Témoignages positifs

Bonjour à tous,

A l"origine, je suis venu sur ce forum parce que ça n'allait pas fort.
Mais depuis peu, ça va beaucoup mieux, et notamment côté boulot.

Je me suis donc dis : pourquoi ne pas faire profiter de cet expérience d'autres zèbres ? On ne sait jamais, ça peut toujours servir et au moins, ça aura peut-être le mérite d'alléger un peu la lecture pour ceux qui auraient besoin d'un peu de "feel good feeling".

Donc : depuis fin février, j'ai retrouvé un nouveau boulot.
Je suis chef de projet dans l'industrie, et j'ai trouvé du taf dans une boîte de prestation de services.
Pourquoi ce choix ?
Evidemment, parce que c'est cohérent avec mon expérience professionnelle. Mais pas que. Ca me permet surtout de varier (enfin, c'est ce que j'espère, laissez-moi rêver) régulièrement les sujets (ça, c'est propre à la fonction) et les lieux/ambiances de travail (ça, c'est pour la prestation).
Mais également voire surtout, le fait d'être en prestation m'offre une liberté psychologique vis-à-vis du client/chef hiérarchique que je n'ai jamais eue lorsque j'étais dans un emploi plus traditionnel - pourtant avec le même type de fonction. Le fait de ne pas avoir à ménager un éventuel "futur" dans la société qui fait appel à mes services me dégage de l'angoisse de performance qui m'a étouffé pendant de longues années.
Du coup, je suis extrêmement libre dans ma tête, donc plus performant, donc mieux considéré, donc mieux dans ma tête, etc. Un vrai cercle vertueux.

Coup de bol, le projet qui m'a été confié est finalement beaucoup plus intéressant que prévu. Il s'agit de réimplanter une usine de fabrication de pièces automobiles : grosso modo, une sorte de Tetris géant. Et c'est là qu'avoir passé les tests psychométriques m'a été d'une grande aide : ils ont révélé une grosse mémoire de travail, ce qui me permet dans ce cas-ci d'avoir rapidement tous les enchaînements en tête. Si je déplace telle machine à tel moment, attention cela va avoir tel impact sur tel autre machine, etc, etc. Et du coup, de proposer des solutions inattendues … et efficaces. Solutions que je me suis en revanche forcé à bien travailler en amont. J'ai appris à ne pas m'enthousiasmer trop vite, à décaler l'annonce de ces solutions le temps de bien les préparer et d'en développer l'argumentaire, afin de ne pas provoquer l'incompréhension de l'auditoire comme cela m'est malheureusement trop souvent arrivé auparavant.
Corollaire des tests psychométriques, je n'ai plus cette angoisse de performance : je sais où je suis fort, plus besoin de vouloir le prouver à tout prix. Et je situe aussi mieux mes limites.

Bref, lorsque j'ai annoncé au client que je voulais faire un point avec lui avant qu'il ne parte en vacances, il m'a dit texto ce soir : "bon, de toutes manières je sais que tu vas me présenter une solution, et que tu as déjà pensé au coup d'après".
On discute, il me valide effectivement les solutions que je propose, et il termine par : "Tu fais vraiment du bon boulot. Bon, je te le dis à peu près toutes les semaines, mais je le pense vraiment".

Tout ça pour dire que des zèbres heureux au boulot, ça existe . Et qu'il faut que les concernés le partage, histoire de remonter le moral aux (malheureusement) trop nombreux autres desquels j'ai fait partie pendant longtemps.


Note : préalablement, j'ai suivi 6 ou 8 séances chez une psychiatre qui m'a vraiment aidé, notamment en mettant le doigt sur cette fichue angoisse de performance, et un syndrome de persécution que je gère depuis beaucoup mieux.

je dirais tout simplement que pour être heureux dans son travail,
il est indispensable d’exercer une activité (ou des activités complémentaires) qui :
- ai(en)t un sens, qui soi(en)t en phase avec notre "moi" profond
- soi(en)t source de stimulation relationnelle, créative, intellectuelle
(chacun dose ces éléments selon ses besoins)
- ne nous frustre surtout pas, qui ne nous limite pas : liberté d'action/d'organisation/de gestion du temps, polyvalence des taches/des contacts, etc...
- et surtout.... changer de job lorsque l'épanouissement et le plaisir ne sont plus au RDV

perso, je mon équilibre en "slashant" entre plusieurs activités différentes

@fift je viens de lire ton message qui fait vraiment plaisir à lire, merci pour ton témoignage  Effectivement c'est super d'avoir un retour positif comme ça !

@rainbowzebra : je suis d'accord avec les points que tu as soulignés ! Reste plus qu'à se mettre en tête du travail qui combine tous ces éléments !

rainbowzebra a écrit:je dirais tout simplement que pour être heureux dans son travail,
il est indispensable d’exercer une activité (ou des activités complémentaires) qui :
- ai(en)t un sens, qui soi(en)t en phase avec notre "moi" profond
- soi(en)t source de stimulation relationnelle, créative, intellectuelle
(chacun dose ces éléments selon ses besoins)
- ne nous frustre surtout pas, qui ne nous limite pas : liberté d'action/d'organisation/de gestion du temps, polyvalence des taches/des contacts

+1 à cela.  

fleurblanche a écrit:J'ai commencé par choisir le métier que je voulais faire. Je voulais faire un métier dans lequel ma pulsion de "sauveteur" serait satisfaite. J'ai choisi la santé, et je me suis accrochée, motivée, dans les études. Puis j'ai enfin commencé à travailler.

Trouver le bon diagnostic, prescrire le traitement efficace et voir la santé des gens s'améliorer : cela remplissait bien mon besoin de sauver.
Mais après quelques années, je me suis sentie insatisfaite, au bord du burn out. J'avais l'impression de ne pas avoir complètement déployé mes ailes, et de faire un  boulot en-deçà de mes capacités. J'étais une prestataire de services directs, une fournisseuse directe de soins. Mais mes capacités étaient plus larges que d'être au niveau d'exécution. J'ai commencé à aspirer à monter au niveau décisionnel, afin d'aider un plus grand nombre de personnes encore. Des opportunités (la main de Dieu) se sont présentées et j'ai pu accomplir la seconde partie de mon rêve.

Ainsi, mon rapport à la vie professionnelle est le suivant :
 Mon métier me permet  de me réaliser en me permettant de satisfaire à la fois mes pulsions/penchants de prendre soin, de créer, d'organiser, d'arranger, de réfléchir à des solutions aux problèmes...
Mon métier me permet aussi de m'améliorer moi-même concernant les relations humaines, les relations de travail, l'estime de soi, la confiance en soi, la discipline, la lutte contre la procrastination, l'esprit de leadership...

Le premier pas, c'est vraiment d'identifier notre "moi profond" : qui l'on est au fond de nous ? Un sauveteur ? Un communicateur (en sachant que l'art est aussi une forme de communication) ? Un guérisseur ? Etc.

Ensuite, on peut chercher le métier en phase avec notre moi profond.

Puis se battre pour apprendre ce métier.

Merci du temoignage, c'est important de lire des HP heureux, je pensais meme en faire une section sur chaque partie du forum, que les gens apprenent des autres ce qui les rends heureux, plus que de parler des problemes.

Avoir des "modeles" ou des exemple de ce qui a marché chez les autres et pourquoi, c'est super important

Pour faire suite au message de fift, comme lui, je suis très content de mon job actuel.

J'ai fait des études, plusieurs années après le bac, mais bon une fois passé diverses expériences pros : je me dit que j'ai fait le tour des boulots "normaux" et il faut à tout pris que je fasse le choix d'une re-conversion, oui mais quoi et surtout et ce que çà va me plaire, et un jour je tombe sur une annonce pour un métier manuel, et je me dis pourquoi pas car si je sais me servir de ma tête, je suis aussi habile de mes mains et dans divers domaines + un bon contact avec une personne de cette société, je me lance...

Je passe les entretiens, déjà gros avantage :'à personne ou vraiment pas grand monde qui est intéressé par ce job : métier manuel rare et "en voie de disparition", j'ai bien fait de sortir des sentiers battus ou tout le monde se rue pour décrocher un job normal, ou tu es dirigé par des types limités : pas forcément très intelligents, limités niveau ouverture d'esprit et qui se font un plaisir de te foutre une pression monstre : merci mais j'ai déjà donné (et après, il y en a encore pour dire qu'il n'y a pas de travail en France).

Après plusieurs mois d'interrogations, de remise(s) en question grâce à mes proches qui ont assuré le rôle de psy (tout çà gratuitement), j'ai énormément progressé dans ce taf et aussi dans ma vie personnelle : beaucoup plus concentré, mais aussi détendu : quand tu travailles avec une machine qui demande une certaine dextérité, pour sortir un beau résultat, faut être cool et dans son truc sinon tu fais de la me..e et accessoirement tu peux te blesser.

Ce job m'a permis de retrouver un équilibre équivalent à ma jeune enfance mais aussi d''être créatif , en pus de toucher à plein de domaine variés ou pas un seul "chantier" ne ressemble à l'autre : faut savoir s'adapter et innover pour satisfaire la demande et les exigences des clients.

Je suis sur-diplômé pour ce job, mais çà me plaît, y'à pas mal de zèbres qui travaillent dans ma boite : çà aussi çà rend le métier plus intéressant et çà donne envie de se dépasser car dès que tu sais tu n'es pas seul et qu'on te reconnaît pour tes grandes qualités, forcément çà ne peut donner qu'envie d'aller de l'avant.

Y'à pas mal d'avantages et beaucoup d'autonomie et de liberté, ce taf, c'est presque comme si c'était moi le patron, d'ailleurs je ne me suis pas gêné pour modifier mon environnement de travail à ma sauce, bon après il y a aussi des contraintes et d'autres personnes dans la boite pas forcément très compétentes ou sympas, mais bon on ne peut pas tout avoir et qui sait ce que je ferais ensuite  

Merci à tous de reprendre ce fil et de partager vos expériences !

Lord Brett, par curiosité, c'est quoi ton nouveau taf ? Ca a l'air effectivement passionnant.

Bonjour,

moi aussi je peux apporter ma petite pierre aux zèbres bien dans leurs sabots de boulot. J'ai été recruté par un manager qui lui même zèbre, et c'est marrant car il m'a aidée dans la réalisation de mon diagnostic (je l'ai su il y a 2 mois à 30 ans). Pour lui c'était évident ! J'ai donc la chance d'être managé très différemment par rapports à d'autres équipes, et avec une vraie bienveillance. J'ai une autonomie totale, mais je ne suis jamais seule.

On est un mini troupeau de zèbres dans mon département (3 zebrettes et 1 zèbre), alors ça déménage : on est clairement exposé, personne ne sait comment on fonctionne, on fait à la fois peur car nous fonctionnons sur notre mode, mais en lien avec tout le monde, mais nous avons transformé nos différences en énergie positives et surtout, nous n'avons pas essayé de rentrer dans le moule.
Je suis contente de me dire qu'aujourd'hui des gens souhaitent rejoindre notre département car ils veulent eux-aussi être "à part". Après des années à être à côté du moule et du cadre, aujourd'hui on propose un mode alternatif

Ah, que c'est bon de lire des messages de zèbres heureux au travail!! Je suis d'accord avec toi fift pour la prestation qui te permet d'avoir des missions variées. Le consulting est intéressant pour ça. Mais du coup, lorsque tu vas changer de mission, tu vas devoir bouger loin?

J'ai toujours été attiré par le consulting mais j'ai peur d'être baladé dans tout le pays constamment, et d'être manœuvré plus par la relation commerciale client/prestataire que par une relation de travail. Et quid de l'intermission?