[BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: Psychologie, difficultés, addictions, travail sur soi
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Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Je ne vois pas très bien ce qu'il y a d'étonnant à cela. C'est l'une des fonctions de ce forum que d'accueillir des personnes qui se posent des questions, avant ou après un test, et qui ont besoin de se situer relativement à d'autres personnes ayant eu un cheminement semblable.
Mais cela n'empêche nullement certaines personnes de débarquer de façon plus provocatrice, du genre : vous êtes tous des pleurnichards, alors que moi je suis le plus beau, le plus fort, etc.
Et puis d'autres indiquent juste ce qu'ils sont, ce qu'ils ont fait, parce qu'ils veulent échanger ou faire des rencontres qui leur conviennent.
Il y a en a même qui ne se présentent pas, sinon au fur et à mesure des discussions, parce que c'est se réaliser dans l'écriture ou le débat intellectuel qui leur importe.
Mais cela n'empêche nullement certaines personnes de débarquer de façon plus provocatrice, du genre : vous êtes tous des pleurnichards, alors que moi je suis le plus beau, le plus fort, etc.
Et puis d'autres indiquent juste ce qu'ils sont, ce qu'ils ont fait, parce qu'ils veulent échanger ou faire des rencontres qui leur conviennent.
Il y a en a même qui ne se présentent pas, sinon au fur et à mesure des discussions, parce que c'est se réaliser dans l'écriture ou le débat intellectuel qui leur importe.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
J'allais répondre mais Pieyre a bien dit les choses.
@L'homme qui sait : je ne pense pas que tes intentions soient mauvaises (et je comprends aussi parfaitement ce qui peux t'agacer), mais je trouve quand même ce fil très, très glissant
Après tu n'a pas forcément tort sur les présentations qui se "copie-collent" en étant surtout centré sur le QI, le diagnostic.
Mais il y a plein d'autres choses que les fils de présentation.
Perso j'ai été testé il y a une éternité (j'avais 12 ans), donc moi je n'ai pas spécialement de désir de parler QI, test et tout ça, mais quelqu'un qui vient de découvrir ses résultats, c'est un peu logique qu'il bloque dessus, au moins quelque temps
@L'homme qui sait : je ne pense pas que tes intentions soient mauvaises (et je comprends aussi parfaitement ce qui peux t'agacer), mais je trouve quand même ce fil très, très glissant
Après tu n'a pas forcément tort sur les présentations qui se "copie-collent" en étant surtout centré sur le QI, le diagnostic.
Mais il y a plein d'autres choses que les fils de présentation.
Perso j'ai été testé il y a une éternité (j'avais 12 ans), donc moi je n'ai pas spécialement de désir de parler QI, test et tout ça, mais quelqu'un qui vient de découvrir ses résultats, c'est un peu logique qu'il bloque dessus, au moins quelque temps
Invité- Invité
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Si vous voulez, j'ai ajouté des éléments dans ce post :
https://www.zebrascrossing.net/t28517-hqs-le-pseudo-qui-fache#1195147
Cela détaille ma vision concernant la notion de différence, Des Zèbres et Des autres.
Avec des schémas tout pleins de couleurs
https://www.zebrascrossing.net/t28517-hqs-le-pseudo-qui-fache#1195147
Cela détaille ma vision concernant la notion de différence, Des Zèbres et Des autres.
Avec des schémas tout pleins de couleurs
Dernière édition par L'Homme qui Sait le Mer 23 Nov 2016 - 17:28, édité 1 fois
L'homme qui Sait- Messages : 690
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Localisation : Rôde autour de Paris
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Juste une question, qu'est ce que vous appelez un tigre ?
singeastronome- Messages : 40
Date d'inscription : 01/03/2013
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Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
=> https://www.zebrascrossing.net/t14849-qu-est-ce-que-le-tigresingeastronome a écrit:Juste une question, qu'est ce que vous appelez un tigre ?
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
Age : 37
Localisation : Rôde autour de Paris
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Merci L'Homme qui Sait
singeastronome- Messages : 40
Date d'inscription : 01/03/2013
Age : 26
Localisation : Belfort
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Bimbang a écrit:On poste pour 6 motifs en gros :
On a envie de partager une connaissance, une information
On a envie de faire rire, ou de distraire
On veut aider
On a un souci et on cherche à le résoudre
On a une question de société
On veut partager des réflexions personnelles, notre vie du moment
Y en a peut être d'autres... mais les grandes lignes sont celles-ci, me semble
7 : le spam ! Le dieu SPAM !!!
Yoda300- Messages : 1254
Date d'inscription : 12/06/2016
Age : 51
Localisation : Haute-Garonne
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Ouais, j'avais oublié !
Merci !
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
.
Dernière édition par danslesétoiles le Dim 10 Déc 2017 - 6:04, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
danslesétoiles a écrit:
bref qu'est ce qui fait qu'un zèbre est zèbre et un tigre, un tigre ?
Les délires interprétatif de gens qui ont annexés ZC pour leur propagandes et leurs complexes de supériorités ?
("pffft ces zébres alakon, allez les tigres, la vie est sublime (avec notre manuel "la politique du
L'hymne des tigres
Invité- Invité
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
.
Dernière édition par danslesétoiles le Dim 10 Déc 2017 - 6:04, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Bonne année danslesétoiles !
Pour tenter une réponse moins @#'!^ù*& que la précédente ^^
Je dirais simplement (pour moi, hein), que j'essaie maintenant de voir le verre à moitié plein, plutôt qu'à moitié vide. Certes c'est une métaphore usé jusqu'à la corde, mais quand on y réfléchit vraiment, ça marche assez bien
Pour tenter une réponse moins @#'!^ù*& que la précédente ^^
Je dirais simplement (pour moi, hein), que j'essaie maintenant de voir le verre à moitié plein, plutôt qu'à moitié vide. Certes c'est une métaphore usé jusqu'à la corde, mais quand on y réfléchit vraiment, ça marche assez bien
Invité- Invité
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
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Dernière édition par danslesétoiles le Dim 10 Déc 2017 - 6:04, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Si tu te poses la question c'est que tu cherches le bonheur et l'épanouissement de ton (ou tes) enfant(s) parce que tu les aimes.danslesétoiles a écrit:Je me pose la question en tant que maman.
Tu relances ce fil de discussion parce que tu cherches à progresser et apprendre à gérer tes particularités et celles de tes enfants.
Donc tu aimes tes enfants, tu cherches à t'améliorer et est un bon exemple pour eux."
La réponse est donc : tes enfants seront heureux parce qu'ils t'ont comme maman.
CQFD
Dernière édition par tieutieu le Jeu 5 Jan 2017 - 14:22, édité 1 fois
tieutieu- Messages : 953
Date d'inscription : 20/05/2016
Age : 47
Localisation : LA
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Bimbang a écrit:Je trouve ça normal que le forum reflète nos humeurs à différentes périodes.
Mais ça rejoint justement une réflexion que je me posais hier soir :
Vous pensez que le forum doit être une vitrine de ce peuvent être les Zébres ?
Ou pensez vous qu'il doit d'abord être utile aux membres ?
Je pense que c'est un préalable à poser avant de continuer dans la discussion
J'allais un peut suggérer le même truc.. étrange de vouloir "conseiller" une manière d'être et de faire, voir un objectif, à des membres qui ne sont pas forcément venus pour focaliser sur les aspects les moins gênants ou les plus fantastiques de leur personnalité mais plutôt sur ce qu'il leur reste à résoudre ou comprendre.
Pour ces derniers, se décrire/se raconter par cet angle là présente l'avantage d'exposer la raison de leur venu, cela ne signifie pas qu'ils sont prostrés pour autant ou encore qu'ils n'ont pas conscience de leur "dons". Pour ces membres là, venus pour régler des comptes avec eux-même, je ne vois pas l'intérêt de se forcer traiter de ce qui ne leur pose pas de problème, je vois pas en quoi un conseil visant à occulter ce qui les amène ici serait un bon conseil.
Maintenant si je prends mon cas, mes petites facultés heureuses, je les garde pour moi et ceux que je connais IRL ou en ligne, si je dois discuter avec un vrai zèbre ici par exemple c'est de manière intéressée, afin d'avoir son point de vue ou de construire un dialogue menant à des références disponibles sur le forum ou ailleurs. Il me serait inutile de décrire à quel point le bonheur peut être accessible, dans mon cas toujours il me parait plus intéressant au contraire de souligner ce qui peut gêner à ce bonheur.
Ce que je veux dire enfin, c'est que vu/lu de l'extérieur, ce qui peut paraitre comme du fatalisme n'est en réalité qu'un simple exposé. D'aucune manière une auto-description d'un membre ou de son état mentale ne permet d'en déduire qu'il est foncièrement uniquement ça. Peut-être que le reste ne fait juste pas l'objet de sa présence.
De ce que j'en dis..
SyndromeChinois- Messages : 95
Date d'inscription : 01/01/2017
Age : 45
Localisation : Dordogne, Pays de l'Homme -_-'
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
.
Dernière édition par danslesétoiles le Dim 10 Déc 2017 - 6:04, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Ah Tieutieu, ce gentleman ! Nan mais il a raison hein.
En tant que vieux, j'approuve
'fin bon pour développer quand même un peu : ya le bonheur personnel, c'est une chose, c'est vrai qu'une famille aimante et compréhensive va bcp aider dans ce sens.
Après, il y a l'angoisse face au monde (je parle pas des "petits soucis" interpersonnel, mais plutôt du fait que l'humanité a fait bcp de conneries et que Gaia va pas tarder à nous présenter l'addition). Ca, malheureusement, j'ai pas encore trop trouvé comment gérer (malgré mon age canonique ^^)
Mais bon ça c'est pas rigolo, alors je concluerais juste comme Tieutieu
En tant que vieux, j'approuve
'fin bon pour développer quand même un peu : ya le bonheur personnel, c'est une chose, c'est vrai qu'une famille aimante et compréhensive va bcp aider dans ce sens.
Après, il y a l'angoisse face au monde (je parle pas des "petits soucis" interpersonnel, mais plutôt du fait que l'humanité a fait bcp de conneries et que Gaia va pas tarder à nous présenter l'addition). Ca, malheureusement, j'ai pas encore trop trouvé comment gérer (malgré mon age canonique ^^)
Mais bon ça c'est pas rigolo, alors je concluerais juste comme Tieutieu
Invité- Invité
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Le hic pour répondre, c'est qu'il existe des tigres malheureux et des zèbres heureux comme déjà expliqué
_________________
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Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
danslesétoiles a écrit:bonne année God !!
bon alors je reformule ma question : qu'est-ce qui fait qu'un zèbre sera globalement heureux, positif, bien dans ses baskets ?
pourquoi lui et pas un autre ?
qu'est ce qui dans sa vie, sa démarche personnelle, sa famille, etc. fait qu'il a réussi à développer une capacité au bonheur, à la confiance ?
Je donne ma réponse perso rien qu'à moi, c'est ma solution à moi pour être heureuse, elle ne conviendra pas forcément à d'autres. J'élimine de mon existence, toute peur, tout soucis, toute colère, je stimule chaque jour mon sentiment de gratitude etc...Bref je m'entraine au bonheur par des exercices en détaillant chaque vexation et comment la mater et la dépasser....
Après j'ai un ami qui est naturellement positif et doué pour le bonheur, quand je l'écoute parler il se dit qu'il y a toujours pire que lui et qu'il n'est pas si malheureux, donc il relativise.
Une copine toujours hp elle conserve un visage radieux quelque soit les malheurs, son bonheur est superficiel et non profond.
Mon Maître, THQI, a choisi de se retirer de la vie et du monde elle réside dans un quartier surprotégé sans sortir de chez elle parfois pendant trois mois.
Un autre maître hqi vit loin de toute forme de vie humaine dans un cabanon sans contact avec l'extérieur en autarcie.
Sont ils vraiment heureux??? Je n'en sais rien, je crois que ceux qui ne touchent pas la noirceur de la vie et donc sont en altitude sur leur petit nuage sont plus heureux que moi, je m'estime beaucoup trop réaliste: je suis stressée tous les jours par l'avenir du monde et l'écologie est le centre de ma vie, ce qui me pose des pbs en plus auxquels personne ne pense, et en n'y pensant pas les gens vivent HEUREUX.
Je terminerais par une phrase de Dieu (god) Heureux les simples desprit.....En effet ils iront en premier au paradis car ils y sont déjà. Pour beaucoup ce monde c'est déjà l'enfer....Y vivre c'est une punition, et ne pas comprendre pourquoi on y est c'est pire.....
Donc....Entrainement ce soir pour se réveiller de bonne humeur le matin.
En espérant avoir apporter un autre éclairage.
Annabelle83- Messages : 149
Date d'inscription : 30/03/2016
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Localisation : toulon ou à coté
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Moi j'dis que le bonheur n'existe pas plus que le malheur, mon malheur peut faire le bonheur de certains et inversement, pis finalement, heureux, malheureux, c'est toujours mieux que vide !
Le jour où le surplus d'intelligence sera reconnu comme un handicap, j'te raconte pas la tronche que feront ceux qui bossent dans des Ésat en les voyant débarquer.
Le jour où le surplus d'intelligence sera reconnu comme un handicap, j'te raconte pas la tronche que feront ceux qui bossent dans des Ésat en les voyant débarquer.
Invité- Invité
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Suce ces p'tits Bleus ! a écrit: mon malheur peut faire le bonheur de certains
Du moment que tu croises pas Gargamel, ca va aller
Invité- Invité
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Tiens, j'aime beaucoup l'image de départ du fil, avec les deux tours de livres et le rapport au Q.I. proposé.
Merci pour le partage.
Par contre, pour moi qui ne sais pas ce qu'est un "tigre" dans notre contexte, je repense à Rocky "eye of tiger" et tout et tout.
Bon, ben voilà.
Ceci étant dit : merci pour les idées proposées et le partage.
Peut-être que celui/celle qui voit le soleil au-dessus des nuages peut être plein d'une tranquilité qui permet un peu de compassion et d'empathie pour celles et ceux ( plus bas sur leur plus petite tour de livres ), vu qu'il/elle est déjà passé par là.
Moi, ca me fait un peu penser à la scène de Matrix 3, lorsqu'ils volent au-dessus des nuages, quelques secondes durant.
Non, le désespoir face au besoin d'espoir, la tristesse par rapport à celui de beauté, la perte de ses moyens par rapport à une envie de liberté, moi j'y vois la beauté d'une vulnérabilité exprimée à coeur ouvert.
Merci de proposer un point de vue pour aller plus loin encore.
Pour ma part, je proposerais néanmoins un peu plus de compréhension.
J'aime beaucoup le premier message du fil néanmoins.
La bise,
PJ.
Sinon, aussi un peu du même sentiment : voici une beauté du coeur en fait, à mon sens -
Merci pour le partage.
Par contre, pour moi qui ne sais pas ce qu'est un "tigre" dans notre contexte, je repense à Rocky "eye of tiger" et tout et tout.
Bon, ben voilà.
Ceci étant dit : merci pour les idées proposées et le partage.
Peut-être que celui/celle qui voit le soleil au-dessus des nuages peut être plein d'une tranquilité qui permet un peu de compassion et d'empathie pour celles et ceux ( plus bas sur leur plus petite tour de livres ), vu qu'il/elle est déjà passé par là.
Moi, ca me fait un peu penser à la scène de Matrix 3, lorsqu'ils volent au-dessus des nuages, quelques secondes durant.
Non, le désespoir face au besoin d'espoir, la tristesse par rapport à celui de beauté, la perte de ses moyens par rapport à une envie de liberté, moi j'y vois la beauté d'une vulnérabilité exprimée à coeur ouvert.
Merci de proposer un point de vue pour aller plus loin encore.
Pour ma part, je proposerais néanmoins un peu plus de compréhension.
J'aime beaucoup le premier message du fil néanmoins.
La bise,
PJ.
Sinon, aussi un peu du même sentiment : voici une beauté du coeur en fait, à mon sens -
Dernière édition par PJ le Jeu 25 Mai 2017 - 16:02, édité 1 fois
PJ- Messages : 1151
Date d'inscription : 10/01/2017
Age : 33
Localisation : Europe
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Bonsoir,
Inlassable curiosité comme une formule magique de chaque instant.
"zèbre, un pingouin, un dragon, un lion, un loup", aux croyances soumis anonymes?
Le bonheur, là ça devient intéressant, harmonie?
Je lis Jung en ce moment:
ne pas faire à autrui ce que l'on n'aimerait pas que l'on nous fasse (en mal comme en "BIEN". Prendre autant soin de soi que des autres.
Beaucoup d'entre-nous ont en effet un regard, des intuitions aussi rapides que profondes sur le monde qui nous entoure, n'en partage pas les valeurs et en souffrent.
Je te rejoins sur ce point, L'Homme qui sait...., vouloir (pas grand chose à voir avec la volonté en vérité...) voir plus loin, encore, nous nous ressemblons. C'est enthousiasmant comme handicapant (pour moi en tout cas) car de facto non dans l'instant présent mais je me soigne
Apprendre encore, voila ma joie et ma peine aussi, parfois.
Et je vous aime tous.
Adios,
Inlassable curiosité comme une formule magique de chaque instant.
"zèbre, un pingouin, un dragon, un lion, un loup", aux croyances soumis anonymes?
Le bonheur, là ça devient intéressant, harmonie?
Je lis Jung en ce moment:
ne pas faire à autrui ce que l'on n'aimerait pas que l'on nous fasse (en mal comme en "BIEN". Prendre autant soin de soi que des autres.
Beaucoup d'entre-nous ont en effet un regard, des intuitions aussi rapides que profondes sur le monde qui nous entoure, n'en partage pas les valeurs et en souffrent.
Je te rejoins sur ce point, L'Homme qui sait...., vouloir (pas grand chose à voir avec la volonté en vérité...) voir plus loin, encore, nous nous ressemblons. C'est enthousiasmant comme handicapant (pour moi en tout cas) car de facto non dans l'instant présent mais je me soigne
Apprendre encore, voila ma joie et ma peine aussi, parfois.
Et je vous aime tous.
Adios,
Orangina Twist- Messages : 22
Date d'inscription : 03/08/2015
Age : 53
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Orangina Twist : marrant, le seul livre que je compte lire prochainement est à quelques centimètres de ma main et est de Carl Gustav Jung.
Bien à toi,
PJ.
Bien à toi,
PJ.
PJ- Messages : 1151
Date d'inscription : 10/01/2017
Age : 33
Localisation : Europe
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
j'aime beaucoup le choix de ton image, l'homme qui sait...
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Tu me dis ça après tous ces moisISIS75 a écrit:j'aime beaucoup le choix de ton image, l'homme qui sait...
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
Age : 37
Localisation : Rôde autour de Paris
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Kalthu a écrit:
-> Les Tigres ne jugent pas les zèbres, ne se voient pas au dessus.
Par contre, ils les mangent.
Miam ! Miam !
JCVD- Messages : 6627
Date d'inscription : 03/03/2013
Age : 106
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Tien JCVD toujours en vie !
Como esta ?
(Cela dit tu blagues sur ça, mais je pense que le hic c'est que certain ne voient plus des mots où des concept mais réellement les animaux...).
Como esta ?
(Cela dit tu blagues sur ça, mais je pense que le hic c'est que certain ne voient plus des mots où des concept mais réellement les animaux...).
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Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Pire que ça, certains en font un truc très officiel indépendant de ta petite cervelle de chat.
Ton "concept" t'a dépassé, c'est effrayant non ?
Bientôt il y aura des tests très officiels dans psy-magazine, du genre "êtes-vous plutôt tigre ou plutôt zèbre"
ça me dégoute tiens ! T'es une sorte de JSF bis
Ton "concept" t'a dépassé, c'est effrayant non ?
Bientôt il y aura des tests très officiels dans psy-magazine, du genre "êtes-vous plutôt tigre ou plutôt zèbre"
ça me dégoute tiens ! T'es une sorte de JSF bis
Invité- Invité
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Ne me sous estime pas ! Tout absolument tout a toujours été sous contrôle !
JSF c'est de la nionotte en comparaison de ce que j'ai monté !!!
Il n'y aura bientôt plus aucune limite à mon pouvoir !!!!!!!!!!!!!!!!!
JSF c'est de la nionotte en comparaison de ce que j'ai monté !!!
Il n'y aura bientôt plus aucune limite à mon pouvoir !!!!!!!!!!!!!!!!!
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Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
je ne crois pas que les Tigres mangent les Zèbres... je peux me tromper.
@l'HQS : sachant que je ne passe qu'une heure dix par jour (temps effectif) sur le forum, je ne peux suivre en temps réel tous les topics (et n'en ai ni l'envie ni la possibilité cqfd;)).
@l'HQS : sachant que je ne passe qu'une heure dix par jour (temps effectif) sur le forum, je ne peux suivre en temps réel tous les topics (et n'en ai ni l'envie ni la possibilité cqfd;)).
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
J'avais choisi exprès un animal qui n'est pas dans le même biotope
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Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
et moi, pour une fois que j'utilise les majuscules...
blague à part, les zebra crossings et tiger crossings existent bel et bien !
blague à part, les zebra crossings et tiger crossings existent bel et bien !
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
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Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Ma crocs niste !
- Spoiler:
À l’école ou au travail, dans la vie privée ou dans la vie sociale, les épreuves sont multiples. La façon d’y faire face se résume à trois stratégies fondamentales : combattre, fuir ou… ne rien faire.Au XIXe siècle, les voyages d’exploration étaient à la mode. En ce début de xxie siècle, un autre genre prolifère, la descente aux enfers suivie d’une éventuelle renaissance : traders repentis, anciens alcooliques redevenus sobres, ex-taulards en rédemption, anciens chômeurs tirés d’affaire, malades sortis de la dépression, etc.Ceux qui n’ont pas connu personnellement la galère – la drogue, le chômage, une grave maladie, la prison ou même simplement un divorce brutal – peuvent toujours s’en faire une idée en lisant un roman, un récit, ou une étude sur le sujet. La littérature de la déchéance, suivie de sa rédemption, se porte bien.Qu’est-ce qu’une épreuve ?
Ouvrons par exemple La guerre des cités n’aura pas lieu du jeune chanteur et écrivain Abd al Malik (1). Ce n’est pas un chef-d’œuvre mais un roman vécu édifiant. Le jeune Noir Peggy (un nom de fille) vit dans une cité de Strasbourg. Il connaît le destin très ordinaire d’une petite « racaille » : une famille décousue, des embrouilles à l’école, le racisme quotidien, la petite délinquance, un premier séjour en prison. Mais son histoire bifurque lorsqu’il fait la connaissance d’un médecin de la cité : un jeune Français qui s’est converti à l’islam. C’est une révélation. La vie ne se résume pas au modèle qu’il a jusque-là côtoyé. Il découvre une philosophie – le soufisme (une version mystique de l’islam). C’est le début d’une renaissance. Il décide d’abandonner la vie de ses camarades, la délinquance, la drogue…, pour une autre vie.Les sociologues sont, pour une fois, à peu près tous d’accord : notre époque est marquée par l’instabilité des statuts et des trajectoires. Les études n’ont jamais été jamais été aussi longues, mais restent hésitantes, chaotiques et scandées de bifurcations (2) ; la vie professionnelle est également plus instable et marquée par des ruptures et reconversions, subies ou volontaires. Le couple et la famille connaissent aussi les aléas des séparations et recompositions.La notion d’« épreuve » vise à décrire ces situations humaines où les rêves et projets personnels que nous portons tous en nous se heurtent à la réalité. En première approximation, on peut définir l’épreuve comme un « défi (…) que les individus sont contraints d’affronter (3) ». Une définition aussi large a le mérite de pouvoir embrasser un large spectre de situations : le doctorant qui prépare sa thèse, le jeune créateur d’entreprise qui se lance à l’aventure, le coureur qui s’entraîne dur pour son prochain marathon, la jeune mère qui vient de divorcer et se retrouve seule avec ses deux enfants, cet immigré afghan sans papiers qui tente de passer les frontières pour rejoindre une terre d’asile dans l’espoir de se construire une nouvelle vie.Le seul point commun de ces situations est peut-être d’exiger des individus une mobilisation personnelle en vue de réaliser leur rêve ou de faire face à un obstacle sur leur chemin. Le décor est planté et la trame du scénario ne varie guère. Un héros (vous, moi, nous tous…) est confronté à un défi : réussir un concours, trouver un compagnon (ou une compagne), affronter la maladie, partir en quête d’un nouveau travail. De là découle une problématique dont les ressorts sont assez universels.Les trois stratégies
« Confronté à une épreuve, l’homme ne dispose que de trois choix : combattre, ne rien faire ou fuir », écrivait en 1976 le biologiste Henri Laborit (4). À cette époque, H. Laborit étudiait alors des rats de laboratoire en situation de stress. Placé face à un rival agressif, un rat n’a d’autre issue que d’affronter son adversaire, de détaler ou de courber l’échine et se soumettre aux coups de son agresseur. Un problème, trois solutions : combattre, fuir, subir.Il se trouve qu’à la même époque, le socioéconomiste Albert O. Hirschman était arrivé à des conclusions similaires, mais à partir d’un tout autre point de vue. Il étudiait quant à lui les stratégies des salariés ou des consommateurs mécontents. Puis il a généralisé son analyse aux électeurs insatisfaits ou citoyens frustrés. Il en a déduit un « répertoire d’actions » de portée générale se résumant à trois formules : exit (partir), voice (protester), ou loyalty (se soumettre). Le salarié mécontent peut décider de protester. L’autre choix consiste à partir et chercher mieux ailleurs (5). Le dernier consiste à rester fidèle, malgré ses frustrations, à son entreprise ou à son foyer.Quel point commun y a-t-il entre un sportif qui s’entraîne en vue d’une compétition, un étudiant qui prépare un concours, un alcoolique qui fait une cure de désintoxication, une mère qui se bat pour son enfant malade ? Tous sont engagés dans un combat qui, comme tout combat, exige la définition d’un but, d’une stratégie et la mobilisation de ressources.Combattre
La formulation d’un objectif de vie – scolaire, professionnel, personnel… – engage tout un ensemble de finalités, d’idéaux et de valeurs associés. Cet ensemble se cristallise parfois autour d’un modèle identificatoire. Dans le roman de Abd al Malik, le jeune Peggy s’identifie au médecin français qui s’est converti à l’islam. Ce personnage clé, très différent de toutes les autres personnes de son entourage, l’intrigue, l’attire, il voudrait lui ressembler. C’est son héros intérieur.Le jeune footballeur qui aspire à devenir joueur professionnel, l’étudiant qui voudrait devenir chercheur ou cinéaste, s’entourent d’affiches, de livres, de portraits des « héros » qui les inspirent. Le psychologue George H. Mead appelait « autrui significatif » ces personnages de références qui servent de support identificatoire. Les témoignages sur les processus de changement personnel soulignent l’importance de ces personnages de référence dans la « socialisation anticipatrice » ou « socialisation active » (6).La transformation de soi s’appuie ensuite sur une discipline de vie nouvelle. X était alcoolique et a décidé de sortir de la dépendance (7). Il sait qu’il doit s’éloigner de certaines tentations (les sorties avec certains amis, par exemple), fréquenter de nouveaux lieux, adopter de nouvelles habitudes.Le recours à la volonté passe par des messages personnels (« tu dois être fort », « tu ne vas plus te laisser tenter »). Il faut donc apprendre peu à peu à s’observer pour cerner ses propres points faibles (« tu ne dois pas passer devant le rayon alcool au supermarché »). Un intense travail d’autoanalyse se met en place qui consiste à analyser ses « démons » (ses faiblesses) ou à trouver des trucs personnels pour se mobiliser. Tous les individus soumis à des épreuves importantes – sportifs de haut niveau, thésards en phase de rédaction, boulimiques en période de régime… – le savent bien, il faut apprendre à se connaître pour changer et agir sur soi.Cette mobilisation psychique relève de ce que les sociologues nomment la réflexivité : une autoanalyse de ses propres buts, de ses motivations et des moyens d’accomplir ses objectifs.Mais la volonté étant souvent fragile, l’individu sait qu’il doit aussi éviter les lieux et les moments critiques, et trouver de nouvelles aides pour l’aider dans son combat.Même lorsque l’on affronte seul une épreuve, le poids de l’entourage est essentiel. Le sociologue Robert Castel a insisté sur la possibilité de « disposer de réserves de type relationnel, culturel, économique, etc., qui sont les assises sur lesquelles peut s’appuyer la possibilité de développer des stratégies individuelles ( ». Les alcooliques ou les drogués participent ainsi à des groupes de soutien pour s’épauler. Les étudiants qui préparent un concours aiment parfois se regrouper pour travailler ensemble et se soutenir dans l’effort, les sportifs savent que l’adhésion à un club ou l’aide d’un coach est indispensable pour se soutenir, s’épauler et se conseiller.Fuir
Face à une grande épreuve, plutôt que de combattre il peut être bon de fuir. Nombre d’élèves de classes préparatoires aux grandes écoles, sentant qu’ils ne pourront pas tenir le rythme de travail, « décrochent » avant la fin ; de plus en plus nombreux sont les cadres salariés, surmenés et surbookés, qui décident de quitter leur emploi pour changer de vie (10). Dans les couples, quand on ne s’entend plus, il n’est plus de mise de chercher à tout prix à recoller les morceaux : on se sépare. Dans son Éloge de la fuite, H. Laborit rappelle que la fuite a quelque chose de sain et salutaire.La fuite n’est pas forcément de la lâcheté : c’est une condition de survie dans le monde vivant. Il n’est pas lâche de vouloir changer d’études si l’on s’est rendu compte qu’elles ne correspondaient pas à ses attentes. Prendre le large, changer de travail, quitter une relation de couple devenu invivable… L’exil, l’évasion et le départ pour un nouveau milieu sont l’un des moteurs de l’histoire humaine.Il existe plusieurs façons de fuir : le départ, la démission, l’abandon, la fugue, l’exil, l’arrêt. Des doctorants abandonnent leur thèse, des femmes quittent leur mari, des pères fuient leur foyer, des salariés démissionnent ou se font mettre en longue maladie, des élèves sèchent les cours, des adolescents fuguent, des émigrés fuient leur région, etc.La fuite n’est pas toujours un échec : on peut chercher à s’échapper vers le haut (l’ascension sociale en est un moyen). On peut profiter d’un départ pour construire une nouvelle vie : c’est le grand espoir des immigrés pauvres. Quand une porte se ferme, une autre s’ouvre. Voilà ce que ressentent beaucoup de femmes divorcées. Après une première phase difficile, elles considèrent après coup que leur décision de rompre a été une bonne décision qui les a « libérées ».Il n’est peut-être pas toujours bon de chercher à résoudre les problèmes. Parfois, il est plus sain d’abandonner. La fuite peut donc être un acte positif, même si elle emporte souvent avec elle un parfum d’échec ou de culpabilité.Mais il est aussi des formes de fuite qui n’en sont pas vraiment : la fuite dans l’imaginaire. Ce faux départ s’apparente plutôt à la troisième stratégie face aux épreuves : elle consiste à ne rien faire.Subir
Quand une personne est mécontente de sa situation, trois solutions se présentent à elle, nous dit A.O. Hirschmann : partir, protester ou…, se résigner, ce qu’il nomme la « loyauté ». Ce que H. Laborit appelait « ne rien faire ».Dans un article remarqué paru en 1988, Guy Bajois, un sociologue de l’université de Lille, a corrigé cette typologie (11). Le sociologue fait remarquer que la stratégie qui consiste à « ne rien faire » recouvre en fait des attitudes très différentes : elle va de la participation active (loyauté) à la résignation passive qu’il nomme « apathie ». À l’appui de sa démonstration, il cite l’exemple de M. X, un cadre salarié de 40 ans dont l’itinéraire fut le suivant : lorsqu’il a été embauché, il était relativement enthousiaste et voulait apporter de nouvelles idées et projets à son entreprise. C’était la phase de loyauté. Mais il s’est bientôt heurté à la réticence et à l’inertie de la direction. Ayant acquis de l’expérience et de l’assurance, il est alors entré dans une logique de protestation (voice). Mais le coût humain du conflit et la difficulté à faire avancer ses propositions l’ont conduit à envisager de partir ; il voulait alors faire défection (exit). Mais à 40 ans, avec des charges de famille, un salaire convenable, le risque de départ était élevé. Du coup, bien que n’ayant plus confiance dans l’organisation et ses dirigeants, il a décidé de rester en se contentant de « faire son boulot » a minima, tout en profitant des avantages de son statut.Face à une épreuve, la stratégie « ne rien faire » recouvre en fait un spectre de comportements assez différents. La loyauté est une forme d’acceptation active malgré les désaccords et désagréments. C’était le cas de M. X, mais aussi de millions de salariés qui s’acquittent de leur tâche faute de mieux en rongeant leur frein, en ruminant leur rancœur et en attendant la retraite. C’est aussi le cas de couples qui cohabitent mais ne s’entendent plus ; c’est aussi l’épreuve d’étudiants qui se sentent pris au piège dans une formation qui ne leur convient plus et ne voient pas d’issue pour s’en sortir.Subir sans ne rien pouvoir faire est, pour H. Laborit, la pire des situations : c’est celle du rat qui reste en cage et doit subir les assauts du rat dominant, celle du prisonnier confiné dans sa cellule, celle de l’élève bouc émissaire qui subit en silence les vexations de petits caïds de l’école, celles du salarié qui se sent incompris et harcelé. La passivité face à l’épreuve est très coûteuse psychologiquement. L’inhibition de l’action (impossibilité de partir ou de combattre) produit des syndromes pathologiques de stress, perte de sommeil, idées obsessionnelles, dépression et troubles somatiques.Face aux frustrations, notre système psychique a élaboré des dispositifs de protection qui lui permettent d’éviter les plus graves dommages psychologiques. Ces « mécanismes de défense » sont autant de formes de protection psychologique. Dans Protéger son soi (Odile Jacob, 2010), le psychiatre Alain Braconnier décrit la grande diversité des « mécanismes de défense » dont on dispose pour se protéger : les formes d’évasion symbolique, de compensations psychologiques ou d’investissement parallèle (encadré ci-dessous).Ces modes d’adaptation psychologique ont leur versant sociologique. Les sociologues ont repéré depuis longtemps l’existence de stratégies de protection. Dans les usines soumises aux cadences tayloriennes, les ouvriers adoptaient le « freinage », une forme de résistance passive consistant à limiter volontairement des cadences. Michel Crozier a décrit les stratégies d’employés cherchant à préserver au maximum des « zones d’autonomie » dans leur travail.Pour faire face à l’insécurité, aux risques, aux peurs de déclassement, les individus cherchent à se construire des niches, des digues, des boucliers de protection, des petits nids, des cocons, des bulles protectrices (12).Le sociologue Danilo Martuccelli a mené une enquête sur les épreuves de la vie dans la France d’aujourd’hui (13). Pour cela, il a rencontré une centaine de personnes habitant le Nord de la France, toutes âgées de 30 à 50 ans. Chacune a été interrogée sur son parcours scolaire (l’épreuve de l’école), sa carrière professionnelle (l’épreuve du travail), sa vie de famille (l’épreuve domestique) et son lieu de vie (l’épreuve de l’habitat).La façon dont les individus affrontent leurs épreuves se décline de multiples manières. Certains sont désabusés, d’autres combatifs, certains s’engagent dans la vie citoyenne, d’autres cultivent leur jardin privé. Tout l’arsenal des stratégies est mobilisé : l’influence des modèles (comme pour François qui, fils d’ouvrier, a pris modèle sur un copain de classe, fils d’ingénieur qu’il admirait), l’importance de la réflexivité (comme Jean-Claude, qui a complètement changé d’orientation et de vision du monde suite à un voyage aux États-Unis et l’examen de conscience qui a suivi), le rôle des supports extérieurs (Madeleine qui s’est appuyée sur le soutien indéfectible d’une assistante sociale et de ses grands enfants lors de sa reconversion).Les défis de nos vies
Au terme de cette exploration où se côtoient des itinéraires multiples et des stratégies diverses, il apparaît tout de même un constat général. Chaque individu doit affronter au cours de sa vie plusieurs grands types d’épreuves : scolaire, travail, domestique, sans parler des engagements collectifs ou des grands projets personnels. Ces épreuves ne font pas que se succéder les unes les autres, elles ont tendance à se chevaucher et s’entremêler. Les individus que nous sommes doivent affronter des épreuves parallèles. Incapables d’être sur tous les fronts à la fois, nous sommes donc amenés à adopter en même temps tout le spectre des stratégies disponibles.« Les épreuves sont souvent désynchronisées et contradictoires entre elles. Des sanctions négatives dans un domaine sont simultanément positives dans un autre – et, plus largement, les difficultés actuelles et passées se compensent (14). » C’est le cas pour cet ouvrier qui, ayant abandonné l’école avant le bac, n’a pas eu une carrière professionnelle très exaltante. Mais, excellent chanteur, il s’épanouit en donnant des spectacles le week-end sur les petites scènes de la région.Nos vies sont ainsi faites de plusieurs défis avec des réussites partielles et des semi-échecs, des fuites et des attentes, des projets différés. Les épreuves conduisent à alterner les combats et les stratégies de fuite, les rêves avortés et les changements de cap. Aux moments d’espoir succèdent ceux de doute. La vie nous conduit à être parfois combatifs, parfois lâches, parfois contemplatifs : combattre, fuir ou… ne rien faire.NOTES :(1) Abd al Malik, La guerre des banlieues n’aura pas lieu, Le Cherche Midi, 2010.
(2) Marc Besin, Claire Bidard et Michel Grossetti (dir.), Bifurcations. Les sciences sociales faces aux ruptures et aux événements, La Découverte, 2010.
(3) Danilo Martuccelli, Forgé par l’épreuve. L’individu dans la France contemporaine, Armand Colin, 2006.
(4) Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976.
(5) C’est une stratégie que caressent de plus en plus de gens.
(6) Ania Beaumatin, Alain Baubion-Broye et Violette Hajjar, « Socialisation active et nouvelles perspectives en psychologie de l’orientation », L’Orientation scolaire et professionnelle, vol. XXXIX, n° 1, 2010.
(7) Voir par exemple le récit du journaliste Hervé Chabalier, ancien alcoolique, Le Dernier pour la route. Chronique d’un divorce avec l’alcool, Robert Laffont, 2004.
( Robert Castel et Claudine Haroche, Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi, Fayard, 2001, rééd. 2005.
(9) François de Singly, Fortunes et infortunes de la femme mariée, Puf, 2004.
(10) Voir Sciences Humaines, dossier « Changer sa vie », n° 205, juin 2009.
(11) Guy Bajoit, « Exit, voice, loyalty... and apathy. Les réactions individuelles au mécontentement », Revue française de sociologie, 1988.
(12) Danilo Martucelli, op. cit., et Peter Sloterdijk, Bulles, Hachette, 2003.
(13) Danilo Martucelli, op. cit.
(14) Ibid.Alain Braconnier, Odile Jacob, 2010.Comment se protéger contre l'adversité ?
Tout être vivant est confronté à des agressions, connaît des frustrations et doit subir des contrariétés de toute sorte. Pour faire face aux attaques bactériologiques, l’organisme possède des défenses immunitaires. Face aux agressions physiques, nous disposons d’un répertoire comportemental de défense : la fuite ou l’attaque.
Notre système psychique possède lui aussi des dispositifs de protection : ce sont les « mécanismes de défense ».
La notion de mécanisme de défense a été élaborée par Sigmund Freud et surtout développée par sa fille Anna Freud. Dans son dernier livre, Protéger son soi, le psychiatre Alain Braconnier reprend leurs notions et bien d’autres établies par d’autres psychologues à leur suite. Il repère au final pas moins de 27 mécanismes de défense différents qu’il a regroupé en trois grandes catégories.
Le premier groupe rassemble sept stratégies qui ont l’avantage de retourner la souffrance en plaisir. L’humour (se moquer de soi ou des autres), la sublimation (lutter contre l’oppression ou l’angoisse par l’évasion mentale), l’anticipation (tenter de dompter en pensée une situation stressante), le recours à autrui (rechercher des soutiens amicaux) en font partie.
Le deuxième groupe comprend 15 mécanismes de défense qui sont des pis-aller. Ils ne résolvent pas les problèmes mais permettent de les détourner provisoirement. Parmi eux, il y a le refoulement (gommer les souvenirs déplaisant), le déplacement (projeter sur une autre personne les causes de ses propres faiblesses), mais aussi le refuge dans la rêverie, la fuite (la politique de l’autruche), l’isolation (prendre ses distances avec une situation gênante), la somatisation, etc.
Le troisième groupe relève de stratégies limites, utilisées dans des situations extrêmes : le passage à l’acte impulsif (le débordement de colère incontrôlé) ou au contraire l’agression passive (je ne dis rien mais je montre ostensiblement mon désaccord), le repli sur soi, la régression, la projection (ce n’est pas moi, c’est lui), le déni de réalité. Ces attitudes, excessives et archaïques, sont des stratégies de « dernier recours » quand on se sent menacé. Elles relèvent de la contre-attaque.
L’auteur passe ensuite plusieurs chapitres à décrire comment les mécanismes de défense sont utilisés selon l’âge, le sexe, la culture et la personnalité de chacun (en cas de menace, certains utilisent souvent la contre-attaque, d’autres le repli sur soi). Un autre chapitre décrit leur usage en société, en couple ou au travail. Ainsi la tendance à s’isoler, à garder ses distances est une façon de se protéger.
Dans les relations de travail, l’humour, l’agressivité ou l’évitement sont des mécanismes de défense courants de protection de soi. Plutôt que d’affronter des situations pénibles ou stressantes, on a souvent tendance à « prendre sur soi » ou au contraire à dramatiser en portant des accusations sur les autres : l’incompétence des subordonnés ou l’aveuglement des responsables.
Si ces mécanismes de défense sont utiles pour « protéger son soi », il importe aussi de les utiliser au mieux et de ne pas s’enfermer dans une carapace de défense, qui n’apporte pas de solutions durables. C’est pourquoi l’auteur s’emploie en troisième partie à essayer de montrer comment utiliser au mieux ses « ressources intérieures ».
Le livre d’A. Braconnier se veut résolument, simple, court et pratique ; il fourmille d’exemples. Destiné à un grand public, on ne saurait donc lui reprocher son manque de rigueur théorique, ce qui n’est manifestement pas son ambition. Mais on est tout de même gêné par certaines approximations conceptuelles. La sublimation par exemple, dont la définition psychanalytique a un sens assez précis, ne s’apparente pas à toute forme de distraction ou d’évasion mentale destinée à se détourner des problèmes. On se demande pourquoi le mensonge et la mauvaise foi ne sont pas intégrés dans les mécanismes de défense. Inversement pourquoi y avoir introduit l’« action » et l’« anticipation », alors qu’elles ne sont rien d’autres que des moyens très classiques d’agir pour résoudre des problèmes (et non se protéger).
A LIRE
• Protéger son soi pour vivre pleinement
https://www.scienceshumaines.com/combattre-fuir-subir_fr_25520.html
Re: [BONHEUR] Différences entre Zèbre et Tigre
Invité a écrit:Ouais voilà, désolée mais je me suis dit "allez encore un qui arrive, qui lit trois topics et enfonce les portes ouvertes."
Mais sinon tout va bien.
+1
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