Être intelligent : un avantage ?
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Re: Être intelligent : un avantage ?
L'idée c'est de ne pas gaspiller d'énergie à se lamenter sur son sort : la souffrance est subjective.
Il appartient a chacun de la regarder en face et de la transformer en quelque chose de constructif.
-Exemple tout con : début de semaine, panne de voiture . Il faisait nuit, il pleuvait, il fallait que je me coltine une batterie de voiture, 3 km a pied / à vélo , ne sachant pas si je pourrais aller bosser le lendemain.
En temps normal, je devrais avoir la haine.
Mais en observant correctement, je n'ai trouvé qu'un point négatif : l'argent que la batterie m'a couté
Les points positifs :sortir de sa zone de confort, prendre du recul sur ce qui est grave et ce qui l'est moins, avoir de la gratitude envers soi et envers la vie, sur le fait qu'on existe, qu'on est en vie, que la vie n'est qu'un jeu...
Il appartient a chacun de la regarder en face et de la transformer en quelque chose de constructif.
-Exemple tout con : début de semaine, panne de voiture . Il faisait nuit, il pleuvait, il fallait que je me coltine une batterie de voiture, 3 km a pied / à vélo , ne sachant pas si je pourrais aller bosser le lendemain.
En temps normal, je devrais avoir la haine.
Mais en observant correctement, je n'ai trouvé qu'un point négatif : l'argent que la batterie m'a couté
Les points positifs :sortir de sa zone de confort, prendre du recul sur ce qui est grave et ce qui l'est moins, avoir de la gratitude envers soi et envers la vie, sur le fait qu'on existe, qu'on est en vie, que la vie n'est qu'un jeu...
-Benoit-- Messages : 971
Date d'inscription : 30/10/2016
Re: Être intelligent : un avantage ?
Salut Benoît (et Belena)
Tu as une nature d'optimiste, et c'est bien. À ce niveau je suis comme toi. Je n'arrive pas aux aphorismes de Nietzsche (par pudeur idéologique) mais j'y songe.
Enfin, j'ai toujours la faculté de trouver le recul pour relativiser, et je pense que c'est une force, c'est ce qu'on appelle "l'instinct de survie", il faut comme tu le dis bien "regarder les choses correctement" et surtout ne jamais oublier la "gratitude". Parce que la vie n'est qu'une suite de surprises, et ces confrontations sont sans fin.
Je viens de sortir d'une d'entre elles que je relate dans mon autre post "un zèbre à pois" (je viens d'y écrire et je ne vais pas me répéter ici).
Mais bon, voilà, ça ne se termine jamais, et à chaque fois, quelques détails nous rends différents, comme si l'existence n'était qu'une gymnastique pour rester en vie et accroitre sa conscience.
Ce qui vient de m'arriver m'a justement replongé dans ces réflexions profondes. C'était le bon moment, car je suis prêt à en tirer des enseignement nouveaux : ma batterie se recharge, et par les deux pôles, sinon il n'y a pas de courant qui passe, et ça a été un sacré choc électrisant !
;-)
Tu as une nature d'optimiste, et c'est bien. À ce niveau je suis comme toi. Je n'arrive pas aux aphorismes de Nietzsche (par pudeur idéologique) mais j'y songe.
Enfin, j'ai toujours la faculté de trouver le recul pour relativiser, et je pense que c'est une force, c'est ce qu'on appelle "l'instinct de survie", il faut comme tu le dis bien "regarder les choses correctement" et surtout ne jamais oublier la "gratitude". Parce que la vie n'est qu'une suite de surprises, et ces confrontations sont sans fin.
Je viens de sortir d'une d'entre elles que je relate dans mon autre post "un zèbre à pois" (je viens d'y écrire et je ne vais pas me répéter ici).
Mais bon, voilà, ça ne se termine jamais, et à chaque fois, quelques détails nous rends différents, comme si l'existence n'était qu'une gymnastique pour rester en vie et accroitre sa conscience.
Ce qui vient de m'arriver m'a justement replongé dans ces réflexions profondes. C'était le bon moment, car je suis prêt à en tirer des enseignement nouveaux : ma batterie se recharge, et par les deux pôles, sinon il n'y a pas de courant qui passe, et ça a été un sacré choc électrisant !
;-)
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Être intelligent : un avantage ?
Merci je vais lire l'autre post !
En tout cas tout a fini pour se démêler non ?
En tout cas tout a fini pour se démêler non ?
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 51
Localisation : Finistère
Re: Être intelligent : un avantage ?
Bon, je fais remonter ce post parce que je n'ai envie et je me sens beaucoup mieux.
Donc je tiens à vous le dire et à vous remercier pour vos interventions, le vôtres et celles dans d'autres forums, que je lis toujours avec passion, et qui me permettent d'écrire et de comprendre plus finement mon fonctionnement.
Écrire est une thérapie qui m'est très bénéfique. Elle m'aide à reconquérir ma dignité, celle qu'on a essayé de m'ôter tout petit mais qui ne s'est jamais tarie, et a continuée silencieuse à me sortir de l'oubli.
Je me sens beaucoup plus lucide, plus fort, et en ce moment avec une énergie tellement débordante que j'ai la sensation de virevolter, même si je suis encore convalescent, et même si cette mue me fait encore souffrir beaucoup. Mais je ne crois pas qu'une chenille souffre moins pour se transformer en papillon. Elle doit souffrir autant qu'une mère qui accouche, ou qu'un bébé qui nait en hurlant toute sa rage de vivre.
Je sais que c'est très banal ce que je dis, et que c'est une évidence pour beaucoup d'entre vous. Mais moi je suis tordu, j'ai été tordu, tant que ces ces concepts ordinaires me sont parfois inaccessibles. Disons que j'ai eu telle une surdose de violences que j'en ai souvent perdu la boussole. Donc je suis content de l'avancement de ma mue, de mes découvertes "banales", et surtout de retrouver mes repères.
Finalement je ne sui pas si con, ni devenu fou. Bigre !
Donc je tiens à vous le dire et à vous remercier pour vos interventions, le vôtres et celles dans d'autres forums, que je lis toujours avec passion, et qui me permettent d'écrire et de comprendre plus finement mon fonctionnement.
Écrire est une thérapie qui m'est très bénéfique. Elle m'aide à reconquérir ma dignité, celle qu'on a essayé de m'ôter tout petit mais qui ne s'est jamais tarie, et a continuée silencieuse à me sortir de l'oubli.
Je me sens beaucoup plus lucide, plus fort, et en ce moment avec une énergie tellement débordante que j'ai la sensation de virevolter, même si je suis encore convalescent, et même si cette mue me fait encore souffrir beaucoup. Mais je ne crois pas qu'une chenille souffre moins pour se transformer en papillon. Elle doit souffrir autant qu'une mère qui accouche, ou qu'un bébé qui nait en hurlant toute sa rage de vivre.
Je sais que c'est très banal ce que je dis, et que c'est une évidence pour beaucoup d'entre vous. Mais moi je suis tordu, j'ai été tordu, tant que ces ces concepts ordinaires me sont parfois inaccessibles. Disons que j'ai eu telle une surdose de violences que j'en ai souvent perdu la boussole. Donc je suis content de l'avancement de ma mue, de mes découvertes "banales", et surtout de retrouver mes repères.
Finalement je ne sui pas si con, ni devenu fou. Bigre !
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Être intelligent : un avantage ?
Au fond l'intelligence, c'est juste les composantes humaines dans leurs versions les plus extrêmes, avec ce que cela implique.
Ça me fait penser aux jeux vidéos de voiture. Il y avait toujours la voiture hyper maniable mais peu rapide, la très rapide mais peu maniable, et l'homogène, moyenne partout mais bien souvent adaptée. La maniable et la rapide n'étant des bons choix que sur quelques circuits particuliers.
On est un peu pareil, on voit nos traits surdimensionnés. Alors je dirais que c'est un avantage qui s'accompagne de son indissociable inconvénient. Lorsque j'observe les étoiles ou voit un coucher de soleil, je sais qu'émotionnellement je le vis de manière bien plus intense et extraordinaire qu'un non zèbre. Alors qu'une vexation banale me sera insurmontable.
Mais au final, artiste dans l'âme que je suis, je vis mon intelligence comme un avantage, ne serait-ce que pour la poésie et la sensibilité auxquelles je suis sujet. Et tant pis si c'est au pris de dur moments! Ce n'est pas donné à tout le monde de vivre sa vie tel une tragédie grecque...
Ça me fait penser aux jeux vidéos de voiture. Il y avait toujours la voiture hyper maniable mais peu rapide, la très rapide mais peu maniable, et l'homogène, moyenne partout mais bien souvent adaptée. La maniable et la rapide n'étant des bons choix que sur quelques circuits particuliers.
On est un peu pareil, on voit nos traits surdimensionnés. Alors je dirais que c'est un avantage qui s'accompagne de son indissociable inconvénient. Lorsque j'observe les étoiles ou voit un coucher de soleil, je sais qu'émotionnellement je le vis de manière bien plus intense et extraordinaire qu'un non zèbre. Alors qu'une vexation banale me sera insurmontable.
Mais au final, artiste dans l'âme que je suis, je vis mon intelligence comme un avantage, ne serait-ce que pour la poésie et la sensibilité auxquelles je suis sujet. Et tant pis si c'est au pris de dur moments! Ce n'est pas donné à tout le monde de vivre sa vie tel une tragédie grecque...
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
Salut!
Je suis contente pour toi, et vraiment j'aimerais te connaître en prendre un café… Un jour… J'espère…
Tu as un grand talent comme écrivain… en plus…
à bien tôt
Je suis contente pour toi, et vraiment j'aimerais te connaître en prendre un café… Un jour… J'espère…
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à bien tôt
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 51
Localisation : Finistère
Re: Être intelligent : un avantage ?
davidabricot a écrit:Au fond l'intelligence, c'est juste les composantes humaines dans leurs versions les plus extrêmes, avec ce que cela implique.
Ça me fait penser aux jeux vidéos de voiture. Il y avait toujours la voiture hyper maniable mais peu rapide, la très rapide mais peu maniable, et l'homogène, moyenne partout mais bien souvent adaptée. La maniable et la rapide n'étant des bons choix que sur quelques circuits particuliers.
On est un peu pareil, on voit nos traits surdimensionnés. Alors je dirais que c'est un avantage qui s'accompagne de son indissociable inconvénient. Lorsque j'observe les étoiles ou voit un coucher de soleil, je sais qu'émotionnellement je le vis de manière bien plus intense et extraordinaire qu'un non zèbre. Alors qu'une vexation banale me sera insurmontable.
Mais au final, artiste dans l'âme que je suis, je vis mon intelligence comme un avantage, ne serait-ce que pour la poésie et la sensibilité auxquelles je suis sujet. Et tant pis si c'est au pris de dur moments! Ce n'est pas donné à tout le monde de vivre sa vie tel une tragédie grecque...
Vraiment très joli et poétique ce que tu écris David !
Ça me touche, parce que j'ai exactement les mêmes sentiments que toi quant à ma zebritude. Et je ne sais pas si j'aurais si joliment pu les formuler, malgré mon énergie débordante, mais qui l'est tellement que j'ai parfois du mal à me concentrer sur mes propres rayures, alors que les nôtres semblent se superposer.
Il y a une semaine j'avais écrit cette phrase sur mes obsessions d'adaptation et de défense, et ce qui en découle...
[…] à force d’endosser des masques de circonstance je finis par m'égarer. Et je me pose des questions sur ma vrai nature, car ma carapace est devenue tellement épaisse qu'elle écrase de tout son poids ma conscience. Et je perds alors ma face au milieux des ces mille déguisements qui me donnent l'illusion d'exister parmi les autres, alors que je suis toujours ailleurs, seul, sur ma petite planète fortifiée.
... ce qui me plonge souvent dans un paradoxe difficile, car tout en étant sincère, ces travestissement me donnent l’impression de mentir aux autres, tout en me mentant.
Mais il y a trois jours je suis finalement sorti de cette impasse, parce que j'ai intimement compris que tous ces masques sont une représentation de moi mème, et que dans ce petit théâtre de survie je suis l'acteur principal, et non pas un personnage.
Je suis un zèbre, ou encore mieux, un caméléon qui change de couleur selon le terrain, ou le regard que l'on pose sur moi. Mais ma peau polychrome ne trahi jamais mon âme ni ma sincérité. Donc, finalement, derrière mes mille couleurs j'ai retrouvé mon intégrité, et c'est un immense soulagement ! (je ne suis pas multi-schizo ni multi-menteur quoi).
C'est une évidence tellement frappante que je me dis que je suis vraiment con de ne pas y avoir pensé avant. Mais bon, je ne vais pas non plus me torturer sur cette pensée, je ne suis pas si masochiste.
Restent d'autres écueils, comme celui de l'inceste, qui est tellement paradoxal que j'ai du mal à le caser. Et c'est douloureux, parce que je me rends compte aujourd'hui que si je suis parfaitement capable de vivre dans le désordre, j'ai aussi un farouche besoin de logique, et l'inceste, par définition, est illogique. Donc j'esquisse d'autres stratégies, qui ne passent pas par l'oubli ou le déni (hélas désormais impossibles). J'essaye de trouver un petit coin tranquille dans mon cerveau pour le ranger, sans qu'il puisse rebondir de tout part. Je n'ai pas encore trouvé cet endroit tranquille, mais je suis sur que ça viendra.
Et en tous cas en ce moment je suis bien ! Parce que je ne cesse pas de résoudre des paradoxes, et cela me rends heureux, épuisé mais heureux.
Merci pour ton témoignage !
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Être intelligent : un avantage ?
Chère Belena, si tu passe par Paris n'hésite pas à m'envoyer un MP.Belena a écrit:Salut!
Je suis contente pour toi, et vraiment j'aimerais te connaître en prendre un café… Un jour… J'espère…
Tu as un grand talent comme écrivain… en plus…
à bien tôt
Je sais faire aussi du bon café italien !
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Être intelligent : un avantage ?
Je te remercie QubiK
L'assimilation de ma vie à une tragédie grecque (tout simplement héritée des textes étudiés en classe de latin, puis nourrit par l'opéra qui est un peu sur le même ton) m'a permis de "recycler" les choses mal vécues en une émotion qui me fasse plaisir. Cela m'a toujours fait du bien de voir mes malheurs sous une forme lyrique plutôt que brute.
Alors, il est bien évident que ce n'est ni simple, ni applicable à toutes les situations. Mais j'ai nourrit quelques moments difficiles de ma vie par ce système et j'y ai gagné en confort et paix. Et cela m'a permis de mieux vivre. C'est sans doute cela la poésie, prendre les choses par n'importe quel sens et les voir avec lyrisme, mélancolie, quiétude, beauté, émerveillement...
Je suis content d'apprendre que tu vis une phase positive. Pour laquelle je ne peux que te souhaiter qu'elle soit longue et intense!
L'assimilation de ma vie à une tragédie grecque (tout simplement héritée des textes étudiés en classe de latin, puis nourrit par l'opéra qui est un peu sur le même ton) m'a permis de "recycler" les choses mal vécues en une émotion qui me fasse plaisir. Cela m'a toujours fait du bien de voir mes malheurs sous une forme lyrique plutôt que brute.
Alors, il est bien évident que ce n'est ni simple, ni applicable à toutes les situations. Mais j'ai nourrit quelques moments difficiles de ma vie par ce système et j'y ai gagné en confort et paix. Et cela m'a permis de mieux vivre. C'est sans doute cela la poésie, prendre les choses par n'importe quel sens et les voir avec lyrisme, mélancolie, quiétude, beauté, émerveillement...
Je suis content d'apprendre que tu vis une phase positive. Pour laquelle je ne peux que te souhaiter qu'elle soit longue et intense!
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
Salut,
Pour ma part, être plus intelligent que la moyenne ne m'a pas encore été avantageux sauf pour m'amuser à résoudre des énigmes. C'est pour l'instant un désavantage, j'ai l'impression de comprendre des choses que je devrais pas voir ni non plus comprendre, c'est comme voir une facette que les gens de mon age ne vois pas (ni même certain adulte). C'est pareil pour l'hypersensibilité je cherche tous les sens que peuvent avoir un phrase ou même un geste, une réaction...
Et pour ce qui est de l’amnésie sélective, il me manque deux ans de ce que j'ai pu entamer de ma vie, je n'ai toujours pas trouvé pourquoi, je n'en ai pas non plus parlé de peur que mon entourage soient au courant de ce qui aurait pu déclencher ce phénomène et qu'ils me mènent sur de fausses pistes...
Peut être que comparés à des personnes de votre vécus, ce que je dit peut paraître enfantin mais j'avais besoin d'en parler.
J’espère que depuis tous ce que j'ai lu, vous allez tous mieux.
Pour ma part, être plus intelligent que la moyenne ne m'a pas encore été avantageux sauf pour m'amuser à résoudre des énigmes. C'est pour l'instant un désavantage, j'ai l'impression de comprendre des choses que je devrais pas voir ni non plus comprendre, c'est comme voir une facette que les gens de mon age ne vois pas (ni même certain adulte). C'est pareil pour l'hypersensibilité je cherche tous les sens que peuvent avoir un phrase ou même un geste, une réaction...
Et pour ce qui est de l’amnésie sélective, il me manque deux ans de ce que j'ai pu entamer de ma vie, je n'ai toujours pas trouvé pourquoi, je n'en ai pas non plus parlé de peur que mon entourage soient au courant de ce qui aurait pu déclencher ce phénomène et qu'ils me mènent sur de fausses pistes...
Peut être que comparés à des personnes de votre vécus, ce que je dit peut paraître enfantin mais j'avais besoin d'en parler.
J’espère que depuis tous ce que j'ai lu, vous allez tous mieux.
Anthéa- Messages : 3
Date d'inscription : 13/04/2018
Age : 21
Re: Être intelligent : un avantage ?
Anthéa a écrit:Salut,
Pour ma part, être plus intelligent que la moyenne ne m'a pas encore été avantageux sauf pour m'amuser à résoudre des énigmes. C'est pour l'instant un désavantage, j'ai l'impression de comprendre des choses que je devrais pas voir ni non plus comprendre, c'est comme voir une facette que les gens de mon age ne vois pas (ni même certain adulte). C'est pareil pour l'hypersensibilité je cherche tous les sens que peuvent avoir un phrase ou même un geste, une réaction...
Et pour ce qui est de l’amnésie sélective, il me manque deux ans de ce que j'ai pu entamer de ma vie, je n'ai toujours pas trouvé pourquoi, je n'en ai pas non plus parlé de peur que mon entourage soient au courant de ce qui aurait pu déclencher ce phénomène et qu'ils me mènent sur de fausses pistes...
Peut être que comparés à des personnes de votre vécus, ce que je dit peut paraître enfantin mais j'avais besoin d'en parler.
J’espère que depuis tous ce que j'ai lu, vous allez tous mieux.
Salut Anthéa,
Tout est relatif, et vu ton age effectivement, deux années d'amnésie ne sont pas rien, si ce n'est que pour les interrogations qui suscitent.
Après, il ne faut pas imaginer le pire. La vie est pleine de mystères, et les plus sensibles en pâtissent tellement que parfois se roulent dans le déni, là ou la pleine conscience serait beaucoup plus logique et digne (et j'en sais quelque chose).
Et tu fais forcément partie des ces sensibles là, ceux qui se torturent. Sinon tu n'interviendrais pas sur ce forum (et encore moins sur mon post). Mais il faut que tu sache que le déni peut aussi dissimuler du bonheur, celui qu'on n'aimerait ni voir ni comprendre, parce que si l'oubli est sélectif, il est tout aussi maladroit, surtout quand on est jeune... Pour te dire que j'espère franchement qu'il n'y ait que des bonnes choses à découvrir dans tes deux ans de mystères ;-).
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Être intelligent : un avantage ?
Il ne me reste plus qu'a le decouvrir
Anthéa- Messages : 3
Date d'inscription : 13/04/2018
Age : 21
Re: Être intelligent : un avantage ?
Je viens d'écrire ailleurs que la lecture de ce fil m'avait fait beaucoup pleurer, mais je tenais ici à vous remercier chaleureusement pour la grande richesse de vos témoignages, de vos histoires de vies et de vos cheminements intérieurs...
Syphe- Messages : 4
Date d'inscription : 20/11/2016
Localisation : Au sous sol
Re: Être intelligent : un avantage ?
Voilà cet autre en face
face à face
masqués
chacun regardant
à l'intérieur de l'autre
essayant de trouver
les clés dé liantes d'un coeur
de son âme vibrante
à son corps enchainé.
Alors nous plongeons
dans l'abîme
là dans l'être
souvent cet autre s'enfuit
ne pouvant donner à voir
ne pouvant accepter de dévoiler
sa vrai nature
celle de l'âme
Creer un lien
devenir cet autre
unir les parties
à l'extérieur, à l'intérieur
avec l'autre, pour soi
pour un nous enfin.
Souffrance tu m'es utile
aujourd'hui je te sais
non suffisante
bien que nécessaire
l'histoire d'un temps
accroché à l'espace
mémoires oubliées
à l'instant sensible,
nature intemporelle
d'un être sans limites
Ce qui est et ce qui n'est pas
Que suis-je, ou suis-je
Un tout comme un rien
Partout bien que nulle part
A la conscience réunissant les fragment
d'un coeur liant alors les morceaux
A l'amour englobant ce tout
Et enfin au monde
ou notre lumière s'ébroue
dans le grand dessein
de l'âme
face à face
masqués
chacun regardant
à l'intérieur de l'autre
essayant de trouver
les clés dé liantes d'un coeur
de son âme vibrante
à son corps enchainé.
Alors nous plongeons
dans l'abîme
là dans l'être
souvent cet autre s'enfuit
ne pouvant donner à voir
ne pouvant accepter de dévoiler
sa vrai nature
celle de l'âme
Creer un lien
devenir cet autre
unir les parties
à l'extérieur, à l'intérieur
avec l'autre, pour soi
pour un nous enfin.
Souffrance tu m'es utile
aujourd'hui je te sais
non suffisante
bien que nécessaire
l'histoire d'un temps
accroché à l'espace
mémoires oubliées
à l'instant sensible,
nature intemporelle
d'un être sans limites
Ce qui est et ce qui n'est pas
Que suis-je, ou suis-je
Un tout comme un rien
Partout bien que nulle part
A la conscience réunissant les fragment
d'un coeur liant alors les morceaux
A l'amour englobant ce tout
Et enfin au monde
ou notre lumière s'ébroue
dans le grand dessein
de l'âme
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Être intelligent : un avantage ?
Merci de me dédier ce très beau poème.
Quand je suis arrivé aux derniers strophes j'en ai pleuré tellement elles collent à ce que je ressens...
Merci
Quand je suis arrivé aux derniers strophes j'en ai pleuré tellement elles collent à ce que je ressens...
jolindien a écrit:Ce qui est et ce qui n'est pas
Que suis-je, ou suis-je
Un tout comme un rien
Partout bien que nulle part
A la conscience réunissant les fragment
d'un coeur liant alors les morceaux
A l'amour englobant ce tout
Et enfin au monde
ou notre lumière s'ébroue
dans le grand dessein
de l'âme
Merci
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Être intelligent : un avantage ?
QubiK a écrit:Restent d'autres écueils, comme celui de l'inceste, qui est tellement paradoxal que j'ai du mal à le caser. Et c'est douloureux, parce que je me rends compte aujourd'hui que si je suis parfaitement capable de vivre dans le désordre, j'ai aussi un farouche besoin de logique, et l'inceste, par définition, est illogique. Donc j'esquisse d'autres stratégies, qui ne passent pas par l'oubli ou le déni (hélas désormais impossibles). J'essaye de trouver un petit coin tranquille dans mon cerveau pour le ranger, sans qu'il puisse rebondir de tout part. Je n'ai pas encore trouvé cet endroit tranquille, mais je suis sur que ça viendra.
Et en tous cas en ce moment je suis bien ! Parce que je ne cesse pas de résoudre des paradoxes, et cela me rends heureux, épuisé mais heureux.
Ciao QubiK, je ne fréquente plus autant le forum qu'auparavant mais j'ai cliqué sur quelques sujets dont le tien, et je t'ai reconnu, à ton écriture, à ta pensée, à ton histoire... Tu me reconnaîtras aussi peut-être, je suis italianophone/phile et membre de Mensa. :-) En tout cas je te laisse un message car je suis en arrêt maladie depuis près d'un mois, et j'en profite pour replonger dans la psychologie, dans ma psychologie... Or, depuis avant hier je relis deux oeuvres de Paul-Claude Racamier, Le Génie des origines et L'inceste et l'incestuel.
Ce qu'il écrit me parle énormément, ayant grandi dans un climat fortement incestuel, et je crois que dans ton cas cela te parlera aussi. Il évoque les effets de l'inceste et de l'incestuel (qui est en fait un climat qui équivaut à ou du moins se rapproche de l'inceste), des pervers narcissiques, des noeuds pervers, etc. Je te recommande vivement la lecture de cet auteur, je peux te prêter les deux livres que j'ai de lui si tu veux. Evidemment, je suis à ta disposition pour en discuter et te présenter ses oeuvres. Je dirais juste à ce stade en réaction au passage cité plus haut, que l'inceste aussi a une logique et des rouages. Un moment tu parles de paradoxe, c'est très juste et cela me semble un effet abordé par Racamier : l'inceste induit une profonde paradoxalité, ou double-contrainte, une sorte de monstre pour l'esprit.
Je te laisse avec un extrait d'un poème de Baudelaire :
Ton vice vénérable étalé dans la soie,
Et ta vertu risible, au regard malheureux,
Douce, s’extasiant au luxe qu’il déploie… Tes principes sauvés et tes lois conspuées,
Tes monuments hautains où s’accrochent les brumes.
Tes dômes de métal qu’enflamme le soleil,
Tes reines de théâtre aux voix enchanteresses,
Tes tocsins, tes canons, orchestre assourdissant,
Tes magiques pavés dressés en forteresses, Tes petits orateurs, aux enflures baroques,
Prêchant l’amour, et puis tes égouts pleins de sang,
S’engouffrant dans l’Enfer comme des Orénoques,
Tes anges, tes bouffons neufs aux vieilles défroques
Anges revêtus d’or, de pourpre et d’hyacinthe,
Ô vous, soyez témoins que j’ai fait mon devoir
Comme un parfait chimiste et comme une âme sainte.
Car j’ai de chaque chose extrait la quintessence,
Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or.
Bonne soirée,
P.
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Être intelligent : un avantage ?
Quelle surprise et quel plaisir de te retrouver ici.
Et comment je pourrais ne pas te reconnaitre ! Je ne côtoie pas mille italophiles du Mensa qui pourraient me reconnaître en lisant mes confessions.
Je suis content de te retrouver, j'étais resté sur ton voyage et je n'ai plus donné de nouvelles, car parfois quand je plonge dans mes paradoxes, j'ai besoin de me couper temporairement des contacts extérieurs. Donc ne m'en veux pas.
J'avais oublié ce passage que j'avais écrit sur les paradoxes, que je trouvais juste, et qui représente bien la phase que je suis en train de traverser, et ce besoin du faire du "rangement" qui ne trouve pas encore son accomplissement rationnel.
J'espère (et j'imagine) que ton arrêt maladie ne soit que sabbatique... Et je serais bien heureux de discuter avec toi des écrits de Paul-Claude Racamier que tu me fais découvrir.
Je vais t'envoyer un petit MP, car j'organise une petite soirée de belles têtes pensantes vendredi (enfin, sui l'on exclue la mienne qui sera très occupée par les paradoxes de la cuisine) ;-)
A+ et merci,
P.
Et comment je pourrais ne pas te reconnaitre ! Je ne côtoie pas mille italophiles du Mensa qui pourraient me reconnaître en lisant mes confessions.
Je suis content de te retrouver, j'étais resté sur ton voyage et je n'ai plus donné de nouvelles, car parfois quand je plonge dans mes paradoxes, j'ai besoin de me couper temporairement des contacts extérieurs. Donc ne m'en veux pas.
J'avais oublié ce passage que j'avais écrit sur les paradoxes, que je trouvais juste, et qui représente bien la phase que je suis en train de traverser, et ce besoin du faire du "rangement" qui ne trouve pas encore son accomplissement rationnel.
J'espère (et j'imagine) que ton arrêt maladie ne soit que sabbatique... Et je serais bien heureux de discuter avec toi des écrits de Paul-Claude Racamier que tu me fais découvrir.
Je vais t'envoyer un petit MP, car j'organise une petite soirée de belles têtes pensantes vendredi (enfin, sui l'on exclue la mienne qui sera très occupée par les paradoxes de la cuisine) ;-)
A+ et merci,
P.
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Être intelligent : un avantage ?
QubiK a écrit:Bon, je fais remonter ce post parce que je n'ai envie et je me sens beaucoup mieux.
Donc je tiens à vous le dire et à vous remercier pour vos interventions, le vôtres et celles dans d'autres forums, que je lis toujours avec passion, et qui me permettent d'écrire et de comprendre plus finement mon fonctionnement.
Écrire est une thérapie qui m'est très bénéfique. Elle m'aide à reconquérir ma dignité, celle qu'on a essayé de m'ôter tout petit mais qui ne s'est jamais tarie, et a continuée silencieuse à me sortir de l'oubli.
Je me sens beaucoup plus lucide, plus fort, et en ce moment avec une énergie tellement débordante que j'ai la sensation de virevolter, même si je suis encore convalescent, et même si cette mue me fait encore souffrir beaucoup. Mais je ne crois pas qu'une chenille souffre moins pour se transformer en papillon. Elle doit souffrir autant qu'une mère qui accouche, ou qu'un bébé qui nait en hurlant toute sa rage de vivre.
Je sais que c'est très banal ce que je dis, et que c'est une évidence pour beaucoup d'entre vous. Mais moi je suis tordu, j'ai été tordu, tant que ces ces concepts ordinaires me sont parfois inaccessibles. Disons que j'ai eu telle une surdose de violences que j'en ai souvent perdu la boussole. Donc je suis content de l'avancement de ma mue, de mes découvertes "banales", et surtout de retrouver mes repères.
Finalement je ne sui pas si con, ni devenu fou. Bigre !
Je tenais à remercier l'auteur de ce post. je ne suis pas en mesure d'écrire: en ce moment avec une énergie tellement débordante que j'ai la sensation de virevolter. Mais pour le reste j'aurais pu l'écrire dans son intégralité et ça fait un bien fou de le voir écrit par quelqu’un d'autre avant toi. Je ne me sens pas plus intelligente, par contre souvent, trop souvent ils m'ont dit: tu sais te débrouiller? Vas-y! A toi! ça ne fait pas de mal! Tu vas t'en sortir. Souvent sous le prétexte de l’intelligence on cache des agissements.
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
"Moi je suis devenu un monstre d'adaptabilité"
non pas un monstre, une belle personne humaine qui a vécu des choses impossibles à gérer, tu es une belle personne et ce que tu dis de ton parcours prouve combien tu le démontres sans cesse ,élever des enfants n'est pas une tâche facile et savoir passer outre ces traumas comme on peut est courageux et louable
non pas un monstre, une belle personne :-)
non pas un monstre, une belle personne humaine qui a vécu des choses impossibles à gérer, tu es une belle personne et ce que tu dis de ton parcours prouve combien tu le démontres sans cesse ,élever des enfants n'est pas une tâche facile et savoir passer outre ces traumas comme on peut est courageux et louable
non pas un monstre, une belle personne :-)
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
Zebulon0 a écrit:"Moi je suis devenu un monstre d'adaptabilité"
non pas un monstre, une belle personne :-)
Bonjour,
Je ne connais pas ton histoire Zebulon, mais je sais pour t'avoir lu que tu fais aussi partie des survivants, et ce que tu écris ici et ailleurs me touche beaucoup, car tes sentiments ressemblent furieusement aux miens.
Donc non seulement je tiens à te remercier d'être venu me saluer si gentiment, mais surtout je te félicite pour le chemin que tu as parcouru, et je t'encourage. Tu es fort.
QubiK- Messages : 264
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Re: Être intelligent : un avantage ?
Il est fort comme un taureau
Survivre c'est une source de grande joie ! Victoire !
Survivre c'est une source de grande joie ! Victoire !
Re: Être intelligent : un avantage ?
Bonjour Qubik,
Tu m’as invitée à lire ton sujet. Je l’ai lu dans ses grandes lignes. Tu as vécu la destruction de ta propre estime te conduisant à des comportements à risques, et heureusement tu as fini par rebondir, te résilier même si retrouver une totale estime est illusoire.
Je n’ai pas vécu similaire mais la mécanique des traumas donnent des conséquences communes.
Tu as pu garder cet émotionnel, cette sensibilité vis-à-vis de toi et ça je sais pas comment tu as fait. Pour survivre, j’ai éteint mon être, en me comportant comme un outil utile, anesthésiant toute sensibilité ou presque envers moi et tout en restant partiellement voire parfois hypersensible aux autres. Cela dit, je n’ai pas été vers les comportements destructeurs, à l’opposé j’ai fui l’alcool, la drogue, les addictions en tout genre car g souffert des gens qui étaient englués dans ces merdes.
Nos parcours sont différents, as tu parlé de ta mère? Où était-elle quand tu te faisais violer par le prêtre et rabaissé par ton père ? Qqn a du te permettre de tenir affectivement, qui donc ?
J’ai un sujet aussi, « la vie, une éternelle enseignante » mais c’est trop long et ça parle de tout. Pas de synthèse.
C’est génial que la thérapie t’aide, j’me suis bottée le derrière à reprendre, ça fait que deux séances, je peux pas encore jauger.
Excellente continuation à toi
Tu m’as invitée à lire ton sujet. Je l’ai lu dans ses grandes lignes. Tu as vécu la destruction de ta propre estime te conduisant à des comportements à risques, et heureusement tu as fini par rebondir, te résilier même si retrouver une totale estime est illusoire.
Je n’ai pas vécu similaire mais la mécanique des traumas donnent des conséquences communes.
Tu as pu garder cet émotionnel, cette sensibilité vis-à-vis de toi et ça je sais pas comment tu as fait. Pour survivre, j’ai éteint mon être, en me comportant comme un outil utile, anesthésiant toute sensibilité ou presque envers moi et tout en restant partiellement voire parfois hypersensible aux autres. Cela dit, je n’ai pas été vers les comportements destructeurs, à l’opposé j’ai fui l’alcool, la drogue, les addictions en tout genre car g souffert des gens qui étaient englués dans ces merdes.
Nos parcours sont différents, as tu parlé de ta mère? Où était-elle quand tu te faisais violer par le prêtre et rabaissé par ton père ? Qqn a du te permettre de tenir affectivement, qui donc ?
J’ai un sujet aussi, « la vie, une éternelle enseignante » mais c’est trop long et ça parle de tout. Pas de synthèse.
C’est génial que la thérapie t’aide, j’me suis bottée le derrière à reprendre, ça fait que deux séances, je peux pas encore jauger.
Excellente continuation à toi
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
Salut My_Illusion
Effectivement la résilience totale n'est pas possible, si ce n'est que parce que nous avons grandi dans un contexte bien tordu par quelqu'un d'autre, e si un jour j'arriverais finalement à guérir de mes blessures, je n'arriverais jamais à effacer les cicatrices.
Et anesthésier la sensibilité par une drogue ou par un comportement, comme tu le fais, ça ne change pas grande chose. Les moyens sont différents et les dégâts aussi, mais le but ultime reste le même : faire taire la douleur. Donc de ce point de vue, je pourrais affirmer que nous nous ressemblons, car ce type de comportements auto-lésionistes sont très fréquents chez les maltraités durant l'enfance.
Quant à ma mère, elle m'aimait certes, mais elle était aussi distraite par ses vieux, et nous en avions deux à la maison, son père et sa grande tante. Du coup, malgré la grande taille de notre appartement, aucune possibilité de développer une intimité familiale, et moi et ma sœur nous étions réduits à squatter la chambre des vieux. Elle avec la grande tante, et moi chez mon grand-père, un homme particulièrement facho et sévère, qui ne me permettait même pas de laisser trainer une figurine sur la table de chevet. Pour te dire que mes "repères" masculins sont vraiment pitoyables, à tel point que je me pose des questions sur ma réelle bisexualité, qui ne pourrait découler que du refus primordial pour ces modèles de mâles pseudo "hétéros" et de "bon sens".
Quant au curé, j'avais même du mal à me rappeler, même si je n'ai jamais oublié ses baisers dégueulasses et sa bave, qu'encore m'obsède. Reste qu'à l'époque j'en éprouvais une telle confusion et une telle vergogne, que la seule chose que j'arrivais à faire était celle de m'enfermer en pleurant dans la salle de bain pour me laver, jusqu'à m'irriter la peau. Je me suis toujours rappelé ces moments pénibles, pas du reste, enfin, des abus oui, mais pas des viols.
Quand en plus en pleine toxicomanie vers mes 18 ans, pour faire chier mon père et devant ma mère, je lui ai dit "ton prêtre de merde m'embrassait la bouche avec sa langue", tout les deux se sont regardés horrifiés et n'ont rien dit, ils n'ont même pas pris ma main ou posé la leur sur mon épaule. Rien ! Absolument rien.
Mon père est mort quand j'avais la vingtaine, et ma mère 30 ans après a regretté beaucoup ces attitudes, quand nous avons fait la paix. Mais bon, le mal avait fait son travail, et dans l'absurde elle ne se rappelait même pas de cet épisode, pourtant assez choquant pour un parent lambda. Qu'elle est grande la puissance du déni !
En tout cas, la thérapie m'a beaucoup aidé. J'avais vraiment besoin de remettre de l'ordre dans tout ce bricolage, et maintenant ça va mieux, même si je ne peux pas dire d'avoir complétement récupéré ma pêche d'antan. Mais bon, je ne perds pas confiance, et j'espère franchement que ça soit aussi ton cas, il faut insister et éventuellement changer de psy si ça ne marche pas. J'ai eu la fortune d'en trouver un bon qu'en plus m'a suivi gratuitement dans le centre. Fini cette thérapie j'ai un peu flotté, et maintenant j'ai recommencé quelques séances avec un autre, et comme toi je ne peux pas encore juger.
Bonne soirée et bon courage à toi !
Effectivement la résilience totale n'est pas possible, si ce n'est que parce que nous avons grandi dans un contexte bien tordu par quelqu'un d'autre, e si un jour j'arriverais finalement à guérir de mes blessures, je n'arriverais jamais à effacer les cicatrices.
Et anesthésier la sensibilité par une drogue ou par un comportement, comme tu le fais, ça ne change pas grande chose. Les moyens sont différents et les dégâts aussi, mais le but ultime reste le même : faire taire la douleur. Donc de ce point de vue, je pourrais affirmer que nous nous ressemblons, car ce type de comportements auto-lésionistes sont très fréquents chez les maltraités durant l'enfance.
Quant à ma mère, elle m'aimait certes, mais elle était aussi distraite par ses vieux, et nous en avions deux à la maison, son père et sa grande tante. Du coup, malgré la grande taille de notre appartement, aucune possibilité de développer une intimité familiale, et moi et ma sœur nous étions réduits à squatter la chambre des vieux. Elle avec la grande tante, et moi chez mon grand-père, un homme particulièrement facho et sévère, qui ne me permettait même pas de laisser trainer une figurine sur la table de chevet. Pour te dire que mes "repères" masculins sont vraiment pitoyables, à tel point que je me pose des questions sur ma réelle bisexualité, qui ne pourrait découler que du refus primordial pour ces modèles de mâles pseudo "hétéros" et de "bon sens".
Quant au curé, j'avais même du mal à me rappeler, même si je n'ai jamais oublié ses baisers dégueulasses et sa bave, qu'encore m'obsède. Reste qu'à l'époque j'en éprouvais une telle confusion et une telle vergogne, que la seule chose que j'arrivais à faire était celle de m'enfermer en pleurant dans la salle de bain pour me laver, jusqu'à m'irriter la peau. Je me suis toujours rappelé ces moments pénibles, pas du reste, enfin, des abus oui, mais pas des viols.
Quand en plus en pleine toxicomanie vers mes 18 ans, pour faire chier mon père et devant ma mère, je lui ai dit "ton prêtre de merde m'embrassait la bouche avec sa langue", tout les deux se sont regardés horrifiés et n'ont rien dit, ils n'ont même pas pris ma main ou posé la leur sur mon épaule. Rien ! Absolument rien.
Mon père est mort quand j'avais la vingtaine, et ma mère 30 ans après a regretté beaucoup ces attitudes, quand nous avons fait la paix. Mais bon, le mal avait fait son travail, et dans l'absurde elle ne se rappelait même pas de cet épisode, pourtant assez choquant pour un parent lambda. Qu'elle est grande la puissance du déni !
En tout cas, la thérapie m'a beaucoup aidé. J'avais vraiment besoin de remettre de l'ordre dans tout ce bricolage, et maintenant ça va mieux, même si je ne peux pas dire d'avoir complétement récupéré ma pêche d'antan. Mais bon, je ne perds pas confiance, et j'espère franchement que ça soit aussi ton cas, il faut insister et éventuellement changer de psy si ça ne marche pas. J'ai eu la fortune d'en trouver un bon qu'en plus m'a suivi gratuitement dans le centre. Fini cette thérapie j'ai un peu flotté, et maintenant j'ai recommencé quelques séances avec un autre, et comme toi je ne peux pas encore juger.
Bonne soirée et bon courage à toi !
QubiK- Messages : 264
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Re: Être intelligent : un avantage ?
- @siamois93:
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Re: Être intelligent : un avantage ?
Bonjour qubik,
La thérapie peut-elle avoir une fin? Car si ces blessures ne peuvent jamais totalement cicatriser, la thérapie joue le rôle de l’infirmière en changeant le bandage quand il est chargé.
Tu as raison, je ne suis pas du tout optimiste. J’oscille entre le « tu n’as pas le choix que d’essayer de papoter pour alléger les poids » et le « abandonne et vas t’en, tu ne te sentiras jamais apaisée! »
Qui étaient ces autres qui ont tjrs été là ? Et pourquoi à ton avis? Tu as gardé une forte sensibilité émotionnelle qui n’est pas salie par la colère. Chapeau!
Les figures masculines défaillantes et maltraitantes que tu as eues auraient pu te rendre tout autre.
Tu me fais un peu penser à David Pelzer, américain qui a vécu les pires horreurs, de la part de sa mère. Il a été extrait d’elle à ses 12 ans. Et il est devenu père et bien dans ses baskets. Son autobiographie est sur trois livres, le premier est le plus dur :son enfance. Le titre du livre « a child called it » le second est sur son adolescence, le tribunal, la famille d’accueil, et le dernier sur sa vie d’adulte et de père.
J’ai tjrs été étonnée qu’il ait pu en sortir, qu’il ait pu donner à ses enfants. Je ne le connais pas personnellement, je n’ai pas pu vérifier (rire). Peut-être parce qu’il a été reconnu quand il était encore relativement jeune, c’est bien possible.
La non reconnaissance du traumatisme par les gens qui sont censés t’aimer le plus est à mon sens ce qui fait le plus de mal. Car inconsciemment, ça fait culpabiliser et détruit la construction de son estime. Même si tu comprends que ta mère a mis des œillères parce que c’était trop dur pour elle de voir la réalité en face. Ça reste dégueulasse de ne pas réagir qd son fils te dit « le prêtre a abusé sexuellement de moi » et « mon père m’humilie, me traite mal ».
J’en veux toujours aux gens qui se mettent des œillères car ils ne pensent qu’à leur propre confort et que même une simple accolade accompagnée d’un « je suis désolé(e) pour tout ce que tu as subi » évite déjà bien des séquelles.
La thérapie peut-elle avoir une fin? Car si ces blessures ne peuvent jamais totalement cicatriser, la thérapie joue le rôle de l’infirmière en changeant le bandage quand il est chargé.
Tu as raison, je ne suis pas du tout optimiste. J’oscille entre le « tu n’as pas le choix que d’essayer de papoter pour alléger les poids » et le « abandonne et vas t’en, tu ne te sentiras jamais apaisée! »
Qui étaient ces autres qui ont tjrs été là ? Et pourquoi à ton avis? Tu as gardé une forte sensibilité émotionnelle qui n’est pas salie par la colère. Chapeau!
Les figures masculines défaillantes et maltraitantes que tu as eues auraient pu te rendre tout autre.
Tu me fais un peu penser à David Pelzer, américain qui a vécu les pires horreurs, de la part de sa mère. Il a été extrait d’elle à ses 12 ans. Et il est devenu père et bien dans ses baskets. Son autobiographie est sur trois livres, le premier est le plus dur :son enfance. Le titre du livre « a child called it » le second est sur son adolescence, le tribunal, la famille d’accueil, et le dernier sur sa vie d’adulte et de père.
J’ai tjrs été étonnée qu’il ait pu en sortir, qu’il ait pu donner à ses enfants. Je ne le connais pas personnellement, je n’ai pas pu vérifier (rire). Peut-être parce qu’il a été reconnu quand il était encore relativement jeune, c’est bien possible.
La non reconnaissance du traumatisme par les gens qui sont censés t’aimer le plus est à mon sens ce qui fait le plus de mal. Car inconsciemment, ça fait culpabiliser et détruit la construction de son estime. Même si tu comprends que ta mère a mis des œillères parce que c’était trop dur pour elle de voir la réalité en face. Ça reste dégueulasse de ne pas réagir qd son fils te dit « le prêtre a abusé sexuellement de moi » et « mon père m’humilie, me traite mal ».
J’en veux toujours aux gens qui se mettent des œillères car ils ne pensent qu’à leur propre confort et que même une simple accolade accompagnée d’un « je suis désolé(e) pour tout ce que tu as subi » évite déjà bien des séquelles.
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
«La non reconnaissance du traumatisme par les gens qui sont censés t’aimer le plus est à mon sens ce qui fait le plus de mal.»
Je pense plutôt que c'est quand on s'aperçoit que ce que l'on vit depuis toujours comme quelque chose de normal est en fait un comportement anormal que ça fait vraiment mal. Parce que ces gens là te font parfaitement intégrer que leur comportement est bon pour toi et que c'est à toi de te plier à leurs demandes. Et quand ils sont vraiment doués, ça reste une souffrance mais suffisament cachée pour ne pas transparaitre au grand jour. Et tous leurs amis les félicitent et ne veulent pas savoir ce que les enfants vivent réellement.
J'ai bien aimé «Homeless to Harvard». Un des rares films que je n'ai pas pu regarder une deuxième fois, les scènes de son enfance avec sa sœur et ses parents drogués sont trop dures pour moi.
Je pense plutôt que c'est quand on s'aperçoit que ce que l'on vit depuis toujours comme quelque chose de normal est en fait un comportement anormal que ça fait vraiment mal. Parce que ces gens là te font parfaitement intégrer que leur comportement est bon pour toi et que c'est à toi de te plier à leurs demandes. Et quand ils sont vraiment doués, ça reste une souffrance mais suffisament cachée pour ne pas transparaitre au grand jour. Et tous leurs amis les félicitent et ne veulent pas savoir ce que les enfants vivent réellement.
J'ai bien aimé «Homeless to Harvard». Un des rares films que je n'ai pas pu regarder une deuxième fois, les scènes de son enfance avec sa sœur et ses parents drogués sont trop dures pour moi.
Re: Être intelligent : un avantage ?
Ce qui est terrible, en effet, c'est que pour un enfant, ce qui se passe - aussi anormal soit-il - c'est sa normale. commencer à se poser la question sur ce qui est normal, c'est questionner son identité profonde. Ca fait mal, forcément, ça secoue les fondements, même si c'est parfois salvateur, c'est forcément douloureux.
RonaldMcDonald- Messages : 11725
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Re: Être intelligent : un avantage ?
Bien sûr que c’est douloureux de se rendre compte que c’était pas comme ça que ça devait se passer, se rendre compte que les autres enfants avaient ce droit là d'être soutenus et aimés.
Et si ces blessures sont accueillies, entendues et reconnues, elles perdent en intensité de douleur.
Je n’ai appris qu’à l'âge de 20 ans que j’avais les mêmes droits affectifs. Moi qui m’étais tjrs identifiée à un outil... c’est une assistante sociale qui m’a dit ça et j’ai mis longtemps à comprendre ce que ça voulait dire. Et je n’ai tjrs pas tout à fait compris d’ailleurs. La psy hier me dit hier « pourquoi vous n’avez pas le droit de vous détendre, de polluer et d’exister? » et je réponds « parce que c’est comme ça que je fonctionne, les autres peuvent car ils composent avec leur conscience moi je peux pas, ma conscience n’est pas d’accord c’est comme ça » et c’est vrai ça a tjrs été comme ça. Je me fais tjrs passer après les autres et me prive. Ça ne fait que deux séances et elle a relevé le sens du sacrifice. Relié directement à la difficulté de poser des limites. Qui lorsqu’elles sont franchement abusées me rend rejetante, fuyante, fermée et jugeante sur les autres qui sont alors des égoïstes injustes, inconscients et sans scrupules. Pour ça que je vais QUE vers des gens qui posent eux-mêmes des limites justes, sans qu’on doive les leur rappeler.
Et si ces blessures sont accueillies, entendues et reconnues, elles perdent en intensité de douleur.
Je n’ai appris qu’à l'âge de 20 ans que j’avais les mêmes droits affectifs. Moi qui m’étais tjrs identifiée à un outil... c’est une assistante sociale qui m’a dit ça et j’ai mis longtemps à comprendre ce que ça voulait dire. Et je n’ai tjrs pas tout à fait compris d’ailleurs. La psy hier me dit hier « pourquoi vous n’avez pas le droit de vous détendre, de polluer et d’exister? » et je réponds « parce que c’est comme ça que je fonctionne, les autres peuvent car ils composent avec leur conscience moi je peux pas, ma conscience n’est pas d’accord c’est comme ça » et c’est vrai ça a tjrs été comme ça. Je me fais tjrs passer après les autres et me prive. Ça ne fait que deux séances et elle a relevé le sens du sacrifice. Relié directement à la difficulté de poser des limites. Qui lorsqu’elles sont franchement abusées me rend rejetante, fuyante, fermée et jugeante sur les autres qui sont alors des égoïstes injustes, inconscients et sans scrupules. Pour ça que je vais QUE vers des gens qui posent eux-mêmes des limites justes, sans qu’on doive les leur rappeler.
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
Bonjour, je vous réponds à tous.
Tout d'abord par la première question soulevée par @My_Illusion et en citant un de mes écrits, pour moi très important, car il résume en quelques mots mon sentiment sur la "guérison" :
Quant aux enfants, j'ai deux garçons, un de 19 et l'autre de 15. J'ai toujours désiré avoir des enfants et spécialement des garçons, poussé par le désir inconscient de combler dans une relation père-fils, l'affection et le respect qui m'ont si manqués. Du coup je suis très papa poule, et même si compenser est une forme d'égoïsme, je le fais en les respectant au maximum et en le couvrant d'amour, donc je l'assume et revendique. Ils sont tout deux HQI (probablement THQI le petit, car il impressionne). Le plus grand est inscrit au MENSA comme papa (même s'il n'y jamais mis les pieds), et comme papa il fait aussi partie de ces zèbres torturés par l'hypersensibilité, donc il souffre par nature, car ce monde n'est pas trop beau à voir, mais il mûrit bien et je lui fais confiance. Quant au petit, c'est une force de la nature que nulle tempête pourrait faire plier, donc aucun souci, il sait parfaitement ce qu'il veut. Je serais capable de m'immoler pour leur bien, et je reconnais que le fait de m'occuper de mes deux créatures à largement contribué à ne pas sombrer dans l'inconnu (ou le trop connu) lors de l'arrivée de mes flash, il y a environ cinq ans. Donc je les remercie d'exister.
Quant à ma conscience d'enfant @RonaldMcDonald, dans ma condition je ne pouvais pas me rendre compte du décalage, et c'est naturel. L'homme occidental s'étonne quand il voit les enfants de pays pauvres, couverts de saletés, jouer et s'amuser dans des horribles bidonvilles. Mais chez nous ce n'est pas très différent, si ce n'est qu'il y a beaucoup moins de désespoir et que la saleté reste le plus souvent confinée dans les consciences. Mais un enfant reste toujours lui-même dans n'importe quel environnement. Argument que j'ai essayé d'esquisser sur ce post quand je disais qu'au fond, même quand j'étais ado, toxico, voleur et prostitué, j'arrivai à m'amuser comme n'importe quel autre ado, en faisant mes conneries et mes jeux d'ado dans un environnement absolument impossible. Ce n'est que beaucoup plus tard que je me suis rendu compte du décalage, mais du moment que par miracle j'avais rattrapé le wagon de la vie "normale", je ne m'en suis pas trop soucié, ou plus sincèrement, j'ai inconsciemment évité de creuser ce sujet si dérangeant par rapport à la vie que j'ai finalement réussie à mener.
Quant à la "reconnaissance du traumatisme" @siamois93, c'est un volet inextricable. Ma mère m'a toujours aimé et essayait souvent de s'interposer pour me défendre. Reste que tout en étant une femme très intelligente, elle faisait partie d'une génération qui considérait que le devoir d'une mère est celui de nourrir ses enfants, en déléguant l'éducation aux institutions et l'autorité aux pères. En plus, sous notre toit vivaient sa grande tante et son père, très sévère et auquel elle était soumise, chose qui rendait furax mon père et qui causait des engueulades violentes. Nous n'étions pas dans un environnement où les bons sentiments peuvent s'exprimer, et cette cohabitation forcée déclenchait une guerre de mâles dont j'étais, en tant que maillon faible de la "virilité", la victime désignée. Il n'y avait pas que mon père qui m'humiliait, mais aussi mon grand-père, que par exemple si j'osais m'allonger sur le canapé me traitait de "mollusque sans colonne vertébrale"... et j'en passe. C'était continuel, quand mon père était absent c'était lui qui s'occupait de faire le travail. Pour vous dire que je ne voulais pas devenir un homme, pas comme eux au moins, et je ne me suis jamais senti chez moi, raison pour laquelle je passais ma journée de bambin à l'extérieur, en sachant que le climat de Rome est bien plus clément que celui de Paris et que nous habitions sur les quais sauvages du Tibre, qui sont un champ d'immondices certes, mais qui me donnaient la sensation de pénétrer dans une forêt tropicale inexplorée. Par contre ma sœur était épargnée par cette bataille qui ne se jouait qu'entre mâles, mâles qui n'ont jamais considéré que je n'étais qu'un môme, qu'un petit môme merde ! Avec ma sœur nous nous considérons depuis toujours comme des jumeaux. Je l'aime vraiment très fort, c'est réciproque et indéfectible.
Pour tout arranger, mon père en plus a eu des gestes très, très douteux quand j'avais cinq ou six ans, que je ne m'explique pas et que je n'ose même pas expliquer, de peur de devenir fou et parce que probablement ne méritent pas d'explications, ils sont anodins même si restent significatifs. Enfin, ce chapitre je l'ai vraiment clos, même avec les psys. Ça ne sert à rien de plonger dans ce qui est paradoxal et qui risque seulement de créer de faux souvenirs et détruire tous mes efforts. Donc stop ! Pour te dire @My_Illusion, qu'on a aussi une mainmise sur notre thérapie, et qu'il ne faut pas aller n'importe où, il faut bien se protéger et toujours, des oublis comme des souvenirs. Et tu seras d'accord avec moi @siamois93, que la "reconnaissance du traumatisme" implique une conscience très propre, et celle de mon père ne l'était surement pas, celle de ma mère non plus.
Je ne sais pas si quelqu'un connait une pièce de théâtre de Boris Vian, Les Bâtisseurs d'Empire. Bah voilà, j'étais un peu comme ce personnage anonyme, bandé et sanguinolent appelé Schmurtz, sur lequel toute une famille se défoule en rentrant à la maison, sans en avoir conscience, et dans un appartement que de jour en jour se rétrécie, comme l'esprit de ceux qui l'habitent.
Après les flashs j'ai parlé beaucoup avec ma mère (qui est morte il y a deux ans). Elle a eu d'immenses regrets et elle en a pleuré, surtout quand je lui ai raconté les détails des séances "religieuses", alors que dans sa pauv' tête elle pensait me mettre entre des mains protectrices. Mais je me suis pacifié avec elle, au fond elle faisait aussi partie des victimes de ces hommes, le sien dont un qui a voulu épouser et l'autre qu'elle a voulu garder sous le toit familial, mais c'est tout de même une victime. Par contre, je hais encore mon grand-père et évidemment mon père, et encore aujourd'hui quad je pense à ses humiliations j'ai une remontée de larmes enfantines qui baigne mes yeux, comme si c'était hier. Il est mort quand j'avais la vingtaine et de façon violente, en suffocant dans sa chambre d'une crise d'asthme. Je lui ai même prodigué une respiration bouche à bouche, mais seulement pour calmer ma sœur et ma mère qui hurlaient de panique, alors que moi j'étais plus froid qu'un glaçon et je savais qu'il était déjà mort car il m'a bien regardé droit dans les yeux avant de tirer le dernier souffle, sa bave m'a dégouté comme celle du curé. Ce jour-là j'ai pu mesurer l'ampleur de mon désamour et de ma haine, qui restent intacts. Ce n'est pas beau à porter dans le cœur, c'est même dégueulasse, mais je ne peux pas faire autrement.
P.S.: très long mais j'avais envie d'écrire.
Tout d'abord par la première question soulevée par @My_Illusion et en citant un de mes écrits, pour moi très important, car il résume en quelques mots mon sentiment sur la "guérison" :
Donc voilà, si je souhaite "courir" à nouveaux et pleinement comme avant, je ne peux plus faire semblant d'ignorer que je suis un blessé de "guerre". Mais rien n'empêche aux vétérans de vivre pleinement le reste de leur vie, et ce David Pelzer que tu cites me semble un bon exemple de nos capacités d'adaptation et de récupération. Donc non, je ne fais pas partie des pessimistes, au contraire.J’ai marché pendant des décennies comme un mutilé qui s’ignore, avec une prothèse de fortune que la réémergence des souvenirs à fait voler en éclats. Maintenant j’en construis une nouvelle, plus belle, plus forte et en pleine conscience. Mais je ne me fais pas d’illusions, car même si je pourrais courir avec, je resterais celui que je suis : un mutilé. Nous ne sommes pas comme les lézards auxquels repousse une queue, nous nous habituons seulement à nous regarder sans elle.
Quant aux enfants, j'ai deux garçons, un de 19 et l'autre de 15. J'ai toujours désiré avoir des enfants et spécialement des garçons, poussé par le désir inconscient de combler dans une relation père-fils, l'affection et le respect qui m'ont si manqués. Du coup je suis très papa poule, et même si compenser est une forme d'égoïsme, je le fais en les respectant au maximum et en le couvrant d'amour, donc je l'assume et revendique. Ils sont tout deux HQI (probablement THQI le petit, car il impressionne). Le plus grand est inscrit au MENSA comme papa (même s'il n'y jamais mis les pieds), et comme papa il fait aussi partie de ces zèbres torturés par l'hypersensibilité, donc il souffre par nature, car ce monde n'est pas trop beau à voir, mais il mûrit bien et je lui fais confiance. Quant au petit, c'est une force de la nature que nulle tempête pourrait faire plier, donc aucun souci, il sait parfaitement ce qu'il veut. Je serais capable de m'immoler pour leur bien, et je reconnais que le fait de m'occuper de mes deux créatures à largement contribué à ne pas sombrer dans l'inconnu (ou le trop connu) lors de l'arrivée de mes flash, il y a environ cinq ans. Donc je les remercie d'exister.
Quant à ma conscience d'enfant @RonaldMcDonald, dans ma condition je ne pouvais pas me rendre compte du décalage, et c'est naturel. L'homme occidental s'étonne quand il voit les enfants de pays pauvres, couverts de saletés, jouer et s'amuser dans des horribles bidonvilles. Mais chez nous ce n'est pas très différent, si ce n'est qu'il y a beaucoup moins de désespoir et que la saleté reste le plus souvent confinée dans les consciences. Mais un enfant reste toujours lui-même dans n'importe quel environnement. Argument que j'ai essayé d'esquisser sur ce post quand je disais qu'au fond, même quand j'étais ado, toxico, voleur et prostitué, j'arrivai à m'amuser comme n'importe quel autre ado, en faisant mes conneries et mes jeux d'ado dans un environnement absolument impossible. Ce n'est que beaucoup plus tard que je me suis rendu compte du décalage, mais du moment que par miracle j'avais rattrapé le wagon de la vie "normale", je ne m'en suis pas trop soucié, ou plus sincèrement, j'ai inconsciemment évité de creuser ce sujet si dérangeant par rapport à la vie que j'ai finalement réussie à mener.
Quant à la "reconnaissance du traumatisme" @siamois93, c'est un volet inextricable. Ma mère m'a toujours aimé et essayait souvent de s'interposer pour me défendre. Reste que tout en étant une femme très intelligente, elle faisait partie d'une génération qui considérait que le devoir d'une mère est celui de nourrir ses enfants, en déléguant l'éducation aux institutions et l'autorité aux pères. En plus, sous notre toit vivaient sa grande tante et son père, très sévère et auquel elle était soumise, chose qui rendait furax mon père et qui causait des engueulades violentes. Nous n'étions pas dans un environnement où les bons sentiments peuvent s'exprimer, et cette cohabitation forcée déclenchait une guerre de mâles dont j'étais, en tant que maillon faible de la "virilité", la victime désignée. Il n'y avait pas que mon père qui m'humiliait, mais aussi mon grand-père, que par exemple si j'osais m'allonger sur le canapé me traitait de "mollusque sans colonne vertébrale"... et j'en passe. C'était continuel, quand mon père était absent c'était lui qui s'occupait de faire le travail. Pour vous dire que je ne voulais pas devenir un homme, pas comme eux au moins, et je ne me suis jamais senti chez moi, raison pour laquelle je passais ma journée de bambin à l'extérieur, en sachant que le climat de Rome est bien plus clément que celui de Paris et que nous habitions sur les quais sauvages du Tibre, qui sont un champ d'immondices certes, mais qui me donnaient la sensation de pénétrer dans une forêt tropicale inexplorée. Par contre ma sœur était épargnée par cette bataille qui ne se jouait qu'entre mâles, mâles qui n'ont jamais considéré que je n'étais qu'un môme, qu'un petit môme merde ! Avec ma sœur nous nous considérons depuis toujours comme des jumeaux. Je l'aime vraiment très fort, c'est réciproque et indéfectible.
Pour tout arranger, mon père en plus a eu des gestes très, très douteux quand j'avais cinq ou six ans, que je ne m'explique pas et que je n'ose même pas expliquer, de peur de devenir fou et parce que probablement ne méritent pas d'explications, ils sont anodins même si restent significatifs. Enfin, ce chapitre je l'ai vraiment clos, même avec les psys. Ça ne sert à rien de plonger dans ce qui est paradoxal et qui risque seulement de créer de faux souvenirs et détruire tous mes efforts. Donc stop ! Pour te dire @My_Illusion, qu'on a aussi une mainmise sur notre thérapie, et qu'il ne faut pas aller n'importe où, il faut bien se protéger et toujours, des oublis comme des souvenirs. Et tu seras d'accord avec moi @siamois93, que la "reconnaissance du traumatisme" implique une conscience très propre, et celle de mon père ne l'était surement pas, celle de ma mère non plus.
Je ne sais pas si quelqu'un connait une pièce de théâtre de Boris Vian, Les Bâtisseurs d'Empire. Bah voilà, j'étais un peu comme ce personnage anonyme, bandé et sanguinolent appelé Schmurtz, sur lequel toute une famille se défoule en rentrant à la maison, sans en avoir conscience, et dans un appartement que de jour en jour se rétrécie, comme l'esprit de ceux qui l'habitent.
Après les flashs j'ai parlé beaucoup avec ma mère (qui est morte il y a deux ans). Elle a eu d'immenses regrets et elle en a pleuré, surtout quand je lui ai raconté les détails des séances "religieuses", alors que dans sa pauv' tête elle pensait me mettre entre des mains protectrices. Mais je me suis pacifié avec elle, au fond elle faisait aussi partie des victimes de ces hommes, le sien dont un qui a voulu épouser et l'autre qu'elle a voulu garder sous le toit familial, mais c'est tout de même une victime. Par contre, je hais encore mon grand-père et évidemment mon père, et encore aujourd'hui quad je pense à ses humiliations j'ai une remontée de larmes enfantines qui baigne mes yeux, comme si c'était hier. Il est mort quand j'avais la vingtaine et de façon violente, en suffocant dans sa chambre d'une crise d'asthme. Je lui ai même prodigué une respiration bouche à bouche, mais seulement pour calmer ma sœur et ma mère qui hurlaient de panique, alors que moi j'étais plus froid qu'un glaçon et je savais qu'il était déjà mort car il m'a bien regardé droit dans les yeux avant de tirer le dernier souffle, sa bave m'a dégouté comme celle du curé. Ce jour-là j'ai pu mesurer l'ampleur de mon désamour et de ma haine, qui restent intacts. Ce n'est pas beau à porter dans le cœur, c'est même dégueulasse, mais je ne peux pas faire autrement.
P.S.: très long mais j'avais envie d'écrire.
Dernière édition par QubiK le Ven 27 Sep 2019 - 15:08, édité 4 fois
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Re: Être intelligent : un avantage ?
taureau oui , fort je ne sais pas, je passe outre, je prends sur mon dos ou pas, je réfléchis, je maudis le ciel et le monde entier pour mieux le prendre dans mes bras ensuite, je ne sais pas
pour ma part abandon et négation , si je suis ce que je suis c'est parce que moi j 'en ai décidé, il aurait été plus simple de m'assommer, quelque part je me suis assommé avec le savoir , stratégie originale sans doute
et je sais que je ne sais rien ou pas grand chose
mon père mon frère sont tombés dans d'autres solutions, mon beau père a été un ennemi avant que finalement je ne lui pardonne après la pire saloperie qui m'ait été dites
alors je me demande souvent qui je suis
comment je suis ou j'ai été capable de passer outre ces choses
et encore maintenant
vivre ou survivre , oui je n'ai pas vécu assez , le guerrier et son armure fume encore du dernier combat
la pire chose n'est pas la violence mais le manque d'amour et d'affection
alors je répète , je vous
c'est le peu que je peux faire moi, la chose que j'aurais tant aimé qu'on me fasse à moi à de si nombreux moments
pour ma part abandon et négation , si je suis ce que je suis c'est parce que moi j 'en ai décidé, il aurait été plus simple de m'assommer, quelque part je me suis assommé avec le savoir , stratégie originale sans doute
et je sais que je ne sais rien ou pas grand chose
mon père mon frère sont tombés dans d'autres solutions, mon beau père a été un ennemi avant que finalement je ne lui pardonne après la pire saloperie qui m'ait été dites
alors je me demande souvent qui je suis
comment je suis ou j'ai été capable de passer outre ces choses
et encore maintenant
vivre ou survivre , oui je n'ai pas vécu assez , le guerrier et son armure fume encore du dernier combat
la pire chose n'est pas la violence mais le manque d'amour et d'affection
alors je répète , je vous
c'est le peu que je peux faire moi, la chose que j'aurais tant aimé qu'on me fasse à moi à de si nombreux moments
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
« Un mollusque sans colonne vertébrale » excuse moi j’espère que ce n’est plus douloureux pour toi mais si on m’avait dit ça je pense que ça m’aurait fait rire. Tout est dans l’intonation mais c’est un pléonasme de rajouter sans colonne vertébrale. Puis les jeunes flemmards ça énerve ça c’est normal non?
Enfin désolée si ma réaction est déplacée...
Heureusement que ta mère a pu exprimer ces regrets car cela est un beau cadeau, comme je disais plus haut, d’être reconnu dans son statut de victime.
Cela étant dit, et désolée si c’est déplacé, ça ne peut pas légitimer le vol et la délinquance... comment réagirais-tu auj si un de tes garçons se conduisait ainsi?
Si j’avais été ta mère, je n’aurais pas supporté ces écarts de conduite. Mais bon, j’aurais été gratté pour comprendre les raisons, j’aurais pas mis des œillères. Ça me fait penser à ce qu’une « collègue » m’a raconté il y a qqe mois, son cousin s’est suicidé et sa mère a tjrs masqué tous ses symptômes à lui alors qu’il en lançait par dizaines, fallait vraiment pas vouloir voir la réalité en face pour faire un tel déni. Il se droguait, dilapidait son argent dans le poker, volait, buvait. Elle l’a même couvert lorsqu’elle a su que son fils avait volé sa propre sœur. Comment peut-on regarder sa sœur droit dans les yeux en ne lui disant pas la vérité? Ça me dépasse.
C’est super pour la relation que tu entretiens avec tes fils Qubik! Et la maman est tjrs présente dans la famille? Si c’est indiscret ne réponds pas évidemment, récemment on m’a fait comprendre que poser des questions peut être interprété comme de la curiosité mal placée. Elle me dit que les gens doivent aborder les sujets d’eux mêmes. Jsuis pas vraiment de cet avis car poser des questions montrent aussi qu’on s’intéresse aux autres.
@zebulon: la phrase que tu as écrite, je l’ai déjà écrite (pas ici je crois). Pour moi, la reconnaissance de ce qu’on a subi ça fait partie de cet amour qui apaise réellement. Juste un câlin c’est pas suffisant mais clair que c’est mieux que rien. On peut subir le pire, si on reçoit de l’amour-reconnaissance, qu’est ce que ça soulage!!!
Câlin les écorchés vifs !
Enfin désolée si ma réaction est déplacée...
Heureusement que ta mère a pu exprimer ces regrets car cela est un beau cadeau, comme je disais plus haut, d’être reconnu dans son statut de victime.
Cela étant dit, et désolée si c’est déplacé, ça ne peut pas légitimer le vol et la délinquance... comment réagirais-tu auj si un de tes garçons se conduisait ainsi?
Si j’avais été ta mère, je n’aurais pas supporté ces écarts de conduite. Mais bon, j’aurais été gratté pour comprendre les raisons, j’aurais pas mis des œillères. Ça me fait penser à ce qu’une « collègue » m’a raconté il y a qqe mois, son cousin s’est suicidé et sa mère a tjrs masqué tous ses symptômes à lui alors qu’il en lançait par dizaines, fallait vraiment pas vouloir voir la réalité en face pour faire un tel déni. Il se droguait, dilapidait son argent dans le poker, volait, buvait. Elle l’a même couvert lorsqu’elle a su que son fils avait volé sa propre sœur. Comment peut-on regarder sa sœur droit dans les yeux en ne lui disant pas la vérité? Ça me dépasse.
C’est super pour la relation que tu entretiens avec tes fils Qubik! Et la maman est tjrs présente dans la famille? Si c’est indiscret ne réponds pas évidemment, récemment on m’a fait comprendre que poser des questions peut être interprété comme de la curiosité mal placée. Elle me dit que les gens doivent aborder les sujets d’eux mêmes. Jsuis pas vraiment de cet avis car poser des questions montrent aussi qu’on s’intéresse aux autres.
@zebulon: la phrase que tu as écrite, je l’ai déjà écrite (pas ici je crois). Pour moi, la reconnaissance de ce qu’on a subi ça fait partie de cet amour qui apaise réellement. Juste un câlin c’est pas suffisant mais clair que c’est mieux que rien. On peut subir le pire, si on reçoit de l’amour-reconnaissance, qu’est ce que ça soulage!!!
Câlin les écorchés vifs !
Dernière édition par My_illusion le Ven 27 Sep 2019 - 22:25, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
je me suis habitué à la négation de ce que je suis, ce qui est accepté est autre chose, leurs visions à eux elles
dans de très nombreux milieux , domaines, la plupart des gens voient jarod, pas moi , même mes rares amis souvent
je suppose que c'est valable pour tout le monde
cet isolement là est pétrifiant et compliqué à assumer quelquefois
jarod a été traité de tous les noms, d'idiot à génie , moi je suis qu'un repère pour eux
on me voit quand je ne suis pas présent, parce que quand je suis là jarod occupe l'espace
c'est tout, c'est je suppose mon rôle social ou familial , ce que je suis sert donc ailleurs, en dehors de tout soutien et reconnaissance, la majorité ne sait même pas ce que je fais de ma vie
ni ce à quoi je m'intéresse , sauf si jarod leur dit par boutage ou pour le fun
ah dernière zinne en date.. c'est tout... approfondir le pourquoi comment, oublions
pour eux c'est juste un jeu , pas un je
qui donc est vraiment jarod
je ne le sais pas moi même
un être humain tout simplement ?
dans de très nombreux milieux , domaines, la plupart des gens voient jarod, pas moi , même mes rares amis souvent
je suppose que c'est valable pour tout le monde
cet isolement là est pétrifiant et compliqué à assumer quelquefois
jarod a été traité de tous les noms, d'idiot à génie , moi je suis qu'un repère pour eux
on me voit quand je ne suis pas présent, parce que quand je suis là jarod occupe l'espace
c'est tout, c'est je suppose mon rôle social ou familial , ce que je suis sert donc ailleurs, en dehors de tout soutien et reconnaissance, la majorité ne sait même pas ce que je fais de ma vie
ni ce à quoi je m'intéresse , sauf si jarod leur dit par boutage ou pour le fun
ah dernière zinne en date.. c'est tout... approfondir le pourquoi comment, oublions
pour eux c'est juste un jeu , pas un je
qui donc est vraiment jarod
je ne le sais pas moi même
un être humain tout simplement ?
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
@My_Illusion, ce n'est pas indiscret, mais il faut remettre quelques points sur les "i".
Tout d'abord il faut savoir que je n'ai jamais été un "délinquant", je suis plutôt du genre honnêteté farouche et "tends l'autre joue bien connement". Certes, je volais, mais jamais les personnes et encore moins avec violence. Je m'arrangeais pour voler dans des magasins ou des entrpots et faire après des petits trafics lucratifs, je vendais aussi de la dope, et quand j'évoque la prostitution, il s'agissait plutôt d'amitiés "particulières" avec des dealers plus âgés que moi, qui me faisaient des faveurs. Cela ne me dédouane en rien, mais je n'étais qu'un môme désespéré et quand on survit, en guerre (et la toxicomanie est une guerre) on n'a pas le luxe de se poser des questions d'éthique ni de cul. Tu ne connais pas la drogue dure, c'est très méchant, mais ça ne change pas non plus ta nature profonde, elle la met seulement à l'épreuve : si tu es un bon fondamentalement tu le restes, si tu es un méchant tu le deviens encore plus, comme ta mère probablement, avec son alcool, qui est tout de même une drogue dure et qu'apparemment à fait sortir le pire d'elle-même.
En tout cas j'ai amplement payé ma dette, vu que j'ai aussi eu à faire avec la justice à 19 ans, 3 mois avec sursis pour vol (sans effraction ni violence). Il faut ajouter qu'à une certaine époque, une salope de ministre catholique avait décrété que les toxicomanes étaient coupables d'être malades, chose qui donna libre allure à la police pour rafler les jeunes et les tabasser à poil dans les commissariats, même pour un simple pétard dans la poche, et ils s'amusaient bien les gars. Une fois ils m'ont laissé comme ça par terre au moins 20 minutes avant de me foutre dehors comme un déchet.
Après la mort de mon père j'ai bossé comme ouvrier dans une industrie chimique de merde, et bien évidemment tout ce que je gagnais finissait en héroïne, pour me nourrir je volais des steaks au supermarché. Mais je continuais quand même à faire du théâtre et du théâtre et du théâtre, parce qu c'était le seul endroit où je pouvais me sentir moi-même, chaussé dans un personnage. Et durant cette période j'ai réussi à me diplômer en me présentant comme candidat libre, et tout n'ouvrant jamais un livre je me suis classé deuxième sur plus de 400 candidats... Un absurde ! Mais c'est à partir de là que je m'en suis vraiment sorti, tout seul. À 23 ans j'étais quasi propre, et à 24 j'ai pu changer de travail me retrouvant directement propulsé à cadre supérieur dans une boîte de PAO, chef d'une équipe de 5 personnes, grâce à un de ces "anges gardiens" que j'arrive à séduire parce que je suis sincère, honnête et cache, et je suis toujours à la recherche de la caresse d'un père idéal, devenant ainsi le fils idéal des autres, alors que je ne l'ai jamais été pour ma famille... Et cette chose m'énerve tellement que j'ai tendance à tout saboter, comme si je ne méritais pas la douceur de cette caresse, et sur ce point précis, chère @My_Illusion, nous sommes très semblables.
Pour résumer et parce que j'y tiens, je ne dois rien à personne. Et je le dis haut et fort : RIEN. Mais quand je reconsidère mon parcours impossible, j'ai parfois des pensées spirituelles, en sachant que j'aurais vraiment voulu avoir une vie toute simple et paisible, et comme toi je suis tellement enchanté par la nature que je peux passer des heures à regarder un coucher du soleil ou le lent mouvement des branches des arbres. Avant je ne pensais jamais à cette dimension, aujourd'hui elle me titille.
Quant à mes parents, ils n'ont su que j'étais toxicomane que parce qu'à 18 ans, dans le désespoir le plus noir, j'ai tout fait pour leur faire "découvrir", alors que c'était une évidence. Quoique j'arrivais bien à cacher car je ne suis pas bête et j'avais une double vie, difficile à gérer mais fonctionnelle (comme je te disais je suis un excellent caméléon). J'en avais donc parlé à une amie de ma mère que je savais pertinemment qu'aurait tout balancé, et j'avais même visé un centre de psychothérapie familial pour le toxicos pour qu'on puisse m'aider à sortir de ce cauchemar. Mon père m'a évidemment traité comme une pauvre merde, c'était une confirmation pour lui, quelle joie je dirais. Mais il s'est quand-même fait trainer trois fois par ma mère, et quand les psychologues ont compris qu'il y avait un énorme problème entre moi et lui, et nous ont demandé de nous serrer dans le bras, (chose que mon père n'avait jamais fait de sa vie) mon père le fit mécaniquement et dans la gêne, alors que moi j'étais très ému, j'avais vraiment envie qu'il me serre contre lui... en sortant de cette séance (qui fut la dernière) très énervé me couvrit d'insultes, comme s'il me répudiait, et ce jour là j'ai essayé de me tuer. Mais au fond je ne voulais pas mourir, car je suis tout sauf suicidaire, je voulais seulement, très puérilement, voir pleurer mon père sur ma petite dépouille. Heureusement je me suis raté.
Voilà, pour t'expliquer ce qu j'ai du mal à m'expliquer. Et parce que j'ai besoin de cette petite fierté pour aller au-delà de ce moment difficile qui est venu tout chambouler...
Tout d'abord il faut savoir que je n'ai jamais été un "délinquant", je suis plutôt du genre honnêteté farouche et "tends l'autre joue bien connement". Certes, je volais, mais jamais les personnes et encore moins avec violence. Je m'arrangeais pour voler dans des magasins ou des entrpots et faire après des petits trafics lucratifs, je vendais aussi de la dope, et quand j'évoque la prostitution, il s'agissait plutôt d'amitiés "particulières" avec des dealers plus âgés que moi, qui me faisaient des faveurs. Cela ne me dédouane en rien, mais je n'étais qu'un môme désespéré et quand on survit, en guerre (et la toxicomanie est une guerre) on n'a pas le luxe de se poser des questions d'éthique ni de cul. Tu ne connais pas la drogue dure, c'est très méchant, mais ça ne change pas non plus ta nature profonde, elle la met seulement à l'épreuve : si tu es un bon fondamentalement tu le restes, si tu es un méchant tu le deviens encore plus, comme ta mère probablement, avec son alcool, qui est tout de même une drogue dure et qu'apparemment à fait sortir le pire d'elle-même.
En tout cas j'ai amplement payé ma dette, vu que j'ai aussi eu à faire avec la justice à 19 ans, 3 mois avec sursis pour vol (sans effraction ni violence). Il faut ajouter qu'à une certaine époque, une salope de ministre catholique avait décrété que les toxicomanes étaient coupables d'être malades, chose qui donna libre allure à la police pour rafler les jeunes et les tabasser à poil dans les commissariats, même pour un simple pétard dans la poche, et ils s'amusaient bien les gars. Une fois ils m'ont laissé comme ça par terre au moins 20 minutes avant de me foutre dehors comme un déchet.
Après la mort de mon père j'ai bossé comme ouvrier dans une industrie chimique de merde, et bien évidemment tout ce que je gagnais finissait en héroïne, pour me nourrir je volais des steaks au supermarché. Mais je continuais quand même à faire du théâtre et du théâtre et du théâtre, parce qu c'était le seul endroit où je pouvais me sentir moi-même, chaussé dans un personnage. Et durant cette période j'ai réussi à me diplômer en me présentant comme candidat libre, et tout n'ouvrant jamais un livre je me suis classé deuxième sur plus de 400 candidats... Un absurde ! Mais c'est à partir de là que je m'en suis vraiment sorti, tout seul. À 23 ans j'étais quasi propre, et à 24 j'ai pu changer de travail me retrouvant directement propulsé à cadre supérieur dans une boîte de PAO, chef d'une équipe de 5 personnes, grâce à un de ces "anges gardiens" que j'arrive à séduire parce que je suis sincère, honnête et cache, et je suis toujours à la recherche de la caresse d'un père idéal, devenant ainsi le fils idéal des autres, alors que je ne l'ai jamais été pour ma famille... Et cette chose m'énerve tellement que j'ai tendance à tout saboter, comme si je ne méritais pas la douceur de cette caresse, et sur ce point précis, chère @My_Illusion, nous sommes très semblables.
Pour résumer et parce que j'y tiens, je ne dois rien à personne. Et je le dis haut et fort : RIEN. Mais quand je reconsidère mon parcours impossible, j'ai parfois des pensées spirituelles, en sachant que j'aurais vraiment voulu avoir une vie toute simple et paisible, et comme toi je suis tellement enchanté par la nature que je peux passer des heures à regarder un coucher du soleil ou le lent mouvement des branches des arbres. Avant je ne pensais jamais à cette dimension, aujourd'hui elle me titille.
Quant à mes parents, ils n'ont su que j'étais toxicomane que parce qu'à 18 ans, dans le désespoir le plus noir, j'ai tout fait pour leur faire "découvrir", alors que c'était une évidence. Quoique j'arrivais bien à cacher car je ne suis pas bête et j'avais une double vie, difficile à gérer mais fonctionnelle (comme je te disais je suis un excellent caméléon). J'en avais donc parlé à une amie de ma mère que je savais pertinemment qu'aurait tout balancé, et j'avais même visé un centre de psychothérapie familial pour le toxicos pour qu'on puisse m'aider à sortir de ce cauchemar. Mon père m'a évidemment traité comme une pauvre merde, c'était une confirmation pour lui, quelle joie je dirais. Mais il s'est quand-même fait trainer trois fois par ma mère, et quand les psychologues ont compris qu'il y avait un énorme problème entre moi et lui, et nous ont demandé de nous serrer dans le bras, (chose que mon père n'avait jamais fait de sa vie) mon père le fit mécaniquement et dans la gêne, alors que moi j'étais très ému, j'avais vraiment envie qu'il me serre contre lui... en sortant de cette séance (qui fut la dernière) très énervé me couvrit d'insultes, comme s'il me répudiait, et ce jour là j'ai essayé de me tuer. Mais au fond je ne voulais pas mourir, car je suis tout sauf suicidaire, je voulais seulement, très puérilement, voir pleurer mon père sur ma petite dépouille. Heureusement je me suis raté.
Voilà, pour t'expliquer ce qu j'ai du mal à m'expliquer. Et parce que j'ai besoin de cette petite fierté pour aller au-delà de ce moment difficile qui est venu tout chambouler...
QubiK- Messages : 264
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Re: Être intelligent : un avantage ?
parcours courageux oui
tu as raison d'en être fier
moi je n'ai pas d'enfants, les études, les jobs, mille vie déjà
tant de choses relatives sur la condition sociale ou le regard des autres
je suis le seul à avoir fait des études dans ma famille
mais je n'ai pas fondé de famille
souvent je me dis que j'aurais du construire cela au lieu d'un parcours qui s'avère désormais bien futile
tu as raison d'en être fier
moi je n'ai pas d'enfants, les études, les jobs, mille vie déjà
tant de choses relatives sur la condition sociale ou le regard des autres
je suis le seul à avoir fait des études dans ma famille
mais je n'ai pas fondé de famille
souvent je me dis que j'aurais du construire cela au lieu d'un parcours qui s'avère désormais bien futile
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
Zebulon0 a écrit:parcours courageux oui
tu as raison d'en être fier
moi je n'ai pas d'enfants, les études, les jobs, mille vie déjà
tant de choses relatives sur la condition sociale ou le regard des autres
je suis le seul à avoir fait des études dans ma famille
mais je n'ai pas fondé de famille
souvent je me dis que j'aurais du construire cela au lieu d'un parcours qui s'avère désormais bien futile
Putain Zeboulon,
Je venais de t'écrire un message qui est parti en fumée, car quand je postai, tu postais le tien. Comme c'est con, alors que je te disais une chose avec le cœur.
Je reviendrai demain. Et merci. Je peux dire aussi que tu es fort, comme te le disent les autres
QubiK- Messages : 264
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Re: Être intelligent : un avantage ?
C’est assez étonnant je dois dire car mine de rien tu as une haute estime de toi.
Ce que je ne comprends pas, c’est le fait que tu ne ressentes pas de culpabilité d’avoir volé, car même si ce n’était pas des gens, ça a fait chier des gens, tu le justifies par le fait d’avoir eu besoin de te nourrir alors que cet argent allait dans la drogue, je ne veux pas te faire du mal mais disons que c’est important de faire face au réel. La victimisation à outrance n’est pas bénéfique. Ma sœur a touché à la drogue dure aussi, mon frère aîné également mais pas à un point aussi addictif. Et l’alcool oui, cette drogue a le même pouvoir que l’héroïne, ça rend immoral et inconscient, rend capable de frapper voire de tuer pour obtenir sa dose. La folie dans les yeux, les drogués sont dangereux, normal de les neutraliser... car ils font du mal aux autres, à ceux qui ne le méritent pas. Je suis probablement pas assez empathique, la dureté je la connais juste bien, je ne m’émeus pas facilement. Je protège toujours ceux qu’on détruit sans scrupules. Car je me reconnais en eux je présume.
Ce que tu as vécu très jeune fut injuste, tu étais une victime oui. Mais par la suite, tu as moins ce statut de victime et ce qui me gêne c’est que tu sembles continuer à te positionner en victime dans tout ce qui a jalonné ta vie. Tu as fait souffrir toi aussi des gens. Je ne lis pas de regrets quand tu expliques tes dérapages. Je me trompe, pas vrai?
Au moins, tu es devenu un adulte plus équilibré, ayant tiré les leçons de ce vécu. Et ça c’est très positif.
Dommage ces drames avec le père. Il voulait vraiment pas essayer de te comprendre, il ne devait pas comprendre à quel point tu avais besoin de son affection, qui était-il, aussi un gosse mal-aimé/maltraité ? Soit on reproduit, soit l’opposé (comme toi). Dans l’idéal, on espère toujours un happy ending, tu as assisté à sa mort en tentant de le sauver sans avoir eu l’envie de le faire. La blessure est du coup mega difficile à panser. Avec ta mère y’a eu cet échange qui apaise. Déjà ça de pris.
Tu as eu cette chance là d’être naturellement doué.
La Nature, c’est ma plus grande enseignante, je ne crois pas en Dieu ou quoi que ce soit de cosmique mais la Nature est mon guide, ma ressource, j’y puise mes forces. On devrait tous mieux la respecter.
De quelle petite fierté parle-tu?
C’est déjà un bon bout de chemin que tu as fait jusqu'à maintenant
Ce que je ne comprends pas, c’est le fait que tu ne ressentes pas de culpabilité d’avoir volé, car même si ce n’était pas des gens, ça a fait chier des gens, tu le justifies par le fait d’avoir eu besoin de te nourrir alors que cet argent allait dans la drogue, je ne veux pas te faire du mal mais disons que c’est important de faire face au réel. La victimisation à outrance n’est pas bénéfique. Ma sœur a touché à la drogue dure aussi, mon frère aîné également mais pas à un point aussi addictif. Et l’alcool oui, cette drogue a le même pouvoir que l’héroïne, ça rend immoral et inconscient, rend capable de frapper voire de tuer pour obtenir sa dose. La folie dans les yeux, les drogués sont dangereux, normal de les neutraliser... car ils font du mal aux autres, à ceux qui ne le méritent pas. Je suis probablement pas assez empathique, la dureté je la connais juste bien, je ne m’émeus pas facilement. Je protège toujours ceux qu’on détruit sans scrupules. Car je me reconnais en eux je présume.
Ce que tu as vécu très jeune fut injuste, tu étais une victime oui. Mais par la suite, tu as moins ce statut de victime et ce qui me gêne c’est que tu sembles continuer à te positionner en victime dans tout ce qui a jalonné ta vie. Tu as fait souffrir toi aussi des gens. Je ne lis pas de regrets quand tu expliques tes dérapages. Je me trompe, pas vrai?
Au moins, tu es devenu un adulte plus équilibré, ayant tiré les leçons de ce vécu. Et ça c’est très positif.
Dommage ces drames avec le père. Il voulait vraiment pas essayer de te comprendre, il ne devait pas comprendre à quel point tu avais besoin de son affection, qui était-il, aussi un gosse mal-aimé/maltraité ? Soit on reproduit, soit l’opposé (comme toi). Dans l’idéal, on espère toujours un happy ending, tu as assisté à sa mort en tentant de le sauver sans avoir eu l’envie de le faire. La blessure est du coup mega difficile à panser. Avec ta mère y’a eu cet échange qui apaise. Déjà ça de pris.
Tu as eu cette chance là d’être naturellement doué.
La Nature, c’est ma plus grande enseignante, je ne crois pas en Dieu ou quoi que ce soit de cosmique mais la Nature est mon guide, ma ressource, j’y puise mes forces. On devrait tous mieux la respecter.
De quelle petite fierté parle-tu?
C’est déjà un bon bout de chemin que tu as fait jusqu'à maintenant
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
@My_Illusion,
Je n'ai absolument pas dédouané le fait que j'ai pu faire du mal, et si tu me lis bien je le précise. Je ne me pose pas non plus en éternelle victime. J'ai seulement précisé que : 1) on peut faire des erreurs sans que cela entache le reste de ta vie, l'existence est la somme d'un ensemble d'actions ; 2) mes erreurs de jeunesse je les ai tous assumées et payées chères, donc aujourd'hui je n'ai rien à me reprocher, parce que je n'ai pas non plus envie de me poser en éternel coupable.
Il me semble aussi qu'il y a un sentiment qui s'appelle pardon.
Je suis très dur avec moi-même, mais si je n'avais aucun accès à ce sentiment je me serais flingué depuis longtemps.
Quant à l'estime de moi idem, si je n'en avais pas une je n'aurais pas survécu (et toi aussi) elle est donc vitale. Du reste, ma grosse crise après les flashs vient du fait que je l'ai perdue d'un coup, comme un château de cartes qui s'écroule, où plutôt comme l'écroulement d'une "prothèse" bricolée par l'amnésie, qu'une fois découverte, me l'a fait aussitôt perdre, me laissant boiteux. J'ai donc besoin d'en rebâtir une, cette fois-ci en toute conscience et en puisant dans ce que j'ai de meilleur, et me poser en éternel coupable n'est pas ce qu'il y a de meilleur. Heureusement je peux aussi compter sur celle que j'appelle "petite fierté", qui n'est pas la douance (je n'ai aucun mérite là-dessous) mais l'humanisme dont j'ai pu faire preuve et le fait d'avoir pu tirer quelque chose de bon même de mes erreurs, et si je suis arrivé jusque-là ce ne pas pour me cracher à la figure tous les jours, même si le masochisme reste une de mes dangereuses tendances.
Quant à mon père, effectivement a eu une enfance difficile. Orphelin de mère et pratiquement presque à l'abandon durant la guerre. Reste que cela ne justifie en rien fait de détruire ton fils, systématiquement, comme le fait d'être victime de pédophiles ne pourrait jamais justifier qui le devient par la suite. Car la souffrance et les erreurs, les nôtres et ceux d'autrui, sont un éternel enseignement (c'est bien le titre de ton post non ? ), à nous après d'en faire quelque chose de bon, et si nous le faisons d'en tirer notre "petite fierté". Ceux qui n'en sont pas capables ne méritent pas mon pardon. Ma mère par contre l'était, c'est pour ça que je me suis totalement pacifié avec elle au point de créer des nouveaux liens à la fin de sa vie, et avant que la mort n'arrête cet "enseignement éternel", qui a par contre cristallisé mes souvenirs sur l'image du père de mon enfance, pourvu qu'aurait pu en exister une autre, et je ne le crois pas du tout... Je crois même que sa mort est venue m'aider.
Je n'ai absolument pas dédouané le fait que j'ai pu faire du mal, et si tu me lis bien je le précise. Je ne me pose pas non plus en éternelle victime. J'ai seulement précisé que : 1) on peut faire des erreurs sans que cela entache le reste de ta vie, l'existence est la somme d'un ensemble d'actions ; 2) mes erreurs de jeunesse je les ai tous assumées et payées chères, donc aujourd'hui je n'ai rien à me reprocher, parce que je n'ai pas non plus envie de me poser en éternel coupable.
Il me semble aussi qu'il y a un sentiment qui s'appelle pardon.
Je suis très dur avec moi-même, mais si je n'avais aucun accès à ce sentiment je me serais flingué depuis longtemps.
Quant à l'estime de moi idem, si je n'en avais pas une je n'aurais pas survécu (et toi aussi) elle est donc vitale. Du reste, ma grosse crise après les flashs vient du fait que je l'ai perdue d'un coup, comme un château de cartes qui s'écroule, où plutôt comme l'écroulement d'une "prothèse" bricolée par l'amnésie, qu'une fois découverte, me l'a fait aussitôt perdre, me laissant boiteux. J'ai donc besoin d'en rebâtir une, cette fois-ci en toute conscience et en puisant dans ce que j'ai de meilleur, et me poser en éternel coupable n'est pas ce qu'il y a de meilleur. Heureusement je peux aussi compter sur celle que j'appelle "petite fierté", qui n'est pas la douance (je n'ai aucun mérite là-dessous) mais l'humanisme dont j'ai pu faire preuve et le fait d'avoir pu tirer quelque chose de bon même de mes erreurs, et si je suis arrivé jusque-là ce ne pas pour me cracher à la figure tous les jours, même si le masochisme reste une de mes dangereuses tendances.
Quant à mon père, effectivement a eu une enfance difficile. Orphelin de mère et pratiquement presque à l'abandon durant la guerre. Reste que cela ne justifie en rien fait de détruire ton fils, systématiquement, comme le fait d'être victime de pédophiles ne pourrait jamais justifier qui le devient par la suite. Car la souffrance et les erreurs, les nôtres et ceux d'autrui, sont un éternel enseignement (c'est bien le titre de ton post non ? ), à nous après d'en faire quelque chose de bon, et si nous le faisons d'en tirer notre "petite fierté". Ceux qui n'en sont pas capables ne méritent pas mon pardon. Ma mère par contre l'était, c'est pour ça que je me suis totalement pacifié avec elle au point de créer des nouveaux liens à la fin de sa vie, et avant que la mort n'arrête cet "enseignement éternel", qui a par contre cristallisé mes souvenirs sur l'image du père de mon enfance, pourvu qu'aurait pu en exister une autre, et je ne le crois pas du tout... Je crois même que sa mort est venue m'aider.
QubiK- Messages : 264
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Re: Être intelligent : un avantage ?
Je pense en effet que l'on peut être fier de soi d'avoir surmonté tous les obstacles que la vie a mis sur notre route depuis notre naissance.
C'est selon moi la plus belle utilisation de l'intelligence.
Après, il reste à gérer les émotions qui ont été engendrées. C'est ce qui demande le plus de travail je pense.
Alors moi j'ai envie de dire à tous ceux qui ont survécu à ces traumatismes : bravo les ptits loups, bravo!
Et même : bravo à ceux qui ont choisi de "partir" parce que c'était trop difficile ( bisous à ta sister, My biche ).
Je crois à l'éternité de la vie...
C'est selon moi la plus belle utilisation de l'intelligence.
Après, il reste à gérer les émotions qui ont été engendrées. C'est ce qui demande le plus de travail je pense.
Alors moi j'ai envie de dire à tous ceux qui ont survécu à ces traumatismes : bravo les ptits loups, bravo!
Et même : bravo à ceux qui ont choisi de "partir" parce que c'était trop difficile ( bisous à ta sister, My biche ).
Je crois à l'éternité de la vie...
Zarbitude- Messages : 8895
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Re: Être intelligent : un avantage ?
Je voulais dire aussi que oui bien sur, on fait tous des bêtises et avec le recul, on voit pourquoi on a les a faites. Ce qui permet d'ajuster le tir et de réparer.
Gitta Mallazs dit une chose qui m'a bcp touchée, c'est qu'il est permis ( par la ciel, la vie, mettez-y c'ke vous voulez ) de faire des blessés ( nous y compris ), à condition de guérir les blessures engendrées quand l'occasion nous est donnée.
Ca, c'est de la belle intelligence
Gitta Mallazs dit une chose qui m'a bcp touchée, c'est qu'il est permis ( par la ciel, la vie, mettez-y c'ke vous voulez ) de faire des blessés ( nous y compris ), à condition de guérir les blessures engendrées quand l'occasion nous est donnée.
Ca, c'est de la belle intelligence
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
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Re: Être intelligent : un avantage ?
P.S.: @My_Illusion
Pour revenir à ta vision de la toxicomanie, un tantinet influencée par ta malheureuse expérience familiale, que bien évidemment je ne blâme pas mais qui me dérange, je tiens à préciser que l’héroïne ne rends pas forcément immoral, inconscient, et capable de frapper voir tuer pour obtenir la dose.
Moi je n'ai jamais violenté ni frappé personne, je faisais plutôt du mal à moi-même, et voler dans les magasins était justement un choix qui découlait de mon incapacité de violenter quelqu'un, soit pour moi, le moindre mal. Donc je ne peux pas dire que j'étais totalement inconscient, ni délinquant, par contre "voleur" je l'assume, mais dans l'acception noble et subversive qui lui donne Genet. Et si les drogués sont dangereux, il n'est pas normal de les neutraliser en les battant comme des chiens, il faudrait d'abord essayer de les soigner car il s'agit surtout de malades, et non pas de monstres irrécupérables.
En plus permets-moi aussi de me considérer comme une VICTIME de l'héroïne. En sachant que quand je l'ai goutée je n'avais que 14 ans (et j'en faisais 12, car j'ai eu une puberté tardive). En plus à cette époque on avait sciemment répandu la drogue pour démolir la jeunesse "subversive" et ils y sont bien arrivés, la moitié des jeunes de mon quartier est passée par là.
Je faisais aussi de la résistance, et ma toxicomanie a été toujours en dent de scie, car je l'alternais avec des périodes totalement sobres, et c'est comme ça et grâce au travail et au théâtre que je suis arrivé à m'en sortir, tout simplement en espaçant les périodes "ivres" jusqu'à les faire totalement disparaitre. Chose qui contribue aussi à ma "petite fierté", dont j'ai franchement besoin pour donner un sens à ma vie et à ce qui m'a amené à la conscience et à un peu d'amour-propre, outre l'amour pour le prochain. Et c'est justement parce que la vie est un parcours que je ne renie rien, ni la toxicomanie, ni les vols...
Pour revenir à ta vision de la toxicomanie, un tantinet influencée par ta malheureuse expérience familiale, que bien évidemment je ne blâme pas mais qui me dérange, je tiens à préciser que l’héroïne ne rends pas forcément immoral, inconscient, et capable de frapper voir tuer pour obtenir la dose.
Moi je n'ai jamais violenté ni frappé personne, je faisais plutôt du mal à moi-même, et voler dans les magasins était justement un choix qui découlait de mon incapacité de violenter quelqu'un, soit pour moi, le moindre mal. Donc je ne peux pas dire que j'étais totalement inconscient, ni délinquant, par contre "voleur" je l'assume, mais dans l'acception noble et subversive qui lui donne Genet. Et si les drogués sont dangereux, il n'est pas normal de les neutraliser en les battant comme des chiens, il faudrait d'abord essayer de les soigner car il s'agit surtout de malades, et non pas de monstres irrécupérables.
En plus permets-moi aussi de me considérer comme une VICTIME de l'héroïne. En sachant que quand je l'ai goutée je n'avais que 14 ans (et j'en faisais 12, car j'ai eu une puberté tardive). En plus à cette époque on avait sciemment répandu la drogue pour démolir la jeunesse "subversive" et ils y sont bien arrivés, la moitié des jeunes de mon quartier est passée par là.
Je faisais aussi de la résistance, et ma toxicomanie a été toujours en dent de scie, car je l'alternais avec des périodes totalement sobres, et c'est comme ça et grâce au travail et au théâtre que je suis arrivé à m'en sortir, tout simplement en espaçant les périodes "ivres" jusqu'à les faire totalement disparaitre. Chose qui contribue aussi à ma "petite fierté", dont j'ai franchement besoin pour donner un sens à ma vie et à ce qui m'a amené à la conscience et à un peu d'amour-propre, outre l'amour pour le prochain. Et c'est justement parce que la vie est un parcours que je ne renie rien, ni la toxicomanie, ni les vols...
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
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Re: Être intelligent : un avantage ?
Merci Zarbitude,
Tu viens de dire exactement ce que je pense...
Tu viens de dire exactement ce que je pense...
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
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Re: Être intelligent : un avantage ?
Tant mieux
Prends bien soin de toi, parce que tu le vaux bien
Prends bien soin de toi, parce que tu le vaux bien
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: Être intelligent : un avantage ?
Voilà, je suis rassurée sur le fait que tu n’aies pas nié la partie moins reluisante. Pourquoi victime de l’héroïne? A 14 ans, tu étais conscient de ce que tu faisais, non ? à moins qu’on t’ait forcé? Pardon si je parais trop dure.
Si tu as pu avoir des périodes sobres c’est que la dépendance physique n’était pas si puissante et heureusement, je croyais que l’héroïne rendait toujours dépendant physique. Le film « requiem for a dream » montre les affres de la drogue, très bon film by the way.
Je suis trop sévère. Souffrir à cause des mauvaises conduites des autres, ça rend très peu tolérant je dirais. Je dois me rappeler que tous les humains font du mal. Rien que tous ces idiot(e) qui n’osent pas communiquer avec leur partenaire et qui vont coucher en douce ailleurs, mener une double vie sans que la conscience ne les ronge de culpabilité. C’est pas le fait de voir ailleurs le problème mais d’abuser de la confiance des autres. C’est humiliant. Ça m’est pas arrivé mais qd ça arrive aux autres, j’ai la rage pour eux. Ça puis tout le reste.
Comme tu dis, tu as payé tes erreurs et tu as pu te les pardonner, on ne refait pas le passé.
Si tu as pu avoir des périodes sobres c’est que la dépendance physique n’était pas si puissante et heureusement, je croyais que l’héroïne rendait toujours dépendant physique. Le film « requiem for a dream » montre les affres de la drogue, très bon film by the way.
Je suis trop sévère. Souffrir à cause des mauvaises conduites des autres, ça rend très peu tolérant je dirais. Je dois me rappeler que tous les humains font du mal. Rien que tous ces idiot(e) qui n’osent pas communiquer avec leur partenaire et qui vont coucher en douce ailleurs, mener une double vie sans que la conscience ne les ronge de culpabilité. C’est pas le fait de voir ailleurs le problème mais d’abuser de la confiance des autres. C’est humiliant. Ça m’est pas arrivé mais qd ça arrive aux autres, j’ai la rage pour eux. Ça puis tout le reste.
Comme tu dis, tu as payé tes erreurs et tu as pu te les pardonner, on ne refait pas le passé.
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
Ta dureté me fait vraiment rire @My_Illusion, et je dis cela non pas pour me moquer de toi évidemment, je la trouve plutôt amusante car elle est vraiment extrémiste.
Alors, je te fais un petit cours sur la toxicomanie, comme ça, je l'espère, tu auras des idées moins tranchées sur la question, qui est bien plus délicate de ce que tu penses.
Tout d'abord personne n'est forcé et surtout personne n'a vraiment conscience de l'action d'une drogue dure. Disons que tout le monde commence par jeu, par défi ou par dépit, en imaginant vraiment, mais vraiment pouvoir gérer. Comme l'alcool du reste ; qui n'a jamais bu un verre de trop ? Et qui parmi les buveurs qui ont commencé à en abuser n'a pas considéré qu'il n'était pas alcoolique ? Personne !
Quand tu goutes à une drogue dure dans ta tête, les autres (dixit les junkies) sont tous des pauv' cons, toi par contre tu sais faire, tu "gères". C'est la base du piège. Cet entrainement vers l'inconscience est encore plus évident chez un môme de 14 ans qui ne connait rien de la vie, qui vit dans les traumatismes et qui est victime de viols, donc disons... un tantinet plus confus que la moyenne, non seulement des adultes, mais aussi des mômes de son âge. Il ne faut pas non plus oublier qu'un mineur de 15 ans est considéré pénalement (et sexuellement) irresponsable car immature, chose que tu sembles totalement ignorer quand tu réfères à ma petite personne. Mais passons ! Comme je suis un "génie" doté d'un fort QI je prends cette remarque pour un compliment.
Une fois le premier gradin descendu, ça veut dire celui ou tu ne peux plus gérer (et ça va vite quand tu n'es pas bien dans tes pompes), les toxicomanes se partagent en deux catégories distinctes : les nihilistes, qui vont vraiment au fond de la déchéance avec une détermination sans faille ; et les survivalistes, qui essayent de ne pas tomber définitivement au fond du trou. Moi je faisais partie de cette catégorie qui est plus rare, plus "récupérable" aussi, mais qui risque à tout moment de glisser vers les nihilistes. Mais rien n'est jamais perdu, car même les nihilistes peuvent être récupérés, c'est seulement plus difficile car il faut les ramener de plus loin.
Parmi les survivalistes il y a plusieurs techniques d'évitement, mais qui se résument à la mienne : celle d'éviter les crises d'abstinence dures en espaçant les prises. Car plus tu t'en injectes, plus tu la désires et tes crises deviennent lourdes. Par contre, si tu espaces les prises, tu te trouves plus rarement dans le pétrin. Quant à la nature de ces crises, il faut rappeler aussi que même dans les cas les plus durs, l'effet neurochimique ne dure pas plus d'une semaine, voire une dizaine de jours (absolument cauchemardesques). Pour ce qui me concerne les plus dures n'ont durées que deux ou trois jours. Le plus grand problème est donc de nature psychologique. Et c'est là le problème plus difficile à affronter. Du reste la cocaïne, qui ne donne aucune dépendance neurochimique, est par contre la drogue qui te donne le plus de dépendance psychique, et son dérivé le crack, est encore pire que la cocaïne, tu n'arrives plus à t'arrêter... Une peu comme la roue d'un manège.
Voilà, simplement pour la culture, on n'arrête jamais d'apprendre.
Alors, je te fais un petit cours sur la toxicomanie, comme ça, je l'espère, tu auras des idées moins tranchées sur la question, qui est bien plus délicate de ce que tu penses.
Tout d'abord personne n'est forcé et surtout personne n'a vraiment conscience de l'action d'une drogue dure. Disons que tout le monde commence par jeu, par défi ou par dépit, en imaginant vraiment, mais vraiment pouvoir gérer. Comme l'alcool du reste ; qui n'a jamais bu un verre de trop ? Et qui parmi les buveurs qui ont commencé à en abuser n'a pas considéré qu'il n'était pas alcoolique ? Personne !
Quand tu goutes à une drogue dure dans ta tête, les autres (dixit les junkies) sont tous des pauv' cons, toi par contre tu sais faire, tu "gères". C'est la base du piège. Cet entrainement vers l'inconscience est encore plus évident chez un môme de 14 ans qui ne connait rien de la vie, qui vit dans les traumatismes et qui est victime de viols, donc disons... un tantinet plus confus que la moyenne, non seulement des adultes, mais aussi des mômes de son âge. Il ne faut pas non plus oublier qu'un mineur de 15 ans est considéré pénalement (et sexuellement) irresponsable car immature, chose que tu sembles totalement ignorer quand tu réfères à ma petite personne. Mais passons ! Comme je suis un "génie" doté d'un fort QI je prends cette remarque pour un compliment.
Une fois le premier gradin descendu, ça veut dire celui ou tu ne peux plus gérer (et ça va vite quand tu n'es pas bien dans tes pompes), les toxicomanes se partagent en deux catégories distinctes : les nihilistes, qui vont vraiment au fond de la déchéance avec une détermination sans faille ; et les survivalistes, qui essayent de ne pas tomber définitivement au fond du trou. Moi je faisais partie de cette catégorie qui est plus rare, plus "récupérable" aussi, mais qui risque à tout moment de glisser vers les nihilistes. Mais rien n'est jamais perdu, car même les nihilistes peuvent être récupérés, c'est seulement plus difficile car il faut les ramener de plus loin.
Parmi les survivalistes il y a plusieurs techniques d'évitement, mais qui se résument à la mienne : celle d'éviter les crises d'abstinence dures en espaçant les prises. Car plus tu t'en injectes, plus tu la désires et tes crises deviennent lourdes. Par contre, si tu espaces les prises, tu te trouves plus rarement dans le pétrin. Quant à la nature de ces crises, il faut rappeler aussi que même dans les cas les plus durs, l'effet neurochimique ne dure pas plus d'une semaine, voire une dizaine de jours (absolument cauchemardesques). Pour ce qui me concerne les plus dures n'ont durées que deux ou trois jours. Le plus grand problème est donc de nature psychologique. Et c'est là le problème plus difficile à affronter. Du reste la cocaïne, qui ne donne aucune dépendance neurochimique, est par contre la drogue qui te donne le plus de dépendance psychique, et son dérivé le crack, est encore pire que la cocaïne, tu n'arrives plus à t'arrêter... Une peu comme la roue d'un manège.
Voilà, simplement pour la culture, on n'arrête jamais d'apprendre.
QubiK- Messages : 264
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Re: Être intelligent : un avantage ?
@My_illusion : J'apprécie beaucoup ton nouvel avatar «L'astuce dans la vie c'est de s'adapter». Ce chat fait preuve de beaucoup de souplesse.
Re: Être intelligent : un avantage ?
Je n’ai pas trop saisi le ton que tu utilises Qubik, je le présume sarcastique ?
Pas grave, la bienséance veut qu’on ne dise jamais rien qui froisse. Il faut mettre des gants et de l’huile. Chose que je ne sais pas faire même quand je m’y concentre très fort. Enfin... oui, je peux le faire quand il s’agit de vider les glandes anales d’un chien.
Je crois qu’inconsciemment, je n’ai pas dû apprécier que tu penses que nous nous ressemblions.
Je pense des tas de choses mais je me tairai car vieillir m’apprend au moins cela: ne pas m’épuiser inutilement.
Je te salue Qubik, pour notre rapide et courte rencontre virtuelle. Et te souhaite le meilleur.
Pas grave, la bienséance veut qu’on ne dise jamais rien qui froisse. Il faut mettre des gants et de l’huile. Chose que je ne sais pas faire même quand je m’y concentre très fort. Enfin... oui, je peux le faire quand il s’agit de vider les glandes anales d’un chien.
Je crois qu’inconsciemment, je n’ai pas dû apprécier que tu penses que nous nous ressemblions.
Je pense des tas de choses mais je me tairai car vieillir m’apprend au moins cela: ne pas m’épuiser inutilement.
Je te salue Qubik, pour notre rapide et courte rencontre virtuelle. Et te souhaite le meilleur.
Invité- Invité
Re: Être intelligent : un avantage ?
@My_illussion,
Tout le monde peut dire des choses qui froissent sans même s'en rendre compte, moi aussi du reste. Mais tu insistes à deux fois, alors que non seulement je t'avais gentiment signalé que je pouvais être "froissé", mais en plus j'ai pris deux fois le temps de te répondre avec des longs textes courtois et argumentés, pour essayer de te faire comprendre que non, à 14 ans nous ne sommes pas vraiment mûrs ni conscients de nos choix (si nous pouvons parler de choix dans certaines conditions).
Et effectivement tu as raison, si nous nous ressemblons dans notre attitude défensive assez typique des enfants maltraitées, du point de vue de l'empathie nous sommes diamétralement à l'opposée. Mais pas de problème, et je ne me voulais pas sarcastique, j'espérais seulement t'ouvrir à un univers différent du tien, et c'est une évidence, c'est raté.
En tout cas, je te souhaite le meilleur aussi.
Tout le monde peut dire des choses qui froissent sans même s'en rendre compte, moi aussi du reste. Mais tu insistes à deux fois, alors que non seulement je t'avais gentiment signalé que je pouvais être "froissé", mais en plus j'ai pris deux fois le temps de te répondre avec des longs textes courtois et argumentés, pour essayer de te faire comprendre que non, à 14 ans nous ne sommes pas vraiment mûrs ni conscients de nos choix (si nous pouvons parler de choix dans certaines conditions).
Et effectivement tu as raison, si nous nous ressemblons dans notre attitude défensive assez typique des enfants maltraitées, du point de vue de l'empathie nous sommes diamétralement à l'opposée. Mais pas de problème, et je ne me voulais pas sarcastique, j'espérais seulement t'ouvrir à un univers différent du tien, et c'est une évidence, c'est raté.
En tout cas, je te souhaite le meilleur aussi.
QubiK- Messages : 264
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Re: Être intelligent : un avantage ?
tnavuomé tse kibQ
tutitsbus suos éssap siup , eugord al ed ruop eriatnolovni edicimoh'd eriotsih enu à élêm (etsilihin sap) knup-xe nu ia'J
uil snas reugord em siamaj en ed édnamed a'm lI
eiv ne ertê'd te , inif riova ne'd esuerueh sèrT
! ieknuj nu reilbuo 'd gnol tiaté'C
(suossed-ic) tiartop nos tniep ia'J
ologir saim , éuqilpmoc ertê sap av en aç euq erèpse'j , eugord ed cifart ruop nosirp ed sna 4 sirp a leutca iram nom ed nisuoc eL
tutitsbus suos éssap siup , eugord al ed ruop eriatnolovni edicimoh'd eriotsih enu à élêm (etsilihin sap) knup-xe nu ia'J
uil snas reugord em siamaj en ed édnamed a'm lI
eiv ne ertê'd te , inif riova ne'd esuerueh sèrT
! ieknuj nu reilbuo 'd gnol tiaté'C
(suossed-ic) tiartop nos tniep ia'J
ologir saim , éuqilpmoc ertê sap av en aç euq erèpse'j , eugord ed cifart ruop nosirp ed sna 4 sirp a leutca iram nom ed nisuoc eL
Re: Être intelligent : un avantage ?
naNawaWa a écrit:tnavuomé tse kibQ
tutitsbus suos éssap siup , eugord al ed ruop eriatnolovni edicimoh'd eriotsih enu à élêm (etsilihin sap) knup-xe nu ia'J
uil snas reugord em siamaj en ed édnamed a'm lI
eiv ne ertê'd te , inif riova ne'd esuerueh sèrT
! ieknuj nu reilbuo 'd gnol tiaté'C
(suossed-ic) tiartop nos tniep ia'J
ologir saim , éuqilpmoc ertê sap av en aç euq erèpse'j , eugord ed cifart ruop nosirp ed sna 4 sirp a leutca iram nom ed nisuoc eL
!egatevuas ed uaedar erton revuort us snova suon siam ,elliuqnart evuelf gnol nu sap tse'n eiv al ,noitaunitnoc ennob te iot à eérios ennoB
.évuas a'm iuq ec ,etsilihin fuas tuot sius ej ,iot emmoc rac ,issua sac nom tse'c ,eiv ne sios ut euq te inif tia ne't euq tnetnoc sius eJ
.eiknuj titep ervuap nu'uq ,tnauqifart in tneloiv siamaj tnemesuerueh siam ,knup issua été ia'j ,elôrd tse'C
,esnopér at ruop icreM
QubiK- Messages : 264
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