Ca plane pour moi.

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Message par Mitsu Dim 29 Mai 2011 - 11:42

Bonjour,

Une question me taraude depuis quelques temps. J'étais dans une phase dépressive, aujourd'hui avec un traitement et du repos, je remonte la pente doucement. Je sais que je dois m'accepter comme je suis pour aller de l'avant mais pour cela je dois mieux me connaître. J'ai le sentiment profond de ne pas savoir qui je suis; cela me perturbe énormément.

Seulement j'aimerais beaucoup éclairer mon introspection concernant un élément central de ma personnalité. Je suis rêveuse, dans la lune depuis toujours. J'ai une capacité à faire abstraction du monde qui m'entoure, à ne plus être attentive à rien, à faire le vide, il n'y a plus que l'instant présent, comme si tout allait s'arrêter d'une minute à l'autre, le monde disparaît. Je suis dans cet état depuis mon enfance, et pour ça j'ai toujours été une sorte de pariât. La fille qui est là physiquement mais pas mentalement, qui semble débarquer en permanence, qui répond à côté aux question, vite considérée comme stupide.

Tout cela c'est mon enfance, ma scolarité, élève dans la lune, qui n'est ni bonne ni mauvaise. Capable du pire comme du meilleur. Discrètes, oublis et travaux non présentés incalculables.
Je suis restée dans cet état alternatif durant toute ma scolarité. Je n'ai connu aucun autre rapport à l'éducation que celui là, un mal nécessaire, se taire, attendre que ça passe, et s'accrocher peu importe les émotions, les sentiments négatifs, ses envies... etc pour s'intégrer à la classe. Se trouver des amis c'était mon stress. J'en avais très peu, une ou deux qui étaient un peu dans le même état que moi, pas très populaires. On étaient pas incroyablement liés, mais quand on était pas ensemble on étaient seules. Au final, la seule véritable amie que j'ai eu, c'était grâce à l'humour sur les choses qu'on partageait. Avec les autres l'intégration était forcée, pas agréable, je me taisais, observait leurs délires sans y participer. Une position de «passagère» qui m'a joué des tours, on m'a parfois rejeté pour ça notamment.

Quand je pense au passé, aux années scolaires il me reste ça en tête, jusqu'au lycée. Après le bac, j'ai été totalement perdue. Une énorme passage à vide, à ne plus savoir ce que l'on veut dans la vie et qui on est, pas de rêves ni d'envies particulières, dans un état de survie.
Alors je suis partie dans la filière moyenne, la plus commune dans mon milieu, licence de gestion. Encore pire qu'au lycée, plus rien ne rentrait dans ma tête j'étais en permanence hors de moi, intéressée, je ne retenais rien. Au bout de 6 mois j'ai craqué, commencé à déprimer.

Il m'aura fallu presque une année de passage à vide pour me relancer dans des études qui me feraient plus envie, avec le « sentiment d'imposteur ». J'ai choisi un outil d'expression de l'imaginaire, qui n'avait aucun rapport avec tout ce que j'avais pu faire avant, le dessin. Comme le sentiment de quelque chose d'attirant mais d'inaccessibles aux gens sans passion et sans talent comme moi. Mais j'avais constaté que même dans les filières les plus banales ça ne fonctionnait pas, alors autant aller vers ce qui offrait encore la possibilité si maigre soit-elle de nous faire rêver.

Je suis arrivée dans ces études des dessin, le sujet m'interessait déjà plus mais ce fut l'échec. Toujours fermée, dans mon monde, cynique, envisageant déjà l'échec avant d'avoir commencé. Je voudrais me concentrer sur mes nouvelLes etudes car j'ai la volonté de reussir, je veux m'accrocher. Mais l'état dans lequel je suis, m'empeche d'avancer. Je continue à être dans état similaire que dans le passé. Dans la lune, rien ne semble avoir d'importance à mes yeux. Je ne cherche pas à croire en moi, à défendre mes asprirations, si j'en ai je ne me sens pas à la hauteur. Du mal à me concentrer. C'est cet état que je voudrait pointer du doigt et éclairer. Car c'est avec lui que je dois fonctionner aujourd'hui, le comprendre si je veux évoluer. Je me sens comme dans un rêve, un peu coupée de la réalité, comme si je n'avais plus vraiment de point d'ancrage fort, d'envie concernant le monde réel. Le sentiment que rien n'est vraiment beau, tout un peu grossier et hypocrite gouverné par le pouvoir, l'argent et les apparences. Mais au delà de ça, je ne sens plus vraiment la contrainte, des choses évidentes, avoir un rythme et une organisation et des objectifs ne sont plus naturels. Quand je suis avec des gens, je marche dans la rue, j'ai l'impression de contempler un film de ma vie. D'être en moi, et en dehors de moi en même temps. J'observe autant que je vis, et j'ai l'impression que le temps,à fait que je me suis réfugiée dans cette contemplation au détriment du reste. J'ai l'impression de m'être fondue au décor et d'avoir perdu toute force intérieure. J'ai ressenti le sentiment d'impuissance à son paroxysme. Mais tout cela est si complexe à traduire à faire comprendre que je m'y perds moi même. Mon entourage me voit comme « dans la lune, introvertie, et mal dans sa peau pommée «  mais ne réalise pas le dilemme intérieur dans lequel je me trouve.

Avec tous ces éléments j'ai tenté de m'expliquer ce qui m'arrivait. J'ai trouvé une hypothèse selon laquelle cela pourrait être du à une éventuelle zébritude. J'ai lu plusieurs ouvrages et apparement les zèbres ne developpent pas tous les mêmes défenses pendant leur enfance. Certains de protègent par l'intellectualisation, d'autres extériorisent leur mal être par la violence et l'agressivité, aussi vrai que certains prennent la fuite par le rêve et s'adaptent à leur environnement en intériorisant le conflit ils se bouffent eux mêmes. Ainsi, ils peuvent en apparence apparaitre plus tranquilles et intégrés, mais cela leur demande une énergie considérable qui dans les périodes émotionellement fortes peuvent brusquement les ramener à ce qu'ils sont. Avant tout de grands émotifs. Anisi ce qu'ils se sont efforcés à construire s'effondre et ils se retrouvent dans un état de vide identiraire, avec ce sentiment de ne plsu savoir qui ils sont.
Dans mon cas, j'ai l'impression que j'ai énormément vecu dans la peur de decevoir, le stresse de s'adapter, tout en étant émotionellement fragile. J'ai finalement beaucoup fonctionné  « par crainte de ». J'ai le sentiment de m'être protégée, en entrant dans une espèce de bulle, de vide de la pensée, ou je me suis coupée de l'extérieur et de tout ce qui pouvait m'envahir émotionellement. Une sorte de dés implication envers le monde réel.

J'ai 19 ans, alors j'ai plus de chemin devant que derrière, la volonté d'évoluer pour être bien dans ma peau n'est pas totalement éteinte. Cependant bien que la prise de conscience soit intellectualisée, je ressen émotionellement cet état auquel je suis accorchée. Dès que j'ai peur, j'évite le danger en me repliant sur moi en perdant un peu contact avec ce qui est vraiment entrain de se dérouler, ce qui provoque des fautes d'inattentions, une perte de repère. En fait c'est très pervers, c'est comme se mettre une claque à soi même avant même d'en avoir reçu une. Ainsi j'ai eu beaucoup de difficultés dans mes études cette année. La peur de ne pas réussir, de ne pas avoir ma place, de ne pas m'intégrer aux autres me métait toujours dans un état pressé qui troublait ma prise de position, mon orguanisation et me faisait prerdre contact avec ce que je faisais. Beaucoup de mal à ne pas bacler les boulots etc...

Enfin qu'en pensez vous, avez vous déjà vécu ou vivez vous états de cetype. Pensez vous que cela puisse avoir un rapport avec la zebritude. Ou dois je cela à une toute autre caractéristique de ma personnalité.

Ce fut long, merci pour votre attention et vos éventuelles réponses Wink

A bientôt

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Message par Betapi Dim 29 Mai 2011 - 13:58

Salut Mitsu,

Tu as un parcours assez classique de beaucoup de gens ici, en gros tu t'ennuies en cours (pour ne pas dire que tu t'emmerdes profondément) parce que les sujets abordés n'éveillent en rien ta curiosité, trop simple, trop long pour une chose évidente, l'école m'a toujours profondément ennuyé, ça a changé à l'Université. La seule fois où j'ai pris plaisir à étudier au Collège c'est lors de la fin de l'année quand tous les cancres de la classe c'est à dire les deux tiers des effectifs sont partis sécher les cours, le professeur de mathématique a accéléré le rythme, cela a duré deux semaines, période magique rythme effréné, soif de savoir enfin assouvie. A la fin de ces deux semaines qui étaient les deux dernières, le professeur a déclaré devant les 5 élèves qui se tenaient devant lui que cela avait été un plaisir d'enseigner et qu'en deux semaines nous avions fait l'équivalent de deux mois de programme scolaire.

Un des meilleurs conseils que je puisse de donner c'est de te faire tester, ça permettra de mettre les choses au clair une bonne fois pour toutes et ainsi être en paix avec toi même. Ce que tu dis est assez caractéristique des surdoués (le choix du mot est volontaire), commencer par savoir ce que tu es vraiment sera le meilleur moyen de commencer à travailler sur toi et à trouver les solutions à tes problèmes.

Tu peux également commencer par lire :" Différence et Souffrance de l'Adulte Surdoué" de Cécile Bost, cet ouvrage particulièrement bien fait et écrit par une surdouée, si tu te reconnais abondamment dans les témoignages qui y figurent tu auras déjà un début de piste de travail.

En conclusion, vas y, va te faire tester, tu te libéreras du sentiment d'imposteur définitivement et ce sera le début d'une nouvelle vie.

Bon courage.

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Message par Mitsu Jeu 2 Juin 2011 - 9:18

J'ai lu les deux bouquins, "trop intelligent pour être heureux", et "différence et souffrance de l'adulte surdoué". Ce qui est un peu bizzarre c'est que ce malaise c'est comme si je l'ai toujours porté, mais que j'avais pas le choix ni la possibilité de me poser la question. En fait jusque la terminale, j'étais pas réalisée mais sécurisée, je me disais on verra une fois que j'aurai mon bac en attendant fais ce qui est à faire. J'ai pris l'habitude de reporter mon bien être dans l'avenir. Aie ton bac et tu verras ça ira forcément bien pour toi, fais un master de gestion et tu verras t'auras du boulot un salaire une situation. Et puis j'ai eu des vents contraires dans mes plans, l'ennui fut trop fort, j'avais perdu tout sentiment d'appartenir à une promo de lycée "scolaire" d'être sécurisée. Aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir dirt "merde" à cet avenir florissant que j'utilisais pour me rassurer, et je voudrais avoir enfin le courage de vivre et construire profiter dans le présent. Après tou qu'est ce que le futur si ce n'est qu'une succession d'instants présents à venir. J'ai fuit en me rassurant par des rêves des illusions. Craintive et naïve. c'est étrange comme étant entrain de me réveiller d'une longue lobotomie. Je suis passée par une phase depressive ou j'ai vraiment fait la loque, j'ai du envoyer bouler tout le passé. Recemment il m'arrive des trucs que j'avais jamais connu, une espèce d'energie me parcours en permanence. J'ai besoin d'avoir quelquechose en tête sinon c'est comme si le monde s'arretait pour moi. Alors je passe des heures à lire moi qui avait toujours été dégouté devant les bouquins comme beaucoup d'élèves lambda. J'ai des difficultés à dormir Etc... Et se pose toujours pour moi le problème de "dois je compresser cette energie quitte à me nier quand je suis avce les autres?". Donc je ne suis pas très sociable, non pas parceque je n'aime pas partager au contraire mais par peur d'en faire "trop".
Cetet façon d'être, cetet enrgie je la compresse encore, je la gère mal, je ne l'ai pas encore bien comprise. Elle me provoque beaucoup plsu d'angoisses que d ebénefices. A l'école j'étais moyenne je prenais tout par dessus la jambe, comme si valait mieux pas trop s'y investir car au out du compte il y aurait tjrs deceptions et frustrations.
Je me sens sensible et réactive pour ça y'a pas de doute. Le problème c'est que l'angoisse prend encore trop le pas. Quand je sens cette energie en moi j'ai tendance à plsu en avoir peur qu'autre chose, ça vire vite à l'angoisse et à la paralyser. Bref, je voudrais me laisser du temps pour apprécier ce que je suis davantage. Si le test de QI s'avère <130 je ne veux pas plonger dans le néant et le doute. J'aimerais trouver des moyens de em faire plaisir, de me "trouver" en partie avant de passer ce test. Sinon la pression sera trop forte car les enjeux trop élevés. Et j'auraistoujours tendance à me demander si le test qualifiait mon intelligence était de normale d'ou me viennent tous ces soucis existenciels? Päs forcément prête à l'accepter j'aurais tendance à rejeter la faute sur mon état lors du test, ou au test en lui meme. Apparement il privilégie la logique et le calcul. Je me connais uen intelligence plus lettrée, et portée sur l'introspection.
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Message par sly25 Jeu 2 Juin 2011 - 10:48

salut Mitsu,
tout comme toi, je n'ai jamais trop compris comment me positionner avec les autres et au lieu de m'adapter j'ai joué à l'homme invisible.
les problèmes qui en découlent sont longs à régler mais j'ai commencer à bien avancer à partir du moment où j'ai allié relaxation et décorticage des différences entre zèbres et non zèbres.
la relaxation me permet peut être de mieux accepter et intégrer les différences.
le décorticage est long et dans mon cas doit être renouveler régulièrement pour bien mettre en relief les différences de fonctionnement dans les situations vécues. cela me permet de mieux comprendre pourquoi les choses se sont passées ainsi et de déculpabiliser petit à petit...donc de me sentir plus libre pour enfin être moi même.

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