Comment écrire un livre ?

Avant que je trouve ma question :

Nous pourrions assimiler le cycle des feuilles d'un arbre aux états émotionnels qui au cours de notre existence nous gouvernent un temps pour disparaître ensevelient sous terre ensuite.
Ecrire, c'est donner la chance a une de ces feuilles de laisser une trace foreverienne de notre etat emotionel a l'instant t.

Relecture : impossibilite de ne rien rajouter / impossibilite de tout effacer

On est d'accord ca vole pas bien haut les feuilles...
En verite je suis un peu degoutee parce que ca fait une heure que j'essais de sortir un truc avec la volonte immense d'ecrire un texte TROP ultra. Alors consciente qu'un ecritos de ce genre ne creera pas de reflexions trop ultra aussi.

Je ne serais pas contre quelques conseils pour :

- la concentration
- musique ou pas musiques
- anticiper l'ecriture par des etudes sur differents sujets ou pas
- comment laisser du suspens et ne pas devoiler tout du personnage ou futur action a venir dans les premieres pages

Hey!

Je te réponds en vrac en tant qu'amateur qui aspire à écrire, écrire, encore et encore. Cette décision-là est prise (ouahou!). Un livre? Je ne sais pas faire, jamais fait, et chaque projet de long récit s'est vu avorté, précisément à cause de ce cycle des feuilles, comme tu l'as imagé: au bout de deux mois, j'ai tellement changé que je ne fais plus corps avec l’œuvre entamée. Mais: paraît qu'aucun homme ne saurait être bon romancier à la vingtaine, so nicht schlimm.

Tout d'abord merci pour ton avant-propos: fier doigt d'honneur à Schopenhauer et toute vision de "la vie" comme une intégrale. (chut, nous dérivons)

- Pour la concentration, pour ma part, musique à fond sélectionnée selon la couleur à projeter.
- J'essaye depuis peu d'étudier le thème qui m'intéresse avant, et une fois les données dans la boîte, la bécane fait les trois quarts du boulot en automatique, ébauche d'un plan, de grands tableaux d'une cabale illisible, puis un beau matin, en réalité plutôt une belle nuit, face au clavier ça fuse dans le bon ordre.
- Pour le suspense et l'ouverture je suis très loin de pouvoir donner un conseil pour l'instant: incapable (défi en cours): un seul que je colporte: "ne jamais prendre son lecteur pour un idiot" et "plutôt oublier son lecteur; envisager son texte comme un meilleur ami" Ça m'a parlé: je fais tourner.
- Enfin est le plus important, pour répondre à ta question initiale, une question fondamentale: Pourquoi écrire un livre? Selon Camus et ses disciples (hihi) l'Art aujourd'hui doit s'engager. En quatre mots et demi: car-c'est-la-merde en cinq mots: je pense donc nous sommes.

Tout est possible; s'épancher, baragouiner, transcender la réalité, la raison, la cohérence, viser la beauté, la déformation du langage, tout ça tout ça, comme fins en elles-mêmes, pourquoi pas pourquoi pas. Perso je suis juste assez débile pour croire au sens en forme et en sa vertu (simple déduction personnelle: l'homme que je suis grâce à Orwell, Camus, Huxley, Barjavel, etc. et le réconfort que j'ai trouvé lisant Nietzsche, Berkeley, Locke, etc.) Bref merci les mecs, on ne lâche rien...

Ah si, un conseil perso: on n'invente jamais rien et ce n'est vraiment pas grave. Ecrire c'est aussi pur, fictif, vain et absolu que les math pures.

Salut à toi qui a croisé mon post

Mon "cycle de feuille" sortie du fin fond de mes connections à découlé du fait que je suis tombée dernièrement sur mon premier blog.
Et j'en ai trouvé une phrase très maladroitement écrite qui dénonçait ce faux-self dont use les Hommes pour rentrer dans les codes préétablis par la société. Je ne me souvenais plus qu'à l'époque j'en pensais déjà ainsi. Encore un peu révoltée aujourd'hui, je me sens vraiment mal à l'aise avec les règles de conduites sociales qui gouvernent chaque contrée.

Donc même si nous changeons au fil de l'âge. Certains de nos écrits, de nos états émotionnels pendant ceux-ci perdurent. Et d'autres répondent juste à un stimuli extérieur qui n'aura plus de sens une fois un certain temps écoulé.

Pour la dérivation du sociologue dure à écrire... Je ne voie pas vraiment

La musique moi aussi et même toujours, elle m'accompagne dans chaque tâche de ma journée. Pour écrire, j'écoute souvent Bon Iver ou des playlist de piano. Par contre il m'est impossible d'écouter des chansons Françaises.

Pour la recherche, les personnages et les actions... J'ai peut être trouvée une idée utile. Si tu te tournes vers l'Astrologie, tu peux étudier des profils psychologiques "pointilleux" et regarder un peu les prévisions de l'année et tout.

Pour le reste, oui la grille !! Il faudrait en avoir des superbes fonctionnelles.

Bonjour Rhea, je tombe par hasard sur ton post.
Des livres j'en ai déjà écrit beaucoup.
Je n'ai jamais parlé de moi et de mes états émotionnels.
Tous mes écrits parlent de moi et de mes états émotionnels.
Cela parait contradictoire, hein ?
Pas tant que ça si tu réfléchis. Tu écris une histoire, mais pas la tienne. Mais c'est toi qui écris. En filigrane, c'est toi qui apparait.
C'est tout simple.
Au début, devant la page blanche, qu'importe ce qui sort. L'histoire fini par sortir toute seule et tu n'as plus qu'à retoucher ou changer le début.
Le plus dur ce sont deux choses :
1 - Savoir écrire le mot FIN
2 - Savoir se limiter en nombre de retouches, c'est en quelque sorte savoir quand on arrive à la seconde fin.
Alors on peut en écrire un autre.

Cela fait plus d'une décennie que j'écris et je dois dire que le plus difficile est d'achever un bouquin. Tant d'idées qui naissent et qui hantent, tant de projets qui nous tiennent à coeur ! Ceci dit, savoir terminer un livre, autant aller jusqu'au bout que savoir s'arrêter, est une grande joie.

J'écoute toujours de la musique quand j'écris. Elle me permet de mieux me concentrer et de me couper des bruits extérieurs (j'habite en ville). En fait, il me faut une musique qui correspond exactement à mon humeur et à ce que je vais écrire. Parfois je passe des heures à chercher les bons morceaux !

Pour la concentration, pas de remèdes miracles : être en forme, avoir assez dormi, être libre dans mon horaire et ... beaucoup de café. Lol ça active mes neurones.

Je suis un auteur historique, je dois faire des recherches en permanence. Ça me permet de structurer mon texte, ma pensée, l'histoire. Il est clair qu'il faut éviter de se lancer dans une histoire et se dire "je verrai au fur et à mesure", c'est la meilleure façon de se perdre et de faire n'importe quoi. Avant chaque texte, je détermine les thèmes, le style, le ton, les personnages et toutes leurs nuances, les actions du récit. C'est très important pour moi, ça me permet de garder en cohérence. Je me permets une petite comparaison : c'est comme si, avant de faire une longue marche, on étudiait attentivement le parcours, l'itinéraire. Pas besoin de regarder sans cesse la carte, on peut profiter de la ballade et du paysage en toute quiétude.

Pour le suspens, il faut être adroit, c'est un jeu d'équilibriste : laisser le lecteur découvrir, sans le perdre ni le gaver d'informations. Laisser les personnages se dévoiler d'eux-mêmes. Je prends exemple de Balzac qui faisait un véritable inventaire des personnages avant chaque roman. Je trouve que ça tue le récit ! Opinion personnelle...

Un gros travail d'imagination en amont. Personnages, décors, atmosphères. J'écoute beaucoup de musique, j'essaie de me réaliser des sortes de clips dans ma tête, avec des images fortes, qui deviendront des scènes clefs.
Ensuite, j'écris.
Je trouve plus compliqué d'écrire un roman qu'un poème. Le poème, je l'écris sur le moment, portée par une musique intérieure sur laquelle je crée des paroles. Mais ça me prend peu de temps, ça vient de je ne sais où, et je saisis l'inspiration au vol.
Pour mes nouvelles comme pour mon roman, ça a été une lutte continuelle entre ce que j'ai entendu, ce que j'ai vu, et le travail de mise en forme. On m'a dit que mon style est nickel, proche de la perfection, à plusieurs reprises, "donc ennuyeux" (a ajouté une éditrice, perfide) après lecture de mon roman, et en même temps, que l'histoire est très rythmée, qu'il se passe plein de choses, que le résumé le montre. J'en conclus que le style, les descriptions affadissent l'ensemble, que les deux ne marchent pas de concert. Du coup, j'espère que le travail de corrections éditoriales va remédier au problème.
Il y a l'univers, les personnages, les décors, l'histoire qui se déroulent comme un film dans ma tête. La difficulté, c'est la mise en mots. Le bon tempo.

Bonsoir,

comment écrire une fiction sur des faits réels et troquer des faits historiques importants?