Découverte

Bonjour *nerveusement*

C'est avec une certaine curiosité que je découvre ce forum, découvert par hasard. C'est par hasard il y a quelques mois aussi, lors d'une errance sur Internet aussi, que j'ai découvert le livre de Jeanne Siaud-Facchin : "Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué" (que je n'ai pas vraiment apprécié, notamment à cause du biais positif de l'auteure et de son insistance à revenir un peu trop sur l'enfant HP dans un ouvrage exclusivement dédié à l'adulte).

Je ne dirais pas que ce livre a été une révélation, mais il a mis en lumière une autre interprétation possible d'une somme de choses. Ca m'a amenée aussi à "détecter" comme si j'avais un radar, des personnes qui se savaient HP (je déteste le terme "zèbre", même si je n'aime pas non plus les termes de "surdouance" ou "haut potentiel" qui laissent supposer trop de choses qui me semblent éloignées des problématiques réelles du quotidien) ; avec elles, le constat était troublant : ce qui me semblait me définir d'un point de vue identitaire ou faire partie de mes travers ou anomalies personnelles pouvait faire partie d'une liste de caractéristiques communes dont l'origine d'attribution était à revoir.

J'ai très peur de me faire tester. Peu importe dans quel sens cela mène le résultat. Je ne crois pas aux tests de QI, aussi, trop arbitraires, trop malléables, et j'ai de mauvaises expériences auprès des professionnels du domaine psy. Comme d'autres, j'ai vécu l'expérience du test de QI imposé préalablement à l'orientation scolaire ; pour moi ce test s'est déroulé de façon commune pour toute la classe, et les résultats ont été donnés devant toute la classe également. Je ne sais plus si un chiffre a été donné, mais le verdict qui est tombé était : "QI plutôt moyen tendance faible, et de plus qui est loin d'être suffisamment exploité". Une humiliation incroyable. Mais la vie scolaire est déjà une expérience très spéciale.

Je me suis retrouvée dans énormément d'éléments évoqués et avec lesquels je vis très péniblement depuis longtemps, à commencer par une sensibilité exacerbée insupportable (quand je la bloque, je coupe tout pour avoir le contrôle, mais si un élément la laisse filtrer ça devient vite invivable), le fait de pouvoir prêter une attention accrue à plusieurs sources d'information à la fois même si je n'en ai d'ailleurs pas forcément moi-même conscience sur le moment, des rêves ou plutôt des cauchemars intenses car hyperréalistes, une difficulté épuisante à être dans le moment présent (rumination du passé ou anticipation de l'avenir), une exigence de soi et d'autrui impossibles à satisfaire, des difficultés de communication (je prends souvent des raccourcis quand je suis parvenue à une conclusion ou solution et oublie souvent que je dois faire l'effort d'essayer de décortiquer le cheminement pour que mon interlocuteur me comprenne, ce que je ne sais pas forcément faire moi-même non plus et peut nécessiter que je revienne me pencher sur ma conclusion pour savoir pourquoi elle est telle), visualisation des mots dans l'espace, lecture très précoce, conformisme mais difficulté à supporter la hiérarchie si elle me semble incompétente, profonde désillusion quant à l'humain et la société (j'appellerais ça du réalisme, mais on va parler de tendance dépressive ou pessimiste), et tellement d'autres choses...

Et surtout surtout, je n'en peux plus d'entendre : "Mais coupe ton cerveau un peu !", "Arrête de cogiter", "Et si tu mettais ton cerveau en veille", "Pourquoi tu prends tout autant à coeur ?" ! Je suis épuisée moi-même de cette activation constante, alors quand on me le rappelle encore j'ai envie d'exploser.

Je me retrouve aussi dans une incompréhension quasi constante (épuisante et lassante aussi) à devoir demander à mon interlocuteur de reformuler sa question... ou sa réponse. La plupart du temps ça me semble beaucoup trop imprécis, ou alors je ne comprends pas sa logique, où cette personne veut en venir, et trop d'interprétations me semblent possibles.

Globalement, c'est très difficile de me surprendre et je me lasse très vite surtout des gens, quand je perçois trop rapidement leur fonctionnement et leurs limites.
Ne parlons pas du registre amoureux, là où le puits est sans fond. Je suis beaucoup "trop" ou "pas assez".


J'espère trouver ici quelques réponses supplémentaires qui m'aideront à continuer d'évoluer et pourquoi pas mieux vivre avec mes différences (parce que pour le moment je trouve ça hyper laborieux), et aussi moins isolée.

Bref

Se comprendre soi même. S'accepter soi même.
C'est la clé ^^

Bienvenue à toi!
Vie pleinement ta différence

Bienvenue, j'espère que tu trouveras ce que tu recherches et plus encore.

Bienvenue Nymphose .

Je partage ton avis sur le livre de Jeanne Siaud-Facchin, et n'ai pas tellement aimé non plus cette espèce de compassion teintée de pitié qui transpire d'entre ses lignes ("pauvres, pauvres zèbres incompris, quand même").

J'espère que tu trouveras matière à cheminer dans ton questionnement ici.

A très vite !

Haha Nymphose, encore une soeur tiens.

C'est chouette ici, on se trouve souvent une jumelle.

Je ressens et pense peu ou proue ce que tu évoques là, particulièrement la partie concernant les désillusions, mais il n'y a rien à faire, mon idealisme est couplé d'espoir, et à chaque dérapage je me dis que c'était l'accident, et non la règle.

Je me ressource auprès d'animaux, du calme d'un feu de cheminée, certaines petites choses apaisantes et simples ont un effet magique sur moi. Je me protège également beaucoup, il va sans dire. Cela ne m’empêche pas de tendre la main, dés que je le peux. Oui oui, je suis sensible (alors vraiment à tous les étages :/)

Trop ou pas assez pour mes amoureux aussi. Ca pique quand on se l'entend dire. Par chance il y a des aveugles, ils prennent le paquet et sa douce folie.

Il y aurait aussi des petites choses style asperger me concernant.

Bon chais pas, je me suis présentée à toi, pour le reste je ne saurai que paraphraser ce qui tu as si bien formulé. Bienvenue donc. Te perds pas dans les méandres de ce forum aussi intéressant que cruel. Vive.

Bon eh bien je crois que j'ai fait une connerie du coup mon message ne parait pas donc ne m'en veux pas je vais faire plus court.

Déjà je pense que les femmes ont ce côté spirituel mais elles en ont pas conscience. Pour moi les femmes sont naturellement plus "intelligente" que les hommes simplement parce qu'elles ont ce don de pouvoir donner la vie.
Tu devrais aller dans des librairies et acheter des livres. Je ne peux t'en conseiller car peu importe le choix que tu feras il sera le bon. Est ce que tu comprends ce que ça veut dire ?

J'ai environs trente livre chez moi (méditation, Qi gong, Tai chi, tantrisme, science, physique quantique, philosophie, discours d'homme politique, diplomatie et j'en passe des vertes et des pas mûres..) mais je n'en ai lu qu'un ou deux entièrement et pourquoi ? Parce que parfois il suffit d'une ligne dans un livre de 400 pages pour comprendre et avoir une réponses à une ou des questions profondes que l'on se pose.

Il faut savoir que les gens comme toi, moi au beaucoup d'autre, notre rythme de vie est plus dense, si je peux m'exprimer ainsi. Une unité de temps pour quelqu'un de "normal" est égale à deux unités de temps pour des gens "comme nous" mais il faut que tu exploite ça dans le bon sens et non en te blâmant et en te demandant comme tu pourrais faire pour être comme eux car chacun est ce qu'il est. Ta vie est TA vie et personne ne pourra réellement répondre à tes questions car elle sont propre à ton vécu, ton histoire.
Est ce que ces question sont importantes ? Oui, car elles concernent le fondement de ton être. Pourquoi es-tu ici ? Parce que c'est ce que tu te devais de faire.. Tu ne sais pas encore pourquoi mais laisse le temps aller et tu verras que les réponses viennent d'elles même.
J'ai un proverbe qui me tient à coeur c'est "chaque chose en son temps" on ne peut rien y faire car même si tu penses faire avancer les choses ce n'est pas le cas. C'est simplement parce que tu te devais à ce moment là (dans l'espace-temps) faire ce que tu fais.
Ton inquiétude est le résultat de ce contraste entre ce que les "moutons" pensent et ce que tu penses. Il y a une pression sociale qui est présente mais la seul manière d'en faire abstraction c'est de s'en foutre royalement.
Et c'est aussi ça la clé. Se foutre de ce que les gens pensent.
Le QI on s'en fout, mais la sensibilité est important car c'est ce qui te rapproche le plus de la Nature, la réalité vraie, pas celle des médias ou des politiques.

En fait, mais je pense que tu sais déjà le faire. Il faut que tu arrives à distinguer la forme est le fond des choses. Que cela devienne un réflexe. N'y pense pas, fais le et tu verras que les pensées futiles te traverseront l'espris et tu ne gardera que ce qui est réellement important pour toi.

Dernière chose.. Une transition est un changement et dans ce changement il y a plusieurs changement et le dernier de ces changement est le plus intense. C'est celui où tu te remets le plus en cause. Mais c'est bon signe car cela signifie que tu es proche de l'état d'esprit auquel tu voudrais adhérer.

Je te parie que dans une semaine tu verras les choses différemment et tu comprendras concrètement ce que je veux te dire là, par ces quelques mots.

Je t'écrirai en privé pour te dire quelque chose que je ne peux dire en publique. Mais crois moi, tu es entrain de changer en ce que tu souhaites car c'est écrit.

Bon je ne peux écrire en privé car je n'ai pas assez écrit sur le forum donc comment te contacter ? Est ce que tu veux bien m'écrire un mail pour que je puisse te répondre ?
Je te promets que ce ne sera qu'un mail de réconfort mais utile pour toi et pour moi aussi d'ailleurs car je crois qu'ici, et bien c'est comme partout.
J'ai compris une chose et j'aimerais t'en faire profiter.

Si tu ne veux pas je comprendrai il n'y a pas de soucis.

Eauvive a écrit:
Je ressens et pense peu ou proue ce que tu évoques là, particulièrement la partie concernant les désillusions, mais il n'y a rien à faire, mon idealisme est couplé d'espoir, et à chaque dérapage je me dis que c'était l'accident, et non la règle.

Oui, c'est difficile de démêler les choses, parce qu'à la fois il y a l'aspect "froidement lucide" ou très pessimiste, mais en même temps il y a toujours la notion d'espoir. Avec les individus c'est un peu le "chaque fois je veux y croire, chaque fois je me fais avoir", et en attendant quelquepart je me dis que malgré tout je préfère avoir éprouvé des émotions et y avoir cru que de tout voir de façon uniforme et monotone.

Je ne dirais pas "l'espoir fait vivre", mais plutôt je suis convaincue que quand on est "trop" sensible, soit on en périt, soit on devient résilient. Je m'en suis rendue compte au bout d'un moment, cette résilience ressort dans tous les domaines, et ce terme me semble plus juste que d'utiliser le mot "force", parce que tout ça passe par des moments de faiblesse, de détresse... et forte réellement, pour moi c'est autre chose.

La nature, le corps, l'Art sous diverses formes, continuent par contre de me surprendre et me provoquer, et je dirais que plus le temps passe et plus j'y suis réceptive ou plus j'en suis consciente (c'est un peu pareil).

AntoineP > Je ne suis pas du tout d'accord avec toi, et pour moi cette capacité à enfanter mise en avant c'est un peu comme si je te disais : "les hommes sont par nature supérieurs car ils ont un bout de tuyau qui leur permet de faire pipi facile debout". D'autant que là on parle vraiment d'une capacité physique et non d'un processus mental, capacité physique soumise à diverses conditions et qui de plus n'engage pas seule la femme...

La valeur à accorder au temps... Aucune idée de ta manière d'appréhender les choses, car pour ma part j'oscille entre procrastination et hyperactivité... donc malheureusement, je ne peux pas dire que je suis d'une efficacité supérieure ou que j'effectue toute tâche avec forcément plus de rapidité qu'une autre personne.

Comme je le soulignais, je ne vois pas mes caractéristiques (si vraiment je suis HP comme je le suppose), comme étant celles d'une personne "supérieure", mais à l'inverse plus comme un handicap, ou au mieux une simple différence.

tu sais quoi Nymphose? j'ai juste les larmes aux yeux là.
tu formules à la perfection ce que je suis. Je pleure pas de le savoir, je le savais déjà ce que tu décris. Non, ce qui m'émeut c'est ta formulation, cette capacité à saisir et poser si justement les choses.

"chaque fois je veux y croire, chaque fois je me fais avoir",

tellement ça.

J'aime bien ta façon de voir et de t'exprimer