Envie de partager

Ce soir , j'ai commencé à écrire un article sur un site de psychologie, sur l'adulte HP. ET comme d'habitude, mon esprit a dévier et je me suis retrouvée à écrire un texte qui n'avait plus rien de scientifique....
J'ai envie de le partager avec vous.
Vous vous reconnaissez?
Dans le cerveau d'un adulte HP, les choses fourmillent. Ca va vite, les idées sautent de l'une à l'autre , puis s'en vont et reviennent , se multiplient, se divisent .Mais telle la division cellulaire, cette division génére de plus en plus d'idées.
L'attention est dure à fixer, il y a tant de choses à voir , entendre, penser , imaginer, comprendre.....

Dans le cerveau d'un adulte HP, il y a souvent de l'ennui , dans toutes ces situations imposées où le cerveau doit attendre, encore et encore. Alors le cerveau feinte : il génére plusieurs"lignes de pensée " : il execute une tâche, en parrallèle se chante une chanson et sur une troisième ligne, entame une discussion avec lui-même.
L'adulte HP se pose toujours une multitude de questions, veut tout comprendre.Ne pas comprendre lui est inconfortable, pour certains, insurmontable. Il doit bien y avoir une logique et un sens à tout ça!
L'adulte HP conserve souvent la naïveté de l'enfant. Malgrè les fines capacités d'analyse et d'observation de son cerveau , il conserve une forme d'idéalisation, que certains qualifieront d'immaturité.
L'adulte HP , s'il est testé ou a compris qui il était,sait enfin pourquoi les autres ne pensent pas la même chose au même moment que lui, pourquoi ce qui lui parait évident leur parait bizarre , perché, tordu.
Il sait qu'il ne fonctionne pas comme les autres.
Il sait qu'il pense en arborescence , bénéficie parfois d'hypersensibilité et d'hyperesthésie.
Il sait qu'il n'est pas un génie et que ce "déficit d'inhibition", qui fait turbiner son cerveau à toute vitesse tout le temps, est bien handicapant par moment.
Mais comment font les autres, pour être bien simplement?
L'adulte HP est heureux souvent . Il n'a plus les contraintes de l'enfance: un enseignant deséagréable à supporter , les "tais-toi" tu n'es qu'un enfant, un cadre qui ne lui convient pas. Comme tout adulte il se construit son cadre , son univers, celui où son HP ne sera plus regardé ni jugé.

L'adulte HP se souvient qu'au CP on disait de lui que "ce qui était sur, c'est qu'il n'était pas comme les autres". Mais aujourd'hui, une chose est sure pour luiil est comme il est , et il s'aime comme ça!

Comme le disait Jacques Prévert :
"Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Quand j'ai envie de rire
Que je ris aux éclats
J'aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n'est pas le même
Que j'aime à chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi."

Je me retrouve dans beaucoup de choses que tu écris bien que cela ne me semble pas scientifique. Toutefois et peut-être parce que je ne suis pas équilibré, je ne suis pas heureux souvent voire même jamais... je n'aime pas ce mot, tellement banal, tellement utilisé pour décrire d'autres choses selon moi que le fait d'être heureux...

Effectivement je me suis complétement éloigné de l’aspect scientifique...
Qu'est-ce qui t'empêche d'être heureux?
Le mot heureux, pour moi, peut s'interpréter à différents niveaux, du plus simple au plus complexe.
J'ai souvent été heureuse et je continue de l'être. Par le passé j'étais souvent heureuse à travers l'autre. Depuis la confirmation de mes rayures et un travail sur moi, j'arrive à cerner ce qu'il me faut pour être en équilibre, et encore plus à l'accepter.

Tout ce que tu as écrit est si vrai ! Je dialogue toujours avec moi même et souvent la nuit je "bi compte " (je compte en canon dans ma tête car en ne faisant que compter je n'arrive pas à empêcher les pensées en arrière plan). J'imagine toujours mon cerveau comme un ordinateur qui a tout le temps des éléments actifs en tâche de fond... avec souvent l'envie de pouvoir l'arrêter...

Personnellement, comme Mark, je ne suis pas non plus heureuse. Ma psy m'a demandé semaine dernière si je l'étais. Je lui ai répondu en toute franchise que je ne savais pas ce que cela voulait dire. Je ne comprends pas le concept de bonheur, d'être heureux. Quand je repense à ma vie actuelle et passée je me dit que je dois être heureuse, mais... qu'est ce que le bonheur ? Peux être est ce quelque chose que j'idéalise, que je pense être totalement génial et transcendent, alors que peut être que non. Peut être que je le suis mais je me dit que si ce n'est que ca, c'est nul au final...

Bref, je ne sais pas vous, mais pour moi le bonheur reste une chimère...

Tient pas mal le bi compte... Un de mes frères, lui, épelle les lettres des mots de ses pensées et calcule leur place dans l'alphabet.Chacun sa technique!;-)
Je comprends ce que tu dis. Effectivement le concept d'être heureux est dur à saisir, surtout lorsque l'on réfléchit et remet tout en question en permanence. J'essaie de ressentir le bonheur à un niveau très primaire, qui tient au ressenti et non à l'intellect. Je reconnecte avec mon corps et arrive à m'enrichir de ces éléments, à "remplir mon réservoir de bienêtre" à travers ces petits ou grands moments.
Tant que je ne savais pas pourquoi j'étais différente, j'étais enfermée dans un carcan.La passation du test m'a libérée(bien que mise en face de multiples questions).

La passation du test ne m'a pas libéré. Elle m'a permis de mettre un terme médical sur ma façon de fonctionner et de chercher une "communauté" de gens qui fonctionnent comme moi.
Par apport au bonheur, au fait d'être heureux, je collectionne quelques perles de bons moments passés mais ils ne me semblent pas avoir la saveur, la plénitude du bonheur, la complétude du fait d'être heureux... alors je me demande si c'est moi qui met la barre trop haut ou les autres qui la mettent trop bas...

Wamms, j'aimerais faire comme toi et je vais travailler là dessus d'ailleurs...

Mark, je suis comme toi, même les évènements importants de ma vie, qui m'ont apportés de la joie, ne m'ont pas emplis de "bonheur". Mais comme je le dis, peut être que c'est ca le bonheur et que nous recherchons autre chose, qui n'existe peut être tout simplement pas...

De l'importance de ne pas laissé l'idéal empêcher la satisfaction...

Merci wamms, on dit aussi que le mieux est l'ennemi du bien...
C'est juste que je ne comprends ni ne ressens le concept du bonheur...
Je comprends mieux celui de la nostalgie ou du regret, de l'anticipation... Surement une difficulté à être là, présent et à lâcher prise... j'y travaille...

Merci à vous, les pas heureux ( malheureux, ce serait encore différent je trouve).
Des années, pareil à certains d'entre vous, à ne pas connaître le bonheur mais à l'épier pourtant... Je crois pourtant que lui et moi, on a cheminé ensemble, il y a des années de ça... La recette ( sans doute jamais appelée à être reproduite, approchée) : je croyais que j'allais trouver ma place dans la société, me sentir socialement utile, j'etais aimée d'un homme et lui m'aimait, un homme qui a réussi ( durant qques années) à m'aimer avec mes bizarreries, pour qui j'étais extraordinaire et la femme rêvée. Lui, un gars créatif qui pensait , agissait à 100 à l'heure, qui avait envie de m'emmener dans son monde et moi dans le mien. Nous étions deux personnes libres, qui n'avions pas peur, ni dans la vie, ni en amour...
Restent aujourd'hui de bons, chouettes moments, les fois où parfois mon corps ne pèse pas trois tonnes, voire où je me sens bien, parfois même enthousiaste.
Pour ce qui est du bonheur...
Merci pour ce fil :-)