Présentation Sazerac

Bonsoir tout le monde,

Moi c'est Sazerac, j'ai 32 ans.
Mon pseudo fait référence à la série Treme que j'adore et que je vous conseille: https://www.youtube.com/watch?v=IpV_8jTKygs.

Il a fallu deux personnes pour transformer ma vision et entrer dans l'acceptation de moi-même.
Tout d'abord, une personne me parle vaguement des zèbres et me conseille d'aller voir. Je zappe.
Quelques mois plus tard, je tilte quand un homme que je viens de rencontrer, me fait remarquer que ma façon de m'exprimer et de réfléchir lui fait penser à la sienne. Il a été diagnostiqué étant petit, ses parents et ses frères sont tous des zèbres.

Mais le premier choc vient du livre de Jeanne Siaud-Facchin "Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué".
Je m'y reconnais (enfin) complètement et je repense tout mon parcours, ça donne du sens à ce que j'ai vécu jusque-là. Le livre par contre incite surtout à faire une psychothérapie, ce dont je n'ai pas les moyens financiers. Je suis à ce moment-là sous anti-dépresseurs, je cherche des solutions pour aller mieux.

En fait, j'ai repris mes études et j'ai réalisé en y retournant que j'ai une profonde angoisse vis-à-vis du système scolaire. Que l'on me teste par rapport à mon intelligence et je suis en panique ! Et puis il y a le fait qu'il s'agisse d'un système hiérarchique où l'on est vu inférieur, ça a tendance à me ratatiner.
J'ai été harcelée moralement lors de mon dernier stage alors que j'étais sous anti-dépresseurs : cette personne avait compris ma faiblesse à cause de mes problèmes de mémoire et de concentration, et n'a pas lâché le morceau. J'ai géré cela comme j'ai pu.  

J'arrive aujourd'hui à bout de mes études, avec l'envie de trouver mon équilibre.
Et je suis fière de moi, de ce que j'ai pu faire dans des conditions compliquées, j'ai découvert la force qui m'habite.

J'ai lu ensuite "Je pense trop : Comment canaliser ce mental envahissant" de Christel Petitcollin. J'avais lu son livre précédent « Échapper aux manipulateurs » qui m'avait grandement aidé.  
J'aime bien le terme « surefficience mentale » qu'elle utilise parce qu'il donne bien l'idée du bouillonnement mental omniprésent. Je trouve les termes surdoués/précoces trompeurs parce qu'ils donnent l'impression que le potentiel de la personne est reconnu et valorisé, ce qui n'est pas forcément le cas.
Ce livre est davantage tourné vers des solutions pratiques à faire seul. Autre point important, elle y explique les limites du test (notamment par rapport au milieu social d'où l'on est issu), ce qui m'a arrêté dans mon envie de me faire tester.
Je viens d'un environnement où ma curiosité/mon enthousiasme étaient plutôt vues comme suspicieuse/cause de rejets (encore aujourd'hui d'ailleurs), ce qui m'a inhibé dans le passé dans ma recherche de stimulations intellectuelles. Si je me fais tester et que le résultat est négatif à cause de ce type de biais, je m'en remettrai sûrement difficilement.

J'ai un petit cousin qui a été diagnostiqué il y a quelques années. Je suis contente pour lui, il est bien accompagné par ses parents et ses professeurs.
Une de mes tantes le traite régulièrement d' « intello » sur un ton insultant, méprisant : je me suis promis que la prochaine fois, je ne laisserai pas passer, y'en a marre.

Je lis en ce moment des livres sur l'estime de soi. J'ai commencé la méditation. J'apprends à mieux gérer mon anxiété, à exprimer mon ressenti, à me protéger.
Je vais de mieux en mieux.

J'espère participer à des rencontres IRL dans l'Ouest.

Voili voilou!

Salut collègue Rennaise et bienvenue à toi

Sazerac a écrit:Je suis à ce moment-là sous anti-dépresseurs, je cherche des solutions pour aller mieux.

Les antidépresseurs ont toujours eu mauvaise réputation et pourtant je leur dois beaucoup. Je ne sais pas quel a été l'issue de ton traitement mais pour ma part celui-ci m'a libéré d'inhibitions, de blocages et m'a permis d'expérimenter une nouvelle façon d'être au quotidien et avec autrui, notamment au travail. La plupart ne soignent pas que la dépression d'ailleurs.
On dit parfois que ces médicaments nous placent dans un état qui n'est pas notre état normal: je pense au contraire qu'ils peuvent nous permettre de nous trouver, ce qui a été mon cas, tout du moins partiellement. Le tout est de trouver le bon traitement et le bon dosage.

j'ai repris mes études

Tu étudies quoi?

Merci

Les anti-dépresseurs m'ont aidé aussi, ça c'est sûr. Je ne les diabolise pas non plus.
J'ai commencé à en prendre parce que j'étais méga tendue musculairement depuis des mois (une bonne somatisation qui m'a forcée à aller voir ma médecin). Du coup j'ai pu faire une pause par rapport à ma douleur physique et aller à la source de ce qui causait mon mal-être, prendre du recul.

J'ai arrêté mon traitement, en complément avec des comprimés de safran (que je continue à prendre). J'ai retrouvé des sensations, ma libido, je me sens plus vive.

Pour les études, sans entrer dans les détails, je vais faire un métier stimulant contrairement à mon précédent choisi par défaut, alliant lien social, lectures d'études scientifiques, travail manuel, compétence technique. Je sens que je vais m'éclater

Sazerac a écrit:J'ai arrêté mon traitement, en complément avec des comprimés de safran (que je continue à prendre). J'ai retrouvé des sensations, ma libido, je me sens plus vive.

Super! Mais le safran par contre ça n'est pas remboursé par la sécurité sociale

En ce moment, je recherche du travail en ayant la peur de m'y épuiser et de rechuter. Je ne sais pas si je vais pouvoir gérer toutes les demandes.

J'ai sous le coude un projet artistique qui me passionne bien plus, seul espace où je peux être moi-même.

Ma solitude me pèse aujourd'hui. L'exprimer m'aidera peut-être à affronter la journée.