sortir de moi-même
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sortir de moi-même
Bonjour,
Je m'appelle Pierre (renversant oui). En constatant un décalage singulier entre ma façon de vivre/parler de la musique, je suis tombé sur "je pense trop" qui m'a ...terrassé. Cette idée de "surdouance" est comme demander à une machine de diviser par zéro...et pourtant 90% du livre me correspond. Une contorsion ironique de la notion d'humilité me fait penser que le livre n'est peut-être pas totalement dans le faux.
Longtemps j'appelait cela mon "bruit blanc", mes "dingueries", en tout cas tant que j'étais seul et triste.
Une relation longue a fini par me faire tilter...non seulement j'avais laissé des pans entiers de moi-même dérrière moi mais mon envie de m'engager avait irrémédiablement calé sans que je sache vraiment pourquoi(à l'époque).
Lorsque cela s'est terminé, ça a été comme une redécouverte... J'avais négligé le pied phénoménal que pouvait être le fait d'apprendre tant j'étais focalisé sur l'autre.
Il est extrêmement difficile de trouver à qui en parler, même si j'ai des amis formidables qui me connaissent bien...mais j'ai le sentiment de passer 96% de mon temps à masquer ce que je pense, ce que je suis, ce que j'aime.
Je suis infirmier, je lis, je suis cinéphile, mélomane, électronicien amateur, j'adore les sciences (informatique, chimie, physique, biologie), je suis des cours d'économie, d'espagnol, j'aime le sport...et surtout j'adore "tirer des fils" entre les domaines, trouver des modèles communs et pouvoir les partager. J'aime passionnément la vie, et suis animé d'une curiosité dévorante
La neuropsychologue de mon service (je travaille en psychiatrie) et celle que j'ai vue en consultation m'ont toutes deux dit que le résultat d'un test quelconque serait évident "niveau de conscience elevé" et j'en passe bon bref...je ne sais pas quoi en penser puisque vrai ou pas je reste singulier...à ce stade j'avais lu un autre livre plus "sérieux", "l'adulte surdoué"...un pensum vu que ce mot m'égratine la tête à chaque fois que mes yeux tombent dessus.
J'avais tendance à dire que mon travail avait été une thérapie, ironiquement j'étais déjà dans le vrai car celui-ci m'a donné un peu d'assurance et m'a appris à contrôler mon empathie.
Les pistes pour aller "mieux", j'en avais déjà largement tracé les contours grâce à ce travail notamment par le stoïcisme, une idée poussée d'intégrité et ce que j'appelle la "proprioception de l'esprit"...autant de notions qu'on retrouve partiellement dans des bouquins de dev personnel (berk), dans la méditation pleine conscience etc
Ca fait quelques temps maintenant que je me sens pas trop mal dans ma peau, mais je ressens un manque cruel d'interactions avec des personnes plus stimulantes. Je pense surprendre personne en évoquant la fadeur d'un "débat", l'ennui d'une rencontre ou encore le sentiment de solitude que renvoie le fait de se sentir constamment "zébré" au sein des groupes, même en essayent obstinément de rester humble et discret.
La charge de scandale que comporte la relecture de mon passé, la confirmation que la sensation d'être différent n'est pas seulement issue d'un résidu d'adolescence hystérique, la colère et/ou l'ennui ne sont pas des éléments toujours très digestes.
Ce texte est devenu un vrai pensum-fleuve-nombriliste, navré...
Je m'appelle Pierre (renversant oui). En constatant un décalage singulier entre ma façon de vivre/parler de la musique, je suis tombé sur "je pense trop" qui m'a ...terrassé. Cette idée de "surdouance" est comme demander à une machine de diviser par zéro...et pourtant 90% du livre me correspond. Une contorsion ironique de la notion d'humilité me fait penser que le livre n'est peut-être pas totalement dans le faux.
Longtemps j'appelait cela mon "bruit blanc", mes "dingueries", en tout cas tant que j'étais seul et triste.
Une relation longue a fini par me faire tilter...non seulement j'avais laissé des pans entiers de moi-même dérrière moi mais mon envie de m'engager avait irrémédiablement calé sans que je sache vraiment pourquoi(à l'époque).
Lorsque cela s'est terminé, ça a été comme une redécouverte... J'avais négligé le pied phénoménal que pouvait être le fait d'apprendre tant j'étais focalisé sur l'autre.
Il est extrêmement difficile de trouver à qui en parler, même si j'ai des amis formidables qui me connaissent bien...mais j'ai le sentiment de passer 96% de mon temps à masquer ce que je pense, ce que je suis, ce que j'aime.
Je suis infirmier, je lis, je suis cinéphile, mélomane, électronicien amateur, j'adore les sciences (informatique, chimie, physique, biologie), je suis des cours d'économie, d'espagnol, j'aime le sport...et surtout j'adore "tirer des fils" entre les domaines, trouver des modèles communs et pouvoir les partager. J'aime passionnément la vie, et suis animé d'une curiosité dévorante
La neuropsychologue de mon service (je travaille en psychiatrie) et celle que j'ai vue en consultation m'ont toutes deux dit que le résultat d'un test quelconque serait évident "niveau de conscience elevé" et j'en passe bon bref...je ne sais pas quoi en penser puisque vrai ou pas je reste singulier...à ce stade j'avais lu un autre livre plus "sérieux", "l'adulte surdoué"...un pensum vu que ce mot m'égratine la tête à chaque fois que mes yeux tombent dessus.
J'avais tendance à dire que mon travail avait été une thérapie, ironiquement j'étais déjà dans le vrai car celui-ci m'a donné un peu d'assurance et m'a appris à contrôler mon empathie.
Les pistes pour aller "mieux", j'en avais déjà largement tracé les contours grâce à ce travail notamment par le stoïcisme, une idée poussée d'intégrité et ce que j'appelle la "proprioception de l'esprit"...autant de notions qu'on retrouve partiellement dans des bouquins de dev personnel (berk), dans la méditation pleine conscience etc
Ca fait quelques temps maintenant que je me sens pas trop mal dans ma peau, mais je ressens un manque cruel d'interactions avec des personnes plus stimulantes. Je pense surprendre personne en évoquant la fadeur d'un "débat", l'ennui d'une rencontre ou encore le sentiment de solitude que renvoie le fait de se sentir constamment "zébré" au sein des groupes, même en essayent obstinément de rester humble et discret.
La charge de scandale que comporte la relecture de mon passé, la confirmation que la sensation d'être différent n'est pas seulement issue d'un résidu d'adolescence hystérique, la colère et/ou l'ennui ne sont pas des éléments toujours très digestes.
Ce texte est devenu un vrai pensum-fleuve-nombriliste, navré...
our0- Messages : 8
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 41
Re: sortir de moi-même
Ce texte est devenu un vrai pensum-fleuve-nombriliste, navré...
Ne sois pas navré, déjà, c'est à cela que sert une présentation, au moins au début, et en plus ça se lit bien.
C'est bien d'avoir compris tout seul qu'il y avait plus sérieux que "je pense trop" aussi (bon, j'ai commencé avec celui là, même choc à part certains passages carrément ouatte ze feuke).
Bienvenue donc ...
Mily_Moheori- Messages : 908
Date d'inscription : 07/03/2016
Re: sortir de moi-même
Je pense à toi et... Ah merde, ça y est, je pense trop !
Bienvenu, et profite du forum.
Bienvenu, et profite du forum.
Invité- Invité
Re: sortir de moi-même
Tu vas te régaler ici ! Lolje travaille en psychiatrie
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: sortir de moi-même
Fata Morgana a écrit:Tu vas te régaler ici ! Lolje travaille en psychiatrie
Comme un poisson dans l'eau
Mily_Moheori- Messages : 908
Date d'inscription : 07/03/2016
Re: sortir de moi-même
Est ce que je peux avoir mes cachets et quand est ce qu'on mange ?
Invité- Invité
Re: sortir de moi-même
@ Mily_Moheori : Merci, mais en guise de présentation j'ai pas l'habitude de parler ainsi de moi-même. Concernant le livre, il a l'avantage d'avoir un titre non-épouvantail, même si la thérapeute a la tête dans le guidon elle en trace les grandes lignes. Cela dit le "sérieux" se perd par moments aussi (criminalité... )
@ Suce ces p'tits Bleus ! : ben voila c'est malin merci ^^
pour les bonbons, ça dépend de ce que tu as envie de devenir : photosensible, constipé, tremblant, impuissant | frigide, ou le combo obèse/diabétique ?
@ Fata Morgana : mon "fond de commerce" consiste principalement en des touche-pipi violents peu cortiqués, donc oui si vous avez du taff ici je suis preneur ^^
@ Suce ces p'tits Bleus ! : ben voila c'est malin merci ^^
pour les bonbons, ça dépend de ce que tu as envie de devenir : photosensible, constipé, tremblant, impuissant | frigide, ou le combo obèse/diabétique ?
@ Fata Morgana : mon "fond de commerce" consiste principalement en des touche-pipi violents peu cortiqués, donc oui si vous avez du taff ici je suis preneur ^^
our0- Messages : 8
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 41
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