Premier pas (qui ne coûte pas!)

Bonjour à tous,

Après avoir parcouru le forum depuis longtemps, je viens de m'inscrire.

C'est en 2010, en allant par le meilleur des hasards chez une psychologue, que j'ai appris quel était mon fonctionnement…. Et après avoir chassé les fausses images du zèbre (par exemple le petit blond à lunettes à l'air toujours sérieux et qui réussit tout), lu des livres et consulté des sites internet sur la question, je l'ai accepté. Depuis :
- je sais que ce n'est pas une pathologie mais une a-normalité;
- ce que je savais sur moi s'est rassemblé en un ensemble globalement cohérent, comme les pièces d'un puzzle;
- j'ai compris que j'étais comme un Mac dans un monde de Windows, et pourquoi il arrivait que l'on ne me comprenne pas ou de travers;
- il m'arrive de mieux gérer mon hypersensibilité;
- il m'arrive de percevoir d'autres zèbres;
- et bénéfice secondaire, d'un seul coup et sans effort je ne me suis plus rongé les ongles, vieille habitude contractée à l'enfance.

Ce qui m'intéresse : la musique baroque et classique, l'histoire, les polars, l'écriture, la spiritualité, la montagne, la photographie,…

Surmontant ma timidité , j'espère que ce forum m'aidera à discuter avec d'autres (zèbres ou non) et éventuellement à participer à des rencontres.

Très belle soirée à chacune et à chacun.

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Merci ortolan!

Ne sois surtout pas timide ici, bienvenue à toi  !

Merci Kalthu. C'est effectivement un bon lieu pour passer outre.

Welcome!

Merci Tartiflette!
(La tartiflette est un de mes plats préférés, et de plus en rapport avec mon avatar).

bienvenue mangeur de tartiflette

Merci bodhi!  
J'aime la vraie tartiflette, avec un reblochon fermier qui s'abandonne...
Elle a inspiré des déclinaisons comme la "tartiflette tourangelle" avec des rillons au Vouvray et du Sainte Maure.

Bienvenue !

Merci Yoda3000.

Salut Hector243 and welcome !

Eh, pour la dégustation des moules en bord de mer avec les embruns, tu m'invites quand tu veux, j’amène le blanc !    

Je te souhaite de fructueux échanges sur le forum.

Merci soto².

L'odeur de la mer, le son du ressac, le soleil qui avive les couleurs et nous gratifie de sa caresse chaude, et la dégustation... de bons souvenirs multi sensoriels.

Salut!
Tu as su que tu étais HP à 50 ans? Avant tu ne le savais pas? pour quoi?
Tu n'aimais pas l'école? Aucune personne n'a remarqué ton intelligence???
Dommage!

Bonjour Belena,
J'étais un petit garçon hypersensible et curieux, qui lisait beaucoup, qui aimait les dictionnaires et les encyclopédies; un bon élève discipliné qui surprenait par ses connaissances et parfois par sa manière personnelle de les transmettre.
Mon père avait pris un rendez-vous chez un psychologue pour qu'il me teste afin de savoir si j'avais les capacités de devenir ingénieur. Je n'ai malheureusement pas retrouvé le compte-rendu de cet examen, mais la réponse était positive.
Mes études ont pris fin en 1977. A cette époque la société n'était absolument pas avertie quant à la douance. .
Je ne suis pas dys, et je n'ai vraiment alarmé ma famille que lorsque j'ai craqué en Math Sup en 1974 après de gros problèmes relationnels. Ayant interrompu mes études, les psychiatres qui m'ont "traité" ont été néfastes par leur diagnostic erroné, en m'assommant avec jusqu’à 6 médicaments à la fois et en me laissant peu d'espoir... Après être sorti de leur influence j'ai repris des études et passé la sélection pour l'armée  : niveau général 20 (le maximum).
Puis tout au long de ma vie j'ai continué à me chercher, à vivre avec moins de souffrance, en faisait des formations humaines, spirituelles, en voyant divers thérapeutes qui m'accompagnaient avec leurs clés de lecture. Tout ceci m'a appris beaucoup de choses, mais il manquait le principe unificateur qui m'a été révélé en 2010, cette "loi fondamentale", ce "mode d'emploi" et d'acception.
Les clés de lecture... voilà ce que n'avaient pas les personnes qui m'ont suivi et qui ont remarqué mon intelligence et ma sensibilité a-normale.
Heureusement qu'aujourd'hui il existe de plus en plus de "détectants", de documentation, et que la reconnaissance de notre particularité, même si elle reste à optimiser, est croissante.
Pour finir, non, rien de rien, non, je ne regrette rien. Certes j'aurais pu avoir un parcours différent si enfant on m'avait pris en considération dans ma globalité, mais ma vie reste ma vie, unique, et je l'aime telle quelle a été, et elle peut devenir de plus en plus belle maintenant que j'ai la clé de ma boîte à outils.

Reste plus qu'à bricoler quoi.
Moi, ça m'a fait bizarre de mettre un mot sur tous ces débordements à 52 ans. J'ai pas mis le mot "douance" vu que j'ai pas officiellement le nombre, mais hypersensibilité, mais dans le fond, ça m'aide à m'accepter telle que je suis vraiment.

Bienvenue !

Merci Hector243! Bienvenu!!!
J'ai travaillé 5 ans pour l'armée ( à la marine)… La reconnaissance des HP est encore difficile, je le sais bien...

Merci Belena!
J'ai fait mon service dans l'ABC comme instructeur au peloton transmissions.
Et j'y ai rencontré un adjudant atypique qui a été l'une des premières personnes à poser un regard créateur sur moi et qui m'a permis de faire des choses dont je me croyais incapable.

Ahh, il me manque un peu le monde militaire ( je suis toujours en contact avec quelques officiers du département de langue)… Tu sais, dans ma jeunesse j'étais anti- militariste ( sympathisante d'extrème gauche quoi - et au même temps j'ai fait partie des associations catholiques communistes…), et ensuite ( déçue de ce milieu) j'ai changé d'avis sur les militaires lorsque j'ai commencé à travailler pour eux…
Comme j'écris des romans, mon dernier parle un peu des gens que j'ai connu là-bas… ( d'une façon indirecte bien sûr).
Si tu veux raconter un peu plus sur ton expérience ( quelle choses? qui était cet adjudant?), je vais te lire avec curiosité!!
merci

J'ai passé mes "trois jours" au bout de plusieurs années de dépression et d'intense solitude... ayant perdu mes relations et ne sachant pas comment en nouer de nouvelles.
Étant donné mon niveau on m'a proposé de faire les EOR, mais j'ai refusé, cela me faisait peur.
J'ai vu le psychiatre, un appelé, qui m'a finalement demandé si je voulais faire le service. Dans mon intuition il y avait un pari "ça me sauvera ou ça me perdra" et j'ai dit oui.
Le premier mois s'est bien déroulé. Il y avait dans mon peloton des hommes de tous les milieux. Cela a été difficile physiquement, mais une camaraderie est née et nous aidions les moins forts selon nos moyens.
Plus tard j'ai appris que l'on s'était disputé mon affectation entre le peloton des élèves sous-officiers, le secrétariat (au vu mon diplôme de comptable) et les transmissions.
Ce sont ces dernières qui l'ont emporté.
Le stage durait 4 mois; des amitiés sont nées avec des partages sur Pascal par exemple, des visites, des concerts, des restaurants... Ce fut la meilleure année de ma jeunesse!
Et puis il y avait cet adjudant, le responsable de l'instruction aux trans. Il était bien loin de la caricature de Courteline. Sévère mais juste; à l'écoute aussi. Nous passions parfois l'après-midi à discuter avec lui sur différents sujets.
J'ai senti aussi qu'il avait une bienveillance à mon égard, ce que j'ai nommé plus tard un regard créateur; il m'avait vu. Je garde précieusement un devoir où il m'avait fait une belle remarque.
C'est vrai que je prenais la formation au sérieux; j'ai terminé 1er du stage et automatiquement je devenais instructeur.
Je garde dans mon cœur des compliments qu'il m'a fait.
L'adjudant m'a demandé si je voulais devenir sous-officier et j'ai accepté, alors que je m'en croyais incapable, car il me faisait confiance. Il a été muté ensuite, et il m'a proposé de venir le voir, ce que je n'ai malheureusement pas fait.
Dans mon nouveau rôle il a fallu prendre souvent des initiatives (ce qui m'aurait paralysé avant) quand il n'y avait personne au-dessus, commander, créer des devoirs, ....
J'ai eu la chance de travailler, car je ne me suis pas ennuyé, avec des gens intelligents, que ce soit mon chef de peloton ou le chef d'escadron.

En résumé : un regard créateur qui ouvre des portes que je n'osais pas franchir. Et une belle année relationnelle.

Quels types de romans écris-tu?

Merci Bimbang!

Qu'entends-tu par débordements?

Là maintenant, et avec la nostalgie de la vie à l'armée, j'écris un livre sur la Guerre Civile espagnole, où je raconte l'histoire d'une famille des anarchistes qui vont lutter dans le camp républicain… La fille- la grand- mère du protagoniste ( qui est ou devient psychiatre) va lutter dans les files anarchistes, là où les femmes pouvaient être soldats, et son frère avec les communistes…. La défaite va être terrible pour la famille, un vrai traumatisme.
La grand- mère est contrainte à se marier et à oublier sa vie- sa fille- donc la mère du protagoniste se marie avec un mec pervers- et leur fils- le protagoniste va tomber en dépression et puis s'en sortir pour devenier psychiatre à l'âge adulte…
Voilà en gros … J'ai écrit 50 pages…
Là je me sentais un peu bloqué mais en te lisant j'ai eu des souvenirs… et ça m'aide à écrire...

Je voudrais l'écrire en français aussi, pour l'instant je l'écris dans ma langue maternelle. Il va falloir la traduire en français… mais un roman est un projet, Trèss long… ça dure de 3 à 5 ans…
...

Ensuite il y a la mémoire… la traumatique qui se transmet de génération en génération… Le protagoniste en quelque sorte subit les traumatismes de sa grand-mère, ou ils les révit à sa façon… Il va se rendre compte lorsqu'il sera psychiatre...

C'est très intéressant ton approche.
Comment sortir de ce traumatisme à la fois collectif et intime? Est-il pour une part "responsable" de certains "choix" dans la vie des survivants et de leur descendance? Comment assainir ses racines blessées?
A une époque j'ai fait un travail sur mes ancêtres qui a permis de mettre fin à une série de cauchemars terribles, de vrais scénarios d'horreur...
Quelle est ta langue maternelle? (espagnol, catalan,...).
Ta famille a-t-elle souffert de cette terrible guerre civile?

C'est une théorie qui existe, je suis allée à une conférence sur ça et j'ai acheté le livre, sauf que j'ai du le prêter à quelqu'un, mais le livre s'appelle " La psychoanalyse à l'épreuve de la guerre" de Marie Hélène Brousse.
Je te raconterai un peu sur ma vie en message privé ce soir, je ne sais pas si c'est important ici.