blocage quand tu nous tiens

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Message par redwoodsquirrel Sam 13 Mai 2017 - 20:48

Salut,

je viens encore d'annuler une sortie de groupe pour laquelle je m'étais engagée. Il s'agissait pourtant d'une sortie associative pour une cause qui me tient à cœur .

Mais voilà, je flippe dès que je me retrouve acculée à DEVOIR discuter (surtout en groupe) pendant des heures.. ça arrive à certains d’entre vous parfois, souvent, pas du tout... parce que là je me sens vraiment seule concernée, autour de moi les gens semblent si heureux et épanouis à l'idée de se retrouver..

comment faire en sorte de dépasser ce blocage en sachant que de toute façon je vais au final être déçue de "ma prestation", que je vais analyser tout ce qui se sera mal passé et au final culpabiliser de ne pas être à la hauteur et "normale"? je déteste le blabla, je suis archi-nulle en blabla, je me sens décalée, pas à ma place (jamais en fait dans ce genre de situation) du coup ça m'angoisse.

merci beaucoup!!!

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Message par Invité Sam 13 Mai 2017 - 22:02

Pour te délasser et dédramatiser la situation conversationnelle tu peux lire la "conférence de Cintegabelle" de Lydie Salvayre qui est amusant.

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Message par redwoodsquirrel Sam 13 Mai 2017 - 23:23

merci du conseil, oui oui je vais le lire Smile

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Message par Csilla Mer 17 Mai 2017 - 17:08

Oui, ça m'arrive aussi. J'évite de sortir, sauf avec des personnes dont je suis très proches et avec qui je suis certaine de passer un bon moment. Toute autre tentative se termine en catastrophe, du moins pour moi. Les autres ne le voient pas forcément, mais l'épuisement, l'angoisse, la tristesse sont bien là.

Ce qui m'angoisse par-dessus tout, c'est de me retrouver seule avec quelqu'un, encore pire si je ne connais pas bien cette personne. Pourquoi les gens se sentent toujours obligée de faire la conversation et n'acceptent pas le silence ? S'il y a une troisième personne, elle peut me sauver. Si nous ne sommes que deux, je passe un horrible moment.

Je n'ai pas vraiment de conseils, j'ai encore plein de problèmes à régler sur moi-même avant de pouvoir aider les autres. Simplement, tu n'es pas seule.

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Message par -Benoit- Mer 17 Mai 2017 - 18:08

Hello
Cette situation doit forcément parler à une majorité d'entre nous... Et j'en fais partit Wink

Dans mon cas, j'en ai fini avec les peurs et les angoisses : cette situation m'est simplement désagréable, et je l'évite en général.

Ceci dit, j'ai appris à jouer avec la vie, à sortir de ma zone de confort, et parfois, même si je n'aime pas sociabiliser avec des gens, et bien je me force un peu, juste pour devenir plus fort.

On n'est pas obligé d'être aussi "violent", ce qui est un challenge pour moi n'est peut être qu'une torture pour vous ... cat

Alors peut être pourrions nous prendre le temps de comprendre pourquoi nous nous retrouvons dans ce genre de situation, et trouver des solutions :

-La personne est bienveillante => Exit les codes sociaux => Si je ne parle pas , c'est pas grave, au pire, j'aurais juste l'air bizarre
-La personne ne comprends pas ma réaction (pas malveillante pour autant, juste , elle comprend pas ... ) --> elle compte sur "les codes sociaux" (parler pour ne rien dire) et du coup, vu qu'on ne sait pas comment réagir, on passe pour un con...

La question est donc : et alors ?
Il est où le problème ?

Vous êtes seul juge face à vous même...
Si vous décidez de compter sur l'autre pour vous juger, il n'aura pas besoin de vous prendre pour un con : votre seule interprétation suffit. Se faire des films tout seul, c'est facile ! Surtout quand il s'agit de se prendre pour une merde incapable Non désolé

bref, soit vous décidez que cette situation est trop inconfortable, soit vous la prenez comme un jeu Wink

(Conseil , hein, c'est pas une obligation :p )
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Message par Kadjagoogoo Mer 17 Mai 2017 - 18:19

redwoodsquirrel a écrit:je flippe dès que je me retrouve acculée à DEVOIR discuter (surtout en groupe) pendant des heures.. ça arrive à certains d’entre vous parfois, souvent, pas du tout... parce que là je me sens vraiment seule concernée, autour de moi les gens semblent si heureux et épanouis à l'idée de se retrouver..
Il faudrait que tu puisses envisager que, parmi tous ces gens si "heureux et épanouis", si visiblement à l'aise dans ces circonstances, il y en a une bonne part qui... donnent le change. En effet, pour que cette harmonie apparente ait lieu, il faut nécessairement forcer son enthousiasme, "suspendre son incrédulité" (comme on le fait au cinéma, pour adhérer gentiment, docilement, à l'histoire plus ou moins crédible qu'on nous sert là), suspendre son scepticisme, contrarier cette crainte si commune que toute tentative de faire groupe, de partager, est vouée à l'échec et à la vanité. J'avais constater cela lors de mes sorties via le site On Va Sortir (OVS) : si tu n'y mets pas du tien, pour grossir l'effort collectif tendu vers cette « tyrannie de l'euphorie », l'expérience sera cuisante, quand ton décalage contrastera avec la volonté majoritaire du groupe spontané. C'est pourquoi il ne faut tenter ce genre de greffes sociales que lorsqu'on est « dans le mood », dans l'humeur adéquate, sous peine de dénoter salement avec l'ambiance plus ou moins artificiellement « à la coule ».
Idem pour les IRL ZC : il me semble que les membres charismatiques, les piliers, ne sont pas aussi prompts qu'il faudrait pour intégrer les nouveaux venus. De deux choses l'une, alors : soit tu te charges toi-même de prendre ta place dans ce groupe, en saisissant une occasion de pénétrer la discussion déjà lancée et d'y ajouter ta touche personnelle, de t'y distinguer d'une intervention plus ou moins pertinente, et la confiance aidant, tu prendras tes marques ; soit tu peux te satisfaire d'une position en retrait, d'écoutant « en embuscade », de spectateur attentif, pour rentrer chez toi conscient des limites de l'expérience – elle se sera résumée à assister à des échanges en marge de nous, nous excluant –, avec peut-être l'ambition de se montrer plus entreprenant à la prochaine occasion, si les conditions s'y prêtent plus favorablement.

redwoodsquirrel a écrit:comment faire en sorte de dépasser ce blocage en sachant que de toute façon je vais au final être déçue de "ma prestation", que je vais analyser tout ce qui se sera mal passé et au final culpabiliser de ne pas être à la hauteur et "normale"? je déteste le blabla, je suis archi-nulle en blabla, je me sens décalée, pas à ma place (jamais en fait dans ce genre de situation) du coup ça m'angoisse.
Pour prolonger ce que je postulais précédemment, il faudrait que tu puisses parvenir à faire de ces occurrences collectives autant de défis lancés à ta réserve naturelle, à ta timidité, à ta réticence à l'exposition. J'en discutais récemment encore avec une amie, qui s'efforce de rentrer des soirées festives (auxquelles elle a résolument décidé de participer – dans la dynamique d'une bande à laquelle elle appartient désormais, pour la première fois de sa vie, à 29 ans) avec le sentiment d'autosatisfaction d'avoir essayé de coller à l'esprit ambiant, de se fondre dans l'humour du moment, avec l'aide de certains produits (alcool, fumette), s'il le faut. Passablement « autiste » (abus de langage, ici), il lui faut passer par le détour de ce décryptage post-soirée, par l'examen sociologique de ses progrès lors de ces séances, pour estimer combien elle n'a pas à rougir de ses prestations, comme tu dis. D'ailleurs, personne ne la trouve décalée, à côté de la plaque, lors de ces petites fêtes où le small talk (la conversation superficielle, anodine) est la norme. Et de plus en plus souvent, elle parvient à s'isoler avec un interlocuteur privilégié – pas forcément le même – qui, la profondeur inhérente à ce tête-à-tête aidant, lui avoue avec des accents vibrants qu'il adorerait pouvoir parler plus souvent de le sorte : dans le cadre de cet écrin favorisant l'authenticité, en marge du tapage et des fanfaronnades potaches.
On remarque cela partout, tout le temps, ce phénomène que résumait ainsi Sacha Guitry : « Parlons, parlons, jusqu'à ce que nous ayons quelque chose à nous dire !... »

Csilla a écrit:Oui, ça m'arrive aussi. J'évite de sortir, sauf avec des personnes dont je suis très proches et avec qui je suis certaine de passer un bon moment. Toute autre tentative se termine en catastrophe, du moins pour moi. Les autres ne le voient pas forcément, mais l'épuisement, l'angoisse, la tristesse sont bien là.

Ce qui m'angoisse par-dessus tout, c'est de me retrouver seule avec quelqu'un, encore pire si je ne connais pas bien cette personne. Pourquoi les gens se sentent toujours obligée de faire la conversation et n'acceptent pas le silence ? S'il y a une troisième personne, elle peut me sauver. Si nous ne sommes que deux, je passe un horrible moment.
Dans ton cas particulier – qui est sans doute loin d'être une exception – je dirais que tu es autant à envier qu'à plaindre. En effet, j'envie chez toi cette conscience sublime que tu as de la prévalence du silence (qui est d'or, comme on sait, quand la parole est seulement d'argent), comme j'envie la possibilité que tu as manifestement de goûter ce luxe du silence avec tes proches, qui savent eux aussi le prix de cette suspension du logos. Vous êtes des privilégiés dans ce monde assourdissant de bavardage inutile.
Mais d'autre part, on pourrait te plaindre dans le sens où tu privilégies délibérément la facilité, le confort de la compagnie de ceux que tu connais et aimes déjà, sans jamais prendre le risque de créer de nouveaux liens potentiels. Cette frilosité te condamne à l'appauvrissement relationnel ; ou condamne tes proches à être les seules sources de renouvellement, puisque tu fais reposer sur eux – et inversement, eux sur toi – la possibilité d'une oxygénation de votre routine. Je ne dis pas que c'est impossible, je dis que c'est dommage, de se priver ainsi d'une ouverture vers l'extérieur, d'un élargissement de l'horizon.
Alors bien sûr, tu me diras que ce schéma n'est pas aussi « délibéré » et bien vécu que je semble le présenter là, qu'il procède d'une nécessité et d'une limite, chez toi et ceux qui renâclent eux aussi à prendre le risque de s'exposer à l'inconnu et à la véritable altérité – car tes vieux amis et autres proches (famille) ne peuvent plus réellement l'incarner, cette altérité, à ce stade de la connivence (complicité silencieuse – rare !) qui vous occupent merveilleusement ensemble. Et je dirais que je comprends, que je respecte cela, et que j'ai une sincère empathie pour ce que tu vis là (car je le vis aussi, en quelque sorte – la possibilité du vrai silence complice en moins, peut-être – depuis quelque mois que je ne parviens plus à renouveler le cercle de mes amis, toujours plus restreint et frugal ) et que je ne peux que maintenir, malgré tout, cette exigence à faire les choses non pas parce qu'elles sont faciles mais, au contraire, parce qu'elle sont difficiles. Le prix de nos accomplissements personnels en dépend.
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Message par giantman06 Mar 30 Mai 2017 - 15:03

L'astuce est de se taire et d'écouter et quand on te demande ton avis tu sors une phrase digne des plus grandes envolées lyriques que le hp sait si bien faire.

Au mieux tu scotche tout le monde au pire ils fuit tous à la machine a café dans les deux cas tu auras forcément fait impression, dans le lot il y aura forcément quelqu'un qui trouvera ça intéressant, les rencontres ne se font jamais par hasard.

Ce qui marche le mieux c'est d'arriver à glisser une vanne ou deux quand on ne s'y attend pas, avec le rire tu communique vraiment plus facilement.

Tu peux aussi essayer de faire "semblant" de t'intéresser à leurs conversations en prenant cela comme un jeu, ou carrément faire "semblant" de ne pas connaitre et leur demander de t'expliquer, on peut toujours apprendre quelque chose des autres.

Un esprit trop affuté passera forcément a coté des choses simples.

Ce ne sont que des idées Smile
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Message par L'homme qui Sait Mar 30 Mai 2017 - 15:42

-Benoit- il me saoule, c'est le 20ème ou 21ème topic où j'veux intervenir et je vois qu'il a déjà tout dit Neutral
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Message par Soren Mar 30 Mai 2017 - 16:17

Bah c'est comme au Krav Maga ou les Penchak Silat les "gens" , au départ tu comprends pas et tu te prends des coups par inattention, par manque de pratique, par manque d'occupation de l'espace et de reflexes parasites ou simplement par peur d'avoir mal

Après quelques séances tu deviens moins timide, moins rigide
Ainsi au bout de quelques années de pratique rudimentaire tu peux t offrir à la mort comme un beau Légionnaire Espagnol avec la chemise grande ouverte sans craindre ni rien ni personne !! LOL

Courage !!
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Message par EnBleuEnNoir Mer 31 Mai 2017 - 19:02

@Benoit : A chaque fois que je te vois répondre, je me dis: alors, qu'est-ce qui va dire?
L'Homme qui sait a écrit:-Benoit- il me saoule, c'est le 20ème ou 21ème topic où j'veux intervenir et je vois qu'il a déjà tout dit

Laughing

@redwoodsquirrel

Alors, personne ne t'oblige à discuter ou parler si tu n'en as pas envie.

Après, il faut faire la différence entre un "blocage" et "fréquenter des personnes inintéressantes".

Comme tu aimerais dépasser ce "blocage", je pourrais te conseiller ceci: te détendre (respirer profondément et calmement), d'être un peu plus à l'aise avec toi même et de t'apprécier. Le sourire est important: ça détend, ça décrispe les traits du visage, en plus d'envoyer un message positif aux autres. Comme tu n'es pas obligée de parler, tu peux: écouter, observer, te mettre à l'écart si tu ne trouves pas la discussion intéressante ou les gens sympas. Si une personne vient te parler, n'aies pas peur, prends une respiration et réponds lui comme tu le sens, calmement. Et si tu n'es pas à l'aise avec la personne, tu t'excuses et tu t'en vas, tranquille, sans culpabiliser!

Je pense un peu différemment de Benoit. Quand une personne ne parle pas, je peux la percevoir de 2 manières différentes suivant son attitude:
- soit négativement (attitude fermée...), cette personne est bizarre, antipathique, associable...
- soit positivement (attitude ouverte...), cette personne est timide, réservée, introvertie ou mal à l'aise...
Je rejoins Benoit sur la suite: Quel est le problème au fond?
Discuter avec les gens, ce n'est pas passé un examen oral. Les gens, en général, prennent les choses plus simplement. On papote, c'est sympa, c'est ok. Cette personne ne me plait pas, je passe à autre chose. C'est vrai que dans certains milieux, les personnes peuvent être prétentieuses, mais vouloir paraitre intelligent, ne veux pas dire qu'on l'est!

redwoodsquirrel a écrit:autour de moi les gens semblent si heureux et épanouis à l'idée de se retrouver..
Attention, les apparences sont souvent trompeuses, ce n'est parce que les gens paraissent "heureux et épanouis" qu'ils le sont. Tu ne sais pas ce qui se passe dans leur vie. Et les gens entre ce qu'ils pensent, ce qu'ils disent et ce qu'ils font, ce sont 3 choses bien différentes.
Là, tu es dans le cadre d'une association avec des bénévoles qui donnent de leur temps libre, c'est tout de même mieux quand ça se passe "dans la bonne humeur" (papotage et compagnie) que quand il y a une mauvaise ambiance.

Courage et avec le sourire et la joie de vivre! Very Happy
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