La douance et une maladie qui vous immobilise

Bonjour, je suis nouvelle sur le forum et c'est à travers le diagnostic d'une maladie qui limite fortement mes capacités physiques que j'ai découvert ma douance. Je voulais savoir si un zèbre avec toute l'hyperactivité physique et cérébrale et l'hypersensibilité qui va avec s'était déjà retrouvé fortement diminué dans ces capacités physiques pendant plusieurs mois..

Bonjour,

C'est mon cas au quotidien à divers degrés (brume cérébrale, fatigue neurologique, vertiges, nausées, douleurs, etc) avec des poussées (non permanentes donc) qui peuvent immobiliser totalement ou partiellement (syndrome vestibulaires central ou périphérique, paralysies, nodules sur les articulations fines, perte de vision, etc).

C'est très frustrant et la sensation de perdre le contrôle est haïssable. Je pense cependant que la douance aide (ou m'aide en tout cas) à tenir les manifestations car j'ai un univers intérieur qui me nourrit et me permet de dissocier (dans la mesure du possible) mon corps de mon esprit. Disons qu'il y a de bons et de mauvais côtés, comme dans tout les cas de figure.
Le fait d'être impuissant et de ne pas pouvoir mener à bien tout ce qui nous fait envie est difficilement gérable. Être obligé de dépendre des autres dans les périodes d'immobilisation n'est pas agréable car déléguer les choses est anti-naturel.

Tu as dû vivre des événements très pénibles, je te souhaite bon courage et de profiter si tu as actuellement une période de répit. Il faut essayer de toujours garder à l'esprit que rien n'est jamais figé et que des jours meilleurs peuvent toujours venir.

Merci d'avoir partager ton expérience, oui j'ai été immobilisée pendant un an apres avec tourné à 150 à l'heure. Il y a eu une erreur de diagnostic, on m'a orientée au départ sur un burn out sans aucun traitement. Et apres un répis d'un an, l'enfer s'est reproduit et ma maladie inflammatoire vient d'être diagnostiquée...c'est terrible physiquement et mentalement car j'étais dans l'hyperactivité, et le traitement à base de cortisone amplifie les choses. Mais tu as raison la douance nous offre un monde intérieure immense et riche mais j'ai bcp de mal à accepter la perte de contrôle sur ma vie et ce ralentissement brutale. Je dois réaborder le rapport au temps, et accepter la frustration de la dépendance que je n'avais jamais encore connue...le lâcher prise est extrêmement difficil, ainsi que le laisser aller. J'aimerai mettre mon cerveau au repos mais impossible

J'ai expérimenté des traitements mais je ne les ais pas supporté alors je ne connais pas trop la dimension "traitements sur le long terme", j'imagine que ça ne doit pas être aisé.

Une surdouée également malade que j'ai rencontré avait eu beaucoup de bénéfices avec l'auto-hypnose (elle voyait un professionnel et était accompagné par lui). J'ai essayé mais je suis hermétique à ce genre de pratique, tout comme la sophrologie, etc. Si tu n'as pas essayé tout ça, peut-être peux-tu essayer ? L'acupuncture me soulage un peu parfois (je mets en vrac si jamais tu n'as pas essayé ces choses). Il faut tenter de faire le deuil de sa santé initiale, c'est très difficile mais je pense que c'est un passage obligatoire pour aborder la vie sans être pétri d'émotions négatives qui ne nous apportent rien au final. Je pense cependant qu'il ne faut pas voir la maladie comme une fatalité, il faut se battre contre elle et avec elle en adaptant son rythme de vie à ses contraintes de santé.

Le fait de garder la main mise sur son existence aide à gérer la sensation de perte de contrôle, tout optimiser autour de soi et tout choisir pour soi (pour moi, j'ignore si pour toi cela pourrait aider).

Merci pour tes précieux conseils, je me suis pour l'instant dirigée vers une thérapie dite EMDR en rapport avec la théorie du psycho trauma. C'est le balayage oculaire afin de digérer les traumas. C'est un processus permettant à la mémoire traumatique de réintégrer définitivement la mémoire autobiographique, afin d'éviter de revivre avec la même intensité émotionnelle les traumas de façon incontrôlée. Je n'ai pas essayé la sophrologie on m'en a dit bcp de bien. Le plus dur est le type de lutte à adopter. Je suis pugnace et dans ma vie j'ai toujours lutté avec un optimisme invétéré. Mais la lutte était frontale et en tant que passionnée et obstinée, elle était acharnée. Avec la maladie, c'est elle qui pose ses conditions, si je lutte contre, je ne respecte pas mon corps, si je me laisse aller, je ne préserve pas les besoins de mon mental. J'ai accepté il y a quelques jours de bloquer mon intellect afin d'affronter la douleur de la maladie et de ces conséquence, je n'ai pas dévié par la rationnalité. Il me faut passer par là pour entrer dans la phase d'acceptation et de relativisation, et pour pouvoir développer d'autres capacités...est-ce qu'avec la douance tu parviens à méditer et lâcher prise?