Le CNAM : idéal pour zèbrés ?

Bonjour à toutes et tous,

J'aimerais partager avec vous mon regard sur le CNAM.
Mais avant ça, savoir si vous connaissez et si vous avez pratiquez ?

A bientôt

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Le Conservatoire National des Arts et Métiers ! Oui je connais de (bonne) réputation et à une époque lointaine (année 86) voulu suivre leur cursus de formation de formateur puis j'ai pris une autre voie qui s'est offerte à mes nécessités de gagner de l'argent...
Tu suis leurs cours ? Tiens tu me donne envie d'aller voir

Mag a écrit:Le Conservatoire National des Arts et Métiers ! Oui je connais de (bonne) réputation et à une époque lointaine (année 86) voulu suivre leur cursus de formation de formateur puis j'ai pris une autre voie qui s'est offerte à mes nécessités de gagner de l'argent...
Tu suis leurs cours ? Tiens tu me donne envie d'aller voir

Oui le CNAM . J'ai suivi activement des cours de 2008 jusqu'à 2013 pour obtenir le diplôme d'ingénieur et je suis actuellement en train de relancer ma demande de VAE.
C'est l'occasion pour moi de me remémorer tout ce que le CNAM a pu m'apporter.
Une expérience unique pour moi, où je me suis senti moi-même, en osmose avec un système "éducatif" ou les formateurs sont humains et disponibles, où le croisement des sujets est possible et même encouragé ! J'ai adoré. Même si c'était très dur. Cours tous les soirs ou presque après le travail de 18h à 21h, voire 21h30-22h et le samedi matin de 8h30 à 12h30. Dur, mais que de rencontres ! Des personnes qui en veulent, qui se cherchent le mérite qu'on leur montre comme seule voie, alors qu'ils sont tous rebelles face à ceux qui ont le "mérite trop facile" (famille stable, argent, voie tracée, dynastique...). Un esprit rebelle que j'ai retrouvé chez tous, et chez moi-même pendant un temps.
Suivre des cours avec des "à-côté de la plaque", des inaptes à la voie royale, les études "normales". Maintenant que j'y repense, je suis sûr que certains Zèbrés se cachaient sur ces bancs des amphis.

Moi aussi, aujourd'hui je voudrais rendre la pareille, participer en tant que formateur, m'impliquer avec des auditeurs des cours du soir.
Mais oui, c'est dur. Devenir professeur dans ce domaine, c'est retrouvé ces contraintes d'horaires, embrasser les vies des auditeurs, se devoir d'inspirer aussi un tant soit peu.
Je me rappelle d'un professeur en ingénierie des réseaux à Toulouse, qui avait fait son doctorat après avoir lui-même suivi les cours du CNAM, avec un niveau BAC ! Inspirant, vous disiez ?

Attention, ce n'est pas tout rose comme partout (même à Toulouse, seule la ville l'est... rrrrose).
Quelques (rares) profs sont en souffrance de compétences (ce qui peut être trèèès problématique pour les auditeurs), mais aussi une organisation méandresque et peu facilitatrice. Je me souviens du jour de mon inscription en 2008 quand une secrétaire m'a avoué au café que la paperasse difficile faisait office de sélection naturelle. Et oui, car beaucoup d’embûches : l'administratif en premier, les horaires et les contraintes induites pour la vie de famille et/ou le travail, le rythme des cours et des examens, et j'en passe.

M'enfin, je souhaite vraiment partager mon expérience avec des intéressés. Je suis même prêt aujourd'hui alors que je touche mon but des doigts à repartir pour 1 ou 2 UE en formation à distance pour continuer à me former.
Pour celles et ceux que ça intéresse, le le site du CNAM. Vous y trouverez aussi les centres régionaux.

Comme je le disais sur un autre fil, je vais entrer en L3 informatique en FOD avec le Cnam.

C'est plutôt chouette, mais il faut savoir que certains supports de cours sont totalement dépassés (cours d'architecture des machines datant de 10-15 ans et ne connaissant que les systèmes monoprocesseur, par exemple), certains ont des formulations ambigües/fausses par moments ; les profs font avec et expliquent, ou s'en passent carrément et font les leurs.

Du reste, et pour l'instant, j'y ai vu des profs compétents, mais passer de l'un à l'autre peut parfois représenter un saut de difficulté non-négligeable quand on a suivi les cours sans trop faire de recherches à côté (ça m'est arrivé dans la transition NFP135/136).
Un tempérament de "scanneur" est très appréciable dans ce cadre.

L'administration a l'air arrangeante, ils m'ont fait une équivalence à laquelle je n'ai pas droit normalement (ou alors, c'est ambigu).
Une fois, je les ai appelé pour faire transférer mon lieu d'examens un mois à l'avance ; je les ai rappelé la veille de l'examen parce que je n'étais plus sûr des horaires (pas sûr d'avoir reçu une convocation). Ils avaient oublié de faire le transfert et je n'étais pas sur leur liste ! Le bon côté des choses, c'est qu'ils m'ont fait le changement la veille pour le lendemain, normalement c'est 15 jours à l'avance maximum.

Attention, il faut soit de l'expérience pro soit du stage pour valider les diplômes, il me semble.

Pour les supports de cours à Toulouse, aucun support officiel. Chaque prof fait son cours et les auditeurs prennent leurs notes.

idéale pour un zèbre ... bachelier! J'imagine que certains zèbres se sont détourné du système scolaire traditionnel. Donc, sauf erreur de ma part, le CNAM reste élitiste.

alverina a écrit:idéale pour un zèbre ... bachelier! J'imagine que certains zèbres se sont détourné du système scolaire traditionnel. Donc, sauf erreur de ma part, le CNAM reste élitiste.

Justement non.
Ma belle soeur a un BEP et grâce à un dossier elle a obtenu le droit de préparer un diplôme d'études supérieures.
Regarder les DAEU et la VES.

EDIT: L'élitisme, je n'en ai pas vu du tout ! Les sujets abordés sont parfois complexes (théorie des jeux par exemple) mais les cours sont abordables. La pédagogie dépend du professeur mais les profils de professeurs rencontrés sont très souvent atypiques et tendent à personnaliser le mode d'apprentissage pour chaque auditeur en comparaison avec le système classique, borné, qui cherche à faire rentrer toutes les individualités zébrées ou non.

Aussi, on peut s'inscrire aux cours des UE sans conditions (sinon de s'acquitter des droits d'inscription, que je trouve faibles par rapport aux écoles de formation continue). Seul le passage des diplômes nécessite un niveau préalable. Cela ne dépend pas du CNAM mais de la loi et des règles du Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP).

Je suis des cours au CNAM centre depuis 1 an et demi, j'apprécie de travailler avec des personnes motivées.
Les cours dépendent tout de même du niveau d'implication de l'enseignant; difficile de prévoir à l'avance comment va se dérouler le module, les méthodes différent selon les enseignants.
Très utile pour reconvertir professionnellement par des cours du soir. Après m'être renseignée à la fac et bénéficier d'un congé individuel de formation, j'ai préféré le cnam qui s'adresse à les adultes dans la vie active et responsable.
Par ailleurs, le service administratif n'est pas toujours très pointu mais plutôt arrangeant en cas de besoin.

Personnellement j'avais pris des cours de musique par correspondance via le CNAM et je déconseille fortement car c'était très compliqué avec la cassette audio (oui c'était avant les années 2000) rembobiner trouver l'endroit du cours sur la cassette etc...

J'ai fait les 3 premières leçon puis j'ai abandonné car y'a pas d'interlocuteur pour répondre à nos questions et quand on fait un sons on ne sais pas s'il est bon ou pas.

Mais après faut relativiser car c'était de la musique et c'était y'a 20 ans