LES COLOMBES NOIRES
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LES COLOMBES NOIRES
Les colombes noires
J'étais à moitié en sommeil, le temps était pluvieux et je pensais; je pensais aux interrogations les plus profondes, celles qui ne s'asseyent sur un terrain stable et défriché, mais qui, comme une goutte d'eau viennent à un moment plonger au fond d'un gouffre insondable, quand je parle de gouffre je n'y associe pas de connotation négative, car il est des sommets comme il en est des précipices, il ne faut justement pas se leurrer, la lumière plonge dans une crevasse abyssale où, au fur et à mesure, s'annihile les sentiments de joies, les émotions vulgaires, enfin tout ce qui est la complémentarité à la vie de tous les jours.
Il s'échafaude dans l'ombilic neuronal de sortes de stratagèmes permettant, tel le cygne posé à la surface d'un lac morne ,de glisser sur l'aspect lisse et silencieux de cette eau calme et silencieuse.
Nous voici à l'entrée des questions les plus furtives, les moins saisissables; ces questions dont nous ne possédons dans aucun livres même les plus érudits, la réponse suprême que notre éveil irrassasié mettrait en pâture, afin de calmer les tressauts puérils de nos âmes en détresse... Il n'est pas à l'heure actuelle de remède, il n'y a que nous ici, au prise avec notre être de glaise.
Je ne veux pas dire, loin de là, qu'il en est dans l'obligation de s'imposer quelques tourments pour je ne sais quelle récompense, si récompense à encore un sens, non il n'y a nulles prérogatives à cela, juste comme le dit Victor Hugo, une certaine "prédestination" par laquelle, l' homme ainsi touché, se sans compressé d'un devoir étrange et attiré à cela tel l’aimant d’un désir hypnotique; ils apprennent à se connaître et bien au-delà d’ailleurs de la connaissance de soi, amène irrémédiablement ces prédestinés à voler quelques secrets à l'abîme sans fond, où nombre d’entre-eux gisent encore, dans l'attente inébranlable d'une réponse vraie ! ou du moins d'un éclaircissement salvateur ; car ainsi pensent ils se sauver...
Il n'est pas sans rappeler qu'ici, l'homme lutte d'un désespoir que l'on dira d’une omnipotence mélancolique, mais qui serait plutôt une astreinte viscérale, car, quitte à subir la froideur de ces lieux dont l’exigence est grande, autant s'habituer sans faveur, à en supporter l'invariable climat de désolation et de peur.
rien n'est là pour rassurer, je vous le confère à cet instant précis, nous nous précipitons sans affolement à la surface, l'air n'est plus respirable mais peu importe, et notre but si rarement atteint froisse nos dernières certitudes comme frôlerai l'aile froide et ironique d'un papillon fragile.
Quoiqu'il en soit l'être prédestiné va et revient incessamment devant-nous, oubliant ce qu'il est, ses limites et comme absorbé, laisse dangereusement son âme convoler avec l'effroi despotique, tapissant chacun de ses gestes d'une grâce morbide.
Souvent ses interrogations resteront sans réponses, sans voix, peut-être n'y a t-il aucun intérêt à ce qu'il y en est un, néanmoins sans s'abrutir, l'homme farouche reprend des forces, mesure ses avancées d’un œil expert, évite les ornières et se relance avide, sans l'once d'une réflexion, tête baissée vers des lieux inconnus de plus en plus éloignés du réel, de plus en plus inconcevables aussi et dont l'aspect si lointain appellerai à la méfiance, la température y est glacée et la solitude battit dans le marbre, incarcère jusqu'au plus profond de soi l'ultime espoir de percevoir enfin la lumière bonifiante tant recherchée.
Il est certes complexe de saisir le pourquoi d'une telle abnégation, d'un tel revirement de caractère, chez ces personnages singuliers. Quelle est leur démarche et d'où vient se courage fou de s'engager irresponsable dans l'une des plus vieilles quêtes irraisonnée du monde, dans le plus intriguant des mystères ?
On pourrait bien dire que chez ces gens-là, un désespoir inouï les motive et que chaque tentatives réussites ou dans les échecs annoncés, proviennent d'un problème inaccoutumé et que cette prédestination même, les déshérite d'une vie saine et normale dont ils devraient entièrement se satisfaire.Pourtant, comme il a été si souvent remarqué au cours des siècles, ces hommes ne emblent pas vraiment souffrir d'une quelconque perte ou d’un quelconque désarroi, ni même de regrets à cela, vouant d'une façon quasi-spartiate et suicidaire le seul bien qu'il leur a été attribué, c'est à dire de jouir de la vie qui leurs a été accordée, violant toutes injonctions. Rien ne semblerait alors les séparer de ce but mystérieux, que d'explorer de façon insatisfaite leur propre personne, croyant pouvoir définir quelque chose de spécifiquement salutaire pour le reste de l'humanité toute entière!
Ces êtres dans leur sévère introspection, ne voient pas à quel point leur tentative usurpatrice, manque d'une certaine fiabilité de raisonnement, quant à faire surgir autre chose que le dégoût d'eux-mêmes... ceci dit nous ne pouvons en rien ne pas exprimer de l'estime, pour ces hommes si dénaturés et si féroces dans le combat conspué avec leur propre âme déchirée et en lambeaux!
Mais d'où vient ce goût bizarre pour le mystère et l'énigme ? qui d'ailleurs pourrait se targuer de ne pas en comprendre les raisons profondes, qui n'a pas connu de déceptions si puissantes et si désolantes, dont le seul remède vaque dans l'oubli de soi?
Ce qui suscite d’autant plus la curiosité chez certains observateurs peu connus, c’est que de cet étrange et bouleversant comportement, émane tel l’odeur aguichante d’un parfum funeste dont exhale sans cesse le souffle d’un plaisir coupable et tyrannique
Qu'en est-il de ce plaisir alors, est-ce que la faute est en elle-même source de plaisir ? plaisir inassouvi, désir éternellement renouvelé...
En effet, cette fissure béante entre la vie et ce sempiternel désir étrange, qu’affectionne sans le savoir ces histrions innocents et remarquables, laisse augurer l’aspect fatal de leur existence, tout à fait exceptionnelle ; exceptionnelle par la gravité de ce maux indéfini et dont les médecins en recherchent encore les causes... A quoi est-ce dû, d’où provient ce malaise peu banal, dont l’amour provocant, inconsidéré et insatiable, entraîne à chaque époque, son maigre lot de sacrifices humains ?
Les réponses sont aussi rares que la dévotion porté à cet idole sombre et dont même la représentation imagée en est absente ; l’a t-on déjà vu ce mystère, que sait-on de ce dieu frustre et sans nom, que peut il offrir d’autre que la désolation inaltérable de l’âme, peut-être une réponse mais laquelle ?
Beaucoup d’examens et peu de certitudes ont amenées à cette conclusion, percevant que bien au-delà du suicide calculé, se trouvait un chemin imperceptible, comme une lueur de phare au centre d’un ouragan, promettant un phénomène radieux, une île béatifiante, lointaine, consommant l’œuvre extatique de ces prédestinés dociles et heureux de leur sort tel un privilège.
Y a t-il des désirs si forts dont la vie actuelle ne tienne pas compte, y a t-il des hommes dont la folie soit si grande qu’elle renverserait l’ordre des choses établies ?
A cela, nous ne possédons aucune certitudes véridiques, mais ce que nous savons sans en êtres, c’est que des hommes comme élus, perçoivent sans raison, à la limite des connaissances humaines, une autre dimension de notre condition, mais ce que nous ne savons pas, c’est pourquoi tous n’y ont pas accès...
J'étais à moitié en sommeil, le temps était pluvieux et je pensais; je pensais aux interrogations les plus profondes, celles qui ne s'asseyent sur un terrain stable et défriché, mais qui, comme une goutte d'eau viennent à un moment plonger au fond d'un gouffre insondable, quand je parle de gouffre je n'y associe pas de connotation négative, car il est des sommets comme il en est des précipices, il ne faut justement pas se leurrer, la lumière plonge dans une crevasse abyssale où, au fur et à mesure, s'annihile les sentiments de joies, les émotions vulgaires, enfin tout ce qui est la complémentarité à la vie de tous les jours.
Il s'échafaude dans l'ombilic neuronal de sortes de stratagèmes permettant, tel le cygne posé à la surface d'un lac morne ,de glisser sur l'aspect lisse et silencieux de cette eau calme et silencieuse.
Nous voici à l'entrée des questions les plus furtives, les moins saisissables; ces questions dont nous ne possédons dans aucun livres même les plus érudits, la réponse suprême que notre éveil irrassasié mettrait en pâture, afin de calmer les tressauts puérils de nos âmes en détresse... Il n'est pas à l'heure actuelle de remède, il n'y a que nous ici, au prise avec notre être de glaise.
Je ne veux pas dire, loin de là, qu'il en est dans l'obligation de s'imposer quelques tourments pour je ne sais quelle récompense, si récompense à encore un sens, non il n'y a nulles prérogatives à cela, juste comme le dit Victor Hugo, une certaine "prédestination" par laquelle, l' homme ainsi touché, se sans compressé d'un devoir étrange et attiré à cela tel l’aimant d’un désir hypnotique; ils apprennent à se connaître et bien au-delà d’ailleurs de la connaissance de soi, amène irrémédiablement ces prédestinés à voler quelques secrets à l'abîme sans fond, où nombre d’entre-eux gisent encore, dans l'attente inébranlable d'une réponse vraie ! ou du moins d'un éclaircissement salvateur ; car ainsi pensent ils se sauver...
Il n'est pas sans rappeler qu'ici, l'homme lutte d'un désespoir que l'on dira d’une omnipotence mélancolique, mais qui serait plutôt une astreinte viscérale, car, quitte à subir la froideur de ces lieux dont l’exigence est grande, autant s'habituer sans faveur, à en supporter l'invariable climat de désolation et de peur.
rien n'est là pour rassurer, je vous le confère à cet instant précis, nous nous précipitons sans affolement à la surface, l'air n'est plus respirable mais peu importe, et notre but si rarement atteint froisse nos dernières certitudes comme frôlerai l'aile froide et ironique d'un papillon fragile.
Quoiqu'il en soit l'être prédestiné va et revient incessamment devant-nous, oubliant ce qu'il est, ses limites et comme absorbé, laisse dangereusement son âme convoler avec l'effroi despotique, tapissant chacun de ses gestes d'une grâce morbide.
Souvent ses interrogations resteront sans réponses, sans voix, peut-être n'y a t-il aucun intérêt à ce qu'il y en est un, néanmoins sans s'abrutir, l'homme farouche reprend des forces, mesure ses avancées d’un œil expert, évite les ornières et se relance avide, sans l'once d'une réflexion, tête baissée vers des lieux inconnus de plus en plus éloignés du réel, de plus en plus inconcevables aussi et dont l'aspect si lointain appellerai à la méfiance, la température y est glacée et la solitude battit dans le marbre, incarcère jusqu'au plus profond de soi l'ultime espoir de percevoir enfin la lumière bonifiante tant recherchée.
Il est certes complexe de saisir le pourquoi d'une telle abnégation, d'un tel revirement de caractère, chez ces personnages singuliers. Quelle est leur démarche et d'où vient se courage fou de s'engager irresponsable dans l'une des plus vieilles quêtes irraisonnée du monde, dans le plus intriguant des mystères ?
On pourrait bien dire que chez ces gens-là, un désespoir inouï les motive et que chaque tentatives réussites ou dans les échecs annoncés, proviennent d'un problème inaccoutumé et que cette prédestination même, les déshérite d'une vie saine et normale dont ils devraient entièrement se satisfaire.Pourtant, comme il a été si souvent remarqué au cours des siècles, ces hommes ne emblent pas vraiment souffrir d'une quelconque perte ou d’un quelconque désarroi, ni même de regrets à cela, vouant d'une façon quasi-spartiate et suicidaire le seul bien qu'il leur a été attribué, c'est à dire de jouir de la vie qui leurs a été accordée, violant toutes injonctions. Rien ne semblerait alors les séparer de ce but mystérieux, que d'explorer de façon insatisfaite leur propre personne, croyant pouvoir définir quelque chose de spécifiquement salutaire pour le reste de l'humanité toute entière!
Ces êtres dans leur sévère introspection, ne voient pas à quel point leur tentative usurpatrice, manque d'une certaine fiabilité de raisonnement, quant à faire surgir autre chose que le dégoût d'eux-mêmes... ceci dit nous ne pouvons en rien ne pas exprimer de l'estime, pour ces hommes si dénaturés et si féroces dans le combat conspué avec leur propre âme déchirée et en lambeaux!
Mais d'où vient ce goût bizarre pour le mystère et l'énigme ? qui d'ailleurs pourrait se targuer de ne pas en comprendre les raisons profondes, qui n'a pas connu de déceptions si puissantes et si désolantes, dont le seul remède vaque dans l'oubli de soi?
Ce qui suscite d’autant plus la curiosité chez certains observateurs peu connus, c’est que de cet étrange et bouleversant comportement, émane tel l’odeur aguichante d’un parfum funeste dont exhale sans cesse le souffle d’un plaisir coupable et tyrannique
Qu'en est-il de ce plaisir alors, est-ce que la faute est en elle-même source de plaisir ? plaisir inassouvi, désir éternellement renouvelé...
En effet, cette fissure béante entre la vie et ce sempiternel désir étrange, qu’affectionne sans le savoir ces histrions innocents et remarquables, laisse augurer l’aspect fatal de leur existence, tout à fait exceptionnelle ; exceptionnelle par la gravité de ce maux indéfini et dont les médecins en recherchent encore les causes... A quoi est-ce dû, d’où provient ce malaise peu banal, dont l’amour provocant, inconsidéré et insatiable, entraîne à chaque époque, son maigre lot de sacrifices humains ?
Les réponses sont aussi rares que la dévotion porté à cet idole sombre et dont même la représentation imagée en est absente ; l’a t-on déjà vu ce mystère, que sait-on de ce dieu frustre et sans nom, que peut il offrir d’autre que la désolation inaltérable de l’âme, peut-être une réponse mais laquelle ?
Beaucoup d’examens et peu de certitudes ont amenées à cette conclusion, percevant que bien au-delà du suicide calculé, se trouvait un chemin imperceptible, comme une lueur de phare au centre d’un ouragan, promettant un phénomène radieux, une île béatifiante, lointaine, consommant l’œuvre extatique de ces prédestinés dociles et heureux de leur sort tel un privilège.
Y a t-il des désirs si forts dont la vie actuelle ne tienne pas compte, y a t-il des hommes dont la folie soit si grande qu’elle renverserait l’ordre des choses établies ?
A cela, nous ne possédons aucune certitudes véridiques, mais ce que nous savons sans en êtres, c’est que des hommes comme élus, perçoivent sans raison, à la limite des connaissances humaines, une autre dimension de notre condition, mais ce que nous ne savons pas, c’est pourquoi tous n’y ont pas accès...
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Date d'inscription : 13/04/2014
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