Projet de plantation d'arbres en agroforesterie sur 1 hectare à Pertuis : Demande brainstorming

Nous sommes un petit groupe ( famille, ami) qui avons lancé il y a 6 ans un projet assez large sur un terrain de 3 hectares à Pertuis, en bord de Durance.
Vous pouvez trouver quelques vieilles infos sur :
https://www.facebook.com/fermedetheleme
et
http://fermedetheleme.free.fr ( les plus pessimistes des transitionneurs pourront jeter un oeil à l'ébauche du Guide Du Robinson Moderne)

Les débuts ont été difficiles, pour de multiples raisons : santé, manque d'expérience, financement (une fois le terrain acheté, en Groupement Foncier Rural, il ne restait plus grand chose)...


De temps en temps, nous organisons des petites activités ( petites vendanges et pressage très artisanal de jus de raisin, plantation d'arbres fruitiers, travaux dans le canal d'irrigation, taille des vignes, atelier sur la gestion de l'eau, fours solaires, sortie botanique...)

Cette année, nous allons enfin réaliser un chantier qui était prévu de longue date.
L'implantation d'alignements d'arbres diversifiés pour apporter à plus ou moins long termes de nombreuses ressources, tout en laissant des bandes de cultures à disposition d'activités agricoles bio pour ceux qui ont un projet professionnel dans ce domaine.

Nous vous demandons votre aide pour réfléchir aux choix des essences d'arbres, aux pépiniéristes intéressants, aux séquences d'implantations, etc.
Pour cette année, nous espérons arriver à mener à bien ce "brainstorming perma-presque-blitz entre le 1er mars et le 15 mars.

CONTEXTE :

Terrain dans le grand lit de la Durance, à Pertuis ( entre l'Eze et Villelaure, pas très loin de l' Université Populaire de la Transition).
Nappe peu profonde, sol varié assez calcaire. zones très "riches" en galets, zones limoneuses plus ou moins argileuses ou sablonneuses, terrain globalement très drainant). Des hivers parfois jusqu'à -17°C. Autour, friches avec retour en force des peupliers et des cornouillers sanguins, aubépine, églantiers, quelques robiniers, un peu de noyers sauvages. Pas très loin, vergers abandonnés de pommiers et de noyers. Le peu de terrain cultivé autour l'est en foin. Sauf un hectare en céréales, culture conventionnelle :-( .

Irrigation par canal en gravitaire. Eau à volonté entre fin mars et décembre.

PROJET :

Dans un premier temps :
-Mettre 1 hectare irrigable ( précédent luzerne) en agroforesterie "mécanisable" ( culture bio "classique" avec passage de tracteur moyen, pour maraichage et volaille)
_Implanter une haie basse diversifiée sur la limite Est du terrain

Dans les années suivantes, après arrachage de vignes abandonnées, réaliser une installation similaire :
_ Sur 6000m² en agroforesterie plus culture de céréales
_ Sur 4000m² plus dans l'esprit "permaforet ( en bordure se trouve d'ailleurs des zones boisées "retournées à la nature"

BUT
(Il existe déjà sur le site 2 zones vergers diversifié basiques)

Planter des arbres pour :
_ Amélioration du sol, partage des ressources avec les cultures interclaires
_ Production de bois de chauffage ( prévoir des arbres à croissance rapide, moyenne et lente, des arbres qui se recepent bien ou se menent bien en arbres tétard
_ Production de bois d'oeuvre
_ Production d'autres ressources ( tisanes, médicinales, seve, colles, etc)
_ production de nourriture ( principalement stockable pour l'hiver, noix, faine...).


ORGANISATION :

Chantier de plantation prévu pour la 1ere zone courant printemps.
1)Brainstorming (15 jours max)
2)Faire appel à un agriculteur pour faire quelques sillons de labour nord sud ( sillon de plantation, et aménagement de canaux d'irrigation pour les 1eres années.
3)commande des jeunes plants courants en godet forestiers pour les planter fin mars ou en avril
3)Finaliser les canaux d'irrigation en attendant réception
4) planter dès réception
5) en cours d'année, voire automne-hiver prochain, planter les essences plus difficiles à trouver.


Voilà une bon début pour découvrir le projet

Chercher un amis/connnaissance/bénévole/structure "parrain" expert pour chaque pôle ( sous-projet) ?

Oui, c'est un peu comme ça que j'essaie de faire marcher le site. On a une responsable taille des arbres fruitiers, une responsable taille des vignes, un apiculteur amateur, une personne qui fait une gros potager semi amateur et des plantes aromatiques...une conseillere en plantes à tisane qui a sa propre structure de production.

Y en a eu d'autres, mais beaucoup de gens passent de projet en projet, sans persévérance.


Mais là, le sous projet est bien ciblé : choisir des arbres à planter sur une surface donnée, je gère la conduite de la plantation et les irrigations, tailles etc pour les années suivantes.

J'ai travaillé à une époque sur la plantation de haies bocagères. Le plus important me disait-on, c'est de connaitre son sol. Je ne pourrais pas te conseiller car je ne connais pas ta région mais déjà avec une carte géologique, ou en allant voir le PLU de ta commune consultable en Mairie, tu peux avoir des infos.

Savoir si ton sol est plutôt calcaire ou pas, connaitre la profondeur, l'hydromorphie potentielle, s'il est drainant ou pas, doit te guider pour le choix des essences. Peut être qu'en regardant les essences endogènes, ça peut t'éclairer, mais j'ai vu parfois des sols différents à très peu de distance (de l'autre coté de la route par exemple). Je ferais soit des carottages à la tarière à main, soit une ou deux fosses sur 1,5 ou plus en profondeur pour voir les différents horizons, repérer les taches de concrétions éventuelles pour voir jusqu'où remonte l'eau pendant l'hiver (dans le cas des tranchées, on voit parfois les racines et comment elles se dirigent en profondeur).

Ensuite, dans la "Flore Forestière Française", tu trouveras si le sol est compatible aux essences que tu pressens, ou sur le net même.
Après si tu veux améliorer ton sol en vu de le cultiver, j'ai lu des trucs intéressants sur l'utilisation du BRF, le bois raméal fragmenté, mais c'est plutôt pour récupérer un terrain pratiquement mort, si j'ai bien compris.
Pas de peupliers. J'ai pas retrouvé sur le net, mais on m'a toujours dit que les feuilles sont toxiques pour les autres plantes, et ça ne te permettrait pas de cultiver entre les rangs. Et puis, ça diminuerait la réserve en eau pour tes cultures.

Mais tu sais déjà peut être tout ça.

Et sinon, les tentatives que j'ai connues pour cultiver derrière une vigne se sont souvent soldées par des échecs. Le terrain est très souvent gorgé de cuivre, et ça ne donne pas grand chose.

@Bimbang, le jour où je monte mon jardin ouvrier je t'offre le gîte et le couvert et je te fais bosser de l'aube au coucher du soleil.

Ça s'appelle de l'exploitation ça ^^

Agricole dans un premier temps mais tout est négociable.

T'as un projet de jardin ?

Aucun, je fais crever une plante rien qu'en la regardant.

C'est que j'aime bien le frisson que procure la compétence. On part de ce qui existe et on voit ce qu'on peut en faire. L'inverse a peu de chances d'aboutir. J'aime bien ce qui marche.

J'aurais aimé ne pas être là, à écrire. Être dans notre projet à mon homme et moi.
J'avais fait des tas de plans, mais tout part en friche actuellement. Mes compétences le sont surement un peu aussi.

J'ai cru comprendre que tu avais un peu surévalué la richesse des sols.

CONTEXTE :

Terrain dans le grand lit de la Durance, à Pertuis ( entre l'Eze et Villelaure, pas très loin de l' Université Populaire de la Transition).
Nappe peu profonde, sol varié assez calcaire. zones très "riches" en galets, zones limoneuses plus ou moins argileuses ou sablonneuses, terrain globalement très drainant). Des hivers parfois jusqu'à -17°C. Autour, friches avec retour en force des peupliers et des cornouillers sanguins, aubépine, églantiers, quelques robiniers, un peu de noyers sauvages. Pas très loin, vergers abandonnés de pommiers et de noyers.

Oui mon terrain varie pas mal selon les zones : les differentes crues ont déposé des éléments différents.
On est sur un terrain calcaire( roche mère )modéré par de nombreux galets venant des Alpes.
L eau n est jamais loin, mais le terrain est très drainant, et la nappe remonte tres rarement au dessus de -2m.
Des peupliers, j en ai partout au nord et au sud de mo terrain. Ca drageonne à mort, ça envahit très vite, le bois n est pas tres utile, ça ne fait pas de fruits commestibles. J eradique au fur et à mesure tout les jeunes, et je recepe les sujets plus gros. Ca fait toujours du (mauvais) bois pour la cheminee. Avantage : facile à scier, repousse vite.
Mais jamais entendu ou constaté toxicité des feuilles de peuplier.
De toute façon, il est exclu d office de ce que je veux planter.

Merci pour "Flore forestiere française", je ne connaissais pas ça semble etre une bible dans le domaine, un peu cher mais je vais economiser ou voir en bibliotheque.

(pardon pour le délai de réponse, j'ai pris un peu de recul par rapport au forum)

Ton contexte me semble trop large, un peu. Souvent, sur le terrain, j'ai vu des zones non homogène avec des caractéristiques qui me peuvent être importantes pour ce que tu veux faire. C'est pour ça que je me dis qu'il vaudrait mieux tester ton terrain en plusieurs endroits avec une tarière à main (sur 1,2 m donc).
Bon, sauf si y a trop de galets car il y aura des refus, ça peut être intéressant de connaitre la profondeur déjà, et s'il y a présence de sable et à quelle profondeur, ou de nappe d'argile, ou de j'sais pas quoi suivant les différents endroits. Ton contexte décrit des zones très hétérogènes et il faudrait savoir ce qu'il en est sur ton terrain.

Comment tu sais que la nappe ne remonte pas plus haut que les 2 mètres ?

Parfois, en regardant juste le terrain, tu peux pressentir le sous-sol en observant la flore présente. Souvent aussi, les anciennes haies ne sont pas là par hasard. Elles délimitent parfois des changements de sol, des qualités différentes.

Il y a aussi des bouquins qui existent sur les "plantes indicatrices" des sols.
J'ai le premier volume de l'encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales de Gérard Ducerf aux éditions Promonature. Pas inintéressant, mais j'ai trouvé ça assez compliqué à mettre en œuvre. Après, c'est peut être les anciens qui te parleraient le plus de ce qui fonctionnent ou pas.

Pour le peuplier, et ses feuilles, il me semble que c'est un quelqu'un qui travaillait avec moi pour les plantations de haie qui m'avait raconté ça. Et je m'étais dit qua ça pouvait être vrai, quand on voit toutes ces peupleraies sans ronce, toujours "propres", même lorsqu'elles semblent plus ou moins délaissées. Après, je n'en sais pas plus. Peut être comme pour les résineux, il y a un pouvoir anti-germinatif ?

Pour le reste, je ne connais pas vraiment le fonctionnement des sols sur roche mère calcaire. Ce sont des cas assez rares par chez nous (Loire Atlantique).

Hello
Je connais assez bien les 50-60 premiers cm quand j ai arraché les piquets de vigne à la main, on entend le sol et regulierement j ai dû en piocher jusqu'à la base.
Par endroit, j ai observé le sol plus en profondeur. Tranchee de 2m de fond, diverses excavations. Idem pour l eau (je mesure regulierement mon forage, j ai un fossé qui descend de 2 m en bas de mon terrain, vegegation type un chouya plus humide. Mais pas d eau meme par longues periodes de pluie ( sauf cas tres exceptionnel, et rien de bien mechant)
Je connais mon terrain depuis 7ans ( types de plantes spontanees, capacité à drainer, sol sur les 50 premiers cm un peu partout). Et meme en faisant des sondages reguliers, à moins d en faire tous les 10m, en effet, selon les zones j aurai des surprises.

Globalement, je n ai aucune zone qui en surface est constitué presque que de galets. Au pire 2/3. Vers 1m, sans doute que j ai partout beaucoup de sable, de la grave et quelques gros à très gros galets.


Ici, j ai autour de chez moi des melanges peuplier/cornouiller sanguin/robinier/aubepine/eglantier/chenes... c est peut etre le reseau dense de racines superficielles qui peut donner cet aspect "net" aux peupleraies ?
Car mon hypothese pour l etymologie de populus, c est parce c est un arbre qui peuple vite une zone si elle lui convient. Racines traçantes tres longues et il drageonne vite sur des distances impressionnantes.


Pour votre projet, avez vous votre terrain ?

Trop d analyse tue un projet. A un moment, faut se lancer, un peu de reflexion pljr limiter la casse, des conseils de locaux qui s y connaissent, et faire du basique pour commencer sur une bonne partie, l experimentation on la fait au fur et à mesure sur des petites zones quand on a le temps et l energie.

D'accord. Je n'insisterai donc pas plus sur le sol. Tu as l'air de savoir où tu vas.

Pour notre cas, on a un terrain de 3,8 ha sur lequel on a planté des fraises en pleine terre. 2000 m2 de charlottes dont je conseille à tous la variété car elle a goût excellent, et qu'on a maintenu 3 ans. On les vendait sur le marché. Même sous paillage plastique, on a galéré en bio pour le désherbage et l'entretien, plus la cueillette. On s'est cassé le dos avant de s'apercevoir qu'on se faisait voler régulièrement et que notre terrain était le but de promenades dominicales pour venir faire ses confitures. On a installé une caravane + une cabane pour loger dedans le temps de la production mais ça nous a déclenché des ennuis administratifs et on a dû aller au tribunal pour faire valoir nos droits. Par là-dessus, un contrôle MSA (sans doute déclenché par la Mairie qui avait perdu contre nous)... avec obligation de rembourser certaines aides perçues... avant que le Conseil Général annule la procédure en parlant d'un excès de zèle d'un contrôleur.

Toutes ces difficultés nous ont épuisés mentalement, et bloqués dans nos élans. Mon compagnon a fait un petit AVC, dont il s'est remis heureusement sans problème, mais il en veut à présent en bloc à toute l'administration et ne décolère pas.
On n'avait pas pensé que ne pas habiter à proximité nous serait préjudiciable à ce point.

J ai la chance d habiter sur place. J ai choisi ce terrain en grande partie parce que mon grand pere avait un tout petit cabanon cadastré (9m2 dimensions exterieures) à 100m. Et ensuite on a pu acheter un cabanon de 60m2 attenant à notre terrainde 3,2ha.
Vu mon projet, c etait vital d avoir un point de chute et de stockage.
Moi j ai été ralenti pendant 15 ans par un trauma cranien qui a perturbé mon SNA et m epuisait de plus en plus. Reeducation respiration cardio etc plus regime cetogene ont fini par m aider à remonter un peu la pente.

Ah bonne nouvelle du jour, j ai trouvé qqun qui donnait une ventarelle(tarare, vanneuse) pas loin de chez moi. J en voulais une depuis longtemps !!!

Avez vous pensé à installer une serre tunnel ( peuvent pas vous en empecher en general sur un projet agricole), et à garer un camping car dessous ( pas une caravane, un camping car) ? Low profile et legalement dur à empecher.

On a fini par gagner le droit au tribunal d'avoir la caravane et la cabane sur le terrain.
Le souci a présent, c'est que tout ça nous a cassé le moral et fragilisé notre couple.
Après avoir passé pendant des années, toutes mes vacances sur le terrain, en même temps que je travaillais dans des conditions tendues, j'ai dû me recentrer sur mon travail en urgence pour ne pas qu'on me vire. J'ai laissé mon homme gérer l'affaire et il s'est senti tout à coup isolé.
Il a pris cher aussi avec son AVC. Et puis, je crois qu'il devient un peu parano, et ne se sent plus libre d'entreprendre quoi que ce soit. Il est aujourd'hui dans une attitude de "vengeance", et veut faire payer à l'administration... ce qui me semble vain par nature.

Ce projet m'a portée des années. Il devient un crève-cœur. Un risque de déchirure profonde dans notre couple. Je ne sais pas aujourd'hui ce qui pourrait relancer tout ça et je ne sais plus si j'en aurais encore le courage.
Il faut que je travaille sur cette douleur intense qui est là quand j'y pense, mais j'ai plutôt tendance à fuir.

Pas simple, hein

Peut etre trouver des gens pour vous aider un peu, soit dans des assosvecolo-transition du coin ? Ou une personne qui souhaite s installer en maraichage dans la region , pour un espace test ? Voire louer preter un morceau de votre terrain en micro parcelles type jardins ouvriers / jardins familiaux.
Etre moins isolé ça aide.
Vous etes sur quelle commune ? Au cas où j ai indirectement du reseau vers où vous etes ?

C'est aussi une idée qu'on avait eu à un moment, les jardins tout ça. Mon homme, lui, voulait repartir vers paysan-boulanger, car le blé ne se vole pas. Mais perso, je pense que ça n'est pas faisable sur si peu de surface. On n'aura pas suffisamment de rotations possible et pas suffisamment de matériel non plus. On a donc des divergences de point de vue et de plus en plus de mal à discuter sereinement.

Je vais t'envoyer un MP.

Un ouvrage de référence en la matière : https://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=Xns4ZxvFtMIC&oi=fnd&pg=PA5&dq=Dupraz&ots=HpnCfrERae&sig=oj6K84ked8be9hLX8OEDbefiE9U&redir_esc=y#v=onepage&q=Dupraz&f=false

ah ben... dans ton lien Bibo, y a un exemple de peupliers associés à du maïs.
Preuve que j'avais bien tort