je sais pas qui je suis...

Comment savoir qui on est vraiment ?
a force de m'analyser je sais pas. J'ai jamais su au fond.
j'suis super douee pour etre celle qu'on veut que je sois, mais moi meme c'est pus compliquee...
Alors je fais tout foirer, en amitie comme en amour.

Je vais bientot etre diplomee et en ce moment je remets tout en question...
J'ai plusieurs groupes d'amis mais j'ai toujours le sentiment que ce sont des relations superficielles, pas assez profondes, pas forcemment enrichissantes... je me sens differente, peut etre incomprise aussi.
Je peux pas m'empecher de penser, d'analyser, de reflechir a tout tout le temps... Alors comment on peut etre normale et soi meme quand on
ressent ca ?

C'est vraiment la deprime en ce moment de mon cote... trop de questionnements et de remises en questions...
Ma Zebritude je la deteste tellement...

Le fameux caméléon qui se change en fonction de chaque situation/interlocuteur et qui au final se dit mais bon dieu qui je suis ? O_O

Et bah bienvenue au club xD Mais pour ma part je pense avoir compris en partie comment combattre ça !
J'ai réfléchi à comment j'étais quand j'étais seul face à mon PC, ou avec mon frère avec qui je suis 100% nature. Ensuite j'ai commencé à voir quand je mettais des filtres, et puis je les enlève le plus possible ^^. Bien sûr en entretien, devant un patron, etc je vais rester calme on va dire, mais j'essaye le plus possible de rester moi-même avec ma joie de vivre .

Ensuite, oui on est à l'écart et c'est pas facile de se sentir intégré dans notre société car bon au sein des normaux pensants (rien d'insultant dans ce que je dis hein), nous n'avons pas la même sensibilité, la même façon d'être, de vivre, etc ... Du coup on est souvent soit mis à l'écart, soit intégré et on se met à l'écart volontairement ou non. Et parfois même quand tout va bien on se sent quand même à l'écart ... Disons qu'il faut trouver des gens avec qui on ne ressent pas cela et avec qui on peut être soi sans penser à d'éventuelles conséquences (même si c'est plus facile à dire qu'à faire je le conçois).

Tu la détestes pour le moment, et je suis passé par là, mais un jour tu verras, tu comprendras que tu ne peux pas être "normale" comme tu dis. Tu es toi, une ravissante zèbrette de 24 ans avec tes traits, ton caractère, ton vécu, ta différence. Et alors ?
Assume qui tu es et fuck le reste Profite de ce qui TE fais plaisir et arrête de te brider ou te changer pour t'intégrer. Tu t'intègreras naturellement avec les bonnes personnes et pas avec les autres !

Quand je te lis, j'ai l'impression que tout ce qui me passe par la tête sont des évidences et je déteste énoncer des évidences, parce que je déteste qu'on me les énonce aussi. Fameux précepte du ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse.

Je vais donc éviter de tomber dans les évidences et de développer quelque chose de plus "profond" (j'ai pas la prétention d'avoir la réponse loin de là).

Tout d'abord, tu dis détester ta zébritude, pour ma part il m'est arrivé plein de fois de vouloir être quelqu'un d'autre (avant de me découvrir HP), mais à chaque fois je reprenais l'ascendant sur ça en cherchant quelque chose qui me faisais avancer, par exemple mon envie de perfection absolue m'a poussé encore et encore. C'est quelque chose que je ne voudrais pas changer. N'y a t-il pas des choses dans ta zébritude que tu ne voudrais pas conserver, parce que tu trouves que ça a un sens dans ta vie, que ça te pousse vers l'avant. Même si c'est infime, pour ma part ça m'a toujours aidé à moins vouloir changer ou être quelqu'un d'autre.

Pour ce qui est de la question qui es-tu vraiment, je suis assez mal placé parce que jusqu'à il y a 6 mois je ne soupçonnais même pas que j'étais HP, et ma personnalité profonde je l'ai enterrée il y a 11 ans. Donc qui suis-je est aussi la question que je me pose. Mais pour te donner des éléments de recherche, il m'arrive de "dialoguer" régulièrement avec moi même. Dans ces moments une part de ma personnalité ressort, elle me fait même peur parfois, car chargé de fortes émotions négatives. Et tu en viens à penser "pourquoi je les ai pas envoyé ce faire voir?". Ou "lui il commence à me gonfler". Alors que 2h plus tôt tu étais tout sourire avec les mêmes personnes. Alors je pense que te questionner sur pourquoi tu penses ça, et si tu as raison de penser ça. Essayer de creuser dans la direction de cette part de toi.

Tu dis que tu seras bientôt diplômée et que tu remets tout en question : Cette remise en question à eu un déclencheur particulier ?
La je pose des questions qui sont purement hypothétiques et de l'ordre de la spéculation : Si cette remise en question survient à l'approche du diplôme, est-ce que ça ne serait pas aussi un appel à l'aide de ton vrai toi, qui souhaiterai faire autre chose, quelque chose de plus grandiose, de différent ?

Désolé, j'ai l'impression de faire donneur de leçon alors que j'ai déjà du mal à me gérer moi même .
En tout cas courage, et j'espère que tu pourras trouver les réponses que tu cherches.

Exactement le même sentiment de donneur de leçon alors que c'est pas l'idée ^^'.

Mais tu m'as fait penser à un truc Tanatlock. L'histoire qu'elle se lasse, et que là elle change régulièrement d'orientation. C'est un peu quelque chose qui m'arrive. Je fais rapidement le tour des choses :/. Mais du coup c'est peut-être aussi son problème et du coup elle change à chaque fois de voie parce qu'elle en a fait le tour ?

Merci pour vos reponses cest super cool d'avoir pris le temps de lire et de vous y interesser.
Les remises en question sont pas en lien avec mon diplome. J'ai enfin trouvé ma voie avec mon diplome d'oenologue, le vin et la partie production et crration de ce vin me passionne.
C'est plus tout ce qu'il y a autour...
Mon copain, mes amis, la vie en generale... comme si tout ce qu'il y avait autour avait plus beaucoup de sens et de valeur, et que je voulais commencer une nouvelle page de ma vie avec mon diplome et d'autres personnes...
Je fais souvent ça , dans les grands changements, j'ai souvent ce besoin de nouvelles relations comme si les anciennes ne me sufisaient plus ....
C'est compliqué a expliquer...

Non, juste que tu as besoin de renouveau
Change et puis c'est tout, il est où le problème ? :p

Le changement, c'est maintenant !

Bon, blague pourrie, mise à part, le changement c'est pas toujours simple, après personnellement j'ai jamais eu beaucoup d'amis alors difficile d'envoyer tout bouler du jour au lendemain. Par contre j'ai plus aucun contact avec mes anciens collègues. Mais je m'égare dans mes pensées.

Vu que c'est en rapport à ton questionnement personnel, est-ce que tu as l'impression que tes relations actuelles te bloquent dans la recherche de ton "vrai toi" ? Et c'est pour ça que tu voudrais changer, ou alors c'est vraiment que tu n'es pas bien du tout comme ça ?

" Toute concession qu'on fait s'accompagne d'un amoindrissement intérieur dont on n'est pas conscient sur le coup " Cioran.

Je rejoins les interventions précédentes.
T'as peut être besoin d'être un peu plus "toi" et du coup, c'est pas simple de faire comprendre aux autres qu'on n'est pas totalement celle qu'on a montrée longtemps ?
Si tu tiens aux gens qui sont avec toi, peut être tu peux les préparer doucement en t'affirmant sur des petites choses puis sur d'autres, ainsi de suite.

Pour répondre à ta question : je sais pas.

J'ai réfléchi loooongtemps à la même chose [qui je suis / regard des autres / besoins profonds ...], en j'en suis arrivé à ce stade. Peut être c'est la bonne réponse.

À défaut de savoir qui on est, peut être savoir qui on n'est pas, on en revient aux concessions.

Mystère Blue a écrit:À défaut de savoir qui on est, peut être savoir qui ont n'est pas, on en revient aux concessions.

Du coup on pose une autre question : comment vivre [bien ? Mieux ?] sa vie ?
C'est une autre question ^ ^. Difficile aussi.

La vie est un salariat, on nous paye en secondes de vie. On ignore tout de notre employeur, sa philosophie, ses objectifs. L'univers est un grand open space, plein de gens qui s'affairent. Des fois une souris, un rat, un ami est licencié. On sait pas pourquoi.

Personnellement, c'est justement faire la distinction entre ce que je suis vraiment et mon masque qui est parfois difficile.
Quand tu as trop l'habitude de te cacher, ça devient difficile, à mon sens, de trouver la différence entre : Ce que tu es, ce que tu veux être et ce que tu parais être.

Ouaip, peut on ménager la chèvre et le chou ? 

Faut dire que cet ami faisait vraiment mal son boulot !

Le vrai soi...
Genre comme si on ne changeait pas en permanence, comme si on n'apprenait rien de rien, comme si on ne pouvait pas se laisser assommer par les circonstances, les événements, imperméables à tout ce qui arrive.

On est soi par rapport au monde aussi - et il y a en permanence des efforts de réflexion et d'adaptation à faire, parce qu'on ne peut pas avoir tout envisagé, toutes les possibilités etc (et heureusement). Soi ça se construit aussi.

Pour les relations... ben peut-être parce que la plupart le sont, superficielles, et qu'il n'y a pas forcément besoin de plus, c'est à dire pas besoin d'être passionné par tout le monde, la majorité etc

Pour la réflexion, faut surtout du temps et/ou des circonstances appropriées pour la mener, s'adapter sans se laisser bouffer, et savoir garder un minimum de distance pour que ça ait une chance d'être un minimum réfléchi.
Des moments pour fonder sa réflexion, et des moments pour en profiter... enfin tant que tu te sens coincée dans tes pensée, c'est que c'est pas terminé.

Bref, pas parler en mâchant - ou savoir que le son émis n'est qu'un bruit déformé par l'effort de mastication.

Je rejoins assez les propos de Silent sur la connaissance de soi, qui ne pourra jamais être un instantané photographique, une "capture d'écran".

J'avais entrepris il y a quelques années maintenant une psychanalyse (c'est bon je suis dans le sujet là? ) Et je me souviens très bien de ce la réponse de mon psy à cette question. «C'est une éternelle question» m'avait-il avoué.  Et c'est vrai que cette connaissance de soi, même si ce serait plus confortable, ça ne peut pas être un dossier à classer, pour ensuite avancer dans la vie avec l'impression d'avoir un peu plus "le vent dans le dos". C'est une réflexion permanente qui nous accompagne.

Apprendre à tirer des bords quand on a le vent de face, encore faut il savoir où on veut aller, si ce n'est pas le vent, faut il savoir ce qui nous pousse ?

m0rgaane33 a écrit:Comment savoir qui on est vraiment ?

Une autre stratégie d'exploration pour aborder la question : le faire non pas tant par la tentative d'affirmation, qui nous fascine par son auto-référence, que par la négation de ce que l'on n'est pas : être humain, c'est peut-être avant tout être un être non-inhumain.

En fait, pour moi, c'est simple. Je sais qui je suis quand je me sens bien, là où je suis, avec les gens avec qui je suis, quand je sens que ce que je fais me plait, quand tout coule de source...Et ça n'arrive pas si souvent, car il arrive presque toujours un moment où je m'ennuie. Mais bon, le sentiment est toujours bon à prendre quand il est là, alors j'essaie de cultiver de les repérer et de les cultiver

Finalement, être à côté de ses pompes c'est être aussi !