Le chaudron
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Re: Le chaudron
Vouais, je l'ai vécu comme ça aussi.
Le burn-out ce n'était pas des idées noires ou une envie de suicide.
Un jour c'est la grève générale. Le bureau des émotions bidonne les rapports, pour la question « Comment ça va ? », il déclenche le signal « danger de mort. Fuite immédiate dans la jungle ». Les organes font la grève du zèle, après trois jours à jeun l'estomac continue d'émettre « n'en jetez plus, la cour est pleine ».
C'est la révolte des esclaves. Le poste de commandement continue à cracher ses tableaux Excel et ses process, mais plus personne ne respecte les consignes. Le commandant trace la route avec sa perfection habituelle, mais dans la salle des machines ils sont complètement bourrés et emballent le moteur ou l'éteignent en éclatant de rire, vautrés dans leurs vomis.
- Now, stand aside, worthy adversary.
- 'Tis but a scratch.
- "A scratch"? Your arm's off.
- No, it isn't.
- Well, what's that, then?
- I’ve had worse.
.../...
- Look, you stupid bastard. You've got no arms left.
- Yes, I have.
- Look!
- Just a flesh wound.
Le burn-out c'est pas pour les babtous fragiles. Ça se mérite, ça réclame de la volonté et de l'énergie. Tenir.
Une fois satisfaites les revendications des organes j'ai pu compter sur eux pour l'essentiel, manger, marcher, dormir.
Les négociations continuent avec la centrale des émotions. Ce poste continue à me faire le coup de la pochette surprise.
Si je prends le risque de soumettre « parfum de femme », je ne sais jamais s'il va me sortir la conclusion « amour inconditionnel » ou « Move bitch, get outta my way ». Ou les deux en même temps.
Ça m'apprendra à négliger le petit personnel.
Le burn-out ce n'était pas des idées noires ou une envie de suicide.
Un jour c'est la grève générale. Le bureau des émotions bidonne les rapports, pour la question « Comment ça va ? », il déclenche le signal « danger de mort. Fuite immédiate dans la jungle ». Les organes font la grève du zèle, après trois jours à jeun l'estomac continue d'émettre « n'en jetez plus, la cour est pleine ».
C'est la révolte des esclaves. Le poste de commandement continue à cracher ses tableaux Excel et ses process, mais plus personne ne respecte les consignes. Le commandant trace la route avec sa perfection habituelle, mais dans la salle des machines ils sont complètement bourrés et emballent le moteur ou l'éteignent en éclatant de rire, vautrés dans leurs vomis.
- Now, stand aside, worthy adversary.
- 'Tis but a scratch.
- "A scratch"? Your arm's off.
- No, it isn't.
- Well, what's that, then?
- I’ve had worse.
.../...
- Look, you stupid bastard. You've got no arms left.
- Yes, I have.
- Look!
- Just a flesh wound.
Le burn-out c'est pas pour les babtous fragiles. Ça se mérite, ça réclame de la volonté et de l'énergie. Tenir.
Une fois satisfaites les revendications des organes j'ai pu compter sur eux pour l'essentiel, manger, marcher, dormir.
Les négociations continuent avec la centrale des émotions. Ce poste continue à me faire le coup de la pochette surprise.
Si je prends le risque de soumettre « parfum de femme », je ne sais jamais s'il va me sortir la conclusion « amour inconditionnel » ou « Move bitch, get outta my way ». Ou les deux en même temps.
Ça m'apprendra à négliger le petit personnel.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Re: Le chaudron
Y a de ça, y a de ça, sacrifier le héros qui entrainait la troupe au massacre. On oublie les rêves de conquête et on attend le ravitaillement. Une balle dans la tête pour le héros et ses rêves de gloire et on soigne les plaies des fantassins.
Quand les deux gonzesses m'ont trainé chez le psy je me souviens que je devais remonter mon pantalon tous les deux pas. Le pire c'est que je n'ai accepté de les suivre que parce qu'elles me laissaient le choix, y voulait pas baisser son froc le héros. Même en état de pré-cadavre je n'aurais pas supporté de me soumettre à leur injonction de fendues.
Quand tout partait en couille ça m'a rassuré de sentir au plus profond de moi cette connerie intemporelle qui résiste à tout, fiable. J'ai trouvé ça attendrissant cette préoccupation machiste, tellement elle n'avait plus aucun sens. L'abandonner c'était la première étape de l'euthanasie : m'en remettre aux femelles, renoncement terminal.
C'est leur humilité qui m'a fait accepter la situation. Pour que ces deux forts caractères se montrent aussi soumis à ma décision, il fallait vraiment que la situation l'exige. Pour qu'elles renoncent temporairement à leur rage d'avoir le dernier mot, c'est qu'il fallait vraiment sauver le soldat Ryan.
Elles ont réussi à me convaincre de ma déchéance par leur soumission, ça m'a fait flipper à mort ce respect, j'étais plus habitué au concours de bites avec ces deux-là. Ça rigolait plus, là, si elles prenaient la peine de mettre leur ego de côté.
J'ai convoqué mon ego à moi dans mon bureau et je lui ai mis la branlée de sa vie.
- Et à quelle heure il peut me recevoir le psy ?
- Maintenant. Quand vous voulez.
Mon ego bougeait encore, je lui décoché une balayette de trappeur. Il ne mouftait plus. C'est mauvais pour l'élocution la soupe de molaires.
- Bon ben j'y vais. C'est où son bureau ?
Et j'y suis allé. Tout seul. En tenant mon pantalon à la main pour l'empêcher de descendre. Tout seul. Parce que c'est quand même pas des gonzesses qui vont...
C'est peut-être depuis ce moment que je vénère ma connerie, mon machisme invétéré, dans les décombres c'était le seul truc qui tenait encore debout, j'y tiens comme si c'était ma seule famille. J'en ai gardé quelques séquelles. Partager une addition c'est comme envoyer mon ego à poil en mission-suicide dans Harlem.
Pour lui éviter ça, convocation, bureau, ronflée, baffes. Tu te tais mon lapin. C'est tout, tu te tais. Tu veux vexer la dame, c'est ça ?
- Mais c'est-à-dire que, heu, par...
- Blaaammm !
- Ailleu, mais t'es malade ! je voulais dire que...
- Re-Blaaaaammmm !
- Mais ! Heu !
- Ba-da-blaaaammmm !
- OK, choupette, on partage, mais tu payes le vin parce que c'est toi qui l'a choisi.
- Eh ben, tu vois quand tu veux.
Ingratitude, ô ingratitude, que n'ai-je tant vécu pour sacrifier cette amie fidèle, cette solide connerie, parce que c'est quand même pas une gonzesse qui...
- BLLAAAAMMMMM !!!
Devoir ma survie à deux pétasses chargées à bloc de QI et de testostérone, argh, j'ai encore du mal. C'est la déchéance ultime, l'injection létale, l'abjuration de toute dignité. Dépendre c'est mourir.
Oh, mais comment qu'elles vont prendre cher les autres, toutes les autres. Jamais plus je ne m'abaisserais à ressentir ce délice amer de me sentir protégé. Jamais. Pouvez crever. Jamais. Enfin, bon, faut voir, tout se négocie.
Quand les deux gonzesses m'ont trainé chez le psy je me souviens que je devais remonter mon pantalon tous les deux pas. Le pire c'est que je n'ai accepté de les suivre que parce qu'elles me laissaient le choix, y voulait pas baisser son froc le héros. Même en état de pré-cadavre je n'aurais pas supporté de me soumettre à leur injonction de fendues.
Quand tout partait en couille ça m'a rassuré de sentir au plus profond de moi cette connerie intemporelle qui résiste à tout, fiable. J'ai trouvé ça attendrissant cette préoccupation machiste, tellement elle n'avait plus aucun sens. L'abandonner c'était la première étape de l'euthanasie : m'en remettre aux femelles, renoncement terminal.
C'est leur humilité qui m'a fait accepter la situation. Pour que ces deux forts caractères se montrent aussi soumis à ma décision, il fallait vraiment que la situation l'exige. Pour qu'elles renoncent temporairement à leur rage d'avoir le dernier mot, c'est qu'il fallait vraiment sauver le soldat Ryan.
Elles ont réussi à me convaincre de ma déchéance par leur soumission, ça m'a fait flipper à mort ce respect, j'étais plus habitué au concours de bites avec ces deux-là. Ça rigolait plus, là, si elles prenaient la peine de mettre leur ego de côté.
J'ai convoqué mon ego à moi dans mon bureau et je lui ai mis la branlée de sa vie.
- Et à quelle heure il peut me recevoir le psy ?
- Maintenant. Quand vous voulez.
Mon ego bougeait encore, je lui décoché une balayette de trappeur. Il ne mouftait plus. C'est mauvais pour l'élocution la soupe de molaires.
- Bon ben j'y vais. C'est où son bureau ?
Et j'y suis allé. Tout seul. En tenant mon pantalon à la main pour l'empêcher de descendre. Tout seul. Parce que c'est quand même pas des gonzesses qui vont...
C'est peut-être depuis ce moment que je vénère ma connerie, mon machisme invétéré, dans les décombres c'était le seul truc qui tenait encore debout, j'y tiens comme si c'était ma seule famille. J'en ai gardé quelques séquelles. Partager une addition c'est comme envoyer mon ego à poil en mission-suicide dans Harlem.
Pour lui éviter ça, convocation, bureau, ronflée, baffes. Tu te tais mon lapin. C'est tout, tu te tais. Tu veux vexer la dame, c'est ça ?
- Mais c'est-à-dire que, heu, par...
- Blaaammm !
- Ailleu, mais t'es malade ! je voulais dire que...
- Re-Blaaaaammmm !
- Mais ! Heu !
- Ba-da-blaaaammmm !
- OK, choupette, on partage, mais tu payes le vin parce que c'est toi qui l'a choisi.
- Eh ben, tu vois quand tu veux.
Ingratitude, ô ingratitude, que n'ai-je tant vécu pour sacrifier cette amie fidèle, cette solide connerie, parce que c'est quand même pas une gonzesse qui...
- BLLAAAAMMMMM !!!
Devoir ma survie à deux pétasses chargées à bloc de QI et de testostérone, argh, j'ai encore du mal. C'est la déchéance ultime, l'injection létale, l'abjuration de toute dignité. Dépendre c'est mourir.
Oh, mais comment qu'elles vont prendre cher les autres, toutes les autres. Jamais plus je ne m'abaisserais à ressentir ce délice amer de me sentir protégé. Jamais. Pouvez crever. Jamais. Enfin, bon, faut voir, tout se négocie.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Le chaudron
Le burnout pour pas avoir les burnes out, tout se tient dans le pantalon !
Invité- Invité
Re: Le chaudron
Deux gonzesses et un égo, un super titre pour un polar !!
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: Le chaudron
... et le burne out au féminin, t'as les pantalons qui se mettent à serrer ?
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Le chaudron
Tu ne crois pas si bien dire, bleuet.
Quand tout le monde me parlait comme à un attardé mental, j'ai passé un coup de fil à un bon pote que je n'avais pas vu depuis longtemps, j'avais envie de passer le voir, et il a éclaté de rire en parlant de mes burnes out.
Et je me suis dis qu'il y avait sur terre des gens moins cons que la moyenne, le malheur faut pas le vénérer faut se foutre de sa gueule.
L'ironie, toussa.
Et en plus il tient un bar. Je te raconte pas la sensation torride d'actionner la pompe à bière à volonté.
Pour les jupes des filles d'abord faut qu'elles en portent, ensuite qu'elles te signifient leur véto, ensuite ne pas en tenir compte, guetter l'instant magique où leur attention est détournée et leurs genoux négligents. Pff, quand je pense au nombre incalculable de conditions nécessaires pour obtenir cette sensation ultime du jeu de la souris et de la chatte, j'en arrive à renoncer.
On aurait dit que tu ne voulais pas que je regarde sous tes jupes, mais on aurait dit que tu faisais tout pour ça, et on aurait dit que si je ne le faisais pas tu aurais été terriblement vexée de mon indifférence. N'avouer jamais.
Peuvent pas comprendre les jeunes. Réussir à savoir si elle porte une culotte, c'est mieux que réussir un défi pour la conquête du Graal, et si elle n'en porte pas c'est l'éblouissement ultime. Et tant pis si ça fait dix ans qu'on vit avec elle, c'est pas le problème, la seule chose qui compte c'est de savoir si elle porte une culotte ou pas. C'est la chatte de Schrödinger, j'ouvre la boite ou pas ? je vérifie ou pas ? si je ne sais pas je me consume, si je sais je me détourne, si elle sait que je sais, tout dépend de son humeur.
Je me soumets, j'abandonne toute dignité, je me fous de Schopenhauer et de Kant, depuis tout petit je suis un pervers pépère. Par la grâce de Dieu je t'implore Saint-Jean Chrisostome, dis-moi si elle porte une petite culotte. Ou pas. La couleur, dis-moi la couleur ! Non, dis rien, c'est pas de jeu, je veux deviner par moi-même si sous le gousset du 30 deniers se dissimule les quelques grammes de La Perla vert bronze qui lui vont si bien au teint.
Et bien sur, avant toute chose, feindre l'indifférence.
Manquerait plus qu'elles croient nous fasciner avec quelques grammes de dentelles made in china. Pff, mais pour qui elles se prennent, franchement ?
Quand tout le monde me parlait comme à un attardé mental, j'ai passé un coup de fil à un bon pote que je n'avais pas vu depuis longtemps, j'avais envie de passer le voir, et il a éclaté de rire en parlant de mes burnes out.
Et je me suis dis qu'il y avait sur terre des gens moins cons que la moyenne, le malheur faut pas le vénérer faut se foutre de sa gueule.
L'ironie, toussa.
Et en plus il tient un bar. Je te raconte pas la sensation torride d'actionner la pompe à bière à volonté.
Pour les jupes des filles d'abord faut qu'elles en portent, ensuite qu'elles te signifient leur véto, ensuite ne pas en tenir compte, guetter l'instant magique où leur attention est détournée et leurs genoux négligents. Pff, quand je pense au nombre incalculable de conditions nécessaires pour obtenir cette sensation ultime du jeu de la souris et de la chatte, j'en arrive à renoncer.
On aurait dit que tu ne voulais pas que je regarde sous tes jupes, mais on aurait dit que tu faisais tout pour ça, et on aurait dit que si je ne le faisais pas tu aurais été terriblement vexée de mon indifférence. N'avouer jamais.
Peuvent pas comprendre les jeunes. Réussir à savoir si elle porte une culotte, c'est mieux que réussir un défi pour la conquête du Graal, et si elle n'en porte pas c'est l'éblouissement ultime. Et tant pis si ça fait dix ans qu'on vit avec elle, c'est pas le problème, la seule chose qui compte c'est de savoir si elle porte une culotte ou pas. C'est la chatte de Schrödinger, j'ouvre la boite ou pas ? je vérifie ou pas ? si je ne sais pas je me consume, si je sais je me détourne, si elle sait que je sais, tout dépend de son humeur.
Je me soumets, j'abandonne toute dignité, je me fous de Schopenhauer et de Kant, depuis tout petit je suis un pervers pépère. Par la grâce de Dieu je t'implore Saint-Jean Chrisostome, dis-moi si elle porte une petite culotte. Ou pas. La couleur, dis-moi la couleur ! Non, dis rien, c'est pas de jeu, je veux deviner par moi-même si sous le gousset du 30 deniers se dissimule les quelques grammes de La Perla vert bronze qui lui vont si bien au teint.
Et bien sur, avant toute chose, feindre l'indifférence.
Manquerait plus qu'elles croient nous fasciner avec quelques grammes de dentelles made in china. Pff, mais pour qui elles se prennent, franchement ?
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Le chaudron
Autant culotte ou pas culotte sous la jupe et je , autant la ficelle du string qui dépasse du jean et je !
PS : Ne jamais baisser son froc devant une Dame, attendre que ce soit elle qui le fasse, là on peut jouer en toute égalité !
PS : Ne jamais baisser son froc devant une Dame, attendre que ce soit elle qui le fasse, là on peut jouer en toute égalité !
Invité- Invité
Re: Le chaudron
- klein:
- je me pousse à sortir, à aller humer le lac.
j'aime vraiment beaucoup le bleu.
Dernière édition par Kass le Mar 28 Fév 2017 - 19:49, édité 2 fois
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Le chaudron
- écoulements:
- ding dong...
...je vais arrêter les conneries et me filer un coup de peigne avant de sortir.
Dernière édition par Kass le Mar 28 Fév 2017 - 19:49, édité 1 fois
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Le chaudron
Et puis, il y a l'autre
Des carottes dans les cheveux
Qu'a jamais vu un peigne
Qu'est méchant comme une teigne
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne vit pas Monsieur
On ne vit pas on triche
Chauve souris, chauve qui peut !
Des carottes dans les cheveux
Qu'a jamais vu un peigne
Qu'est méchant comme une teigne
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne vit pas Monsieur
On ne vit pas on triche
Chauve souris, chauve qui peut !
Invité- Invité
Re: Le chaudron
Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:Chauve souris, chauve qui peut !
C'est clair, il y a un truc avec les chauves.
P'tete qu'ils ont peur de se faire bouffer le cerveau par les racines
Invité- Invité
Re: Le chaudron
- Entrez, entrez mon petit vieux, asseyez-vous, mettez-vous à l'aise. On m'a dit le plus grand bien de votre talent, apparemment les muses étaient enjouées autour de votre berceau. Je me sens une âme de poète, ah si seulement j'avais le dixième de... mais oublions. Je ne suis que producteur et j'assume ma modeste fonction. Après tout on ne demande pas à un boulanger de déclamer du Ronsard. Mignonne, allons voir si la rose... Je m'égare, je m'égare.
- Tout va bien ? Vous la trouvez comment la petite Kassandra ? Divine, hein ? On dira ce qu'on voudra mais le cours Florent ça laisse des traces, n'est-ce pas ? Elle m'a été chaudement recommandée par Marin.
Mais non, pas marine, Marin. Karmitz, enfin, quoi. Ah, vous plaisantiez, je sens que vous plaisantiez, c'est tout moi ça, je m'emballe, je m'emballe. Ah ces auteurs... ils m'épateront toujours, tout dans le deuxième degré et l'humour de feu. Je vais vous dire : j'aime.
- Vous allez me détester, je le sais, je le sens, je vous connais bien, vous les artistes, c'est Yorick à la ville et Hamlet dans l’alcôve, mais le vrai génie est si rare de nos jours. Si, Si, désolé de vous imposer ça, mais je sais reconnaitre le génie quand je le vois. Oublions mon cher, oublions. Et pardonnez-moi cet enthousiasme impudent, votre talent m'enflamme.
- Quelle audace, quelle sensualité que ce téton assoupi ! L'image est forte ! Toute la vulnérabilité de la chair dans l'insomnie du petit matin, encore moite de la tiédeur du sommeil, gorgée encore de l'impudeur organique du sommeil.
C'est simple, la scène m'a choqué. Si, si, j'ose l'avouer, vous m'avez choqué. Et ébloui en même temps. Un seul mot : bravo.
- Et d'emblée je vous présente mes plus plates excuses. Je ne galège pas. Salomon, le petit caméraman à moustaches pointe à Pole emploi à l'heure où je vous parle.
Vous ne saviez pas qu'il était pédé comme un phoque ? Mon cher, vous voilà bien naïf, toute la profession le savait et le saura. Comptez sur moi.
Vous avez vu les rush ? Rien ne vous a choqué ? Le téton. Le fameux téton. Comment le trouvez-vous ?
- Exactement, je ne vous le fais pas dire ! Pas de téton ! Cette follasse n'a rien capté. Rien ! Pas le plus petit bout de nichon. Je t'enverrais tout ça à Cayenne si les modernes n'avaient pas fait fermer le bagne, cet instrument de justice sociale.
- Marin était outré, on ne trahit pas impunément le talent d'un génie. Nous allons retourner la scène. Je ne regarde pas à la dépense. Marin a suggéré que le vêtement de nuit appauvrissait le propos. C'est un génie créatif lui aussi. Ce n'est pas pour rien qu'il est à la tête d'un circuit de distribution, Pathé, Gaumont, Goldwin et Mayer à lui tout seul. Un génie ! Ah si seulement...
Il a raison ! Nous devons renforcer l'image, la biche frémissante qui se lève au son des cors de chasse, l'hallali urbain au petit matin. Foin de lainage ou de polaire, un châle en dentelle de Calais pour couvrir sa poitrine, petit le châle, élégant quoi, genre ruban, petit le ruban.
- Vous voyez, nous nous rangeons derrière la bannière de votre talent. Voyez grand, voyez audacieux. Pourquoi un téton ? Et pourquoi un seul ? Osez, mon cher, osez, les deux nichons sinon rien !
- Non ! Ne me remerciez pas ! C'est naturel. On s'incline devant le génie. Nous vous devons tout. Voilà, je vous raccompagne. Je compte sur vous. Allez, mes amitiés à Madame, oops pardon, Monsieur. Aah, ces artistes... N'oubliez pas : nichons. A très bientôt mon cher, vous êtes ici chez vous.
.../...
Allo, Marin ? Ouais, c'est bon, on va la refaire cet après-midi, tu les auras les doudous de ta protégée en Kinopanorama, c'est vrai qu'elle assure du décolleté la gamine, faudrait pas gâcher.
Non, aucun problème, l'autre follasse se prend pour Jean Renoir, mais bon, d'un autre coté il est pas cher. Pour tourner Les plombiers chez Martine, on allait pas embaucher les Wachowsky quand même.
Ils sont pédés aussi ? Tu déconnes ? Ah ouais, c'est vrai, maintenant que tu le dis, je les trouvais un peu efféminés ces derniers temps.
Tu me réserves douze salles sur Paris intra-muros pour la sortie, comme prévu ?
Ok, ça roule, t'es un génie, mec.
Ciao.
- Tout va bien ? Vous la trouvez comment la petite Kassandra ? Divine, hein ? On dira ce qu'on voudra mais le cours Florent ça laisse des traces, n'est-ce pas ? Elle m'a été chaudement recommandée par Marin.
Mais non, pas marine, Marin. Karmitz, enfin, quoi. Ah, vous plaisantiez, je sens que vous plaisantiez, c'est tout moi ça, je m'emballe, je m'emballe. Ah ces auteurs... ils m'épateront toujours, tout dans le deuxième degré et l'humour de feu. Je vais vous dire : j'aime.
- Vous allez me détester, je le sais, je le sens, je vous connais bien, vous les artistes, c'est Yorick à la ville et Hamlet dans l’alcôve, mais le vrai génie est si rare de nos jours. Si, Si, désolé de vous imposer ça, mais je sais reconnaitre le génie quand je le vois. Oublions mon cher, oublions. Et pardonnez-moi cet enthousiasme impudent, votre talent m'enflamme.
- Quelle audace, quelle sensualité que ce téton assoupi ! L'image est forte ! Toute la vulnérabilité de la chair dans l'insomnie du petit matin, encore moite de la tiédeur du sommeil, gorgée encore de l'impudeur organique du sommeil.
C'est simple, la scène m'a choqué. Si, si, j'ose l'avouer, vous m'avez choqué. Et ébloui en même temps. Un seul mot : bravo.
- Et d'emblée je vous présente mes plus plates excuses. Je ne galège pas. Salomon, le petit caméraman à moustaches pointe à Pole emploi à l'heure où je vous parle.
Vous ne saviez pas qu'il était pédé comme un phoque ? Mon cher, vous voilà bien naïf, toute la profession le savait et le saura. Comptez sur moi.
Vous avez vu les rush ? Rien ne vous a choqué ? Le téton. Le fameux téton. Comment le trouvez-vous ?
- Exactement, je ne vous le fais pas dire ! Pas de téton ! Cette follasse n'a rien capté. Rien ! Pas le plus petit bout de nichon. Je t'enverrais tout ça à Cayenne si les modernes n'avaient pas fait fermer le bagne, cet instrument de justice sociale.
- Marin était outré, on ne trahit pas impunément le talent d'un génie. Nous allons retourner la scène. Je ne regarde pas à la dépense. Marin a suggéré que le vêtement de nuit appauvrissait le propos. C'est un génie créatif lui aussi. Ce n'est pas pour rien qu'il est à la tête d'un circuit de distribution, Pathé, Gaumont, Goldwin et Mayer à lui tout seul. Un génie ! Ah si seulement...
Il a raison ! Nous devons renforcer l'image, la biche frémissante qui se lève au son des cors de chasse, l'hallali urbain au petit matin. Foin de lainage ou de polaire, un châle en dentelle de Calais pour couvrir sa poitrine, petit le châle, élégant quoi, genre ruban, petit le ruban.
- Vous voyez, nous nous rangeons derrière la bannière de votre talent. Voyez grand, voyez audacieux. Pourquoi un téton ? Et pourquoi un seul ? Osez, mon cher, osez, les deux nichons sinon rien !
- Non ! Ne me remerciez pas ! C'est naturel. On s'incline devant le génie. Nous vous devons tout. Voilà, je vous raccompagne. Je compte sur vous. Allez, mes amitiés à Madame, oops pardon, Monsieur. Aah, ces artistes... N'oubliez pas : nichons. A très bientôt mon cher, vous êtes ici chez vous.
.../...
Allo, Marin ? Ouais, c'est bon, on va la refaire cet après-midi, tu les auras les doudous de ta protégée en Kinopanorama, c'est vrai qu'elle assure du décolleté la gamine, faudrait pas gâcher.
Non, aucun problème, l'autre follasse se prend pour Jean Renoir, mais bon, d'un autre coté il est pas cher. Pour tourner Les plombiers chez Martine, on allait pas embaucher les Wachowsky quand même.
Ils sont pédés aussi ? Tu déconnes ? Ah ouais, c'est vrai, maintenant que tu le dis, je les trouvais un peu efféminés ces derniers temps.
Tu me réserves douze salles sur Paris intra-muros pour la sortie, comme prévu ?
Ok, ça roule, t'es un génie, mec.
Ciao.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Le chaudron
Et tout ça t'étonne encore ?
Tu m'étonnes, quand y pointent ça me rend dingue, j'm'y fais pas !
M'am l'on va payer l'addition !
Tète un dernier coup avant de partir !
M'am elle veut quèque chose ?
Ce sera un lait mat éternel pour moi !
Tu m'étonnes, quand y pointent ça me rend dingue, j'm'y fais pas !
M'am l'on va payer l'addition !
Tète un dernier coup avant de partir !
M'am elle veut quèque chose ?
Ce sera un lait mat éternel pour moi !
Invité- Invité
Re: Le chaudron
C'est beau comme vous écrivez bien...
Kass, j'ai adoré ton récit, ca sonne : "Tribulations d'une femme ordinaire"
Kass, j'ai adoré ton récit, ca sonne : "Tribulations d'une femme ordinaire"
Invité- Invité
Re: Le chaudron
l'évier de la cuisine continue à bouchonner.
finalement ça me donne une bonne excuse pour pas trop faire la vaisselle
si je mets un décolleté tu m'invites au resto ?
l'érotisation du quotidien, une gageure !
le jour où j'arriverai à faire ça avec le paiement des factures... bin j'ouvrirai le recommandé qui traîne sur la commode
finalement ça me donne une bonne excuse pour pas trop faire la vaisselle
si je mets un décolleté tu m'invites au resto ?
l'érotisation du quotidien, une gageure !
le jour où j'arriverai à faire ça avec le paiement des factures... bin j'ouvrirai le recommandé qui traîne sur la commode
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Le chaudron
ouais, et je vais y ajouter mon cul
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Le chaudron
Non, non... Putain mais caisse con vous apprend à l'école en orthographe en suisse : un haine devant un aime devient un aime.
Invité- Invité
Re: Le chaudron
Con m'aime ou con m'aime pas, ch'uis toujours aussi con !
PS : Mode haine Hervé !
PS : Mode haine Hervé !
Invité- Invité
Re: Le chaudron
- schlague:
- la perfection, c'est...
...les borgs.
...c'est d'une violence, j'en ai le syndrome de stendhal qui me démange (alors je gratte un ptit peu).
Dernière édition par Kass le Mar 28 Fév 2017 - 19:51, édité 1 fois
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Le chaudron
J'appelle ça des " moments de grâce " , ils sont si rares contrairement aux " moments de garce " !
Invité- Invité
Re: Le chaudron
"Comme déjà dit, pour réduire une population, il faut uniquement tirer un nombre suffisant de femelles."
souvent je lis des trucs au boulot...
souvent je lis des trucs au boulot...
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Le chaudron
Moi j'ai tiré plusieurs fois une femelle, elle m'en a pondu trois, y sont cons à ton boulot ?
Invité- Invité
Re: Le chaudron
Pour tirer en bande, suivez la flèche.
JCVD- Messages : 6627
Date d'inscription : 03/03/2013
Age : 106
Re: Le chaudron
Kass, c'est quoi ton taf? Et la stérilisation? Pourquoi tuer, toujours tuer :/
Invité- Invité
Re: Le chaudron
@suce en fait je me disais que j'avais pas lu ça chez Sun Zu... you're a lover not a fighter
@don tu m'as presque donné envie de lire un autre houellebecq. j'en ai lu qu'un mais j'ai fini avec un goût amer dans la bouche. alors je sais pas si je te remercie...
@don tu m'as presque donné envie de lire un autre houellebecq. j'en ai lu qu'un mais j'ai fini avec un goût amer dans la bouche. alors je sais pas si je te remercie...
Dernière édition par Kass le Jeu 20 Oct 2016 - 18:31, édité 1 fois (Raison : (elle me piquait trop les yeux))
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Le chaudron
@vlv je ne tue que l'ennui. et moi-je l'aime-mieux avec-du-citron !
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Le chaudron
Pourquoi l'interprétation de cette phrase me fait dire que je suis définitivement un pervers...j'en ai lu qu'un mais j'ai fini avec un goût amer dans la bouche. alors je sais pas si je te remercie...
Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: Le chaudron
ou c'est toi ou c'est moi ou les deux.
bref, fais tourner le citron...
bref, fais tourner le citron...
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Le chaudron
Si vous voulez varier les plaisirs j'ai un pote diabétique.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Le chaudron
Si on mange du miel, c'est pas moins amer ? Parce que le citron c'est acide !
PS : je viens de voir ce qu'a posté N°6, c'est pas faux !
Spéciale dédicace : " Le babil des dames est souverain !... Les hommes torchent les lois, les dames s'occupent que du sérieux : L'Opinion !... Une clientèle médicale est faite par les dames !... Vous les avez pas pour vous ?... Sautez vous noyer !...Vos dames sont débiles mentales, idiotes à bramer ?... D'autant mieux ! Plus elles seront bornées, butées, très rédhibitoirement connes, plus souveraines elles sont !... ".
PS : je viens de voir ce qu'a posté N°6, c'est pas faux !
Spéciale dédicace : " Le babil des dames est souverain !... Les hommes torchent les lois, les dames s'occupent que du sérieux : L'Opinion !... Une clientèle médicale est faite par les dames !... Vous les avez pas pour vous ?... Sautez vous noyer !...Vos dames sont débiles mentales, idiotes à bramer ?... D'autant mieux ! Plus elles seront bornées, butées, très rédhibitoirement connes, plus souveraines elles sont !... ".
Invité- Invité
Re: Le chaudron
La différence entre un yéti mâle et un yéti femelle ?
Deux boules de neige !
PS : Je vous fait grâce de la reine des neiges !
Deux boules de neige !
PS : Je vous fait grâce de la reine des neiges !
Invité- Invité
Re: Le chaudron
Tss, Bleuet, souviens-toi du résultat quand tu envoies de la neige sur un col.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
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