Presentation

Que dire, derrière ma tablette tout au fond de mon lit, je découvre l'appelation zèbre sans trop m'y reconnaitre, mais je me dit qu'il y à quelque chose à découvrir.
Un peu déstabilisé par le ton si jovial du forum, et les soirées ciné ou rencontres proposées...
Je pense, du soir au matin, je pense quand on me parle, je pense quand je parle aux gens. Je suis telement capable d'être dans la "lune" depuis tout petit que j'ai développé un bien étre à me retrouver seul. Ne pas étre jugé, ne pas avoir à prendre en considération un autre être dans mon entourage, et afficher mes lacunes de considération de l'autre. Seul, depuis mes premiers souvenirs, le sentiment de piloter mon corp depuis ma tête, mais de très loin, l'angoisse de la mort, la mélancolie envahissante, omniprésente, des poussées de joie de vivre aux pensées remplies de solitude profonde aux alentours de quatre heures du matin, l'amour, la tendresse, l'empathie, l'amour de la beauté, la curiosité, le désinteressement total, l'envie de me retrouver dans certaines appélations, l'exitation de trouver un "clan", tout en évitant le piège de cette exitation qui peut pousser à vouloir rentrer dans une case sans forcément en avoir les dimensions.. zèbre me semble potentiellement fourre tout, mais j'éspère que la peur d'être décu sera effacée par la quête de mon mode d'emploi qui continuera..
Rémy, 31 ans, je suis resté petit garçon de 9 ans, pensif et solitaire, fasciné par la beauté des femmes, par le son du piano, par les sensation que me procurent les photographies, par la noirceur de la mer bretonne en hiver, par les formes d'un violon, et ému quand je me rends compte que les mots écrits ici le sont pour la première fois... rémy le bien nommé depuis toujours

Bienvenue Rémy !
Prends le temps de lire les sujets qui t'intéressent et peut-être ainsi de mieux te comprendre.
Il n'est pas nécessaire d'être dans une case, chacun a sa personnalité, tous ici ne se reconnaissent pas dans l'appellation zèbre.

Merci, je découvre ce vaste forum qui à l'air très actif ! Je pense trouver une mine d'infos..

Bienvenue Rémy. Très jolie présentation.

Au plaisir de te lire

N.B: le Léman sous la neige a quelque chose de fascinant aussi, en moins mélancolique que la mer de Bretagne quand même

Bienvenue Rémy !

Présentation poétique et émouvante, bravo ! Je partage avec le toi le besoin de me retrouver seule pour subir moins de pression, mais c'est difficile d'être toujours isolé(e) ! Vers mes 9 ans, j'ai commencé à "étudier" ceux qui m'entouraient pour voir comment eux fonctionnaient et essayer de jeter des ponts entre nous. C'est difficile, mais ça permet de passer de bons moments aussi !

En tout cas, zèbre ou pas, je pense que pas mal de personnes ici ont des points communs avec toi

Tant qu'on en est à parler de beaux paysages, je dois dire qu'assister au lever de soleil depuis une colline du Beaujolais avec la brume qui inonde la vallée, ça aide à bien démarrer la journée...

A la prochaine !

Hello julcat, hello lou-pita!

Je travaille dans un parc animalier (différent d'un zoo) ou les animaux galopent dans des plaines de plusieurs hectares. Le soir venu, j'accompagne un groupe qui vient dormir dans un campement entouré.... de zèbres..
Nous discutons des zèbres, et un couple avec qui j'avais déja un peu discuté me dit qu' " y en a ailleurs des zèbres "...
Je ne connaissait pas ce terme, je n'ai pas relevé, et ce n'est que deux jours apres que je reçois un message de leur part, expliquant cette remarque.
Quoi qu'il en soit cette rencontre m'apporte déja des éléments de réponse et restera un moment important pour moi.

Il y  a paradoxalement une envie de parler de soi sur ce forum, alors que dans la vie ce serait tout l'inverse, peut etre ce sentiment de doute qui évolue déja depuis hier soir du fond de mon lit, et qui se mue en sérénité, du fait de toucher les contours d'une explication de toutes ces émotions ces 31 dernières années.
Retour sur les amours passés, avec ce sentiment vu et revu d'être seul alors qu'à deux, ce sentiment qu'un mur reste entre nous deux, malgrés les complicités passagères. L'impossibilité de se confier à l'être prétendument aimé. Ai-je déja seulement aimé...
Il y a tellement à détricorer...

Ici on n'est pas jugé, on peut s'exprimer sans paraître bizarre et ça change beaucoup de choses.
"Ai je déjà aimé ?" tiens, en voilà une question intéressante... Je partage ton doute à ce sujet

Le forum m'obsède depuis que je l'ai découvert il y a 48 heures.
Les quelques message et témoignages que je découvre me donnent l'impression de révéler la carte d'un monde qui était pour le moment terra incognita. Je passe en revue les différents moments clés de mon existence, des souvenirs me reviennent, j'essaie d'interpreter les réactions que j'ai pu avoir, j'essaye de me rapeller des rares amis que j'ai eu, j'essaye de savoir si mes quelques amis actuels le sont pour les bonnes raisons. Je retrouve beaucoup de points communs chez des membres du forum, le fait de lire très vite, l'individualisme, la difficulté à s'attacher aux personnes, les relations amoureuses manquant de profon deur et d'intensité, simuler de l'interet au cours d'une conversation pour ne pas passer pour un sauvage, ce besoin de tendresse immense, ces instants furtifs ou la mélancolie surgit d'une façon tellement violente qu'elle en laisserait un goût en bouche. Mélancolie teintée d'un sentiment de bonheur absolu au même moment, l'impression de plonger au plus profond de soi même en un instant, et d'entrevoir la réalité du monde... ça peut paraitre dingue d'écrire ces mots. Personne de mon entourage ne ferait le lien entre ce qui est écrit et ma personnalité dans la vraie vie, les mots manquent pour exprimer ce que je ressent, je ne pensais pas trouver des personnes comprenant cette situation.

Travailler avec des Zèbres et découvrir qu'on en est peut-être un soi-même, c'est beau !
Tu as raison, il y a beaucoup de motifs (de rayures) communs à plusieurs membres de ce troupeau... C'est un peu comme se rendre compte que la personne d'à côté à les mêmes yeux que toi, ou le même nez, et en creusant un peu on s'aperçoit qu'on est cousins éloignés !

J'avoue que je n'ai jamais passé autant de temps sur un site que depuis que je me suis plongée dans ce forum. C'est rassurant quelque part, de voir que non, on n'est pas aussi seuls, pas aussi marginaux qu'on peut le penser. Il est parfois plus facile de se livrer à des inconnus (surtout quand on ne peut même pas les voir) que de discuter avec nos familles et nos amis qui nous voient dans un certain rôle et à qui on n'a pas envie de montrer de faiblesse.
Exprime-toi autant que tu le souhaite, nous sommes nombreux à comprendre !

Merci julCat, cela peut sembler exagéré mais ta réponse me fait du bien.
Envie de se raconter, envie de reconnaissance au sens littéral, tout en restant un sauvage qui pourrait passer sa vie seul.
Mon couple a pris une autre tournure depuis vous, je repense à ces reflexions, et la tristesse m'envahit quand je réalise que je ne pourrais rien lui apporter. Pas d'enfant, j'aurais trop peur de le considerer comme un étranger. Pas de complicité sur le long terme, je me sens comme un imposteur à présent. J'avais assimilé le fait de lui dire que je l'aime, me réfugiant derrière un concept flou qui devait correspondre à ses attentes. Je ne sais pas lui dire, je ne peut pas, et pourtant me séparer d'elle me ferait souffrir, sa naïveté (Sens noble)face à mes pensées cachées, mes absences dissimulées par des réponses banales...

Tant mieux si ma réponse t'as été utile !
Maintenant, à lire ton dernier ton post, j'ai l'impression que tu vois un peu les choses en noir... Surtout quant tu dis que tu te sens comme un imposteur.

Tu n'es pas un imposteur, pour autant que je sache, un imposteur est quelqu'un qui cherche à tromper les gens. Ta vie est chamboulée parce que tu peux enfin comprendre en quoi tu es différent. Ça retourne la tête. Quand ça m'est arrivé, je suis passée par une phase de doute, puis quand j'ai réalisé que oui, j'avais largement assez de caractéristiques des zèbres pour avoir ma place dans le troupeau, j'ai connu la peur et la colère.
La peur de me retrouver classée avec des gens plus intelligents et plus cultivés que moi, et qui ont su tirer parti de leurs singularités. La peur de ne pas être à la hauteur de mon potentiel que j'ai étouffé pour ne pas être une paria dans ma classe. La peur de ne jamais être à l'aise avec les autres.
La colère envers les non-zèbres qui m'ont rendu la vie difficile dans mon enfance et mon adolescence parce qu'ils étaient incapables de tolérer ma différence alors que moi je n'aspirais qu'à la paix et un minimum d'intégration sociale. Moi qui n'ai jamais méprisé personne, je ne comprenais pas (et j'ai toujours du mal) qu'on puisse mettre quelqu'un à l'écart alors que cette personne ne faisait jamais rien de mal. Avoir de très bonnes notes et être d'une nature calme et contemplative, c'est un crime ?! On aurait pu le croire...

Maintenant, je le vis mieux. Je comprends que c'est à cause de cette grande sensibilité que nous sommes beaucoup à partager que nous avons autant de mal à nous intégrer et à nous faire accepter. Nous accordons plus d'importance que la moyenne aux mots, aux actes, parfois aux contacts physiques de quelque degré qu'ils soient.
Ça nous rend plus vulnérables, mais cette grande sensibilité, nous pouvons en faire une force.
Toi qui travailles avec des animaux (à plus forte raison non domestiqués) ça doit beaucoup t'aider, que tu t'en rendes compte ou non. Avec les humains, c'est plus difficile... Il faut trouver le moyen de se faire une carapace sans se fermer complètement aux autres... Depuis que j'ai une meilleure idée de ce que je suis, je supporte mieux certaines remarques parce que je sais que la plupart du temps, mes interlocuteurs ne choisissent pas bien leurs mots et ne réalisent pas l'impact qu'ils peuvent avoir.

Je pense que cette découverte m'a moins bouleversée que toi, mais si je peux oser un conseil, quand tu te sentiras capable d'essayer, va vers les autres, ceux qui ne sont pas des zèbres. Tu n'es pas obligé de te mettre à nu devant eux, et tu peux venir te mettre à l'abri dans le troupeau quand tu veux. Si ça ne marche pas, réessaye plus tard, réessaye avec d'autres. Si tu espères simplement passer un bon moment avec les autres, sans viser à nouer des relations très profondes, tu te sentiras mieux avec eux, à mon avis.

C'est un peu notre soucis, nous avons soif d'absolu, de perfection.
Il faut apprendre à se contenter de ce qui est bien, parce que bien ce n'est déjà pas si mal, et souvent mieux que ce qu'on a connu ;-)

J'espère ne pas avoir l'air d'une donneuse de leçon, je ne vise qu'à t'aider à ma très modeste échelle... En gardant à l'esprit que je suis nouvelle, non diagnostiquée, non suivie...

Sur ce, je vais me coucher car la semaine est loin d'être finie

A bientôt !

Bonjour Remy ! Je suis désolée de lire que tu es si triste par rapport à ton couple. Mais si tu laissais à ta copine/femme le choix ? Tu penses que tu ne pourras rien lui apporter, elle n'est peut être pas d'accord avec ça. Elle t'aimait avant le test, il n'y a pas de raison qu'elle t'aime moins ou qu'elle ait peur de toi ou je ne sais quoi après le test. Pour ce qui est des enfants c'est quelque chose qui se discute à deux; je comprends tes appréhensions, mais si vous êtes deux à les gérer, ça peut être un beau défi d'apprendre à aimer son enfant, si tu es prêt à le tenter.

Tu dis avoir du mal à exprimer ce que tu ressens, je crois qu'on a tous un peu ce problème là. C'est assez flou un "je t'aime", je suis d'accord. ça se dit vite parce que ce sont les conventions sociales mais est ce qu'on le pense réellement ? Est ce que c'est ça qu'on ressent ? Est ce que "je t'aime" correspond à notre sentiment ?
Je pense qu'elle est capable de comprendre que tu es un peu perdu par rapport à toi même, que cette nouvelle manière de te penser n'est pas évidente. Si tu lui en parlais, peut être qu'elle pourrait mieux comprendre tes craintes, et que ça te soulagerait. Et puis, si tu lui dis que tu as du mal à t'exprimer sur tes sentiments, elle vivra peut être plus facilement l'absence de "je t'aime" de ta part. même si c'est difficile à croire parfois, être en couple avec un(e) zèbre, ce n'est pas un lot de souffrance incommensurable.

Quoiqu'il en soit, courage ! Tu n'es pas tout seul, on en est tous la preuve (et je sais comme ça fait du bien de ne plus se sentir seul(e)!). Essaie de tendre vers l'épanouissement autant que faire se peut.

Bonne journée, et bonne route

Tout à fait d'accord avec toi, Lou-pita ! Je suis mal placée pour donner des conseils sur ce plan-là, mais ce que tu dis est très juste ! Pour ma part, j'ai toujours été gênée par le verbe aimer, qu'on utilise pour parler de notre plat préféré, de nos amis ou de notre éventuelle âme-sœur. Une langue si riche, un seul verbe pour des sentiments complètement différents ?

Rémy, on n'est pas obligé de dire à une personne qu'on l'aime. On peut lui montrer et lui faire comprendre sans mots, et c'est tout aussi important, voir plus...