Le Qi Gong
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Re: Le Qi Gong
Un extrait de livre qui explique le contraste vécu. Ca parle du Qi Gong à mon sens. Peut-être je me trompe. Mais il n'y a des choses qu'on ne peut comprendre que par contraste sur des petites choses. Des sortes de champignons qui dévoilent le mycélium.
"Voilà pourquoi chacun sait qu'il vaut mieux que les piétons prennent une partie de la chaussée, que les cyclistes une autre, et que les voitures puissent klaxonner un peu, juste pour prévenir le cycliste. A lui d'éviter le piéton qui souvent discute avec un autre en rentrant du boulot. Et qui ne s'effraye pas d'être frôlé. Chacun sait qu'on ne peut avancer qu'en se frolant car on ne peut jamais aller tout droit, rectiligne. Si on allait tout droit, on ne se frôlerait pas, on se rentrerait dedans.
En Chine, la frôlerie est une véritable science surtout chez les cyclistes. C'est extraordinaire ! Il y a des piétons partout, des flaques, des dalles de trottoir qui se soulèvent des trous, mais je n'ai jamais vu un chinois en sandales noires trébucher, encore moins tomber ou bousculer quelqu'un. Jamais ! Au dernier moment, il y a une épaisseur d'air qui s'intercale. Un frôlement d'air qui naït et tout doucement vous fait passer votre chemin. Cela est vraiment drôle : voilà pourquoi tous les Chinois sourient."
(après avoir vu les jardins, et les chinois faisant du Qi Gong, jouer aux carte, etc..)
"Je quitte la musique trop forte et parcours la longue galerie. Je ne regarde plus, je suis ailleurs. Je suis là et au-delà. J'habite mon corps, mais je suis dans le leur. Je suis en Chine et en France parce que ce sont des personnes comme moi exactement et pourtant tellement différentes. Je suis comme eux, mais je ne parviens pas à savoir comment ils pensent. Qu'est ce qu'ils ont dans la tête pour pouvoir être et faire ce qu'ils font là de cette manière, à la fois sérieusement et comme un jeu, concentrés sur eux-mêmes mais parlant aux autres, attentifs au tai-chi et amoureux du tango ? Chaque matin, Ils sont là, des milliers à envahir les parcs publics de Pékin et probablement d'ailleurs, en rangs serrés, vraiment serrés à attendre l'ouverture de la grille.
Comment peuvent-ils être aussi calmes, alors qu'ils sont si nombreux tous les jours ? Tous les jours des milliers de vélos, des milliers de piétons, d'automobiles, des milliards de grains de poussière qui font cracher tout le monde à dix centimètres de votre chaussure, ou de votre voiture, ou du vélo qui double quand le taximan crache sur la chaussée. Comment peuvent-ils être si nombreux et jouer aussi souvent en souriant dans leurs têtes, sur leurs visages, dans les parcs, dans les rues ? J'ai croisé plusieurs fois des femmes et aussi quelques hommes, qui chantonnaient doucement en marchant, à vélo même !
Suis-je déformé par le rythme de ma vie quotidienne ? le sentiment d'urgence ? Quelque part dans l'incapacité de comprendre comment ils vivent ? Je n'ai pas la moindre idée de comment ils pensent. Pourtant je sais à quoi ils pensent aussi puisqu'ils achêtent les mêmes choses que moi, le même Coca-Cola, la même bagnole, parfum, tissu, regardent le même fil américain, mais je ne sais pas comment ils pensent ce qu'il pense, ni ce qu'ils pensent du nombre qu'ils sont quand on sait qu'au jour d'aujourd'hui 1999, on est 1.2 milliards d'habitants sur les 6 milliards et qu'avec 3 milliards on représentera avec l'Inde, plus d'un tiers des habitants de la terre dans 20 ans ! Peut-on penser la vie comme les autres, comme nous autres de Nantes, qui ne sommes qu'un tout petit éclat de bambou dans une bambouseraie ?"
Olivier TRIC - Vrac de vies
"Voilà pourquoi chacun sait qu'il vaut mieux que les piétons prennent une partie de la chaussée, que les cyclistes une autre, et que les voitures puissent klaxonner un peu, juste pour prévenir le cycliste. A lui d'éviter le piéton qui souvent discute avec un autre en rentrant du boulot. Et qui ne s'effraye pas d'être frôlé. Chacun sait qu'on ne peut avancer qu'en se frolant car on ne peut jamais aller tout droit, rectiligne. Si on allait tout droit, on ne se frôlerait pas, on se rentrerait dedans.
En Chine, la frôlerie est une véritable science surtout chez les cyclistes. C'est extraordinaire ! Il y a des piétons partout, des flaques, des dalles de trottoir qui se soulèvent des trous, mais je n'ai jamais vu un chinois en sandales noires trébucher, encore moins tomber ou bousculer quelqu'un. Jamais ! Au dernier moment, il y a une épaisseur d'air qui s'intercale. Un frôlement d'air qui naït et tout doucement vous fait passer votre chemin. Cela est vraiment drôle : voilà pourquoi tous les Chinois sourient."
(après avoir vu les jardins, et les chinois faisant du Qi Gong, jouer aux carte, etc..)
"Je quitte la musique trop forte et parcours la longue galerie. Je ne regarde plus, je suis ailleurs. Je suis là et au-delà. J'habite mon corps, mais je suis dans le leur. Je suis en Chine et en France parce que ce sont des personnes comme moi exactement et pourtant tellement différentes. Je suis comme eux, mais je ne parviens pas à savoir comment ils pensent. Qu'est ce qu'ils ont dans la tête pour pouvoir être et faire ce qu'ils font là de cette manière, à la fois sérieusement et comme un jeu, concentrés sur eux-mêmes mais parlant aux autres, attentifs au tai-chi et amoureux du tango ? Chaque matin, Ils sont là, des milliers à envahir les parcs publics de Pékin et probablement d'ailleurs, en rangs serrés, vraiment serrés à attendre l'ouverture de la grille.
Comment peuvent-ils être aussi calmes, alors qu'ils sont si nombreux tous les jours ? Tous les jours des milliers de vélos, des milliers de piétons, d'automobiles, des milliards de grains de poussière qui font cracher tout le monde à dix centimètres de votre chaussure, ou de votre voiture, ou du vélo qui double quand le taximan crache sur la chaussée. Comment peuvent-ils être si nombreux et jouer aussi souvent en souriant dans leurs têtes, sur leurs visages, dans les parcs, dans les rues ? J'ai croisé plusieurs fois des femmes et aussi quelques hommes, qui chantonnaient doucement en marchant, à vélo même !
Suis-je déformé par le rythme de ma vie quotidienne ? le sentiment d'urgence ? Quelque part dans l'incapacité de comprendre comment ils vivent ? Je n'ai pas la moindre idée de comment ils pensent. Pourtant je sais à quoi ils pensent aussi puisqu'ils achêtent les mêmes choses que moi, le même Coca-Cola, la même bagnole, parfum, tissu, regardent le même fil américain, mais je ne sais pas comment ils pensent ce qu'il pense, ni ce qu'ils pensent du nombre qu'ils sont quand on sait qu'au jour d'aujourd'hui 1999, on est 1.2 milliards d'habitants sur les 6 milliards et qu'avec 3 milliards on représentera avec l'Inde, plus d'un tiers des habitants de la terre dans 20 ans ! Peut-on penser la vie comme les autres, comme nous autres de Nantes, qui ne sommes qu'un tout petit éclat de bambou dans une bambouseraie ?"
Olivier TRIC - Vrac de vies
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