L'appel du 18 Juin
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L'appel du 18 Juin
Bonjour à tous,
Voilà plusieurs jours que je traine sur le forum, retardant la rédaction de cette présentation.
Non pas par timidité, par doutes sur ma zébritude (je suis un ex-mensan, et bien que j'ai trouvé les tests MENSA un peu légers, ils ont tout de même confirmé mes doutes informulés et plus encore, ceux de mon entourage) : mais j'ai tout simplement des réserves sur ma capacité de présence sur ce forum. Cela demande du temps, et j'en ai peu.
Tant pis, nous verrons bien.
J'ai 42 ans, une vie de famille prenante, trop parfois, un métier inintéressant que je quitte à la fin du mois pour d'autres cieux encores indéterminés. J'ai fait une bonne scolarité, jusqu'à mes dernières années d'école d'ingénieur, où mes singularités, un mal-être latent, mon décalage avec mes contemporains, mon aversion, toujours vive, pour le monde du travail (qui m'apparut comme une énorme machine stupide tournant à vide, ou pour elle-même, et totalement décorrélée des véritables besoins humains), mes engluements à répétition dans d'épuisantes histoires sentimentales, des trahisons douloureuses - une mise à l'index car trop compliqué -, culminèrent me firent chuter queqlues mètres avant la ligne d'arrivée : je terminai mes études dépressif, sans diplôme, perdu, amer, et désorienté.
Fermement résolu à dévier de la route qu'on avait tracée pour moi - une carrière en entreprise - je cherchais à m'éxiler le plus loin possible de ce monde. Je voulais partir en mission humanitaire. Mais là aussi, les codes, les réseaux, les profils types furent autant d'obstacles à mon projet. Finalement, je travaillais un peu, réunis quelques sous et partis en aller-simple pour un pays lointain.
J'appris la langue du pays, y pratiquais toute sorte d'activité pendant 5 années et y finis par y rencontrer une charmante française avec qui je rentrais en France.
De retour au pays j'ai alterné des périodes d'activité professionnelles avec des périodes de retrait total. J'ai beau donner toute satisfaction à mes employeurs et mes collègues, je finis toujours par laisser tomber. Aucune tristesse, amertume ou fatalité dans ce constat : au contraire, quitter son taff, c'est sauter dans le vide, c'est faire de nouveau tourner la roue du destin, pour autre chose, pour du nouveau, du nouveau. Mon avidité intellectuelle est insatiable. J'ai le sentiment d'épuiser beaucoup plus vite que mes contemporains la richesse d'une situation nouvelle . Tout me lasse rapidement. Il n'y a que ma vie de famille qui tienne le coup : car un enfant, c'est toujours neuf, toujours surprenant, et ma femme est merveilleuse. Le reste , en revanche, tout le reste, amis, travail, loisirs, je le dévore si vite (il offre si peu de résistance !) qu'après une phase aussi brève qu'enthousiaste - le temps de la dévoration - il ne demeure plus qu'un pauvre squelette sans intérêt, du déjà vu, du connu, de l'ennui...
J'ai longtemps cheminé sur une voie spirituelle qui m'a valu d'étonnantes révélations et au terme de laquelle on pourrait dire - je ne sais si celà évoquera quelque chose à certains d'ente vous - que le dévoreur finit par se dévorer lui-même. D'où un grand déblaiement intérieur et un profond apaisement. Mais la question de ma place dans ce monde demeure plus que jamais ouverte.
Les livres m'ont beaucoup apporté. Je crois que c'est leur lecture attentive et passionnée qui m'a épargnée la fréquentation des divans.
Je cite chronologiquement : Godel Escher et Bach (tous les zèbres qui se piquent de mathématiques et/ou d'informatique théorique devraient lire cet ouvrage) lu à la fin de mes pathétiques études fut celui qui aura initié un début de réconciliation avec mes facultés mentales : j'ai lu pour la première fois un truc tellement intelligent que ça en devenait jubilatoire. La découverte de cet aspect émotionnel de l'intelligence fut une révélation, car jamais je n'avais éprouvé cela auparavant.
Le désert des Tartares de Dino Buzatti, que je conseille à tous les procrastineurs, grand coup de pied dans le cul qui me décida à partir à l'étranger.
Le coeur et la raison de Jacques Dartan (introuvable, inconnu, très déconcertant à première lecture mais fondamental pour moi) qui me permit de mettre de l'ordre dans toutes ces représentations cahotiques que je pouvais avoir du monde et de moi-même
Le taoïsme, découvert au Viet Nam, et redécouvert à travers les écrits de Tchouang-tseu et de F.Billeter, pour tous ces concepts philosophiques chinois si étrangers à notre culture (le vide et le plein, la circulation et la stagnation, ...) et pourtant si parlants, actuels, pragmatiques.
Le livre de l'intranquillité de Pessoa, pour apprendre à couper avec toutes les sirènes du monde, et revenir au centre de soi, sans détours.
Et puis, cela n'a pas été une lecture fondamentale, mais je la cite quand même : La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole : à la fois très drôle, étouffant sur le long terme, et zébrissime.
Pourquoi Cher Monsieur, ?
Pour ressusciter un peu de ce parfum d'antan, une époque ou l'on s'écrivait de longues lettres, à la main, avec une plume et du papier, que l'on composait avec soin, en prenant garde de bien répondre aux idées de son interlocuteur, que l'on relisait, voire que l'on recopiait, avec plein de soins, de formules affectueuses que l'on aurait pas jamais exprimées si l'on avait eu son interlocuteur en face.
Comme vous le voyez, je ne suis pas très adepte du flood compulsif...
Enfin je suis tout à fait partant pour des rencontres en live. Pour dire vrai, la communication par forum m'ennuie un peu, j'y vois beaucoup d'inconvénients. Et j'ai même songé à me pointer à la prochaine sans passer par la case présentation. Mais j'ai jugé cette manière de faire un peu trop cavalière. J'ai vu qu'il y avait du monde sur Toulouse. A très bientôt donc.
Au plaisir de vous lire.
Voilà plusieurs jours que je traine sur le forum, retardant la rédaction de cette présentation.
Non pas par timidité, par doutes sur ma zébritude (je suis un ex-mensan, et bien que j'ai trouvé les tests MENSA un peu légers, ils ont tout de même confirmé mes doutes informulés et plus encore, ceux de mon entourage) : mais j'ai tout simplement des réserves sur ma capacité de présence sur ce forum. Cela demande du temps, et j'en ai peu.
Tant pis, nous verrons bien.
J'ai 42 ans, une vie de famille prenante, trop parfois, un métier inintéressant que je quitte à la fin du mois pour d'autres cieux encores indéterminés. J'ai fait une bonne scolarité, jusqu'à mes dernières années d'école d'ingénieur, où mes singularités, un mal-être latent, mon décalage avec mes contemporains, mon aversion, toujours vive, pour le monde du travail (qui m'apparut comme une énorme machine stupide tournant à vide, ou pour elle-même, et totalement décorrélée des véritables besoins humains), mes engluements à répétition dans d'épuisantes histoires sentimentales, des trahisons douloureuses - une mise à l'index car trop compliqué -, culminèrent me firent chuter queqlues mètres avant la ligne d'arrivée : je terminai mes études dépressif, sans diplôme, perdu, amer, et désorienté.
Fermement résolu à dévier de la route qu'on avait tracée pour moi - une carrière en entreprise - je cherchais à m'éxiler le plus loin possible de ce monde. Je voulais partir en mission humanitaire. Mais là aussi, les codes, les réseaux, les profils types furent autant d'obstacles à mon projet. Finalement, je travaillais un peu, réunis quelques sous et partis en aller-simple pour un pays lointain.
J'appris la langue du pays, y pratiquais toute sorte d'activité pendant 5 années et y finis par y rencontrer une charmante française avec qui je rentrais en France.
De retour au pays j'ai alterné des périodes d'activité professionnelles avec des périodes de retrait total. J'ai beau donner toute satisfaction à mes employeurs et mes collègues, je finis toujours par laisser tomber. Aucune tristesse, amertume ou fatalité dans ce constat : au contraire, quitter son taff, c'est sauter dans le vide, c'est faire de nouveau tourner la roue du destin, pour autre chose, pour du nouveau, du nouveau. Mon avidité intellectuelle est insatiable. J'ai le sentiment d'épuiser beaucoup plus vite que mes contemporains la richesse d'une situation nouvelle . Tout me lasse rapidement. Il n'y a que ma vie de famille qui tienne le coup : car un enfant, c'est toujours neuf, toujours surprenant, et ma femme est merveilleuse. Le reste , en revanche, tout le reste, amis, travail, loisirs, je le dévore si vite (il offre si peu de résistance !) qu'après une phase aussi brève qu'enthousiaste - le temps de la dévoration - il ne demeure plus qu'un pauvre squelette sans intérêt, du déjà vu, du connu, de l'ennui...
J'ai longtemps cheminé sur une voie spirituelle qui m'a valu d'étonnantes révélations et au terme de laquelle on pourrait dire - je ne sais si celà évoquera quelque chose à certains d'ente vous - que le dévoreur finit par se dévorer lui-même. D'où un grand déblaiement intérieur et un profond apaisement. Mais la question de ma place dans ce monde demeure plus que jamais ouverte.
Les livres m'ont beaucoup apporté. Je crois que c'est leur lecture attentive et passionnée qui m'a épargnée la fréquentation des divans.
Je cite chronologiquement : Godel Escher et Bach (tous les zèbres qui se piquent de mathématiques et/ou d'informatique théorique devraient lire cet ouvrage) lu à la fin de mes pathétiques études fut celui qui aura initié un début de réconciliation avec mes facultés mentales : j'ai lu pour la première fois un truc tellement intelligent que ça en devenait jubilatoire. La découverte de cet aspect émotionnel de l'intelligence fut une révélation, car jamais je n'avais éprouvé cela auparavant.
Le désert des Tartares de Dino Buzatti, que je conseille à tous les procrastineurs, grand coup de pied dans le cul qui me décida à partir à l'étranger.
Le coeur et la raison de Jacques Dartan (introuvable, inconnu, très déconcertant à première lecture mais fondamental pour moi) qui me permit de mettre de l'ordre dans toutes ces représentations cahotiques que je pouvais avoir du monde et de moi-même
Le taoïsme, découvert au Viet Nam, et redécouvert à travers les écrits de Tchouang-tseu et de F.Billeter, pour tous ces concepts philosophiques chinois si étrangers à notre culture (le vide et le plein, la circulation et la stagnation, ...) et pourtant si parlants, actuels, pragmatiques.
Le livre de l'intranquillité de Pessoa, pour apprendre à couper avec toutes les sirènes du monde, et revenir au centre de soi, sans détours.
Et puis, cela n'a pas été une lecture fondamentale, mais je la cite quand même : La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole : à la fois très drôle, étouffant sur le long terme, et zébrissime.
Pourquoi Cher Monsieur, ?
Pour ressusciter un peu de ce parfum d'antan, une époque ou l'on s'écrivait de longues lettres, à la main, avec une plume et du papier, que l'on composait avec soin, en prenant garde de bien répondre aux idées de son interlocuteur, que l'on relisait, voire que l'on recopiait, avec plein de soins, de formules affectueuses que l'on aurait pas jamais exprimées si l'on avait eu son interlocuteur en face.
Comme vous le voyez, je ne suis pas très adepte du flood compulsif...
Enfin je suis tout à fait partant pour des rencontres en live. Pour dire vrai, la communication par forum m'ennuie un peu, j'y vois beaucoup d'inconvénients. Et j'ai même songé à me pointer à la prochaine sans passer par la case présentation. Mais j'ai jugé cette manière de faire un peu trop cavalière. J'ai vu qu'il y avait du monde sur Toulouse. A très bientôt donc.
Au plaisir de vous lire.
Dernière édition par Cher Monsieur, le Mar 18 Oct 2011 - 11:35, édité 1 fois (Raison : désir d'anonymat)
Invité- Invité
Re: L'appel du 18 Juin
Cher Monsieur,
C'est un plaisir de vous lire, votre parcours est tout à fait remarquable, et, pour tout dire, je le perçois comme emprunt d'un certain romantisme.
Il me semble qu'à cet âge propre aux remises en cause, l'immersion dans le monde des zèbres pourrait être une étape enrichissante. Ne vous fiez pas aux apparences, il y a, ici, une vraie profondeur.
Je vous vendrais mon article sur Dabrowski plus tard (j'ai mes manies)
A plaisir ...
C'est un plaisir de vous lire, votre parcours est tout à fait remarquable, et, pour tout dire, je le perçois comme emprunt d'un certain romantisme.
Il me semble qu'à cet âge propre aux remises en cause, l'immersion dans le monde des zèbres pourrait être une étape enrichissante. Ne vous fiez pas aux apparences, il y a, ici, une vraie profondeur.
Je vous vendrais mon article sur Dabrowski plus tard (j'ai mes manies)
A plaisir ...
Invité- Invité
Re: L'appel du 18 Juin
Cher monsieur,
Recevez accueil et bienveillance, ici et irl.
Un écho de fond de divan : une piste bibliographique fut donnée à mon questionnement métaphysique ce matin : un ouvrage philosophique.
Des essais, de la dramaturgie, de la poésie accompagnent certains cheminements .
Recevez accueil et bienveillance, ici et irl.
Un écho de fond de divan : une piste bibliographique fut donnée à mon questionnement métaphysique ce matin : un ouvrage philosophique.
Des essais, de la dramaturgie, de la poésie accompagnent certains cheminements .
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: L'appel du 18 Juin
Cher Monsieur,
Vous auriez, je pense été fort bien accueilli à débarquer à l'une des rencontres sans même vous être présenté auparavant (les règles de bien séances sont ici laissées au libre arbitre de chacun, pour peu que la bienveillance soit...).
Nul doute que vous trouverez ici quelques épistoliers hospitaliers.
Les livres sont des compagnons de route remarquables, qui nous révèlent bien des choses, lorsque le moment est venu pour nous de les croiser sur notre chemin.....
Je vous souhaite la bienvenue, cher Monsieur.
Vous auriez, je pense été fort bien accueilli à débarquer à l'une des rencontres sans même vous être présenté auparavant (les règles de bien séances sont ici laissées au libre arbitre de chacun, pour peu que la bienveillance soit...).
Nul doute que vous trouverez ici quelques épistoliers hospitaliers.
Les livres sont des compagnons de route remarquables, qui nous révèlent bien des choses, lorsque le moment est venu pour nous de les croiser sur notre chemin.....
Je vous souhaite la bienvenue, cher Monsieur.
Manou- Messages : 1894
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: L'appel du 18 Juin
Cher Monsieur, bienvenue à vous! (toi?)
moi aussi j'aime bien les vraies lettres, d'ailleurs j'écris tjs bcp à ma mère-grand et ma marraine, pis c'est chouette de recevoir des zolies lettres au milieu des factures
moi aussi j'aime bien les vraies lettres, d'ailleurs j'écris tjs bcp à ma mère-grand et ma marraine, pis c'est chouette de recevoir des zolies lettres au milieu des factures
bluecat- Messages : 3953
Date d'inscription : 08/05/2010
Age : 45
Localisation : Bruxelles
Re: L'appel du 18 Juin
Bienvenue Cher Monsieur,
Un déjeuner sur l'herbe est prévu pour le weekend du 25/26 juin:
http://zebrascrossing.forumactif.org/t2865p40-a-quand-la-prochaine-rencontre-sur-toulouse-ou-la-region#129371
Un déjeuner sur l'herbe est prévu pour le weekend du 25/26 juin:
http://zebrascrossing.forumactif.org/t2865p40-a-quand-la-prochaine-rencontre-sur-toulouse-ou-la-region#129371
Cerra Top- Messages : 458
Date d'inscription : 05/04/2010
Re: L'appel du 18 Juin
Hello Cher Monsieur,
parcours intéressant quoique tu en dises - welcome et à bientôt dans la ville rose,
Pia
parcours intéressant quoique tu en dises - welcome et à bientôt dans la ville rose,
Pia
Pia- Messages : 54
Date d'inscription : 23/05/2011
Age : 42
Localisation : Toulouse
Re: L'appel du 18 Juin
Étant à une rencontre (une ? non, plusieurs !!!) ce week-end, je n'ai pu te souhaiter
Bienvenue
(P.S. : il y a des toulousains bien sympas qui sont venus jusqu'à nous ce we et nous l'aurions bien gardé !!! Ça promet de belles rencontres, quelle chance Cher Monsieur !)
Bienvenue
(P.S. : il y a des toulousains bien sympas qui sont venus jusqu'à nous ce we et nous l'aurions bien gardé !!! Ça promet de belles rencontres, quelle chance Cher Monsieur !)
Maurelle (IRM)- Messages : 1167
Date d'inscription : 02/08/2010
Age : 110
Localisation : 94
Re: L'appel du 18 Juin
Cher Monsieur, comme il se doit,
Ou plutôt comme j'en ai l'envie,
Je vous salue de mes dix doigts
Dis "bienvenue !"... et même crie.
Ou plutôt comme j'en ai l'envie,
Je vous salue de mes dix doigts
Dis "bienvenue !"... et même crie.
Invité- Invité
Re: L'appel du 18 Juin
Bonjour à tous et merci pour vos sympathiques messages de bienvenue. Dont un en vers ! Je suis gâté.
Je n'imaginais pas que le vouvoiement découlerait si naturellement de mon pseudonyme. Voilà qui relève nos échanges d'une réjouissante pointe d'excentricité ! Mais je ne suis pas réfractaire au tutoiement Bluecat.
Je serais très probablement présent Samedi à Compans. A très bientôt donc aux Toulousains. Y'a-t-il un signe de reconnaissance à arborer ? Une toque en poil de zèbre ? Un pyjama rayé ?
Luc, j'ai cherché, trouvé et lu votre traduction du long article consacré à Drabowski. Extrêmement intéressant. Je posterai quelques commentaires dans le fil qui lui est consacré.
Je n'imaginais pas que le vouvoiement découlerait si naturellement de mon pseudonyme. Voilà qui relève nos échanges d'une réjouissante pointe d'excentricité ! Mais je ne suis pas réfractaire au tutoiement Bluecat.
Je serais très probablement présent Samedi à Compans. A très bientôt donc aux Toulousains. Y'a-t-il un signe de reconnaissance à arborer ? Une toque en poil de zèbre ? Un pyjama rayé ?
Luc, j'ai cherché, trouvé et lu votre traduction du long article consacré à Drabowski. Extrêmement intéressant. Je posterai quelques commentaires dans le fil qui lui est consacré.
Invité- Invité
Re: L'appel du 18 Juin
Cher Monsieur,
Quel parcours! Quelle présentation! Quelle bonne idée de venir à la rencontre de la semaine prochaine! Le désert des Tartares est pour moi aussi un livre pivot dont le souvenir revient bien souvent, et le fait que tu le cite me donne envie de fouiller ma bibliothèque pour m'y replonger.
Je me réjouis donc de te rencontrer et te prie d'agréer, Cher Monsieur, l'expression de mes sentiments les plus amicaux (parce que sentiments distingués, quand même, ça le faisait pas !! )
@ Maurelle : T'arrives à me rendre même à distance!
Quel parcours! Quelle présentation! Quelle bonne idée de venir à la rencontre de la semaine prochaine! Le désert des Tartares est pour moi aussi un livre pivot dont le souvenir revient bien souvent, et le fait que tu le cite me donne envie de fouiller ma bibliothèque pour m'y replonger.
Je me réjouis donc de te rencontrer et te prie d'agréer, Cher Monsieur, l'expression de mes sentiments les plus amicaux (parce que sentiments distingués, quand même, ça le faisait pas !! )
@ Maurelle : T'arrives à me rendre même à distance!
marco31- Messages : 319
Date d'inscription : 10/04/2011
Age : 51
Localisation : Toulouse
Re: L'appel du 18 Juin
Et personne n'a noté mon déjeuner sur l'herbe ? Je boude
^^
Blague à part, on dit quelle heure pour le samedi ? Je vous laisse proposer, comme d'habitude je serai là à l'heure de ma santé
S'il ne fait pas trop chaud je serai donc là tôt !
^^
Blague à part, on dit quelle heure pour le samedi ? Je vous laisse proposer, comme d'habitude je serai là à l'heure de ma santé
S'il ne fait pas trop chaud je serai donc là tôt !
Cerra Top- Messages : 458
Date d'inscription : 05/04/2010
Re: L'appel du 18 Juin
Bienvenue Cher Monsieur
Bien drôle, cet avatar singeant notre humaine condition
Bien drôle, cet avatar singeant notre humaine condition
b&w- Messages : 446
Date d'inscription : 18/06/2010
Age : 57
Localisation : 37
Re: L'appel du 18 Juin
Ben c'est ça l'amour !!!marco31 a écrit:(...)@ Maurelle : T'arrives à me rendre même à distance!
Mais bon, si on commence à flooder pour parler d'amour sur le topic d'un nouvel arrivant, ça va pas le faire...!!!
Tu as un aperçu, Cher Monsieur, de ce qui t'attends lors des rencontres avec des toulousains...
Maurelle (IRM)- Messages : 1167
Date d'inscription : 02/08/2010
Age : 110
Localisation : 94
Re: L'appel du 18 Juin
Salut Cher Monsieur (oops, court-circuitage de formalisme ;-)
Bienvenue ici. j'y suis depuis qlqs jours seulement et je m'y sens déjà comme chez moi. De Toulouse, je ne connaissais que la chanson de Nougaro et les violettes, maintenant je sais qu'un zèbre s'y promène...
à+
Bienvenue ici. j'y suis depuis qlqs jours seulement et je m'y sens déjà comme chez moi. De Toulouse, je ne connaissais que la chanson de Nougaro et les violettes, maintenant je sais qu'un zèbre s'y promène...
à+
Nicole- Messages : 110
Date d'inscription : 18/06/2011
Age : 46
Localisation : Bruxelles, Belgique
Re: L'appel du 18 Juin
Voici un texte que j'ai écrit il y a 2/3 ans et que j'ai hésité à mettre en guise de présentation (j'ai finalement opté pour la formule classique)
c'est un peu long, mais ça se lit vite.
Je le dédie aux zèbres qui s'y reconnaitront.
SPHERE
Je suis né d'une âme sphérique,
Et rouler était sa raison d'être, sa nature première,
Rouler sans motif, sans rime ni raison
Rouler pour la joie de rouler,
Au gré des pentes et des vents,
Au rythme des saisons.
Mais j'ai bien vite compris que le monde dans lequel je me trouvais n'avait que faire des sphères
Maisons cubiques,appartements cubiques entassés les uns sur les autres en tours gigantesques
Pleines de boites, tiroirs, placards, lits, tables, escaliers, livres, appareils technologiques,
Il n'y en a ici que pour les surfaces planes et les angles droits.
Mes contemporains ne s’intéressent pas aux sphères,
Sauf pour s'amuser un peu, timide réminiscence d'un bagage angélique oublié,
Billes, balles, ballons et montgolfières.
Mais hors de ces divertissements,
Sphériques et atmosphériques,
Le pragmatisme et l’utilitaire de notre époque
N'ont laissé aucune place aux sphères.
Il y a les roues me direz-vous.
Ah, les roues !
Les roues sont des anges sphériques auxquels on a coupé les ailes
Pour mieux les exploiter,
Des sphères réduites en esclavage,
Asservies, amputées des deux tiers de leur rondeur,
Empalées sur un axe,
Privées de deux degrès de liberté.
Elles tournent, certes, mais elles ne roulent pas vraiment,
Elles ont conservé un peu de leur nature céleste,
Que les hommes se sont empressés de mettre à leur service.
La rondeur demeure si étrangère à l'esprit de notre monde,
Que pour traduire les proportions d'un cercle dans le langage parlé ici-bas,
On utilise un nombre qu'on ne connait pas très bien, qu'on ne calcule pas très bien, et qu'on ne comprend pas du tout.
Pi - car c'est comme ça qu'on s'est résigner à l'appeler - ,
Pompeuse lettre grecque dissimulant mal l'ignorance fondamentale
L'incommensurabilité de l'esprit cubique à l'âme ronde
3,141592 653589 793238 462643 383279 502884 197169 39937510 5820974944 5923078164 0628620899 8628034825 3421170679 etc., etc.,
Voyez comme une discipline aussi vantée que les mathématiques,
Est incapable d'exprimer simplement les vérités célestes.
Assurément c'est un coup du bon Dieu pour humilier les mathématiciens.
Et leur rappeler qui est le patron.
C'est moche un cube, c'est plein d'arêtes,
Et ses sommets pointus sont si blessants.
Et puis un cube, ça ne sait pas rouler,
Ca glisse.
Et plus ça glisse, plus ça s'use, plus ça s'agrandit l'assise, plus ça se stabilise
Et plus ça ne peut faire autrement que glisser
(Curieuse ironie du sort, pour celui qui s’est employé à raboter la courbure de son âme, de tomber dans un cercle vicieux ; c’est diabolique, encore un coup du Bon Dieu)
Pour des âmes cubiques, tout réclame un effort,
Trop de frictions de frottements, de peine,
Alors ça se traine,
Ca réclame des escalators, des ascenseurs, des voitures
Et puis, privé de l'ivresse légitime de la roulade à volonté,
Dont le souvenir refoulé les inquiète toujours
Ca exige des compensations pour combler le manque,
Des téléviseurs avec des écrans plats et coins carrés,
Des divertissements standardisés,
De belles maisons normées,
Des vacances packagées,
Et des paquets cadeaux dans des boites parallélépipédiques,
D’autres trouvent un peu de quoi se consoler
Dans la contemplation des rondeurs féminines
En vieillissant, ils s’usent tellement qu’ils deviennent tout plat.
Ils se sentent minuscules ; tout les surplombe, tout les effraie.
Pour retrouver un peu de leur hauteur perdue,
Certains se mettent sur la tranche
Et au prix de grands efforts pour conserver leur équilibre,
Ils parviennent à faire illusion quelque temps.
Mais ils s’usent toujours, et encore plus vite
Les voilà réduits à une misérable baguette, toute en longueur
Incapable de tenir debout sans assistance
D’ailleurs ils n’en ont pas envie.
Ils redoutent trop de s’user encore et de finir par perdre
La seule dimension qu’il leur reste.
Alors on les rassemble, on en fait des fagots
Que l’on envoie mourir ensemble.
Nous sommes nés rond comme le ventre de nos mères,
Et ce monde s'emploie avec tant de violence
A nous rendre cubiques
C'est qu'il en faut des coups pour aplanir ne serait-ce que très partiellement une sphère parfaite.
Je n’étais pas contre l'idée de disposer d'une petite assise,
Une déformation localisée sur laquelle j'aurais pu me poser et me tenir tranquille,
Pour écouter avec l'immobilité respectueuse de circonstance
Les leçons de mes éducateurs.
C'était si simple, il suffisait d'y penser.
Mais c'était trop demander, ou pas assez.
Non, je devais être cubique,
Arborer de beaux angles droits et de belles surfaces lisses et régulières,
« Montre tes angles au monsieur
Voyez comme ils sont beaux, durs et pointus
Ca n’a pas été facile, il nous a donné du mal,
Il ne tenait pas en place,
Mais à force de le mettre au coin
On a réussi à en faire quelque qu'un»
On avait tant de choses à me poser dessus
Valeurs, hiérarchie, dossiers urgents, responsabilités familiales,
Sens civique, obéissance à l’intérêt commun,
Rien de tout cela ne saurait tenir longtemps
Chez celui qui n’est que courbure
Chez celui qui n’a pas la tête bien plate
Pas question de jouer les équilibristes
Pas question de prendre le risque
Que tout tombe par terre dans un mouvement d’humeur.
J’ai appris à honnir en moi - et chez les autres - tout ce qui rappelait la courbure originelle.
Et nigaud que j’étais, traître à ma sphéricité originelle,
J’en demandais encore
On m’a mis dans une boite carrée aux parois indéformables
Si le couvercle ne se fermait pas bien,
On y posait dessus de gros dictionnaires, bien lourds
Chargés de tout le savoir du monde
Et peu à peu, écrasé par tant d’intelligence,
Mon âme d’enfant encore malléable
Se soumettait passivement.
Je voulais bien faire
Ne pas m’arrêter en chemin, ne pas faire les choses à moitié
A quoi aurais-je ressemblé
Mi rond, mi plat ?
A rien, à ces pauvres choses que l’on me désignait avec mépris,
Vagabonds, marginaux, inadaptés sociaux,
Ces pauvres âmes cabossées
Formes étranges, uniques, singulières,
Faites de rondeur originelle miraculeusement conservée
Et de douloureuses concavités, témoignant de la violence des coups qu’elles reçurent
Des coups donnés sans but, sans méthode ni projet,
Sans souci d’aplanir ou de former.
Pourtant j’en ai connu de ces âmes tordues
Qui jouissaient encore du privilège divin
De pouvoir effectuer des roulades.
Pas tous les jours, et pas sans risques ni sans mal,
Il leur fallait une pente bien raide pour se lancer,
Beaucoup de vin pour se donner du courage
Et pour oublier le risque de retomber du côté qui fait mal
A l'aune de leur nature céleste,
Elles n’avaient pas tout perdu.
Parfois, je suis bousculé et ô miracle il m'arrive de retomber sur une partie de ma surface qui a conservé un peu de courbure
Alors je tangue, je fais le culbuto,
Je me laisse envahir par la nostalgie d'un temps où tout en moi était rond,
Et je me console en me berçant
Mes contemporains n'aiment guère tanguer.
Ca les effraie.
Lorsque ça leur arrive, la plupart panique.
Ils sont désorientés et croient devenir fous.
Ils s'agitent, virevoltent, comme une tortue sur le dos.
Et lorsque la crise est passée, ils se dépêchent d’aller trouver un médecin
Pour se faire raboter l’âme.
Un jour j’ai découvert que la vie était abrasive
Et que la seule manière de retrouver ma nature originelle
Etait de rouler, de dévaler toutes les pentes,
De me frotter à tous et à tout,
De m’user au contact de ce qui se présente,
Je ne pleure plus la perte de mon innocence.
On ne peut demeurer dans cette intégrité-là
Toute rencontre aimante est un choc
Qui restaure un peu de ma rondeur perdue.
c'est un peu long, mais ça se lit vite.
Je le dédie aux zèbres qui s'y reconnaitront.
SPHERE
Je suis né d'une âme sphérique,
Et rouler était sa raison d'être, sa nature première,
Rouler sans motif, sans rime ni raison
Rouler pour la joie de rouler,
Au gré des pentes et des vents,
Au rythme des saisons.
Mais j'ai bien vite compris que le monde dans lequel je me trouvais n'avait que faire des sphères
Maisons cubiques,appartements cubiques entassés les uns sur les autres en tours gigantesques
Pleines de boites, tiroirs, placards, lits, tables, escaliers, livres, appareils technologiques,
Il n'y en a ici que pour les surfaces planes et les angles droits.
Mes contemporains ne s’intéressent pas aux sphères,
Sauf pour s'amuser un peu, timide réminiscence d'un bagage angélique oublié,
Billes, balles, ballons et montgolfières.
Mais hors de ces divertissements,
Sphériques et atmosphériques,
Le pragmatisme et l’utilitaire de notre époque
N'ont laissé aucune place aux sphères.
Il y a les roues me direz-vous.
Ah, les roues !
Les roues sont des anges sphériques auxquels on a coupé les ailes
Pour mieux les exploiter,
Des sphères réduites en esclavage,
Asservies, amputées des deux tiers de leur rondeur,
Empalées sur un axe,
Privées de deux degrès de liberté.
Elles tournent, certes, mais elles ne roulent pas vraiment,
Elles ont conservé un peu de leur nature céleste,
Que les hommes se sont empressés de mettre à leur service.
La rondeur demeure si étrangère à l'esprit de notre monde,
Que pour traduire les proportions d'un cercle dans le langage parlé ici-bas,
On utilise un nombre qu'on ne connait pas très bien, qu'on ne calcule pas très bien, et qu'on ne comprend pas du tout.
Pi - car c'est comme ça qu'on s'est résigner à l'appeler - ,
Pompeuse lettre grecque dissimulant mal l'ignorance fondamentale
L'incommensurabilité de l'esprit cubique à l'âme ronde
3,141592 653589 793238 462643 383279 502884 197169 39937510 5820974944 5923078164 0628620899 8628034825 3421170679 etc., etc.,
Voyez comme une discipline aussi vantée que les mathématiques,
Est incapable d'exprimer simplement les vérités célestes.
Assurément c'est un coup du bon Dieu pour humilier les mathématiciens.
Et leur rappeler qui est le patron.
C'est moche un cube, c'est plein d'arêtes,
Et ses sommets pointus sont si blessants.
Et puis un cube, ça ne sait pas rouler,
Ca glisse.
Et plus ça glisse, plus ça s'use, plus ça s'agrandit l'assise, plus ça se stabilise
Et plus ça ne peut faire autrement que glisser
(Curieuse ironie du sort, pour celui qui s’est employé à raboter la courbure de son âme, de tomber dans un cercle vicieux ; c’est diabolique, encore un coup du Bon Dieu)
Pour des âmes cubiques, tout réclame un effort,
Trop de frictions de frottements, de peine,
Alors ça se traine,
Ca réclame des escalators, des ascenseurs, des voitures
Et puis, privé de l'ivresse légitime de la roulade à volonté,
Dont le souvenir refoulé les inquiète toujours
Ca exige des compensations pour combler le manque,
Des téléviseurs avec des écrans plats et coins carrés,
Des divertissements standardisés,
De belles maisons normées,
Des vacances packagées,
Et des paquets cadeaux dans des boites parallélépipédiques,
D’autres trouvent un peu de quoi se consoler
Dans la contemplation des rondeurs féminines
En vieillissant, ils s’usent tellement qu’ils deviennent tout plat.
Ils se sentent minuscules ; tout les surplombe, tout les effraie.
Pour retrouver un peu de leur hauteur perdue,
Certains se mettent sur la tranche
Et au prix de grands efforts pour conserver leur équilibre,
Ils parviennent à faire illusion quelque temps.
Mais ils s’usent toujours, et encore plus vite
Les voilà réduits à une misérable baguette, toute en longueur
Incapable de tenir debout sans assistance
D’ailleurs ils n’en ont pas envie.
Ils redoutent trop de s’user encore et de finir par perdre
La seule dimension qu’il leur reste.
Alors on les rassemble, on en fait des fagots
Que l’on envoie mourir ensemble.
Nous sommes nés rond comme le ventre de nos mères,
Et ce monde s'emploie avec tant de violence
A nous rendre cubiques
C'est qu'il en faut des coups pour aplanir ne serait-ce que très partiellement une sphère parfaite.
Je n’étais pas contre l'idée de disposer d'une petite assise,
Une déformation localisée sur laquelle j'aurais pu me poser et me tenir tranquille,
Pour écouter avec l'immobilité respectueuse de circonstance
Les leçons de mes éducateurs.
C'était si simple, il suffisait d'y penser.
Mais c'était trop demander, ou pas assez.
Non, je devais être cubique,
Arborer de beaux angles droits et de belles surfaces lisses et régulières,
« Montre tes angles au monsieur
Voyez comme ils sont beaux, durs et pointus
Ca n’a pas été facile, il nous a donné du mal,
Il ne tenait pas en place,
Mais à force de le mettre au coin
On a réussi à en faire quelque qu'un»
On avait tant de choses à me poser dessus
Valeurs, hiérarchie, dossiers urgents, responsabilités familiales,
Sens civique, obéissance à l’intérêt commun,
Rien de tout cela ne saurait tenir longtemps
Chez celui qui n’est que courbure
Chez celui qui n’a pas la tête bien plate
Pas question de jouer les équilibristes
Pas question de prendre le risque
Que tout tombe par terre dans un mouvement d’humeur.
J’ai appris à honnir en moi - et chez les autres - tout ce qui rappelait la courbure originelle.
Et nigaud que j’étais, traître à ma sphéricité originelle,
J’en demandais encore
On m’a mis dans une boite carrée aux parois indéformables
Si le couvercle ne se fermait pas bien,
On y posait dessus de gros dictionnaires, bien lourds
Chargés de tout le savoir du monde
Et peu à peu, écrasé par tant d’intelligence,
Mon âme d’enfant encore malléable
Se soumettait passivement.
Je voulais bien faire
Ne pas m’arrêter en chemin, ne pas faire les choses à moitié
A quoi aurais-je ressemblé
Mi rond, mi plat ?
A rien, à ces pauvres choses que l’on me désignait avec mépris,
Vagabonds, marginaux, inadaptés sociaux,
Ces pauvres âmes cabossées
Formes étranges, uniques, singulières,
Faites de rondeur originelle miraculeusement conservée
Et de douloureuses concavités, témoignant de la violence des coups qu’elles reçurent
Des coups donnés sans but, sans méthode ni projet,
Sans souci d’aplanir ou de former.
Pourtant j’en ai connu de ces âmes tordues
Qui jouissaient encore du privilège divin
De pouvoir effectuer des roulades.
Pas tous les jours, et pas sans risques ni sans mal,
Il leur fallait une pente bien raide pour se lancer,
Beaucoup de vin pour se donner du courage
Et pour oublier le risque de retomber du côté qui fait mal
A l'aune de leur nature céleste,
Elles n’avaient pas tout perdu.
Parfois, je suis bousculé et ô miracle il m'arrive de retomber sur une partie de ma surface qui a conservé un peu de courbure
Alors je tangue, je fais le culbuto,
Je me laisse envahir par la nostalgie d'un temps où tout en moi était rond,
Et je me console en me berçant
Mes contemporains n'aiment guère tanguer.
Ca les effraie.
Lorsque ça leur arrive, la plupart panique.
Ils sont désorientés et croient devenir fous.
Ils s'agitent, virevoltent, comme une tortue sur le dos.
Et lorsque la crise est passée, ils se dépêchent d’aller trouver un médecin
Pour se faire raboter l’âme.
Un jour j’ai découvert que la vie était abrasive
Et que la seule manière de retrouver ma nature originelle
Etait de rouler, de dévaler toutes les pentes,
De me frotter à tous et à tout,
De m’user au contact de ce qui se présente,
Je ne pleure plus la perte de mon innocence.
On ne peut demeurer dans cette intégrité-là
Toute rencontre aimante est un choc
Qui restaure un peu de ma rondeur perdue.
Invité- Invité
Re: L'appel du 18 Juin
J'adore et je pique. Je dessine des ronds tout le temps et le logo de mon entreprise c'est que des ronds et des rouages :-)
Mais bon, osons nous lever contre cette saloperie de proverbe qui nous chante que pierre qui roule n'amasse pas mousse!
Mais bon, osons nous lever contre cette saloperie de proverbe qui nous chante que pierre qui roule n'amasse pas mousse!
Nicole- Messages : 110
Date d'inscription : 18/06/2011
Age : 46
Localisation : Bruxelles, Belgique
Re: L'appel du 18 Juin
Cher Monsieur,
Bienvenue et merci.
Bienvenue et merci.
Persona- Messages : 563
Date d'inscription : 24/03/2011
Age : 57
Localisation : La Rochelle
Re: L'appel du 18 Juin
C'est magnifique Cher Monsieur. Très beau.
..........- Messages : 22
Date d'inscription : 26/05/2011
Re: L'appel du 18 Juin
L'an dernier. Soir de tristesse. Je parle de ma différence dans le travail.
Plus tard, mon fils (9 ans à l'époque) me regarde "Dans le monde il y a beaucoup de gens carrés, ou rectangles. Ma maîtresse est rectangle. Elle met des notes. Toi tu es une belle forme ovale."
J'ai déjà raconté ces mots quelque part sur le forum. Mais c'est là qu'ils ont le plus de sens.
Je ne suis rien
Jamais je ne serai rien
Je ne puis être rien
Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde
...des rêves de volutes Fernando
Plus tard, mon fils (9 ans à l'époque) me regarde "Dans le monde il y a beaucoup de gens carrés, ou rectangles. Ma maîtresse est rectangle. Elle met des notes. Toi tu es une belle forme ovale."
J'ai déjà raconté ces mots quelque part sur le forum. Mais c'est là qu'ils ont le plus de sens.
Je ne suis rien
Jamais je ne serai rien
Je ne puis être rien
Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde
...des rêves de volutes Fernando
lilipop- Messages : 652
Date d'inscription : 22/08/2009
Localisation : Boulogne Billancourt
Re: L'appel du 18 Juin
Bienvenue sur ce forum Cher Monsieur !
Pour ma part je préfère te tutoyer, c'est plus chaleureux. En effet, je suis née et vis dans la ville rose, et je suis passionnée par l'Espagne (où tout le monde se tutoie), donc bien que physiquement j'ai l'air d'une anglaise ou d'une allemande, je me sens plutôt "latine" dans l'âme, ce qui fait que j'aurai beaucoup de mal à te vouvoyer (j'espère que tu n'en prendras pas ombrage...)
Je m'intéresse moi aussi à la médecine chinoise et au taoïsme (je pratique le réïki).
Et je pars prochainement en mission humanitaire en Amérique du Sud pour deux ans...
Nous aurons donc beaucoup de sujets de conversation intéressants à partager si nous nous rencontrons !
Pour ma part je préfère te tutoyer, c'est plus chaleureux. En effet, je suis née et vis dans la ville rose, et je suis passionnée par l'Espagne (où tout le monde se tutoie), donc bien que physiquement j'ai l'air d'une anglaise ou d'une allemande, je me sens plutôt "latine" dans l'âme, ce qui fait que j'aurai beaucoup de mal à te vouvoyer (j'espère que tu n'en prendras pas ombrage...)
Je m'intéresse moi aussi à la médecine chinoise et au taoïsme (je pratique le réïki).
Et je pars prochainement en mission humanitaire en Amérique du Sud pour deux ans...
Nous aurons donc beaucoup de sujets de conversation intéressants à partager si nous nous rencontrons !
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: L'appel du 18 Juin
Coucou,
Un petit message pour te souhaiter la bienvenue en retour aussi, le premier pour moi
J'ai tout lu attentivement mais je ne sais pas par où commencer.
Je trouve des choses qui m'en rappellent d'autres dans ton histoire, et l'image du dévoreur qui finit dévoré me parle beaucoup...le serpent se mordant la queue finit la bouche pleine d'écailles... mais tu sembles avoir trouvé un certain apaisement, ça me rassure quelque part.
Un petit message pour te souhaiter la bienvenue en retour aussi, le premier pour moi
J'ai tout lu attentivement mais je ne sais pas par où commencer.
Je trouve des choses qui m'en rappellent d'autres dans ton histoire, et l'image du dévoreur qui finit dévoré me parle beaucoup...le serpent se mordant la queue finit la bouche pleine d'écailles... mais tu sembles avoir trouvé un certain apaisement, ça me rassure quelque part.
Dernière édition par Joanita le Ven 2 Sep 2011 - 10:32, édité 1 fois
Joanita- Messages : 68
Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 34
Re: L'appel du 18 Juin
J'aime la présentation et plus encore le texte qui a suivi
Merci et bienvenue à toi
ahlala- Messages : 922
Date d'inscription : 08/02/2010
Age : 47
Localisation : Peu importe
Re: L'appel du 18 Juin
Bienvenue !!!
Je trouve le ton de ta présentation un peu las. Et je veux voudrais croise les doigts espère souhaite désire que les rencontres pourront t'apporter un million d'étincelle nouvelles.
D'autant qu'avec un peu de pot, à Toulouse, tu risques de croiser ma fille...
On ne connait déjà et je suis heureux de ça !
Je trouve le ton de ta présentation un peu las. Et je veux voudrais croise les doigts espère souhaite désire que les rencontres pourront t'apporter un million d'étincelle nouvelles.
D'autant qu'avec un peu de pot, à Toulouse, tu risques de croiser ma fille...
On ne connait déjà et je suis heureux de ça !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: L'appel du 18 Juin
JOYEUX ANNIVERSAIRE CHER MONSIEUR !!!
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Invité- Invité
Re: L'appel du 18 Juin
Joyeux anniversaire Cher Monsieur!
j'en profite pour te remercier de ta présence ici. Tu es une belle personne Cher Monsieur, et tes mots portent si bien ton grand coeur que j'en ressens la chaleur dès que je te lis.
j'en profite pour te remercier de ta présence ici. Tu es une belle personne Cher Monsieur, et tes mots portent si bien ton grand coeur que j'en ressens la chaleur dès que je te lis.
Re: L'appel du 18 Juin
Hé hé, joyeux anniv', Cher Monsieur, et au plaisir d'une nouvelle rencontre une de ces fois!
marco31- Messages : 319
Date d'inscription : 10/04/2011
Age : 51
Localisation : Toulouse
Re: L'appel du 18 Juin
Apibeurssdéi tout iou !!!!
T'es un grand garçon maintenant !!!
T'es un grand garçon maintenant !!!
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: L'appel du 18 Juin
Cher Monsieur, joyeux anniversaire !
koerstina- Messages : 228
Date d'inscription : 25/07/2010
Age : 50
Localisation : PACA
Re: L'appel du 18 Juin
Bonsoir à tous,
Il est un peu tard, mais pas trop, pour vous remercier de vos sympathiques messages.
Ayant un peu bu, je vais éviter de m'étendre pour m'épargner la honte de raconter n'importe quoi.
Bonne soirée/nuit/journée/ ou autre séjour dans une dimension temporelle dont j'ignore tout ...
Il est un peu tard, mais pas trop, pour vous remercier de vos sympathiques messages.
Ayant un peu bu, je vais éviter de m'étendre pour m'épargner la honte de raconter n'importe quoi.
Bonne soirée/nuit/journée/ ou autre séjour dans une dimension temporelle dont j'ignore tout ...
Invité- Invité
Re: L'appel du 18 Juin
Je me retire. J'ai failli le faire à plusieurs reprises au cours de cette année. Mais là, c'est - a priori - définitif.
Ce forum, par la vitesse et la superficialité de ses échanges ne correspond pas à mes attentes. Je ne suis pas très bisous-calin-big hug et compagnie. Ni du genre à poster la première idée qui me vient à l'esprit. Et je vois trop, dans ce mode de communication, un besoin d'exister au regard de l'autre et d'être aimé de lui. Je ne conteste pas ce besoin là. Il est même vital et d'autant plus intense qu'il fut peu reconnu dans nos jeunes années. Mais bon, arrive un moment, ou l'on n'ose n'exister que sous son propre regard. Où l'on n'a plus besoin de l'affection des autres pour se sentir aimable. Alors tout ce que l'on recherche, c'est le plaisir de la rencontre, de l'échange libre, de la compréhension mutuelle.
J'aime les messages longs, les rythmes lents, les réponses détaillées, approfondies. "Cher Monsieur," c'était cela. Une évocation de ces échanges épistolaires du siècle des lumières, où l'on correspondait, pétri de bienveillance, à l'affût des nuances dans les propos de l'autre. Quelle exigence insensée à l'heure d'internet ! J'ai essayé, mais le résultat ne me satisfait pas. Je n'en veux à personne, ni même à moi, c'est juste que ce n'était pas l'endroit.
Le problème cest que, malgré cette insatisfaction récurrente, je ne parviens pas à m'arracher à la lecture des messages et des nouveaux sujets. Ma volonté déficiente est obligée de s'appuyer sur un subterfuge pour se mettre debout, sur un passage à l'acte : la suppression de mon compte. J'ai souvent ralé contre ces membres qui partent en laissant "Invité" en place de leur pseudo. La lecture des échanges où ils ont participé en devient difficile. Désolé.
Adieu me semble un peu grandiloquent (et cette certitude de ne jamais revenir un peu prétentieuse) alors, au revoir.
Pierre.
Ce forum, par la vitesse et la superficialité de ses échanges ne correspond pas à mes attentes. Je ne suis pas très bisous-calin-big hug et compagnie. Ni du genre à poster la première idée qui me vient à l'esprit. Et je vois trop, dans ce mode de communication, un besoin d'exister au regard de l'autre et d'être aimé de lui. Je ne conteste pas ce besoin là. Il est même vital et d'autant plus intense qu'il fut peu reconnu dans nos jeunes années. Mais bon, arrive un moment, ou l'on n'ose n'exister que sous son propre regard. Où l'on n'a plus besoin de l'affection des autres pour se sentir aimable. Alors tout ce que l'on recherche, c'est le plaisir de la rencontre, de l'échange libre, de la compréhension mutuelle.
J'aime les messages longs, les rythmes lents, les réponses détaillées, approfondies. "Cher Monsieur," c'était cela. Une évocation de ces échanges épistolaires du siècle des lumières, où l'on correspondait, pétri de bienveillance, à l'affût des nuances dans les propos de l'autre. Quelle exigence insensée à l'heure d'internet ! J'ai essayé, mais le résultat ne me satisfait pas. Je n'en veux à personne, ni même à moi, c'est juste que ce n'était pas l'endroit.
Le problème cest que, malgré cette insatisfaction récurrente, je ne parviens pas à m'arracher à la lecture des messages et des nouveaux sujets. Ma volonté déficiente est obligée de s'appuyer sur un subterfuge pour se mettre debout, sur un passage à l'acte : la suppression de mon compte. J'ai souvent ralé contre ces membres qui partent en laissant "Invité" en place de leur pseudo. La lecture des échanges où ils ont participé en devient difficile. Désolé.
Adieu me semble un peu grandiloquent (et cette certitude de ne jamais revenir un peu prétentieuse) alors, au revoir.
Pierre.
Invité- Invité
Re: L'appel du 18 Juin
je te souhaite une belle route Pierre
et malgré le fait que la disparition d'un pseudo rend,il est vrai,certains echanges forumesques plus compliqués à lire, tes interventions restent inscrites ici et serviront de par leur pertinence et leur bienveillance à d'autres personnes
je te remercie de les y avoir laissées
et malgré le fait que la disparition d'un pseudo rend,il est vrai,certains echanges forumesques plus compliqués à lire, tes interventions restent inscrites ici et serviront de par leur pertinence et leur bienveillance à d'autres personnes
je te remercie de les y avoir laissées
Invité- Invité
Re: L'appel du 18 Juin
Oui... la pertinence de tes propos me manquera.
Merci d'être passé, et bonne route à toi.
Merci d'être passé, et bonne route à toi.
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
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