Gérer sa capacité à apprendre

Bonjour à vous.


Depuis des années, j'ai du mal à pouvoir contrôler ce que j'apprend, j'ai à la fois de grande facilitée et de grandes difficultés. De manière involontaire, mon cerveau est capable de retenir des informations quelconques ou voulues que j'ai pus voir ou bien apprendre à un instant T, et les retenir de manière plutôt efficace. Il m'est arrivé d'apprendre un oral de 20 minutes, de le mettre de côté pendant presque 1 ans et de le ressortir sans problèmes à un examen (je retient des phrases clés, que je relie entre elles avec des phrases types semi improvisée). Je peux ressortir pleins de trucs vus ou appris des années auparavant sans les utiliser jusque là, utile ou non.
Sur le plan scolaire, j'ai pus avoir des facilitées dans des matières (lire le cours 2 fois et le connaître par cœur), comme de grandes difficultés (impossible pour moi de retenir plus de 10 noms de vins sans confondre les régions d'origines, idem pour les formules mathématiques, je n'ai réussi qu'à l'âge de 22 ans de pouvoir arrêter de confondre et réfléchir les signes <> par exemple).

Je souhaitais savoir s'il était possible de stabiliser ce genre de chose? moins m’emmêler les pinceaux dans certains domaines avec lesquels j'ai des difficultés. Un peu comme dévier le cour d'un gros fleuve qui déborde sans cesse vers un plus petit, pour mieux l'irriguer?

Qu'est ce que tu penses que sont les conditions pour que tu retiennes ?

J'ai le même souci et je crois que c'est lié à l'intérêt. En cm2, j'ai réussi à retenir une chanson en Breton en l'ayant entendue une fois sans en comprendre le sens. Parce que j'arrivais dans une nouvelle classe, ils avaient beaucoup répété cette chanson, je voulais m'intégrer et pouvoir m'y joindre ensuite. Manque de chance, ils l'ont chanté une fois et c'est bon, on passe à la chanson suivante.

Et il y a d'autres choses qui ne passent pas du tout malgré tous mes efforts.

Après, une chose qui marche bien (du moins, ça a bien fonctionné en B.T.S.), c'est de chercher autour pour trouver un intérêt et faire des liens: lire des articles sur le sujet (même si c'est hyper éloigné du sujet de départ) ou faire des recherches sur un détail (des fois, j'ai fait des recherches sur UNE phrase du cours dont on n'allait plus reparler ensuite, j'en étais certaine mais ça présentait un intérêt pour moi): ça permet de faire des liens entre les choses. Ah mais oui, Mr Trucmuche est un contemporain de Machin, ils n'avaient pas la même opinion sur la fameuse théorie de Machin qui porte le nom de son "découvreur"; mais mr Trucmuche est un peu tombé dans l'oubli et ah tiens, il est né à (bled paumé d'un nom joli à l’œil), je vais cliquer sur le lien vers le bled-paumé-au-joli-nom pour voir de quoi ça a l'air et les spécialités locales. Ca m'aide à retenir parce que du coup, j'y trouve un intérêt mais ça a l'inconvénient de devoir avoir internet allumé et de perdre du temps à faire des recherches "inutiles".

J'aimais bien les schémas avec plein de flèches et un peu trop de texte, ça m'aidait à avoir une vue d'ensemble.

Merci Bleuenn pour tes astuces, le sujet m'intéresse aussi et je suis sûre que je vais gagner beaucoup de temps avec ces méthodes.

L'histoire des signes <> me fait penser à une chose qui ne relève pas directement de ce type de mémoire, mais je pense qu'il y a un lien : je fais toujours des erreurs dans les calculs mentaux. Je me trompe d'une dizaine dans le résultat, par exemple. Et j'ai l'impression que c'est depuis que j'ai appris à les poser sur le papier, et donc à leur donner une existence visuelle avec un processus qui n'était pas naturel pour moi. Parce que depuis, je reproduis dans ma tête ce qu'on fait normalement sur le papier, et ça crée du brouillard. Quand on pose une opération, on commence le plus souvent par le dernier chiffre, ce qui contrevient au sens de lecture. Or j'ai l'impression que les opérations sont beaucoup plus claires dans ma tête quand je commence par les premiers chiffres, quitte à les réajuster après, plutôt que d'utiliser le système des retenues que j'ai toujours trouvé contraignant. Bon, tout ça reste une hypothèse. C'est pour dire qu'en décortiquant le processus d'apprentissage on tombe parfois sur un "caillou dans la chaussure" qu'il faut virer et remettre les choses dans l'ordre.

moi je trouve cela très positif

je ne sais pas ce que tu veux stabiliser quand tu dis "ce genre de chose"

stabilisons nos pensées, nos savoirs, nos compétences, et trouvons les motivations et éventuellement les conditions pour nous concentrer bien.

Je crois que je me concentre énormément pendant un moment important de ma vie, où tout est simple et va vite.

J'ai du mal à lancer le projet matheux qui m'anime pour l'instant, je dois régler d'autres trucs avant, rien ne presse et plus on passe de moments sains sans compensation par quoique ce soit plus on se donne, mieux on se comporte selon moi...


Je crois qu'il faut écouter son intuition bien qu'on puisse vouloir se sacrifier de temps en temps pour augmenter son karma...

Ceux qui ne croient pas au karma y sont tout de même pour moi...

Je vous remercie pour vos réponses

Je pense que bleuenn a bien résumé la chose, les anecdotes et les vues d'ensemble me permettent d'apprendre relativement vite. Mais comment y parvenir quand je n'ai pas accès à l'un des deux? réviser des heures à rabâcher ne m'apporte que des résultats très temporaires, oir je n'arrive pas à trier les informations et je les mélanges vite.