Comment sortir de la "bordélique attitude" pour respecter son entourage ?

Je suis désespérée car je n'arrive pas à garder un lieu de vie bien rangé. J'en mets partout !

Avez-vous le même souci ? Avez-vous réussi à trouver des stratégies de rangements ? Ou êtes-vous simplement déjà une personne structurée ?

Des conseils seraient bienvenus.

;

Il est là le problème. Quand on est seul, ça va. Mais dès que l'on a une vie sociale, grrr ! C'est dur !

Il est drôle le sujet du topic.
Ne peut-on être bordélique ET capable d'être ordonné ?

Si on retourne la phrase : êtes vous ordonné et capable d'être bordélique ? Ca fait plus positif non ?

En fait, si tu vis très bien le fait d'être bordélique, où est le problème ?
Ou très bien le fait d'être ordonné (ou hyper ordonné si on veut prendre le pendant de bordélique d'ailleurs) ?

Chez moi c'est pas hyper rangé (d'ailleurs là... bref). Globalement c'est pas trop mal rangé. Mais, il y a un espace, fait exprès, que j'appelle la "table à bordel" (pardon la modo, c'est pas de joulis mots). Elle a une fonction cathartique.

Tu dis que cela ne te pose problème que quand tu as une vie sociale ? C'est dûr pour quoi ? pour qui ?

Je ne range mon appartement que lorsque j'y suis forcé; soit par la venue de mes géniteurs (parce qu'ils payent) ou de ma dulcinée (parce que vivre a deux nécessite un peu plus d'espace) mais comme celle ci ne vient qu'une fois par mois au grand maximum, mon appartement est un véritable capharnaüm; on y croise des fourmis, des cafards, une souris, et des semaijnes de casseroles, de fringues sales, de miettes de tabac etc...

Le bazard me dérange pourtant, parce qu'un environnement bordélique n'aide pas du tout a penser...mais je suis incapable de ranger

sinon, la seule chose parfaitement rangée dans mon appartement, ce sont mes 80 go de musique mp3...classés, rangés, numérotés !

Y a plein de posts rigolos sur le sujet disséminés un peu partout dans le forum notamment dans les présentations. Ils m'avaient bien fait rire et m'avaient rassuré de ne pas être seul.
Enfin, ici on n'est jamais seul pour aucune tare... on trouve toujours des comme soi


Moi je suis qualifié de super bordélique ... mais... depuis la semaine dernière... j'ai de l'espoir...

Dialogue avec la psychologue après le WAIS (et quelques autres tests de perso) la semaine dernière :
Elle : "L'ordre est vraiment important pour vous"
Moi ( MDRRRRR ) : "vous rigolez ?"
Elle : "non".

J'attends avec impatience son rapport et son analyse sur le sujet
Jusqu'à il y a quelques mois je ne me rendais pas compte que j'étais "atypique"... et essayais de vivre et penser normalement. C'était pas vraiment une réussite
Si ça se trouve je me rendais pas compte que j'avais besoin d'ordre... et essayais de vivre comme un bordélique

Plus sérieusement.
Je pense qu'une partie du désordre est nécessaire à la partie créative. C'est du désordre organisé.
Une autre partie (la plus grosse sûrement) pourrait être le symptôme d'un malaise intérieur. J'ai en effet l'impression que plus je suis en paix avec moi même (et en ce moment je progresse beaucoup) moins je suis bordélique.

Je vis en couple et la première "victime" est mon mari. Il a fait un ENORME travail sur lui pour lâcher prise.
C'est à mon tour de faire un travail sur moi pour qu'il se sente aussi chez lui (le pauv')

Et pour recevoir du monde, il me faut deux jours de rangement.

Quand je vivais seule, je n'avais pas besoin de me remettre en question, mais là il est devenu indispensable que je respecte l'autre.

@ Passeur : oui, peut-importe la tournure de la question, la tienne est, il est vrai plus juste, mais pourvu que j'ai une réponse

Quelqu'un m'a parlé un jour du principe de "bénéfice caché".
Je ne saurais pas bien le restituer mais en gros, alors que tu voudrais faire quelque chose autrement, que tu le "sais", tu fais l'inverse.
Eh bien, "faire l'inverse" sert à quelque chose, alimente un bénéfice, caché à nos propres yeux bien sûr.

Faire un travail sur toi pour qu'il se sente aussi chez lui... Comme se mettre une contrainte "externe" à soi, penser à l'autre. Elle est importante. C'est déjà une belle raison en elle-même !
Mais peut-être gagneras-tu aussi à regarder l'intérêt que tu as a laisser ce b*rdel, ce qu'il alimente comme bénéfice caché (et le laisser moins caché).
En comprenant ce qu'il alimente, peut-être trouveras tu quelque chose qui t'alimentera tout autant mais pas via la b*rdel de ton logement :-)

De même, peux-tu trouver ce qu'un rangement raisonnable (avec ou sans petite "zone à b*rdel") pourrait t'apporter à toi et seulement à toi, très intimement, et pas seulement dans la satisfaction sociale.

Après... des idées farfelues :
- acheter de quoi mettre le b*rdel dans des boites. Du coup tu gardes le meilleur des deux mondes.
- faire un jeu : tout, tout, tout ranger nickel (jusqu'à aligner les cure dents si nécessaire), puis remettre un peu de désordre volontaire et trouver le moment où tu es "bien" chez toi.
- faire des boites à b*rdel pour avoir le meilleur des deux mondes en même temps. Hein ? Je l'ai déjà dit ? ... Non, je l'aurais remarqué.

A toi de compléter la liste ;-)

Tu vas rire Passeur :

j'ai déjà acheté des boites à b*rdel mais les boîtes restent vide et font partie du b*rdel, du coup.

j'ai déjà acheté des boites à b*rdel mais les boîtes restent vide et font partie du b*rdel, du coup.

Ben moi j'ai mis une partie du bordel dans la cave... mais maintenant y a plus de place et j'ai peur d'ouvrir la porte et que tout me tombe dessus...

Idem dans ma cave.

Et sous ton lit c'est comment ?

Alors ça, c'est mon problème numéro 2.

J'en suis la de mes réflexions :
- j'ai fini par comprendre que les gens rangent pour retrouver leurs affaires, ce n'est pas un argument fallacieux pour nous faire ranger, c'est vraiment vrai. Sauf que moi je me souviens de la où je pose mes affaires (sauf celles qui bougent tout le temps, mes clopes, mon portefeuille, mon briquet et les clefs, qui ne veulent jamais rester en place)
- je me demande jusqu'à quel point ça ne me sert pas a protéger mon territoire : personne ne rentre dans mon bordel.
- on m'a tellement rentré dans le crâne que j'étais bordélique sur j'y ai cru, et donc quelque part, j'ai du mal a croire que ça peut changer (mais j'y arriverai !)
- mon cerveau n'est équipé d'aucun signal d'alerte quand je passe d'une activité à l'autre et c'est l'obstacle qui m'enquiquine le plus : difficile de ranger ses jouets après avoir fini un jeu quand on ne s'aperçoit pas qu'on a fini (et d'ailleurs c'est pas fini, mais on est lancé sur autre chose, puis sur autre chose, puis... Et a la fin in a un tas de machins sortis pour autant d'activités commencées)
- il me faudrait 3 jours pour venir a bout de mon bordel, et comme je ne les ai pas, je procrastine.
- si je commence à ranger, je me retrouve très facilement à classer mes CD par orde alphabétique, debout sur le tas de fringues et de papiers qui cache le sol.

Sinon, je trouve très plaisant quand c'est rangé, j'ai eu une période ou j'aimais mon capharnaüm, plus maintenant.

Je trouve aussi que l'ambiance est plus agréable quand s'est rangé.

je me retrouve dans tes descriptions, Lanza. Quand je m'y mets, je commence par nettoyer et ranger des choses que personne ne remarquera mais qui ont un intérêt pour moi. A la fin de la journée, je suis découragée.

Je me suis intéressée au feng shui pour me convaincre de l'utilité d'avoir un intérieur propre et bien rangé. En effet, les bénéfices sont "énormes". Par exemple :

« Quand le désordre règne et la poussière et les vêtements sales s'accumulent l'équilibre du foyer ne peut exister » assure le Feng-Shui.

Le Feng Shui est issu d'une philosophie Taoïste fondée sur l'interaction de l'homme et de son lieu de vie.

Un bon positionnement Feng Shui peut favoriser les relations harmonieuses, donner une bonne santé, alléger la souffrance ou le malheur et attirer la prospérité.

Feng shui et rangement de la chambre

Pour vivre et surtout dormir en parfaite sérénité, selon le Feng Shui, la chambre du couple doit être impérativement bien rangée.

Ainsi, chaque semaine, nous devons trier et vider armoires et commodes se trouvant dans la chambre et nous débarrasser des vêtements que nous ne mettons plus et des objets inutiles ou liés au passé.

Je dois avoir une sacrée flemme Ou comme dit Passeur, j'y trouve mon compte ....

Pourquoi l'entourage ne nous respecterait-il pas ?
Cela dit, j'engueule ma fille...

Ouais, ouais, y "trouver son compte", c'est le leitmotiv des psys qui ne savent plus quoi dire. Effectivement, j'y trouve mon compte parce que ça me fait une excuse pour ne laisser entrer personne chez moi. Mais j'y sui mal.

Il n'y a pas que ça, il y a à mon avis trop de bordéliques parmi les surdoués pour que ce soit une coïncidence, et strictement un problème de flemme, ou une névrose individuelle.

J'ai plutôt tendance à penser que les recettes qui nous ont été transmises ne sont pas applicables et qu'il faut en trouver d'autres, plus adaptées à un fonctionnement non séquentiel.

Ranger après une activité, c'est efficace quand on ne fait qu'une chose à la fois... De façon séquentielle, donc.

Là j'explore la piste : ranger en même temps que je fais, en tâche de fond.

Justement, Lanza, je voulais souligner la corrélation entre bordélque et surdouance.

Je ne sais pas si vous avez vu le film de Liz Murray (excellent) où elle est incapable de ranger son appartement et les services sociaux la culpabilisent et l'envoient en foyer pour mineur (cela se passe aux usa) car ses parents (junkis et ... surdoués) sont déresponsabilisés (mais bon, vu le contexte, être une fée du logis devient secondaire )
(je vous laisse découvrir ce beau film/témoignage d'une jeune fille du Bronx surdouée et arrivée à faire des études à Harvard grâce à son talent et à sa fureur de vivre). Voici un extrait :

Commencez à 1min40 :



Vous pouvez voir le film en version française sous le titre "pour une vie meilleure" (Homeless to harvard)

(Pas encore regardé le film)
Juste, pour préciser, je n ai pas dit que tu y trouvais ton compte, mais que cela sert à quelque chose ou sert quelque chose.
Précision qui, a mes yeux, fait une différence.

Mais le point que Lanza soulève et les exemples qu il donne (tout particulièrement sur l absence de signaux d alerte) résonnent.

Cela dit, même si la douance a un rôle cela ne balaie pas pour autant la possibilité d un bénéfice caché. L inverse est tout aussi vrai.

Je suis tombée sur un article à ce sujet, je vais donc méditer là dessus puisque je me considère toujours comme une ado (attardée?) :

"Un refus de grandir

Le désordre trouve souvent ses racines dans l’enfance. « Ma mère était maniaque. Enfant, son désir excessif d’ordre m’a toujours mise mal à l’aise, témoigne Marie, 28 ans. J’ai entretenu mon foutoir par esprit de rébellion. » Les bordéliques refusent de se soumettre à des conventions sociales d’ordre et de propreté qui les ramènent au « Range ta chambre » que leur serinaient leurs parents. Leur difficulté à dompter leur intérieur révèle un refus inconscient de se colleter avec la réalité d’une vie d’adulte (en s’acquittant par exemple de ses factures en temps et en heure…)
« Le désordre est alors un signe de dépendance infantile, explique la psychologue Maryse Vaillant. De façon diffuse, on s’attend à ce que quelqu’un range derrière soi, gère l’intendance. »

Une forme d’égocentrisme

Cultiver autour de soi un joyeux désordre, c’est aussi parfois chercher à accumuler des preuves de son existence, exorciser une peur inconsciente de la mort. Les bordéliques veulent imprimer leur marque, se sentir vivants en laissant libre cours à leur créativité… voire à leur égocentrisme. « Si mon désordre gêne mes amis, soit ils se mettent au travail, soit ils sortent », assène Nathalie, 36 ans. Autrement dit : « Il faut me prendre comme je suis. »
« Ceux-là ne font pas d’efforts pour rendre leur appartement accueillant, pour aller vers l’autre, pour le respecter », analyse encore Maryse Vaillant. Lorsque l’on vit en famille, imposer son désordre aux autres est aussi une manière de marquer son territoire. « Au sein du couple, par exemple, le désordre que l’on laisse derrière soi peut traduire une réticence inconsciente à laisser de la place à l’autre », commente le psychanalyste Alberto Eiguer (auteur de L’Inconscient de la maison Dunod, 2004).

Une difficulté à dominer ses angoisses

« Après mon divorce, je suis devenue dépressive. Mon appartement est exactement le reflet de mon moi intérieur : désordonné, désorganisé », explique Myriam, 46 ans. Vivre dans le chaos, c’est se laisser submerger par ses angoisses ou son passé. « Certains ont une relation magique aux objets, ils ont du mal à s’en défaire en raison de leur valeur affective », ajoute Alberto Eiguer. Ranger son intérieur, c’est alors libérer de l’espace et de l’énergie pour mieux vivre le présent.


Donc le b...del est intimement lié à mon état intérieur (ça me parle).

Quant à ta démarche, Lanza, elle me paraît jouable. A expérimenter...

@lotus : j'aime bien tes exemples et ta conclusion. C'est ce que je ressens en ce moment. Je fais le ménage à l'intérieur et l'extérieur semble suivre naturellement.
@lanza : ta piste est intéressante en effet. Je vais essayer.

Bon avec tous ça... je vais finir maniaque !!!
Va bientôt que je fasse attention à faire exprès de laisser un peu de bazar. Des années de conditionnement à avoir horreur des maniaques...

@ Ilowan : tiens nous au courant de tes expérimentations

Cela dit, même si la douance a un rôle cela ne balaie pas pour autant la possibilité d un bénéfice caché. L inverse est tout aussi vrai.

Tout à fait.

Sauf qu'en ce qui me concerne, je l'ai tué, mais ça range toujours pas (encore que la vaisselle est faite et la lunette des toilettes changée... y'a du progrès ^^). Alors de deux choses l'une : ou y'en a encore un (et j'en ai un peu marre de partir à la chasse aux machins cachés, j'ai pas que ça à faire), ou y'avait pas que ça.

J'ai tendance à penser qu'on n'y trouve un bénéfice qu'à postériori et que c'est compliqué dès le départ. Si j'essaie de suivre les méthodes de rangement qu'on peut me proposer, c'est foutu, je culpabilise à mort de ne pas y arriver. Et je crois bien que ça a commencé comme ça, à l'origine.

D'où mon envie de faire un pied de nez psychologique à tous ceux qui m'ont fait la leçon en me faisant comprendre que c'était vraiment pas compliqué (et donc, si on ne parvient pas à faire un truc simple, c'est qu'on doit être nul, si vous suivez, et donc pas bon du tout pour l'estime de soi), et d'y arriver autrement.

Edit : en fait de bénéfice, on aurait ici un déficit moindre : mon estime de moi-même est moins attaquée en me persuadant que je suis bordélique, qu'en essayant de maintenir mon chez moi en ordre et de ne pas y parvenir.

mon estime de moi-même est moins attaquée en me persuadant que je suis bordélique, qu'en essayant de maintenir mon chez moi en ordre et de ne pas y parvenir.

Ce serait pas l'histoire du chat qui se mort la queue ?

C'est le principe d'un cercle vicieux, oui. Et c'est bien pour ça que c'est difficile d'en sortir.

Merci pour ce sujet, lotus2011,
et pour tous vos témoignages, ils me vont droit au cœur!

Comment ne pas être sensible à ce sujet? Zieutez mon avatar!

Je pense que mon bordel vient de loin, me concernant, il ne s'agit pas de rébellion mais plutôt de communication. (communicare:partager:entrer en relation avec)
N'étant pas au sein d'une famille communicante, loin de là, ma mère me reprochant d'empiéter ses discussions d'adulte (tais-toi!), et mon père que j'inondais de questions me renvoyait pour toute réponse le néant(ou un claquement de porte au choix). Ah oui, et ma sœur retranchée dans les jupes de ma mère.

Bref, dans ce monde, j'ai créé mon monde de bordel, histoire de communiquer (bah oui). Et en même temps c'était un monde qui ne m'appartenait pas, et oui même pas prophète en mon pays puisque l'on me faisait comprendre que je n'étais pas chez moi.
Quand arrivait le seuil fatidique de débordement, ma mère dé-rangeait frénétiquement (le bordel, c'est pas bien, fô ranger, chez les ôtres c'est impec!)toujours en mon absence.
Et bien sûr, je ne retrouvais plus rien, ainsi que certains objets ou documents avaient disparu.

En fait, mon bordel ne me dérangeait pas (même si je finissais par croire que j'étais atteinte d' une maladie incurable), j'occultais, il était mon refuge où moi-seule en possédais les clés.
Finalement, c'était une des seules choses dont je pouvais rester maître pendant un temps donné.

Depuis..., je me soigne, je nettoie et je range au mieux les lieux de vie...

Spoiler:

Je possède un grand placard dans ma chambre où je range/stocke mon bordel, qui parfois peut déborder et occasionner une gêne pour mes proches, et de fait pour moi même.
A ce moment, j'agis et je choisis l'option cave.

lotus2011 a écrit:j'ai déjà acheté des boites à b*rdel mais les boîtes restent vide et font partie du b*rdel, du coup.

Ilowan a écrit:Ben
moi j'ai mis une partie du bordel dans la cave... mais maintenant y a
plus de place et j'ai peur d'ouvrir la porte et que tout me tombe
dessus...

Moi, c'est plutôt, je remplis des boites et des boites et des boites...et je ne retrouve plus la bonne boite, les couvercles se fendent en essayant de ne pas tout déranger, tout tombe, il y en a partout, ...ahrrrrrg!


En cherchant le pourquoi du comment, j'ai compris que me débarrasser de mes objets, c'est m'ôter d'une partie de moi-même. Cela m'est difficile voire impossible. Ma priorité étant de récupérer des parties de mon être afin de reconstruire le puzzle.

Bien à vous.

PS: Passeur, je suis pour la police des maux et non des mots!
(quoique, cela dépends de la taille de la police... )

A Lanza : il est possible d'en sortir en trouvant la clé qui nous fasse passer du cercle vicieux à la spirale ascendante.

Les Bordéliques Anonymes, ça c'est une piste !!!!


[b]

Flood : vous imaginez le drame des Alcooliques Bordéliques Anonymes ? Ils ne retrouvent jamais leurs bouteilles ... )

Ps @ marty : c est pas plutôt la taille des maux qui nécessite une police des mots ? ;-)

Tiens, c'est marrant, j'ai l'expérience inverse. Jusqu'à il y a peu, j'avais très bien intégré la maniaquerie familiale au point d'en rajouter (comment ça, vous ne lavez jamais vos murs ? ) (oui, je sais )... Une façon pour moi d'être dans le contrôle permanent. C'était bien rangé (il faut dire aussi que je partageais ma vie avec un maniaque du rangement) et la maison toujours impeccable (je n'ai jamais craint les contrôles sanitaires surprises ! — Ah ! quelqu'un me dit que ça n'arrive pas chez les particuliers ? )

Bref, ma fille est arrivée, et avec elle, le Chaos. Au début, je rangeais derrière elle. Puis j'ai admis qu'elle fonctionnait différemment. Nous avons donc passé un contrat. Elle se débrouille comme elle veut dans sa chambre, dans son annexe mais elle laisse le palier libre pour la circulation, et les pièces communes étant communes, les jouets n'y restent pas plus de 24 heures sans être rangés, sous peine de disparition définitive. Son espace est le sien. Nous le respectons complètement. Elle ne doit "ranger" (en gros, utiliser ses placards comme Gaston Lagaffe) que le jour du ménage.

Aujourd'hui, ma maison est moins bien rangée (sauf le territoire de mon compagnon) et... ça va . De même que le ménage est fait beaucoup moins fréquemment et... ça va aussi .

Ma tolérance maximale (pour mon lieu de vie, chez les autres, je m'en fous, d'abord, je ne m'assois jamais sur le siège des toilettes ) dans le bordel et la crasse est atteinte aujourd'hui, ça donne : quelques taches sur le sol de la cuisine et deux moutons qui se battent en duel sous le placard. Du courrier qui s'accumule sur un coin du plan de travail (argh !), la vaisselle du petit déjeuner qui n'est pas encore faite ni la table débarrassée (re-argh !) Quant à ma bibliothèque... arf : outre les livres rangés et classés (ordre alphabétique et genre et sous-genre) elle contient, en vrac : des photos de ma fille qu'on nous a données, un sac plastique avec du matériel pour une machine à coudre qu'on m'a prêtée et qui prend la poussière depuis un an à côté du linge à réparer (depuis deux ans pour certaine tunique que j'adore et que je ne porte pas parce qu'il me faudrait dix minutes pour la réparer) (ah oui, je déteste la couture !), des boites de glace en plastique (l'arrivée de ma fille a signé l'irruption du plastique dans mon champ visuel ) contenant des perles et des pièces de puzzle triées (mais quel puzzle ?) des boites de jeu "rangées" par ma fille, deux tableaux que je ne supporte plus, des oeuvres de ma fille depuis la petite maternelle, un disque dur externe, mon mp3, des cables pour ordinateur, un coffre, des castagnettes (), des livres en vrac, partout, un pompon, une sangle de trottinette, des dessins, le mode d'emploi de la "nouvelle" chaudière (nouvelle depuis un an), des cailloux, un tas de billets de musée qui font office de marque-page, des dessins, des magazines, des boites contenant du sable radioactif, des revues, un panier contenant des trucs que l'on m'a offert pour mes 30 ans (mais je ne me souviens pas quoi), des pots décoratifs que l'on m'a ramenés d'un voyage, un vase, un cendrier, des bougeoirs, les pots des plantes que j'ai tuées, donc : vides (mais j'ai gardé les pots, parce qu'on ne sait jamais, j'ai parfois envie de tuer d'autres plantes), un tapis pour puzzle géant, un sachet de lavande percé... mon ordinateur quand je ne m'en sers pas et qu'il n'est pas dans mon bureau. Mais comme je sais qu'il me faudrait de deux à trois jours pour la ranger et la nettoyer (évidemment, ranger une bibliothèque = lire)... et que toutes les pièces de ma maison comportent au moins une bibliothèque (sauf les salles de bain), y compris les caves et le grenier... bref... j'admets, malgré tout, avoir une certaine tolérance au bordel

Ma maison est plus "vivante" aujourd'hui... mais j'ai malgré tout besoin d'un certain ordre pour me sentir bien, y compris à l'intérieur des placards et des tiroirs . Cela dit, en pénétrant dans l'antre de certains zèbres de ce forum (je ne dénoncerai personne), j'ai trouvé mon maître !

@ Passeur :

@ Vladys : J'ai l'impression d'avoir fait une visite virtuelle de ta maison.


Allez, avoue, ta fille t'a un peu aidé à être vraiment toi-même.

What else ?

Bon eh bien moi c 'est pareil, je suis bordélique. (enfin le pire reste mon copain, impossible de marcher sur le sol en lui-même, obligé de faire un labyrinthe pour pouvoir passer)
La, mon bordel est plus dû à ma flemme de ranger; des fringues et des fringues qui s'empilent sur ma commode à défaut d'être rangées à l'intérieur, et un bordel monstre sur mon bureau qui ne peut meme pas remplir sa fonction première (je fais mes devoirs sur mon lit .. bonjour le mal de dos)
Quand je range, il faut que ce soit bien fait, or je ne dispose pas d'assez de rangements pour cela alors .. je fais pas puis j'imagine que c 'est aussi pour cause d'activités non totalement terminées etc, bien que je ne puisse pas le vérifier en ce moment puisque je ne fais rien

@ Lotus... C'est rangé par rapport à la chambre de ma fille On dirait la chambre de mon meilleur pote quand on était étudiant (d'ailleurs, bizarrement, il préférait toujours venir chez moi plutôt que nous allions chez lui... )

Ma fille, oui, c'est mon sauveur

Je me souviens qu'il y a un certain temps, des journalistes de la presse financière, qui avaient l'habitude de fréquenter les patrons des entreprises, avaient eu l'idée de séparer les entreprises en deux groupes : celles dont le bureau du patron était rangé de manière impeccable, et celles dont le bureau du patron était un souk.

L'évolution de la performance boursière moyenne des entreprises du deuxième groupe, celles dont le patron a un bureau surchargé, a été meilleure que celle des entreprises du premier groupe.

En approfondissant ma réflexion, je me dis:

que le bordel et le rangement ne sont que le revers d'une même médaille, celui de contrôler son environnement de façon plus ou moins "pathologique", de marquer son territoire ;

que ce soit rangé ou le bazar (quand je bosse, mon bureau est un chantier, il y en a partout, sur plusieurs couches, y compris sur le sol) je n'en trouve pas moins mes affaires de façon efficace ;

que j'apprécie quand c'est rangé parce que ça me repose... (mais je ne prends pas de plaisir particulier dans le rangement, hein) et que c'est donc la seule bonne raison que j'ai trouvé pour le faire, l'oeil n'est pas accroché, j'aime qu'un espace soit vide...

A quand le timbre patch "anti bordel"?

A poser et à retirer selon l'humeur,

je vote POUR!

(mouai...mais en même temps, il faudrait qu'il soit bio, et inoffensif pour la peau!)

Ou éventuellement faire des recherches en auriculothérapie...

Les bordéliques Anonymes existent !!!

Je vous laisse le soin de visiter leur forum :

http://bordeliquesanonymes.clubdiscussion.net/


.... Zut, il faut s'inscrire et en plus les conseils sont payants. Eh ben, on fait feu de tout bois ...

@vlady: j'espère que c pas de mon chez moi que tu parles lol

moi aussi chuis à boxon variable: en général j'aime que le sol soit bien dégagé pcq je m'installe svt par terre, que ce soit pr peindre, faire un puzzle, papoter avec qqn ou peler les patates.
En plus, et vu que je suis svt par terre, j'aime que ce soit un minimum propre (d'ailleurs une pièce en bordel est forcément crade) pr pas me salir le cul ou ce que je fais, surtt que je fume (du tabac à rouler qui plus est) et que les cendres et miettes de tabac se répandent vite (en général je tape machinalement ma cendre ds le cendrier juste qd elle vient de tomber par terre-ou sur le clavier arf!-)

Par contre qd je "bosse", que ce soient les exams qd gt à l'unif, ou une occupation créative demandant temps et place g aussi tendance à me répandre à mort et finir assise au milieu d'un cercle de trucs divers/piles de brol (pour mon mémoire, ct pareil que Vlady : de tous côtés des stratifications ahurissantes de papiers posés apparemment en vrac mais que je retrouvais tjs. Sauf si j'avais essayé de les ranger bien sûr )

Ma bibliothèque est bien en ordre, si on exclut le fait que les bouquins soient parfois en 2rangées voire en piles pour optimiser le volume. Par contre là j'arrive à saturation des espaces supplémentaires à bouquins (un rayonnage au mur par-ci, une planche d'armoire par là) et donc je mets la pédale douce sur les acquisitions sinon ça va se répandre partout, la dernière fois g dû me résoudre à en virer une partie (hop! au dépôt vente) pr que ça reprenne des proportions convenables.

Qd j'étais chez mes parents c'était le bordel monstrueux (et crade) mais bon ça je ne supporte plus. Pis ma mère est maniaque à crever dc le reste de la maison était nickel et je ne vivais donc pas totalement ds le bordel. Heureusement ma mère avait capitulé (c bien la seule fois ms bon on ne peut rien contre les lois de la thermodynamique "l'entropie de l'univers ne fait que croître" )et ne mettait pas les pieds ds ma chambre.
Par contre g eu un coloc' (un pur geek) qui était apocalyptiquement bordélique, l'an passé il a changé sa chambre de pièce (si jpeux formuler ça comme ça) et il a retrouvé des francs belges par terre...je dois dire que l'état des parties communes m'a fait y rester moins lgtps que prévu (encore heureux qu'il me payait en couques au chocolat qd je faisais sa vaisselle qui pourrissait ds l'évier)

Je pense qu'on peut bien s'analyser via son ordre/bordel: chez moi p.ex. les chiottes et la sdb st tjs propres, je ne supporte pas une douche/chiotte douteuse mais par contre je nettoie rarement la cuisinière, les résidus encroûtés ne me dérangeant que quand ça crâme (et pue) sur la plaque (de tte façon je ne cuisine pas des masses à la base ).

Bon, ben ... je commence à désespérer...

J'ai essayé des trucs mais là, je suis à cours de stratégie.

Peut-être parce que ce n'est pas de stratégie dont tu as besoin, mais de le vouloir, tout simplement.

Ce qui ne signifie pas que vouloir est simple, malheureusement. Il y a le vouloir pour paraître ("respecter son entourage" c'est quelque part "vouloir être bien vu de son entourage" ), et le vouloir être.

Je ne veux plus être bordélique, parce que ça ME fait chier, et du coup, j'ai la moitié de ma cuisine rangée et propre.

Bientôt l'autre moitié, j'y vais doucement.
Pour me respecter, j'ai dû faire admettre à mon entourage que ça allait prendre du temps, lui demander de lever la pression (celle qui nous dit qu'on est nul et que ça n'est jamais assez) parce que changer mes habitudes n'allait pas se faire du jour au lendemain. Résultat : je trouve que ça va plus vite que je ne pensais. Ça fait même trois jours que la vaisselle est faite après les repas (je sais, ça paraît surréaliste, dit comme ça... )

En fait je suis révoltée par tant de pression (qu'elle soit social, pour recevoir ou qu'elle soit pour vivre au quotidien avec la personne que j'aime et qui supporte mon capharnaüm mais c'est dur pour lui). En effet, je me trouve incapable de répondre à une demande somme toute légitime parce que je n'ai pas les mêmes priorités et là, je te rejoins Lanza, donc pas la volonté.

On retourne à la case départ : changer intérieurement, grandir, se respecter soi et l'autre, se mettre un coup de pied au c...

La solution, en conclusion, est en moi. Pas chez le voisin...

ça me fait une belle jambe

+1 Lanza

J'ai fait un grand pas le jour où je me suis rendue compte que quand on rangeait un objet, on savait où le chercher ensuite .Et que finalement, on gagnait du temps parce qu'il fallait chercher à un seul endroit au lieu des divers endroits les plus courants.

Il existe d'excellents livres sur le rangement (ou de conseils sur internet). Il suffit de prendre de bonnes habitudes (j'en ai quelques unes mais pas tant que ça en fait). Le concept de plaisir dans le rangement est intéressante vlady...c'est quand j'essaie de prendre plaisir à ce que les choses soient rangées que j'ai un appart nickel. Quand j'ai invité mes parents chez moi une semaine, j'ai fait "comme si" c'était important pour moi qu'ils rangent les choses dans le placard que je leur avais laissé. J'ai fait "comme si" cela était important pour moi, et j'ai réussi à ranger. Se monter la tête, ça marche.

Observez quelqu'un de maniaque: il n'envisage pas l'idée que les choses pourraient ne pas être à leur place. C'est évident pour lui. Il se sent mal si les choses sont au mauvais endroit. Pour le rangement, il suffit de faire "comme si" on se sentait mal quand les objets importants à trouver vite sont mal rangés (le reste on s'en fiche).

Bon, je ne suis pas quelqu'un d'ordonné aujourd'hui mais je ne suis pas trop bordélique non plus. Ordonnée pour ce qui m'importe parce que ça fait gagner du temps. Et pas pour le reste. Du genre à faire la vaisselle tous les deux ou trois jours (voire plus) parce que ça va plus vite (et que ça demande une seule initiative et non plusieurs) de tout grouper au lieu de faire au fur et à mesure (et que ça prend du temps, pendant lequel on peut faire autre chose en même temps, genre regarder un morceau de film en posant l'ordinateur à un endroit stratégique et stable). Grouper les tâches de même nature, c'est mon truc. Mais je vis seule et ça ne dérange personne mon organisation très bizarre. Ah bon, en fait je suis hors sujet là

Je ne sais pas si je serais capable de faire la vaisselle tous les jours (pour moi aussi c'est surréaliste ). Ou pire d'essuyer l'évier tous les jours ensuite. Ou encore pire de faire mon lit autrement qu'en posant vaguement le drap.

Mais en essayant de ressentir la façon de penser des gens ordonnés, j'arrive à être ordonnée pour ce qui m'importe. "Comment penserait quelqu'un de maniaque dans cette situation?" est la question à se poser pour se motiver...

C'est une utilisation intéressante de l'empathie, ça .
Bon, je vais éviter de trop me mettre dans la peau d'un maniaque pour l'instant, vu l'état des lieux, j'en ferais une crise cardiaque.

Un jour, je suis allée chez un ami qui lavait sa vaisselle très consciencieusement. Chaque parcelle du verre était nickel (alors que moi je fais ça à la va vite). Et comble de l'horreur, il essuyait la vaisselle (chose vraiment inutile, ça s'égoutte tout seul). Et chaque chose avait une place. Il ne réfléchissait pas, il voulait une assiette, il savait où elle était. Tout était aligné dans son placard (ça sert à quoi, ça?).
Et j'ai imaginé le plaisir qu'il pouvait prendre à tout aligner, à essuyer la vaisselle (je te rassure je ne le fais pas...faut pas exagérer). Je l'ai vu tout faire consciencieusement et leeentement. Et je me suis dit qu'il devait y avoir quelque chose à étudier du côté de la lenteur. Faire les choses à fond, parce qu'on aime ça. Parce qu'on se sent bien comme ça. Et il y a une certaine beauté à ce que tout soit aligné et épuré et non pas en bazar et en abondance. J'essaie de ressentir cette esthétique ("L'art de la simplicité" de Dominique Loreau m'a aidée là dedans).

Une amie qui m'a aidée à ranger après mon déménagement, avait le réflexe de tout classer par catégorie au milieu de mon vaste bordel de cartons; tout était ouvert et dispersé parce que j'en avais besoin à ce moment là...Et j'ai essayé de me mettre dans son état d'esprit. Le besoin de classer. Si je cherche à avoir envie de classer, ça donne d'assez bons résultats...

Mouai..., aligner de cette façon, cela ressemble plutôt à un TOC.

Euh quand je dis aligné, c'est par rapport à ma conception des choses. Moi j'empile tout n'importe comment. Y a plein de gens qui posent une pile de bouquins ou de dossiers sur un bureau de façon alignée, ça fait rangé.
Dans un placard je mets les verres n'importe comment, et c'est déjà bien que je range. Y a plein de gens qui les mettent de façon à ce que ça fasse à peu près aligné (je dis bien à peu près). Et y a plein de gens qui font leur lit comme il faut en bordant les draps. Et par rapport à moi, ils sont maniaques. Tout n'est qu'une question de point de vue.

Bah, quitte à être toqué, un peu plus, un peu moins ^^.

Moi j'aime bien quand c'est tout aligné, épuré, c'est joli et reposant. (Et moi j'aime bien ce qui est joli et reposant, avec un ou deux "accidents" étudiés pour accrocher l'œil). L'ennui, c'est qu'on n'a plus le temps de réfléchir comme un malade, quand on fait des choses comme ça.

Peut-être que c'est ça le truc, faire de sa vie, de son environnement, une œuvre d'art. L'art de vivre, en quelque sorte ^^.

Oeuvre d'art, art de vivre ....

C'est le principe du feng shui (c'est tout simplement du bon sens)

Ah, j'ai compris... chez moi ça part dans tous les sens, je n'ai pas encore trouvé le bon sens. Il me faudra encore un peu de temps. Le schmilblick ...s'éclaircit...

@Lotus: quand je suis tressé je range autour de moi, ce qui me permet de ranger dans ma tête en même temps et de me calmer. Au final ranger me détend.

Tu en a de la chance : stress = rangement

Pour moi, stress = apocalypse now

Tu ne voudrais pas venir te détendre chez moi, Betapi?

(surtout après le passage de 2 ptits tsunamis)

lotus2011 a écrit:Oeuvre d'art, art de vivre ....

C'est le principe du feng shui

Merde ! Chaque fois que j'ai une idée que je trouve intéressante, ça existe déjà. Je passe mon temps à réinventer la roue. Pffff....