Pourriez-vous avoir/avez-vous des enfants non HQI ?

Voilà la question d'un jeune papa (5,7 mois !)... Comment accepteriez-vous l'éventualité d'avoir un enfant clairement non HQI ? Ou si vous en avez, comment le vivez-vous pour vous et pour le reste de la fratrie ?

Spoiler:

Je me pose sincèrement cette question depuis longtemps mais bien plus intensément depuis les quelques mois que mon fils est né... Plus les semaines passent, et donc plus j'apprends à le connaître, et plus je découvre une petite merveille et me dis que ce n'est pas si grave s'il n'est pas HQI puisque avec sa maman, on l'aime follement et surtout "au delà" de cette particularité...

Mais ça n'est pas parfait non plus, et des inquiétudes subsistent fatalement : ce qui me fait le plus peur, c'est d'avoir un décalage permanent avec mes propres enfants (déjà qu'à l'adolescence...), mais aussi éventuellement qu'il y ait un trop grand décalage entre frères et sœurs. J'ai peur de cette réelle difficulté de compréhension et d'ajustement que peut engendrer une différence de quelques écarts-types, comme elle est si bien ressentie par chacun de vous dans la vie de tous les jours avec les normo-pensants, parfois avec la triste sensation d'incompatibilité perpétuelle. Cette idée avec mes propres enfants m'horrifie donc par avance.

De plus, si je suis né dans une famille ou à peu près tout les proches sont plus ou moins zébrés, j'ai quelques bons exemples dont un du côté de la famille de ma femme où l'un des trois membres de la fratrie est plutôt brillant mais loin d'avoir les caractéristiques des HQI, tandis que chez les autres c'est un cliché tellement c'est éclatant (certains sont testés). Et ma femme (THQI) me raconte que la différence a depuis toujours été prégnante entre eux, et encore aujourd'hui. Ce petit décalage et sa sensation de ne pas vraiment se comprendre ou de comprendre au delà (selon les cas) met ma femme mal à l'aise, tandis que sa soeur en face en souffre quelques fois (s'isole parfois dans le silence quand tout le monde part dans tous les sens à table, pleure parfois à défaut d'être comprise,...    ). La sœur en question a beaucoup de mal à comprendre l'originalité et la fulgurance des autres membres de la famille (parfois aussi ses parents) et je sais que tout ça est parfois une souffrance pour elle.

De mon côté donc, l'amour aidant, je sais que je l'aimerai à la folie et sans condition ce petit asticot, quel que soit son niveau (pour l'instant ça va de ce côté mais c'est un peu tôt pour en parler), mais j'ai aussi toujours cette petite inquiétude que l'un ou l'autre de mes enfants puisse être à jamais décalé s'il n'était pas surdoué. Je viens donc à vous pour en savoir plus à propos de ce que vous en pensez ou de ce que vous vous vivez !

Bonjour Corsaire

Tu pourras peut-être déjà trouver quelques réponses sur ce sujet : https://www.zebrascrossing.net/t23048-si-mon-enfant-n-etait-pas-hqi#987779

Merci Mily, j'avais beau avoir fait une recherche (trop) rapide j'étais passé à côté de ce sujet !

Edit : mais à vrai dire je ne suis pas contre quelques autres réponses car le sujet en question part un peu dans pas mal d'autres directions.

Je comprends tout à fait ta préoccupation.

Dans mon cas, je forcerai ma femme à faire une amniocentèse. Si le cariotype du fœtus twerk quand on lui passe Christophe Maé, je lui fais avorter.

S'il fait des pointes sur Tchaïkovski, c'est que tout va bien.

S'il vibre sur un air de bee-bop, je lui laisse sa chance mais...

... mais si au final, le petit se révèle simplement moyen, c'est à dire ordinaire, j'irai dans un pays où l'avortement est légal sans limite de temps, j'entends après la fin du neuvième mois de grossesse. Et ouste, direction équarrissage.

On ne va pas commencer à garder des semi-débiles, faut pas pousser.

Fifrelin a écrit:Je comprends tout à fait ta préoccupation.

Dans mon cas, je forcerai ma femme à faire une amniocentèse. Si le cariotype du fœtus twerk quand on lui passe Christophe Maé, je lui fais avorter.

S'il fait des pointes sur Tchaïkovski, c'est que tout va bien.

S'il vibre sur un air de bee-bop, je lui laisse sa chance mais...

... mais si au final, le petit se révèle simplement moyen, c'est à dire ordinaire, j'irai dans un pays où l'avortement est légal sans limite de temps, j'entends après la fin du neuvième mois de grossesse. Et ouste, direction équarrissage.

On ne va pas commencer à garder des semi-débiles, faut pas pousser.

Mince, trop tard pour l'amniocentèse... Mais je garde tes conseils pour les prochains alors.

Merci à ceux qui ont préféré répondre par MP !

(en particulier à celui à qui je ne peux pas répondre directement en MP car ne souhaitant pas en recevoir mais qui se reconnaîtra   )

Je conçois que le sujet soit un peu trop sensible pour s'ébattre et se débattre sur la voie publique. Cela dit, par MP on autrement, continuez à ne pas hésiter !

salut

réponse certainement basique et non zébrée.

qu est ce que cela peut f....?cela crée des tensions dans la famille de ton épouse..ok! et?
et c'est avant tout ton gosse....c'est une chose puissante...
il serait trisomique..tu ferais comment?

je ne dis pas que c'est facile....mais on fait face je crois en tant que parents à des êtres que généralement on a voulu ensemble et à qui on a donné la vie....
alors on les aime même si ils peuvent être exaspérants...
on n'en est pas propriétaire d'eux non plus....on est juste des "transmetteurs" et on leur donne ce que l'on a comme on peut pour qu'il puisse devenir des êtres à part entière.
enfin je crois..;alors zèbre ou pas...personnellement ce sont mes gosses et tout simplement je les aime..comme je peux

Yumati a écrit:qu est ce que cela peut f....?cela crée des tensions dans la famille de ton épouse..ok! et?

Ah si ça ne créait des difficultés que chez mon épouse je ne me poserai pas la question de cette manière mais je rechercherai alors d'autres explications !  

Yumati a écrit:et c'est avant tout ton gosse....c'est une chose puissante...

Concernant le fait qu'il s'agit d'une chose plus puissante que ces petites différences, je crois avoir suffisamment décrit dans mon message que j'étais d'accord avec ça, que cela dépassait effectivement toutes ces petites différences et que j'étais de moins en moins inquiet là dessus, mais qu'il restait juste une petite zone de crainte qui me semblait légitime.  

Yumati a écrit:il serait trisomique..tu ferais comment?

Je me suis aussi posé la question de la trisomie en comparaison. Et figure toi qu'outre toutes les difficultés d'un autre type que cela recèle, il ne s'agirait alors pas du tout du même problème qu'un bête décalage HQI/NQI, c'est d'une toute autre nature et cette histoire n'entrerait même pas en compte. La personnalité d'une personne trisomique est suffisamment différente pour que ça n'ait plus rien à voir avec ce genre de détails, et pour en avoir rencontré quelques fois, il s'agirait plutôt là d'un être perpétuellement ensoleillé et voué au transfert de l'amour et de la tendresse, qui serait différent des autres pour une bonne raison bien palpable et où l'on aurait pas à se poser tellement la question de si on fait bien d'agir différemment ou non. On ne se poserait aucunement la question d'un éventuel décalage, c'est tellement totalement autre chose, ça n'est plus du tout une question "de plus ou de moins" mais "d'autre". Et cela n'exprime pas du tout les mêmes difficultés.

je reconnais que l'exemple de la trisomie est en soi "ridicule" mais je n'avais pas de comparaison sous la main à vrai dire.

je t'avoue entendre cette petite zone de crainte inconfortable..mais je ne la comprends pas.

Yumati a écrit:
je t'avoue entendre cette petite zone de crainte inconfortable..mais je ne la comprends pas.

De mon côté, j'espère que celle-ci s’atténuera d'elle même. A vrai dire, elle s'est déjà beaucoup atténuée en quelques mois après la naissance... Car avant, n'ayant que la possibilité de se projeter sans avoir "rencontré" ce petit, on se posait toutes les questions possibles en en grossissant le trait car n'étant pas certain que le reste saurait contrebalancer ces inquiétudes.

Mais à présent, le fait de l'avoir dans les bras depuis bientôt 6 mois a déjà bien annihilé une partie de cette inquiétude. C'est juste que je ne suis pas certain que celle-ci puisse disparaître totalement, car j'ai trop d'exemples où ces petites "différences et difficultés", sans forcément pourrir la vie systématiquement, savent tout de même entamer la qualité des relations et de la complicité...

je passais par hasard....
en fait je sais que ma réponse ne fera rien avancer mais je suis sure que tu n'y pensera même plus dans quelques années.
avoir des enfants c'est autre chose que tout ça...et la vie nous le fait savoir vite.tu auras à tinquieter peut etre d'autes choses, mais la, hpi ou pas, c'est sans fondement.

jai 4 enfants, 3 ados (14//17/19) et une toute petite (3), et pour mes trois grands 2 sont detectés hpi (c'est alors que j'ai découvert completement "le truc"...et que moi auss!) ,mon ainé est  "dans une  zone supérieure" dirons nous mais pas non plus hpi (enfin j'en sais rien) et je l'aime , ca ne change absolument rien, et c'est même le plus scolaire et adapté de la famille...et le courant passe très bien entre nous, alors que parfois c'est dificile de nous comprendre avec mon fils de 14 ans qui est exactement comme moi (hpi et autiste asperger)...

l'amour ca depasse vraiment toutes ces analyses la.j'ai pas d'autres mots..j'aime chacun de mes 4 enfants avec la même force, de manière différente selon "eux", car ils sont différents.
chacun vit avec sa personnalité et sa particularité, (la petite puce semble etre thqi comme mon troisième, mais elle n'a pas de souçis autres visibles pour le moment...)
apres il y a tant d'autres sujets d'inquietudes que ça semble ridicule à coté. des souçis de santé...des souçis de parcours...des chaos de la vie....
et meme...chez nous, on en est a beaucoup de recul, sur ces notions même de douance maintenant. (je suis plus proche du milieu autiste aujourd'hui et je cotoie des "handicaps" du quotidien, qui m'ont eloignés de la simple notion "hpi" ou pas.)

profite de ton petit jour après jour, et ne pense pas a tout ça, si un jour il s'avère qu'il a besoin d'un bilan pour savoir (ou si tu sens qu'il est hpi), tant mieux.ou tant pis.enfin bref, ca sera selon.ca ne changera rien a sa vie et son parcours, hors quelques adaptations pratiques.  

ps et pour la fratrie, si tu as d'autres enfants, c'est idem..leur relation ne sera pas basée la dessus!! mais sur eux, simplement. quand je lis des histoires compliquée sur une douance et non douance, c'est souvent le regard que les pârents ont eux apportés à la chose qui a impacté la relation. leur projection (donner" le chiffre", parler de la douance de l'un, etc  ds la fratrie etc.).pas les enfants eux même...

Bonjour Corsaire ! (et tout le monde)

Je ne pense pas que ma fille de 23 ans soit HQI, pourtant ça ne pose aucun problème. Contrairement à ce qui se passe à l'extérieur, dans la petite bulle familiale se sont les enfants qui s'adaptent aux parents. je veux dire par là que pour eux, et jusqu'à un certain âge, leurs parents, même différents, représentent la norme car ils n'ont pas d'éléments de comparaison.
Quant à nous, les parents, nous aimons tellement fort nos enfants que nous les comprendrons et soutiendrons toujours, HQI ou pas. Au final, zéro difficultés de communication, zéro jugement et 100% d'amour.
Rassuré ?

gris-bouille a écrit:Bonjour Corsaire ! (et tout le monde)

se sont les enfants qui s'adaptent aux parents. je veux dire par là que pour eux, et jusqu'à un certain âge, leurs parents, même différents, représentent la norme car ils n'ont pas d'éléments de comparaison.

Et inversement : ce n'est que le jour où j'ai demandé à mon aîné et son copain de ranger les jouets qu'ils avaient sorti que j'ai réellement compris le grand écart de logique qu'il y avait entre eux : je pensais mon fils intelligent, comme la plupart des autres enfants. Dans une famille on fonctionne ensemble donc on s'adapte les uns aux autres : il aurait été moins intelligent, j'aurais eu le même plaisir à le voir grandir, apprendre à sa vitesse à lui. C'est l'école et les copains qui marquent les différences, par la comparaison entre deux enfants du même âge.