Besoin de mettre mes idées à plat.

J'ai besoin de mettre mes idées à plat, de les ordonner un peu (même si je sais que malgré toutes mes tentatives ça va être un beau bordel).

  Par où commencer, c'est le plus difficile je pense. Peut-être par le premier problème qui m'a fait venir sur ce forum: le port de masque. Que c'est dur d'être soi-même. J’espérais naïvement qu'après avoir été sur ce forum et après en avoir parlé un peu, j'allais réussir à être moi même. Agir pour moi et pas pour les autres. Je me sens con d'avoir pensé ça, faut dire je l'ai été je pense. J'y arrive pas, j'ai beau essayé j'arrive pas à penser pour moi. Chaque action, chaque parole m'amène la pensée "Est-ce que ça va lui plaire". Je ne suis pas moi, je ne pense pas par moi-même. Je mens, aux autres, à moi, tout le temps alors que je suis le premier à dire que je hais le mensonge. Ma vie est en est un. Et le pire c'est que malgré le fait que j'essaye de rejoindre les autres, j'y arrive pas non plus.
 
  Je me sens invisible, inexistant, le mec qu'on voit sur une photo 10 ans plus tard en disant "Merde c'était qui lui ?". Je suis le gars qui écrit mais pas assez, pense mais pas assez, est intelligent mais pas assez, réussis mais pas assez, aime le cinéma mais passez. C'est dingue à quel point les seules fois où on me parle c'est pour me dire l'un de ces deux mots. "Mais t'es trop intelligent toi" et puis 10 minutes plus tard "Nan mais qu'est ce que tu fous sur ce forum, t'as cru que t'étais surdoué ?". Je crois que je ne me souviens pas la dernière fois où on m'a demandé un conseil. Je passe, j'ère, j'attends. Putain que cette vie est monotone, que j'en peux plus putain. J'ai envie de péter une vitre, de me péter les doigts, n'importe quoi mais qui change. J'écoute Saint-Anne de Fauve en boucle, ça décrit une grande partie de mes pensées du moment. Je suppose que je suis jeune du coup c'est normal que je me cherche mais non, j'en peux plus d'utiliser ça comme excuse. Je me rend compte en écrivant tout ça que je fais que gratter la surface du problème sans en repérer le noyau. Je me sens seul, à un point incroyable. J'arrive pas, j'arrive pas mais je serais même pas dire à quoi. J'y arrive pas, je sais même pas l'expliquer. La seule chose qui me fait avancer c'est que je me suis promis de pas abandonner mes rêves à la con, mes utopies sans avenir. Les tremblements me reviennent, c'est signe que je commence à toucher juste, trouver le coeur du problème. Je bloque. Je sais même pas qui je suis. Je l'ai déjà dit dans ma présentation, mais je sais plus qui je suis, j'ai été tellement de monde que le vrai moi est enfoui, caché. Et je sais même pas si j'ai envie de le faire revenir. Au moins, c'est ma carapace qui souffre. Mais qu'est ce que j'écris comme connerie. Mais bien sûr que je veux être moi, j'en peux plus de me cacher, d'être faux dans l'espoir d'exister. Mais d'exister auprès de qui ? Bon sang que j'aime et hais tout le monde, que j'aime et déteste la solitude, ce forum, tout. Ce forum m'a fait repenser, chose que j'avais plus fait depuis longtemps. J'étais heureux avec mes masques et là ce Forum est venu tout chambouler. Je sais même pas qui je suis. Ouais je l'ai déjà dit mais là je veux dire autre chose. Les zèbres et normaux pensant (que je déteste ces termes), je sais même pas où je me place. Je me sens différents face à la plupart des gens mais en vous regardant je me sens inférieur, mauvais. Même face à mon meilleur ami (coucou Senof), je me sens moins bon. Pourquoi je ressens ce besoin de compétition, pourquoi je peux pas accepter d'être inférieur, pourquoi je peux pas juste accepter de baisser les yeux, pourquoi j'ai envie d'être reconnu par des gens que je hais et ne comprend pas, pourquoi j'ai envie de courir hurler frapper, pourquoi je sais même pas si j'ai envie de m'énerver ou de pleurer, sans doute un peu des deux.

  Je comptais ordonner mes idées en 15 minutes et là ça fait 40 minutes que je suis devant mon clavier. J'ai pas envie de me relire et modifier ce que j'ai écris, j'ai peur de changer mon texte, de remettre mon masque. C'est tellement rare que j'arrive à être moi, quand je le suis, je touche plus à rien. Vaut mieux que je m'arrête là même si j'ai oublié des trucs, j'en suis sûr. Je vois pas comment mieux conclure ça qu'en mettant tout ce qui résume 7/8 de ma pensée.

Ah oui #SavePangolins, c'est important.

Les zèbres et normaux pensant (que je déteste ces termes), je sais même pas où je me place. Je me sens différents face à la plupart des gens mais en vous regardant je me sens inférieur, mauvais.

Lire les gens te fait cet effet? Tu dois être le mal incarné alors  
Plus sérieusement... tu as des raisons précises de penser ça? Ou c'est une impression diffuse?

Même face à mon meilleur ami (coucou Senof), je me sens moins bon. Pourquoi je ressens ce besoin de compétition, pourquoi je peux pas accepter d'être inférieur, pourquoi je peux pas juste accepter de baisser les yeux, pourquoi j'ai envie d'être reconnu par des gens que je hais et ne comprend pas, pourquoi j'ai envie de courir hurler frapper, pourquoi je sais même pas si j'ai envie de m'énerver ou de pleurer, sans doute un peu des deux.

T'assumes pas d'être moins bon que d'autres dans certains domaines, ou tu as un sentiment général d'infériorité?

(désolé pour les questions peut être superflues, j'ai pas terminé l'écoute des morceaux, je comprendrai peut-être mieux après)

Je me sens moins bon de manière générale. En y réfléchissant c'est pas que fasse aux zèbres que je me sens inférieurs mais face à tout le monde, sur des tableaux différents c'est tout. Je me sens moins bon tout le temps et dans tout les domaines.

Et j'imagine que tu perçois toi-même en quoi cette idée est assez peu réaliste.
J'ai du mal à imaginer comment tu pourrais être moins bon que tout le monde dans tous les domaines.
Et comment réussir à modifier cette idée... ?

Peut-être que tu pourrais essayer de te concentrer sur la satisfaction que te procure telle ou telle activité. Indépendamment de tes compétences, si tu aimes faire quelque chose, ça peut te suffire. La joie que tu ressens t'appartient et ne dépend pas des autres.

Tu peux aussi te servir de ce sentiment d'infériorité comme moteur. J'imagine que cette idée à aussi ses limites (parce que tu seras difficilement meilleur que tout le monde dans tout les domaines aussi, puis même si tu l'étais tu ne le saurais pas forcément, puis ça ne t'apporterait peut-être pas grand chose de plus, m'enfin...) mais qu'en attendant ça peut t'être profitable. Ça peut peut-être te motiver à te dépasser, à améliorer certains savoirs et compétences.
Tu te sens inférieur et tu n'aimes pas ça... ben tu peux essayer d'être le plus fort.

La compétition n'est pas forcément mauvaise en soi. Il me semble que si certains sportifs se dépassent, c'est bien pour être devant.
C'est peut-être (sans doute?) valable dans d'autres domaines aussi.

Un moteur comme un autre.

Puis on fait tous avec ce qu'on a/est. Certains ne sont pas compétitifs, mais c'est peut-être aussi parce qu'ils savent que c'est peine perdue.
J'ai beau regarder, il n'y a pas un domaine dans lequel je me verrais exceller. Sans ça, je le serais peut-être un peu plus, je ne sais pas.
L'idée de se battre pour aller au bout de ses capacités, et parvenir à un certain degré de maîtrise, est assez belle.
Toi tu as l'avantage de la jeunesse, si tu veux briller dans un domaine, tu le peux sans doute.
Il t'appartient donc de devenir meilleur ou très bon dans quelque chose.

Je me sens obligé de réagir parce que je te trouve bien prétentieux de te penser plus nul que moi.
Déjà, tu as quelques années d'avance sur moi sur ta prise de conscience.

Il y a plusieurs aspects dans ce que tu écris :
1 - le HP et le faux self
2 - l'estime de soi et la confiance en soi

1- Le HP
J'ai l'impression que tu as besoin de solidifier les fondations par quelques certitudes.
Peux-tu faire le test de QI ?
Quoiqu'il en soit, plus tu seras renseigné, plus tu pourras faire du tri et te faire une opinion sur tes particularités ou non (ZC est l'un des moyens, mais ne peut être le seul).

Une partie de ton discours porte sur le fameux faux-self.
Tu t'en plains puis tu regrettes de ne pas être conforme à la norme : les 2 sont incompatibles pour un zèbre.
C'est déjà une première étape d'en prendre conscience afin de progressivement faire sauter le côté caméléon. Des fois ça se fait tout seul et 'malgré toi'.
Quand tu estimes que tu réponds aux besoins des autres en oubliant les tiens, poses toi des questions 'Pourquoi?', 'De quoi j'ai peur en agissant ainsi ?', 'Que se passerait-il si j'agissait autrement?'.

2 - L'estime de soi et la confiance en soi
Je te conseille là aussi de t'informer. Je te propose la lecture de 'Imparfaits, libre et heureux'.
Peut-être un cadeau pour ton anniversaire qui arrive.
Pour ces 2 problématiques qui s'imbriquent, est-il envisageable de te faire aider par un psy ?

Même si ça fait vieux con (je t'avais prévenu dès le début! ), je pense que ta jeunesse et ta lucidité sont les promesses de changements bénéfiques à venir.

@tieutieu
Est-ce que ce n'est pas obligé d'avoir un "faux-self" lorsqu'on est jeune?
Il n'est pas fini, il n'est pas arrêté, il est en construction et un monde de possible s'ouvre à lui.
Il peut donner l'impulsion qui le fera glisser dans un sens ou dans un autre.
Le vertige du possible. Il doit devenir.
Avec l'âge, on le sent moins, on se rigidifie, on peut laisser exprimer ce qui est déjà, mais avant ça...?

Je suis peut-être un peu trop froid, mais je crois la souffrance de la jeunesse saine.
Cette souffrance qui pousse à se demander ce qu'on veut être, à sentir ce qui est en jeu.
Il est pleinement là à cet instant, lorsqu'il souffre de vivre, et qu'il ne sait pas où il va aller.
Puis en général on s'oriente dans cette obscurité, et on peut jouir de son chemin.

Doliko_Ceyfale
Pour moi, jeune ou vieux, la souffrance est la souffrance : une alerte qui s'allume sur le tableau de bord qui pousse à l'action et au changement. En ce sens, je trouve aussi que la souffrance est saine, mais s'y résigner ne l'est pas.

Dans cette optique, la jeunesse représente une ressource supplémentaire.

Spoiler:

Je ne dis pas que cette vision est plus réaliste, mais elle est plus propice à atteindre le but : chercher à aller mieux.

Doliko Ceyfale

Euh, il est arrivé quoi à Doliko ?

Et sinon pour répondre à un peu tout:

La compétition n'est pas forcément mauvaise en soi. Il me semble que si certains sportifs se dépassent, c'est bien pour être devant.
C'est peut-être (sans doute?) valable dans d'autres domaines aussi.

Un moteur comme un autre.

C'est bien l'une des seules choses qui me fait encore avancer je pense, l'envie de ne pas abandonner, de devenir meilleur.

Peux-tu faire le test de QI ?

Je pense que ça servira pas à grand chose, peu importe le résultat je douterai.

Je te conseille là aussi de t'informer. Je te propose la lecture de 'Imparfaits, libre et heureux'.

Je le rajoute sur la liste mais j'ai pas mal de truc à rattraper et à lire donc ça risque de mettre du temps ^^

Peut-être un cadeau pour ton anniversaire qui arrive.Trinquons

Rofl me parle pas trop de mon anniversaire c'est un jour que je déteste ><' 'fin bon ouais pourquoi pas

Et concernant tout ce qui est dit sur la souffrance, j'ai bien conscience qu'elle n'est pas que mauvaise pour moi et comme beaucoup de chose, je la hais et je l'aime. elle me construit mais me détruit, une ironie parmi d'autres.

Merci pour d'avoir prit le temps de répondre en tout cas, ça fait du bien de lire tout ça ^^

" pâle livide, a faire sourire un génocide "

il est sérieux ce chanteur ou c'est quoi ?

idée 1 :
signification de sa phrase = comme il est dégoûté de sa vie, il se sent assez triste, pour que même la détresse la haine et le des espoir de millions d’âme torturés, ne soit pas comparable a ce qu'il est devenu....

idée 2 : c'était pour la rime xD

conclusion 1 : oh lala !