Des scènes ( de films, séries, autres ) qui expriment plus de vos sentiments que vos mots ne le peuvent ?

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Vous pensiez que c'était pour vous plaire ?

Cette scène (le début de la vidéo seulement) résume assez bien le malaise profond que je ressens face à des gens qui n'aiment pas mes goûts et qui, mesquinement, alors que bien souvent pour eux être quelqu'un de bien signifie avec des goûts qui ne déshonorent personne, me gardent tout contre eux et m'utilisent un bref ou long instant comme un piédestal pour affirmer un peu plus leur supériorité esthétique, leur raffinement mais surtout, leur extraordinaire tolérance face aux êtres de mauvais goût.

Élitisme de pacotille, généralement servi par des cons qui ne voient pas plus loin que le bout de pif.

Merci pour ce lien et ces mots, Lulibérine.
S'agit-il de la partie avant que n'entre en jeu la dame ?

Lulibérine a écrit:ette scène (le début de la vidéo seulement) résume assez bien le malaise profond que je ressens face à des gens qui n'aiment pas mes goûts et qui, mesquinement, alors que bien souvent pour eux être quelqu'un de bien signifie avec des goûts qui ne déshonorent personne, me gardent tout contre eux et m'utilisent un bref ou long instant comme un piédestal pour affirmer un peu plus leur supériorité esthétique, leur raffinement mais surtout, leur extraordinaire tolérance face aux êtres de mauvais goût.

Élitisme de pacotille, généralement servi par des cons qui ne voient pas plus loin que le bout de pif.

J'aimerai te répondre, mais je ne sais pas de quelle situation tu parles... Est-ce qu'il s'agit de personnes que tu connais bien, que tu fréquentes régulièrement, ou parles-tu de situation où les gens font connaissance et ne se connaissent pas encore ? Parce que pour moi, cela fait une grande différence dans la perception de ce que tu dis.

... mais surtout, leur extraordinaire tolérance face aux êtres de mauvais goût.

Oui, le "mauvais goût" c'est celui des autres, mais n'est-ce pas justement ce paradoxalement que tu dénonces ? çà me fait penser à "les égoïstes, c'est ceux qui ne pensent pas à moi !"...

PJ a écrit:Merci pour ce lien et ces mots, Lulibérine.
S'agit-il de la partie avant que n'entre en jeu la dame ?

Il s'agit du dialogue entre Jean-Pierre Bacri et la dame, jusqu'à son départ de l'usine (j'ai oublié le nom de l'actrice). Il faut peut-être avoir vu le film pour en saisir la teneur. Bacri joue le rôle d'un patron un peu beauf qui se retrouve au théâtre contre son gré. Il va voir Bérénice, dans laquelle joue sa nièce et découvre que sa prof d'anglais, qu'on lui a aussi imposée, joue le rôle principal. Il tombe comme en amour devant le texte de Racine et la sensibilité de son jeu. Il commence à se manifester comme admirateur, à fréquenter les lieux qu'elle fréquente et à s'accoquiner avec ses amis, qui sont tous des gens du monde de la culture. C'est un peu le con de service. À ce moment du film, il vient de passer une commande à un peintre qu'elle lui a présenté.

soto² a écrit:J'aimerai te répondre, mais je ne sais pas de quelle situation tu parles... Est-ce qu'il s'agit de personnes que tu connais bien, que tu fréquentes régulièrement, ou parles-tu de situation où les gens font connaissance et ne se connaissent pas encore ? Parce que pour moi, cela fait une grande différence dans la perception de ce que tu dis.

Je pensais à des gens qui furent mes amis proches. Je ne juge pas les gens selon leur goût, plutôt selon leur intelligence ou leur capacité à déployer certaines qualités, comme la générosité par exemple. Il y a des gens qui évaluent les uns et les autres selon leurs goûts. J'ai étrangement tendance à les fréquenter alors même que j'en ressors souvent très humiliée. D'où l'écho.

Je viens de voir la partie évoquée.
Je comprends mieux.
Je croyais qu'il s'agissait du passage précédent.
Merci pour le lien, comme dit.

( encore un message et j'en serai à 666 de postés - bon, voici donc un lien pour bien déconner du coup et "fêter" cet heureux évènement.)

Malaise quasi-sirupeux induit par la tragédie d'autres, d'autres plus extrêmes. Sentiment de ne pas avoir vécu ses déviances jusqu'au fond peut-être, désir d'oubli sans cesse en échec. Insouciance disparue. Vision fugace d'un absolu, même tragique, même absurde.

Je pense, en voyant cette scène, au passage des magnolias capiteux et du canard à l'orange, à la fin de Moderato cantabile.

çà m'évoque deux choses : le sentiment de "fatigue d'être soi" (Ehrenberg) et aussi une poésie de Juarroz.

Merci Lulibérine.
Cela remonte la vision du film, il m'était sorti de l'esprit - comme les protagonistes sortent des esprits des gens présentés dans cet extrait.
Le film transmet un sentiment proche de celui qu'on aurait sûrement en situation similaire dans la vraie vie.
Sacré impression que de revoir cette scène tellement oubliée que je n'en saurais plus que dire.
Quelque part, cela me renvoie un peu à Twin Peaks aussi, indirectement.

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10:45 - 12:06


3:11 - 6:03

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Le temps qui passe avec ses joies, ses peines...

https://www.youtube.com/watch?v=8ccvv9NhloI
Scène finale d'un de mes films préférés, juste magnifique.

"For someone who was never meant for this world I must confess I'm suddenly having a hard time leaving it. Of course, they say every atom in our bodies was once part of a star. Maybe I'm not leaving. Maybe I'm going home."  

O'Cahan a écrit:https://www.youtube.com/watch?v=8ccvv9NhloI
Scène finale d'un de mes films préférés, juste magnifique.

"For someone who was never meant for this world I must confess I'm suddenly having a hard time leaving it. Of course, they say every atom in our bodies was once part of a star. Maybe I'm not leaving. Maybe I'm going home."  

Bienvenue ici

Ah tiens, je pensais que les liens s'affichaient directement. My bad. ><

C'est la crise du beurre, m'en vais avec ma compote andros dans mon jean, prévenir le député

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https://www.youtube.com/watch?v=d7eg8wVHD2E

La chanson de la maman de Dumbo quand elle est séparée de son fils et qu'elle le berce avec sa trompe depuis sa cage.
Pour moi c'est représentatif de l'amour entre mon papa et moi (non y a rien de freudien).

La scène de la mort de Rorschach dans Watchmen, où il explique pourquoi il ne peut pas mentir. Même si je n'ai pas envie de finir comme lui, ça me parle beaucoup son plaidoyer.

L'une des dernières scènes de L'Histoire sans fin, lorsque Gmork explique en ricanant à Atreyu que Fantasia n'a pas de limite car elle est issue de l'imagination des hommes. Bizarrement j'ai toujours cru comprendre le sens profond de cette scène et de ses mots.

Et une dernière : j'ai vu que quelqu'un avait cité Virgin Suicides, il y a une scène qui m'a beaucoup marqué, lorsque les filles invitent leur camarade trisomique à leur petite fête au sous-sol et que Cécilia regarde la scène avec une expression terriblement placide. Elle est déjà morte à l'intérieur. Je suis mortifiée moi même par la scène, pas au point d'avoir envie de me suicider, mais suffisamment pour perdre foi en la société et m'enfuir moi aussi d'une autre manière que Cécilia.

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Et juste pour le poème de Peter Handke:



Les paroles:

https://lefestindebabel.wordpress.com/2014/03/27/peter-handke-chanson-sur-lenfance/

Chanson sur l’enfance – Peter Handke

Quand l’enfant était enfant
il allait les bras ballants,
voulait que le ruisseau soit un fleuve,
que le fleuve soit un torrent,
et cette flaque la mer.

Quand l’enfant était enfant,
il ne savait pas qu’il était enfant,
tout pour lui avait une âme,
et toutes les âmes n’en étaient qu’une.

Quand l’enfant était enfant,
il n’avait d’opinion sur rien,
n’avait pas d’habitudes
il s’asseyait en tailleur,
s’en allait à l’improviste,
avait un épi dans les cheveux,
et ne faisait pas de mine quand on le photographiait.

Quand l’enfant était enfant,
c’était l’époque des questions suivantes :
Pourquoi moi je suis moi et pourquoi pas toi ?
Pour quoi moi je suis là et pourquoi pas là-bas ?
Quand commence le temps et où finit l’espace ?
Est-ce que la vie sous le soleil n’est qu’un songe ?
Est-ce que ce que je vois et entends et renifle
n’est pas que le reflet d’un monde avant le monde ?
Est-ce que le mal existe réellement, et des gens
qui sont vraiment mauvais ?
Comment est-ce possible que moi qui suis moi,
avant que je n’existe, je n’existais pas,
et qu’un jour moi qui suis moi,
je ne serai plus celui que je suis ?

Quand l’enfant était enfant,
lui répugnaient les épinards, les petits pois, le riz au lait
et la purée de chou-fleur.
et maintenant il en mange même sans être obligé.

Quand l’enfant était enfant,
il se réveilla un jour dans un lit étranger,
et cela arrive encore
beaucoup de personnes lui semblaient belles,
et cela arrive encore quand il a de la chance
il se représentait clairement un paradis
et maintenant il ne peut qu’au mieux le deviner
il ne pouvait pas s’imaginer le néant
et maintenant il tremble quand il y pense.

Quand l’enfant était enfant,
il jouait avec enthousiasme
et maintenant, tout à son affaire, cela n’arrive
que quand cette affaire est son travail.

Quand l’enfant était enfant,
il se contentait de manger des pommes et du pain,

et c’est toujours le cas.

Quand l’enfant était enfant,
les baies lui tombaient dans la main comme seules les baies le font
et c’est toujours le cas,
les noisettes fraîches lui rendaient la langue rêche
et c’est toujours le cas,
sur chaque montagne
il se languissait d’une montagne encore plus grande,
et dans chaque ville
il se languissait d’une ville encore plus grande,
et c’est toujours comme ça,
Il attrapait jubilant au sommet de l’arbre les cerises
comme encore aujourd’hui,
la timidité devant chaque inconnu
il l’a toujours,
il attendait la première neige,
et il l’attend toujours.

Quand l’enfant était enfant,
il a lacé un bâton contre un arbre comme une lance,
et elle tremble là aujourd’hui encore.

(Traduit par Claire Placial)

Lied Vom Kindsein – Peter Handke

Als das Kind Kind war,
ging es mit hängenden Armen,
wollte der Bach sei ein Fluß,
der Fluß sei ein Strom,
und diese Pfütze das Meer.

Als das Kind Kind war,
wußte es nicht, daß es Kind war,
alles war ihm beseelt,
und alle Seelen waren eins.

Als das Kind Kind war,
hatte es von nichts eine Meinung,
hatte keine Gewohnheit,
saß oft im Schneidersitz,
lief aus dem Stand,
hatte einen Wirbel im Haar
und machte kein Gesicht beim fotografieren.

Als das Kind Kind war,
war es die Zeit der folgenden Fragen:
Warum bin ich ich und warum nicht du?
Warum bin ich hier und warum nicht dort?
Wann begann die Zeit und wo endet der Raum?
Ist das Leben unter der Sonne nicht bloß ein Traum?
Ist was ich sehe und höre und rieche
nicht bloß der Schein einer Welt vor der Welt?
Gibt es tatsächlich das Böse und Leute,
die wirklich die Bösen sind?
Wie kann es sein, daß ich, der ich bin,
bevor ich wurde, nicht war,
und daß einmal ich, der ich bin,
nicht mehr der ich bin, sein werde?

Als das Kind Kind war,
würgte es am Spinat, an den Erbsen, am Milchreis,
und am gedünsteten Blumenkohl.
und ißt jetzt das alles und nicht nur zur Not.

Als das Kind Kind war,
erwachte es einmal in einem fremden Bett
und jetzt immer wieder,
erschienen ihm viele Menschen schön
und jetzt nur noch im Glücksfall,
stellte es sich klar ein Paradies vor
und kann es jetzt höchstens ahnen,
konnte es sich Nichts nicht denken
und schaudert heute davor.

Als das Kind Kind war,
spielte es mit Begeisterung
und jetzt, so ganz bei der Sache wie damals, nur noch,
wenn diese Sache seine Arbeit ist.

Als das Kind Kind war,
genügten ihm als Nahrung Apfel, Brot,
und so ist es immer noch.

Als das Kind Kind war,
fielen ihm die Beeren wie nur Beeren in die Hand
und jetzt immer noch,
machten ihm die frischen Walnüsse eine rauhe Zunge
und jetzt immer noch,
hatte es auf jedem Berg
die Sehnsucht nach dem immer höheren Berg,
und in jeder Stadt
die Sehnsucht nach der noch größeren Stadt,
und das ist immer noch so,
griff im Wipfel eines Baums nach dem Kirschen in einem Hochgefühl
wie auch heute noch,
eine Scheu vor jedem Fremden
und hat sie immer noch,
wartete es auf den ersten Schnee,
und wartet so immer noch.

Als das Kind Kind war,
warf es einen Stock als Lanze gegen den Baum,
und sie zittert da heute noch.

Quelque chose autour de la tristesse, de la mélancolie, des choix que l'on fait pour nous :

Farinelli - Sur le castrat qui n'avait pas choisit de l'être, et qui doit faire avec

Sur le monde, l'humanité :


Sur la politique et le débilisme à l'échelle du gouvernement :


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