le titre... compliqué, juste besoin d'écrire pour ne pas sombrer..

Je ne comprends rien à ce que je suis.
Je crois que j’ai peur de ce que je suis.
D’être moi-même.
Mais qui est ce moi ?
Ma personnalité ?
Comment savoir ?
J’ai besoin de réponses.
Ca m’étouffe tous les jours.
En rentrant je pense, et je ressasse. Et je me vois, je m’entends. Je déteste ce que vois et ce que j’entends.
Pourquoi suis-je si égocentrique ?
Ne pourrais-je pas vivre simplement ma vie comme tout le monde et accepter la personne que je suis. Sans remords, sans regrets, sans me haïr chaque jour d’avoir dis, fais, pensé, agis comme je l’ai fais.
Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas être simple.
Je ne me supporte plus.
Et je ne sais plus quoi faire pour m’aider.
Je vous jure que j’ai essayé. J’ai essayé d’être quelqu’un d’autre, de m’effacer, de ne plus rien penser, j’ai essayé de parler, j’ai essayé de me lâcher, d’être juste comme je le sentais, mais ça ne suffit jamais, ça ne va jamais.
Je suis si seule dans ce monde. Cette solitude qui t’arrache la chair, qui t’empoisonne le sang.
Pourquoi ai-je tant besoin des autres pour me comprendre ? Pourquoi ai-je tant besoin de me comprendre ?
Pourquoi je n’arrive pas à vivre avec qui je suis ?
Je me noie dans tout ce que je trouve d’irréel. Tout ce qui n’existera surement jamais, tout ce qui n’existe plus.
Je préfère ça à ce que je dois vivre chaque jour.  Pourtant j’aime la vie, parfois.
Mais parfois, je préfèrerais n’avoir jamais existé. Exister pour être qui ? pour servir à qui, à quoi ?
Je ne suis personne.
Je n’ai personne. J’ai besoin de quelqu’un pour exister. Pour faire. Pour vivre.
Et je suis seule.
Si seulement, j’avais quelqu’un.
Parfois j’ai trouvé, mais ce n’était jamais suffisant. Jamais assez bien. Jamais assez, jamais, jamais.
Et ceux qui m’entourent, ils font leur vie. Ils ont leur vie. Ils vivent. Et moi je les regarde.
J’en ai tellement assez… d’être seule. Seule avec ce moi que je dégueule.
Je suis seule.
Seule.
Je n’aime pas ce que je suis. Comment quelqu’un pourrait bien m’aimer ?
On m’a laissé tomber.
Je me suis laissé tomber.
Et maintenant ? Que tout est noir. Qu’est-ce que je peux bien faire ?
Essayer d’écrire. Le plus simplement possible. C’est si moche. C’est si nul.
Ca n’a aucun sens.
Comment pourriez-vous m’aider. Vous qui ne savez rien.
Mais qui sait qui je suis ?
Comment être heureux là-dedans ?
Qu’est ce que je pourrais bien proposer aux autres ?
Après tout ils aiment quoi les autres ?
Comment j’ai bien pu trouver des amis ?
J’aimerais souvent leur demander, pourquoi ils sont là. Pourquoi ils sont mes amis.
Mais je ne le ferais jamais. Qui je serais pour demander ça ?
L’égocentrique.
C’est n’importe quoi ce que j’écris. C’est n’importe quoi. Ca ne veut rien dire. Mais putain je ne me supporte plus.
D’être cette fille qui pleure ce qu’elle est. Qui transpire la haine.  Qui meurt de solitude.
Je ne me sens pas bien. A qui oserais-je le dire ?
A qui pourrais-je en parler ?
Ils savent que je suis différente. Mais ils ne comprennent pas le mal-être.
Ils disent que je me plains. Ce que je fais. Mais ils ne comprennent pas la profondeur. Le poison que c’est, au quotidien.
Ils ne savent pas.
Ils ne comprennent pas.
Et moi, comment je fais pour expliquer.
Pour expliquer que le problème c’est moi.
Que je n’ai pas la solution.
Que je ne sais même pas répondre.
J’ai mal. C’est tout.
J’ai mal de mon être.
L’âme distordue.
L’esprit déchiré.
Le cœur en feu.
Le corps épuisé.
Je suis fatiguée d’être cette personne.
D’être cette personne seule et malheureuse.
Je suis fatiguée d’être ce que je suis.

Je ne peux que comprendre ton état vu que je subis le même. Je ne peux malheureusement pas t'apporter de conseils mais je peux au moins te dire que t'es pas seul dans ce cas et te souhaiter bon courage l'ami.

c'est déjà... vraiment beaucoup.
Un merci infini.

Qu'est ce que tu aimes faire ? 

et pourquoi as tu le sentiment de "t'être laisser tomber" ?

J'ai compris tout ce que tu as écrit   

et c'est bien loin d'être n'importe quoi   

si tu as déjà réfléchi "tout ça", il n'est pas étonnant que tu sois un peu fatigué (e?). Tu as raison d'en parler, ça fait du bien de parler

répondre à tes questions prendrais des heures. J'aime faire beaucoup de choses, j'aime la vie. Mais parfois elle est trop lourde. Je me laisse tomber, quand je me laisse prendre toute la place et me rendre aveugle du monde autour, me rendre aveugle de la vie. Je me laisse tomber quand je cesse de croire que je suis capable, que je suis quelqu'un, que je mérite quoi que ce soit. Je me laisse tomber quand je cesse de croire en moi. Je me laisse tomber quand je hais ce que je suis. Si moi même je ne suis pas capable de m'accepter, qui le fera ? Si moi même je ne suis pas capable de m'aimer, qui le fera ? Je me laisse tomber quand je me regarde et que je n'aime pas ce que je vois.
Oui ça fait du bien.... je vous remercie d'écouter, et de répondre..

Tu parles d'une haine de toi, d'avoir du mal à te supporter. C'est avant tout un jugement que tu portes sur toi-même, un jugement très dur. Il peut y avoir des tas de raisons comme le perfectionnisme, l'idéalisme. Ou le fait que tu as du mal à porter cette différence, à l'assumer, qu'elle te donne le sentiment d'avoir un poids énorme sur tes épaules, peut-être parce qu'elle t'a créé beaucoup de contraintes, de mauvais épisodes dans ta vie.
Je ressens en te lisant un manque d'estime de toi, et c'est cet estime de toi justement qui te fait te poser toutes ces questions.

Je vais te diriger vers un sujet que j'ai créé, c'est peut-être un peu facile de t'envoyer vers le Trouble de l'estime de soi (qui n'est pas un "simple" manque d'estime de soi), peut-être te reconnaitras-tu, peut-être que non ou pas entièrement. Quoiqu'il en soit, une haine de toi peut te conduire au bas-fond de ton être, et c'est très dangereux. https://www.zebrascrossing.net/t28206-trouble-de-l-estime-de-soi

Oui perfectionniste je le suis, idéaliste aussi. Mon estime de moi ou au moins ma confiance sont pas toujours au plus haut c'est certain. Je ne me suis pas encore faite testée, donc je ne sais pas si je suis zèbre ou seulement à l'extrême de l'hypersensibilité, mais dans tous les cas je me reconnais dans beaucoup de "caractéristiques" des zèbres.
J'irais lire ce sujet, je te remercie pour le lien.

Pour te rassurer et te conforter, oslo, je te dirais que loin de vouloir te rendre jaloux, j'ai réussi à sortir de cette torpeur si étrange qui peut caractériser certaines étapes de notre vie.

La solution que j'ai trouvé, c'est de m'accepter tel que je suis, avec une foule de défauts, d'incompréhension, de problèmes, d'illogique, de non-sens, etc. Tout ça c'est moi. Aussi, comme je ne puis changer les autres, je ne puis consciemment me changer.

Ce que je peux faire par contre c'est me rendre compte de ce que je suis. Je peux me voir comme quelqu'un qui est. En entier. Qui est aimé sans savoir pourquoi, qui aime sans savoir pourquoi, qui est apprécié mais ne sait pas pourquoi, tout ça quoi.

La relation à soi est un sujet très complexe et se voir autrement que par le prisme du perfectionnisme et de l'idéalisme est très complexe mais (étant ces deux choses) je peux te dire que l'espoir est permis, l'idéal est tellement beau que c'est sa recherche qui le rend si splendide, le trouver est impossible de toute façon, se rapprocher est bien plus que possible ! Ce que je te dirais c'est de garder espoir, de t'accrocher à une possibilité : celle d'être bien dans sa peau ! C'est possible et ça tombe généralement quand on s'y attends pas.

Malgré ces conseils, je vais t'en donner plusieurs autres :
- le premier, sors, essaie de t'extirper de ce qui t'entoure en permanence, essaie d'ouvrir tes yeux au monde qui t'entoure, aux choses, organise ton temps et tes journées pour avoir la sensation d'avoir fait quelque chose et de pouvoir t'en rendre compte.
- le deuxième est prends les choses comme elles viennent et comme elles viennent, si tu y arrive alors tu aura la possibilité de te voir autrement de ne plus juger en permanence et ce qui t'apparaîtra sera juste des choses et des trucs qui t'affectent ou non, qui te font du bien ou non, ça te permettra de te rendre compte de ce qui peut te rendre heureux !

Courage compagnon !

Tu as mis les mots sur ce que je ressens. Je ne peux malheureusement pas t'éclairer. Simplement tu n'es pas seule. Merci pour ce texte et surtout courage à toi.

J'ai des feuilles collées à la patafix sur les murs, de ci de là, à côté de moi il y a un papier rond blanc collé sur une feuille de couleur, dans le rond il est écrit "accepte la réalité" et j'en colle et en ajoute d'autres, selon ce qui me semble important, j'ai ajouté sous le "accepte la réalité": "du monde manifesté", "réalité= sans illusion" et puis "le Temps n'existe pas", "la conscience c'est le présent" et quelques autres trucs, selon les besoins du moment. C'est pour rester "ancrée", pour ne pas sombrer comme tu dis, l'effet est celui d'un coaching, il y  une idée de mouvement car c'est modifiable, évolutif, donc ton beau navire au lieu de prendre l'eau vogue sur les flots Ps: en ce moment par chez moi ça manque de brise...

Même si le sujet a plus d'un an, je suppose qu'il est toujours d'actualité. N'est ce pas Oslo ?

Ce qui vous sauvera la vie c'est la curiosité.

Vous pensez surement que votre vie est compliquée, et que vous ne savez pas comment vous y prendre pour sortir la tête de l'eau.

Le cauchemar prendra fin, dès que vous l'aurez décidé :
Vous avez besoin de volonté et de curiosité pour prendre le temps de chercher qui vous êtes.
Cherchez les profils psychologiques, les mécanismes de défenses... Tapez "surdoué" ou "hypersensible" sur youtube et vous serez surpris . Pour gagner du temps, je vous invite à transformer une vidéo youtube en son, comme ça vous pourrez écoutez des "conseils" plutot que d'être bloqué devant l'ordi ou de bouffer de la connexion H24

Votre vie est merveilleuse. Vous avez une raison d'exister. C'est un droit qui vous appartient, alors prenez la bonne décision

Edelweiss a écrit:J'ai des feuilles collées à la patafix sur les murs, de ci de là, à côté de moi il y a un papier rond blanc collé sur une feuille de couleur, dans le rond il est écrit "accepte la réalité" et j'en colle et en ajoute d'autres, selon ce qui me semble important, j'ai ajouté sous le "accepte la réalité": "du monde manifesté", "réalité= sans illusion" et puis "le Temps n'existe pas", "la conscience c'est le présent" et quelques autres trucs, selon les besoins du moment. C'est pour rester "ancrée", pour ne pas sombrer comme tu dis, l'effet est celui d'un coaching, il y  une idée de mouvement car c'est modifiable, évolutif, donc ton beau navire au lieu de prendre l'eau vogue sur les flots Ps: en ce  moment par chez moi ça manque de brise...

Cela fait longtemps que je ne suis pas venue ici et je vois ta réponse.
Je suis aussi une grande adepte des maximes. Elles m'aident beaucoup au quotidien. J'avoue par contre, que depuis ce texte, je m'éloigne de moi-même de plus en plus et j'oublie toutes ces phrases et connexions qui m'ont aidé jusque là à avancer. D'ailleurs très étrangement, nous en avons quelques unes en commun.
Je prends ton conseil en note, et je vais tenter de me remémorer le plus souvent chacun de mes maîtres-mots, mes "maximes courtes et fondamentales qui suffiront à rendre la sérénité à mon âme" (Marc Aurèle).

Merci Edelweiss

-Benoit- a écrit:Même si le sujet a plus d'un an, je suppose qu'il est toujours d'actualité. N'est ce pas Oslo ?

Ce qui vous sauvera la vie c'est la curiosité.

Vous pensez surement que votre vie est compliquée, et que vous ne savez pas comment vous y prendre pour sortir la tête de l'eau.

Le cauchemar prendra fin, dès que vous l'aurez décidé :
Vous avez besoin de volonté et de curiosité pour prendre le temps de chercher qui vous êtes.
Cherchez les profils psychologiques, les mécanismes de défenses... Tapez "surdoué" ou "hypersensible" sur youtube et vous serez surpris . Pour gagner du temps, je vous invite à transformer une vidéo youtube en son, comme ça vous pourrez écoutez des "conseils" plutot que d'être bloqué devant l'ordi  ou de bouffer de la connexion H24

Votre vie est merveilleuse. Vous avez une raison d'exister. C'est un droit qui vous appartient, alors prenez la bonne décision

Bonsoir Benoit et merci pour ta réponse. Mes excuse si je réponds en décalé (et je te tutoie), car effectivement je ne suis pas venue ici depuis longtemps.
Toujours d'actualité absolument. Car tout ce texte c'est le tapis de mon âme, le socle. L'invariant. La substance moelle. Bref, on a compris !!

Ma vie n'est pas vraiment compliquée, c'est plutôt moi qui suis un labyrinthe, ma propre énigme.
Qu'entends tu par profil psychologique ou mécanismes de défense ? Ca m'intéresse..
L'hypersensibilité je connais bien, je suis hypersensible, j'ai lu beaucoup de choses dessus, ce que je ne sais pas, apparemment, c'est vivre avec..

Prends un cap, et vérrouille le.
Si tu veux avancer, tu dois prendre le temps nécessaire pour mieux te comprendre, et mieux appréhender la vie.
Il faut sortir du schéma "je suis nul, je ne mérite pas ça, je dois être malheureux/se".
Car le fait de croire qu'on est une pauvre merde, non seulement ça nous détruit, mais ça nous mène dans un cul de sac : on n'a pas d'énergie, et on est persuadé qu'il n'y a pas d'issues.
Du coup, on ne cherche pas.

Certaines personnes sont très malheureuses, mais elles sont bornées et coincées dans leur schéma.
Du coup, très cyniquement, je me dis : si les gens sont malheureux, c'est parce qu'ils le veulent bien

Ta seule arme sera ta curiosité. Google et Youtube t'aideront.
Trouve une habitude : si tu peux passer une heure par jour à décortiquer le forum par exemple, ou à bouquiner, tu finiras par "tomber par hasard" sur une caractéristique qui te correspond.
Par exemple, je ne savais pas qu'être un zèbre signifiait souvent d'être hypersensible. Je ne savais pas que ça signifiait parfois d'avoir une mauvaise image de soi. Donc une mauvaise relation a soi.
Bref, de fil en aiguille, on fini par faire le tour de toutes les couches de conditionnement qu'on a construit , et on peut travailler dessus, une par une.

Les profils psychologiques, tu auras un début de réponse via google, mais ma version est totalement égarée de la réalité : je parlais de ça pour désigner des stéréotypes, des cas réccurents... Les enfants qui grandissent sans parents, ceux qui grandissent dans la violence, ceux qui sont heureux... Je parle souvent des enfants car avant d'être un adulte , on a été un enfant, et c'est souvent à cette étape de notre vie qu'on construit nos propres entraves.
Idem pour les mécanismes de défense...
Dans mon cas c'était la blessure du rejet (cas d'école, en psycho) donc mécanisme de défense engendré = déni de la surdouance, transfert (c'est les autres qui ont un problème) phobie sociale, dépendance affective, personnalité évitante etc.