Il paraît ...

Bonjour à tous et toutes,

Il paraît que se trouvent ici des personnes qui pourraient apporter des réponses éclairées aux 1000 et une questions qui trottent dans ma tête... Pourtant, les forums et moi, ça fait deux....

Il paraît que je suis maman d'une zébrette de bientôt 11 ans (ah ben non, tiens ! C'est bien là la seule certitude que j'ai puisqu'elle a été diagnostiquée à son entrée à l'école primaire et qu'elle n'a pas été fabriquée avec un bouton "off" ;-))...

Il paraît que la pomme n'est pas tombée loin de l'arbre et que la mère serait pareille à la fille...

La perte d'un être très cher et très jeune en début d'année, profondément déstabilisant émotionnellement, une simple petite phrase et la lecture d'un livre sur le sujet.... Et hop ! La machine infernale se remet en route.... Une remise en question d'une quinzaine d'années de vie (j'ai compté en refaisant le fil de ma vie, cette remise en question intervient tous les 15 ans à peu de choses près : vers 14-15 ans, une timidité maladive et pourtant l'envie profonde de communiquer m'amènent à la découverte et à la pratique de la déclamation....Très positif, la timidité s'amende; la vie estudiantine poursuit donc son cours ainsi qu'une entrée dans la vie adulte sans fanfare, ni trompette, solitaire (entourée bien sûr, mais solitaire quand même)... Et à 29 ans, rebelotte, grosse remise en question... et expérience d'une réelle vie à deux, mais (et je le découvrirai bien plus tard) avec un pervers narcissique.... la remise en question se calme, la vie poursuit son cours.... au bout de quelques années, grand nettoyage par le vide, exit le pervers narcissique et couvercle remis bien en place sur le moi profond.... Vie alors consacrée à ma fille, aux autres et au travail dans un certain équilibre savamment orchestré...

Et puis cette énorme baffe en début d'année ! Le moi profond entre-ouvre le couvercle et les questions essentielles reviennent en force "est-ce bien cette vie-là que tu désires réellement et profondément ?", "ne penses-tu pas qu'il serait temps de t'ouvrir (voire te réouvrir) au monde qui t'entoure avant qu'il ne soit trop tard ?", "es-tu réellement heureuse, toi ?", mais le petit démon intérieur qui continue de dire : "attention, les autres, c'est danger ! Ils ne peuvent pas te comprendre ! Personne ne peut te comprendre !  Tu t'es déjà brûler les ailes ! Tu te poses trop de questions ! Vis ta vie comme elle est et arrête de te poser toutes ces questions inutiles !".

Oui mais (il y a toujours un oui mais...)...une petite phrase d'un gentil collègue, un livre prêté, le nom d'un forum suggéré et une petite lueur d'espoir... Non, je ne serais pas seule à avoir le cerveau et les émotions en ébullition...il paraît...

Alors, pourquoi pas, finalement ?

Mais ouiiii !  Bienvenue Joséphine
Allez les zèbres de tous poils, venez faire une acclamation à mon amie euh... "Joséphine" (je m'y ferai pas )

Musique Maestro !:

Mais si tu t'y feras lol

Ah oui ! Zut ! Je n'ai pas totalement suivi les conseils de mon coach... plus de 2 lignes

Joséphine a écrit:Ah oui ! Zut ! Je n'ai pas totalement suivi les conseils de mon coach... plus de 2 lignes

Aparté:

Merciii pour les conseils

Coucou Chère compatriote,

Je suis un peu comme toi, j'ai découvert il y a quelques mois maintenant, j'ai cogité des nuits entière sur l'utilité de me faire diagnostiquer, je me suis dit que non , ça ne m'apporterais rien. Puis de nuits de cogitations en nuits de ruminations, voyant qu'il y a quand même des casseroles et des cailloux qui encombrent mon chemin, je me suis décidée à aller voir une psy car je veux faire place nette. OUI, j'ai envie de savoir qui je suis, oui j'ai envie de vivre pleinement l'instant présent et non plus prévoir ma vie pour les 20 ans à venir en traînant mes casseroles du passé. Je veux pouvoir m'affirmer et vivre plutôt que d'attendre que les autres légitiment ma présence sur cette terre. Je veux être qui je suis réellement sans toujours me poser 56 000 questions.

Test prévu dans le mois à venir et en fonction du résultat thérapie pour traiter les débordements émotionnels, les angoisses, la confiance en moi et l'affirmations sans effacer ma personnalité. Ma psy relève ses manches, va y avoir du sport !!

Bienvenue à toi Joséphine !

Enchantée Lothil  

Merci pour ton message qui me confirme donc que nous sommes au moins 3  

J'espère sincèrement que les résultats de tes tests et de ta thérapie vont t'apporter la plénitude que tu recherches.

J'en suis toujours au stade "je m'en sortirai sans psy".... le psy a encore une connotation "péjorative - malade" dans mon esprit et je ne me sens pas malade. Je suis peut-être (bon d'accord, je l'avoue, sûrement) hypersensible et hypersusceptible, ça oui ! mais, bon dois-je aller voir un psy pour ça ? Quand j'y suis allée pour ma fille, c'est parce que l'institutrice m'a dit que j'avais un enfant pire qu'un enfant caractériel et qu'elle ne savait rien en faire... C'est tout juste si elle n'était pas bonne à enfermer (à 6 ans !). J'ai donc voulu lui prouver que ma fille n'était donc pas "malade"....

Pour ma part, je pense que me remettre à la pratique d'activités de loisirs (musique ou autre,...) pourrait m'apporter un peu de sérénité et une meilleure gestion de mes émotions... J'ai déjà fait un travail de fond dans la connaissance de mon moi profond avec ma prof de déclamation (personne géniale qui avait très bien cerné le personnage   ) et aux travers des textes (jamais choisis de façon anodine) que j'ai dits....

Au plaisir de faire ta connaissance et de lire l'évolution de ton travail avec ta psy  

bienvenue :-)

questionnements que plein de surdoués connaissent , et les mêmes efforts pour avancer

un jour quelqu'un m'a dit .. tu n'es pas caractériel.. tu as du caractère, une nuance à garder en mémoire

le surdon doit être accompagné au moins au début, pour ce qui est de se passer de psy, tout dépend de l'état d'épanouissement et d'équilibre de chacun

on ne va voir un psy que si ça va pas bien et parfois on a l'illusion d'aller bien

demander de l'aide n'est pas toujours évident et la confiance est une chose délicate et qu'on ne controle pas non plus

mais parfois on se fuit soi même ou les remises en question que l'on sent venir, c'est pas toujours simple

la société actuelle ne sait pas quoi faire des surdoués, elle ne les voit que comme des bêtes de foires ou des solutions miracles qui les dédouanent de faire leurs propres efforts

en fait on est juste différent parfois vraiment fort, on possède une intelligence forte, parfois multiple, une sensibilité parfois forte parfois non, , des capacités relationnelles et émotionnelles parfois fortes parfois pas

bref il n'y a pas un profil mais autant de profil que de surdoués

de mon point de vue la seule chose qui importe est de s'accepter soi comme on est , de réussir son intégration au monde et de faire quelque chose de son don quelque part aussi

pas d'obligation au sens strict , pas de je devrais, je dois etre geniel ou faire ceci cela... non juste etre soi , avoir des envies comme chacun hp ou pas hp et faire des choses uniquement si on en a envie

et comme on est haut potentiel, surdoué ou zèbre selon les termes, quand on fait les choses par envie parfois cela donne vraiment de chouette brols

bref bienvenue donc

Merci zebulonlezebre

Mais alors pourquoi tous ces questionnements et tous ces efforts à faire pour avancer, s'il suffit de juste être soi, avoir des envies comme tout un chacun et faire des choses uniquement si on en a envie ?

Pourquoi tous ces blocages liés au surdon, semble-t-il ? (que je cherche toujours chez moi d'ailleurs, parce qu'à part être "surdouée" pour me sentir de trop très facilement, pour prendre la mouche tout aussi facilement, pour avoir une sensibilité à fleur de peau, etc, je ne vois pas).

Les "chevaux" n'ont pas l'air d'avoir tous ces soucis pour s'accepter tels qu'ils sont et s'intégrer... Pourquoi ?

Heureusement qu'il y a autant de profils que de surdoués, sinon quelle tristesse et quelle monotonie ! C'est déjà assez compliqué que pour être triste en plus...

Joséphine a écrit:J'en suis toujours au stade "je m'en sortirai sans psy".... le psy a encore une connotation "péjorative - malade" dans mon esprit et je ne me sens pas malade. Je suis peut-être (bon d'accord, je l'avoue, sûrement) hypersensible et hypersusceptible, ça oui !    mais, bon dois-je aller voir un psy pour ça ?

C'est bien connu, les psys, il n'y a que les fous qui n'y vont pas

Linstantprésent a écrit:
C'est bieen connu, les psys, il n'y a que les fous qui n'y vont pas

Je t'ai déjà dit que nous étions plusieurs là haut
Ceci explique cela.

Bienvenue Joséphine,

Il est tard alors je fais très court mais il y a tant de similitudes entre ce que tu écris et quelque chose que j'aurais pu écrire... (à part que mon zèbre à moi est un garçon, que je suis le papa et qu'il n'a que presque 6 ans... mais côté questionnements, émotions et sensibilité) que j'espère avoir l'occasion de te recroiser sur ce forum.

En tous cas je pense que des gens peuvent te comprendre sur ce forum et ça veut dire que tu peux aussi en croiser dans la vie réelle, fais comme moi, ne désespère pas (enfin pas tous les jours ! ^^) (<---J'espère que l'autodérision se verra dans le "fais comme moi".)

Joséphine a écrit:Merci zebulonlezebre

Mais alors pourquoi tous ces questionnements et tous ces efforts à faire pour avancer, s'il suffit de juste être soi, avoir des envies comme tout un chacun et faire des choses uniquement si on en a envie ?

Pourquoi tous ces blocages liés au surdon, semble-t-il ? (que je cherche toujours chez moi d'ailleurs, parce qu'à part être "surdouée" pour me sentir de trop très facilement, pour prendre la mouche tout aussi facilement, pour avoir une sensibilité à fleur de peau, etc, je ne vois pas).

Les "chevaux" n'ont pas l'air d'avoir tous ces soucis pour s'accepter tels qu'ils sont et s'intégrer... Pourquoi ?

Heureusement qu'il y a autant de profils que de surdoués, sinon quelle tristesse et quelle monotonie ! C'est déjà assez compliqué que pour être triste en plus...

on a tous et toutes quelque chose à faire de nos surdons, il faut parfois du temps pour en comprendre le sens, mais se connaitre soi même et s'accepter tel qu'on est et non pas avec les masques demande temps et courage

paradoxalement pour comprendre il faut juste arriver à être soi

j'ai une hypersensibilité très grande avec mon surdon, je connais donc bien les questionnements et prendre la mouche aussi , la question est de se demander qu'est ce qui nous énerve et pourquoi

cela renvoie parfois et même souvent à notre propre passé

une fois ces automatismes compris on peut avancer autrement

Bonsoir, effectivement je rejoins Zebulonlezebre dans son analyse.

J'ajoute quand même qu'il est impossible de se poser trop de question ou de mauvaises questions, ça n'existe pas. Ce qu'il se passe est une mauvaise gestion des émotions (peur et colère principalement) qui donne de mauvaises réponses aux questions.

C'est bien un travail sur soit qui prend un temps plus ou moins long selon les individus et demande parfois de chercher de l'aide. Mais trouver la cause de ses angoisses est absolument nécessaire pour avancer, une fois la cause identifiée l'angoisse disparait souvent car rarement justifiée.

Panoramix a écrit:Bienvenue Joséphine,

Fais comme moi, ne désespère pas (enfin pas tous les jours ! ^^)

Merci Panoramix

Je vais essayer

Zebulonlezèbre et Alcane,

Vos analyses me permettent d'avancer telle Prudence petits pas dans ma connaissance de moi...

Je pense effectivement qu'il s'agit à l'heure actuelle d'une mauvaise gestion de mes émotions et que cela sera passager, vu que je m'autorise enfin à me poser les bonnes questions, c'est-à-dire ce que je veux moi et non plus ce que veulent les autres de moi...

Une de mes angoisses perpétuelles est de souffrir ou de faire souffrir... Raison pour laquelle je dis rarement ce que je pense ou quand je le dis, je mets des gants qui me remontent jusqu'aux épaules ou je pars dans de telles explications que, finalement, je me rends compte que le message n'est pas passé...

Maintenant reste à découvrir l'art et la manière d'interagir avec les autres, en étant un peu moins "brute de décoffrage", mais en restant en harmonie avec moi-même .

La responsabilité de ne pas reproduire les mêmes schémas avec ma fille (qui pourrait présenter les mêmes failles que moi à la longue), mais que je veux heureuse et épanouie dans sa différence,  est un excellent moteur, je pense