Caractéristiques asperger : questionnement (sarcasme et empathie cognitive)

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Message par abou Sam 9 Déc 2017 - 0:52

Bonjour,

Il y a un on moment que je suis venue sur le forum, je pense que ça se compte en années, 3 ou 4 ans à mon avis. Sans plus attendre, voici la raison de mon retour.

Donc, au départ, j'étais venue ici parce que je me retrouvais dans la description du zèbre, mais trouvant prétentieux de ma part de me croire un QI supérieur, j'ai cherché d'autres avenues pour comprendre mon comportement, mes ressentis et mon mal-être en société. J'en était venue à la conclusion que j'étais simplement introvertie et que la société dans laquelle nous vivons favorise et encourage l'extraversion, ceci expliquant cela, et voilà, j'avais mon explication qui allait me permettre d'être moi-même, de m'assumer telle que je suis et la vie est merveilleuse. Sauf que.

Sauf que, voilà, me présentant désormais comme introvertie et donnant cette explication à mes comportements, je n'ai pu me rendre compte en fait qu'il y avait encore quelque chose qui coinçait : disons que je suis dans le très introvertie. De plus, ces dernières années, 3 patrons différents m'ont reproché mon impassibilité, mon manque de chaleur, de ne pas sentir si j'étais à l'écoute quand on me parlait... Alors que moi je ne comprenais pas, je me disais que j'étais polie et courtoise et toute sorte d'autres synonymes, à mon affaire, compétente dans les tâches techniques demandées. La qualité de mon travail technique est d'ailleurs toujours soulignée, mais la partie sociale semble être problématique. Ce n'est que la semaine dernière, alors que mon patron (un des 3 mentionnés plus haut), m'a clairement fait comprendre que ça coinçait à ce niveau et que je devais impérativement améliorer cet aspect sous peine de ne pas me faire réussir ma période de probation. J'ai été surprise, parce que je suis toujours polie. On a finalement conclut à un prolongement de cette période (la rencontre m'a bouleversée, j'en ai fait une crise de larmes avec hyperventilation et les jambes hyperactives qui ne veulent plus s'arrêter de bouger, le gros truc quoi). Alors je me suis dit que j'allais mettre le paquet pour ne pas perdre mon travail, j'ai repéré les façons de faire des autres pour se montrer sociables et je les ai intégré à mon comportement. Je n'ai appris qu'au cours des 3 dernières années à dire bonjour à mes collègues de travail, et pour moi c'était suffisant. J'ai toujours vu les gens dire bonjour, mais disons que je ne sais pas, je ne sentais pas que je devais le faire... C'est comme le «comment ça va ?» ou «ça va bien?» qui suit le bonjour, c'est ce que j'ai intégré dernièrement et je dois aussi penser à sourire. J'avais une collègue avant qui répondait aux appels internes au téléphone par « Bonjour, est-ce que je peux vous aider? », alors j'ai décidé de l'adopter aussi. La bonne nouvelle c'est que mon patron a vu une nette amélioration et il est optimiste pour la suite.

Donc à la suite de cet épisode, qui je vous le rappelle s'est passé la semaine dernière, je me suis posé des questions sur mes capacités sociales et ça m'a conduite sur des sites parlant de TSA et ensuite à des test pour aider à déterminer un possible TSA, tous spécifiant que seul un diagnostic par un spécialiste peut le valider et que d'autres troubles peuvent être envisageables, qui m'ont donné des résultats significatifs, toujours autour du résultat moyen donné par des autistes diagnostiqués. Mais ce qui me fait hésiter, ce sont 2 caractéristiques presque toujours attribuées aux asperger :

1. La difficulté à comprendre le sarcasme, les sous-entendus, les jeux de mot, les double-sens, les métaphores etc.
2. La difficulté à décrypter les émotions d'autrui.

Je sais que malgré des caractéristiques communes les asperger demeurent des personnes à part entière avec des personnalités et qualités différentes, mais ces deux aspects sont pratiquement toujours mentionnés. Mais il se trouve que je n'ai pas de problème avec le sarcasme et autres dérivés du double-sens, bien que j'ai souvenir d'avoir pris des choses littéralement dans ma vie, mais ça arrive à tout le monde (c'était pas du sarcasme, mais ça me fait penser à un jour, enfant, où ma mère m'a demandé de lui envoyer les serviettes de la salle de bain à travers la chute à linge pour qu'elle les lave : j'ai pris toutes les serviettes, même les propres qui étaient dans l'armoire). Et je n'ai pas de problème, il me semble, à lire les émotions des autres, j'ai même fait un bon score au test qui consiste à deviner l'émotion d'une personne avec une photo de ses yeux, le seul test où je n'ai pas eu un score moyen attribué aux asperger. En plus, il m'arrive de pleurer devant les films tristes et voir les gens que j'aime pleurer me rend triste, et ça me fait pleurer.

Voyez donc que je suis en pleine réflexion, et forcément la question s'en vient : est-ce que ces 2 aspects considérés dans l'idée populaire comme étant typiquement asperger se retrouvent chez tous les asperger? Encore une fois, j'ai eu du mal à être concise, mais je considère toujours qu'il est important de spécifier ma pensée et le cheminement de ma réflexion quand je pose une question ou que j'établis un raisonnement ou une argumentation... ça me faisait perdre des points en dissertation pour avoir dépassé le nombre de mots d'ailleurs...
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Message par Invité Dim 10 Déc 2017 - 1:36

Bonjour,

Pour en avoir discuté avec un neuropsychologue récemment, la théorie de l'esprit (Baron-Cohen) censée être déficiente chez les aspies a du plomb dans l'aile. Elle ne serait en fait valable que pour les plus jeunes et ayant les performances QI les moins élevées.

Plus son QI est élevé, ou même simplement passé un certain âge, un aspie peut s'avérer comparable à un neurotypique : il aura tout simplement appris au fur et à mesure à automatiser certaines réponses socialement acceptables, et entraîné (même inconsciemment) son esprit à tout ce qui est ironie, jeux de mots, second degré, deviner les intentions/émotions etc... Bref à rendre acquis (par opposition à inné) ce qui pouvait éventuellement lui faire défaut plus jeune.

Je serais d'ailleurs curieux qu'une étude sérieuse soit menée : quel pourcentage d'aspies adultes (réellement diagnostiqués) fait significativement moins bien qu'un neurotypique moyen ? Je ne suis pas sûr que le chiffre qui en resortirait soit si élevé que cela.

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Message par Flaurale Dim 10 Déc 2017 - 10:14

Je rejoins URwrong sur la question de l'adaptation. Selon le contexte aussi, on apprend différemment (exemple, travailler dans le médical, ça peut permettre d'apprendre à reconnaître les émotions des autres, même si on était pas hyper talentueux pour ça à la base...)
Il y a aussi des capacités dont on ne se rend pas compte si on les a ou pas tant que le contexte ne nous oblige pas à le découvrir, ou tant qu'on n'a pas pu mesurer "la norme" en discutant avec les d'autres gens. Exemple, j'ai une légère propagnosie (je mets beaucoup de temps avant de reconnaitre les visages des gens. C'est compliqué de suivre une émission télé quand tu ne reconnais pas qui est dans le camp des méchants, qui est dans le camp des gentils...) Et bien je ne m'en suis rendue compte qu'à 27 ans. Parce que dans al vie de tous les jours, au travail, même quand j'ai des dizaines de collègues, j'arrive à les repérer par d'autres méthodes (façon de se déplacer, style vestimentaire, parfum, voix)

Rappelle-toi surtout qu'il y a trois symptômes pour les TSA en général: difficultés d'interaction sociales, intérêts spécifiques, et troubles de la communication. Pour le SA, on peut retirer cette dernière (les autres formes d'autisme impliqueraient des troubles du langage ou retards d'apprentissage du langage, pas le SA)
Les autres points (hyposensibilité ? Sens de l'humour ?) c'est des critères qui peuvent se retrouver, mais qui ne sont pas utilisés pour le diagnostic.

Si vraiment ça te perturbe, vois pour te passer un bilan Smile Par contre, ça peut prendre plus d'un an, donc c'est intéressant si c'est une démarche qui te tient à coeur à toi, si c'est pour résoudre tes problèmes professionnels, le timing ne va pas fonctionner. Bon courage !
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Message par Invité Dim 10 Déc 2017 - 11:12

Bonjour Abou, je pense que tu devrais te dégager surtout des idées reçues sur les aspies et encore plus sur les femmes HQI (voire THQI) qui sont asperger mais ont su s'adapter, tout comme tu l'expliques dans cette semaine que tu viens de passer au boulot.

Je ne te connais pas mais ce que tu décris là prouve que tu as un potentiel d'adaptation inexploité !!! Fonce, tu peux le faire Wink

Deux liens qui pourraient t'aider :

http://aspergirl.fr

http://les-tribulations-dune-aspergirl.com/aspergirl-quest-ce-que-cest/

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Message par Stauk Dim 10 Déc 2017 - 11:40

abou a écrit:
Voyez donc que je suis en pleine réflexion, et forcément la question s'en vient : est-ce que ces 2 aspects considérés dans l'idée populaire comme étant typiquement asperger se retrouvent chez tous les asperger? Encore une fois, j'ai eu du mal à être concise, mais je considère toujours qu'il est important de spécifier ma pensée et le cheminement de ma réflexion quand je pose une question ou que j'établis un raisonnement ou une argumentation... ça me faisait perdre des points en dissertation pour avoir dépassé le nombre de mots d'ailleurs...

Si on prend un peu de recul, on se rend compte que mettre les gens dans des cases est tout simplement une aide. Tu peux les caser du fait de particularités génétiques ou organiques (y compris pourquoi pas la manière dont le comportement fonctionne au niveau du corps), et comme c'est bien difficile d’appréhender la réalité sous cet angle, tu peux également catégoriser en fonction de comportements, ou de témoignages. Dans tous les cas l'exercice est difficile, et c'est un art de haut vol que d'atteindre une forme d'objectivité dans ces exercices là. Ceci étant posé ce que tu décris, et la façon dont tu le décris correspondent certainement à l'expérience que j'ai de "asperger", à la fois en tant que moi même, et en tant qu'observateur de la nature humaine qui m'environne. C'est la première fois que quelqu'un qui semble particulièrement touché par les co-morbidités du syndrome affirme avoir réussi brillamment au test des yeux (mais être proche de la moyenne est plus accessible, et il faut prendre en compte par exemple le temps de réflexion dans l’émission des réponses et le comparer à la moyenne), en revanche l'interprétation émotionnelle fine est récurrente. Mais parfois une personne "sait" être capable d'analyser finement les émotions. Et avec le temps, elle apprend aussi qu'elle ne sait pas le faire; Ca peut sembler contradictoire, mais les émotions recouvrent des palanqués de situations et réalités physiologiques et sociales fort diverses.

Nous avons quelqu'un ici qui a pondu un pavé à ce propos, que tu trouveras peut être intéressant à lire (ou pas, je saurais pas dire avec certitude).
https://www.zebrascrossing.net/t33214-le-niveau-d-empathie-des-zebres#1360045



En ce qui me concerne, quand je te lis, et quand je lis les techniques et efforts que tu déploies pour pouvoir t'intégrer harmonieusement dans le flot des exigences d'ordre social, j'ai le réflexe de vouloir te souhaiter : "bon courage". Pour avoir dû moi aussi faire des efforts en ce sens, j'ai acquis ce préjugé que c'est très énergivore, et insatisfaisant. En même temps c'est très agréable de se prouver qu'on peut le faire. Ce qui est dur c'est de DEVOIR chaque jour, et chaque instant fournir un effort constant.  Ce qui est difficile, c'est qu'il semble exister toujours des indices même lorsque l'environnement ne sait pas te faire de retour pour t'aider à aller plus loin dans la création d'un personnage capable de se mouvoir souplement dans les méandres des interactions politiques, des indices que tu laisses transparaître et qui vont faire que tu (enfin moi) resteras un outsider.  J'en arrive à la conclusion que s'il est pertinent à court terme de faire ces efforts d'intégrations, à moyen terme il est tout aussi important de prendre le temps de se demander quels sont nos besoins personnels en la matière. De comprendre qui on est, dans ses envies, ses réflexes les plus élémentaires, ses besoins primaires. Simuler, c'est mentir, pas aux autres, mais à soi-même. C'est très formateur, mais on peut se laisser broyer.


C'est là ma crainte en te lisant, que tu te retrouves un jour toi aussi dans une impasse, sans savoir qui tu es. Comme moi quoi.
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Message par Chuna Dim 10 Déc 2017 - 12:03

Je n'ai pas de réponse à te donner, je ne suis pas aspie, et je n'y connais pas grand chose, mais ton message me touche, pour avoir vu des gens galérer ainsi autour de moi, et ne pas être compris dans leur "fantaisie" (entendre "ne pas être dans norme").

Je me bataille régulièrement contre mes collègues profs qui ne comprennent pas toujours qu'un élève, des fois, ben il peut pas, car il est comme ça, et a donc besoin de soutient et non de jugements, punitions, etc.
Et étrangement, quand tu sors l'étiquette (asperger, HP, TDAH, Dys), ils deviennent plus tolérants (en général, et ça n'empêche pas d'entendre des horreurs en privé, car certains n'y croient pas).

Alors je me dis que l'étiquette, ben elle est bien.
Elle protège un peu...
Ptèt qu'on te prendra pour une handicapée, ptèt que ça blesse d'être catégorisé ainsi, mais au final, c'est un mal pour un bien, un handicapé, c'est admis dans nos coutumes françaises qu'on se doit de lui laisser sa place dans le bus, de lui construire des toilettes adaptées, et de ne pas se moquer ouvertement.

Je crois que tu devrais tenter de te faire diagnostiquer.

Si j'ai bien compris, ya pas beaucoup d'aide ensuite.
Ya ptèt des associations qui aident, il me semble avoir entendu quelques noms, il faudrait demander (je pense à noir).

Le diagnostic met du temps, mais ça vaut ptèt le coup.

Je te souhaite courage Smile
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Message par Asperzebre Dim 10 Déc 2017 - 12:49

Je vois aussi pas mal de traits qui m'évoquent Asperger, notamment le passage sur la difficulté à intégrer qu'il faut dire bonjour.

Je pense qu'il ne faut pas exclure l'hypothèse à cause des quelques points de divergence avec le 'profil type' asperger.
Mais les autres intervenants de ce fil l'ont déjà bien expliqué avant moi.

Concernant le 'long pavé' qui t'as été suggéré par Stauk, c'est de moi, et je ne sais pas si il t'apportera grand chose.
Il y a une petite part de témoignage (vécu), le reste n'étant que mon opinion concernant l'empathie, ma façon de voir les choses.
D'ailleurs le témoignage de mon vécu n'étant pas l'objet de mon message, j'ai essayé de faire court, il est donc assez approximatif.
détails:
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Message par Belletegeuse Dim 10 Déc 2017 - 14:10

Bonjour,
Moi on me sort sans arrêt que je ne suis pas fiable, pas crédible...
On me donnait aussi l'étiquette de "marrante".
le sens peut glisser d'un terme à l'autre, les non-zèbres ont cette faculté que nous avons perdue, car ce que nous disons , pensons, est souvent plus précis.

De nos jours on essaie souvent d'affaiblir l'autre, de le dévaloriser. les chefs sont souvent manipulés par les autres employés, on m'a sorti un jour que je regardais en l'air, le truc de l'écoute on me l'a fait aussi.

Souvent on ne comprend pas un interlocuteur car il n'est pas sur notre longueur d'onde. le langage a aussi une fonction de relation;

Peut-être peux tu avoir recours au délégué syndical de l'entreprise pour faciliter les relations avec la direction.

pareil si tu n'as pas une foule d'amis, de "like", si tu vois ce que je veux dire, du moment que tu es entourée , que tu peux partager des choses et que tu ne te sens pas seuleet que ton entourage est intéressant, ne t'embête pas avec ceux qui ne savent que les sarcasmes et le sous-entendus, bien sûr c'est frustrant de ne pas comprendre (moi aussi je m'en suis plainte pas mal de temps),
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Message par noir Lun 11 Déc 2017 - 4:32

j'interviens pour complément en 1er :

Flaurale a écrit:Rappelle-toi surtout qu'il y a trois symptômes pour les TSA en général: difficultés d'interaction sociales, intérêts spécifiques, et troubles de la communication. Pour le SA, on peut retirer cette dernière (les autres formes d'autisme impliqueraient des troubles du langage ou retards d'apprentissage du langage, pas le SA)
Les autres points (hyposensibilité ? Sens de l'humour ?) c'est des critères qui peuvent se retrouver, mais qui ne sont pas utilisés pour le diagnostic.

On ne pourrait vraiment dire que « l'humour » soit ce qui ressortirait particulièrement caractéristique des personnes avec autisme ; ce qui n'empêche de pouvoir le rencontrer, notamment type https://fr.wikipedia.org/wiki/Pince-sans-rire
je peux (à l'occasion, c'est accessible), pratiquer l'auto-dérision (c'est le plus facile), celui type « pince sans rire », et du potache genre les Nuls, et les jeux de mots (mais plus à l'écrit) – mais aucunement vraiment ailleurs, je n'ai jamais du savoir et dire une histoire drôle par exemple (enfin à un moment j'en avais une, histoire de). Mine de rien cela demande en général pas mal d'investigations dans le relationnel, l'autre et l'interaction, ce pourquoi cela ne me semble et n'est bien «  caractéristique » de manière large. Après, il doit pouvoir se trouver des exceptions et des personnes qui ont développé cela ? À voir la forme sans doute prioritairement et les contextes et des variations individuelles.
Ceci va aussi dans le sens de propos d'un modérateur sur forum aspie, qui connait et le milieu, et les contextes, et biblio et les personnes sur des années.


Sur le volet des sensibilités, c'est bien utilisé dans le diagnostic, à partir et en cas de référence au DSM5
et possiblement sera-ce le cas dans la prochaine version de la CIM, la 11, à venir ?? à priori pour 2018

Aussi, cela peut déjà être intégré, plus ou moins ou pour partie et figure dans le DSM5 (traduction non officielle) sous cette forme :

Arrow  4. Réaction inhabituelle aux stimuli sensoriels ou intérêt inhabituel pour les aspects sensoriels de l’environnement.


http://proaidautisme.org/wp-content/uploads/2014/04/Changes_to_DSM5_FR.pdf



De même en ce qui concerne la communication où l'on retrouve ces contenus


"  Arrow  Persistance des difficultés dans la communication et l’interaction sociales dans des contextes multiples, se manifestant ou s’étant manifestés comme suit:
1.Déficits dans la réciprocité socio-­émotionnelle;
2.Déficits dans les comportements de communication non -verbale, utilisés pour les interactions sociales;
3.Déficits dans le développement, le maintien et la compréhension des relations."



Aussi, une personne « comme tout le monde » dans sa communication rentrerait alors bien plus difficilement dans les critères diagnostics.
Dans ces cas, hors raisons autres (cf confusions possibles diverses, voir CIM10 + manuel de psychiatrie)
ce sera un diagnostique de trouble de la communication sociale réciproque qui sera davantage posé.

L'évolution (théorique) tendra à être plus sélective en regard des « plus légers » « autistiquement » parlant sur le volet communication/interaction dans le cas des diagnostiques.



----------


en réponse aux questions de abou référence à:

1. La difficulté à comprendre le sarcasme, les sous-entendus, les jeux de mot, les double-sens, les métaphores etc.
2. La difficulté à décrypter les émotions d'autrui.



Difficulté ne veut pas dire impossibilité – disons que tout cela est une tendance forte, hyper effective chez certains et moins chez d'autres. Qu'il s'agisse du volet d'expression personnelle ou de captation des autres. Il est un côté factuel assez manifeste chez les autistes (cela se retrouve aisément quand on fait la bascule entre forum aspies et ici par exemple ^) et à cela si tu ajoutes une tendance forte à un mode de pensée visuelle chez les autistes
cela donne accès à la métaphore, de temps en temps ! mais de manière secondaire en ce qui me concerne et ma pratique de l'écrit où j'ai pu voir de cela , et chez moi cette tendance est ainsi, même très ainsi :


je transmets cet article qui me semble être la copie d'un autre mais qui n'est plus en accès, du coup j'ai eu un peu de mal à retrouver, c'est issu de contenus de Temple Grandin en outre,
http://autisme.info31.free.fr/?p=437

et ressors juste la conclusion,
qui en fait traduit (explique) une part de certains mécanismes simples / directs, cette forte tendance autistique. Cela répond à de tes questions et certaines différences, aussi en répondrait à d'autres.
Néanmoins faudrait-il y mettre des curseurs, en tendant à "voir" un curseur plutôt haut / très haut vers le visuel, néanmoins les mécanismes montrent, et le positionnement de curseurs détendent le propos (le mécanisme) : cela aide à comprendre.


D'ailleurs, il m’apparaîtrait pertinent qu'un jour, elle puisse être évaluée, quantifiée, « visualisée ^^ », y compris en critère diag pourquoi pas !
Sachant et constatant qu'elle est très répandue chez des autistes (cela peut se percevoir dans les lectures ou bien évidemment dans les matérialisations d'ordre artistique) ;
aussi n'est-elle pas l'apanage ni une exclusivité chez des personnes avec autisme,
en serait-ce alors un critère, parmi d'autres !

la voici ^


Conclusion :

C’est de la pensée visuelle figurative que procède la mémoire eidétique qui contraint le sujet à associer une image à un sentiment ou à une émotion pour qu’il devienne conscient et explicite pour lui. La représentation chez le penseur visuel ne se fait pas par le ressenti comme dans la pensée verbale mais par l’image et l’image ne permet pas d’accéder aux conflits mentaux et à l’ambivalence émotionnelle : l’image est explicite par essence. Le penseur visuel n’envisage jamais aucun ressenti, il n’a pas accès à l’inhibition, le sentiment qu’il a de lui-même est plus « simple » que chez le penseur verbal, ces émotions sont toujours franches, toujours « une », jamais « pluriel ». C’est en fait le profil spatio-temporel qui diffère entre les deux systèmes de pensée et, de fait, le profil émotionnel qui en découle. Le ressenti fondé sur le vécu du penseur visuel ne donne pas accès, comme dans la pensée verbale, à un profil émotionnel de type ondulatoire qui découle des émotions d’arrière-plan. Le penseur visuel a plutôt accès à un schéma de type éclat où les sentiments et les émotions se présentent les uns derrière les autres, et se manifestent avec un démarrage relativement rapide, un pic d’intensité très fort et un déclin tout aussi soudain que ne l’a été le démarrage. En effet, le penseur visuel ne développe pas comme le penseur verbal de cycle émotionnel continu, cette soudaineté émotionnelle fait qu’il est impropre chez le penseur visuel de parler véritablement d’humeur dans la mesure où l’humeur provient du profil ondulatoire émotionnel et induit la présence d’émotions d’arrière-plan. Le concept d’humeur implique une durée, une entrée dans le temporel, donc une certaine stabilité émotionnelle qui permet de définir la personnalité. La pensée visuelle ne donne pas accès à l’humeur telle qu’elle peut se profiler dans la pensée verbale, en dehors de ses agissements le penseur visuel paraît souvent lointain aux autres et à lui-même, et l’expression de son visage reste indéfinissable.
C’est parce que le sentiment de nous-mêmes dont nous faisons expérience lorsque nous pensons quelque chose, lorsque nous percevons ou imaginons quelque chose diffère dans les deux systèmes de pensées, que de fait l’environnement n’est ni vu ni vécu de la même manière par le penseur verbal et par le penseur visuel dans la mesure où le premier développe une visée du monde et le second une vision, que les structures mentales diffèrent et n’engendrent pas le même profil émotionnel, qu’il paraît juste de penser que d’un système de pensée spécifique découle des structures mentales spécifiques donnant lieu à un schéma sentimental et un profil émotionnel propre à chacun de ces deux systèmes de pensées

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Message par Invité Lun 11 Déc 2017 - 7:18

Très intéressant merci.

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Message par Asperzebre Lun 11 Déc 2017 - 10:26

noir, à propos de l'humour:
http://www.journaldemontreal.com/2016/09/28/un-humoriste-quebecois-recoit-un-diagnostique-dautisme
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Message par Invité Lun 11 Déc 2017 - 10:39

Je crois utiliser ce mode de pensée visuel. Le mécanisme de dédoublement, refoulement me questionne cependant. Je pense l'appliquer mais pas de façon innée. Aussi il existe toujours un laps de temps entre ma pensée telle qu'elle se formule (elle se plaque en fait) et sa traduction auprès de moi et des tiers éventuellement. Je vois le monde tel qu'il se présente sans porter un jugement, sans interfaçage, c'est à la fois brut et brutal. Le monde me saute aux yeux pour ainsi dire sans ambages. Je ne me fais pas d'illusions donc et en suis dénuée. je ne fabrique pas le monde, c'est lui qui se fabrique en moi à partir de ce qu'il donne de lui en touché, sensations et perceptions. Tous les détails qui affluent ainsi le façonnent et j'obtiens un flux qui s'achemine vers moi tel un tsunami (d'envergure raisonnable puisque je ne panique pas, je n'ai pas à gérer de l'anxiété). Compliqué n'est ce pas ? mais captivant certainement.

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Message par Stauk Lun 11 Déc 2017 - 11:05

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Message par Belletegeuse Lun 11 Déc 2017 - 13:45

Je crois avoir une pensée au "degré zéro", c'est à dire sans interprétation ni fioriture et je fais de même alors les autres disent que je les vexe, que je heurte leur susceptibilité, etc...

C'est dur pour moi d'avoir un "r^pole social" à proprement parler, en tous cas je ne pme sens pas du tout visée par les critiques qui me sont faites, sauf s'il y a un enjeu (professionnel ou autre), ou que cela m'empêche de comprendre, ça "glisse" car ce genre de pensée sociale n'a pas de valeur à mes yeux.

J(ai essayé de penser autrement mais cela ne me va pas, ce n'est pas mon identité.

je trouve que c'est abusif de considérer cela comme de l'autisme, je trouve que c'est plutôt bie, je fais partie des "non-moutons en somme, pas de quoi fouetter un chat.

Cela ne m'empêche pas d'avoir des jugement, des sentiments, des avis, tout ce qu'il faut en somme.

j'espère que ce n'est pas cela que vous "diagnostiquez".

Mais je comprends que certains prèfèrent un statut de handicapé, car ce n'est pas confortable de se faire marcher dessus.
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Message par Stauk Lun 11 Déc 2017 - 13:55

Belletegeuse a écrit:
Mais je comprends que certains prèfèrent un statut de handicapé, car ce n'est pas confortable de se faire marcher dessus.

L’intérêt de mon point de vue du statut d'handicapé c'est simplement d'améliorer la communication avec les autres. Ca permet que l'interprétation des comportements de l'handicapé sortent du référentiel habituellement utilisé de façon reflexe par les interlocuteurs. En particulier la famille, ou les autres personnes qui font partie de la vie en société, sans qu'un choix soit vraiment possible, ni de la part de la personne "handicapée" ni de la part des autres. Un enfant ne choisit pas ses parents, ses cousins, etc.

Une situation classique serait une situation ou la famille dirait des choses telle que "il est bête". Ou "il le fait exprès". "il ne fait aucun effort". Maintenant si la personne visée fait des efforts en permanence, et a par ailleurs la réputation d'être plutôt intelligente, le statut de "handicap" permet de dynamiser le mono-bloc des interprétations de son comportement. Il peut alors être considéré intelligent, et non "bête", et bénéficie d'un soupçon d'être non volontaire dans ses maladresses, et par ailleurs peuvent être pris en compte qu'il fait indeed beaucoup d'effort, pour juste atteindre ce niveau inadéquat où il navigue.


Rien à avoir donc avec le fait de se faire marcher dessus, qui est rarement un problème pour les Aspergers que j'ai pu croiser : marcher sur l'autre renvoie à des dynamiques sociales et hiérarchiques dont ils se contrefoutent assez souvent. Par ailleurs si un problème de ce genre existe, je ne vois pas ce que le statut de handicap peut apporter, sinon attiser encore les problèmes.
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Message par Belletegeuse Lun 11 Déc 2017 - 18:40

Les gens sont tut de même bien intolérants pour qu'on doive en arriver là ! bon courage
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Message par noir Lun 11 Déc 2017 - 20:23

Stauk a écrit:Rien à avoir donc avec le fait de se faire marcher dessus, qui est rarement un problème pour les Aspergers que j'ai pu croiser[...]
il y a tous ceux que tu n'as pas croisés,
il est une difficulté récurrente pour bcp, c'est presque dans une forme d' " ordinaire " niveau fréquence.

à décliner selon les contextes, et aussi homme / femme

marcher sur l'autre renvoie à des dynamiques sociales et hiérarchiques dont ils se contrefoutent assez souvent.
oui, souvent

Par ailleurs si un problème de ce genre existe, je ne vois pas ce que le statut de handicap peut apporter, sinon attiser encore les problèmes.
protéger, prévenir, essayer de
à décliner selon contexte

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Message par noir Lun 11 Déc 2017 - 20:44

relativement à l'humoriste québécois j'avais déjà vu une vidéo de lui dans son contexte animateur radio, sans doute vers le moment de son "coming out" où cela a un peu circulé.

je mets un autre animateur radio québécois (diag tardif) que j'avais apprécié écouter.
là c'est une petite synthèse de parcours mais on peut en trouver une plus longue.
A un moment (au moins), il fera une grande métaphore, celle avec le trampoline ^, et une blague nette ("auto-dérision") :




aussi Schovanec a de l'humour et en fait souvent preuve

----

EDIT: izo : merci de ton retour ^


Dernière édition par noir le Lun 11 Déc 2017 - 22:03, édité 1 fois

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Message par abou Lun 11 Déc 2017 - 21:49

Tout d'abord, merci pour toutes les réponses. J'ai lu très rapidement, je vous avoue, je relirai plus en profondeur quand j'aurai le temps. Et concernant Louis T, cet humoriste québécois diagnostiqué Asperger, je connaissais déjà. La première fois que je l'ai entendu à la télé, je n'ai pas tilté, en fait, je ne savais pas trop ce qu'était un Asperger, même si j'ai souvent entendu le terme. Sans même m'attarder à la définition, je me disais que ce n'était pas mon cas, que j'aurais forcément été diagnostiquée avant ça. En fait ce que Louis T. m'a permis de comprendre, c'est surtout le fait qu'on puisse être diagnostiqué sur le tard.

Mais y repensant bien, je me suis déjà comparée aux personnes avec TSA de façon plus ou moins consciente il y a quelques années : je savais que ces personnes avaient souvent des problèmes avec les interactions sociales et ayant de la difficulté à ce niveau de mon côté, je me disais que si au moins j'avais un TSA, ce ne serait peut-être pas plus facile, mais au moins j'aurais une explication à donner aux gens, pas seulement que je suis une anti-sociale égoïste (2 caractéristiques dont une «amie» m'a si gentiment affublée, adolescente, parce que je souhaitait peu me mêler aux autres, et aussi parce que selon elle, je ne parlais que quand un sujet de conversation me touchait ou m'intéressait personnellement et alors, je ne laissais que peu de place aux autres). Toujours dans l'idée que je n'avais pas de TSA.

Pour l'heure, je suis toujours bien mêlée, il y a des jours où ça va bien et je me dis que je me fais des idées, et puis là, toutes sortes de souvenirs «poppent» dans ma tête en lien avec les caractéristiques que j'ai lues. Toutefois, j'avance avec prudence, je lis, je prends des notes, je pose des questions Wink , parce que je ne veux pas non-plus forcer la conclusion. Ça fait presque plus d'un an que je pense à aller consulter, alors que je n'avais pas encore envisagé le TSA, justement parce que je me sens coincée dans un monde qui me semble hostile et je ne sais pas comment l'exprimer. Je ne cherche pas forcément l'étiquette «handicapé», d'ailleurs pour moi, il n'était absolument pas question de ça, je cherche seulement ce que je suis dans un monde qui ne me ressemble pas.


Dernière édition par abou le Mar 12 Déc 2017 - 19:18, édité 1 fois
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Message par Stauk Lun 11 Déc 2017 - 23:54

Si tu es simplement en recherche de qui tu es, faire la démarche d'une évaluation dans un centre spécialisé semble pertinent avec les informations que tu as déjà donné. Ce que j'ai trouvé assez étrange avec les centres, ce sont les genres de questions qu'ils te posent. Par exemple, quand on me demandait il n'y a pas longtemps : est ce que vous avez des hypersensibilités ? Ma réponse était clairement non. Or il se trouve qu'il y pas mal de stimulis qui peuvent me déranger très fortement. Mais là aussi je ne pense pas nécessairement à le signaler si on ne me pose pas la bonne question précise.

 Même avec une question telle que : Est ce qu'il y a des stimulis qui vous dérangent particulièrement ? (je ne suis même pas convaincu que quelqu'un me l'ait posé en ces termes) Je n'ai aucune idée à priori de comment les autres gens perçoivent les choses, et ce d'autant moins qu'en fin de compte, je me mêle assez peu aux groupes.  Il m'a fallu pas mal de réflexions pour réaliser que le fait d'être géné par une personne qui fume sur un quai à 50 mètre de moi, peut être envisagé comme une forme d'hypersensibilité à une odeur. De même pour les leds des écrans, qui souvent me dérangent, et le problème terrible des étiquettes sur les vêtements.

Le phénomène est d'autant plus renforcé que le peu de gens que je fréquente tendent à avoir ce genres de symptômes également. Hypersensibilité au bruit, aux odeurs, aux sons etc. Dans l'environnement où j'évolue, il n'y a vraiment rien à noter, et donc la réponse à ces question est juste "non pas d'hypersensibilité". Alors qu'en fait il faut vraisemblablement répondre oui. Et c'est un peu couillon.
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Message par noir Mar 12 Déc 2017 - 8:20

il manquait un élément de réponse dans ma 1ère intervention, relativement au DSM5, et qui rend le diag TSA plus sévère pour les "plus légers" ou devenus "plus légers" autistiquement parlant (dans l'attente de la prochaine CIM 11), et ce qu'il me semblait, puis lu sorte de confirmation et correspondant aux recommandations de la HAS (Haute Autorité de Santé), c'est plutôt la CIM qui est de référence en France, mais le DSM est aussi utilisé,
cependant je crois que CIM10 et DSM4 sont assez équivalents dans les contenus diagnostiques en ce qui nous concerne ici mais cela a changé avec la DSM5 et les 2 pourraient se remettre à niveau avec la future CIM 11;

donc ce qui manquait, du DSM 5:


" D. Les symptômes entraînent des déficits importants au point de vue clinique dans le domaine social, professionnel ou encore dans d’autres domaines de fonctionnement "


---------


En allant dans la suite des propos de Stauk, il n'est pas toujours évident de mesurer et reconnaître des éléments présentant des caractères anormaux chez soi.
Et il est dit (possiblement de Attwood) (youhooo ! avec 2t, parce que j'ai une récurrence de mauvaise écriture de son nom, normal : c'est pas beau écrit comme ça, c'est déséquilibré et trop lourd de l'avant ! peu harmonieux cyclops  - de plus, l'est inutile ce 2ème "t" ^ ) qu'il peut justement être une difficulté supplémentaire pour des personnes avec autisme de percevoir de leurs particularités autistiques.
(perso j'avais mis 2 ans entre ma 1ere approche / mon 1er abord du sujet et ma 2nde, qui elle fut déclencheuse)
et plus le temps avance, plus je (re)découvre des choses de moi, plus je vois (comprends) l'autiste que je suis et aussi l'enfant autiste que j'étais.

Relativement au sensoriel, c'est un point de repérage facile, le plus facile en ce qui me concerne sur ne serait-ce le bruit, car cela a donné lieu à bcp de colères de ma part et d'accrochages. Grosso merdo, je descendais remonté comme une pendule (j'étais en bouillon interne de ne plus supporter un bruit qui m'était insupportable) et là je ne maitrisais la CNV ^^ du coup, cela donne plein de références a posteriori. Mais on ne m'a pas envoyé consulté pour ça (ni pour d'autres choses), sur ce volet on s'est et on m'a dit que je n'étais tolérant avec les autres, et partout ailleurs je me suis "naturellement" adapté ou ai encaissé. Déjà adapté à rechercher des environnements calmes, l'extérieur et où j'embêtais personne et personne ni rien ne m'embêtait. Idem pour les lieux bruyants, on y va, on y va plus trop, on évite - on revient crevé avec les yeux qui ressortent de la tête parce qu'on a du passer 2h dans un centre-ville - on se dit qu'on en a pas l'habitude, qu'on est peut-être pas si fatigué, on ne comprend trop les pourquois des comments et on rentre dans sa niche. Mais tout cela ne fait pas forcément prendre conscience de facto qu'il y a qqchose d'anormal ^ parce qu'on trouve toujours (ou les autres) une raison / explication foireuse et minimiser le bazar ou les bazars ! et il est difficile d'estimer si son niveau de réaction bazarienne est de l'ordre de 1+ ou 3+ ou 5+,
l'on sait que ça fait du +, mais il est difficile de mesurer l'excès à la norme, car la norme, les autres, on ne sait tant ce qu'ils ressentent (et si l'on est autiste, et bien on risque de grandir en le sachant d'autant moins !) et l'on n'aura pas été posé de questions, ni aux autres, ni bcp à soi-même possiblement.

Le diag m'a aidé à mieux prendre en compte cela, j'ai mesuré que je n'étais pas 1+ ou 2+ sur certaines intensités de réaction mais dans les 4 ou 5+, et j'ai mesuré l'excès de certaines choses (avant je prenais bcp sur moi le cas échéant ou m'adaptais dans les limites possibles).


De ma toute dernière remontée (j'ai toujours eu un rapport très proche avec l'eau, les eaux, intervenant sur différents volets : focalisation, apaisement direct et indirect, environnement, isolement, découverte, étude, protection, natation, plongée, création - stop), j'eus évoqué que dès enfant je prenais des bains très longs (1h) fréquemment, et après coup (donc une trentaine d'années après) m'est apparut qu'à cette époque ce que je faisais était possiblement d'un caractère "anormal" pour un enfant, non le bain en soit nécessairement, mais je me suis souvenu que je les prenais à température qui en était à la limite du supportable; il fallait qu'il soit à un pouillème de la zone à laquelle je ne puis supporter : c'était brûlant et à ma limite, et je montais au plus chaud, avec rajout de brûlant le temps d'adaptation corporelle et suites.

Sans y développer, après coup (ne les connaissant pas par avant) je me ressens / perçois / comprends / repère comme un mixte allégé de 2 personnes autistes qui sont Temple Grandin et Hélène Nicolas (sur les volets constituants, de parcours, perceptifs, projectifs, et de considérations diverses de l'ordre de la pensée - à soi/ aux autres/ à l'environnement). Me positionnant à un point d'un triangle, cela m'aide à comprendre une part de l'autisme dont le mien - hors du triangle graviteront d'autres personnes ou retours groupés, de ceux que Hélène Nicolas appelle : des étoiles ^

La (re)vue des bains brûlants sera un petit rapprochement, car les raisons étaient similaires, vers ce que pratiquait Temple Grandin pour l'apaiser. (en version allégée pour moi), j'en avais perçu qq parts, j'en rajoute une.


Depuis, post-diag, j'ai mesuré (de ce que je n'eus évoqué déjà par ici), dans ce cadre DSM5 :

2. Insistance     sur     la     similitude, de nouveaux éléments qui à l'époque soit ne m'étaient apparus, soit ne m'étaient apparus significatifs d'évoquer :
- jusqu'à mes 20 ans environ, j'avais une fixation d'un moment magique :   le 22:22  (quand j'étais à ce moment devant un truc genre réveil analogique d'époque, je contemplais ce chiffre sans en perdre une miette) - j'ai du faire cela 10 ans (depuis que j'ai eu un réveil analogique) jusqu'à être grand (et plus seul aussi ^)
- pour aller à l'école (là c'est enfant / ado seulement), je faisais / suivais des tas de rituels, au niveau des pavages, au niveau des bordures de trottoir, aux passages à niveau, je comptais, fallait les prendre de telle manière, telle alternance, tel rythme    (c'est a posteriori que je me rends compte que cela n'était peut-être si "commun")
- je sais que j'ai eu un rapport aux plaques de voitures aussi, mais le souvenir précis ne m'est encore revenu: je ne sais pas s'il s'agissait d'une histoire de chiffres particuliers, ou d'un chiffre particulier, cela je n'arrive à me souvenir vraiment.

- je m'y ajoute les toupies et les yoyos ^ - enfant - bien que cela semble normal et fait pour les enfants ^ j'en avais un certain usage ou usage certain (cela rentre dans un autre chapitre)

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Message par Stauk Mar 12 Déc 2017 - 11:14

noir a écrit: [..] évoqué que dès enfant je prenais des bains très longs (1h) fréquemment, et après coup (donc une trentaine d'années après) m'est apparut qu'à cette époque ce que je faisais était possiblement d'un caractère "anormal" pour un enfant, non le bain en soit nécessairement, mais je me suis souvenu que je les prenais à température qui en était à la limite du supportable; il fallait qu'il soit à un pouillème de la zone à laquelle je ne puis supporter : c'était brûlant et à ma limite, et je montais au plus chaud, avec rajout de brûlant le temps d'adaptation corporelle et suites.
[..]

ce sont des traits autistiques ?
Moi je mettais des jouets dans la baignoire ^ ^
Mais sinon pareil en fait, surtout à l'adolescence (et là j'avais plus de jouets dans le bain).
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Message par noir Mar 12 Déc 2017 - 11:28

l'apaisement de l'anxiété par des vecteurs / stimulateurs de réaction forte corporelle : oui
y compris dans ce qui peut aller vers du douloureux (la limite de la brûlure n'est pas anodine)

après, tu le déclines de différentes manières chez les autistes,
Temple Grandin avait la sienne (si tu ne sais ?) - il existe un biopic sur le net, en ai-je diffusé le lien dans une rubrique ici;
d'autres utilisent des vêtements à pression par exemple

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Message par noir Mar 12 Déc 2017 - 12:08

au cas, Stauk (et/ou autres éventuellement), ci-après le biopic de Temple Grandin (y a 3 videos qui se suivent, et  une pastille qui se barre)

https://www.dailymotion.com/video/xocpd5_temple-grandin-vf-1-sur-3_animals

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Message par Flaurale Mar 12 Déc 2017 - 15:06

Ah justement je suis en train de lire "Ma vie d'autiste" de Temple Grandin Smile

Je rejoins Stauk en ce qui concerne les symptômes ; je trouve ça difficile de savoir ce qui est "normal" vu qu'on n'a pas forcément idée de ce qui se passe pour les autres !

Petite anecdote perso, un truc qui m'a pas mal surprise il y a deux mois: en fait j'ai une légère propagnosie. Je finis par mémoriser les visages des gens quand je les connais bien, à force de les croiser. Mais au début, dans mon nouveau taf, je confondais certains collègues... Au point qu'une femme m'interpelle, me demandant de passer dans tel bureau, et que je n'arrive pas à répondre. J'étais en gros bug: "mais c'est qui ?" Et je me doute que je vais avoir l'air folle si je demande, sachant que je savais que j'étais sensée reconnaître mon interlocutrice...
Je croyais que c'était juste être "tête en l'air", que je manquais d'attention comme on me l'a beaucoup reproché quand j'étais gosse. J'ai parlé de ça avec mon chéri, qui a bien remarqué mon incapacité à comprendre les séries TV (si les protagonistes se ressemblent un tant soi peu, c'est foutu, je ne comprends pas qui est qui, et qui fait quoi.)
Et j'ai réalisé ça à 27 ans. Que je m'adaptais depuis toutes ces années ; je reconnais les gens à leur posture, leur voix, leur intonation, leur façon de se déplacer, leur style vestimentaire. Au bout d'un moment je mémorise les visages, mais dès que je ne croise plus les personnes pendant quelques temps, impossible de m'en souvenir. Alors que mon copain a une mémoire extraordinaire des visages, lui, et peut reconnaître des années plus tard un membre de la famille de quelqu'un qu'il a connu, grâce aux traits de visage communs... Forcément entre son extrême et le mien, je me doute que pour les gens "normaux" il y a un mix entre tous ces fonctionnements.
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Message par Stauk Mar 12 Déc 2017 - 16:05

Flaurale a écrit:A je reconnais les gens à leur posture, leur voix, leur intonation, leur façon de se déplacer, leur style vestimentaire.

pareil ... et pourtant parfois j'ai réussi à remettre des acteurs. Mais c'est peut être justement grâce aux autres indices, et même si j'utilise de temps en temps certains aspects du visage, je soupçonne qu'il manque un composant qui faciliterait la chose.
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Message par Flaurale Mar 12 Déc 2017 - 16:17

Je peux reconnaître des acteurs aussi, à force de les voir. Mais alors dans Game of Thrones, tous les vieux barbus (et y en a plein) c'est la galère ! Il me faut des séries avec peu de personnages je crois !


En fait je réalise que j'ai créé des sortes de catégories de style de visages.
Et souvent je me retrouve à décomposer des visages inconnus, en disant "le bas du visage ça ressemble à Untel et les yeux à Untel et les cheveux à Untel". Généralement, mon mec valide (et c'est lui mon baromètre de reconnaissance maximale des visages, donc je compte sur lui pour continuer à améliorer mes stratégies)
Maintenant, la plupart des nouveaux visages que je croise vont dans telle ou telle catégorie. Je pense que ça m'aide à les mémoriser mieux ensuite.
Les deux collègues que je confondais le plus au début sont brunes, même longueur de cheveux, blanches, lèvres très fines. Y a d'autres brunes à cheveux courts mais cheveux plus volumineux ou lèvres plus charnues = je ne les confonds pas.

Défaut de cette technique, l'autre fois je croise une femme dans la rue, qui était dans une catégorie dans laquelle j'ai deux connaissances... Ben pas de bol c'était aucune des deux. Je suis passée pour une tarée car je lui ai adressé la parole bien sûr. Cela dit, ce qui m'arrive le plus souvent, c'est de croiser dans la rue des gens sans tilter que je les connais, et donc de passer pour une malpolie. (Je ne reconnais pas mes voisins... Si je les croise sur le palier je les salue, mais à deux pas de l'immeuble, je ne les remets pas.)
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Message par Stauk Mar 12 Déc 2017 - 16:35

Flaurale a écrit: croiser dans la rue des gens sans tilter que je les connais, et donc de passer pour une malpolie. (Je ne reconnais pas mes voisins... Si je les croise sur le palier je les salue, mais à deux pas de l'immeuble, je ne les remets pas.)

Y a une espèce de langage non verbal séquentiel, sur lequel on peut s'appuyer pour détecter quand l'autre nous reconnait. Ce qui est compliqué, c'est que c'est normal de faire semblant de ne pas reconnaître quelqu'un, mais ça tend à signifier "nan mais je t’apprécie pas assez pour te reconnaître".
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Message par Invité Mar 12 Déc 2017 - 16:47

J’ai une difficulté rigolote. J’ai la distinction si faible que je trouve que tout le monde se ressemble. J’affronte alors une physionomie commune tant féminine que masculine qui rend difficile toute reconnaissance. Je croise donc des sosies partout. Parfois je crois reconnaître quelqu’un, alors j’ose m’avancer pour confirmer ou non cette impression. Cela vient de m’arriver encore une fois ce midi (pour le cas c’etait Non, confusion, excuses etc etc ).

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Message par Flaurale Mar 12 Déc 2017 - 17:07

@Stauk: On m'a déjà fait le coup de "hé je t'ai vue tel jour à tel endroit, et tu m'as même pas dit "bonjour", dit sur le ton du reproche. J'ai pas encore compris pourquoi la personne n'avait pas, elle, à se reprocher de ne pas m'avoir saluée puisqu'elle m'a bien vue tel jour à tel endroit !

@Izo: je compatis...
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Message par Chuna Mar 12 Déc 2017 - 17:23

J'ai une centaine d'élèves, je mets 6 mois pour connaître 60% des noms, si ils changent de place je ne les reconnais plus ^^
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Message par abou Mar 12 Déc 2017 - 20:52

Bon encore un truc qui va me faire douter : je reconnais bien les visages en général, même s'il peut m'arriver dans un lieu de travail de confondre sur le long terme 2 personnes qui ont des caractéristiques communes. Et des fois même quand je pense que j'ai trouvé le moyen de les reconnaître, mon cerveau s'embrouille et ils se confondent à nouveau... et alors ça me gêne de montrer que je n'ai toujours pas appris à les reconnaître après 3 ans... Mais c'est sélectif.
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Message par Stauk Mar 12 Déc 2017 - 21:05

abou a écrit:Bon encore un truc qui va me faire douter : je reconnais bien les visages en général, même s'il peut m'arriver dans un lieu de travail de confondre sur le long terme 2 personnes qui ont des caractéristiques communes. Et des fois même quand je pense que j'ai trouvé le moyen de les reconnaître, mon cerveau s'embrouille et ils se confondent à nouveau... et alors ça me gêne de montrer que je n'ai toujours pas appris à les reconnaître après 3 ans... Mais c'est sélectif.

ça n'a pas l'air si différent de ce qu'on décrit. Et d'ailleurs ce n'est pas nécessairement propre aux autistes (et asperger) cette difficulté. C'est extrêmement difficile de se situer par rapport aux autres, dans cette compétence "reconnaissance des visages" comme dans pleins d'autres domaines. D'autant plus difficile qu'on arrive parfois à mettre en place des stratégies de compensation. En lisant ton paragraphe, j'ai vraiment le sentiment que tu as une difficultés par rapport à la norme en matière de reconnaissance des visages. Ou en tout cas l'idée que je me fais de ce que pourrait être la norme.
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Message par Lujan Jeu 14 Déc 2017 - 11:41

Bonjour,

Il y a des traits autistiques dans ce que tu décris, mais difficile de savoir exactement de quoi il en retourne. Quant aux caractéristiques dont tu parles, je pense qu'elle se retrouvent chez la majorité des aspergers, mais pas uniquement. On peut avoir avoir des traits autistiques sans être cliniquement autiste pour autant. Le spectre autistique est large, il existe autant de formes d'autisme que d'autistes.

Personnellement, je ne reconnais pas bien les visages, j'interprète parfois mal les expressions, je ne comprends pas bien les sous-entendus des autres alors que j'en fais plein moi-même, j'ai toujours un temps de retard sur les blagues. Pour faire la conversation, je me force, mais j'ai rarement le réflexe de commencer. Si je rentre dans un bureau alors qu'un collègue y travaille déjà, je vais dire bonjour d'une toute petite voix, il ne m'entendra peut-être pas, mais je ne veux pas déranger...
Bref. On m'a déjà fait des réflexions sur mes difficultés à m'intégrer dans une équipe, mises sur le compte d'une grande réserve, je n'ai pas démenti... Je passe facilement pour une asociale, mais pour avoir une personne autiste dans mon entourage proche, mon inadaptation à certaines situations n'est pas de l'autisme.
Je comprends tout à fait que ça soit déstabilisant, et je te souhaite de trouver les réponses à tes questions.
Le décalage est aussi une conséquence de la douance. Les HQI ne sont pas asociaux, mais paraissent parfois inaccessibles, sur une autre planète, et ça ne facilite pas les relations.

Lujan

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Message par abou Jeu 14 Déc 2017 - 15:18

Lujan a écrit:Bonjour,
Je passe facilement pour une asociale, mais pour avoir une personne autiste dans mon entourage proche, mon inadaptation à certaines situations n'est pas de l'autisme.

Évidemment, seul un spécialiste pour émettre un diagnostic et bien sûr, certains traits autistiques peuvent se retrouver dans la population neurotypique et tant mieux si tu sais qui tu es, et même si tu étais autiste sans le savoir, si tu arrives à vivre ainsi, un diagnostic est complètement superflu. Toutefois, en lisant sur les traits autistiques asperger je commence à remarquer plus de nuances que ce qu'on imagine, notamment chez les femmes asperger qui sont sous-diagnostiquées parce que les modèles de caractéristiques sont largement basés sur des hommes asperger et il se trouve que les femmes ont une façon différente de démontrer le syndrome (tout comme quelqu'un dans ce fil parlait des différences démontrées par les femmes HQI par rapport aux hommes). On peut en voir une synthèse ici , tirée du livre de Rudy Simone « L'Asperger au féminin», que je n'ai pas encore lu, mais que je compte bien lire. On constate plusieurs traits que l'on attribue souvent aux Asperger et qui diffèrent légèrement ou de manière plus importante chez les femmes. Par exemple, la femme asperger est décrite comme étant plus expressive que l'homme asperger, et comme pouvant se montrer plus sociable à petites doses que lui, et davantage capable de «jouer un rôle» pour évoluer en société... ce que certains attribuent particulièrement au fait qu'elle est une femme et que la société (là on entre l'étude des genres) lui demande d'être comme ça, davantage qu'à un homme (l'homme asperger vit effectivement aussi la difficulté de s'intégrer en société, mais on demande généralement moins aux hommes d'être souriants et chaleureux).

Toujours en ce qui me concerne, je rassemble mes expériences, mon vécu et les note fidèlement, non pas dans le but de forcer une conclusion comme je disais, mais de découvrir qui je suis, ainsi si un trait ne me ressemble pas à mon avis, je vais le noter aussi.

Spoiler:

J'ai tendance à repousser ce qui me fait peur et, oui, même si j'en ressens le besoin, ça me fait peur d'aller consulter, alors ce temps de préparation m'est nécessaire.
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Message par Stauk Jeu 14 Déc 2017 - 16:27

abou a écrit:
J'ai tendance à repousser ce qui me fait peur et, oui, même si j'en ressens le besoin, ça me fait peur d'aller consulter, alors ce temps de préparation m'est nécessaire.

Je trouve compliqué de gérer une étiquette apposée par d'autres.  Il a fallu que je soi vraiment fatigué (et aussi un peu désillusionné sur ma capacité à changer) pour m'y résoudre. Quelque part je refuse tout de même de considérer toute étiquette que je n'ai pas créé moi même comme étant pertinente (peut être en application du principe d'hyper-scepticisme que tu évoques ^ ^)
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Message par Belletegeuse Jeu 14 Déc 2017 - 17:54

J'ai beaucoup de mal à "jouer un rôle" en société, surtout un rôle faux !
En ce qui concerne l'autisme je connais un jeune homme qui l'est, ses parents ont eu des problèmes avec des amis à eux car leur fils ne partgeait pas une certaine idée de la vie sociale, faire un tennis en l'occurence.

Moi non plus je ne fais pas un tennis entre amis,

Je trouve que dans ces domaines la société est très exigeante beaucoup plus que dans des choses plus vraies, donc il vaut mieux savoir jouer un rôle qu'être compétent pour faire des choses, ce qui conduit certains individus à se retrouver dans la "mauvaise case".

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Message par Ours de la MAZ Lun 5 Fév 2018 - 18:32

Article de http://royaumeasperger.com/2018/02/04/empathie-autisme-asperger/
Nous ne sommes ni fous ni psychopathes :
J'ai vécu des choses complexes, dès ma petite enfance, en subissant régulièrement des critiques très violentes quant à mon absence d'empathie, mon "sans coeur". Des décès, des accidents, des ... bref un bon gros pain noir. Je ne suis pas le seul, j'ai reçu en 15 ans ce que généralement on reçoit en 60 ans. Je ne suis pas le seul...!
Je suis dans la miche de pain blanc maintenant, c'est plus doux. Il m'en reste en tête ce réflexe de ne savoir que faire ou que dire tout en culpabilisant de ne pouvoir normaliser des réactions selon le besoin du proche qui est en souffrance.

Alors, ces articles font du bien. Il explique, schématise un mécanisme profond, il me donne une trame.

Je ne sais pas si c'est le bon fil pour publier cet article. Peu importe au fond, le trouvera celui qui en aura besoin.
[b]L’empathie différée ou quand on pense qu’on est méchant parce qu’on ressent à retardement.[/b]:
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Message par SLW Ven 13 Avr 2018 - 14:45

Bonjour,

Il y a un on moment que je suis venue sur le forum, je pense que ça se compte en années, 3 ou 4 ans à mon avis. Sans plus attendre, voici la raison de mon retour.

Donc, au départ, j'étais venue ici parce que je me retrouvais dans la description du zèbre, mais trouvant prétentieux de ma part de me croire un QI supérieur, j'ai cherché d'autres avenues pour comprendre mon comportement, mes ressentis et mon mal-être en société. J'en était venue à la conclusion que j'étais simplement introvertie et que la société dans laquelle nous vivons favorise et encourage l'extraversion, ceci expliquant cela, et voilà, j'avais mon explication qui allait me permettre d'être moi-même, de m'assumer telle que je suis et la vie est merveilleuse. Sauf que.

Sauf que, voilà, me présentant désormais comme introvertie et donnant cette explication à mes comportements, je n'ai pu me rendre compte en fait qu'il y avait encore quelque chose qui coinçait : disons que je suis dans le très introvertie. De plus, ces dernières années, 3 patrons différents m'ont reproché mon impassibilité, mon manque de chaleur, de ne pas sentir si j'étais à l'écoute quand on me parlait... Alors que moi je ne comprenais pas, je me disais que j'étais polie et courtoise et toute sorte d'autres synonymes, à mon affaire, compétente dans les tâches techniques demandées. La qualité de mon travail technique est d'ailleurs toujours soulignée, mais la partie sociale semble être problématique. Ce n'est que la semaine dernière, alors que mon patron (un des 3 mentionnés plus haut), m'a clairement fait comprendre que ça coinçait à ce niveau et que je devais impérativement améliorer cet aspect sous peine de ne pas me faire réussir ma période de probation. J'ai été surprise, parce que je suis toujours polie. On a finalement conclut à un prolongement de cette période (la rencontre m'a bouleversée, j'en ai fait une crise de larmes avec hyperventilation et les jambes hyperactives qui ne veulent plus s'arrêter de bouger, le gros truc quoi). Alors je me suis dit que j'allais mettre le paquet pour ne pas perdre mon travail, j'ai repéré les façons de faire des autres pour se montrer sociables et je les ai intégré à mon comportement. Je n'ai appris qu'au cours des 3 dernières années à dire bonjour à mes collègues de travail, et pour moi c'était suffisant. J'ai toujours vu les gens dire bonjour, mais disons que je ne sais pas, je ne sentais pas que je devais le faire... C'est comme le «comment ça va ?» ou «ça va bien?» qui suit le bonjour, c'est ce que j'ai intégré dernièrement et je dois aussi penser à sourire. J'avais une collègue avant qui répondait aux appels internes au téléphone par « Bonjour, est-ce que je peux vous aider? », alors j'ai décidé de l'adopter aussi. La bonne nouvelle c'est que mon patron a vu une nette amélioration et il est optimiste pour la suite.

Donc à la suite de cet épisode, qui je vous le rappelle s'est passé la semaine dernière, je me suis posé des questions sur mes capacités sociales et ça m'a conduite sur des sites parlant de TSA et ensuite à des test pour aider à déterminer un possible TSA, tous spécifiant que seul un diagnostic par un spécialiste peut le valider et que d'autres troubles peuvent être envisageables, qui m'ont donné des résultats significatifs, toujours autour du résultat moyen donné par des autistes diagnostiqués. Mais ce qui me fait hésiter, ce sont 2 caractéristiques presque toujours attribuées aux asperger :

1. La difficulté à comprendre le sarcasme, les sous-entendus, les jeux de mot, les double-sens, les métaphores etc.
2. La difficulté à décrypter les émotions d'autrui.

Je sais que malgré des caractéristiques communes les asperger demeurent des personnes à part entière avec des personnalités et qualités différentes, mais ces deux aspects sont pratiquement toujours mentionnés. Mais il se trouve que je n'ai pas de problème avec le sarcasme et autres dérivés du double-sens, bien que j'ai souvenir d'avoir pris des choses littéralement dans ma vie, mais ça arrive à tout le monde (c'était pas du sarcasme, mais ça me fait penser à un jour, enfant, où ma mère m'a demandé de lui envoyer les serviettes de la salle de bain à travers la chute à linge pour qu'elle les lave : j'ai pris toutes les serviettes, même les propres qui étaient dans l'armoire). Et je n'ai pas de problème, il me semble, à lire les émotions des autres, j'ai même fait un bon score au test qui consiste à deviner l'émotion d'une personne avec une photo de ses yeux, le seul test où je n'ai pas eu un score moyen attribué aux asperger. En plus, il m'arrive de pleurer devant les films tristes et voir les gens que j'aime pleurer me rend triste, et ça me fait pleurer.

Voyez donc que je suis en pleine réflexion, et forcément la question s'en vient : est-ce que ces 2 aspects considérés dans l'idée populaire comme étant typiquement asperger se retrouvent chez tous les asperger? Encore une fois, j'ai eu du mal à être concise, mais je considère toujours qu'il est important de spécifier ma pensée et le cheminement de ma réflexion quand je pose une question ou que j'établis un raisonnement ou une argumentation... ça me faisait perdre des points en dissertation pour avoir dépassé le nombre de mots d'ailleurs...



Je me permet de déterrer ce post, étant dans une situation semblable et me posant à peu près les mêmes questions : est-ce que, et dans quelle mesure la compréhension voir l'usage du sarcasme ou même le fait de pouvoir "facilement" pleurer invalideraient-ils un SA ?

Je suis sur ce forum un peu pour les mêmes raisons que l'auteur de ce tread : je ne pense pas mon intelligence anormalement élevée, d'ailleurs je trouve ambitieux de prétendre quantifier quelque chose d'aussi complexe que l'intelligence. Je répond en revanche à la grande majorité des symptômes d'un SA, ce qui m'a conduit à entreprendre un diagnostic tardif.

Bilan : Test à l'ADOS positif, mais l'avis des médecins est différent : ma capacité à comprendre le second degré ainsi que ma réussite au test sur la théorie de l'esprit invalideraient pour eux la possibilité d'un SA, et mes troubles autistiques seraient davantage liés à une dyspraxie m'ayant entravé socialement. Tout autre élément lié de près ou de loin au SA me caractérisant s'expliquerait simplement par "on a tous des spécificités qui peuvent faire penser à... ( en l’occurrence, il y en avait tout de même un sacré paquet )...mais les autistes SA ne comprendraient pas des images ou de l'ironie comme vous, n'emploieraient pas certains mots de vocabulaires comme vous " ( j'avais dut lâcher le mot "saouler" ou "m'emmerder" à un moment de nos entretiens ). Quant aux test sur la théorie de l'esprit, je n'ai pas posé la question mais j'imagine qu'il aurait fallut les rater également pour valider le diagnostique.

J'aimerais si possible l'avis de SA diagnostiqués là-dessus ? Est-il vrai que ces trois critères ( maîtrise partielle du second degré et des phrases imagées, maîtrise de la théorie de l'esprit à un niveau ultra-basique et emploi régulier de mots pas très distingués ) sont réellement incompatibles avec un SA au point de s'opposer à une longue liste de symptômes et d'expérience personnelles allant en ce sens ( dont je n'ai pas le courage de faire la liste maintenant d'autant que ce serait chiant à lire. Oups ! J'ai dis "chiant" et l'emploi du mot "dire" n'était même pas au sens littéral du terme ) ? Ou devrais-je douter de la compétence des médecins de ce CRA ?

Pour ma part, j'ai accepté depuis longtemps l'idée qu'ils puissent avoir vu juste, et cela ne m'affecte pas réellement. Mais je ne peux m'empêcher de douter, par simple raisonnement logique par rapport à ce que je sais du SA, de ce que je sais de ce que l'on en sait en France aujourd'hui et de ce que j'ai vu et entendu là-bas...Donc voilà, j'en appelle à d'autres avis !


( sinon pour l'histoire du bonjour, ça m'a fait sourire. J'ai mis des années avant de comprendre qu'il fallait impérativement dire bonjour aux gens que l'on rencontre. Il m'a ensuite fallut encore un peu de temps pour comprendre qu'il ne fallait pas dire "bonjour" à chacune des personnes que l'on croise dans la rue ).


Dernière édition par SLW le Ven 13 Avr 2018 - 15:15, édité 2 fois

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Message par fift Ven 13 Avr 2018 - 15:00

Pour l'usage du sarcasme, je ne sais pas. Mais pour ce qui est de pleurer, je ne vois pas en quoi ça invalide un SA.
Par ailleurs, si les autistes (et SA en particulier) peuvent utiliser un vocabulaire d'un niveau soutenu, cela ne signifie pas qu'ils n'utilisent QUE ce vocabulaire.

Juste une question : quel est le CRA que tu as contacté ? Certains CRA (Nantes, Caen pour ne citer qu'eux) sont - c'est un comble - très en retard en ce qui concerne l'autisme.

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Message par SLW Ven 13 Avr 2018 - 15:00

C'était le CRA de Caen Rolling Eyes

Pour ce qui est de pleurer, ça n'a pas été mentionné dans mon bilan, je n'avais d'ailleurs pas pleuré et rien là-dessus n'a été dit pendant mes entretiens, mais je le précisais par rapport au post d'origine où la question était soulevée ( et étant moi même sujet aux pleurs émotionnels comme la grande majorité des gens ).

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Message par Asperzebre Ven 13 Avr 2018 - 15:27

Ah le CRA de Caen...
Je ne te dirais pas que tu es obligatoirement autiste, mais tu peux oublier leur diagnostic: il ne vaut pas un clou.

Je te propose, pour te donner une petite idée de leur niveau de compétence, la petite pépite à laquelle j'ai eu le droit en entretien oral avec eux: "Il est possible d'avoir une conversation d'un niveau intellectuel satisfaisant avec vous, ce qui n'est généralement pas le cas avec une personne avec autisme.".

Autrement dit, ils en sont encore au stade du cliché autiste=attardé mental Rolling Eyes

Si tu veux être fixé (que ce soit un contre diagnostic, te déclarant autiste, ou un diagnostique fiable de non-autiste), il faut passer par des structures libérales.
Il y en a de très bonne qualité en région Parisienne notamment, et il me semble qu'il y en a depuis peu à Rennes (peut-être plus pratique que Paris pour toi).
N'hésite pas à demander par MP si ça t'intéresse.


Dernière édition par Asperzebre le Ven 13 Avr 2018 - 15:32, édité 1 fois (Raison : compléments)
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Message par SLW Ven 13 Avr 2018 - 16:30

"Votre nombre de messages dans le forum ne vous permet pas d'envoyer des messages privés."

Un diagnostique fiable m'intéresserait du coup, oui ! Je veux bien des précisions, Paris n'est pas inenvisageable pour moi vu que j'ai de la famille là-bas, à voir après au niveau de tout ce qui est délais, tout ça.

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Message par Invité Ven 13 Avr 2018 - 16:32

Il faut avoir posté 5 messages sur le forum.

Tu peux le faire là :
https://www.zebrascrossing.net/t31972p350-c-est-en-postant-n-importe-quoi-qu-on-augmente-sa-capacite-de-mp

Ou me répondre : "D'accord, merci" ce qui te fera arriver à 5.

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Message par SLW Ven 13 Avr 2018 - 16:36

D'accord, merci !

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Message par abou Ven 4 Mai 2018 - 19:37

Désolée de déterrer ce vieux post que j'avais débuté. Simplement pour dire que c'est rassurant de voir des gens qui ressentent un peu les mêmes choses (rapport au dernier intervenant de ce fil). En ce qui me concerne, je n'ai toujours pas fait de démarche avec un spécialiste, mais je tenais à dire que j'ai conservé mon travail, ce qui est très bien. (Maintenant il m'arrive de dire les formules de politesse machinalement et parfois une personne me dit «bonne journée» en terminant son appel et je répond «de rien» Dent pétée)
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Message par Khalmos Ven 11 Mai 2018 - 16:26

@abou

C'est marrant, je viens de lire ton "spoiler" quelques messages plus haut.
(Sur l'adaptation Naïveté => Scepticisme)

J'ai également fait ce chemin il y a quelques années : ne comprenant pas comment j'avais pu "croire" des histoires naïvement, souvent venant de proches ou de personnes de confiances d'ailleurs...j'ai pris cela pour un manque d'intelligence de ma part.
Je me suis mis à m'intéresser de près sur le scepticisme ("Sceptique" sans connotation) pour ne "plus me faire avoir".

Je m'étais mis à penser que c'était une évolution-adaptation "naturelle" pouvant être logique : en constatant un "dysfonctionnement" par notre naïveté, on se met à vouloir compenser cette faiblesse.
Après tout, si je n'avais pas été naïf, aurais-je cherché une solution ?
Pas de problème, pas d'adaptation ^^

Avec ce que tu dis, cela confirme que je ne suis pas le seul à avoir fait ce chemin.
Même si ça paraissait presque évident, c'est "amusant" à constater Smile
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Message par Invité Sam 12 Mai 2018 - 16:38

L'empathie différée, ça me parle. On me croit indifférente mais je prends tout, je parle d'autre chose et ça cogite après.

C'est comme ça que je commets la grave erreur de ne pas trouver les mots justes devant quelqu'un qui s'exprime sur des choses graves. Et ça vient après. Trop tard.

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asperger - Caractéristiques asperger : questionnement (sarcasme et empathie cognitive) Empty Re: Caractéristiques asperger : questionnement (sarcasme et empathie cognitive)

Message par Khalmos Sam 12 Mai 2018 - 21:25

J'ai toujours pris "l'empathie différée" pour un manque de répartie, pour ma part ^^'
(toutes situations confondues, pas seulement pour sortir des punchlines)
Je passe tellement de temps à me refaire le fil des conversations passées, les repasser avec les meilleurs réponses.. et anticiper celle à l'avenir...
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Message par Cloctopus Jeu 24 Mai 2018 - 15:51

Bonjour,

J'arrive au milieu de la conversation mais je suis un peu dans le même fil de questionnement.
Mon diagnostic haut potentiel effectué il y a deux ans maintenant n'a résolu aucune des questions que je me pose et n'explique rien du tout (à mon sens) dans mes difficultés au quotidien. La possibilité d'un syndrome d'Asperger éclairerait un peu tout cela, mais j'ai beaucoup de mal à dissocier mes penchants de caractère qui pourraient tomber dans les traits autistiques souvent alloués aux surdoués, de réels troubles résultants d'un syndrome d'Asperger. Sachant que les points qui me pèsent le plus sont la panique quand l'organisation de mon quotidien est dérangée ou ne se profile pas comme d'habitude, même chose pour les repas (j'ai un "menu du midi" quotidien et un "menu de soir" quotidien également, ne serait-ce qu'intervertir les deux je crois que j'aurais du mal..), la totale incapacité à mener une conversation avec quelqu'un (je n'ai aucune idée de quoi dire, la perspective de devoir parler à quelqu'un m'angoisse beaucoup), l'incapacité à supporter le bruit (j'en ressens des douleurs physiques, le bruit me fait littéralement mal), la fatigue extrême occasionnée par tout événement d'ordre social - quelques exemples parmi d'autres... Qui pourraient être des conséquences d'un HP, juste un peu plus handicapantes ou à un degré plus élevé que tous les HP que j'ai rencontrés ?

Aussi, je voulais savoir, parmi les personnes ici qui ont été diagnostiquées surdouées puis, quelques années après, ont été diagnostiquées avec un syndrome d'Asperger ce qui les a poussées à continuer à chercher, au delà du diagnostic d'HP ? Car j'ai vraiment beaucoup de mal à dissocier tout cela, et comme plusieurs personnes l'ont évoqué dans ce post, je n'ai pas de souci énorme de reconnaissance faciale, etc. J'ai une capacité à être sarcastique (bien que pour l'humour, ce soit autre chose, et que je rigole toujours à des moments où "on n'est pas censés rigoler" quand je suis en groupe... ). Après beaucoup de lectures sur la capacité des femmes HP à compenser leur SA, je suis encore plus embrouillée... et j'en arrive à un point où mon quotidien est tellement difficile à porter pour mes petites épaules que je souhaite avancer et trouver des explications (certains n'en ont pas besoin... moi, j'aimerais bien).

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