Théorie de la PRI (résumé)

Je me pose une question au sujet de la colère en repensant à tout ce que j'ai pu lire à ce sujet et notamment la PRI. Il n'y aurait pas de "juste colère" donc ou je me méprends sur le propos de l'auteure ?

Je suis en colère parce qu'un chauffard a failli rentrer dans mon véhicule : OK, la colère masque la peur. C'est facile de voir que la colère est fausse parce qu'elle concerne le passé.

Maintenant si je suis en colère parce que je suis confrontée à une injustice ou témoin d'une agression, je vois 2 cas :
- la colère masque le sentiment d'impuissance, on crie on s'agite en perdant sa lucidité (notamment à faisant de l'autre un être à "abattre")ou à l'inverse on ne fait rien, => on reste dans le domaine d'une fausse colère
- la colère pousse et renforce la détermination à agir, l'esprit reste clairvoyant : là pour moi elle est moteur et dans le présent, donc juste. L'autre reste présent : on cherche juste à ce que nos besoins soient satisfaits/respectés

La question de la justesse des émotions liées aux défenses n'est pas prioritaire en fait. La PRI centre sur leur impact négatif sur notre ressenti, et table sur le fait qu'il n'est pas agréable d'etre en colère.

Cependant, évidemment, ta question est super importante. Mon avis est que la colère n'est jamais la meilleure alternative. Tu vois on pourrait penser que sans la colère, on serait inactif face à une injustice, mais je n'y crois pas. Je crois que si ce sont le déni des besoin ou la peur qui jouent à ce moment là, on pourra etre inactif en effet.

Peut-on meme etre à la fois en colère, et avoir l'esprit clairvoyant? Je ne pense pas non plus, je crois qu'à un moment on ne parle plus de colère mais de volonté. Et, tout simplement, si il n'y a que de la volonté, on ne pourra pas trouver de symbole au sens de la PRI, donc pas de défense.
C'est un peu comme avec la peur comme instinct de survie et la peur comme angoisse, qui ne se ressemblent que dans le langage.

Je ne sais pas si Ingeborg insiste assez sur le corps dans ses livres. C'est par le corps qu'on distingue le mieux les émotions.

Ce n'est que mon avis mais selon moi nous avons toujours la possibilité à travers le corps de savoir si nos réactions sont justes ou pas. Donc par expérience je dirais répondrais qu'il n'y a pas de juste colère, mais si tu as déjà ressenti l'inverse tu peux en tirer ta conclusion.

Justement c'est là où la langue me paraît faible, parce qu'il y a pour moi cette "colère juste" qui est celle qui nous permet de déterminer la limite, et l'autre qui est ravageuse. Je vais réfléchir au terme volonté si cela me convient, je ne l'avais pas envisagé pour décrire cela

Eh oui le mieux quand on est initié c'est d'investiguer par soi meme. J'aimerais bien te répondre, mais je ne suis pas expert en psychologie humaine.

Demande à ton mari de te pousser à bout cette semaine et demande lui si il trouve ta réaction clairvoyante et forte de conviction ou furieuse

Je n'ai pas lu tout le fil. Juste ce que Paela a posté suite à ce que Fleurdesel a dit dans "Maltraitance et zébritude". Et la PRI est exactement ce que je faisais (et que je fais encore occasionnellement) sans avoir eu connaissance des livres proposés: Guérir les traces du passé et Illusions de Ingeborg Bosch Bonomo.

Ce que j'aime c'est que Paela l'explique beaucoup mieux que moi et en plus apporte la preuve que ce genre de thérapie est valide.

Merci.

.

Bonsoir Paela,
j'ai cherché ta page de présentation pour te saluer mais sans succès. Je profite donc de cet endroit pour le faire.
Quant au sujet de la colère. Que je perçois dans le même domaine que l'agressivité. As-tu déjà vu un nourrisson téter? Pas d'agressivité, pas de vie. Et c'est cette même agressivité qui me fait aller au frigo pour manger lorsque j'ai faim. Sinon je serais un des légumes dans le tiroir aux légumes.

Tiens j'avais loupé le message de Cathoo.

Ca me fait plaisir que ça puisse un peu aider ou faire réfléchir quelques zèbres

Par contre, difficile de torcher le truc en 5 jours ou 100, c'est sur ^^

C'est vrai qu'on a parlé de mal ici... je pense pas non plus pouvoir le définir avec la psychologie, mais ma "définition" à moi (je serais incapable de la formuler correctement) colle bien avec certaines approches psychologiques. Je veux dire très bien.

-------------------------
Bonsoir Orchidée, j'accepte ton salut!
Cependant, je ne suis pas d'accord avec le fait que tu ne sois pas d'accord avec moi.
La PRI ne traite pas de la rage de vivre, ni de l'agressivité avec laquelle on déchire un papier-cadeau, elle traite de la colère génante.
C'est un peu facile, mais dans la PRI, les bonnes émotions ne sont pas passées au peigne fin comme les autres. Selon moi c'est justifié par le ressenti: on sent quand quelque chose est mauvais, on ne ressent pas le meme malaise quand on fait quelque chose de bien. Je me fais rire ^^

Un petit up avec une référence biblio pour ceux qui ont été intéressés par les explications de l'auteur sur le cerveau pour éclairer sa théorie d'un point de vue biologique :
(attention, la traduction du titre est mauvaise :/)
Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau : Guérir grâce à la neuroplasticité de Norman Doidge. Dispo en poche
Il n'y a malheureusement pas de sommaire (!!!) mais pour l'instant j'ai lu 2 chapitres qui permettent de comprendre pourquoi la PRI fonctionne

je veux bien que ça fonctionne mais quand je vois que le mec il prend 2500 euros par patient en "thérapie intensive", et 6000 par professionnel formé, je m'excuse mais pour moi le niveau de crédibilité s'effondre totalement.
(en France le salaire médian est de 1300 euros et des brouettes, de mémoire)

Spoiler:

Je trouve les prix choquants aussi, cela n'empêche que cela fonctionne et qu'avec les livres, bien moins coûteux, on peut déjà faire pas mal de boulot soi-même.

on peut déjà faire pas mal de boulot soi-même.

Quoique... ce n'est pas l'opinion de l'auteure.

fleurdesel, le bouquin que tu recommandes est plutôt scientifiquement détaillé ou il vulgarise et interprète des expériences?

paela a écrit:

on peut déjà faire pas mal de boulot soi-même.

Quoique... ce n'est pas l'opinion de l'auteure.

fleurdesel, le bouquin que tu recommandes est plutôt scientifiquement détaillé ou il vulgarise et interprète des expériences?

Mais si contrairement à d'autres auteurs qui écrivent, comme Cornelia Gauthier dont j'ai apprécié la démarche même si je reste plus que sceptique sur un point, qu'on ne peut s'en sortir qu'avec l'aide d'un thérapeute et avec un suivi de 4 ans en moyenne, Bonomo écrit que la plupart des personnes (et non toutes, mais la nuance est importante pour moi^^) auront besoin de quelques séances (et non 4 ans) pour mettre en oeuvre cette démarche. Je citerai quand je retrouverai le livre

Ne comprenant pas ce que tu mets derrière "scientifiquement détaillé" je dirais le 2nd. Je pensais te renvoyer vers les commentaires amazon mais ils sont plutôt frustes.
L'auteur relate le travail de nombreux chercheurs sur le fonctionnement du cerveau et les conclusions qui en découlent. Pour moi c'est de la bonne vulgarisation : tout en restant scientifiquement correct le lecteur n'est pas noyé dans du jargon.

Salut et merci paela d'avoir ouvert ce sujet et de le traiter aussi simplement et clairement
Merci aussi aux autres intervenants qui l'enrichissent, j'ajoute cet outil à ceux que j'ai déjà pratiqué pour faire un chek up 2012 sur ce qui me reste comme mécanisme inconscient de défenses émotionnelles
et je suis bien contente d'avoir déjà diagnostiqué un trou dans ma liberté et une confusion et trouvé à l'affiner : faux espoir et déni des besoins n'étaient pas reconnus pas moi comme mes mécanisme de défense !!!
Il n'y a que le coup des symboles que je n'ai pas saisi : comme je n'ai pas lu les livres mais seulement tout le site PRI je n'ai pas trouvé d'indication pour ça, aussi pour remplir les feuilles d'autocoaching 3 et 4 je me trouve dépourvue ...
sinon le travail sur les émotions du passé par les régressions assorties au ressentis du corps et aux croyances cachées peux bien se faire seul avec des procédures claires notées sur papier qui sont suivies sur plusieurs jours et même plusieures années car les couches sont délivrées de plus en plus profondément au fur et à mesure...
je crois qu'au fil du temps on peut arriver à avoir un inconscient personnel clair de tout refoulement je l'ai déjà abordé pour le reperdre ensuite lors de l'entrée en jeux de couches plus profondes...
nous avons des mémoires de traumatismes qui dépassent notre histoire personnelle et qui sont je le crois inscrites dans l'ADN cellulaire, il me semble d'ailleurs que l'époque actuelle nous envoie là dedans avec les manifestations solaire qui bousculent les rythmes du cerveau...
mais ceci est une autre histoire et elle est pour moi en l'état de recherches expérimentation
Belle soirée
Marie-Anne

des mémoires de traumatismes qui dépassent notre histoire personnelle et qui sont je le crois inscrites dans l'ADN cellulaire

Oui, et si ça t'intéresse, Bliss nous a proposé ce livre à quelque part dans le forum: "Décodage biologique et destin familiale, changer son regard sur la maladie" par Patrick Obissier
Donc, ça pourrait compléter, en quelques sorte, nos pratiques psychologiques pour nous libérer des maux plus ou moins inconscients et les comprendre.

Merci Catre il y a aussi le travail de Kishori Aird :
(et paff voilà pour toi quelqu'un à connaître pour le travail avec les chevaux...)



je n'ai pas encore lu ses livres ...plus de budget... je me bricole mes trucs pour le moment... à la Mike Gaver... l'essentiel est que ça marche... et j'ai de plus en plus l'impression que le chemin est plus important que le but, la prison intérieure c'est comme les piles ça s'use que si on s'en sert

Ho wow! Merci beaucoup, je ne la connaissais pas. Et je plussois pour les piles!

Mag a écrit:
Il n'y a que le coup des symboles que je n'ai pas saisi : comme je n'ai pas lu les livres mais seulement tout le site PRI je n'ai pas trouvé d'indication pour ça, aussi pour remplir les feuilles d'autocoaching 3 et 4 je me trouve dépourvue ...

Bonsoir,

Le symbole, c'est une situation/une personne/une odeur/une musique etc qui agit comme un bouton ON et te replonge dans le passé. Face au symbole, tu te mets donc à agir comme si tu étais dans le passé et non dans le présent.
Quelques exemple :
une personne entend dire quelqu'un qui dit ne pas arriver à faire quelque chose et il fait la chose en question, SANS que cela lui ait été demandé.
Le symbole : une personne qui dit ne pas arriver à faire quelque chose. Le passé : quand la personne était enfant et disait qu'il n'arrivait pas à faire, on faisait pour lui. Si la personne avait agi dans le présent, elle se serait demandé si elle avait envie de faire et aurait demandé à l'autre s'il souhaitait une aide quelconque (explication, qu'on fasse à sa place...)

Un employé découvre que son patron fait une erreur, qui peut avoir des conséquences importantes. Pourtant il ne dit rien (je suppose que le patron est une personne correcte hein, sinon mon exemple ne marche pas )
Le symbole : le patron, autrement dit une personne qui a un ascendant sur lui. Le passé : quand l'employé était enfant et faisait remarquer une erreur à ses parents, il recevait une fessée ou des remarques désobligeantes. Si la personne avait agi dans le présent, elle aurait informé son patron de l'erreur.

Est-ce plus clair ?

merci fleur de sel ... C'est trés clair ce que tu explique
...