Que pensent les gens de votre travail de vous??

Salut à tout le monde,

Par fois une boîte ou une entreprise peut-être la Cour de Louis XV, c'est-à-dire lorsque quelqu'un de nouveau arrive, et il croise les employés ou le personnel, ils vont lui donner des conseils, le prévenir si le chef est horrible, ou la direction, si tel collègue est malveillant, etc
Moi, j'ai eu cette sensation en arrivant à mon nouveau travail il y deux ans, les gens venaient me prévenir de tel ou tel personne, me disait de faire attention avec Untel qui avait un mauvais caractère, etc, etc
Mais finalement, j'ai aussi  su   ce que les gens pensent de moi, ça a été aussi petit à petit, et progressivement. Au début, une collègue est venue me voir, et elle m'a dit : Tu as l'air d'aimer lire ( j'ai du avoir une conversation avec elle sur la lecture une foi), alors nous avons un forum où nous parlons de nos lectures- voilà, j'ai été inscrite. Ensuite, elle s'est rendu compte que ce que je lisais était " trop intello", alors, elle m'a dit une fois: " tu es vraiment une intello", et je lui ai dit que j'aimais aussi écrire, etc… Ensuite, on m'a dit " séduisante" ( c'est vrai que j'aime m'habiller bien, me maquiller, je fais jeune, etc- je ne suis pas non plus hyper belle, juste je fais jeune, quoi)…
Et l'autre jour, une collègue me dit: " Tu es toujours dans la lune et lorsque nous nous plaignons de tout ( les autres collègues qui sont dans le même bureau que moi, et avec qui je prend un café à la pose), tu souris , et tu sembles ailleurs- dans ton monde  " - en gros ils me voient trop décalée non??
Je ne sais pas si tout ça sont des compliments, ou quoi… J'ai un peu peur- mais maintenant je me sens bien avec moi, - je suis heureuse, mais - il faut être comment au boulot? Ne pas laisser transmettre des émotions… Je n'arrive pas à parler avec certains collègues, impossible j'ai l'impression que je les dérange, que je les met malalaise( il y a une collègue qui a fait le master avec moi, et je sais qu'au master j'avais aussi la réputation intello)- je ne m'entend pas bien avec la direction qui est super compain avec eux!!!. J'ai des mauvaises présentiments lorsque je m'approche d'eux- mais en réalité j'ai toujours détesté l'autorité ( et enfant je détestais les filles premières de la classe qui voulaient juste avoir de bonnes notes)…

Là, je passe l'agrég, par plaisir, mais aussi pour me protéger… je me sens un peu le mouton noir. j'ai la nécessité accrue de me faire respecter.

Je fais bien mon travail- mais j'ai peur.

En plus, j'ai un peu honte, car j'ai commencé à m'intéresser aussi aux élèves HPI ( même avant de savoir que je l'étais moi), et la direction voulait savoir si j'étais HPI, je ne savais pas quoi dire, et j'ai dit la vérité : oui. Je me sens trop naive tout le temps. Et là j'ai  eu honte… Chaque fois que je les croise, j'ai honte... Ils vont penser que suis folle… Voilà…
Et vous, vous êtes masqué ? qui pensent vos collègues de vous? Et la direction?
Si vous êtes chefs, comment ils vous voient les employés? J'ai l'impression que mes élèves sont contents avec moi, et moi avec eux...
Heureusement les élèves ne posent pas des questions et ils m'acceptent.

Coucou Belena, ravie de converser avec toi au moyen de ce sujet qui est intéressant.
Au boulot comme en classe, mon frottement premier a concerné ma fameuse "place à faire" (et qui se gagne en fin de compte), alors que je n'en avais cure pensant tout naturellement être payée pour faire bien (si possible du premier coup), ce que l'on me demandait. Je n'escomptais donc pas m'user dans cette mission subsidiaire du placement. Or j'ai compris assez rapidement son importance à laquelle je ne réponds pas forcément, m'en moquant. Je ne cherche pas à briller, ni à me démarquer, je trace mon petit bonhomme de chemin, seulement ravie de la paix gagnée et de l'autonomie concédée.
Aussi, on me juge "bizarre", "factuelle", "conceptuelle", "directe", "vive" et "rapide".
On me reproche mon retrait, mon effacement, mon silence (je ne sais pas parler pour ne rien dire), mes baillements (en réunion où je me gave de café pour tenir la route et éviter de me morfondre quand les discussions s'éternisent), et mes écrits sont jugés parfois "trop" détaillés, ou "trop" synthétiques ou" trop" compliqués.
On salue toutefois ma technicité et ma disponibilité. J'aime en effet la vitesse aussi je fais vite. Ce qui me permet derrière dans mes coulisses de gérer mon temps et de me consacrer sous couvert de veille technique à mes passions (lecture notamment).
Je suis donc globalement acceptée. Mes trois derniers directeurs ont perçu le coté HP de ma petite personne puisqu'ils m'en ont fait part directement : je me suis d'ailleurs gardée d'acquiescer, sans que cela soit voulu de ma part. j'ai affiché dans chaque cas un visage impassible et déroutant, obligeant l'interlocuteur à changer de sujet. L'avant dernier a même évoqué à mon sujet "mon coté autiste".
Quant au dernier, il est fraichement arrivé et me regarde déjà comme un ovni (et moi de même : de toute façon je regarde tout le monde ainsi). A suivre.

Izo, je l'impression que tu te protèges bien.
J'aimerais faire comme toi, faire un " visage impassible et déroutant", je n'y arrive pas… J'ai du mal… ou alors je me souviens du temps où je voulais être comme les autres et je suis tombée presque en dépression…
Mais être plus froide ça doit s'apprendre, ou alors j'avais envie de dire la vérité et ensuite j'ai regretté, car au début je pense que les gens sont bienveillants, mais ce n'est pas le cas, tout le temps… je ne me protège pas assez...

Grande question !

De toute manière, j'ai l'habitude d'aimer les gens et ne rien attendre d'eux.
ça me dérange qu'on ne se comprenne pas, mais ce n'est pas un problème.
Si je juge que la personne est pas assez bienveillante ou trop conne (donc toxique)
=> Soit je ferme ma gueule, je laisse pisser, et je fais le caméléon pour qu'on me fiche la paix.
=> Soit j'ouvre le dialogue : on peut être différents et s'accepter.

Avec moi, il n'y a pas d'entre-deux.
Le courrant passe, ou pas.
Et quand il ne passe pas, il faut une stratégie : personnellement je suis assez fort et confiant pour oser dire les 4 vérités aux gens :" t'es trop con pour me juger, j'aime pas ta gueule, mais je te respecte, alors oublies moi"
je n'ai pas besoin de l'estime des autres, je préfère être vrai , ceci dit je me comporte quand même de façon à être compris , je ne vais pas rester dans mon monde et dire "je fais ce que je veux et je vous emmerde", je suis plutot dans les compromis

Là tu réponds ce que tu penses des autres… Tu aimes les gens mais tu es le suffisamment intelligent pour te protéger des toxiques…
Mais tu sais, ce qui pansent les gens de toi? Tu penses qu'ils te voient comment?, Les gens voient une différence avec eux? laquelle? non? pour quoi?

Hmm, effectivement, merci de me rapprocher du sujet !

Pour répondre , je ne peux savoir que selon les retours que j'ai :
Cas 1 ) Les gens ne disent rien, donc je devine, j'interprête comme j'en ai envie. On ne va pas s'attarder sur ce cas là
Cas 2 ) les gens ,collègues, boss, copains du club de sport etc : Les rares fois où je laisse transparaitre un manque d'estime ou un manque de confiance en moi, ils l'ignorent ou appuient dessus pour faire mal. Sans volonté de faire mal. Juste parce que c'est comme ça qu'on a été élevé , en écrasant les autres.

Sinon, aujourd'hui, j'ai souvent des retours "négatifs", même si je sais qu'ils voient aussi le positif, seulement il n'y a que la famille et l'entourage pour en parler.

Négatif : Benoit est tête en l'air, pense trop, s'isole, etc.


Ce genre de commentaire, quand j'étais plus jeune,  ça me blessait.
Après, c'était libre d'interprétation : aujourd'hui je sais que les gens se hatent à me "juger" comme quelqu'un de bizarre.

Mais ce que j'ai découvert il y a pas longtemps, c'est que ça ne nous empêche pas de se respecter, de s'apprécier, et de travailler ensemble.
Le comble : c'est que finalement, c'est moi qui juge les gens et qui m'en écarte parce que je trouve qu'on est trop différents ...

Pour prendre des cas concrêts :
Ancienne boite (maintenance d'avions , pme )
boss , 30 ans, arrogant : veut qu'on lui obéisse, ne supporte pas la remise en question. Appuie là où ça fait mal. Lui il me voit comme un looser. Mais intérieurement, ce n'est pas pour le plaisir  :
1- il est inconscient, il fait ça pour se faire grandir lui même. C'est un mécanisme de défense de base de l'égo... Merci la psycho
2-Il veut que j'en ai marre de cette situation et que je me remette en question.
Du coup, ce mec m'a appris énormément, et même si je ne peux pas m'entendre avec lui, j'ai quand même de la gratitude .
Les autres collègues de travail, mon nouveau boss : incompréhension sur "comment je fonctionne" , mais bienveillants. Du coup , ils me voient comme un artiste.
Ils voient mes qualités et me le font savoir .
NB :Le titre pourrait être plus clair, et mes propos aussi ^^ . Genre : Au travail , savez vous vraiment ce que les autre pensent de vous ?  oui oui, j'aime la précision

Laisse moi deviner : si tu en arrives à poster ça ici, c'est que ça se passe pas super bien au travail ?

Vaste question ! Il est toujours très difficile de savoir ce que pense véritablement l'autre de nous. Tu réponds toi-même sur cet aspect. La première façon de savoir : lorsque l'on nous dit de manière explicite ce que l'on pense de notre travail. Là j'ai envie de dire, en apparence c'est simple. On a pu me dire que j'étais organisé, perfectionniste, exigeant, travailleur... Bon mais une fois qu'on a dit ça qu'est-ce qu'on a dit ? Tout et rien. Pour moi, ce sont des très de caractère que je pense véritablement avoir, mais en même temps je suis toujours à l'affût pour décrypter les émotions des autres afin de savoir si mon travail est apprécié, si je l'ai "bien" fait comme si je ne croyais pas totalement ce que l'on me renvoie. Besoin d'être réassuré sur ce que j'ai fait, même si je sais que j'ai fait le maximum.
Si je dis à mes collègues que je n'ai pas confiance en moi, ils ne me croient pas, ils me répondent "c'est tout l'inverse que tu renvoies" et quand je suis auto critique cela peut passer pour de la fausse modestie malgré le fait que j'y crois sincèrement...
certains collègues prennent beaucoup de place lors de réunions. Paradoxalement, très rarement je prends la parole pour défendre mon point de vue car les échanges sont souvent stériles. J'ai bien dit paradoxe car j'ai de fortes convictions et quoi qu'il arrive je mettrai tout en place dans ma pratique pour être en adéquation avec mon éthique...

Bon je ne suis pas sûr de répondre totalement à ta question, mais je l'espère un peu quand même...