A-sexualité, a-romantisme et zebritude
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pounee
Weon
Mily_Moheori
molloy
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A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Bonjour, bonsoir
Je crée ce topic car j'ai déjà lu des choses sur l'asexualité zébresque, la propension à tout intellectualiser semble être un véritable frein aux relations charnelles, cependant, je trouve que l'on parle moins de l'a-romantisme. Il s'agit tout simplement du fait de n'avoir pas de sentiment amoureux. La plupart du temps, les a-sexuels ne sont pas a-romantiques, et j'ai l'impression que dans le cas d'hypersensibles comme peut l'être la population zébrée, c'est plutôt le contraire. Seulement voilà, pour l'instant et aussi loin que je me souvienne, je me sens complètement a-romantique, je me demandais si ça pouvait aussi être une caractéristique zébrée... Quel est votre avis sur la question ? Avez-vous mis longtemps avant de tomber amoureux ? Y voyez-vous un lien avec les rayures?
Dans une société où le modèle du bonheur, c'est le couple, je trouve qu'il est difficile de se projeter sur toute une vie en tant qu'a-romantique... Des témoignages peut-être ?
Je crée ce topic car j'ai déjà lu des choses sur l'asexualité zébresque, la propension à tout intellectualiser semble être un véritable frein aux relations charnelles, cependant, je trouve que l'on parle moins de l'a-romantisme. Il s'agit tout simplement du fait de n'avoir pas de sentiment amoureux. La plupart du temps, les a-sexuels ne sont pas a-romantiques, et j'ai l'impression que dans le cas d'hypersensibles comme peut l'être la population zébrée, c'est plutôt le contraire. Seulement voilà, pour l'instant et aussi loin que je me souvienne, je me sens complètement a-romantique, je me demandais si ça pouvait aussi être une caractéristique zébrée... Quel est votre avis sur la question ? Avez-vous mis longtemps avant de tomber amoureux ? Y voyez-vous un lien avec les rayures?
Dans une société où le modèle du bonheur, c'est le couple, je trouve qu'il est difficile de se projeter sur toute une vie en tant qu'a-romantique... Des témoignages peut-être ?
molloy- Messages : 82
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 29
Localisation : aujourd'hui
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Je ne suis pas concernée, mais finalement, je me demande si j'aimerais pas.
Si les relations romantiques ne te manquent pas, si tu n'en éprouves pas le besoin, cela semble, sur le papier, le meilleur moyen d'éviter un tas d'emmerdes
Si les relations romantiques ne te manquent pas, si tu n'en éprouves pas le besoin, cela semble, sur le papier, le meilleur moyen d'éviter un tas d'emmerdes
Mily_Moheori- Messages : 908
Date d'inscription : 07/03/2016
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Après qu'est ce que c'est qu'être amoureux pour toi ?
Bien que très émotionnel, j'avais l'impression d'être quelqu'un de glace, " a-romantique " comme tu dis. Je pouvais éprouvé des " émotions " mais jamais de sentiments pour quelqu'un.
Et c'est avec ma copine actuelle ( zebre elle aussi ) que j'ai compris que je faisais fausse route, tout simplement par ce que j'avais une fausse image de ce que ça faisait d'aimer, pour moi. Pas de papillon dans le ventre, pas de rêverie, ni même de manque et de sentiment d'exaltation, pas de dispute finissant au lit ou de mot doux/ petit intention. J'ai compris que je l'aimais quand je me suis comparer à ce que j'étais avant, et à tout ce que j'avais changé sans même me rendre compte que je le faisais pour elle. Laisser l'autre toucher la partie malléable de moi, c'est ma façon d'aimer.
Et chacun peut en avoir une différente
Bien que très émotionnel, j'avais l'impression d'être quelqu'un de glace, " a-romantique " comme tu dis. Je pouvais éprouvé des " émotions " mais jamais de sentiments pour quelqu'un.
Et c'est avec ma copine actuelle ( zebre elle aussi ) que j'ai compris que je faisais fausse route, tout simplement par ce que j'avais une fausse image de ce que ça faisait d'aimer, pour moi. Pas de papillon dans le ventre, pas de rêverie, ni même de manque et de sentiment d'exaltation, pas de dispute finissant au lit ou de mot doux/ petit intention. J'ai compris que je l'aimais quand je me suis comparer à ce que j'étais avant, et à tout ce que j'avais changé sans même me rendre compte que je le faisais pour elle. Laisser l'autre toucher la partie malléable de moi, c'est ma façon d'aimer.
Et chacun peut en avoir une différente
Weon- Messages : 26
Date d'inscription : 08/05/2015
Age : 29
Localisation : La capitale
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
C'est intéressant ce que tu dis Weon, en as-tu déjà discuté avec elle ? C'est un trait qui vous est commun, ou tu pense que c'est simplement ta façon d'aborder le couple ? Si c'est commun, comment diable avez vous eu l'idée de sortir ensemble ?
En tous cas, merci pour vos réponses ^^ Je me doutais bien que c'était un sujet un peu bizare, même sur un forum de zèbres ^^
En tous cas, merci pour vos réponses ^^ Je me doutais bien que c'était un sujet un peu bizare, même sur un forum de zèbres ^^
molloy- Messages : 82
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 29
Localisation : aujourd'hui
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Salut,
Je ne réagirais que sur la partie "intellectualisation excessive" de ton post parce que je suis en plein dedans et que je ne trouve pas de porte de sortie.
J'en suis convenu avec ma psy que cette forme d'intellectualisation qui me maintient si loin des autres, si loin de mes propres sensations, voir de mes sentiments ou de moi tout simplement ne serait qu'une forme de protection favorisée par mes facultés intellectuelles.
Donc je ne dirais pas qu'il s'agit d'une caractéristique spécifique aux Z mais que pour certains d'entre eux, le refuge au travers d'une intellectualisation excessive est possible là où elle est hors de portée aux autres. Ce qui fait logiquement que l'on devrait sans doute ne retrouver qu'une majorité de Z dans ce créneau mais que cela n'en fait pas non plus une caractéristique commune.
Mais pour parler de ce sentiment, il y a quelque chose de terrible à ça parce que l'on se sent hors de portée, si loin des autres, de ce qu'ils sont, de ce que l'on est, non pas indifférent ou dénué d'empathie mais presque intouchable parce que trop haut, beaucoup trop haut et que vu d'en haut, tout semble si… dénué d'intérêt.
Je ne réagirais que sur la partie "intellectualisation excessive" de ton post parce que je suis en plein dedans et que je ne trouve pas de porte de sortie.
J'en suis convenu avec ma psy que cette forme d'intellectualisation qui me maintient si loin des autres, si loin de mes propres sensations, voir de mes sentiments ou de moi tout simplement ne serait qu'une forme de protection favorisée par mes facultés intellectuelles.
Donc je ne dirais pas qu'il s'agit d'une caractéristique spécifique aux Z mais que pour certains d'entre eux, le refuge au travers d'une intellectualisation excessive est possible là où elle est hors de portée aux autres. Ce qui fait logiquement que l'on devrait sans doute ne retrouver qu'une majorité de Z dans ce créneau mais que cela n'en fait pas non plus une caractéristique commune.
Mais pour parler de ce sentiment, il y a quelque chose de terrible à ça parce que l'on se sent hors de portée, si loin des autres, de ce qu'ils sont, de ce que l'on est, non pas indifférent ou dénué d'empathie mais presque intouchable parce que trop haut, beaucoup trop haut et que vu d'en haut, tout semble si… dénué d'intérêt.
pounee- Messages : 308
Date d'inscription : 15/10/2015
Age : 44
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Pounee, je pense que j'utilise effectivement ce mécanisme de protection, mais peut être dans une moindre mesure, j'arrive à avoir des amis très proches, des personnes qui me connaissent, que je connais et avec qui on partage énormément, même qu'au moins une d'entre eux n'est pas zébrée ^^ Pour moi, c'est vraiment au niveau de la relation amoureuse que ça bloque, est c'est d'autant plus dérangeant que j'ai l'impression que les trois quart des conversations des gens que je fréquente (pas de mes amis hein) tournent autours du couple, de à quel point c'est bien ou nul, ou important, ou juste le meilleur sujet de conversation de la terre. Selon les heures de la journée, tu peux aussi remplacer le mot couple par sexe et on obtient plus ou moins les mêmes conversations, mais avec en plus l'impression d'être subversif. En fait, j'ai l'impression que l'amour et le sexe sont des facteurs d'intégration sociale fondamentales. Ceux là, contrairement aux autres, je ne peux pas les feindre, ma seule solution est de faire parler les autres, mais finalement, ça ne m'intéresse pas vraiment non plus, c'est toujours la même chose... Le truc, c'est que j'ai l'impression qu'il n'y a pas vraiment de solution...
molloy- Messages : 82
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 29
Localisation : aujourd'hui
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Si ça peut t’intéresser, voici un petit témoignage de ma vie sentimentale.
A ton age, je n'avais même pas encore connu mon premier baiser (je l'ai eu à 23 ans).
J'ai rencontré à 25 ans par pur hasard ma compagne actuelle, je l'ai connue sur le chat d'un site de jeux de réflexion, et étant donné qu'elle n'habitait pas très loin de chez moi, nous avons organisé une rencontre IRL.
J'y suis allé au début uniquement dans l'optique de rencontrer des gens avec qui j'avais une passion commune.
Nous nous sommes ensuite revus à plusieurs reprises, avons discuté, et petit à petit une amitié s'est créée.
Pendant environ 6 mois j'allais la voir régulièrement, mais d'un point de vue strictement amical.
Elle avait un copain à l'époque, et il était clair pour moi comme pour elle que nos relations n'avaient rien de sentimental.
Pendant cette période nous avons appris à nous connaitre, elle est devenue ma confidente, et elle a cherché à m'aider à trouver une relation sentimentale en me présentant à des copines à elle, sans succès.
Plus tard, sa relation avec son copain a mal tourné, et me sachant célibataire elle m'a approché.
Ma 1ère et unique relation sentimentale a démarré ainsi, à 26 ans.
J'en ai maintenant 32 et je suis toujours avec elle.
Au début de notre relation, je pense que je n'étais pas vraiment amoureux (je pensais l'être, mais je ne savais pas ce qu'est l'amour, j'étais ce que tu appelles "a-romantique" et je pense que ma motivation première était d'enfin être quelqu'un de "normal", capable d'avoir une relation sentimentale comme n'importe qui)
Au fil du temps, mes sentiments envers elle se sont développés, je pense qu'après environ une année je l'aimais d'un amour véritable.
Tu as 20 ans, la vie devant toi.
Je ne peux que te conseiller de vivre ta vie comme elle te convient, et si ça doit se faire en tant que célibataire, il n'y a aucune honte à ça.
Des sentiments amoureux s'éveilleront peut-être un jour en toi, alors que tu ne t'y attendais pas..
A ton age, je n'avais même pas encore connu mon premier baiser (je l'ai eu à 23 ans).
J'ai rencontré à 25 ans par pur hasard ma compagne actuelle, je l'ai connue sur le chat d'un site de jeux de réflexion, et étant donné qu'elle n'habitait pas très loin de chez moi, nous avons organisé une rencontre IRL.
J'y suis allé au début uniquement dans l'optique de rencontrer des gens avec qui j'avais une passion commune.
Nous nous sommes ensuite revus à plusieurs reprises, avons discuté, et petit à petit une amitié s'est créée.
Pendant environ 6 mois j'allais la voir régulièrement, mais d'un point de vue strictement amical.
Elle avait un copain à l'époque, et il était clair pour moi comme pour elle que nos relations n'avaient rien de sentimental.
Pendant cette période nous avons appris à nous connaitre, elle est devenue ma confidente, et elle a cherché à m'aider à trouver une relation sentimentale en me présentant à des copines à elle, sans succès.
Plus tard, sa relation avec son copain a mal tourné, et me sachant célibataire elle m'a approché.
Ma 1ère et unique relation sentimentale a démarré ainsi, à 26 ans.
J'en ai maintenant 32 et je suis toujours avec elle.
Au début de notre relation, je pense que je n'étais pas vraiment amoureux (je pensais l'être, mais je ne savais pas ce qu'est l'amour, j'étais ce que tu appelles "a-romantique" et je pense que ma motivation première était d'enfin être quelqu'un de "normal", capable d'avoir une relation sentimentale comme n'importe qui)
Au fil du temps, mes sentiments envers elle se sont développés, je pense qu'après environ une année je l'aimais d'un amour véritable.
Tu as 20 ans, la vie devant toi.
Je ne peux que te conseiller de vivre ta vie comme elle te convient, et si ça doit se faire en tant que célibataire, il n'y a aucune honte à ça.
Des sentiments amoureux s'éveilleront peut-être un jour en toi, alors que tu ne t'y attendais pas..
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Molloy mais oui tu as totalement raison, ce sont clairement des facteurs d'intégration. Parce qu'ils sont communs à tous et sont des marqueurs, de la même façon que la mode vestimentaire ou le langage en sont aussi.
Comme le dis Asperzbre, tu n'as que 20 ans. Et ton expérience est devant toi, pas derrière. Ce qui veut dire que comme moi et comme beaucoup d'autres, tu vas passer par des chemins dont tu n'as pas encore idée maintenant. Tu vas changer. Même si fondamentalement tu resteras toujours toi, ce toi va évoluer avec le temps. Et un problème qui te semble insoluble aujourd'hui ne le sera peut être plus dans 1 jour, 1 mois ou 10 ans. La vie n'est pas une ligne droite. Et si l'on se réfère un peu aux textes bibliques, qui selon moi s'appuient, et trouvent leur force, sur une certaine vérité, les voies du seigneur sont impénétrables. Autant dire qu'il est impossible de prévoir ce qu'il va advenir en fonction des données et contextes que tu as aujourd'hui.
Pour le reste, j'ai trouvé une image assez parlante (je suis fort pour trouver des images).
L'intellectualisation à outrance pourrait être similaire à celle de conduire une ferrari. Tous les conducteurs de Ferrari ne roulent pas en excès de vitesse. Mais pour celui qui n'est pas très attentif, il est très facile de se retrouver en grand excès de vitesse sans même s'en rendre compte, ce qui n'est pas vraiment possible au volant d'une 2CV. Ca étaye un peu mon idée plus haut. Celle que cette intellectualisation, si elle est commune à beaucoup d'autre nous (et c'est l'avis de ma psy d'après son expérience) elle n'en est pas pour autant une faculté inhérente, elle est juste favorisée par des capacités intellectuelles qui poussent les Z plus facilement dans cette voie-là.
Mais plus que le sexe ou le sentiment, et en sortant de ma séance avec la psy, j'en suis venu à l'idée que j'intellectualisais beaucoup d'autres sensations. Je ne suis pas particulièrement douillet ou frileux. Voir pas du tout. Non pour des raisons physiques (j'ai pas encore la tronche d'un phoque) mais sans doute parce qu'intellectuellement je me force à ne pas tenir compte de mes sensations, et notamment celle du froid.
En clair, pour me protéger je me coupe de mes sensations.
D'où in fine cette impression d'être loin de tout. Comme si je pouvais absolument tout relativiser et que rien n'avait véritablement d'importance.
Comme le dis Asperzbre, tu n'as que 20 ans. Et ton expérience est devant toi, pas derrière. Ce qui veut dire que comme moi et comme beaucoup d'autres, tu vas passer par des chemins dont tu n'as pas encore idée maintenant. Tu vas changer. Même si fondamentalement tu resteras toujours toi, ce toi va évoluer avec le temps. Et un problème qui te semble insoluble aujourd'hui ne le sera peut être plus dans 1 jour, 1 mois ou 10 ans. La vie n'est pas une ligne droite. Et si l'on se réfère un peu aux textes bibliques, qui selon moi s'appuient, et trouvent leur force, sur une certaine vérité, les voies du seigneur sont impénétrables. Autant dire qu'il est impossible de prévoir ce qu'il va advenir en fonction des données et contextes que tu as aujourd'hui.
Pour le reste, j'ai trouvé une image assez parlante (je suis fort pour trouver des images).
L'intellectualisation à outrance pourrait être similaire à celle de conduire une ferrari. Tous les conducteurs de Ferrari ne roulent pas en excès de vitesse. Mais pour celui qui n'est pas très attentif, il est très facile de se retrouver en grand excès de vitesse sans même s'en rendre compte, ce qui n'est pas vraiment possible au volant d'une 2CV. Ca étaye un peu mon idée plus haut. Celle que cette intellectualisation, si elle est commune à beaucoup d'autre nous (et c'est l'avis de ma psy d'après son expérience) elle n'en est pas pour autant une faculté inhérente, elle est juste favorisée par des capacités intellectuelles qui poussent les Z plus facilement dans cette voie-là.
Mais plus que le sexe ou le sentiment, et en sortant de ma séance avec la psy, j'en suis venu à l'idée que j'intellectualisais beaucoup d'autres sensations. Je ne suis pas particulièrement douillet ou frileux. Voir pas du tout. Non pour des raisons physiques (j'ai pas encore la tronche d'un phoque) mais sans doute parce qu'intellectuellement je me force à ne pas tenir compte de mes sensations, et notamment celle du froid.
En clair, pour me protéger je me coupe de mes sensations.
D'où in fine cette impression d'être loin de tout. Comme si je pouvais absolument tout relativiser et que rien n'avait véritablement d'importance.
Dernière édition par pounee le Mer 11 Mai 2016 - 12:57, édité 2 fois
pounee- Messages : 308
Date d'inscription : 15/10/2015
Age : 44
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Merci pour le témoignage Asperzebre ^^ C'est vrai que la pression sociale fait parfois oublier que les sentiments en général, c'est souvent quelque chose qui prend du temps. Pour ma part, je ne suis pas vraiment inquiète, plutôt curieuse en fait. La relation amoureuse ne me manque pas, ou plutôt, elle me manque socialement, dans ma relation aux autres personnes de mon entourage, mais selon moi, ça n'est pas une raison suffisamment valable pour me forcer à rechercher la relation de couple.
En tous cas, merci du témoignage, c'est toujours intéressant d'entendre des histoires qui sortent de moule, qui nous rappellent que décidément, la vie n'est pas rectiligne ^^
Est-elle aussi zébrée ? Aspie peut-être ?
Tu n'es vraiment pas obligé de répondre hein, c'est juste que c'est la première fois que je parle avec quelqu'un qui a un parcours sentimental un peu semblable au mien, alors je suis vraiment curieuse
Pounee, toi, tu m'as l'air d'avoir un sacré besoin de maîtrise dans ta vie ! Peut être que moi aussi dans un sens, même si ça ne s'exprime pas consciemment. J'aime bien ta métaphore de l'excès de vitesse, parce que j'ai surtout l'impression d'être en retard, comme restée dans ma période de latence ^^ Dis-moi, tu parviens tout de même à nouer des amitiés, ou en mettant tes sentiments à l'écart tu bloques tous les canaux ? Pour ma part, je ressent de l'amour, au sens familial du terme, je suis proche de mes amis comme s'ils étaient mes frères et sœurs et c'est fondamental dans mon développement. Q'en est-il pour toi ?
En tous cas, merci du témoignage, c'est toujours intéressant d'entendre des histoires qui sortent de moule, qui nous rappellent que décidément, la vie n'est pas rectiligne ^^
Est-elle aussi zébrée ? Aspie peut-être ?
Tu n'es vraiment pas obligé de répondre hein, c'est juste que c'est la première fois que je parle avec quelqu'un qui a un parcours sentimental un peu semblable au mien, alors je suis vraiment curieuse
Pounee, toi, tu m'as l'air d'avoir un sacré besoin de maîtrise dans ta vie ! Peut être que moi aussi dans un sens, même si ça ne s'exprime pas consciemment. J'aime bien ta métaphore de l'excès de vitesse, parce que j'ai surtout l'impression d'être en retard, comme restée dans ma période de latence ^^ Dis-moi, tu parviens tout de même à nouer des amitiés, ou en mettant tes sentiments à l'écart tu bloques tous les canaux ? Pour ma part, je ressent de l'amour, au sens familial du terme, je suis proche de mes amis comme s'ils étaient mes frères et sœurs et c'est fondamental dans mon développement. Q'en est-il pour toi ?
molloy- Messages : 82
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 29
Localisation : aujourd'hui
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Elle n'est pas Aspie, elle est intelligente et je la soupçonne d'être pas très loin d'être zébrée.
Les chiffres ne veulent pas forcément dire grand chose, et elle n'a absolument pas l'intention de passer de tests, elle n'en ressent pas le besoin, mais je l'imagine bien avec un QI entre 120 et 130.
Les chiffres ne veulent pas forcément dire grand chose, et elle n'a absolument pas l'intention de passer de tests, elle n'en ressent pas le besoin, mais je l'imagine bien avec un QI entre 120 et 130.
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Tu as raison de dire que le couple est le modèle social du bonheur ; et paradoxalement, il l'est d'autant plus de nos jours qu'il est plus fragile. C'est l'influence du "mariage d'amour" tel qu'il a été institué depuis la seconde partie du XXe siècle.
Personnellement, je me sens également "aromantique" (même s'il m'ai arrivé de flancher plusieurs fois dans ma vie). C'est quelque chose que je revendique, que j'ai appris à intégrer. En y réfléchissant, j'ai trouvé des justifications intellectuelle à ce ressenti primitif. Malgré tout, le décalage social que cela implique génère quand même parfois une gène vis-à-vis des autres. Je pense que 99% de la population possède cet idéal romantique et je trouve ça dommage pour plusieurs raisons.
Personnellement, je me sens également "aromantique" (même s'il m'ai arrivé de flancher plusieurs fois dans ma vie). C'est quelque chose que je revendique, que j'ai appris à intégrer. En y réfléchissant, j'ai trouvé des justifications intellectuelle à ce ressenti primitif. Malgré tout, le décalage social que cela implique génère quand même parfois une gène vis-à-vis des autres. Je pense que 99% de la population possède cet idéal romantique et je trouve ça dommage pour plusieurs raisons.
Pascartes- Messages : 325
Date d'inscription : 03/11/2012
Age : 38
Localisation : Paris-Breiz
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Asperzebre, Oui, effectivement, le QI ne veut pas dire grand chose, mais il est vrai que la communication est plus facile avec ceux dont le mode de relation est similaire au notre ^^
Pascartes, c'est vrai qu'avec les mariages d'amour, le couple a une place démentielle. Je pense que c'était aussi le cas avant le XXème siècle, mais surtout du point de vue des femmes car pendant très longtemps, la mariage et la maternité ont été considéré comme l'accomplissement de la vie de femme. En tout cas, ça me rappelle que je trouve la forme même du couple extrêmement fermée. Cette idée que chacun appartient à l'autre me rebute vraiment, je sais que tous les couples ne sont pas construits comme ça, mais ce sont quand même les fondements du mariage par exemple. à l'origine, l'anneau du mariage est le même que celui qu'utilisaient les seigneurs pour signer un pacte de fidélité avec leurs vassaux, et pour moi, la forme du couple rappelle donc vraiment le moyen âge. Je ne porte pas de jugement, mais c'est vrai que j'ai du mal à l'envisager comme une forme viable Pour l'instant du moins, il me semble que les amitiés offrent une plus grande stabilité et assurance.
Pascartes, c'est vrai qu'avec les mariages d'amour, le couple a une place démentielle. Je pense que c'était aussi le cas avant le XXème siècle, mais surtout du point de vue des femmes car pendant très longtemps, la mariage et la maternité ont été considéré comme l'accomplissement de la vie de femme. En tout cas, ça me rappelle que je trouve la forme même du couple extrêmement fermée. Cette idée que chacun appartient à l'autre me rebute vraiment, je sais que tous les couples ne sont pas construits comme ça, mais ce sont quand même les fondements du mariage par exemple. à l'origine, l'anneau du mariage est le même que celui qu'utilisaient les seigneurs pour signer un pacte de fidélité avec leurs vassaux, et pour moi, la forme du couple rappelle donc vraiment le moyen âge. Je ne porte pas de jugement, mais c'est vrai que j'ai du mal à l'envisager comme une forme viable Pour l'instant du moins, il me semble que les amitiés offrent une plus grande stabilité et assurance.
molloy- Messages : 82
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 29
Localisation : aujourd'hui
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
C'est exactement ce que je pense aussi. Le couple est une forme de fermeture au reste de la société et une aliénation de sa personne (bon, la plupart des gens diront qu'ils l'ont voulu). Les amitiés offrent surtout une plus grande marge de manœuvre et une plus grande liberté. Après, il est vrai que le besoin d'amour peut-être qq chose de viscéral et je peux comprendre que certain ne peuvent pas s'en affranchir.molloy a écrit:je trouve la forme même du couple extrêmement fermée. Cette idée que chacun appartient à l'autre me rebute vraiment
Pascartes- Messages : 325
Date d'inscription : 03/11/2012
Age : 38
Localisation : Paris-Breiz
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Vos échanges sont très intéressants
pounee- Messages : 308
Date d'inscription : 15/10/2015
Age : 44
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Pascartes a écrit: le besoin d'amour peut-être qq chose de viscéral et je peux comprendre que certain ne peuvent pas s'en affranchir.
Je ne sais pas si c'est vraiment le besoin d'amour, de l'amour, on peut en avoir ailleurs, je pense que c'est plutôt le besoin de complétude. L'autre est un miroir qui permet de trouver en soi ce qui nous manque consciemment, la beauté, l'intelligence, la confiance, etc... Il permet de combler le vide, de se penser utile à un autre que soi. Dans la relation de couple, il y a donc le double effet d'un autre qui te grandis de son regard et d'un autre à qui tu es indispensable parce que tu le grandis. Comme c'est une relation de grandissement mutuel, je comprends ce que cette relation peut apporter. C'est d'ailleurs peut être de là que découlent la jalousie et l'exclusivité, le fait de penser qu'on n'est pas unique pour l'autre et que l'autre n'est pas unique pour nous amènerait à remettre en question ce regard porté. Ce ne serait alors plus un regard de grandissement qui révèle l'être profond, mais un regard de consommateur qui s'approprie l'autre sans lui apporter. Je dis peut être, c'est une théorie, hein, je n'en suis pas sûre ^^
Dans tous les cas, c'est parce que cette relation est celle de la structuration de son être dans un autre qu'elle peut mener à des abus comme la perte de soi. Je ne pense pas que le couple est la configuration idéale comme la société nous laisse à le penser, mais je trouve tout de même cela assez fascinant tout de même ^^ Pascartes, c'est vrai, je crois que certaines personnes se structurent dans le couple, dans un autre, parce qu'elles n'arrivent pas à se structurer elles même. Pire encore, certaines pensent que l'autre comblera le vide, alors que bien sûr, le vide sera toujours là Cependant, je pense que cette relation doit être bénéfique dans certains cas, dans les cas justement où la structure de chacun ne dépend pas de la structure de l'autre, mais où ensemble, ils en créent une nouvelle. Qu'en penses tu ? Asperzèbre et Pounee, votre avis est bienvenue aussi ^^
molloy- Messages : 82
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 29
Localisation : aujourd'hui
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Molloy, ton dernier message m'interpelle particulierment. Par ce que je pense la même chose, ou du moins je pensais la même chose.
Comme tu me le demande un peu avant, voici un ( très ) rapide resumé de ma relation.
On c'est connu ( le mot à son importance ) il y a 3 ans dans un foyer, j'étais en prépa, elle commençait à bosser. Ce n'est qu'après 6 mois qu'on s'est rencontré. Je m'explique, bien qu'on se cotoyait tout les jours, qu'on faisait même des soirées ensemble, rien ne nous rapprochait. Aucun de nous n'avait eu de tilt à l'époque. Ce n'est que lors d'une soirée, au détour d'une conversation, qu'on a commencé à comprendre qui était l'autre. A ce moment la il n'y avait encore aucune attirance, je lui avais même dit, en toute honnêteté que je ne pourrais tomber amoureux que d'une personne capable de me bousculer, de me bouleverser. Très rapidement on a vu qu'on était sur la même longueur d'onde et que malgré l'incapacité à traduire oralement nos pensés, l'autre nous comprenait.
Moins de deux moi après nous étions ensemble.
Je passe toute la partie qui nous mène jusqu'à maintenant pour m'attarder sur tes mots.
Comme je l'ai dit, je pensais n'être capable de tomber amoureux que de quelqu'un pouvant me déstabiliser. Pourtant elle n'est pas du tout dans ce genre la. C'est une fille ultra introvertie, que beaucoup qualifie de " petit fille modèle ". Toujours souriante, toujours gentille; elle ne se laisse pas marché sur les pieds mais se place volontiers dans un petit coin. Tout ceci cache bien entendu une femme ultra-réfléchie, totalement lucide sur le monde extérieur, extrêmement pessimiste et inapte à se confier.
Pour répondre à ta question, oui on en a déjà parler. Et nous ne partageons pas du tout le même point de vue. Mes sentiments se sont développés par ce qu'elle a réussi à me bouleverser. Et la où, lorsque j'en ai pris conscience, j'ai été le plus touché, c'est qu'elle le fait malgré elle. Je peux répondre franchement que oui, elle m'a changer, m'a fait grandir.
Ma plus grande frustration était d'être incapable de la changer. C'est égoïste je sais, mais c'est aussi comme ça que je fonctionne, j'ai ce besoin de création chez l'autre; par ce que sans ça, passé la phase de découverte de l'autre, je m'ennuie. Cette règle s'applique à TOUTES mes relations sauf une, avec elle. Ça n'a pas toujours été facile, ça nous a même valut des discutions plus que blessantes ( je dis bien discussion, nous ne nous sommes jamais disputés ), très souvent à uni-sens; où mes mots la blessaient et son absence de réaction me blessait. En deux ans de relation, elle ne m'a jamais rien reproché, et ne m'a jamais complimenté, du moins jamais verbalement ; pourtant Dieu sait que j'en aurais besoin !
De son coté c'est très différent. C'est une personne intellectuellement solitaire, indépendante et très méfiante. Elle n'accorde pas sa confiance; selon ses propres dires " Si je l'a rencontrais maintenant je sais que nous ne serions même pas des amis " au sujet de sa meilleur amie qu'elle connait depuis l'age de 4 ans. Du coup sa façon d'aimer à elle c'est de donner un peu de cette confiance. Et petit à petit prendre en considération ce que l'autre dit, le laisser rentrer dans sa sphère intellectuelle.
Evidemment ce caractère entraîne aussi énormément de problème lié à la vision que pose le monde extérieur sur nous, sur ce qu'apporte le futur; mais je passerais ces détails la
Tu parles de ce vide qu'on voudrait combler mais qui ne se comble pas. Dans mon cas ce vide ne se comble effectivement pas, il y a toujours cette éternelle solitude; que ça soit quand on est pas ensemble ( et comme je l'ai dit, il n'y a pas de sensation de manque, l'esprit complexe et tordu de notre cerveau reprend le dessus, l'autre n'existe que comme un souvenir passé et un bon moment à venir, te faisant douter du choix de s'enfermer avec quelqu'un ) ou bien même avec elle. Mais les quelques fois où tu ne la sens plus, où l'accord est parfait entre deux être si différents et semblables, tu oublies les questions, tu oublies ce que c'est d'attendre constamment.
Bon je fatigue et j'ai perdu le fil de mon message, du coup je reprendrais demain ^^
Comme tu me le demande un peu avant, voici un ( très ) rapide resumé de ma relation.
On c'est connu ( le mot à son importance ) il y a 3 ans dans un foyer, j'étais en prépa, elle commençait à bosser. Ce n'est qu'après 6 mois qu'on s'est rencontré. Je m'explique, bien qu'on se cotoyait tout les jours, qu'on faisait même des soirées ensemble, rien ne nous rapprochait. Aucun de nous n'avait eu de tilt à l'époque. Ce n'est que lors d'une soirée, au détour d'une conversation, qu'on a commencé à comprendre qui était l'autre. A ce moment la il n'y avait encore aucune attirance, je lui avais même dit, en toute honnêteté que je ne pourrais tomber amoureux que d'une personne capable de me bousculer, de me bouleverser. Très rapidement on a vu qu'on était sur la même longueur d'onde et que malgré l'incapacité à traduire oralement nos pensés, l'autre nous comprenait.
Moins de deux moi après nous étions ensemble.
Je passe toute la partie qui nous mène jusqu'à maintenant pour m'attarder sur tes mots.
Comme je l'ai dit, je pensais n'être capable de tomber amoureux que de quelqu'un pouvant me déstabiliser. Pourtant elle n'est pas du tout dans ce genre la. C'est une fille ultra introvertie, que beaucoup qualifie de " petit fille modèle ". Toujours souriante, toujours gentille; elle ne se laisse pas marché sur les pieds mais se place volontiers dans un petit coin. Tout ceci cache bien entendu une femme ultra-réfléchie, totalement lucide sur le monde extérieur, extrêmement pessimiste et inapte à se confier.
Pour répondre à ta question, oui on en a déjà parler. Et nous ne partageons pas du tout le même point de vue. Mes sentiments se sont développés par ce qu'elle a réussi à me bouleverser. Et la où, lorsque j'en ai pris conscience, j'ai été le plus touché, c'est qu'elle le fait malgré elle. Je peux répondre franchement que oui, elle m'a changer, m'a fait grandir.
Ma plus grande frustration était d'être incapable de la changer. C'est égoïste je sais, mais c'est aussi comme ça que je fonctionne, j'ai ce besoin de création chez l'autre; par ce que sans ça, passé la phase de découverte de l'autre, je m'ennuie. Cette règle s'applique à TOUTES mes relations sauf une, avec elle. Ça n'a pas toujours été facile, ça nous a même valut des discutions plus que blessantes ( je dis bien discussion, nous ne nous sommes jamais disputés ), très souvent à uni-sens; où mes mots la blessaient et son absence de réaction me blessait. En deux ans de relation, elle ne m'a jamais rien reproché, et ne m'a jamais complimenté, du moins jamais verbalement ; pourtant Dieu sait que j'en aurais besoin !
De son coté c'est très différent. C'est une personne intellectuellement solitaire, indépendante et très méfiante. Elle n'accorde pas sa confiance; selon ses propres dires " Si je l'a rencontrais maintenant je sais que nous ne serions même pas des amis " au sujet de sa meilleur amie qu'elle connait depuis l'age de 4 ans. Du coup sa façon d'aimer à elle c'est de donner un peu de cette confiance. Et petit à petit prendre en considération ce que l'autre dit, le laisser rentrer dans sa sphère intellectuelle.
Evidemment ce caractère entraîne aussi énormément de problème lié à la vision que pose le monde extérieur sur nous, sur ce qu'apporte le futur; mais je passerais ces détails la
Tu parles de ce vide qu'on voudrait combler mais qui ne se comble pas. Dans mon cas ce vide ne se comble effectivement pas, il y a toujours cette éternelle solitude; que ça soit quand on est pas ensemble ( et comme je l'ai dit, il n'y a pas de sensation de manque, l'esprit complexe et tordu de notre cerveau reprend le dessus, l'autre n'existe que comme un souvenir passé et un bon moment à venir, te faisant douter du choix de s'enfermer avec quelqu'un ) ou bien même avec elle. Mais les quelques fois où tu ne la sens plus, où l'accord est parfait entre deux être si différents et semblables, tu oublies les questions, tu oublies ce que c'est d'attendre constamment.
Bon je fatigue et j'ai perdu le fil de mon message, du coup je reprendrais demain ^^
Weon- Messages : 26
Date d'inscription : 08/05/2015
Age : 29
Localisation : La capitale
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Hé bien Wéon, continue, je suis toute ouïe ^^
molloy- Messages : 82
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 29
Localisation : aujourd'hui
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
la structure de chacun ne dépend pas de la structure de l'autre
Ce que je souhaiterais, c'est qqun qui garantisse la préservation de mon moi. je ne veux pas être changé par l'amour, je m'estime suffisamment pour vouloir garder ma personnalité. L'amour perturbe cet équilibre ; encore une fois, certaines personnes recherche ce vertige, grand bien leur fasse, mais ce n'est pas mon cas.
De plus je n'ai jamais cru qu'une seule personne pouvais assurer la complétude, où alors il faut faire preuve d'une certaine simplicité. Moi je suis trop divers, multiple et inconstant pour trouver la complétude dans une seule personne, il me faudrait plutôt le monde entier!
Pascartes- Messages : 325
Date d'inscription : 03/11/2012
Age : 38
Localisation : Paris-Breiz
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
ton sujet est très intéressant et il faudra que je prenne le temps de bien tout lire... en tout cas, si je ne suis pas sûr d'être assez au clair ou à l'aise pour en parler en public, pas de souci pour du PV. tu sais où me trouver. biz
utilisateurdebase- Messages : 787
Date d'inscription : 30/04/2016
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Pascartes: hihi, ce que tu dis me fait penser à dom Juan: "Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs, je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses." Il dit aussi que "la constance n'est faite que pour les ridicules" un signe, non ? Bon, en l’occurrence, c'est qu'il a envie de coucher avec tout le monde, mais excepté ça, ça s'applique pas mal à notre sujet, non ? L'incapacité d'aimer une seule personne... est-ce vraiment une incapacité ?
Wéon: je trouve ton témoignage très intéressant, je n'ai pas encore donné mon avis parce que je ne voulais pas t'interrompre, mais je serai ravie de débattre avec toi quand tu auras fini ^^
utilisateurdebase: je n'avais pas vu que tu étais intervenu sur ce topic, ça explique la fin de ton dernier message ^^ on en parle plus tard ^^
Wéon: je trouve ton témoignage très intéressant, je n'ai pas encore donné mon avis parce que je ne voulais pas t'interrompre, mais je serai ravie de débattre avec toi quand tu auras fini ^^
utilisateurdebase: je n'avais pas vu que tu étais intervenu sur ce topic, ça explique la fin de ton dernier message ^^ on en parle plus tard ^^
molloy- Messages : 82
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 29
Localisation : aujourd'hui
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Oui Dom Juan est une figure bien plus intéressante que le stéréotype qu'il est devenu (qui se résume à de la consommation sexuelle). Cf Le stade esthétique de Kierkegaard. Aimer une personne est une restriction, mais c'est sécurisant. Il y a un dilemme.
Pascartes- Messages : 325
Date d'inscription : 03/11/2012
Age : 38
Localisation : Paris-Breiz
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Pascartes: que dis Kirkegaard au sujet de dom Juan ?
molloy- Messages : 82
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 29
Localisation : aujourd'hui
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
molloy a écrit:
Je ne sais pas si c'est vraiment le besoin d'amour, de l'amour, on peut en avoir ailleurs, je pense que c'est plutôt le besoin de complétude. L'autre est un miroir qui permet de trouver en soi ce qui nous manque consciemment, la beauté, l'intelligence, la confiance, etc... Il permet de combler le vide, de se penser utile à un autre que soi. Dans la relation de couple, il y a donc le double effet d'un autre qui te grandis de son regard et d'un autre à qui tu es indispensable parce que tu le grandis. Comme c'est une relation de grandissement mutuel, je comprends ce que cette relation peut apporter. C'est d'ailleurs peut être de là que découlent la jalousie et l'exclusivité, le fait de penser qu'on n'est pas unique pour l'autre et que l'autre n'est pas unique pour nous amènerait à remettre en question ce regard porté. Ce ne serait alors plus un regard de grandissement qui révèle l'être profond, mais un regard de consommateur qui s'approprie l'autre sans lui apporter. Je dis peut être, c'est une théorie, hein, je n'en suis pas sûre ^^
Ta théorie est intéressante, et je m'y reconnais en partie.
En partie seulement, je n'ai ni cette impression de vide, ni ce besoin de me penser utile (même si j'apprécie me rendre utile, je n'en ressens pas le besoin).
Pour ce qui est du grandissement mutuel, et du besoin d'exclusivité, c'est tout moi.
Il y a un autre sujet sur cette partie du forum concernant le "polyamour", que j'ai lu en grande partie.
Bien que je comprenne leur point de vue, je ne m'y reconnais absolument pas, et je ne vois vraiment pas comment je pourrais avoir de relations sentimentales selon ce modèle.
D'autant plus que je ne suis pas doué pour aller vers les gens, et que je suis totalement insensible aux méthodes d'approche "classiques" des femmes, où tout est dans la suggestion, les regards, les non-dits, alors que je ne comprend pas le langage corporel (je suis probablement Aspie).
D'après ma copine, qui n'a pas mes problèmes, j'aurais été dragué des dizaines de fois par des filles au cours de notre relation, et je leur aurais mis à toutes un "râteau".
Quand à moi, je n'ai pas une seule fois remarqué qu'une de ces filles s'intéressait à moi.
Ma copine quand à elle serait intéressée par le fait d'avoir plusieurs amants, d'ailleurs elle a abordé plusieurs fois le sujet avec moi dans nos premières années de relation.
Elle a accepté d'y renoncer, car elle veut avant tout que nous ayons une relation équilibrée, et que je lui ai fait comprendre que je me sentais incapable de nouer des relations avec des femmes, qu'être avec elle était vraiment un coup de chance dû au hasard, et que sans elle je serais probablement resté célibataire très longtemps, voire toute ma vie.
Elle se sentirait très mal vis à vis de moi si je n'étais qu'un de ses amants parmi d'autres, alors que de mon coté je n'ai qu'elle.
Si j'étais tout seul chez moi, à attendre qu'elle soit disponible pour me voir, tandis qu'elle fait ses petites affaires de son coté avec ses autres amants.
Je pense que dans une relation de couple, la notion d'équilibre est cruciale.
Il faut soit une relation exclusive, soit une relation plus libre, dans laquelle chacun des deux partenaires trouve son compte en fréquentant des amants multiples. Mais surtout pas un mélange des deux.
Si cet équilibre n'est pas respecté on revient à ce que tu disais à propos d'un consommateur qui s'approprie l'autre sans rien lui apporter en retour.
Ma copine a accepté pour moi de renoncer à ses idées d'amants multiples et de se contenter d'une relation exclusive.
Elle a fait beaucoup d'efforts sur de nombreux domaines, elle a changé par amour pour moi.
De mon côté j'essaie de faire de mon mieux pour elle, je suis quoi qu'il arrive à l'écoute de n'importe quel problème qu'elle pourrait avoir, à n'importe quel sujet, et je peux passer des heures entières à ne penser à rien d'autre qu'à la recherche de solutions à ses problèmes.
A plusieurs reprises elle a failli craquer, abandonner ses études, non pas parce qu'elle n'aimait pas ça ou qu'elle pensait s'être trompé de voie, mais par manque de confiance en elle, par peur de l'échec.
A chaque fois j'ai su trouver les mots pour l'encourager, pour la remotiver.
Elle a des amis qui jouent ce rôle aussi, mais elle me dit souvent que je suis de loin celui qui arrive le mieux à trouver ce qui ne va pas et à proposer des solutions efficaces.
Elle me dit souvent que j'ai raté ma vocation, que j'aurais dû être psychologue ou assistant social, mais surtout pas informaticien.
Je pense que sans moi elle aurait depuis longtemps abandonné son projet de devenir assistante sociale, et vivrait de petits boulots mal payés et pas épanouissants.
Quand à moi j'étais en dépression quand je l'ai connue, c'est elle qui m'en a sorti, elle me tire vers le haut depuis que je la connais.
On est tout à fait dans la relation de grandissement mutuel dont tu parlais.
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Merci Asperzèbre pour ces réflexions ^^
Je suis heureuse pour toi si vous parvenez à trouver un équilibre, ça n'est pas une chose simple, j'imagine ^^
Dans quelle mesure différencierais-tu la relation d'une relation de grande amitié ? Qu'est-ce que ça t'apportes en plus ? Je suis consciente que la question est un peu naïve et que ça n'est sûrement pas quantifiable, mais tu as le droit de répondre à côté si tu le souhaite
Je suis heureuse pour toi si vous parvenez à trouver un équilibre, ça n'est pas une chose simple, j'imagine ^^
Dans quelle mesure différencierais-tu la relation d'une relation de grande amitié ? Qu'est-ce que ça t'apportes en plus ? Je suis consciente que la question est un peu naïve et que ça n'est sûrement pas quantifiable, mais tu as le droit de répondre à côté si tu le souhaite
molloy- Messages : 82
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 29
Localisation : aujourd'hui
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Après une lecture plus approfondie du sujet sur le polyamour, je pense m'être trompé en disant que ma compagne était intéressée par ça. Son truc serait plus une relation libre, avec un seul amour véritable (moi), et des relations non amoureuses avec d'autres amants (sexuelles, amicales à la rigueur, mais pas de sentiments)
j'y ai aussi vu des des témoignages de ce que j’appellerais une relation déséquilibrée, avec une femme polyamoureuse de plusieurs hommes, qui doivent la partager, et n'ont pas d'autres relations amoureuses qu'avec elle.
Bref, tout ce qu'on cherchait absolument à éviter, et la raison pour laquelle ma copine a renoncé à fréquenter d'autres hommes (relations amicales autorisées bien sur, mais il ne faut pas que ça aille plus loin)
ils expriment aussi une grande difficulté de construire des relations durables sur ce modèle (pas surprenant du tout à mon avis, je ne vois pas comment espérer quelque chose de durable si la relation est bancale dès le départ)
Pour revenir à ta question, je n'ai pas vraiment de réponse.
Chacun a sa vison personnelle de ce qu'est l'amour.
Pour moi l'amour c'est avant tout un prolongement de l'amitié, mais pas seulement.
Je vois ça un peu comme le niveau supérieur dans les relations sociales.
Si on hiérarchise ma perception des relations sociales, on obtient ça:
Ennemis<personnes avec qui on ne s'entend pas<inconnus<connaissances lambda<personnes intéressantes à côtoyer<copains<amis<amoureuse.
Tout le monde démarre dans la case "inconnus", passe dans la case "connaissances lambda" si on est amenés à se rencontrer (pas forcément physiquement) , puis peut monter ou descendre les échelons en fonction de nos affinités.
C'est très réducteur, c'est un schéma global de mes interactions sociales, qui peut donner l'impression que je fonctionne comme un robot.
La réalité est beaucoup plus complexe bien sûr, mais dans les grandes lignes c'est ça.
Et pour l'instant les gens à qui je parle sur ce forum sont en majorité dans la petite case "personnes intéressantes à côtoyer".
En tout cas je ne conçois pas l'amour sans une amitié préalable.
Sans cette amitié, il peut y avoir des relations charnelles, mais pas d'amour.
D'un autre coté, une amoureuse ne se réduit pas pour moi à une amie avec qui j'aurais des rapports sexuels.
Il y a une intensité de la relation, une complicité, une compréhension mutuelle.
Il y a le fait d'être heureux quand ma copine est présente à mes côtés, sans rien avoir besoin de se dire, sa simple présence me suffit à être heureux.
Je ne ressens pas ça avec un simple ami.
Je suis quelqu'un de très atypique sur presque tous les plans, et ma perception de l'amour n'échappe probablement pas à cette règle.
J'ai par exemple connu des femmes qui estimaient qu'une relation amicale entre un homme et une femme était rendue impossible par l'attirance physique, mais qui étaient pourtant à la recherche de l'amour.
Il est clair que je n'aurais jamais pu avoir de relations amoureuses avec elles.
j'y ai aussi vu des des témoignages de ce que j’appellerais une relation déséquilibrée, avec une femme polyamoureuse de plusieurs hommes, qui doivent la partager, et n'ont pas d'autres relations amoureuses qu'avec elle.
Bref, tout ce qu'on cherchait absolument à éviter, et la raison pour laquelle ma copine a renoncé à fréquenter d'autres hommes (relations amicales autorisées bien sur, mais il ne faut pas que ça aille plus loin)
ils expriment aussi une grande difficulté de construire des relations durables sur ce modèle (pas surprenant du tout à mon avis, je ne vois pas comment espérer quelque chose de durable si la relation est bancale dès le départ)
Pour revenir à ta question, je n'ai pas vraiment de réponse.
Chacun a sa vison personnelle de ce qu'est l'amour.
Pour moi l'amour c'est avant tout un prolongement de l'amitié, mais pas seulement.
Je vois ça un peu comme le niveau supérieur dans les relations sociales.
Si on hiérarchise ma perception des relations sociales, on obtient ça:
Ennemis<personnes avec qui on ne s'entend pas<inconnus<connaissances lambda<personnes intéressantes à côtoyer<copains<amis<amoureuse.
Tout le monde démarre dans la case "inconnus", passe dans la case "connaissances lambda" si on est amenés à se rencontrer (pas forcément physiquement) , puis peut monter ou descendre les échelons en fonction de nos affinités.
C'est très réducteur, c'est un schéma global de mes interactions sociales, qui peut donner l'impression que je fonctionne comme un robot.
La réalité est beaucoup plus complexe bien sûr, mais dans les grandes lignes c'est ça.
Et pour l'instant les gens à qui je parle sur ce forum sont en majorité dans la petite case "personnes intéressantes à côtoyer".
En tout cas je ne conçois pas l'amour sans une amitié préalable.
Sans cette amitié, il peut y avoir des relations charnelles, mais pas d'amour.
D'un autre coté, une amoureuse ne se réduit pas pour moi à une amie avec qui j'aurais des rapports sexuels.
Il y a une intensité de la relation, une complicité, une compréhension mutuelle.
Il y a le fait d'être heureux quand ma copine est présente à mes côtés, sans rien avoir besoin de se dire, sa simple présence me suffit à être heureux.
Je ne ressens pas ça avec un simple ami.
Je suis quelqu'un de très atypique sur presque tous les plans, et ma perception de l'amour n'échappe probablement pas à cette règle.
J'ai par exemple connu des femmes qui estimaient qu'une relation amicale entre un homme et une femme était rendue impossible par l'attirance physique, mais qui étaient pourtant à la recherche de l'amour.
Il est clair que je n'aurais jamais pu avoir de relations amoureuses avec elles.
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Asperzèbre: ^^ c'est justement pour parler de ce sujet avec des personnes atypiques que j'ai posté le sujet sur ce forum. Jusqu'à présent, la plupart des réactions que j'ai reçue lorsque je parlais d'une possible a-sexualité, c'était des trucs paternalistes du genre tu verras, ça viendra, et alors, lorsque je parlais d'a-romantisme, c'était la fin. Certains pensent que j'ai peur des autres, alors que non, j'aime passionnément les autres, c'est simplement que personne n'est passé dans la case amoureux-se ^^
molloy- Messages : 82
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 29
Localisation : aujourd'hui
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Le stade esthétique chez Kierkegaard, c'est la vie immédiate, hors du quotidien et de ses conventions. C'est un jeu, qui chasse l'ennui et la mélancolie. Le problème est d'en assurer la permanence...et c'est la que ça se complique.
Pascartes- Messages : 325
Date d'inscription : 03/11/2012
Age : 38
Localisation : Paris-Breiz
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Pascartes, j'ai fais quelques recherches, mais est-ce que pour kirkegaard l'amour se résume au stade esthétique ?
molloy- Messages : 82
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 29
Localisation : aujourd'hui
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Pour Kierkegaard, il y a trois stades dans la vie : le stade esthétique ; le stade éthique lorsque le premier s'est épuisé, et qui consiste à vivre en accord avec une morale ; enfin le stade religieux lorsque l'homme se rend compte que le second n'est pas tenable lui non plus.
Pascartes- Messages : 325
Date d'inscription : 03/11/2012
Age : 38
Localisation : Paris-Breiz
Re: A-sexualité, a-romantisme et zebritude
Bonsoir , pour ma part il est vrai que dans une relation amoureuse le romantisme ne soit pas un rêve ni un désir mais par contre j'ai beaucoup de mal à aimer sens déception car je sais pertinemment que j'en attend beaucoup ( peut être de trop
ninipointvirgule- Messages : 180
Date d'inscription : 08/11/2016
Age : 31
Localisation : Blois
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