Ecrire pour ne pas (encore) crever
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Nos passions :: J'écris
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Ecrire pour ne pas (encore) crever
J'écris depuis longtemps, j'ai même publié sur ecrits-vains.com dans une autre vie.
Aujourd'hui, je reprends un peu le chemin qui mène à l'écriture. Un petit exercice simple et sympa qui permet de s'échauffer quand on bloque, c'est de prendre 5 mots au hasard dans un livre et de composer un court texte à partir des mots piochés.
Ca donne par exemple :
GIVE ME FIVE WORDS WRITING EXERCISE : leg, leaf, clocks, engine, cup
Gee! I really don’t like these words! I feel like dipping a leg in a cup of tea filled with ale while the engine painfully tries to restart (soars, coughs, dies then starts again) and the clocks are ticking away. I am left with the quintessential: a leaf of grass.
Aujourd'hui, je reprends un peu le chemin qui mène à l'écriture. Un petit exercice simple et sympa qui permet de s'échauffer quand on bloque, c'est de prendre 5 mots au hasard dans un livre et de composer un court texte à partir des mots piochés.
Ca donne par exemple :
GIVE ME FIVE WORDS WRITING EXERCISE : leg, leaf, clocks, engine, cup
Gee! I really don’t like these words! I feel like dipping a leg in a cup of tea filled with ale while the engine painfully tries to restart (soars, coughs, dies then starts again) and the clocks are ticking away. I am left with the quintessential: a leaf of grass.
Invité- Invité
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Yet, I get to tell my truth. I get to seek meaning and realization. I get to live fully, wildly, imperfectly. That’s why I’m alive. And all I actually have to offer as a writer, is my version of life. Every single thing that has happened to me is mine. As I’ve said a hundred times, if people wanted me to write more warmly about them, they should have behaved better.
source: http://www.brainpickings.org/2014/05/16/anne-lamott-people-pleasing-haters-trolls/
Invité- Invité
Le judoka qui aimait les roses
Le judoka qui aimait les roses
Fin d’automne, à Paris. Ce jour-là, je cherchais la maison de Victor Hugo. Je me souvenais qu'elle se trouvait à l'un des quatre angles de la place des Vosges. Je me suis donc dirigée vers celui que je connaissais le mieux, là où il y a une petite porte qui mène au jardin de l'hôtel de Sully. Cette petite porte secrète est un de mes lieux parisiens fétiches.
C'est dans cet étroit passage qu'il m'a vue. Il m'a dit avoir été saisi par ma silhouette. Moi, je n'ai rien vu, je n'ai entendu qu'une voix qui me parlait et à qui j'ai proposé en retour de chercher avec moi la maison de Victor Hugo. C'est au numéro 6. Il était plus de 16 heures.
Le temps pressait, je devais bientôt rejoindre un ami. Je me suis donc laissée tenter par un thé avec cet inconnu plutôt qu'avec Hugo. Ca a été très drôle et tendre, ce thé. Et provocateur. Nous avons convenu, l'humeur légère, d'un rendez-vous un peu excentrique. Devant la maison de V. H., toujours, mais à minuit.
Nous y étions tous les deux en avance. A nouveau, nous avons rendu jaloux quelques voyeurs attardés. Il m'a dit être tombé amoureux de ma folie et de ma témérité à venir à un tel rendez-vous.
Et puis, nous sommes allés sauver une rose.
Elle était belle, seule et rouge. Et il l'avait mise dans une flaque d'eau en attendant de pouvoir revenir la prendre et l'emmener chez lui. C'est un homme très beau, très viril, rendu fort par la pratique du judo de haut niveau, et qui a la passion des roses. Il garde le portrait de ses chéries -la "le rouge et le noir", la "glamis castle", la "king arthur", la blanche "nevada" – dans son portefeuille.
Etrange nuit, étrange rencontre… Nous nous sommes avoué franchement avoir eu une journée bien remplie et être fatigués. Nous sommes donc allés chez lui admirer les rosiers de son balcon et boire trois variétés de thé différentes. Nous avons bien dormi, devisé, pris le petit déjeuner ensemble sur le balcon fleuri et ensoleillé, parmi toutes les choses qu'il sied aux amants de faire...
Fin d’automne, à Paris. Ce jour-là, je cherchais la maison de Victor Hugo. Je me souvenais qu'elle se trouvait à l'un des quatre angles de la place des Vosges. Je me suis donc dirigée vers celui que je connaissais le mieux, là où il y a une petite porte qui mène au jardin de l'hôtel de Sully. Cette petite porte secrète est un de mes lieux parisiens fétiches.
C'est dans cet étroit passage qu'il m'a vue. Il m'a dit avoir été saisi par ma silhouette. Moi, je n'ai rien vu, je n'ai entendu qu'une voix qui me parlait et à qui j'ai proposé en retour de chercher avec moi la maison de Victor Hugo. C'est au numéro 6. Il était plus de 16 heures.
Le temps pressait, je devais bientôt rejoindre un ami. Je me suis donc laissée tenter par un thé avec cet inconnu plutôt qu'avec Hugo. Ca a été très drôle et tendre, ce thé. Et provocateur. Nous avons convenu, l'humeur légère, d'un rendez-vous un peu excentrique. Devant la maison de V. H., toujours, mais à minuit.
Nous y étions tous les deux en avance. A nouveau, nous avons rendu jaloux quelques voyeurs attardés. Il m'a dit être tombé amoureux de ma folie et de ma témérité à venir à un tel rendez-vous.
Et puis, nous sommes allés sauver une rose.
Elle était belle, seule et rouge. Et il l'avait mise dans une flaque d'eau en attendant de pouvoir revenir la prendre et l'emmener chez lui. C'est un homme très beau, très viril, rendu fort par la pratique du judo de haut niveau, et qui a la passion des roses. Il garde le portrait de ses chéries -la "le rouge et le noir", la "glamis castle", la "king arthur", la blanche "nevada" – dans son portefeuille.
Etrange nuit, étrange rencontre… Nous nous sommes avoué franchement avoir eu une journée bien remplie et être fatigués. Nous sommes donc allés chez lui admirer les rosiers de son balcon et boire trois variétés de thé différentes. Nous avons bien dormi, devisé, pris le petit déjeuner ensemble sur le balcon fleuri et ensoleillé, parmi toutes les choses qu'il sied aux amants de faire...
Invité- Invité
La vie a beaucoup d'humour
MDR quand tu dis: j'ai même publié sur ecrits-vains.com dans une autre vie.
Elle est super ton idée de prendre 5 mots et de composer un texte à partir des mots choisis.
Elle est super ton idée de prendre 5 mots et de composer un texte à partir des mots choisis.
Anarkali- Messages : 39
Date d'inscription : 01/06/2014
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Il est impossible de vivre et d'écrire à la fois.
Je ne sais plus qui a dit ça, mais je vérifie cette vérité toute simple encore et encore. Au quotidien.
Je ne sais plus qui a dit ça, mais je vérifie cette vérité toute simple encore et encore. Au quotidien.
Invité- Invité
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
J'écris parce que tu existes.
Et puis je m'ennnuie...
Et puis je m'ennnuie...
Invité- Invité
Écrire et exister
J'ai toujours écris parce que la réalité ne me suffisait pas … et je voulais m'évader tout en inventant une autre réalité, et au même temps, je pouvais sentir et imaginer facilement…
Pour écrire il faut vivre intensément, voyager, connaître les autres, risquer…aimer … Plus tu vis, plus tu lis, plus tu aimes, plus tu écris…
Pour écrire il faut vivre intensément, voyager, connaître les autres, risquer…aimer … Plus tu vis, plus tu lis, plus tu aimes, plus tu écris…
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 51
Localisation : Finistère
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Beautymist a écrit:Il est impossible de vivre et d'écrire à la fois.
Je ne sais plus qui a dit ça, mais je vérifie cette vérité toute simple encore et encore. Au quotidien.
J'ai longtemps pensé cela moi aussi, mais les choses évoluent.
Bien des personnes apprécient les courbes esquissées par la plume...
Mais peu aperçoivent le Cœur qui la fait glisser sur le papier.
It all starts from the eyes...
J'aime à penser que "Regard nuancé serait se donner chance de vivre et exister".
Invité- Invité
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
En fait, ça dépend du type d'écrit.
Par exemple, on peut vivre et écrire à la fois si on fait de soi-même un personnage dans le cadre d'une auto-fiction et dans ce cas, on se regarde vivre.
Mais si on écrit pour s'évader... Disons qu'il est impossible de vivre et de passer son temps à imaginer à la fois, que chaque moment passé à écrire sur un univers imaginaire, à lire, à regarder un film ou à jouer à un jeu vidéo enlève à la vie. Mais la vie rêvée, la vraie vie, où est-elle finalement ?
— Vous n'avez pas touché votre tasse...Vous n'aimez pas le thé, très chère ?
— Si, bien sûr mais...
— Dire que cette pauvre feuille de thé dépérit dans l'eau froide.
— J'en suis désolée mais j'étais absorbée par tout ce raffut...Ne me dites pas que vous n'entendez rien...
— Si, bien sûr, répondit son interlocutrice en riant, mais vous connaissez mes frères ? Tous deux sont dans leur atelier, entre leur engin et leurs machines. Ce sont les bruits des horloges et des carillons qu'ils ont construits naguère que nous entendons...Mais à quoi bon vous en inquiéter ? Vous qui prenez toujours les choses par-dessus la jambe...
Par exemple, on peut vivre et écrire à la fois si on fait de soi-même un personnage dans le cadre d'une auto-fiction et dans ce cas, on se regarde vivre.
Mais si on écrit pour s'évader... Disons qu'il est impossible de vivre et de passer son temps à imaginer à la fois, que chaque moment passé à écrire sur un univers imaginaire, à lire, à regarder un film ou à jouer à un jeu vidéo enlève à la vie. Mais la vie rêvée, la vraie vie, où est-elle finalement ?
Jambe, feuille, horloges, engin, tasse.GIVE ME FIVE WORDS WRITING EXERCISE : leg, leaf, clocks, engine, cup
— Vous n'avez pas touché votre tasse...Vous n'aimez pas le thé, très chère ?
— Si, bien sûr mais...
— Dire que cette pauvre feuille de thé dépérit dans l'eau froide.
— J'en suis désolée mais j'étais absorbée par tout ce raffut...Ne me dites pas que vous n'entendez rien...
— Si, bien sûr, répondit son interlocutrice en riant, mais vous connaissez mes frères ? Tous deux sont dans leur atelier, entre leur engin et leurs machines. Ce sont les bruits des horloges et des carillons qu'ils ont construits naguère que nous entendons...Mais à quoi bon vous en inquiéter ? Vous qui prenez toujours les choses par-dessus la jambe...
Invité- Invité
Écrire et vivre
[quote="Marion79"]En fait, ça dépend du type d'écrit.
Par exemple, on peut vivre et écrire à la fois si on fait de soi-même un personnage dans le cadre d'une auto-fiction et dans ce cas, on se regarde vivre.
Mais si on écrit pour s'évader... Disons qu'il est impossible de vivre et de passer son temps à imaginer à la fois, que chaque moment passé à écrire sur un univers imaginaire, à lire, à regarder un film ou à jouer à un jeu vidéo enlève à la vie. Mais la vie rêvée, la vraie vie, où est-elle finalement ?
Moi, lorsque j'écris, tout est rapide, et j'écris une ou deux heures par jour, c'est rien!! car de fois je me lève à 6 heures, et je suis libre à 9 heures pour travailler, etc. j'ai une vie normale, je travaille, je lis beaucoup, et je fais aussi ma vie: sortir, voyager… On peut tout faire…
Dans ma tête tout se fait tout seul, je ne suis pas très consciente, je pense tout le temps à tout, je fais des liens… Je suis HP, tout est plus rapide et je mémorise tout et surtout j'ai l'impression de graver tout, tout tout … et par conséquent je peux tout faire, je n'ai pas l'impression de ne pas vivre… tout au contraire… de vivre très intensément..
J'aime une citation de Nietzsche (mon philosophe préféré) lorsqu'il parle de l'art et de la vie: "Vivre, c'est imaginer? "Aurore
Par exemple, on peut vivre et écrire à la fois si on fait de soi-même un personnage dans le cadre d'une auto-fiction et dans ce cas, on se regarde vivre.
Mais si on écrit pour s'évader... Disons qu'il est impossible de vivre et de passer son temps à imaginer à la fois, que chaque moment passé à écrire sur un univers imaginaire, à lire, à regarder un film ou à jouer à un jeu vidéo enlève à la vie. Mais la vie rêvée, la vraie vie, où est-elle finalement ?
Moi, lorsque j'écris, tout est rapide, et j'écris une ou deux heures par jour, c'est rien!! car de fois je me lève à 6 heures, et je suis libre à 9 heures pour travailler, etc. j'ai une vie normale, je travaille, je lis beaucoup, et je fais aussi ma vie: sortir, voyager… On peut tout faire…
Dans ma tête tout se fait tout seul, je ne suis pas très consciente, je pense tout le temps à tout, je fais des liens… Je suis HP, tout est plus rapide et je mémorise tout et surtout j'ai l'impression de graver tout, tout tout … et par conséquent je peux tout faire, je n'ai pas l'impression de ne pas vivre… tout au contraire… de vivre très intensément..
J'aime une citation de Nietzsche (mon philosophe préféré) lorsqu'il parle de l'art et de la vie: "Vivre, c'est imaginer? "Aurore
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 51
Localisation : Finistère
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Belena a écrit:Marion79 a écrit:En fait, ça dépend du type d'écrit.
Par exemple, on peut vivre et écrire à la fois si on fait de soi-même un personnage dans le cadre d'une auto-fiction et dans ce cas, on se regarde vivre.
Mais si on écrit pour s'évader... Disons qu'il est impossible de vivre et de passer son temps à imaginer à la fois, que chaque moment passé à écrire sur un univers imaginaire, à lire, à regarder un film ou à jouer à un jeu vidéo enlève à la vie. Mais la vie rêvée, la vraie vie, où est-elle finalement ?
Dans mon cas, j'ai l'impresson que tout se fait tout seul et je ne suis pas très consciente, je pense tout le temps à tout, je fais des liens… Je suis HP, tout est plus rapide aussi et je mémorise tout et surtout j'ai l'impression de graver tout, tout tout … et par conséquent , je n'ai pas l'impression de ne pas vivre… tout au contraire… de vivre très intensément..
On peut penser et vivre: cogito ergo sum de Descarte…
J'aime une citation de Nietzsche (mon philosophe préféré) lorsqu'il parle de l'art et de la vie: "Vivre, c'est imaginer? "Aurore
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 51
Localisation : Finistère
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Beautymist a écrit:
GIVE ME FIVE WORDS WRITING EXERCISE : leg, leaf, clocks, engine, cup
"She's so sippy cup sometimes... Yesterday night, she had to leg it like a loose leaf the whole way to where that dirty engine clocks!"
Lorelei- Messages : 1414
Date d'inscription : 15/08/2016
Age : 36
Localisation : Sion, 1950 CH
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Les mots, toujours les mots, encore les mots dorés,
mots phrasés, mots images, mots romans,
mots pensées pas Narcisse adorés,
mots rêvés, mots poèmes faux amants,
mots toujours et pourtant, mots innocents catalytiques,
mots inconscients nés de semences magiques............
................
Oh mots ! Mâle mollesse de féminité fluide
coule, source limpide, bruisse, fontaine claire d'une nymphe,
quand des chiens aboyeurs sautent de hargne impie.
Oh mots choisis argousins du langage, blessures captives
du songe, nous rongent et nous mentent
comme des épitres poèmes
de Verlaine.
mots phrasés, mots images, mots romans,
mots pensées pas Narcisse adorés,
mots rêvés, mots poèmes faux amants,
mots toujours et pourtant, mots innocents catalytiques,
mots inconscients nés de semences magiques............
................
Oh mots ! Mâle mollesse de féminité fluide
coule, source limpide, bruisse, fontaine claire d'une nymphe,
quand des chiens aboyeurs sautent de hargne impie.
Oh mots choisis argousins du langage, blessures captives
du songe, nous rongent et nous mentent
comme des épitres poèmes
de Verlaine.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Belena a écrit:J'ai toujours écris parce que la réalité ne me suffisait pas … et je voulais m'évader tout en inventant une autre réalité, et au même temps, je pouvais sentir et imaginer facilement…
Pour écrire il faut vivre intensément, voyager, connaître les autres, risquer…aimer … Plus tu vis, plus tu lis, plus tu aimes, plus tu écris…
Bien dit.
Je le vérifie aussi dans mon chemin... de vie et d'écriture mêlées...
Invité- Invité
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Chacun(e) son ressenti,
chacun(e) sa sensibilité,
chacun(e) son besoin de sommeil,
il n'y a rien à dire qui soit universel,
souvent j'écris pour parler à quelqu'un,
je n'ai personne à qui parler,
alors je me dédouble et je parle à moi-même,
devenant à la fois moi et un autre,
j'écris parce que le monde est désert, tout empli de personnes, et bien trop bruyant.
chacun(e) sa sensibilité,
chacun(e) son besoin de sommeil,
il n'y a rien à dire qui soit universel,
souvent j'écris pour parler à quelqu'un,
je n'ai personne à qui parler,
alors je me dédouble et je parle à moi-même,
devenant à la fois moi et un autre,
j'écris parce que le monde est désert, tout empli de personnes, et bien trop bruyant.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
https://www.youtube.com/watch?v=w7lHXwW2zOc
Lorelei- Messages : 1414
Date d'inscription : 15/08/2016
Age : 36
Localisation : Sion, 1950 CH
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Merci.
Anne Sylvestre, j'entendais ça lorsque mes enfants étaient petits.
C'était il y a.....
Un paradis de jeunesse, me semble-t-il.
Du passé, du passé........
What about the future ?
Je t'aime, Lorelei.
Continue.
Anne Sylvestre, j'entendais ça lorsque mes enfants étaient petits.
C'était il y a.....
Un paradis de jeunesse, me semble-t-il.
Du passé, du passé........
What about the future ?
Je t'aime, Lorelei.
Continue.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
So long.
Life's short.
It's a nightingale song.
Life's short.
It's a nightingale song.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Life's short. Life's simple.
Life, indeed. But dying a long agony while you're still here... is that life or already death?
Life, indeed. But dying a long agony while you're still here... is that life or already death?
Invité- Invité
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Death's a simple instant.
Before that instant : life.
After that instant : nothing.
So we must respectfully listen to the nightingale song.
(But : yes, dying maybe a long agony while we still here...)
Before that instant : life.
After that instant : nothing.
So we must respectfully listen to the nightingale song.
(But : yes, dying maybe a long agony while we still here...)
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Still life
De l'euphorbe la fleur pensive s'amenuise
Eraflée de stupeurs ; sous la strie venteuse
De filaments aqueux, la grêle lachrymale
Oblique vers sa tige,
Harassant de vertige
Son âme circonflexe... et la couleur s'épuise
A ses joues creuses, la sève capiteuse
Manque à son front douteux -frêle étal, mol et pâle
Esquif où tout se fige.
De l'euphorbe la fleur pensive s'amenuise
Eraflée de stupeurs ; sous la strie venteuse
De filaments aqueux, la grêle lachrymale
Oblique vers sa tige,
Harassant de vertige
Son âme circonflexe... et la couleur s'épuise
A ses joues creuses, la sève capiteuse
Manque à son front douteux -frêle étal, mol et pâle
Esquif où tout se fige.
Lorelei- Messages : 1414
Date d'inscription : 15/08/2016
Age : 36
Localisation : Sion, 1950 CH
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Bouquet mélancolique :
quelques primevères en bord de chemin issues de la terre desséchée d'un été,
quelques primevères d'automne
automnes répétés qui se dérobent, vains, ou honteux;
ces fleurs ne sont plus espoir, émerveillement.
De mystérieuses années muettes se sont données au passé,
bouquets de temps dont les fleurs sèchent en immortelles.
(Sion, sept 1950)
.................................
Tiens tiens, la fleur pensive de l'euphorbe....
Un bel hommage à cette verte méconnue.
quelques primevères en bord de chemin issues de la terre desséchée d'un été,
quelques primevères d'automne
automnes répétés qui se dérobent, vains, ou honteux;
ces fleurs ne sont plus espoir, émerveillement.
De mystérieuses années muettes se sont données au passé,
bouquets de temps dont les fleurs sèchent en immortelles.
(Sion, sept 1950)
.................................
Tiens tiens, la fleur pensive de l'euphorbe....
Un bel hommage à cette verte méconnue.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Quand j'étais petit (!) j'écrivais pour écrire. Puis je suis devenu un ainé, qui n'écrit plus que parce qu'il a quelque chose à dire.
J'ai horreur du jeu libre de l'imagination car cela produit un arbitraire qui en fait n'apporte rien. Peaufiner une idée, un concept, et la mettre au clair de sorte qu'elle puisse être fructueuse pour le lecteur, c'est mon seul style et c'est aussi de la politesse.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Le titre de ce fil me fait penser à une question que je me suis posée.
- Les grands penseurs font ils de bons acteurs ?
J'ai du mal à croire que l'on puisse être acteur de ses pensées sans crever justement.
Une association entre pensée et action me semble plus viable
- Les grands penseurs font ils de bons acteurs ?
J'ai du mal à croire que l'on puisse être acteur de ses pensées sans crever justement.
Une association entre pensée et action me semble plus viable
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
LoreleiSebasto a écrit:Still life
De l'euphorbe la fleur pensive s'amenuise
Eraflée de stupeurs ; sous la strie venteuse
De filaments aqueux, la grêle lachrymale
Oblique vers sa tige,
Harassant de vertige
Son âme circonflexe... et la couleur s'épuise
A ses joues creuses, la sève capiteuse
Manque à son front douteux -frêle étal, mol et pâle
Esquif où tout se fige.
ce poème me touche, forme et fond.
Invité- Invité
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Réponse à Fata.
Horrible personnage qui dit avoir "quelque chose à dire"....
Qu'il aille donc sur le fil "la chasse à l'amour" ou sur celui "Je t'aime",
déverser sa morale.
Merci, Beautymist, tes 7 mots sont la plus belle des politesses.
Horrible personnage qui dit avoir "quelque chose à dire"....
Qu'il aille donc sur le fil "la chasse à l'amour" ou sur celui "Je t'aime",
déverser sa morale.
Merci, Beautymist, tes 7 mots sont la plus belle des politesses.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Et bien oui j'ai des choses à dire. ET heureusement pour nous qu'il reste des gens qui ont des choses à dire !
L'idée remplacée par la forme ? Ça n'a pas de sens.
Ton discours est très en phase avec cette conception molassone qui balance des "chacun son truc" à longueur de journée. Ce qui signifie sur le fond, chacun sa merde.
J'aime penser ne vous déplaise, et si de ces pensées de temps en temps sort quelque chose à transmettre, je ne demanderai l'avis de personne pour le faire.
Si vous préférez être tout à fait abstraits, c'est à dire transparents, dans une société en fait qui bannit l'individu en faveur du groupe, grand bien vous fasse.
Et ta morale à toi, je te fais remarquer qu'elle est bien plus virulente que la mienne. Je ne crois pas, machin, avoir été impoli.
Donc je ne te demande pas ton avis, dont du reste je me fous comme d'une guigne.
Reprocher à quelqu'un d'avoir "quelque chose à dire" c'est faire de la censure la norme ultime. Par contre je ne suis pas certain que tu comprennes ce que je suis entrain de dire...
L'idée remplacée par la forme ? Ça n'a pas de sens.
Ton discours est très en phase avec cette conception molassone qui balance des "chacun son truc" à longueur de journée. Ce qui signifie sur le fond, chacun sa merde.
J'aime penser ne vous déplaise, et si de ces pensées de temps en temps sort quelque chose à transmettre, je ne demanderai l'avis de personne pour le faire.
Si vous préférez être tout à fait abstraits, c'est à dire transparents, dans une société en fait qui bannit l'individu en faveur du groupe, grand bien vous fasse.
Et ta morale à toi, je te fais remarquer qu'elle est bien plus virulente que la mienne. Je ne crois pas, machin, avoir été impoli.
Donc je ne te demande pas ton avis, dont du reste je me fous comme d'une guigne.
Reprocher à quelqu'un d'avoir "quelque chose à dire" c'est faire de la censure la norme ultime. Par contre je ne suis pas certain que tu comprennes ce que je suis entrain de dire...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Fata, c'est toi qui a employé le mot "politesse". Qui revendiques avoir "quelque chose à dire" d'important. De plus important que moi, que nous.
Je ne professe rien. Je revendique un peu de liberté. Ce fil ne gêne personne, et si quelqu'un(e) en est dérangé, ce ne sont pas les autres fils qui manquent.
Je disais simplement que tes mots détonnaient ici.
Ici, tu te poses en moralisateur, condamnateur, inquisiteur,
tu reproches à l'Autre de censurer alors que c'est toi qui mesures, juges, exclus;
si je te comprends bien, on peut mettre Kandinsky au rebut, ainsi que Mallarmé?
De l'art dégénéré ?
Le censeur censuré, l'excluant, le disant doutant d'être compris (quelle fatuité ou quel mépris!), cela me rappelle des âges obscurs.
Tu dois être bien malheureux, pour ressentir le besoin de taper sur quelques pauvres lignes d'écriture.
Je ne professe rien. Je revendique un peu de liberté. Ce fil ne gêne personne, et si quelqu'un(e) en est dérangé, ce ne sont pas les autres fils qui manquent.
Je disais simplement que tes mots détonnaient ici.
Ici, tu te poses en moralisateur, condamnateur, inquisiteur,
tu reproches à l'Autre de censurer alors que c'est toi qui mesures, juges, exclus;
si je te comprends bien, on peut mettre Kandinsky au rebut, ainsi que Mallarmé?
De l'art dégénéré ?
Le censeur censuré, l'excluant, le disant doutant d'être compris (quelle fatuité ou quel mépris!), cela me rappelle des âges obscurs.
Tu dois être bien malheureux, pour ressentir le besoin de taper sur quelques pauvres lignes d'écriture.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Merci Beautymist !
Dans le fond, qu'est-ce qu'une forme ?
L'idée remplacée par la forme... ça m'inspire !
La d'haschich ado
Je suis Gothic Lilith ; -la Feuj ; -l'inreboostée,
Princesse de Gaza que Babel niquée gave :
Ma lune est morte, -et ma Fender customisée
Groove les vieux riffs sourds de ma dépression grave.
Décathlon : à fond la forme !
Dans le fond, qu'est-ce qu'une forme ?
L'idée remplacée par la forme... ça m'inspire !
La d'haschich ado
Je suis Gothic Lilith ; -la Feuj ; -l'inreboostée,
Princesse de Gaza que Babel niquée gave :
Ma lune est morte, -et ma Fender customisée
Groove les vieux riffs sourds de ma dépression grave.
Décathlon : à fond la forme !
Lorelei- Messages : 1414
Date d'inscription : 15/08/2016
Age : 36
Localisation : Sion, 1950 CH
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Qu'en pensez-vous, Maître Fata ?
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
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Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Ecrire pour ne pas (encore) crever
Vient un siècle
où seule la poésie peut venir à bout, je le comprends, des excès, des questions.Rire ne suffit plus.Lorsqu'un excès de malheurs, lorsqu'un excès de doute, lorsque, quel qu'il soit, amour ou guerre, un excès de souffrance, même légère, si légère.
...Quelques gouttes glissent sur une surface polie, les écailles des murs blancs tombent en vieille poussière, tout ce qui fut beau dans l'ignorance vieillit. Ce qui était ne se ressemble plus. Les apparences vacillent. ne reste qu'un émoi.
(N'était-ce que de l'Information ?)
...Un soir, par exemple, tel que celui-ci. Même l'image de l'autre, pourtant figée, vacille, s'estompe. Il s'agissait d'erreur.
...Au son d'un bon vieux rock'n'roll des virtualités inemployées, comme du bec d'une lampe merveilleuse, surgissent : ce qui n'a pas été sera-t-il ? Mais les années ne sont plus identiques, des champs entiers d'étoiles se sont éteints.A chacun de comprendre. Je le peux, car les mots de l'ordinaire ne suffisaient plus.
...J'avais pourtant juré : tout est fini, et morte la tentatrice, morte la menteuse sublime. M'y revoici, pauvre.Le décor semble tout à coup avoir vieilli, c'en est trop. Jamais elle et moi ne nous sommes compris. Chaque fenêtre donne sur son propre paysage, la responsabilité en revient à l'architecte et à l'incongrue perspective. Chaque fenêtre, chaque porte, ouvre sur une folie.
...Folie des gestes ou folie des mots : les mêmes, en réalité, à chacune leur sens. Ne reste hélas que l'Un, et moi.
...Pourrons-nous, nous deux, jamais nous rencontrer ? Pouvons-nous encore croire ? Encore être ?
...Pour l'heure, en ce siècle, je me suis brisé, j'ai brisé. Est-ce pour ces choses que nous naissons ? je possède encore de la force, je puise aux sources profondes, je me repais de l'ivraie sauvage, et de l'ironie.
Mais l'Autre ?
...Vieux bureaux, vieux tableaux, vieux rêves.Chercher, c'est aussi souffrir, et faire souffrir,même l'herbe sur laquelle on marche.
...Elle me dit alors:
-C'est moi, qui suis malade.
...Tout était-il donc mensongèrement simple ? Non. Non, bien entendu.
De la complexité, en ce siècle trouble, renaît comme le phoenix d'un bûcher inquisitorial
la poésie.
où seule la poésie peut venir à bout, je le comprends, des excès, des questions.Rire ne suffit plus.Lorsqu'un excès de malheurs, lorsqu'un excès de doute, lorsque, quel qu'il soit, amour ou guerre, un excès de souffrance, même légère, si légère.
...Quelques gouttes glissent sur une surface polie, les écailles des murs blancs tombent en vieille poussière, tout ce qui fut beau dans l'ignorance vieillit. Ce qui était ne se ressemble plus. Les apparences vacillent. ne reste qu'un émoi.
(N'était-ce que de l'Information ?)
...Un soir, par exemple, tel que celui-ci. Même l'image de l'autre, pourtant figée, vacille, s'estompe. Il s'agissait d'erreur.
...Au son d'un bon vieux rock'n'roll des virtualités inemployées, comme du bec d'une lampe merveilleuse, surgissent : ce qui n'a pas été sera-t-il ? Mais les années ne sont plus identiques, des champs entiers d'étoiles se sont éteints.A chacun de comprendre. Je le peux, car les mots de l'ordinaire ne suffisaient plus.
...J'avais pourtant juré : tout est fini, et morte la tentatrice, morte la menteuse sublime. M'y revoici, pauvre.Le décor semble tout à coup avoir vieilli, c'en est trop. Jamais elle et moi ne nous sommes compris. Chaque fenêtre donne sur son propre paysage, la responsabilité en revient à l'architecte et à l'incongrue perspective. Chaque fenêtre, chaque porte, ouvre sur une folie.
...Folie des gestes ou folie des mots : les mêmes, en réalité, à chacune leur sens. Ne reste hélas que l'Un, et moi.
...Pourrons-nous, nous deux, jamais nous rencontrer ? Pouvons-nous encore croire ? Encore être ?
...Pour l'heure, en ce siècle, je me suis brisé, j'ai brisé. Est-ce pour ces choses que nous naissons ? je possède encore de la force, je puise aux sources profondes, je me repais de l'ivraie sauvage, et de l'ironie.
Mais l'Autre ?
...Vieux bureaux, vieux tableaux, vieux rêves.Chercher, c'est aussi souffrir, et faire souffrir,même l'herbe sur laquelle on marche.
...Elle me dit alors:
-C'est moi, qui suis malade.
...Tout était-il donc mensongèrement simple ? Non. Non, bien entendu.
De la complexité, en ce siècle trouble, renaît comme le phoenix d'un bûcher inquisitorial
la poésie.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
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