Ben voilà
5 participants
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Ben voilà
Bon...
Je ne sais pas trop par où commencer ? P't ben par dire que j'ai le niveau d'anxiété au maximum à écrit ce premier message.
Pas vraiment habituer des forums, réseaux et autres chats...
Euh, donc, zébritude officielle depuis un mois, à 47 ans, d'abord les amis, que j'ai pas cru, puis une psy, puis une neuro psy, puis un test wais, puis une neuro psy qui insiste, puis les parents qui racontent des trucs sur la petite enfance, alors, bon, p't ben...
P't ben, c'est aussi pour exprimer ma Normanditude, même si j'ai quitté ma Normandie natale depuis bien longtemps à la quelle j'ai préféré les montagnes (mais la mer ou la montagne c'est pareil pour moi).
Délocalisé pour le moment dans d'autres montagnes, j'égrène et égrènerai chaque jour de l'année à venir avant de revoir mes montagnes (euh, y'a aussi les amis dans ces montagnes, y'a pas que des montagnes, hein...).
J'ai plutôt l'habitude de parler lorsque je suis un peu près sûr de moi, du coup je cause pas trop souvent, mais comme je suis aussi sûr de douter, je peux toujours exprimer un doute, sauf que dans le doute...
Ceci pour dire que je ne sais pas trop si j'arriverai à participer à ce forum, mais je suis curieux de voir ce qui peux bien se passer (enfin, cela fait un moment que je surf en invité, mais je trouve mieux d'être identifié, surtout si je me décide à intervenir dans une discussion). Donc je me force à m'inscrire et à rédiger ce message, faut bien commencer par quelque chose. L'idée étant l'espoir d'échanges intéressants et amusants de préférence, ou sérieux aussi parfois, mais pas trop.
J'ai peu de sujets où je me sentirai à l'aise d'intervenir, alors même que je peux m'intéresser à une multitude de sujets. Mais mes compétences restent quand même assez limitées. Donc. Civilisation suméro-akkadienne si ça tente quelqu'un (attention, j'suis pas assyriologue quand même, et même pas historien alors...), ou plus surement l'accessibilité aux personnes en situation de handicap, de préférence en zone de montagne, c'est quand même plus marrant... et ça c'est mon travail depuis 12 ans (avant je travaillais en librairie, mais me demandé pas des conseils en littérature, je vendais des "codes civil"...).
Pour le reste, je lirai, et je tacherai de suivre et/ou comprendre dans mon coin, c'est pas très participatif, mais peut-être que ça viendra.
Bon je crois que c'est assez long comme ça, donc bonjour à tous... !
Je ne sais pas trop par où commencer ? P't ben par dire que j'ai le niveau d'anxiété au maximum à écrit ce premier message.
Pas vraiment habituer des forums, réseaux et autres chats...
Euh, donc, zébritude officielle depuis un mois, à 47 ans, d'abord les amis, que j'ai pas cru, puis une psy, puis une neuro psy, puis un test wais, puis une neuro psy qui insiste, puis les parents qui racontent des trucs sur la petite enfance, alors, bon, p't ben...
P't ben, c'est aussi pour exprimer ma Normanditude, même si j'ai quitté ma Normandie natale depuis bien longtemps à la quelle j'ai préféré les montagnes (mais la mer ou la montagne c'est pareil pour moi).
Délocalisé pour le moment dans d'autres montagnes, j'égrène et égrènerai chaque jour de l'année à venir avant de revoir mes montagnes (euh, y'a aussi les amis dans ces montagnes, y'a pas que des montagnes, hein...).
J'ai plutôt l'habitude de parler lorsque je suis un peu près sûr de moi, du coup je cause pas trop souvent, mais comme je suis aussi sûr de douter, je peux toujours exprimer un doute, sauf que dans le doute...
Ceci pour dire que je ne sais pas trop si j'arriverai à participer à ce forum, mais je suis curieux de voir ce qui peux bien se passer (enfin, cela fait un moment que je surf en invité, mais je trouve mieux d'être identifié, surtout si je me décide à intervenir dans une discussion). Donc je me force à m'inscrire et à rédiger ce message, faut bien commencer par quelque chose. L'idée étant l'espoir d'échanges intéressants et amusants de préférence, ou sérieux aussi parfois, mais pas trop.
J'ai peu de sujets où je me sentirai à l'aise d'intervenir, alors même que je peux m'intéresser à une multitude de sujets. Mais mes compétences restent quand même assez limitées. Donc. Civilisation suméro-akkadienne si ça tente quelqu'un (attention, j'suis pas assyriologue quand même, et même pas historien alors...), ou plus surement l'accessibilité aux personnes en situation de handicap, de préférence en zone de montagne, c'est quand même plus marrant... et ça c'est mon travail depuis 12 ans (avant je travaillais en librairie, mais me demandé pas des conseils en littérature, je vendais des "codes civil"...).
Pour le reste, je lirai, et je tacherai de suivre et/ou comprendre dans mon coin, c'est pas très participatif, mais peut-être que ça viendra.
Bon je crois que c'est assez long comme ça, donc bonjour à tous... !
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
Tu m'as fait sourire, ça compte comme intégration réussie ?
Moi, à une époque, c'étaient les Celtes, période princesse de Vix, je suis passée à autre chose depuis, et c'est le jeu qui m'a aidée, on prend ce qu'on trouve, ne juge pas trop vite :p
Alors la civilisation suméro-akkadienne, pourquoi pas ! Là, si je ne vais pas sur wiki (et je n'irai pas) je n'ai que de vagues images, somme toutes assez floues mais suffisamment variées pour attiser ma curiosité.
Et le handicap, là par contre, peut-être plus de connaissances... quoique.
Quoi qu'il en soit, merci de sortir de ton petit fourré et de te montrer. Et bienvenue !
Moi, à une époque, c'étaient les Celtes, période princesse de Vix, je suis passée à autre chose depuis, et c'est le jeu qui m'a aidée, on prend ce qu'on trouve, ne juge pas trop vite :p
Alors la civilisation suméro-akkadienne, pourquoi pas ! Là, si je ne vais pas sur wiki (et je n'irai pas) je n'ai que de vagues images, somme toutes assez floues mais suffisamment variées pour attiser ma curiosité.
Et le handicap, là par contre, peut-être plus de connaissances... quoique.
Quoi qu'il en soit, merci de sortir de ton petit fourré et de te montrer. Et bienvenue !
Invité- Invité
Re: Ben voilà
Je prends bien volontiers le sourire, ça compte pour moi.
Pour l'intégration je ne sais pas, j'imagine que c'est un premier pas.
Merci
Pour l'intégration je ne sais pas, j'imagine que c'est un premier pas.
Merci
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
C'est bien d'avoir fait l'effort en tout cas.
Moi aussi j'ai eu du mal, et j'ai l'impression qu'on a un copain commun : Monsieur Doute.
Perso, je ne regrette pas. Et si moi aussi au départ, je me suis mise des limites, pour moi c'était du genre "vu que je ne suis pas testée, ben là, ce coin dédié aux zèbres, ben j'irai pas", j'ai pas mis très longtemps à les dépasser.
Bienvenue à toi en tout cas !
Moi aussi j'ai eu du mal, et j'ai l'impression qu'on a un copain commun : Monsieur Doute.
Perso, je ne regrette pas. Et si moi aussi au départ, je me suis mise des limites, pour moi c'était du genre "vu que je ne suis pas testée, ben là, ce coin dédié aux zèbres, ben j'irai pas", j'ai pas mis très longtemps à les dépasser.
Bienvenue à toi en tout cas !
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: Ben voilà
Bienvenue a toi , P't ben
En tout cas ta présentation est sympa
En tout cas ta présentation est sympa
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Ben voilà
Tu as peur des sujets où « tu ne te sentirais pas à l’aise ». À la rigueur on s’en moque de cette aisance, c’est toi qu’on veut voir là, à jouer, à t’expérimenter sans grand danger sur des terres inconnues, à te faire plaisir. L’option game over est désinstallée. Quant aux grognons laisse les grognonner, ils sont eux. Alors zou !
Invité- Invité
Re: Ben voilà
Bonjour,
Eh bien le doute, disons que ça je connais. En revanche, une vraie quiche néophyte en civilisation suméro-akkadienne.
Pour le reste, dans une situation très proche, zébrée à 50 ans, ça fiche un coup tout de même... encore faut-il toujours avoir la question en tête... et fort bien résumée : ptêt ben, ptêt pas, jpeux pas dire... etc.
Pas sûre également de participer mais c'est un point de départ et donc bienvenue chez toi...
Eh bien le doute, disons que ça je connais. En revanche, une vraie quiche néophyte en civilisation suméro-akkadienne.
Pour le reste, dans une situation très proche, zébrée à 50 ans, ça fiche un coup tout de même... encore faut-il toujours avoir la question en tête... et fort bien résumée : ptêt ben, ptêt pas, jpeux pas dire... etc.
Pas sûre également de participer mais c'est un point de départ et donc bienvenue chez toi...
Andouille notoire- Messages : 4
Date d'inscription : 20/11/2017
Re: Ben voilà
Vos petits mots ont l'énorme avantage de faire baisser l'anxiété, c'est bien.
Allez zou... mais j'espère qu'il n'y aura pas trop de grognotage, un de trop fort et je suis du genre à réinstaller l'option "game over" et à me réfugier dans mon igloo.
Eh oui, monsieur doute est bien là, toujours là.
Difficile de réfuter le wais, les témoignages et mon parcours quand je le compare a mes lectures (Petitcollin, Bost, JSF, de Kermadec), même avec des nuances. Difficile de réfuter, mais difficile d'y croire vraiment. J'ai l'habitude de suivre mon estomac (genre j'aime, j'aime pas, j'suis bien, j'suis pas bien), mais comme le cerveau d'en haut parle assez mal "l'estomaque", les erreurs d'interprétation sont peut-être assez nombreuses. Et là, l'estomac, il est pas dans ses baskets, c'est tout ce que je peux dire, du coup le machin qui me sert de cerveau ne sait pas non plus à quoi s'en tenir. ptêt ben, ptêt pas... mais le doute est salutaire, tant qu'il n'est pas trop envahissant : "toujours avoir la question en tête". Je crois, j'imagine, les questions, toutes les questions... j'suis pas sûr d'être clair là ?
En faite, au début, j'avais consulté pour savoir s'il y avait la possibilité d'un Asperger... ben non, et je me retrouve avec un HP sur les bras. C'est pas vraiment que je n'y avais pas pensé, j'ai trop l'habitude de prévoir tous les possibles, mais ce n'était pas une option que j'avais retenu comme fiable. Ah oui, j'ai une petite préférence pour "Haut Potentiel", car il ne s'agit à priori que d'un potentiel, ce qui compte est bien ce que l'on en fera (quelque soit son niveau, et on a tous un potentiel, et mieux vaut un potentiel de sensibilité, de rêves, d'empathie, de solidarité que le wais ne test pas, qu'un gros QI), sinon, zèbre, c'est plus mignon.
Bimbang, ton avatar, je n'arrive plus à savoir si je l'avais déjà vu en photo, ou en vrai lors de mes belles années à Paris ? En tout cas, il me fait toujours autant rire !
Voilà, comme j'ai lu dans la charte qu'il valait mieux répondre à plusieurs personnes en un seul message, je m'y suis appliqué.
C'est surtout bien sympa de vos part que de laisser un petit message.
Allez zou... mais j'espère qu'il n'y aura pas trop de grognotage, un de trop fort et je suis du genre à réinstaller l'option "game over" et à me réfugier dans mon igloo.
Eh oui, monsieur doute est bien là, toujours là.
Difficile de réfuter le wais, les témoignages et mon parcours quand je le compare a mes lectures (Petitcollin, Bost, JSF, de Kermadec), même avec des nuances. Difficile de réfuter, mais difficile d'y croire vraiment. J'ai l'habitude de suivre mon estomac (genre j'aime, j'aime pas, j'suis bien, j'suis pas bien), mais comme le cerveau d'en haut parle assez mal "l'estomaque", les erreurs d'interprétation sont peut-être assez nombreuses. Et là, l'estomac, il est pas dans ses baskets, c'est tout ce que je peux dire, du coup le machin qui me sert de cerveau ne sait pas non plus à quoi s'en tenir. ptêt ben, ptêt pas... mais le doute est salutaire, tant qu'il n'est pas trop envahissant : "toujours avoir la question en tête". Je crois, j'imagine, les questions, toutes les questions... j'suis pas sûr d'être clair là ?
En faite, au début, j'avais consulté pour savoir s'il y avait la possibilité d'un Asperger... ben non, et je me retrouve avec un HP sur les bras. C'est pas vraiment que je n'y avais pas pensé, j'ai trop l'habitude de prévoir tous les possibles, mais ce n'était pas une option que j'avais retenu comme fiable. Ah oui, j'ai une petite préférence pour "Haut Potentiel", car il ne s'agit à priori que d'un potentiel, ce qui compte est bien ce que l'on en fera (quelque soit son niveau, et on a tous un potentiel, et mieux vaut un potentiel de sensibilité, de rêves, d'empathie, de solidarité que le wais ne test pas, qu'un gros QI), sinon, zèbre, c'est plus mignon.
Bimbang, ton avatar, je n'arrive plus à savoir si je l'avais déjà vu en photo, ou en vrai lors de mes belles années à Paris ? En tout cas, il me fait toujours autant rire !
Voilà, comme j'ai lu dans la charte qu'il valait mieux répondre à plusieurs personnes en un seul message, je m'y suis appliqué.
C'est surtout bien sympa de vos part que de laisser un petit message.
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
À l'inverse de toi, je déteste le mot "potentiel" car si on en fait rien... ben on en fait rien. #storyofmylife
Bienvenue.
Bienvenue.
Mochi- Messages : 710
Date d'inscription : 20/07/2017
Localisation : Lôz
Re: Ben voilà
mochi, ben oui, je comprends, mais c'est bien ça l'idée justement.
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
Oups, j'avais pas pensé à ça
Et si je suis athée, je m'arrête à la potence alors ?
mince...
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
Et pour l'impotence ?
Mochi- Messages : 710
Date d'inscription : 20/07/2017
Localisation : Lôz
Re: Ben voilà
l'omnipotence c'est pas mal non plus ...
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Ben voilà
euh...
C'est normal que je me sente un peu larguer ?
Tant pis...
1680 km plus tard et quelques bisous à la famille... question impotence, je suis rester à l'ordinateur fixe... mais comme la potence sert aussi à lever, je peux espérer passer de l'im- à l'omni- ?
Non, non... préfère encore l'impotence, c'est quand même plus simple...
Ou alors, c'est juste comme tout le monde ! Ni l'un, ni l'autre !
Mouais, dans la masse, pas sûr non plus que j'apprécie l'idée :
1- je l'accepte
2- je me bats
3- je me suicide
La 3 est éliminée d'office, le choix entre 1 et 2 est en débat...
Et en 47 ans, ai-je plutôt suivi la 1 ou la 2 jusqu'à maintenant ? battu un peu, parfois gagné, souvent démissionné, parti voir ailleurs.
Et cela me fait penser à ma situation actuelle... j'ai le droit de faire des digressions ? sans doute que oui :
Présentation du cadre :
Spécialiste de l'accessibilité en montagne, tant sur les normes légales du bâtiment que sur les pratiques sportives handi en montagne (je pilote tandem-ski, cimgo, accompagne en eaux-vives ou randonnées), j'ai pris une disponibilité pour effectuer une mission de 2 ans et demi afin de développer l'accessibilité dans une petite vallée loin de chez moi (et que ce soit dit, chez moi, c'est les Hautes-Alpes, je n'en étais pas très sûr avant de les quitter, mais ça au moins je l'aurais appris).
J'ai accepté le poste parce que à l'entretien j'avais vraiment apprécié le contact avec la Présidente de la com com. Le projet consistant à dépenser de l'argent régional pour faire du développement local en lien avec l'accessibilité et le tourisme, à nous, localement, de choisir notre méthode et nos actions et cela a super bien marché durant un peu moins d'un an.
Oui, mais voilà, fusion territoriale et nouvelle équipe de direction
Une équipe de direction pas futée, parano, imbue de leur personne et obsédée par leur image où le projet (doté d'une petite somme d'argent) n'est là que pour satisfaire leur ambition de carrière, incapable de traiter plus d'une information à la fois et, oh surprise, le courant qui ne passe pas, mais alors pas du tout avec moi...
Pour le moment, j'ai choisi de filer doux, de laisser passer l'année, sauf quand un problème d'équité se présente, où là je rembarre assez fortement ma direction en plein comité, parait que cela ne se fait pas, mais j'ai obtenu gain de cause, alors merde ! Bon une seule fois, ça a dû laisser des traces, en espérant que le cas ne se représente pas. Donc je courbe l'échine sur plein de choses, je patiente un an et je retourne dans mes Hautes-Alpes.
ou :
Option 1 : la vengeance
Ils sont terriblement prévisibles, je peux poser des mines et faire en sorte qu'elles leur pètent à la gueule dans quelques mois, voir même après mon départ. Le problème, c'est que cela signifierai aussi des dommages collatéraux aux acteurs de la vallée qui eux font du mieux qu'ils peuvent.
Option 2 : reprendre le contrôle
J'affirme mon autorité et impose mes vues. Le problème, c'est que je me bats contre des personnes implantées dans le territoire depuis bien longtemps, et que je risque de n'avoir pas ou peu de soutien, et que sans soutien je ne vois pas très bien comment gagner la bataille.
Option 3 : se battre mais perdre
J'essaye l'option 2 tout en sachant que je vais me crasher
Option 4 : négociation
ouah je rigole ! non, on laisse tomber cette option, même pas la peine
ou...
négociation plus tournée menace, leur faire croire que sans moi ils vont au crash, mais cela me demanderais de mentir, de feindre, et ça c'est pas trop mon fort
Option 5 : je continue
Je continue à filer doux, non sans protéger mes arrières et en veillant quand même à un minimum d'équité
Option 6 : je dis amen
Je dis amen à tout ce qu'ils veulent, ils sont les plus fort et les plus beaux et je décroche par là même des avantages de tranquillité, vu que de tout façon avec eux l'accessibilité n'avancera pas. Bon, fallait bien lister aussi cette option. C'est fait, elle ne devrait plus ressortir.
Option 7 : je m'amuse
Je peux aussi m'amuser à les asticoter, voir jusqu'à quel niveau ils peuvent aller. encore une fois ils sont si prévisibles. Mais ils ne m'épargneront pas en retour, suis-je de taille (mentalement, parce que question hauteur physique c'est perdu d'avance...) à résister ? Et puis s'est une autre façon de tourner la vengeance. Je maîtriserais mieux l'option 1 question vengeance.
Voilà, tout ça pour m'aider à réfléchir, très égocentriquement, mais si vous voulez réagir pourquoi pas (surtout si vous voyez d'autres options), sauf que je ne vois pas trop l'intérêt pour vous de cette histoire... faudra voir maintenant si ça m'aide vraiment...
C'est normal que je me sente un peu larguer ?
Tant pis...
1680 km plus tard et quelques bisous à la famille... question impotence, je suis rester à l'ordinateur fixe... mais comme la potence sert aussi à lever, je peux espérer passer de l'im- à l'omni- ?
Non, non... préfère encore l'impotence, c'est quand même plus simple...
Ou alors, c'est juste comme tout le monde ! Ni l'un, ni l'autre !
Mouais, dans la masse, pas sûr non plus que j'apprécie l'idée :
1- je l'accepte
2- je me bats
3- je me suicide
La 3 est éliminée d'office, le choix entre 1 et 2 est en débat...
Et en 47 ans, ai-je plutôt suivi la 1 ou la 2 jusqu'à maintenant ? battu un peu, parfois gagné, souvent démissionné, parti voir ailleurs.
Et cela me fait penser à ma situation actuelle... j'ai le droit de faire des digressions ? sans doute que oui :
Présentation du cadre :
Spécialiste de l'accessibilité en montagne, tant sur les normes légales du bâtiment que sur les pratiques sportives handi en montagne (je pilote tandem-ski, cimgo, accompagne en eaux-vives ou randonnées), j'ai pris une disponibilité pour effectuer une mission de 2 ans et demi afin de développer l'accessibilité dans une petite vallée loin de chez moi (et que ce soit dit, chez moi, c'est les Hautes-Alpes, je n'en étais pas très sûr avant de les quitter, mais ça au moins je l'aurais appris).
J'ai accepté le poste parce que à l'entretien j'avais vraiment apprécié le contact avec la Présidente de la com com. Le projet consistant à dépenser de l'argent régional pour faire du développement local en lien avec l'accessibilité et le tourisme, à nous, localement, de choisir notre méthode et nos actions et cela a super bien marché durant un peu moins d'un an.
Oui, mais voilà, fusion territoriale et nouvelle équipe de direction
Une équipe de direction pas futée, parano, imbue de leur personne et obsédée par leur image où le projet (doté d'une petite somme d'argent) n'est là que pour satisfaire leur ambition de carrière, incapable de traiter plus d'une information à la fois et, oh surprise, le courant qui ne passe pas, mais alors pas du tout avec moi...
Pour le moment, j'ai choisi de filer doux, de laisser passer l'année, sauf quand un problème d'équité se présente, où là je rembarre assez fortement ma direction en plein comité, parait que cela ne se fait pas, mais j'ai obtenu gain de cause, alors merde ! Bon une seule fois, ça a dû laisser des traces, en espérant que le cas ne se représente pas. Donc je courbe l'échine sur plein de choses, je patiente un an et je retourne dans mes Hautes-Alpes.
ou :
Option 1 : la vengeance
Ils sont terriblement prévisibles, je peux poser des mines et faire en sorte qu'elles leur pètent à la gueule dans quelques mois, voir même après mon départ. Le problème, c'est que cela signifierai aussi des dommages collatéraux aux acteurs de la vallée qui eux font du mieux qu'ils peuvent.
Option 2 : reprendre le contrôle
J'affirme mon autorité et impose mes vues. Le problème, c'est que je me bats contre des personnes implantées dans le territoire depuis bien longtemps, et que je risque de n'avoir pas ou peu de soutien, et que sans soutien je ne vois pas très bien comment gagner la bataille.
Option 3 : se battre mais perdre
J'essaye l'option 2 tout en sachant que je vais me crasher
Option 4 : négociation
ouah je rigole ! non, on laisse tomber cette option, même pas la peine
ou...
négociation plus tournée menace, leur faire croire que sans moi ils vont au crash, mais cela me demanderais de mentir, de feindre, et ça c'est pas trop mon fort
Option 5 : je continue
Je continue à filer doux, non sans protéger mes arrières et en veillant quand même à un minimum d'équité
Option 6 : je dis amen
Je dis amen à tout ce qu'ils veulent, ils sont les plus fort et les plus beaux et je décroche par là même des avantages de tranquillité, vu que de tout façon avec eux l'accessibilité n'avancera pas. Bon, fallait bien lister aussi cette option. C'est fait, elle ne devrait plus ressortir.
Option 7 : je m'amuse
Je peux aussi m'amuser à les asticoter, voir jusqu'à quel niveau ils peuvent aller. encore une fois ils sont si prévisibles. Mais ils ne m'épargneront pas en retour, suis-je de taille (mentalement, parce que question hauteur physique c'est perdu d'avance...) à résister ? Et puis s'est une autre façon de tourner la vengeance. Je maîtriserais mieux l'option 1 question vengeance.
Voilà, tout ça pour m'aider à réfléchir, très égocentriquement, mais si vous voulez réagir pourquoi pas (surtout si vous voyez d'autres options), sauf que je ne vois pas trop l'intérêt pour vous de cette histoire... faudra voir maintenant si ça m'aide vraiment...
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
Je ne peux pas t'aider car je n'y ai pas compris grand chose sauf ça :
Et ça... que je pratique ici depuis trois mois quasi quotidiennement je ne peux que t'encourager à le faire !
Et quand même pour pas juste polluer en parlant de moi, si j'avais eu à choisir entre toutes ces options, prises dans leur généralité vu que je suis une quiche en ski/handicap/accessibilité/etc, j'aurais été incapable de vengeance, j'aurais tenté la reprise de contrôle, dans un premier temps, sans réfléchir aux conséquences, donc avec la possibilité de me cracher, mais en m'en foutant, ou même pire en étant persuadée que j'y arriverai... impossible de négocier, ou alors en filoutant, donc de la reprise de contrôle "en douceur", j'en suis capable si l'enjeu en vaut la chandelle (ce qui semble être le cas pour toi, là), et puis une fois que tout aurait explosé... clash, départ, mais en déprimant, et j'aurais fini par tout lâcher, profondément triste de ne pas avoir été en accord avec moi-même.
Désolée je ne vois pas d'autre option... sauf à te trouver un ami dans la place ? L'union fait la force dit-on...
Voilà, tout ça pour m'aider à réfléchir, très égocentriquement, ..
Et ça... que je pratique ici depuis trois mois quasi quotidiennement je ne peux que t'encourager à le faire !
Et quand même pour pas juste polluer en parlant de moi, si j'avais eu à choisir entre toutes ces options, prises dans leur généralité vu que je suis une quiche en ski/handicap/accessibilité/etc, j'aurais été incapable de vengeance, j'aurais tenté la reprise de contrôle, dans un premier temps, sans réfléchir aux conséquences, donc avec la possibilité de me cracher, mais en m'en foutant, ou même pire en étant persuadée que j'y arriverai... impossible de négocier, ou alors en filoutant, donc de la reprise de contrôle "en douceur", j'en suis capable si l'enjeu en vaut la chandelle (ce qui semble être le cas pour toi, là), et puis une fois que tout aurait explosé... clash, départ, mais en déprimant, et j'aurais fini par tout lâcher, profondément triste de ne pas avoir été en accord avec moi-même.
Désolée je ne vois pas d'autre option... sauf à te trouver un ami dans la place ? L'union fait la force dit-on...
Invité- Invité
Re: Ben voilà
Hello.
Option deux sans hésiter,et pour une fois ne doute pas de toi,et ne doute pas des autres non plus,si tu fais preuve d'assurance tu risque d être le premier étonné d'avoir quelques soutiens que tu n'aurais pas soupçonné.
En gros reste toi même,ne te perverti pas pour des abrutis.
Ceci dit vu de l'extérieur c'est pas Jojo les réactions de ces gens alors qu'il est question de personnes à mobilité réduite,en dernier recours tu pourrais les dénoncer au ministère concerné ?
Bon courage en tout cas
@Izo: Merci pour ce moment de franche rigolade !
Option deux sans hésiter,et pour une fois ne doute pas de toi,et ne doute pas des autres non plus,si tu fais preuve d'assurance tu risque d être le premier étonné d'avoir quelques soutiens que tu n'aurais pas soupçonné.
En gros reste toi même,ne te perverti pas pour des abrutis.
Ceci dit vu de l'extérieur c'est pas Jojo les réactions de ces gens alors qu'il est question de personnes à mobilité réduite,en dernier recours tu pourrais les dénoncer au ministère concerné ?
Bon courage en tout cas
@Izo: Merci pour ce moment de franche rigolade !
Invité- Invité
Re: Ben voilà
Et pourquoi pas jouer toutes les variantes ?
Sérieusement. Une direction futée c’est comme la fourmi de 18 m « ça n’existe pas, ça n’existe pas », aussi faut il faire avec sans lui mordre les pieds (aime pas du tout ca ); fait ton fait en leur faisant croire qu’il provient d’eux, ils vont adorer et oublier leur pied (le prenant). C’est usant mais pas tant car on garde la main sur le volant et c’est ce qui fait du bien. Certes il faut user de diplomatie et se mettre en mode meta (au dessus mais pas pour dominer mais pour bien tout voir sans s’impacter, en plus comme ne moins), mais t’es câblé ou pas ? (Tu dois avoir une belle collection de harnais !).
Sérieusement. Une direction futée c’est comme la fourmi de 18 m « ça n’existe pas, ça n’existe pas », aussi faut il faire avec sans lui mordre les pieds (aime pas du tout ca ); fait ton fait en leur faisant croire qu’il provient d’eux, ils vont adorer et oublier leur pied (le prenant). C’est usant mais pas tant car on garde la main sur le volant et c’est ce qui fait du bien. Certes il faut user de diplomatie et se mettre en mode meta (au dessus mais pas pour dominer mais pour bien tout voir sans s’impacter, en plus comme ne moins), mais t’es câblé ou pas ? (Tu dois avoir une belle collection de harnais !).
Invité- Invité
Re: Ben voilà
Si ça part en live au travail, je pense que j'écrirais tout cela ici, je n'avais pas soupçonné en m'inscrivant ici que les quelques mots que vous m'offrez puissent tant me toucher.
Je poursuivrai plus tard sur le travail.
Juste rapidement :
@Universal.love : pas de perversion, l'équité est prioritaire, j'encaisse quand il s'agit de moi, mais je deviens très méchant (et très efficace) quand je défends une cause ou une personne, mais il faut aussi que l'envie et l'adrénaline monte pour que je puisse monter au créneau. Le problème aussi c'est qu'après être monté dans les tours, j'en tremble pendant plusieurs jours, insomnies, maux de têtes... pas trop la joie émotionnellement, même si intellectuellement c'est bon. L'option 2 est sous le coude, très sérieusement, pas tant pour reprendre le contrôle, je n'attends rien de cette structure ni de ce territoire, mais juste pour assumer mes idées et ma personnalité.
Pour le ministère, non, l'origine de l'argent est Régional, et la Région voudra un bilan à la fin, et cela risque d'être chaud bouillant entre moi et ma directrice.
@izo : pas toutes les variantes, umh, toutes non, mais je devrais pouvoir en préparer plusieurs de front pour voir celle qui surgira à la fin. Par contre, tu proposes très clairement une huitième option, sauf que là, je ne pense pas savoir faire, je suis bien trop brut de décoffrage. En plus je pense que leur objectif est clairement d'en faire le moins possible (raison financière sans doute, raison qu'ils ne peuvent avouée, surtout à la Région, vu que toutes mes actions sont financées à 50% par elle).
Par contre : "mais t’es câblé ou pas ? (Tu dois avoir une belle collection de harnais !)." : je ne comprends pas ?
@Fleur de lotus : c'est que suivre ton fil m'a troublé, admiration et frayeur, les deux réunis. Admiration pour la capacité à l’introspection et à dépasser les simples faits d'une histoire de vie somme toute commune (pas d'offenses, vu que tu transcendes ces faits), frayeur, par le dévoilement que tu t'imposes sur un espace public. Il y a longtemps, j'ai beaucoup lu sur la création littéraire (Anzieu : le corps de l'oeuvre, Barthes : degré zéro de l'écriture, Eco : l'oeuvre ouverte...), je ne pourrais plus en parler, mais connais-tu leurs ouvrages ? c'est possible, mais si non je te les recommande. (Barthes et Eco devraient toujours être disponible, Anzieu c'est moins sûr). Ils traitent de la création littéraire d'une manière très théorique, on pourrait dire "scientifique", ce qui ne te conviendras peut-être pas, je ne sais pas, mais ils étaient un peu mes bibles à une époque (enfin Roland Barthes, c'est toujours un peu un dieu pour moi).
Pour revenir au développement d'un fil, ce que tu fais m'attire aussi pour moi, mais j'hésite encore, je n'arrive pas à savoir si j'en ai envie, si j'en ai besoin, si j'en ai les moyens. Ce qui est sûr c'est que cela n'aura pas d'intérêts pour les autres, ça joue, même si je sais que ce n'est pas le but.
Juste rapidement...
Allez hop, sous la douche et au boulot !
Je poursuivrai plus tard sur le travail.
Juste rapidement :
@Universal.love : pas de perversion, l'équité est prioritaire, j'encaisse quand il s'agit de moi, mais je deviens très méchant (et très efficace) quand je défends une cause ou une personne, mais il faut aussi que l'envie et l'adrénaline monte pour que je puisse monter au créneau. Le problème aussi c'est qu'après être monté dans les tours, j'en tremble pendant plusieurs jours, insomnies, maux de têtes... pas trop la joie émotionnellement, même si intellectuellement c'est bon. L'option 2 est sous le coude, très sérieusement, pas tant pour reprendre le contrôle, je n'attends rien de cette structure ni de ce territoire, mais juste pour assumer mes idées et ma personnalité.
Pour le ministère, non, l'origine de l'argent est Régional, et la Région voudra un bilan à la fin, et cela risque d'être chaud bouillant entre moi et ma directrice.
@izo : pas toutes les variantes, umh, toutes non, mais je devrais pouvoir en préparer plusieurs de front pour voir celle qui surgira à la fin. Par contre, tu proposes très clairement une huitième option, sauf que là, je ne pense pas savoir faire, je suis bien trop brut de décoffrage. En plus je pense que leur objectif est clairement d'en faire le moins possible (raison financière sans doute, raison qu'ils ne peuvent avouée, surtout à la Région, vu que toutes mes actions sont financées à 50% par elle).
Par contre : "mais t’es câblé ou pas ? (Tu dois avoir une belle collection de harnais !)." : je ne comprends pas ?
@Fleur de lotus : c'est que suivre ton fil m'a troublé, admiration et frayeur, les deux réunis. Admiration pour la capacité à l’introspection et à dépasser les simples faits d'une histoire de vie somme toute commune (pas d'offenses, vu que tu transcendes ces faits), frayeur, par le dévoilement que tu t'imposes sur un espace public. Il y a longtemps, j'ai beaucoup lu sur la création littéraire (Anzieu : le corps de l'oeuvre, Barthes : degré zéro de l'écriture, Eco : l'oeuvre ouverte...), je ne pourrais plus en parler, mais connais-tu leurs ouvrages ? c'est possible, mais si non je te les recommande. (Barthes et Eco devraient toujours être disponible, Anzieu c'est moins sûr). Ils traitent de la création littéraire d'une manière très théorique, on pourrait dire "scientifique", ce qui ne te conviendras peut-être pas, je ne sais pas, mais ils étaient un peu mes bibles à une époque (enfin Roland Barthes, c'est toujours un peu un dieu pour moi).
Pour revenir au développement d'un fil, ce que tu fais m'attire aussi pour moi, mais j'hésite encore, je n'arrive pas à savoir si j'en ai envie, si j'en ai besoin, si j'en ai les moyens. Ce qui est sûr c'est que cela n'aura pas d'intérêts pour les autres, ça joue, même si je sais que ce n'est pas le but.
Juste rapidement...
Allez hop, sous la douche et au boulot !
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
Je sais depuis fin novembre, après test et entretiens, que la neuro-psy me case dans les HP.
Demain elle me communique le compte-rendu écrit, et j'essaye de comprendre pourquoi cela génère une angoisse. Pas lourde, juste là, mais qui m'empêche de travailler et qui fait que je suis sur ce forum.
Est-ce le fait que ce soit écrit, que je ne puisse plus après dire qu'elle s'est trompée, je ne peux pas être HP ?
Pas d'imagination, pas d’arborescence, pas de questions existentielles... un simple test de QI qui dit oui, mais une image de moi-même qui ne correspond pas à l'image que je me suis faite à l'adolescence d'un HP... parce que le seul HP que j'ai connu était mon grand frère, qui n'est plus là, depuis bien longtemps.
Mais le temps n'y fait rien.
Bien évidemment que mon grand frère et moi étions différents, bien évidemment que le HP n'est pas une carte d'identité...
J'admirais tellement ce grand frère si doué en philo, en langues étrangères, en rhétorique, d'une sensibilité si exacerbée... rien que je ne partage. Il n'a jamais était testé, mais dans la famille, aucun doute, tous nous savions qu'il avait quelque chose de différent (sauf peut-être ma sœur qui n'a jamais rien compris hors ses équations de maths).
Je dois faire le deuil de mon frère pour accepter mon propre HP ? Les deux vont marcher de pair, les deux sont indissociables. Mettre ces deux formes de HP côte à côte, le mien et celui de mon frère, les faire cohabiter ensemble.
Cela veut dire aussi ne plus positionner ce grand frère sur ce si haut piédestal pour réussir à me faire une place, tel que je suis.
Facile à dire...
Ah oui, la neuropsy s'est pris un mur quand elle a essayé de parler de mon frère. J'aurais peut-être dû lui ouvrir la porte. Je veux dire, grand-frère décédé=HP donc moi=/HP. (ouais... je dois pas être très doué en logique.)
Bon, et ce compte-rendu de demain, il ne m'apprendra rien de nouveau, ou plutôt vas-telle confirmer ses suspicions : dyslexie, trouble de l'attention visuel, anxiété sociale... blabla... ah si, j'aurais les notes brutes du wais, je n'ai que les indices pour l'instant, chouette... ça me fait une belle jambe. Donc je vais perdre une bonne heure et demi sur mes indispensables journées de repos solitaire, obligé de m'habiller, de me laver, de sortir, au risque de croiser les voisins et d'être obliger de faire un brin de causette, et merde, rien que cette heure me fout en l'air ma journée...
Samedi et mardi, je reprends le pilotage du tandem-flex (photo ci-dessous), au-dessus de 2000m je me sens toujours mieux, en bas, y'a trop d'oxygène (désolé, c'est une blague que j'ai sorti un jour qui n'a pas été comprise et donc je la ressort régulièrement, mais y'a rien à comprendre, enfin, je crois...). Cela oblige a pas mal de relations sociales, et je serais assez fatigué, mais cela devrait me faire du bien.
La preuve :
et le petit bonhomme vert derrière, c'est moi !
Et le boulot dans tout ça. Ben, j'ai contacté mon Président pour demander s'il accepterait une rupture du contrat, retour dans mes Hautes-Alpes si l'on arrive à un accord. Loin d'être acquis cependant.
Demain elle me communique le compte-rendu écrit, et j'essaye de comprendre pourquoi cela génère une angoisse. Pas lourde, juste là, mais qui m'empêche de travailler et qui fait que je suis sur ce forum.
Est-ce le fait que ce soit écrit, que je ne puisse plus après dire qu'elle s'est trompée, je ne peux pas être HP ?
Pas d'imagination, pas d’arborescence, pas de questions existentielles... un simple test de QI qui dit oui, mais une image de moi-même qui ne correspond pas à l'image que je me suis faite à l'adolescence d'un HP... parce que le seul HP que j'ai connu était mon grand frère, qui n'est plus là, depuis bien longtemps.
Mais le temps n'y fait rien.
Bien évidemment que mon grand frère et moi étions différents, bien évidemment que le HP n'est pas une carte d'identité...
J'admirais tellement ce grand frère si doué en philo, en langues étrangères, en rhétorique, d'une sensibilité si exacerbée... rien que je ne partage. Il n'a jamais était testé, mais dans la famille, aucun doute, tous nous savions qu'il avait quelque chose de différent (sauf peut-être ma sœur qui n'a jamais rien compris hors ses équations de maths).
Je dois faire le deuil de mon frère pour accepter mon propre HP ? Les deux vont marcher de pair, les deux sont indissociables. Mettre ces deux formes de HP côte à côte, le mien et celui de mon frère, les faire cohabiter ensemble.
Cela veut dire aussi ne plus positionner ce grand frère sur ce si haut piédestal pour réussir à me faire une place, tel que je suis.
Facile à dire...
Ah oui, la neuropsy s'est pris un mur quand elle a essayé de parler de mon frère. J'aurais peut-être dû lui ouvrir la porte. Je veux dire, grand-frère décédé=HP donc moi=/HP. (ouais... je dois pas être très doué en logique.)
Bon, et ce compte-rendu de demain, il ne m'apprendra rien de nouveau, ou plutôt vas-telle confirmer ses suspicions : dyslexie, trouble de l'attention visuel, anxiété sociale... blabla... ah si, j'aurais les notes brutes du wais, je n'ai que les indices pour l'instant, chouette... ça me fait une belle jambe. Donc je vais perdre une bonne heure et demi sur mes indispensables journées de repos solitaire, obligé de m'habiller, de me laver, de sortir, au risque de croiser les voisins et d'être obliger de faire un brin de causette, et merde, rien que cette heure me fout en l'air ma journée...
Samedi et mardi, je reprends le pilotage du tandem-flex (photo ci-dessous), au-dessus de 2000m je me sens toujours mieux, en bas, y'a trop d'oxygène (désolé, c'est une blague que j'ai sorti un jour qui n'a pas été comprise et donc je la ressort régulièrement, mais y'a rien à comprendre, enfin, je crois...). Cela oblige a pas mal de relations sociales, et je serais assez fatigué, mais cela devrait me faire du bien.
La preuve :
et le petit bonhomme vert derrière, c'est moi !
Et le boulot dans tout ça. Ben, j'ai contacté mon Président pour demander s'il accepterait une rupture du contrat, retour dans mes Hautes-Alpes si l'on arrive à un accord. Loin d'être acquis cependant.
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
Bonsoir Ben,
Je suis très touchée par cette sensibilité que tu exprimes dans ton texte et j’ai envie d’y répondre, pour échanger, te faire un retour, t’accompagner dans ce moment qui t’est difficile, t’aider, peut-être.
Pour te permettre de voir les choses autrement, et d’avancer, j’aimerais te proposer une piste de réflexion qui prend un chemin de traverse, du hors piste en quelque sorte.
Deux souvenirs me sont venus en te lisant, avant de quitter le boulot, et le temps du transport cela s’est transformé en une idée, peut-être décalée mais que je retranscris en espérant faire un retour qui t’aidera.
Et si ton frère n’en voulait plus de ce piédestal sur lequel tu l’as posé ?
Et s’il n’avait qu’une seule envie, de là où il est, c’est de redevenir simplement ton grand frère, un mec avec les mêmes parents, une personnalité dont tu n’es sans doute pas totalement éloigné, une histoire proche de la tienne mais qui lui appartient et qui va bien au delà d’une sur-efficience dont probablement il ne voulait pas lui non plus.
Et si tu lui permettais de redescendre de ce piédestal pour communiquer avec toi, simplement, d’homme à homme, de proche à proche, d’âme à âme.
Et s’il avait envie que tu acceptes enfin de te mettre au même niveau que lui, pour se sentir moins seul ?
Tu ne peux pas prendre sa place et lui causer du tort, comme tu as l’air de le craindre. Tout simplement parce que tu ne peux pas dire avec assurance que cette place là, il tient vraiment à se la garder. Peut-être même qu’il rêverait que tu la lui prennes pour être enfin libre, qui peut savoir ?
Ce n’est peut-être pas de ton frère que tu dois faire le deuil, mais de ce piédestal sur lequel tu l’as posé. Et pour y arriver, il me semble que tu devrais penser à lui, te mettre à sa place, sur cette hauteur solitaire.
Est ce que, tout au fond de toi, tu veux sincèrement te tenir tout seul sur un piédestal que d’autres vont admirer. Parce que, et crois moi, je le sais, on est bien seul, et figé, et “mort” même vivant, sur un piédestal.
Ou alors rejoins le, sur ce si haut piédestal, histoire qu’il soit moins seul.
D’ailleurs, pour rebondir sur ta blague… sur un très haut piédestal il se pourrait bien que l’on ait moins d’oxygène qu’en bas. Non ?
Quoi qu’il en soit, savoir est toujours mieux que ne pas savoir. Demain, tu sauras, donc tu iras mieux, tout au fond de toi. Peut-être que tu ne le verras pas immédiatement, mais cela viendra certainement. Je te le souhaite en tout cas.
Je suis très touchée par cette sensibilité que tu exprimes dans ton texte et j’ai envie d’y répondre, pour échanger, te faire un retour, t’accompagner dans ce moment qui t’est difficile, t’aider, peut-être.
Pour te permettre de voir les choses autrement, et d’avancer, j’aimerais te proposer une piste de réflexion qui prend un chemin de traverse, du hors piste en quelque sorte.
Deux souvenirs me sont venus en te lisant, avant de quitter le boulot, et le temps du transport cela s’est transformé en une idée, peut-être décalée mais que je retranscris en espérant faire un retour qui t’aidera.
Et si ton frère n’en voulait plus de ce piédestal sur lequel tu l’as posé ?
Et s’il n’avait qu’une seule envie, de là où il est, c’est de redevenir simplement ton grand frère, un mec avec les mêmes parents, une personnalité dont tu n’es sans doute pas totalement éloigné, une histoire proche de la tienne mais qui lui appartient et qui va bien au delà d’une sur-efficience dont probablement il ne voulait pas lui non plus.
Et si tu lui permettais de redescendre de ce piédestal pour communiquer avec toi, simplement, d’homme à homme, de proche à proche, d’âme à âme.
Et s’il avait envie que tu acceptes enfin de te mettre au même niveau que lui, pour se sentir moins seul ?
Tu ne peux pas prendre sa place et lui causer du tort, comme tu as l’air de le craindre. Tout simplement parce que tu ne peux pas dire avec assurance que cette place là, il tient vraiment à se la garder. Peut-être même qu’il rêverait que tu la lui prennes pour être enfin libre, qui peut savoir ?
Ce n’est peut-être pas de ton frère que tu dois faire le deuil, mais de ce piédestal sur lequel tu l’as posé. Et pour y arriver, il me semble que tu devrais penser à lui, te mettre à sa place, sur cette hauteur solitaire.
Est ce que, tout au fond de toi, tu veux sincèrement te tenir tout seul sur un piédestal que d’autres vont admirer. Parce que, et crois moi, je le sais, on est bien seul, et figé, et “mort” même vivant, sur un piédestal.
Ou alors rejoins le, sur ce si haut piédestal, histoire qu’il soit moins seul.
D’ailleurs, pour rebondir sur ta blague… sur un très haut piédestal il se pourrait bien que l’on ait moins d’oxygène qu’en bas. Non ?
Quoi qu’il en soit, savoir est toujours mieux que ne pas savoir. Demain, tu sauras, donc tu iras mieux, tout au fond de toi. Peut-être que tu ne le verras pas immédiatement, mais cela viendra certainement. Je te le souhaite en tout cas.
Invité- Invité
Re: Ben voilà
C'est écrit, et je n'arrive pas à le croire.
Je l'ai sur l'estomac ce putain de chiffre. Avant le test je me disais, bon j'suis pas trop bête, mais pas différent, sorti un 110 ou un 120 m'aurait semblé normal. Quoique qu'en dise la psy, je n'étais pas aussi stressé qu'elle le pense, je l'ai passé dans de bonnes conditions. 141. merde. Je trouve ça délirant. Non significatif, hétérogène entre ICV et IRP, mais moins d'un écart type, cela reste considéré comme hétérogène par rapport à ma tranche d'âge. Soit.
Et exit dyslexie et trouble de l'attention, mais pas l'anxiété sociale.
Je sais, mais pas encore au fonds de moi.
Alors essayons de te suivre Fleur de lotus.
Que souhaiterais mon frère ? Comment vivait-il ça différence au collège, au lycée ? Comment vivait-il ces relations avec moi ?
Il ne me sera pas facile de répondre, nos relations au collège étaient souvent tendues, je ne me souviens pas de nos échanges. Mais nous nous sommes rapproché au lycée : nous avons tout les deux étaient exclus du lycée classique pour être dirigé vers un lycée expérimental, nous avons tous les deux repiqués au moins une année au lycée, une pour lui (la terminale), deux pour moi (la première x2). Et pour tous les deux, la terminale, philo pour lui, science pour moi, a vu nos résultats grimper en flèche. Il a quitté la filière science pour la philo en terminale, j'ai quitté la filière science pour les métiers du livre juste après la terminale.
Il était offensif, j'étais défensif, il m'a souvent défendu, même au collège je crois bien.
Mais revenons au lycée, je me souviens qu'il était devenu mon coach, nous passions des séances ensemble à donjon et dragon, juste nous deux. Soit il me faisait répéter mon personnage, soit je lui faisais jouer des aventures que j'avais créées, qu'il s'appliquait à corriger, m'expliquant là où cela péché, là où c'était bien. Je me souviens la première fois où j'ai réussi à sortir une aventure correcte. Il avait été surpris par l'histoire et les plans, et s'était exclamé "là c'est bien", et il était heureux, là assurément, il voulait que je le rejoigne.
Ce coaching allait plus loin que le simple jeu, il souhaitait que j’intègre son cercle d'amis.
Je sais aussi qu'en toute discrétion, il a toujours protégé son petit frère. Sans me le dire, sans me le montrer, et que lorsque cela pouvait devenir sérieux. Je pense qu'il attendait le dernier moment, en espérant que je puisse me défendre seul, n'était-ce pas là encore un moyen pour me tirer vers le haut ?
Je reviens à sa joie de me voir réussir quelque chose, il ne disait pas ses émotions, mais moi je lisais en lui comme dans un livre. C'était comme sa peau si fine et pâle, elle montrait tout ; ses émotions, je les lisais à travers sa peau, je les sentais transpirer, et elles m'imprégnaient. Et quand je le voyais heureux de me voir réussir, qu'elle fierté pour moi d'être adoubé par mon grand-frère.
Mais putain qu'elle douleur de l'avoir perdu, je distingue même plus les touches.
Avait-il conscience de l'admiration que je lui portais ? Au moment de sa joie de ma réussite, as-t'il vu qu'en retour sa joie me rendait aussi heureux et fier, me redonnant de l'assurance ? Je l'espère, j'essaye de revoir son visage, son regard, mais c'est loin, si loin : nul doute qu'il me scrutait aussi, mais j'ai toujours su beaucoup mieux que lui dissimuler.
Il ne pouvait pas dissimuler, à fleur de peau au collège, il a vécu bien plus de conflits que moi avec le corps enseignant, moi c'était au primaire, après j'ai rendu les armes, lui cela a commencé au collège, et il n'a cessé alors de s'opposer au conformisme, à la bêtise, à la hiérarchie brutale, à toute forme d'autorité simpliste.
Avec ce qu'il utilisait le mieux, le langage.
Qu'un adulte dise des banalités, ou que quelqu'un affiche sa prétention et son savoir, et il s'engageait dans un débat pour retourner complément l'adulte prétentieux ; il ne démontrer pas encore son point de vue, il a juste commencé par mettre les enseignants face à leurs contradictions, et il en a rendu fou plus d'un.
Il ne s'amusait pas à ça avec les ados de son âge, non, les enseignants étaient sa cible préférée.
Mon beau-père aussi est passé à la moulinette. De celle là je m'en souviens très bien, ils étaient face à face autour de la table, moi sur le canapé, je suivais les débats, j'avais 19 ans. Le débat était un jeu, la discussion était politique, et comme d'habitude mon frère s'employait à renvoyer à son interlocuteur ses contradictions ; je voyais mon beau-père s'enfoncer de plus en plus et mon frère lui jubilait, il rayonnait, le beau-père lui aussi était plutôt bon à ce jeu là. Il avait un adversaire à sa taille, et il l'avait terrassé. Moi je frissonnais de bonheur à chaque passe d'arme remporté par mon frère.
C'était je crois le mois de son accident.
Un jour, il m'a pris comme adversaire. Je n'ai pas tenu bien longtemps. Le sujet était si futile, réellement affligeant, et il a mis en route sa rhétorique extraordinaire pour démontrer cette futilité. J'étais abasourdi que l'on puisse mettre tant d'ardeur et de compétences à démontrer une telle futilité. Mais il s'amusait ainsi avec le langage, et moi, je l'écoutais béas d'admiration.
Mais je crois aussi que pour lui, c'était important que je participe à ces échanges, il me reconnaissait ainsi. Certes la facilité ne l'intéressé pas et cela lui fut facile sur ce premier échange, mais je pense que cela n'était que le premier pas pour me faire progresser.
Encore un fois, il voulait que je le rejoigne. Avait-il conscience lui que j'en avais les moyens, mais que je ne le l'exploitais pas ?
..... petite pause .....
Il voulait que je le rejoigne, c'était des invitations, peu importe sa sur-efficience, c'était juste son monde, et il voulait le partager, avec mon beau-père, avec ses amis, avec moi. Nous nous sommes rejoint un peu, parce que je me souviens des derniers regards au cours de ces derniers débats, oui, il a remarqué que je le suivais.
Il n'y a pas de piédestal pour lui. Il n'en voudrait pas.
Je l'ai sur l'estomac ce putain de chiffre. Avant le test je me disais, bon j'suis pas trop bête, mais pas différent, sorti un 110 ou un 120 m'aurait semblé normal. Quoique qu'en dise la psy, je n'étais pas aussi stressé qu'elle le pense, je l'ai passé dans de bonnes conditions. 141. merde. Je trouve ça délirant. Non significatif, hétérogène entre ICV et IRP, mais moins d'un écart type, cela reste considéré comme hétérogène par rapport à ma tranche d'âge. Soit.
Et exit dyslexie et trouble de l'attention, mais pas l'anxiété sociale.
Je sais, mais pas encore au fonds de moi.
Alors essayons de te suivre Fleur de lotus.
Que souhaiterais mon frère ? Comment vivait-il ça différence au collège, au lycée ? Comment vivait-il ces relations avec moi ?
Il ne me sera pas facile de répondre, nos relations au collège étaient souvent tendues, je ne me souviens pas de nos échanges. Mais nous nous sommes rapproché au lycée : nous avons tout les deux étaient exclus du lycée classique pour être dirigé vers un lycée expérimental, nous avons tous les deux repiqués au moins une année au lycée, une pour lui (la terminale), deux pour moi (la première x2). Et pour tous les deux, la terminale, philo pour lui, science pour moi, a vu nos résultats grimper en flèche. Il a quitté la filière science pour la philo en terminale, j'ai quitté la filière science pour les métiers du livre juste après la terminale.
Il était offensif, j'étais défensif, il m'a souvent défendu, même au collège je crois bien.
Mais revenons au lycée, je me souviens qu'il était devenu mon coach, nous passions des séances ensemble à donjon et dragon, juste nous deux. Soit il me faisait répéter mon personnage, soit je lui faisais jouer des aventures que j'avais créées, qu'il s'appliquait à corriger, m'expliquant là où cela péché, là où c'était bien. Je me souviens la première fois où j'ai réussi à sortir une aventure correcte. Il avait été surpris par l'histoire et les plans, et s'était exclamé "là c'est bien", et il était heureux, là assurément, il voulait que je le rejoigne.
Ce coaching allait plus loin que le simple jeu, il souhaitait que j’intègre son cercle d'amis.
Je sais aussi qu'en toute discrétion, il a toujours protégé son petit frère. Sans me le dire, sans me le montrer, et que lorsque cela pouvait devenir sérieux. Je pense qu'il attendait le dernier moment, en espérant que je puisse me défendre seul, n'était-ce pas là encore un moyen pour me tirer vers le haut ?
Je reviens à sa joie de me voir réussir quelque chose, il ne disait pas ses émotions, mais moi je lisais en lui comme dans un livre. C'était comme sa peau si fine et pâle, elle montrait tout ; ses émotions, je les lisais à travers sa peau, je les sentais transpirer, et elles m'imprégnaient. Et quand je le voyais heureux de me voir réussir, qu'elle fierté pour moi d'être adoubé par mon grand-frère.
Mais putain qu'elle douleur de l'avoir perdu, je distingue même plus les touches.
Avait-il conscience de l'admiration que je lui portais ? Au moment de sa joie de ma réussite, as-t'il vu qu'en retour sa joie me rendait aussi heureux et fier, me redonnant de l'assurance ? Je l'espère, j'essaye de revoir son visage, son regard, mais c'est loin, si loin : nul doute qu'il me scrutait aussi, mais j'ai toujours su beaucoup mieux que lui dissimuler.
Il ne pouvait pas dissimuler, à fleur de peau au collège, il a vécu bien plus de conflits que moi avec le corps enseignant, moi c'était au primaire, après j'ai rendu les armes, lui cela a commencé au collège, et il n'a cessé alors de s'opposer au conformisme, à la bêtise, à la hiérarchie brutale, à toute forme d'autorité simpliste.
Avec ce qu'il utilisait le mieux, le langage.
Qu'un adulte dise des banalités, ou que quelqu'un affiche sa prétention et son savoir, et il s'engageait dans un débat pour retourner complément l'adulte prétentieux ; il ne démontrer pas encore son point de vue, il a juste commencé par mettre les enseignants face à leurs contradictions, et il en a rendu fou plus d'un.
Il ne s'amusait pas à ça avec les ados de son âge, non, les enseignants étaient sa cible préférée.
Mon beau-père aussi est passé à la moulinette. De celle là je m'en souviens très bien, ils étaient face à face autour de la table, moi sur le canapé, je suivais les débats, j'avais 19 ans. Le débat était un jeu, la discussion était politique, et comme d'habitude mon frère s'employait à renvoyer à son interlocuteur ses contradictions ; je voyais mon beau-père s'enfoncer de plus en plus et mon frère lui jubilait, il rayonnait, le beau-père lui aussi était plutôt bon à ce jeu là. Il avait un adversaire à sa taille, et il l'avait terrassé. Moi je frissonnais de bonheur à chaque passe d'arme remporté par mon frère.
C'était je crois le mois de son accident.
Un jour, il m'a pris comme adversaire. Je n'ai pas tenu bien longtemps. Le sujet était si futile, réellement affligeant, et il a mis en route sa rhétorique extraordinaire pour démontrer cette futilité. J'étais abasourdi que l'on puisse mettre tant d'ardeur et de compétences à démontrer une telle futilité. Mais il s'amusait ainsi avec le langage, et moi, je l'écoutais béas d'admiration.
Mais je crois aussi que pour lui, c'était important que je participe à ces échanges, il me reconnaissait ainsi. Certes la facilité ne l'intéressé pas et cela lui fut facile sur ce premier échange, mais je pense que cela n'était que le premier pas pour me faire progresser.
Encore un fois, il voulait que je le rejoigne. Avait-il conscience lui que j'en avais les moyens, mais que je ne le l'exploitais pas ?
..... petite pause .....
Il voulait que je le rejoigne, c'était des invitations, peu importe sa sur-efficience, c'était juste son monde, et il voulait le partager, avec mon beau-père, avec ses amis, avec moi. Nous nous sommes rejoint un peu, parce que je me souviens des derniers regards au cours de ces derniers débats, oui, il a remarqué que je le suivais.
Il n'y a pas de piédestal pour lui. Il n'en voudrait pas.
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
Juste envie d'écrire que je te lis et que... bah, je sais pas quoi dire, parce qu'y a rien à dire, et juste écouter/lire, mais voila.
C'est con un forum au final.
C'est con un forum au final.
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: Ben voilà
c'est vrai que c'est bizarre
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
Mais j'ai quand même pas écris assez.
Tu exprime très bien ta relation avec ton frangin. Moi aussi, j'ai perdu le mien. Dans mon cas, il était plus jeune que moi.
J'ai connu aussi des moments tels que tu les décris. Je me souviens par exemple de la petite discussion que j'avais eu avec lui au moment où il voulait renoncer à passer son examen pour son BTS. Ça servait à rien qu'il disait. Il allait se planter alors autant éviter de se fatiguer. Il avait envoyé paitre les parents.
Et ce jour là, je sais pas trop où je suis allée chercher les mots qu'il fallait. J'ai surtout senti son attente. C'était pas l'examen au final. C'était le sens de l'avenir. Ça changerait quoi ?
Alors je lui ai confirmé que ben ouais, ça changerait rien. Mais que s'il se rappelait bien des conditions pitoyables dans lesquelles il avait passé son Bac, que peut être ça pouvait se renouveler. Du coup, pourquoi se priver de prendre un diplôme alors qu'il était à portée de main. Pas vrai ?
J'ai vu son œil briller alors qu'il réfléchissait à la question. D'un coup, il avait envie de forcer son destin et de voir s'il pouvait renouveler l'exploit. J'ai souri. On était en phase comme jamais.
A la surprise générale, profs, parents, lui-même, il a eu son BTS.
Cette discussion, et quelques autres moments aussi, comme le jour où il est revenu les genoux en sang, constellés de petits cailloux, ce sont des moments qui me grandissent. Je suis forte de ces moments. Forte des sentiments qui nous liaient. Ça, ça ne meurt jamais. Ça me construit.
Tu exprime très bien ta relation avec ton frangin. Moi aussi, j'ai perdu le mien. Dans mon cas, il était plus jeune que moi.
J'ai connu aussi des moments tels que tu les décris. Je me souviens par exemple de la petite discussion que j'avais eu avec lui au moment où il voulait renoncer à passer son examen pour son BTS. Ça servait à rien qu'il disait. Il allait se planter alors autant éviter de se fatiguer. Il avait envoyé paitre les parents.
Et ce jour là, je sais pas trop où je suis allée chercher les mots qu'il fallait. J'ai surtout senti son attente. C'était pas l'examen au final. C'était le sens de l'avenir. Ça changerait quoi ?
Alors je lui ai confirmé que ben ouais, ça changerait rien. Mais que s'il se rappelait bien des conditions pitoyables dans lesquelles il avait passé son Bac, que peut être ça pouvait se renouveler. Du coup, pourquoi se priver de prendre un diplôme alors qu'il était à portée de main. Pas vrai ?
J'ai vu son œil briller alors qu'il réfléchissait à la question. D'un coup, il avait envie de forcer son destin et de voir s'il pouvait renouveler l'exploit. J'ai souri. On était en phase comme jamais.
A la surprise générale, profs, parents, lui-même, il a eu son BTS.
Cette discussion, et quelques autres moments aussi, comme le jour où il est revenu les genoux en sang, constellés de petits cailloux, ce sont des moments qui me grandissent. Je suis forte de ces moments. Forte des sentiments qui nous liaient. Ça, ça ne meurt jamais. Ça me construit.
Bimbang- Messages : 6445
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Re: Ben voilà
L'intrication demeure quelle que soit la distance, et si l'on peut encore en pleurer, les larmes ne coulent pas moins sur un sourire, les larmes ne diluent pas le bonheur de la passion vécue.
J'aime bien l'idée que cela puisse continuer à construire. J'ai toujours reconnu et revendiqué les liens qui m'unissaient à mon frère, comme un passé heureux, mais pas comme un présent et un futur toujours vif et en devenir, ça me plait.
Je ne sais pas pour vous tous, mais j'écris ici des trucs que je n'aurais jamais prononcé IRL, pétard, j'en reviens pas ; ça vous fait ça aussi ?
J'aime bien l'idée que cela puisse continuer à construire. J'ai toujours reconnu et revendiqué les liens qui m'unissaient à mon frère, comme un passé heureux, mais pas comme un présent et un futur toujours vif et en devenir, ça me plait.
Je ne sais pas pour vous tous, mais j'écris ici des trucs que je n'aurais jamais prononcé IRL, pétard, j'en reviens pas ; ça vous fait ça aussi ?
p't ben- Messages : 64
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Re: Ben voilà
houla. J'ai fait ça sur 40 pages déjà, Mdr.
Bon, j'ai effacé. Mais ouais, ça fait un bien IMMENSE !!
Bon, j'ai effacé. Mais ouais, ça fait un bien IMMENSE !!
Bimbang- Messages : 6445
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Localisation : 44
Re: Ben voilà
J'imagine assez bien le nombre de commentaires effacés/non postés, il doit largement dépassé le nombre de postes, du moins si j'en crois mon taux "effacé versus posté".
Mais là tout de même 40 pages !
Mais là tout de même 40 pages !
p't ben- Messages : 64
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Re: Ben voilà
Hem nan. J'ai pas écris les 40 pages à moi toute seule. Faut pas que j'exagère. La moitié surement. Avec comme tu dis, tout ce que tu écris que tu effaces au dernier moment. Mais ça, pour ma part, c'est beaucoup plus sur les autres fils que je le fais.
Il y a les questions : est ce que je suis pertinente à poster ça ? est ce que ça fait avancer la question ? qui, sur mon propre fil, n'ont pas lieu d'être.
En fait, parfois dans la journée, je pense à un truc et je me dis : tiens, faut que je le mette sur mon fil ça. Je cherche, je cherche, mais là, j'ai pas du tout d'exemple, mais ça se passe comme ça souvent.
C'est une sorte de corbeille à idées, peut être en vrac, mais bon. Ou un genre de "pensine", comme dans Harry Poter. Ce que tu mets là, t'embête moins. Ou ça te permet de le regarder différemment parfois aussi. Ou en l'écrivant déjà, ben t'es obligé de bosser un peu plus pour que les autres puissent comprendre, et lààà...
Alors fatalement, c'est pas des choses que je pourrais dire à quelqu'un. (erf, je me dis que c'est pas assez futile pour ça). En fait, je crois que les autres pensent que ça ne se fait pas de raconter ses problèmes existentiels aux gens qui nous entourent. Sauf si c'est devenu tellement énorme, que ça t'empêche d'avancer. Je ne sais pas si c'est vrai. Je me l'interdis.
(ah tiens, je viens de remarquer un truc que je fais de plus en plus, quand je corrige en dernière lecture, j'enlève les "je crois" superflus ^^)
Il y a les questions : est ce que je suis pertinente à poster ça ? est ce que ça fait avancer la question ? qui, sur mon propre fil, n'ont pas lieu d'être.
En fait, parfois dans la journée, je pense à un truc et je me dis : tiens, faut que je le mette sur mon fil ça. Je cherche, je cherche, mais là, j'ai pas du tout d'exemple, mais ça se passe comme ça souvent.
C'est une sorte de corbeille à idées, peut être en vrac, mais bon. Ou un genre de "pensine", comme dans Harry Poter. Ce que tu mets là, t'embête moins. Ou ça te permet de le regarder différemment parfois aussi. Ou en l'écrivant déjà, ben t'es obligé de bosser un peu plus pour que les autres puissent comprendre, et lààà...
Alors fatalement, c'est pas des choses que je pourrais dire à quelqu'un. (erf, je me dis que c'est pas assez futile pour ça). En fait, je crois que les autres pensent que ça ne se fait pas de raconter ses problèmes existentiels aux gens qui nous entourent. Sauf si c'est devenu tellement énorme, que ça t'empêche d'avancer. Je ne sais pas si c'est vrai. Je me l'interdis.
(ah tiens, je viens de remarquer un truc que je fais de plus en plus, quand je corrige en dernière lecture, j'enlève les "je crois" superflus ^^)
Bimbang- Messages : 6445
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p't ben- Messages : 64
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p't ben- Messages : 64
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Re: Ben voilà
Juste une digression, une petite histoire vieille de trente minute.
Une collègue m'appelle, elle ne comprend pas les calculs des horaires et salaires que la direction lui a remis. Elle veut que je regarde ses planning pour refaire tous les calculs.
J'accepte bien volontiers en précisant que je vais regarder mais que je ne suis pas spécialement qualifié en ressources humaines-horaires-calcul des salaires.
Elle me répond que c'est pas grave, parce que de toute façon "tu es le plus doué d'entre nous".
Et nom d'une pipe là je me prend une claque. Double claque, il y a quelques jours, alors que j'avais parlé à une autre collègue de ma demande de rupture de contrat, elle m'écrit que j'étais indispensable et que je devais rester, avec une peu d'ironie tout de même, mais pas que.
Je me sens extrêmement isolé, inutile depuis que je suis dans ce nouveau travail (juillet 2016), sans vrai relationnel avec personne, pas intégré, limite accepté, et voilà que mes collègues me déclare leur respect. D'autant plus étonnant que je ne vois pas ce que j'ai fait pour mériter leur respect.
Je suis aveugle. socialement.
Une collègue m'appelle, elle ne comprend pas les calculs des horaires et salaires que la direction lui a remis. Elle veut que je regarde ses planning pour refaire tous les calculs.
J'accepte bien volontiers en précisant que je vais regarder mais que je ne suis pas spécialement qualifié en ressources humaines-horaires-calcul des salaires.
Elle me répond que c'est pas grave, parce que de toute façon "tu es le plus doué d'entre nous".
Et nom d'une pipe là je me prend une claque. Double claque, il y a quelques jours, alors que j'avais parlé à une autre collègue de ma demande de rupture de contrat, elle m'écrit que j'étais indispensable et que je devais rester, avec une peu d'ironie tout de même, mais pas que.
Je me sens extrêmement isolé, inutile depuis que je suis dans ce nouveau travail (juillet 2016), sans vrai relationnel avec personne, pas intégré, limite accepté, et voilà que mes collègues me déclare leur respect. D'autant plus étonnant que je ne vois pas ce que j'ai fait pour mériter leur respect.
Je suis aveugle. socialement.
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
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Re: Ben voilà
@bimbang
En arrivant là je ne pensais pas partir sur ces sujets, je ne sais pas trop pourquoi je le fais, je préférerai répondre et aider d'autres personnes, ou raconter des choses qui pourraient avoir un réel intérêt pour d'autres... mais ça vient pas, ou je ne sais tout simplement pas faire.
Alors, le nombre d'éradications monte en flèche sur les autres fils que le mien, pareil : futile, bête, aucun intérêt et j'efface.
Présomptueux, mise en danger, cri, test, réflexion, analyse, synthèse, re-construction, pourquoi pas moi, j'suis trop génial, je me fous d'être con, y vont se faire chier, j'suis fou, pitoyable, pourvu qu'on me lise, qu'on me réponde, que je ne me fasse pas incendier, qu'on me trouve génial, faut que je me terre dans mon igloo, faut que je sorte de mon igloo, ça ou autre chose...
Liste non exhaustive de se qui me passe dans la tête à la seconde avant de poster...
Ce que je sais : le fil et les retour de fleur de lotus m'a fait pensé que : pourquoi pas, je risque rien.
Pour l'instant, même si c'est très égocentrique, ça me va, mais je me dis que si j'arrive à reconstruire toute cette sphère émotionnelle, forcément éminemment connecté à mon frère, peut-être qu'après j'arriverais à construire pour les autres... parce que au final c'est tout ce qui compte.
Et qui sais, peut-être que ça fourni des éléments si minime soit-il à quelqu'un pour avancer (ça c'est le présomptueux qui ressort...)
Je crois que je crois que je mets aussi des je crois, je ferai bien de vérifier ça et de veiller aussi à les effacer...
En arrivant là je ne pensais pas partir sur ces sujets, je ne sais pas trop pourquoi je le fais, je préférerai répondre et aider d'autres personnes, ou raconter des choses qui pourraient avoir un réel intérêt pour d'autres... mais ça vient pas, ou je ne sais tout simplement pas faire.
Alors, le nombre d'éradications monte en flèche sur les autres fils que le mien, pareil : futile, bête, aucun intérêt et j'efface.
Présomptueux, mise en danger, cri, test, réflexion, analyse, synthèse, re-construction, pourquoi pas moi, j'suis trop génial, je me fous d'être con, y vont se faire chier, j'suis fou, pitoyable, pourvu qu'on me lise, qu'on me réponde, que je ne me fasse pas incendier, qu'on me trouve génial, faut que je me terre dans mon igloo, faut que je sorte de mon igloo, ça ou autre chose...
Liste non exhaustive de se qui me passe dans la tête à la seconde avant de poster...
Ce que je sais : le fil et les retour de fleur de lotus m'a fait pensé que : pourquoi pas, je risque rien.
Pour l'instant, même si c'est très égocentrique, ça me va, mais je me dis que si j'arrive à reconstruire toute cette sphère émotionnelle, forcément éminemment connecté à mon frère, peut-être qu'après j'arriverais à construire pour les autres... parce que au final c'est tout ce qui compte.
Et qui sais, peut-être que ça fourni des éléments si minime soit-il à quelqu'un pour avancer (ça c'est le présomptueux qui ressort...)
Je crois que je crois que je mets aussi des je crois, je ferai bien de vérifier ça et de veiller aussi à les effacer...
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
Beh c'est ton fil quoi. Tu fais ce que tu veux.
Ça peut servir d'étagère pour poser des vidéos, ou des musiques. Ou pour partager.
Je m'en suis servi comme pense-bête parfois. Des trucs à retourner voir. Je sais que c'est là.
J'ai posé des questions aussi pas mal. Parfois en sachant que personne, ou peu, tenteraient d'y répondre. C'était plus mes réflexions, mes interrogations du moment. Des choses que je peux pas dire IRL sauf si on veut mettre l'autre hyper mal à l'aise ou se faire traiter de "bizarre". Ou si, à un psy quoi.
Ça a été des rencontres aussi. Des gros moments d'échange et ça, c'est cool. Des moments de vie aussi. On n'a pas toujours un pote sous la main pour raconter tout ça. Sortir ses tripes.
Après j'ai tenté de me relire, de m'observer, de tenter de me comprendre comme je fais pour les autres, avec un regard extérieur, mais ça ne marche pas. Des trucs pas tout à fait clairs, moi j'dis !
Y a pas d'obligation. Y a pas d'utilisation optimale. Pas d'objectif comme au taf (erk).
Juste de l'humain.
Ça peut servir d'étagère pour poser des vidéos, ou des musiques. Ou pour partager.
Je m'en suis servi comme pense-bête parfois. Des trucs à retourner voir. Je sais que c'est là.
J'ai posé des questions aussi pas mal. Parfois en sachant que personne, ou peu, tenteraient d'y répondre. C'était plus mes réflexions, mes interrogations du moment. Des choses que je peux pas dire IRL sauf si on veut mettre l'autre hyper mal à l'aise ou se faire traiter de "bizarre". Ou si, à un psy quoi.
Ça a été des rencontres aussi. Des gros moments d'échange et ça, c'est cool. Des moments de vie aussi. On n'a pas toujours un pote sous la main pour raconter tout ça. Sortir ses tripes.
Après j'ai tenté de me relire, de m'observer, de tenter de me comprendre comme je fais pour les autres, avec un regard extérieur, mais ça ne marche pas. Des trucs pas tout à fait clairs, moi j'dis !
Y a pas d'obligation. Y a pas d'utilisation optimale. Pas d'objectif comme au taf (erk).
Juste de l'humain.
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
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Re: Ben voilà
Il ne voulait pas de piédestal. Soit, mais je fais ce que je veux. Je peux me gourer. Vu que l'on s'en fout que ce soit mérité ou non, en admettant même que ce soit mérité pour quiconque (et là j'entends déjà des choses venir...).
Comment vivait-il sa zébritude ? Même si à l'époque le terme n'existait pas.
Ce qui induit aussi la question première : avait-il plus ou moins conscience de sa différence ?
Il n'a jamais était testé.
Il faudrait que je me souvienne de lui en primaire, nous n'avions que deux ans d'écart, cela devrait m'être possible.
Je me souviens de colères, très violentes, et pas pour un simple jouet qu'il n'aurait pas eu, mais dès qu'il lui semblait vivre une injustice. Il était aussi très agité, difficile à tenir pour mes parents, c'était d'ailleurs toujours lui qui s'échappait, dans les supermarchés, sur la dune du Pilat.
J'entends encore mon père me dire combien E. a été difficile. Au moins jusqu'à la fin du collège.
Il a eut des résultats scolaires généralement bien meilleurs que les miens, sauf lorsqu'il prenait en grippe l'enseignant ou la matière (genre les maths en terminale C).
J'ai deux images de lui : en colère d'un côté et rayonnant de bonheur de l'autre, donc rien à moitié. Bon, ok tout ça va bien dans le sens d'un HP, je sais, j'ai juste besoin de le poser pour me souvenir. Et pour lire ensuite comment il ressentais les choses (lire parce que c'est bien visuel, je revois son visage, ses expressions, son regard, sa peau, ses frémissements et ses gestes qui me traduiront son ressenti).
Au primaire j'oserais dire qu'il ne comprenait pas, tout sortait comme cela venait, et il en souffrait. Nous nous sommes disputé, au moins une fois violemment, et je me souviens d'un regard chargé de regrets. Mais j'associe peut-être deux souvenirs qui n'ont rien en commun.
Ce regard chargé de regrets était de toutes façons bien réel, ce regard a disparu peu à peu lorsqu'il était au collège, il n'existait plus au lycée. Je l'ai vu grandir, je l'ai vu maîtriser peu à peu ses compétences et dominer peu à peu ses émotions (dominé vis à vis des autres, se retenir pour ne pas en submerger les autres, mais intérieurement elles devaient le lacérer de toutes part).
Il pouvait aussi me toiser, comme pour dire "P*, petit frère, fait un effort", mais d'autres fois, il pouvait m'écouter. Il reconnaissait les sujets où il n'était pas compétent, la nature, les petites bêtes de toutes sortes et l'astronomie c'étaient mes domaines, il prenait le temps de m'écouter, et me faisait confiance sur ces sujets. Il a pris conscience de son potentiel, dans une lente construction. La philosophie lui a permis cette lente élaboration de lui-même, je sais que la découverte de cette matière la considérablement fait progresser, autant pour la vision de lui-même que sur son environnement.
Il avait conscience de sa différence, l'acceptation je crois était en marche ; le manque, une certaine frustration était en revanche toujours bien présente. Son hyper émotivité le harcelait toujours, même s'il avait appris un peu à la canaliser, notamment grâce à la manipulation du langage.
L'acceptation restait un défi, mais le chemin était bien entamé, j'imagine.
Merci Bimbang.
Comment vivait-il sa zébritude ? Même si à l'époque le terme n'existait pas.
Ce qui induit aussi la question première : avait-il plus ou moins conscience de sa différence ?
Il n'a jamais était testé.
Il faudrait que je me souvienne de lui en primaire, nous n'avions que deux ans d'écart, cela devrait m'être possible.
Je me souviens de colères, très violentes, et pas pour un simple jouet qu'il n'aurait pas eu, mais dès qu'il lui semblait vivre une injustice. Il était aussi très agité, difficile à tenir pour mes parents, c'était d'ailleurs toujours lui qui s'échappait, dans les supermarchés, sur la dune du Pilat.
J'entends encore mon père me dire combien E. a été difficile. Au moins jusqu'à la fin du collège.
Il a eut des résultats scolaires généralement bien meilleurs que les miens, sauf lorsqu'il prenait en grippe l'enseignant ou la matière (genre les maths en terminale C).
J'ai deux images de lui : en colère d'un côté et rayonnant de bonheur de l'autre, donc rien à moitié. Bon, ok tout ça va bien dans le sens d'un HP, je sais, j'ai juste besoin de le poser pour me souvenir. Et pour lire ensuite comment il ressentais les choses (lire parce que c'est bien visuel, je revois son visage, ses expressions, son regard, sa peau, ses frémissements et ses gestes qui me traduiront son ressenti).
Au primaire j'oserais dire qu'il ne comprenait pas, tout sortait comme cela venait, et il en souffrait. Nous nous sommes disputé, au moins une fois violemment, et je me souviens d'un regard chargé de regrets. Mais j'associe peut-être deux souvenirs qui n'ont rien en commun.
Ce regard chargé de regrets était de toutes façons bien réel, ce regard a disparu peu à peu lorsqu'il était au collège, il n'existait plus au lycée. Je l'ai vu grandir, je l'ai vu maîtriser peu à peu ses compétences et dominer peu à peu ses émotions (dominé vis à vis des autres, se retenir pour ne pas en submerger les autres, mais intérieurement elles devaient le lacérer de toutes part).
Il pouvait aussi me toiser, comme pour dire "P*, petit frère, fait un effort", mais d'autres fois, il pouvait m'écouter. Il reconnaissait les sujets où il n'était pas compétent, la nature, les petites bêtes de toutes sortes et l'astronomie c'étaient mes domaines, il prenait le temps de m'écouter, et me faisait confiance sur ces sujets. Il a pris conscience de son potentiel, dans une lente construction. La philosophie lui a permis cette lente élaboration de lui-même, je sais que la découverte de cette matière la considérablement fait progresser, autant pour la vision de lui-même que sur son environnement.
Il avait conscience de sa différence, l'acceptation je crois était en marche ; le manque, une certaine frustration était en revanche toujours bien présente. Son hyper émotivité le harcelait toujours, même s'il avait appris un peu à la canaliser, notamment grâce à la manipulation du langage.
L'acceptation restait un défi, mais le chemin était bien entamé, j'imagine.
Merci Bimbang.
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
C'est bête, la chanson n'a rien à voir, mais je l'aime tellement.
et puis :
A : moi
E : mon frère
peut-être que c'est pour ça qu'elle m'a toujours fait frémir ?
et puis :
A : moi
E : mon frère
peut-être que c'est pour ça qu'elle m'a toujours fait frémir ?
p't ben- Messages : 64
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Re: Ben voilà
Retour dans mes Hautes-Alpes !!!
A part un préavis un peu rallongé pour eux, conditions de départ acceptées avec prime et tout !
Avec un prix cependant, j'ai un peu sauvé la peau de ma directrice face au Président, ça c'était très égoïste, parce que mes collègues qui eux n'ont pas le choix vont être obligés de se la taper encore un moment.
Choix de la diplomatie oblige pour faire passer mes conditions.
En même temps, peut-être que cette directrice est un peu près honnête quoique pas douée, juste paumée, tellement peu sûr d'elle qu'elle essaye d'en imposer de trop... en ce cas c'est bien de ne pas l'avoir enfoncée. (mais j'en doute).
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
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Re: Ben voilà
Une petite carte postale envoyée des Hautes-Alpes pourrait peut être l'aider à revoir sa copie ?
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: Ben voilà
Sérieusement, je ne laisserai pas tombé mes collègues si facilement, je leurs ai déjà dit (à mes collègues préférées), d'éviter tout échange trop personnel avec cette directrice, et de tout faire par écrit ; simple précaution.
A cette directrice, je réfléchi à mes futur phrases, l'attaque de front ne fera que la braquer, je pense que je vais mettre un peu de flatterie dans mes critiques. Cela ne changera vraisemblablement rien, mais je ne peux pas ne pas essayer.
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
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Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
Et mon frère, et moi, sans sur-efficience, cela donne quoi ?
Les souvenirs de tensions et d'incompréhensions sont flous, je sais qu'il y en a eut, mais je serais bien incapable d'en décrire un. En fait, j'ai le souvenir de ce qu'il ressentais quand je l'énervé, mais aucun des raisons de ces situations, je le vois en colère contre moi, je le vois agacé, je le vois même forcer son attitude de mépris (attitude uniquement corporelle) pour me faire comprendre que je dépassais un peu les bornes. Il n'y a pas dû avoir beaucoup de mots prononcés dans ces situations, ce n'était pas nécessaire, surtout à partir du lycée. Notre compréhension mutuelle, notre empathie l'un pour l'autre était instantané et si précise.
Nous étions différent, curieusement je pense qu'il acceptait plus difficilement cette différence que moi. J'ai très vite était conscient de nos différences, et cela ne me posait aucun problème. Il me semble bien que lui en revanche, cela le chiffonné un peu. Il avait besoin de partager, moi solitaire, observer me suffisait.
J'ai été un enfant plutôt facile et calme, sauf en quelques occasions, en cas de contrariété (dixit mon père) en cas d'injustice (dixit ma mère), mais la réaction étaient toujours la même : inflexible, et ce dès les premières années du primaire.
Mon frère n'aimait pas ce côté buté jusqu'à la mauvaise foi que je pouvais avoir, mais je crois qu'il enviait aussi cette apparence de calme et d'assurance que je pouvais donner. Sans doute à l'adolescence il a compris que ce n'était qu'une apparence.
En cas de conflits (je parle de l'école primaire), mon frère explosait en de magnifiques colères, je restais droit dans mes bottes, j'argumentais (pas toujours très finement...), j'expliquais que j'acceptais la punition puisque tel était le système, mais que cela ne changé rien à ce que je pensais, et je vous emmdr...
Ses explosions lui faisaient mal, il a dû penser que adopter mon attitude eut été moins douloureux (euh... temps du verbe ??? je laisse ce a quoi j'ai pensé en premier, si quelqu'un corrige, je prend).
Comme je le dis plus haut, il savait aussi m'écouter et me suivre dans les domaines où il me pensait fort... umh, il avait aussi de l'admiration pour moi ?
Le primaire m'a été difficile, les deux premières années de collège se sont bien passées, mais les deux dernières... moqueries, exclusion, par 30% de la classe, les 70% restant le faisant par mimétisme et lâcheté... alors je me suis révolté au lycée et je suis devenu con. et j'ai pu m'intégrer a un petit groupe de cons. mais intégré.
Mon frère n'a pas aimé ce revirement, il me préféré avant, comme j'étais au primaire. (Mdr, con de frangin, il se savait HP et il me savait HP ! et moi qui n'ai rien compris !)
Arrivé au lycée expérimental (Micheline, Françoise, mes enseignantes, je vous bénis !), j'ai rencontré des élèves et des enseignants, et j'ai pu commencé le chemin inverse grâce à eux, et mon frère et moi nous nous sommes rapproché, retrouvé.
Je ne sais pas en fait, c'est une possibilité.
Les souvenirs de tensions et d'incompréhensions sont flous, je sais qu'il y en a eut, mais je serais bien incapable d'en décrire un. En fait, j'ai le souvenir de ce qu'il ressentais quand je l'énervé, mais aucun des raisons de ces situations, je le vois en colère contre moi, je le vois agacé, je le vois même forcer son attitude de mépris (attitude uniquement corporelle) pour me faire comprendre que je dépassais un peu les bornes. Il n'y a pas dû avoir beaucoup de mots prononcés dans ces situations, ce n'était pas nécessaire, surtout à partir du lycée. Notre compréhension mutuelle, notre empathie l'un pour l'autre était instantané et si précise.
Nous étions différent, curieusement je pense qu'il acceptait plus difficilement cette différence que moi. J'ai très vite était conscient de nos différences, et cela ne me posait aucun problème. Il me semble bien que lui en revanche, cela le chiffonné un peu. Il avait besoin de partager, moi solitaire, observer me suffisait.
J'ai été un enfant plutôt facile et calme, sauf en quelques occasions, en cas de contrariété (dixit mon père) en cas d'injustice (dixit ma mère), mais la réaction étaient toujours la même : inflexible, et ce dès les premières années du primaire.
Mon frère n'aimait pas ce côté buté jusqu'à la mauvaise foi que je pouvais avoir, mais je crois qu'il enviait aussi cette apparence de calme et d'assurance que je pouvais donner. Sans doute à l'adolescence il a compris que ce n'était qu'une apparence.
En cas de conflits (je parle de l'école primaire), mon frère explosait en de magnifiques colères, je restais droit dans mes bottes, j'argumentais (pas toujours très finement...), j'expliquais que j'acceptais la punition puisque tel était le système, mais que cela ne changé rien à ce que je pensais, et je vous emmdr...
Ses explosions lui faisaient mal, il a dû penser que adopter mon attitude eut été moins douloureux (euh... temps du verbe ??? je laisse ce a quoi j'ai pensé en premier, si quelqu'un corrige, je prend).
Comme je le dis plus haut, il savait aussi m'écouter et me suivre dans les domaines où il me pensait fort... umh, il avait aussi de l'admiration pour moi ?
Le primaire m'a été difficile, les deux premières années de collège se sont bien passées, mais les deux dernières... moqueries, exclusion, par 30% de la classe, les 70% restant le faisant par mimétisme et lâcheté... alors je me suis révolté au lycée et je suis devenu con. et j'ai pu m'intégrer a un petit groupe de cons. mais intégré.
Mon frère n'a pas aimé ce revirement, il me préféré avant, comme j'étais au primaire. (Mdr, con de frangin, il se savait HP et il me savait HP ! et moi qui n'ai rien compris !)
Arrivé au lycée expérimental (Micheline, Françoise, mes enseignantes, je vous bénis !), j'ai rencontré des élèves et des enseignants, et j'ai pu commencé le chemin inverse grâce à eux, et mon frère et moi nous nous sommes rapproché, retrouvé.
Je ne sais pas en fait, c'est une possibilité.
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
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Re: Ben voilà
Quelques postes ce matin, rien du tout, et des larmes de bonheur qui me viennent, si, si, des vrais, mais je dois me préparer pour le boulot...
p't ben- Messages : 64
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Re: Ben voilà
Où est la question a écrit: car il y a toujours avec l'adulte une notion de confrontation , confrontation avec l'autre certes , mais et surtout , confrontation avec moi
Cela me trottait dans la tête, mais je n'avais pas su y mettre un mot, "confrontation", c'était pourtant pas bien sorcier. Me confronter à ma sphère sociale et émotionnelle, parce que cela fais quelques années que ce mur de l'atlantique se lézarde (à J. et toute sa famille, à MF et à tous ceux de l'association), que l'annonce du HP il y à 2 mois a créée une (la) brèche, que l'arrivé sur ce forum semble l'élargir de plus en plus et peut-être en nettoiera jusqu'à la dernière molécule de béton.
Mais du coup l'océan se déchaîne, et je m'effondre pour le moindre petit mot, en joie ou en tristesse, à l'instar de ce matin ; je n'ai jamais autant pleuré que durant l'année consacrée à mon frère entre son accident et son décès, mais si la douleur rythmait cette année 90/91, "ici et maintenant", si c'est confus, je sais néanmoins que ce n'est pas de la douleur, ou si peu, et qu'il y a de la joie, que je reconnais à l'onde qui me parcours l'échine.
Je suis en fait un indécrottable optimiste, doté d'une constitution de mammouth (dixit mon frère, un autre, un faux, mais bien présent), ça donne une résilience, je vous dis pas !
Un mot par ci par là, mais les échanges me sont encore difficiles, je décroche encore trop vite intellectuellement et émotionnellement (ou inversement peut-être ?) et je dois encore m'appuyer sur mon monologue.
: à tous ceux qui l'accepte
p't ben- Messages : 64
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Re: Ben voilà
Je prends tout pareil !!
J'ai l'impression de ressentir les mêmes choses que toi parfois. Peut être pas tout à fait pareil, vu que c'est tellement difficile de raconter ces choses là, mais les mots correspondent parfaitement !
Je tente une musique qui approche
Bimbang- Messages : 6445
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Re: Ben voilà
c'est comme ça, comme dans BIM.................BANG
Je ne connaissais pas le bonhomme, pas forcément mon genre de musique...
enfin, je croyais (via pulp fiction, j'avoue) :
Bon y'a aussi que je suis incapable dans une musique de distinguer les paroles, les mots ne sont plus que des sons (et même en français, hein, alors c'est encore plus dur en anglais).
Bonjour Caméléonne, je prends aussi
Si cela ne vous dérange pas, quand je serai de retour dans mes Alpes, je ferai des gros câlins IRL de votre part (et de ma part aussi, quand même) à J, MF, B, L et M. Vous les connaissez pas évidemment, mais ils et elles sauront l'accepter et le respecter (au départ j'avais écrit "le méritent", puis je me suis dit qu'il n'y avait pas de rapport entre un câlin et le mérite).
C'est pas tout tout ça, mais en ce moment je lis des livres déjà lus, ce matin ce sera librairie !
Je ne connaissais pas le bonhomme, pas forcément mon genre de musique...
enfin, je croyais (via pulp fiction, j'avoue) :
Bon y'a aussi que je suis incapable dans une musique de distinguer les paroles, les mots ne sont plus que des sons (et même en français, hein, alors c'est encore plus dur en anglais).
Bonjour Caméléonne, je prends aussi
Si cela ne vous dérange pas, quand je serai de retour dans mes Alpes, je ferai des gros câlins IRL de votre part (et de ma part aussi, quand même) à J, MF, B, L et M. Vous les connaissez pas évidemment, mais ils et elles sauront l'accepter et le respecter (au départ j'avais écrit "le méritent", puis je me suis dit qu'il n'y avait pas de rapport entre un câlin et le mérite).
C'est pas tout tout ça, mais en ce moment je lis des livres déjà lus, ce matin ce sera librairie !
p't ben- Messages : 64
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Re: Ben voilà
Ah mais... je ne comprends pas tout aux paroles . Enfin, si je faisais attention, j'y arriverais peut être, ou je pourrais chercher la traduction tout ça, mais je m'en fous un peu quand je l'écoute. Après, vu que ça fait partie de la musique du film reprenant le conte philosophique Jonathan Livingston le goelland que j'ai écouté beaucoup quand j'avais 15 ans... forcément... ça change des trucs.
J'aurais du te mettre cette vidéo là, extrait du film, peut être :
Ce n'est pas la chanson, mais le type d'émotion que ça déclenche en fait. Il y a une sorte de sensation de dépasser la terre ferme dans ce que tu disais, un survol, un détachement de la réalité. Un émerveillement aussi devant une sorte de truc fort et intense. Et ça collait assez avec ce que je ressens en écoutant "Be".
Après, on a chacun ses références ^^
Vais en chercher une autre plus récente pour voir
J'aurais du te mettre cette vidéo là, extrait du film, peut être :
Ce n'est pas la chanson, mais le type d'émotion que ça déclenche en fait. Il y a une sorte de sensation de dépasser la terre ferme dans ce que tu disais, un survol, un détachement de la réalité. Un émerveillement aussi devant une sorte de truc fort et intense. Et ça collait assez avec ce que je ressens en écoutant "Be".
Après, on a chacun ses références ^^
Vais en chercher une autre plus récente pour voir
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: Ben voilà
Je sais plus.
En ce moment, mon ressenti change trois fois par jour
Ça m'a perturbé ce que tu m'as dit là, pas en mal, juste dans tous les sens (jolie ambiguïté...), et je sens que ça vie, j'aime aussi
J'ai trop souvent l'impression d'être englué dans la terre ferme
Par contre merci de m'avoir rappelé l'émerveillement, parce que ça oui, de l'émerveillement j'en ai eu tout plein, et je sais que j'ai encore tellement d'objet d'émerveillement à découvrir. Juste j'ai besoin de me rappeler, parce que j'ai eu tendance à l'oublier ces derniers temps :
Abbaye de Juaye Mondaye en Normandie, un moine avec qui j'échange, j'avais peut-être même pas 10 ans, waou, quel bonhomme ! (pourtant je ne me souviens même pas de la discussion, enfin de son discours, parce que je me suis contenté d'écouter, mais je me souviens de mon émerveillement dans sa façon d'interpréter...sans doute, sa Foi -il a dû me parler de sa façon de vivre sa Foi ?-, moi qui étais déjà foncièrement athée)
Collège, mes visites chez un Astrophysicien un peu paumé, qui me parlait d'étoiles, de galaxies et d'univers (forcément...)
De S., une femme, iranienne à Téhéran, qui bravait autant qu'elle le pouvait les autorités à la limite de sa mise en danger
Des gens... tout plein de gens
Des œuvres d'art aussi, Vermeer, un Caravage à Rouen, les esclaves de Michel Ange
La mosquée des Omeyyades à Damas, mais aussi Notre Dame de Paris, les trois Medersa de Samarcande
Des paysages, La Hague, Le Queyras, Crozon, les Landes aussi dans ce contraste de platitude et d'élévation
Des livres et des auteurs (Roland Barthes, Salman Rushdie, Dumézil ou Bottéro, Camus, Garcia Marqués... Hugo)
Et une musique, les suites pour violoncelle, des parfums, le jasmin, toucher la pierre, toucher les plantes, sentir les différentes textures
Tous ça résonne dans un contraste étonnant, arrives-tu à... (gérer c'est pas beau...), je suis pas sûr d'arriver à profiter pleinement de tous ça, arrivé à absorber tous ça, sereinement ? Ça réchauffe mais ça bouscule, c'est bien mais j'aimerais que ça bouscule moins (en même temps ces l’excitation des atomes qui fait que ça chauffe, alors forcément...)
Attention, dans la vie je suis super terre à terre, je suis super efficace en gestion de projets, gestion financière et toutes ces merdes, j'aimerai peut-être être super efficace en spiritualité, en art, en science pure, mais ça coince, ça grince...
On m'a conseillé la méditation pleine conscience, j'ai vite décroché, j'ai le cerveau qui s'emballe toujours
Vendredi, un restaurant à côté de mon bureau a brûlé, je ne connaissais pas vraiment les propriétaires, je les avais juste un peu conseillé sur l'accessibilité, mais j'étais au bord des larmes pour eux (c'est un village, on se côtoie quand même pas mal), j'en ai discuté avec deux collègues, ils me disaient, ah oui, c'est moche, avec un petit sourire navré et enchaîne : "ah ma fille a eut sa nouvelle voiture"... Pourtant je l'aime bien cette collègue, mais là, j'étais pas sur la même longueur d'onde. En même temps y'avait pas grand chose à dire...
Les conditions matérielles m'emmerdent, pourtant j'excelle dans la gestion matérielle, planifier, prévoir, organiser...
J'aime les goélands, je suis née en Normandie, quand je rentre voir la famille, c’est passage en bord de mer obligé (à 13km c'est facile), pour le ressac, l'iode, l'horizon et le cri des goélands (qui n'est pourtant pas vraiment beau).
Mais même dans mes Alpes, sur Serre-Ponçon, parfois des goélands remonte la Durance
Même avec le texte, j'ai pas tout compris, mon anglais est assez basique, mais j'aime les images, faut croire que c'est tout ce que mon cerveau m'autorise actuellement
J'adore les langues étrangères, j'ai essayé d'en apprendre plusieurs, et je suis nul... ça je regrette beaucoup... et en français aussi...
J'ai acheté entre autre un bouquin de philo hier, Alain, parce qu'il est présenté comme abordable, pour commencer je me suis dit que c'était plus prudent, alors je fais basique "propos sur le bonheur", on verra bien.
Ça me fait bizarre ce que tu écris là, j'aimerais que ce soit vrai, que je puisse survoler et me détacher (du matériel mais pas des émotions), j'ai l'impression que tu as fait un peu plus de chemin que moi, même si tu risques de me répondre, ouh là là, y'a encore du boulot.
Je vais me limiter à l'émerveillement, je dois le retrouver, je dois le cultiver ; ce qui est bien ce que je peux reprendre simplement dans mon jardin, voir ou en sont les rosiers, les premières primevères...
Je suis pas comme ça IRL, mais j'aimerai l'être un peu plus. Juste un équilibre entre ma rigueur et mon émerveillement.
et pas le courage de corriger les fautes, désolé, je poste direct
En ce moment, mon ressenti change trois fois par jour
Ça m'a perturbé ce que tu m'as dit là, pas en mal, juste dans tous les sens (jolie ambiguïté...), et je sens que ça vie, j'aime aussi
J'ai trop souvent l'impression d'être englué dans la terre ferme
Par contre merci de m'avoir rappelé l'émerveillement, parce que ça oui, de l'émerveillement j'en ai eu tout plein, et je sais que j'ai encore tellement d'objet d'émerveillement à découvrir. Juste j'ai besoin de me rappeler, parce que j'ai eu tendance à l'oublier ces derniers temps :
Abbaye de Juaye Mondaye en Normandie, un moine avec qui j'échange, j'avais peut-être même pas 10 ans, waou, quel bonhomme ! (pourtant je ne me souviens même pas de la discussion, enfin de son discours, parce que je me suis contenté d'écouter, mais je me souviens de mon émerveillement dans sa façon d'interpréter...sans doute, sa Foi -il a dû me parler de sa façon de vivre sa Foi ?-, moi qui étais déjà foncièrement athée)
Collège, mes visites chez un Astrophysicien un peu paumé, qui me parlait d'étoiles, de galaxies et d'univers (forcément...)
De S., une femme, iranienne à Téhéran, qui bravait autant qu'elle le pouvait les autorités à la limite de sa mise en danger
Des gens... tout plein de gens
Des œuvres d'art aussi, Vermeer, un Caravage à Rouen, les esclaves de Michel Ange
La mosquée des Omeyyades à Damas, mais aussi Notre Dame de Paris, les trois Medersa de Samarcande
Des paysages, La Hague, Le Queyras, Crozon, les Landes aussi dans ce contraste de platitude et d'élévation
Des livres et des auteurs (Roland Barthes, Salman Rushdie, Dumézil ou Bottéro, Camus, Garcia Marqués... Hugo)
Et une musique, les suites pour violoncelle, des parfums, le jasmin, toucher la pierre, toucher les plantes, sentir les différentes textures
Tous ça résonne dans un contraste étonnant, arrives-tu à... (gérer c'est pas beau...), je suis pas sûr d'arriver à profiter pleinement de tous ça, arrivé à absorber tous ça, sereinement ? Ça réchauffe mais ça bouscule, c'est bien mais j'aimerais que ça bouscule moins (en même temps ces l’excitation des atomes qui fait que ça chauffe, alors forcément...)
Attention, dans la vie je suis super terre à terre, je suis super efficace en gestion de projets, gestion financière et toutes ces merdes, j'aimerai peut-être être super efficace en spiritualité, en art, en science pure, mais ça coince, ça grince...
On m'a conseillé la méditation pleine conscience, j'ai vite décroché, j'ai le cerveau qui s'emballe toujours
Vendredi, un restaurant à côté de mon bureau a brûlé, je ne connaissais pas vraiment les propriétaires, je les avais juste un peu conseillé sur l'accessibilité, mais j'étais au bord des larmes pour eux (c'est un village, on se côtoie quand même pas mal), j'en ai discuté avec deux collègues, ils me disaient, ah oui, c'est moche, avec un petit sourire navré et enchaîne : "ah ma fille a eut sa nouvelle voiture"... Pourtant je l'aime bien cette collègue, mais là, j'étais pas sur la même longueur d'onde. En même temps y'avait pas grand chose à dire...
Les conditions matérielles m'emmerdent, pourtant j'excelle dans la gestion matérielle, planifier, prévoir, organiser...
J'aime les goélands, je suis née en Normandie, quand je rentre voir la famille, c’est passage en bord de mer obligé (à 13km c'est facile), pour le ressac, l'iode, l'horizon et le cri des goélands (qui n'est pourtant pas vraiment beau).
Mais même dans mes Alpes, sur Serre-Ponçon, parfois des goélands remonte la Durance
Même avec le texte, j'ai pas tout compris, mon anglais est assez basique, mais j'aime les images, faut croire que c'est tout ce que mon cerveau m'autorise actuellement
J'adore les langues étrangères, j'ai essayé d'en apprendre plusieurs, et je suis nul... ça je regrette beaucoup... et en français aussi...
J'ai acheté entre autre un bouquin de philo hier, Alain, parce qu'il est présenté comme abordable, pour commencer je me suis dit que c'était plus prudent, alors je fais basique "propos sur le bonheur", on verra bien.
bimbang a écrit: Il y a une sorte de sensation de dépasser la terre ferme dans ce que tu disais, un survol, un détachement de la réalité. Un émerveillement aussi devant une sorte de truc fort et intense
Ça me fait bizarre ce que tu écris là, j'aimerais que ce soit vrai, que je puisse survoler et me détacher (du matériel mais pas des émotions), j'ai l'impression que tu as fait un peu plus de chemin que moi, même si tu risques de me répondre, ouh là là, y'a encore du boulot.
Je vais me limiter à l'émerveillement, je dois le retrouver, je dois le cultiver ; ce qui est bien ce que je peux reprendre simplement dans mon jardin, voir ou en sont les rosiers, les premières primevères...
Je suis pas comme ça IRL, mais j'aimerai l'être un peu plus. Juste un équilibre entre ma rigueur et mon émerveillement.
et pas le courage de corriger les fautes, désolé, je poste direct
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
Re: Ben voilà
Hey, je me suis peut être gourée ^^
Je projette peut être ce que je connais sur tes mots. Ça arrive. Faut pas que ça te fasse bizarre et tout hein. C'est juste que je l'ai pensé, et que je voulais savoir si j'avais bon.
Il ne faut pas que ça te chamboule.
Pour le reste, je suis assez comme toi. Dans ma vie de tous les jours, je barricade pas mal. Il y a des moments pour tout, et je travaille beaucoup pour que ce coté émotionnel ne m'envahisse pas. Par contre, dès que je suis tranquille chez moi, là, je me lâche.
Pour la méditation, il y a des étapes à passer. Au début, on se dit : bof, ça change rien. Ensuite (mais je ne sais pas pourquoi ça change, ou ce que j'ai fait pour que ça change), on sait qu'on a fait une pause intellectuelle, et que c'est un peu comme lorsqu'on se réveille, il faut se réapproprier son monde. Pendant un moment, on s'est perdu, les questions ont cessé. On a flotté quelque part, et ça a fait du bien.
Je comprends que d'instinct, on n'ait pas envie d'explorer nos émotions, comme si on sentait que ça pouvait nous embarquer vers la folie. Mais du coup, quand on se fait envahir subitement, on a du mal à contrôler. Quand je me suis décidée enfin, à 53 balais, à essayer de comprendre comment je fonctionnais, j'ai fait des tas de yoyo, extases/pleurs. J'ai cherché à provoquer les émotions via la musique, à voir ce qui se passait en moi presque biologiquement. Mais comme je le faisais à des moments choisis, je n'ai pas perdu pied. C'était seulement des parenthèses d'apprentissage.
Très bon dimanche à toi !
Je projette peut être ce que je connais sur tes mots. Ça arrive. Faut pas que ça te fasse bizarre et tout hein. C'est juste que je l'ai pensé, et que je voulais savoir si j'avais bon.
Il ne faut pas que ça te chamboule.
Pour le reste, je suis assez comme toi. Dans ma vie de tous les jours, je barricade pas mal. Il y a des moments pour tout, et je travaille beaucoup pour que ce coté émotionnel ne m'envahisse pas. Par contre, dès que je suis tranquille chez moi, là, je me lâche.
Pour la méditation, il y a des étapes à passer. Au début, on se dit : bof, ça change rien. Ensuite (mais je ne sais pas pourquoi ça change, ou ce que j'ai fait pour que ça change), on sait qu'on a fait une pause intellectuelle, et que c'est un peu comme lorsqu'on se réveille, il faut se réapproprier son monde. Pendant un moment, on s'est perdu, les questions ont cessé. On a flotté quelque part, et ça a fait du bien.
Je comprends que d'instinct, on n'ait pas envie d'explorer nos émotions, comme si on sentait que ça pouvait nous embarquer vers la folie. Mais du coup, quand on se fait envahir subitement, on a du mal à contrôler. Quand je me suis décidée enfin, à 53 balais, à essayer de comprendre comment je fonctionnais, j'ai fait des tas de yoyo, extases/pleurs. J'ai cherché à provoquer les émotions via la musique, à voir ce qui se passait en moi presque biologiquement. Mais comme je le faisais à des moments choisis, je n'ai pas perdu pied. C'était seulement des parenthèses d'apprentissage.
Très bon dimanche à toi !
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: Ben voilà
Non,non, pas gourée, c'est juste que je dois en être au stade des yoyo et que tu as forcément touché à quelques choses d'importants, faut juste que j'y aille plus tranquillement. D'habitude je me réserve une solitude absolue les week-end (je vais essayé de ne plus ouvrir ZC le week-end). Je fais cours mais j'aurais sans doute des questions. J'essaye de faire une pause, quelques jours.
Soit assuré de tout mon émerveillement, ça vaut pour plein d'autres sur ce forum d'ailleurs, en tout cas tout ceux que j'ai lu, c'est tout un univers qui s'ouvre, merci merci ma bimbang.
p't ben- Messages : 64
Date d'inscription : 26/12/2017
Age : 53
Localisation : Hautes-Alpes
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