Solitude
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Solitude
La composante zèbre a changé le regard que je jetais sur ma vie et ce basculement a changé bien des choses en peu de temps. "Se sentir changer" aussi vite en peu de temps est déroutant mais pas désagréable mais aussi loin que je me souvienne, ce sentiment de solitude philosophique a toujours été chevillé au corps... tout du moins m'en défaire nécessitait de me défaire d'une part substantielle de moi-même (ce qui faillit arriver d'ailleurs...mais au moins je sais d'où provient cette obsession existentielle et philosophique qui m'anime).
Si je devais donner les caractéristiques zèbres saillantes de ma personne je dirais sans hésiter la curiosité (quasi infinie) et l'hypersensibilité (heureusement pas infinie sinon je serais autiste).
Il est parfois étrange de sentir exister en soi de façon quasi suraiguë des sentiments contradictoires, en l’occurrence un sentiment abyssal de solitude et en même temps le plaisir de se sentir exister et parfois même pas totalement déplaisant de ressentir cette tristesse.
Pour préciser : je suis infirmier, j'exerce en psy et j'ai depuis presque toujours eu une conscience aiguë de mon "insight"...ma capacité à ma ré-inventer est loin d'être négligeable.
Aussi loin que je me souvienne j'ai toujours ressenti ce décalage, et découvrir ma zébritude et rencontrer des collègues zèbres a confirmé ce décalage : se retrouver soudain affranchi du besoin de m'adapter, d'expliquer, de justifier voire de cacher alors qu'on ne connaissait pas ces personnes un quart d'heure avant est furieusement libérateur.
Et voilà, même en me résignant à l'idée de me trouver une partenaire NP je suis très souvent consterné par le niveau de revendication au changement qui semble être la norme... non pas que j'y sois réfractaire (loin de là en fait) mais changer au gré de forces "saines" et "naturelles" (aka : l'amour pour les initiés) m'apparaît comme plus sain que de se sentir poussé par des forces plus consensuelles comme le cliché la maison avec clebs et clôture en bois blanc...simplement trouver quelqu'un qui me laisse "la place" d'être ce que je suis est une misère.
Je suis conscient que ces éléments sont nouveaux en considérant les récents changements qui opèrent dans ma vie, ce changement de paradigme a cependant considérablement modifié mes perspectives en ce qui concerne mes chances de trouver quelqu'un avec qui trouver une certaine harmonie...sans être dans une perspective défaitiste, les statistiques sont plutôt merdiques.
Sans rester bloqué dans les stéréotypes habituels, vivre seul ne m'apparaît pas/plus comme quelque chose de méprisable même cela ne change rien au problème de fond.
La confiance que j'ai en moi-même reste flageolante et je suis notoirement attaché à ce sentiment de contact intime que procure la proximité d'esprit qui simplement me comprennent.
Le faux self a pris cher, la sensation de muer est puissante... c'est presque comme une seconde naissance, c'est vraiment très grisant.
Le problème, c'est la dépersonnalisation... elle n'est évidemment pas constante, mais je le ressens de manière très forte dans mon contact avec les autres : il y a des temps d'arrêt infinitésimaux, des paroles qui sortent plus facilement ... il est troublant de constater que ma sociabilité augmente lorsque je suis bourré et/ou fatigué. Mon interprétation est que cela résulte non seulement d'une désinhibition mais d'une diminution de ce surcroît de pensée qui m'isole du monde...dans ces situations, c'est comme si je n'avais plus envie de diviser mon attention pour me cloisonner dans le rôle sécurisant de l'observateur
Ça part un peu dans tous les sens, mais j'aimerai cependant savoir ce que vous en pensez
Si je devais donner les caractéristiques zèbres saillantes de ma personne je dirais sans hésiter la curiosité (quasi infinie) et l'hypersensibilité (heureusement pas infinie sinon je serais autiste).
Il est parfois étrange de sentir exister en soi de façon quasi suraiguë des sentiments contradictoires, en l’occurrence un sentiment abyssal de solitude et en même temps le plaisir de se sentir exister et parfois même pas totalement déplaisant de ressentir cette tristesse.
Pour préciser : je suis infirmier, j'exerce en psy et j'ai depuis presque toujours eu une conscience aiguë de mon "insight"...ma capacité à ma ré-inventer est loin d'être négligeable.
Aussi loin que je me souvienne j'ai toujours ressenti ce décalage, et découvrir ma zébritude et rencontrer des collègues zèbres a confirmé ce décalage : se retrouver soudain affranchi du besoin de m'adapter, d'expliquer, de justifier voire de cacher alors qu'on ne connaissait pas ces personnes un quart d'heure avant est furieusement libérateur.
Et voilà, même en me résignant à l'idée de me trouver une partenaire NP je suis très souvent consterné par le niveau de revendication au changement qui semble être la norme... non pas que j'y sois réfractaire (loin de là en fait) mais changer au gré de forces "saines" et "naturelles" (aka : l'amour pour les initiés) m'apparaît comme plus sain que de se sentir poussé par des forces plus consensuelles comme le cliché la maison avec clebs et clôture en bois blanc...simplement trouver quelqu'un qui me laisse "la place" d'être ce que je suis est une misère.
Je suis conscient que ces éléments sont nouveaux en considérant les récents changements qui opèrent dans ma vie, ce changement de paradigme a cependant considérablement modifié mes perspectives en ce qui concerne mes chances de trouver quelqu'un avec qui trouver une certaine harmonie...sans être dans une perspective défaitiste, les statistiques sont plutôt merdiques.
Sans rester bloqué dans les stéréotypes habituels, vivre seul ne m'apparaît pas/plus comme quelque chose de méprisable même cela ne change rien au problème de fond.
La confiance que j'ai en moi-même reste flageolante et je suis notoirement attaché à ce sentiment de contact intime que procure la proximité d'esprit qui simplement me comprennent.
Le faux self a pris cher, la sensation de muer est puissante... c'est presque comme une seconde naissance, c'est vraiment très grisant.
Le problème, c'est la dépersonnalisation... elle n'est évidemment pas constante, mais je le ressens de manière très forte dans mon contact avec les autres : il y a des temps d'arrêt infinitésimaux, des paroles qui sortent plus facilement ... il est troublant de constater que ma sociabilité augmente lorsque je suis bourré et/ou fatigué. Mon interprétation est que cela résulte non seulement d'une désinhibition mais d'une diminution de ce surcroît de pensée qui m'isole du monde...dans ces situations, c'est comme si je n'avais plus envie de diviser mon attention pour me cloisonner dans le rôle sécurisant de l'observateur
Ça part un peu dans tous les sens, mais j'aimerai cependant savoir ce que vous en pensez
our0- Messages : 8
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 41
Re: Solitude
Je ressens très souvent les mêmes choses que toi. La prise de conscience de mon état de zèbre m'a permis de comprendre que je n'étais pas le seul à fonctionner comme cela, que je devais faire avec cette différence et la transformer en force. Ceci, ce n'est pas très simple et parfois encore je perds pied.
Cette solitude me pèse autant qu'à toi et notamment lorsque l'on est entouré, apprécié, reconnu... reste la solitude. "On naît seul et on meurt seul, entre les deux on trompe l'ennui", je ne sais plus d'où vient cette phrase, mais je la ressens encore très fortement...
J'ai une différence avec toi, mon faux self ne me permet pas de boire une seule goutte d'alcool. J'ai trop peur de perdre le contrôle de manière trop importante.
Cette solitude me pèse autant qu'à toi et notamment lorsque l'on est entouré, apprécié, reconnu... reste la solitude. "On naît seul et on meurt seul, entre les deux on trompe l'ennui", je ne sais plus d'où vient cette phrase, mais je la ressens encore très fortement...
J'ai une différence avec toi, mon faux self ne me permet pas de boire une seule goutte d'alcool. J'ai trop peur de perdre le contrôle de manière trop importante.
Mark Larx- Messages : 223
Date d'inscription : 03/11/2016
Age : 44
Localisation : sud deux sèvres
Re: Solitude
La solitude... Pas facile à l'a gérer... Je pensais qu'après l'annonce de ma zebritude , cela apaiserait un peu mon sentiment de solitude.. Mais non, je me sens malgré tout toujours aussi seule malgré le fait qu'il y a du monde autour de moi... J'ai presque l'impression que plus je fais un travail pour accepter mes "particularités", plus cela renforce ce sentiment... La solitude et le besoin de retrait sont intimement lié, cependant j'en vois une différence...
Le besoin de retrait vient d'une volonté personnelle, ça reste dans le compartiment du contrôle, ce qui me rassure... La solitude approprement dite, est pour moi, un ressenti qu'on attrape comme un vulgaire rhume et qu'on subi...nimporte quoi, importe ou mais surtout avec n'importe qui...
Je ne sais pas si vous vivez seul(e) mais je voulais savoir comment vivez-vous justement le fait d'être " face à soi en permanence " !? J'aurai tendance à voir mon chez moi comme un cocon, rassurant, ressourçant, je valse entre la volonté de préserver mon cocon seule et en même temps, j'aimerais tellement pouvoir avoir qqn à qui partager tout mon joli bordel dans ma tête ...
Bonne fin de journée à tous , au plaisir de vous lire !
Le besoin de retrait vient d'une volonté personnelle, ça reste dans le compartiment du contrôle, ce qui me rassure... La solitude approprement dite, est pour moi, un ressenti qu'on attrape comme un vulgaire rhume et qu'on subi...nimporte quoi, importe ou mais surtout avec n'importe qui...
Je ne sais pas si vous vivez seul(e) mais je voulais savoir comment vivez-vous justement le fait d'être " face à soi en permanence " !? J'aurai tendance à voir mon chez moi comme un cocon, rassurant, ressourçant, je valse entre la volonté de préserver mon cocon seule et en même temps, j'aimerais tellement pouvoir avoir qqn à qui partager tout mon joli bordel dans ma tête ...
Bonne fin de journée à tous , au plaisir de vous lire !
Paradoxa- Messages : 233
Date d'inscription : 11/11/2014
Re: Solitude
@ Marx Larx : oui je te rejoins tout à fait avec cette formule (même si je suis également infoutu de dire qui l'a produite). L'alcool m'en donne un aperçu, mais j'aimerai être capable d'atteindre cet état "simplifié" sans avoir à me défoncer la tête.
@ Paradoxa : je vis seul et ressent la même ambivalence face à cette solitude, et le contrôle a de quoi rassurer dans une certaine mesure.
Même si j'ai le sentiment que mon parcours m'a programmé pour garder un état d'esprit (absurdement ?) positiviste, l'envie de simplement tourner le dos au monde est devenue très forte.
Découvrir quantité de choses sur ce que je veux ou ne veux pas a déjà produit et produira nombre de heurts internes / externes.
@ Paradoxa : je vis seul et ressent la même ambivalence face à cette solitude, et le contrôle a de quoi rassurer dans une certaine mesure.
Même si j'ai le sentiment que mon parcours m'a programmé pour garder un état d'esprit (absurdement ?) positiviste, l'envie de simplement tourner le dos au monde est devenue très forte.
Découvrir quantité de choses sur ce que je veux ou ne veux pas a déjà produit et produira nombre de heurts internes / externes.
our0- Messages : 8
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 41
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