"Suis un peu moins paumée, je me soigne toujours" : présentation bis.
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"Suis un peu moins paumée, je me soigne toujours" : présentation bis.
Bonjour, bonsoir à celles et ceux qui passeront par là.
En fait, je ne sais pas trop par où (re)commencer, comment me (re)présenter sans me répéter (difficultés de concision, toujours... ). En effet, j'avais déjà eu le plaisir de faire un petit séjour parmi vous, il y a maintenant plus de 2 ans et demi (cf mon topic de présentation de l'époque : https://www.zebrascrossing.net/t18684-suis-paumee-mais-j-me-soigne ).
Pour ceux qui voudraient s'épargner la lecture de ce sujet préhistorique, je peux déjà commencer par vous faire un petit résumé du pourquoi du comment j'en étais venue à m'inscrire ici à l'époque.
Etudiante en psychologie, et m'intéressant beaucoup au domaine de l'autisme, j'étais (et suis toujours) assez avide de lectures sur le sujet. C'est au fil de mes recherches sur ce thème que j'étais tombée sur un site traitant du haut potentiel (aïe), à la lecture duquel je m'étais retrouvée bien chamboulée... Sentiment visiblement assez courant chez les HP qui se "découvrent" sur le tard et un peu par hasard. Voir écrit noir sur blanc ses doutes, ses angoisses, son sentiment d'être un alien propulsé par accident sur Terre, son impression d'anormalité, de ne pas rentrer dans les cases de la vie, ça m'a donné une drôle d'impression, sur le coup. J'ai donc commencé à chercher des infos sur le sujet, lu "Trop intelligent pour être heureux" de Jeanne Siaud-Facchin, et suis dans le même temps arrivée sur ZC.
Seulement voilà, certes la ressemblance avec le HP me semblait frappante à de nombreux niveaux, surtout en repensant à mon enfance (décalage avec mes pairs, ennui à l'école, hypersensibilité...), pour autant, se penser surdoué lorsque l'on a toujours été persuadée d'être une nouille, ça ne va pas de soi. Ma petite voix et moi avons donc passé de longues semaines à osciller entre les "mais bon sang, c'est ça !" et les "pfff t'es vraiment en plein délire, ma pauvre fille", sans que je parvienne à en parler à ma psy de l'époque, ni à entamer une quelconque démarche pour être fixée.
J'ai donc fini par mettre ces questionnements de côté, et plus le temps a passé, plus je me suis demandée, en y repensant parfois, ce qui avait bien pu me passer par la tête.
C'est alors que ma folle aventure en psychiatrie a commencé ! Pour faire court : des difficultés dans mes études (restes d'une vieille phobie scolaire, difficulté à gérer mon travail personnel, peur de l'échec, grosse appréhension concernant la suite de mes études et ma capacité à exercer le métier auquel je me destinais) + difficultés à être en contact avec les autres (une psychologue m'avait d'ailleurs diagnostiqué une phobie sociale quelques années plus tôt) + trouble du comportement alimentaire, épuisant moralement et me sapant le peu d'estime de moi-même que mes autres difficultés me laissaient = gros craquage, burn out de la vie, quoi. Je me suis donc retrouvée, en janvier 2015, à l'hôpital psychiatrique, et j'y ai passé 2 mois. J'en suis ressortie avec des antidépresseurs et anxiolytiques, ainsi qu'un suivi par une psychologue (avec laquelle j'ai assez peu accroché), et un psychiatre (incompétent). J'ai cru remonter la pente pendant un moment, même si mes difficultés étaient toujours bien présentes, et qu'en plus je me suis mise à boire un peu trop pour arriver à tenir le coup. Puis au mois de juin sont arrivés les rattrapages de mes examens de janvier (auxquels, forcément, je n'avais pu assister), et un deuxième gros craquage, une deuxième hospitalisation. Cette fois, cela a duré 3 semaines, et je suis ressortie de l'hôpital avec un diagnostic de troubles bipolaires avec possiblement des traits borderline, et donc un traitement par régulateurs d'humeurs. J'ai continué à voir ma psychologue pendant quelques temps, avec l'impression de n'amorcer aucun travail utile et de ne jamais effleurer le fond du problème. J'ai par contre eu la présence d'esprit de changer de psychiatre, ce qui fut déjà grandement bénéfique : après quelques semaines de suivi, il a confirmé mon impression d'erreur de diagnostic concernant le trouble bipolaire, et a remplacé mon traitement par thymorégulateur (qui m'anesthésiait carrément, autant physiquement qu'intellectuellement, ce qui ne faisait que me déprimer encore plus) par un antidépresseur.
Petit à petit, les choses ont commencé à aller mieux : en 2016, j'ai enfin validé ma licence de psychologie, et j'ai rencontré mon compagnon actuel. Recalée à l'entrée du master que je souhaitais intégrer en septembre (ce qui m'allait très bien, ne me sentant au fond pas du tout à la hauteur), j'ai trouvé un poste d'auxiliaire de vie scolaire en collège pour l'année scolaire 2016-2017. Cette expérience s'est avérée extrêmement enrichissante pour moi, j'ai réussi à me "trouver" une place satisfaisante dans l'accompagnement de deux élèves géniaux, j'ai retrouvé un peu de sens et de cohérence, malgré une pression, un perfectionnisme et un rapports aux autres adultes encore difficiles à gérer parfois.
Puis, début 2017, j'ai commencé à repenser à mes études... Parce que mine de rien, j'ai beau avoir le plus grand mal à avancer sereinement dans mon parcours, mon projet professionnel est toujours le même et me tient énormément à coeur. Sentant très vite monter la panique, j'ai décidé de consulter une psychologue spécialisée dans les difficultés d'ordres scolaire et professionnel. Le courant est très vite passé avec elle, elle m'a permis de relire mon parcours avec un regard neuf, et de reprendre confiance en mes capacités. Et très vite... elle a abordé le sujet du haut potentiel. "Oui j'y ai déjà pensé mais non", voilà en substance ce que je lui ai répondu . Pour faire court, le sujet est revenu sur le tapis plusieurs fois lors de nos séances, jusqu'à ce que je me dise que bon, finalement, passer les tests me permettrait enfin d'être fixée sur cette question, et surtout de mieux comprendre mon fonctionnement, voire de reprendre un peu confiance en moi, si toutefois mes résultats ne démontraient pas de déficience intellectuelle (oui, j'en étais là ).
Résultat : en fait, c'était ça
En fait, je ne sais pas trop par où (re)commencer, comment me (re)présenter sans me répéter (difficultés de concision, toujours... ). En effet, j'avais déjà eu le plaisir de faire un petit séjour parmi vous, il y a maintenant plus de 2 ans et demi (cf mon topic de présentation de l'époque : https://www.zebrascrossing.net/t18684-suis-paumee-mais-j-me-soigne ).
Pour ceux qui voudraient s'épargner la lecture de ce sujet préhistorique, je peux déjà commencer par vous faire un petit résumé du pourquoi du comment j'en étais venue à m'inscrire ici à l'époque.
Etudiante en psychologie, et m'intéressant beaucoup au domaine de l'autisme, j'étais (et suis toujours) assez avide de lectures sur le sujet. C'est au fil de mes recherches sur ce thème que j'étais tombée sur un site traitant du haut potentiel (aïe), à la lecture duquel je m'étais retrouvée bien chamboulée... Sentiment visiblement assez courant chez les HP qui se "découvrent" sur le tard et un peu par hasard. Voir écrit noir sur blanc ses doutes, ses angoisses, son sentiment d'être un alien propulsé par accident sur Terre, son impression d'anormalité, de ne pas rentrer dans les cases de la vie, ça m'a donné une drôle d'impression, sur le coup. J'ai donc commencé à chercher des infos sur le sujet, lu "Trop intelligent pour être heureux" de Jeanne Siaud-Facchin, et suis dans le même temps arrivée sur ZC.
Seulement voilà, certes la ressemblance avec le HP me semblait frappante à de nombreux niveaux, surtout en repensant à mon enfance (décalage avec mes pairs, ennui à l'école, hypersensibilité...), pour autant, se penser surdoué lorsque l'on a toujours été persuadée d'être une nouille, ça ne va pas de soi. Ma petite voix et moi avons donc passé de longues semaines à osciller entre les "mais bon sang, c'est ça !" et les "pfff t'es vraiment en plein délire, ma pauvre fille", sans que je parvienne à en parler à ma psy de l'époque, ni à entamer une quelconque démarche pour être fixée.
J'ai donc fini par mettre ces questionnements de côté, et plus le temps a passé, plus je me suis demandée, en y repensant parfois, ce qui avait bien pu me passer par la tête.
C'est alors que ma folle aventure en psychiatrie a commencé ! Pour faire court : des difficultés dans mes études (restes d'une vieille phobie scolaire, difficulté à gérer mon travail personnel, peur de l'échec, grosse appréhension concernant la suite de mes études et ma capacité à exercer le métier auquel je me destinais) + difficultés à être en contact avec les autres (une psychologue m'avait d'ailleurs diagnostiqué une phobie sociale quelques années plus tôt) + trouble du comportement alimentaire, épuisant moralement et me sapant le peu d'estime de moi-même que mes autres difficultés me laissaient = gros craquage, burn out de la vie, quoi. Je me suis donc retrouvée, en janvier 2015, à l'hôpital psychiatrique, et j'y ai passé 2 mois. J'en suis ressortie avec des antidépresseurs et anxiolytiques, ainsi qu'un suivi par une psychologue (avec laquelle j'ai assez peu accroché), et un psychiatre (incompétent). J'ai cru remonter la pente pendant un moment, même si mes difficultés étaient toujours bien présentes, et qu'en plus je me suis mise à boire un peu trop pour arriver à tenir le coup. Puis au mois de juin sont arrivés les rattrapages de mes examens de janvier (auxquels, forcément, je n'avais pu assister), et un deuxième gros craquage, une deuxième hospitalisation. Cette fois, cela a duré 3 semaines, et je suis ressortie de l'hôpital avec un diagnostic de troubles bipolaires avec possiblement des traits borderline, et donc un traitement par régulateurs d'humeurs. J'ai continué à voir ma psychologue pendant quelques temps, avec l'impression de n'amorcer aucun travail utile et de ne jamais effleurer le fond du problème. J'ai par contre eu la présence d'esprit de changer de psychiatre, ce qui fut déjà grandement bénéfique : après quelques semaines de suivi, il a confirmé mon impression d'erreur de diagnostic concernant le trouble bipolaire, et a remplacé mon traitement par thymorégulateur (qui m'anesthésiait carrément, autant physiquement qu'intellectuellement, ce qui ne faisait que me déprimer encore plus) par un antidépresseur.
Petit à petit, les choses ont commencé à aller mieux : en 2016, j'ai enfin validé ma licence de psychologie, et j'ai rencontré mon compagnon actuel. Recalée à l'entrée du master que je souhaitais intégrer en septembre (ce qui m'allait très bien, ne me sentant au fond pas du tout à la hauteur), j'ai trouvé un poste d'auxiliaire de vie scolaire en collège pour l'année scolaire 2016-2017. Cette expérience s'est avérée extrêmement enrichissante pour moi, j'ai réussi à me "trouver" une place satisfaisante dans l'accompagnement de deux élèves géniaux, j'ai retrouvé un peu de sens et de cohérence, malgré une pression, un perfectionnisme et un rapports aux autres adultes encore difficiles à gérer parfois.
Puis, début 2017, j'ai commencé à repenser à mes études... Parce que mine de rien, j'ai beau avoir le plus grand mal à avancer sereinement dans mon parcours, mon projet professionnel est toujours le même et me tient énormément à coeur. Sentant très vite monter la panique, j'ai décidé de consulter une psychologue spécialisée dans les difficultés d'ordres scolaire et professionnel. Le courant est très vite passé avec elle, elle m'a permis de relire mon parcours avec un regard neuf, et de reprendre confiance en mes capacités. Et très vite... elle a abordé le sujet du haut potentiel. "Oui j'y ai déjà pensé mais non", voilà en substance ce que je lui ai répondu . Pour faire court, le sujet est revenu sur le tapis plusieurs fois lors de nos séances, jusqu'à ce que je me dise que bon, finalement, passer les tests me permettrait enfin d'être fixée sur cette question, et surtout de mieux comprendre mon fonctionnement, voire de reprendre un peu confiance en moi, si toutefois mes résultats ne démontraient pas de déficience intellectuelle (oui, j'en étais là ).
Résultat : en fait, c'était ça
Dernière édition par seagull le Mar 4 Juil 2017 - 23:25, édité 1 fois
seagull- Messages : 24
Date d'inscription : 14/10/2014
Age : 33
Localisation : Bordeaux
Re: "Suis un peu moins paumée, je me soigne toujours" : présentation bis.
Et là, on se dit, tout ça pour ça!...
Pourquoi ne pas avoir passé les tests en 2014 lors de ton inscription ici ?
Quel parcours édifiant, ces erreurs de diagnostic, c'est terrible
En tout cas, bravo d'avoir trouvé une issue.
Et courage pour la suite
Pourquoi ne pas avoir passé les tests en 2014 lors de ton inscription ici ?
Quel parcours édifiant, ces erreurs de diagnostic, c'est terrible
En tout cas, bravo d'avoir trouvé une issue.
Et courage pour la suite
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: "Suis un peu moins paumée, je me soigne toujours" : présentation bis.
Exactement !
Pourquoi ne pas avoir passé les tests à cette époque... Très bonne question ! Tout bêtement, parce que je me suis persuadée que je me leurrais, je me sentais même hyper présomptueuse d'émettre cette hypothèse... A cause, je pense, d'un mélange de manques d'estime de moi-même et de la persistance de représentations erronées, dans ma tête, de ce qu'est le haut potentiel !
Merci beaucoup de ta réponse et de tes encouragements chuna56, c'est très gentil
Pourquoi ne pas avoir passé les tests à cette époque... Très bonne question ! Tout bêtement, parce que je me suis persuadée que je me leurrais, je me sentais même hyper présomptueuse d'émettre cette hypothèse... A cause, je pense, d'un mélange de manques d'estime de moi-même et de la persistance de représentations erronées, dans ma tête, de ce qu'est le haut potentiel !
Merci beaucoup de ta réponse et de tes encouragements chuna56, c'est très gentil
seagull- Messages : 24
Date d'inscription : 14/10/2014
Age : 33
Localisation : Bordeaux
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