Super Lune ou pleine lune du périgée

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Message par Invité Lun 14 Nov 2016 - 18:43

On nous en parle depuis quelques jours, quel que soit le média même alternatif vous n'y échapperez pas, un phénomène plutôt particulier qui ne l'est pas en fait peut-être tant que ça,
la lune sujette de fantasme de l'homme depuis toujours fait rêver sur ses soi-disant capacités ésotériques et autres influences sur les humains, tout cela est-il plausible, peut-être qui sait ?

Notre satellite naturel parcourt une orbite elliptique autour de la Terre : sa distance varie entre 356 410 km et 406 740 km. Le lundi 14 novembre 2016, la Lune passe au plus près de la Terre (périgée) à 11 h 22 m (temps universel), 12 h 22 m, heure de Paris, à un peu plus de 356 500 kilomètres. Plus la Lune est proche de nous, plus son diamètre apparent est grand, mais il reste cependant toujours compris entre 0,48 et 0,56 degré. Au moment de la pleine lune, le Soleil, la Terre et son satellite sont alignés et nous pouvons voir l’intégralité de l’hémisphère lunaire éclairé par le Soleil. Le 14 novembre 2016, la pleine lune se produit à 13 h 53 m TU, 14 h 53 m, heure de Paris. En France métropolitaine, notre satellite naturel se lève près d’une demi-heure après le coucher du Soleil, à l’est-nord-est. Son disque apparent dépasse 33,5 minutes d’arc de diamètre, soit un peu plus de 0,55 degré, il est donc aisément caché par le bout du petit doigt bras tendu : la pleine lune, c’est tout petit dans le ciel !


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Si l’on pouvait admirer côte à côte dans le ciel une pleine lune au plus près de la Terre (périgée), comme ici à gauche, et une autre au plus loin (apogée), la différence de leur diamètre apparent serait visible à l’œil nu. Dans la pratique, il est délicat de mémoriser visuellement une variation du diamètre apparent lunaire d’une pleine lune à l’autre. D’autant plus que le cerveau a tendance à nous jouer des tours en exagérant systématiquement la dimension apparente de la Lune lorsqu’elle se situe à l’horizon. En photographiant, avec exactement le même matériel, la plus petite pleine lune d’une année et, quelques mois plus tard, la plus grande, la différence de taille est en revanche évidente.

L’origine même de la notion de « super-lune » devrait pourtant irrémédiablement faire naître un doute sur le bien-fondé de son usage par des scientifiques ou des services de presse d’organismes scientifiques. Le néologisme « SuperMoon » a en effet été assemblé par l’astrologue américain Richard Nolle qui l’a présenté dans une revue astrologique en 1979 et dans cet article en 2007. Il y expliquait qu’une « super-Lune » était pour lui une pleine lune ou une nouvelle lune se produisant lorsque notre satellite circule au plus près de la Terre – périgée –, entre 90 et 100 % de la valeur minimale du périgée. Avec une définition aussi large il peut y avoir jusqu’à 6 « super-lunes » par an et, de fait, les pleines lunes d’octobre, novembre et décembre 2016 sont soi-disant des « super-lunes ». À ce compte-là, pourquoi ne pas carrément considérer que toutes les pleines lunes – sans parler des nouvelles – sont super ! Cette première partie de la définition n’est pas très sélective, mais c’est justement l’intérêt d’une telle notion pour un astrologue comme Richard Nolle qui l’utilisait pour faciliter la rédaction de ses ouvrages annuels de prédictions astrologiques.

Le problème majeur vient du fait que, pour Richard Nolle, chaque super-lune est associée dans un délai bien pratique de trois jours avant ou après sa venue à des événements extrêmes, comme des tremblements de terre, des éruptions volcaniques ou des tempêtes. Avec une fourchette temporelle aussi large, un astrologue peut régulièrement associer une catastrophe naturelle à une super-lune et donner ainsi l’impression à ses lecteurs de l’avoir annoncée, ce qui lui permettra sûrement de mieux vendre ses ouvrages astrologiques pour l’année suivante ; cette notion de super-lune est donc bien pratique pour les charlatans. Son utilisation irréfléchie en astronomie, simplement parce que cela sonne bien, c’est accrocheur, trouble la frontière qui devrait rester la plus nette possible dans l’esprit de chacun entre les croyances astrologiques et leurs prédictions pour le moins fantaisistes et aléatoires, et la méthode scientifique dont les théories et les calculs rigoureux nous permettent, par exemple, de faire atterrir des sondes sur des comètes à l’autre bout du Système solaire. La force de frappe de la NASA est telle que l’expression « super-lune » va probablement s’imposer, sauf si le public constate qu’une super-lune comme celle de ce soir n’a finalement rien de plus exceptionnel qu’une pleine lune habituelle.

En gros vous l'aurez compris cette lune sera 14% à 15% plus grande que d'habitude, pas de quoi fouetter un chat.

Après il est vrai qu'il y a eu 2 séismes d'affilé en Nouvelle-Zélande récemment mais tout cela n'est simplement qu'une pure coïncidence !

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