Présentation (et pavé sur la dépression)
4 participants
Page 1 sur 1
Présentation (et pavé sur la dépression)
Salut tout le monde ! Je m'appelle Léopold, 17 ans, nouveau sur ZC (c'est la première fois de ma vie que je parle sur un forum du coup je suis pas super à l'aise )
J'ai été diagnostiqué précoce à l'âge de 5 ans et cela ne m'a pas réellement posé de problèmes durant mon enfance. Mais dès le début de l'adolescence, j'ai un peu souffert de mes difficultés à trouver d'autres personnes s'intéressant aux mêmes sujets que moi et de l'impression d'être très éloigné de mes camarades tant mentalement que physiquement (ayant souvent été le seul métis de ma classe). En effet, j'était de nature assez réservée et insensible (très difficilement perturbé par les éléments extérieurs) mais ma situation s'est améliorée à partir du lycée où je suis passé d'introverti à ambiverti. Bref, en seconde j'ai réussi à très bien m'intégrer socialement, être heureux, garder de très bons résultats, avoir une meilleure confiance en moi, la belle vie en gros.
MAIS VOILA (héhéhé), il y a un an suite à une rupture brutale j'ai beaucoup changé. J'ai développé une part hypersensible, dépressive et mélancolique et mon humeur fait des vagues entre des périodes joyeuses et actives et des périodes de déprime profonde. La plupart des gens pensent que je suis toujours quelqu'un d'heureux car je suis assez dynamique et rigole souvent avec mes amis, mais dès que je suis seul l'autre moitié de ma personnalité refait surface. Je suis devenu beaucoup plus inspiré qu'avant en terme d'art (dessin, musique, écriture), j'ai l'impression d'avoir muri, mais je souffre quotidiennement de ma partie sombre. Au départ, cela était lié à la dépression amoureuse, puis à une fatigue chronique, puis un manque de confiance, puis une crise existentielle et finalement une dépression clinique sévère (ordre chronologique depuis 1 an et demi), et j'ai fini par en conclure que les éléments extérieurs n'avaient rien à voir là dedans et que j'étais tout simplement de nature dépressive. J'ai parlé de ces problèmes à mes amis les plus proches mais j'ose de moins en moins le faire et je bloque à chaque fois que j'en ai besoin à cause de la crainte de déranger, de faire peur ou de mettre mal à l'aise (souvent ils se sentent impuissants). De plus, lorsque je parle de mes questionnements existentiels à d'autres personnes de mon école ils disent que je pars trop loin ou qu'ils n'ont pas réfléchi à ça, et je n'arrive plus à supporter les sujets de conversations redondants et permanents comme les cours ou les notes. Très peu d'autres personnes me comprennent lorsque je parle de mes doutes sur les morales et règles de vie, la nature humaine, le sens de la vie, les normes sociales, l'utilité de notre cadre de vie… Depuis la première j'arrive également de moins en moins à rentrer dans le cadre scolaire, mes résultats n'ont pas arrêté de chuter et je me sens de plus en plus épuisé par l'enseignement conventionnel. Cela m'a mené à avoir une obsession à capter la moindre minute de temps libre pour la création artistique, au point de me coucher à 3h ou à être très dur envers moi-même lorsque je ne suis pas inspiré ou trop fatigué pour être productif. Et faut dire que ma confiance en moi a pris un coup lors de cette dépression. Je peux paraître à l'aise et dynamique mais j'essaie constamment d'analyser comment les autres se comportent avec moi pour savoir si je les dérange; je me sens obligé de demander plusieurs fois si je dérange pas avant de m'autoriser à venir à une soirée ou une sortie lorsqu'il ne s'agit pas de mes potes les plus proches; et quand je vais très mal je suis tiraillé entre le besoin d'écoute et la peur de casser l'ambiance ou d'être redondant en en parlant. Et je n'arrive pas à m'aimer. Je n'arrive pas à me dire pourquoi mais je ne m'aime pas, et je n'arrive pas à envisager qu'une fille puisse m'aimer. De ce fait, j'ai développé une peur d'être amoureux (et en général une peur d'être optimiste sur ma vie), je ne me permets pas de m'attacher car je ne veux plus subir ce que j'ai vécu il y a 1 an et demi. Les rares fois où j'ai fini par m'attacher ça a fini par se retourner contre moi et me confirmer le fait qu'on ne peut pas être amoureux de moi. Mon manque d'estime de moi est aussi lié au fait que je ne m'évalue plus en me comparant aux autres mais en me comparant à mon passé que je ressasse en permanence. Et ma misanthropie n'améliore pas les choses: même si inconsciemment je me sens "supérieur" à la masse et ai des pensées méprisantes envers celle-ci, ma vie vient toujours me rappeler que je suis un simple humain et ne peux pas me détacher de tout ce que je déteste dans la nature humaine. Cependant, je vois une psychologue depuis plus d'un an, un psychiatre depuis quelques mois, et prends des antidépresseurs depuis deux semaines suite à une tentative de suicide, et cela m'a permis de stabiliser mon état émotionnel (depuis je fais moins de vagues d'humeur et mes envies suicidaires sont parties). Le fait d'être enfin encadré médicalement me rassure et me rend plus optimiste sur mon futur mais j'ai le sentiment que même si cela guérit un jour ma dépression, je n'aurai pas résolu mes problèmes (philosophiquement) et n'aurai pas réussi à en comprendre la source.
C'était beaucoup plus long que prévu déso pour le pavé Mais bref j'avais envie de pouvoir parler de tout ça sans avoir peur que ce soit pris pour de la prétention et ai trouvé ce forum qui a l'air fait pour ça (même si je ne sais pas encore s'il y a beaucoup de personnes de mon âge). Du coup si vous avez des conseils à donner ou juste du temps pour parler j'en serais très reconnaissant
J'ai été diagnostiqué précoce à l'âge de 5 ans et cela ne m'a pas réellement posé de problèmes durant mon enfance. Mais dès le début de l'adolescence, j'ai un peu souffert de mes difficultés à trouver d'autres personnes s'intéressant aux mêmes sujets que moi et de l'impression d'être très éloigné de mes camarades tant mentalement que physiquement (ayant souvent été le seul métis de ma classe). En effet, j'était de nature assez réservée et insensible (très difficilement perturbé par les éléments extérieurs) mais ma situation s'est améliorée à partir du lycée où je suis passé d'introverti à ambiverti. Bref, en seconde j'ai réussi à très bien m'intégrer socialement, être heureux, garder de très bons résultats, avoir une meilleure confiance en moi, la belle vie en gros.
MAIS VOILA (héhéhé), il y a un an suite à une rupture brutale j'ai beaucoup changé. J'ai développé une part hypersensible, dépressive et mélancolique et mon humeur fait des vagues entre des périodes joyeuses et actives et des périodes de déprime profonde. La plupart des gens pensent que je suis toujours quelqu'un d'heureux car je suis assez dynamique et rigole souvent avec mes amis, mais dès que je suis seul l'autre moitié de ma personnalité refait surface. Je suis devenu beaucoup plus inspiré qu'avant en terme d'art (dessin, musique, écriture), j'ai l'impression d'avoir muri, mais je souffre quotidiennement de ma partie sombre. Au départ, cela était lié à la dépression amoureuse, puis à une fatigue chronique, puis un manque de confiance, puis une crise existentielle et finalement une dépression clinique sévère (ordre chronologique depuis 1 an et demi), et j'ai fini par en conclure que les éléments extérieurs n'avaient rien à voir là dedans et que j'étais tout simplement de nature dépressive. J'ai parlé de ces problèmes à mes amis les plus proches mais j'ose de moins en moins le faire et je bloque à chaque fois que j'en ai besoin à cause de la crainte de déranger, de faire peur ou de mettre mal à l'aise (souvent ils se sentent impuissants). De plus, lorsque je parle de mes questionnements existentiels à d'autres personnes de mon école ils disent que je pars trop loin ou qu'ils n'ont pas réfléchi à ça, et je n'arrive plus à supporter les sujets de conversations redondants et permanents comme les cours ou les notes. Très peu d'autres personnes me comprennent lorsque je parle de mes doutes sur les morales et règles de vie, la nature humaine, le sens de la vie, les normes sociales, l'utilité de notre cadre de vie… Depuis la première j'arrive également de moins en moins à rentrer dans le cadre scolaire, mes résultats n'ont pas arrêté de chuter et je me sens de plus en plus épuisé par l'enseignement conventionnel. Cela m'a mené à avoir une obsession à capter la moindre minute de temps libre pour la création artistique, au point de me coucher à 3h ou à être très dur envers moi-même lorsque je ne suis pas inspiré ou trop fatigué pour être productif. Et faut dire que ma confiance en moi a pris un coup lors de cette dépression. Je peux paraître à l'aise et dynamique mais j'essaie constamment d'analyser comment les autres se comportent avec moi pour savoir si je les dérange; je me sens obligé de demander plusieurs fois si je dérange pas avant de m'autoriser à venir à une soirée ou une sortie lorsqu'il ne s'agit pas de mes potes les plus proches; et quand je vais très mal je suis tiraillé entre le besoin d'écoute et la peur de casser l'ambiance ou d'être redondant en en parlant. Et je n'arrive pas à m'aimer. Je n'arrive pas à me dire pourquoi mais je ne m'aime pas, et je n'arrive pas à envisager qu'une fille puisse m'aimer. De ce fait, j'ai développé une peur d'être amoureux (et en général une peur d'être optimiste sur ma vie), je ne me permets pas de m'attacher car je ne veux plus subir ce que j'ai vécu il y a 1 an et demi. Les rares fois où j'ai fini par m'attacher ça a fini par se retourner contre moi et me confirmer le fait qu'on ne peut pas être amoureux de moi. Mon manque d'estime de moi est aussi lié au fait que je ne m'évalue plus en me comparant aux autres mais en me comparant à mon passé que je ressasse en permanence. Et ma misanthropie n'améliore pas les choses: même si inconsciemment je me sens "supérieur" à la masse et ai des pensées méprisantes envers celle-ci, ma vie vient toujours me rappeler que je suis un simple humain et ne peux pas me détacher de tout ce que je déteste dans la nature humaine. Cependant, je vois une psychologue depuis plus d'un an, un psychiatre depuis quelques mois, et prends des antidépresseurs depuis deux semaines suite à une tentative de suicide, et cela m'a permis de stabiliser mon état émotionnel (depuis je fais moins de vagues d'humeur et mes envies suicidaires sont parties). Le fait d'être enfin encadré médicalement me rassure et me rend plus optimiste sur mon futur mais j'ai le sentiment que même si cela guérit un jour ma dépression, je n'aurai pas résolu mes problèmes (philosophiquement) et n'aurai pas réussi à en comprendre la source.
C'était beaucoup plus long que prévu déso pour le pavé Mais bref j'avais envie de pouvoir parler de tout ça sans avoir peur que ce soit pris pour de la prétention et ai trouvé ce forum qui a l'air fait pour ça (même si je ne sais pas encore s'il y a beaucoup de personnes de mon âge). Du coup si vous avez des conseils à donner ou juste du temps pour parler j'en serais très reconnaissant
Invité- Invité
Re: Présentation (et pavé sur la dépression)
Bonjour Léo,
Merci pour ton témoignage et bienvenue chez toi
Ici, on connait bien tout ça et tu vas pouvoir en parler. C'est important d'en parler, ça ouvre des perspectives.
Tiens bon !
Merci pour ton témoignage et bienvenue chez toi
Ici, on connait bien tout ça et tu vas pouvoir en parler. C'est important d'en parler, ça ouvre des perspectives.
Tiens bon !
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: Présentation (et pavé sur la dépression)
Bienvenue Léo!
Merci pour ton témoignage à cœur ouvert.
J'ai eu l'impression de lire, moi, il y a quelques années.
J'hésite à faire un diagnostique car je pense que tu es assez malin pour trouver ce qui cloche dans tes raisonnements mais je ne peux m’empêcher de te donner un conseil; Sois toi-même.
Merci pour ton témoignage à cœur ouvert.
J'ai eu l'impression de lire, moi, il y a quelques années.
J'hésite à faire un diagnostique car je pense que tu es assez malin pour trouver ce qui cloche dans tes raisonnements mais je ne peux m’empêcher de te donner un conseil; Sois toi-même.
Re: Présentation (et pavé sur la dépression)
Bienvenu Léo !
Tout comme toi je suis nouvelle ici et c'était la première fois que je parlais sur un forum pas facile facile mais on a réussis.
Merci de partager ton témoignage
Tout comme toi je suis nouvelle ici et c'était la première fois que je parlais sur un forum pas facile facile mais on a réussis.
Merci de partager ton témoignage
Leadrs- Messages : 9
Date d'inscription : 05/02/2018
Re: Présentation (et pavé sur la dépression)
Zarbitude a écrit:Bonjour Léo,
Merci pour ton témoignage et bienvenue chez toi
Ici, on connait bien tout ça et tu vas pouvoir en parler. C'est important d'en parler, ça ouvre des perspectives.
Tiens bon !
Merci beaucoup ^^ Et oui je pense que beaucoup de gens ici sont ou ont été dans le même cas du coup ça aide à se sentir moins seul
Invité- Invité
Re: Présentation (et pavé sur la dépression)
itank a écrit:Bienvenue Léo!
Merci pour ton témoignage à cœur ouvert.
J'ai eu l'impression de lire, moi, il y a quelques années.
J'hésite à faire un diagnostique car je pense que tu es assez malin pour trouver ce qui cloche dans tes raisonnements mais je ne peux m’empêcher de te donner un conseil; Sois toi-même.
Salut ! Du coup toi aussi t'as eu une période similaire ?
Et je suis Chaud pour le diagnostique ça fait toujours du bien d'avoir d'autres points de vue
Invité- Invité
Re: Présentation (et pavé sur la dépression)
Leadrs a écrit:Bienvenu Léo !
Tout comme toi je suis nouvelle ici et c'était la première fois que je parlais sur un forum pas facile facile mais on a réussis.
Merci de partager ton témoignage
Bienvenue à toi aussi ! Au début c'est difficile mais on va s'habituer
Invité- Invité
Re: Présentation (et pavé sur la dépression)
170 de QI, c'est 1 zèbre tous les 20000... Ça tombe bien, y'a 20000 membres sur ZC
(2% de surdoués, 170 de QI c'est 1 personne sur 1 million)
Zakyu, la source de la dépression, c'est bien souvent les ruminations ici et maintenant. Cela ne veut pas dire que le passé n'intervient pas. C'est comme une blessure, elle est causée dans le passé, mais doit être soignée maintenant.
Et pour éviter les ruminations, le meilleur moyen c'est la pleine conscience (étudiée expérimentalement). (et j'approuve en tant que pratiquant). Courage à toi, je sais que c'est pas facile.
(2% de surdoués, 170 de QI c'est 1 personne sur 1 million)
Zakyu, la source de la dépression, c'est bien souvent les ruminations ici et maintenant. Cela ne veut pas dire que le passé n'intervient pas. C'est comme une blessure, elle est causée dans le passé, mais doit être soignée maintenant.
Et pour éviter les ruminations, le meilleur moyen c'est la pleine conscience (étudiée expérimentalement). (et j'approuve en tant que pratiquant). Courage à toi, je sais que c'est pas facile.
holokian- Messages : 605
Date d'inscription : 11/02/2018
Age : 47
Re: Présentation (et pavé sur la dépression)
Exactement, des pensées qui tournent en boucle et qui empêchent d'avancer. Est-ce que tu connais des ouvrages ou des chaînes YT qui expliquent bien comment pratiquer la pleine conscience (ou pourquoi pas quelques uns de tes conseils ) ?
Merci beaucoup
Merci beaucoup
Invité- Invité
Re: Présentation (et pavé sur la dépression)
Globalement.
- tu t'assieds confortablement. Au départ c'est plus simple de fermer les yeux.
- tu te concentres sur quelque chose, la respiration par exemple
- et puis tu essayes d'élargir cette concentration sur autre chose : les sons, tes sensations physiques
- dès que tu t'aperçois que tu es parti dans tes pensées, sans te juger, tu reviens aux sensations
Voilà, c'est tout. Tu peux commencer par deux minutes par jour par exemple, et puis après, tu augmentes doucement les doses.
Sinon, tu as Christophe André qui est un bon auteur sur le sujet.
- tu t'assieds confortablement. Au départ c'est plus simple de fermer les yeux.
- tu te concentres sur quelque chose, la respiration par exemple
- et puis tu essayes d'élargir cette concentration sur autre chose : les sons, tes sensations physiques
- dès que tu t'aperçois que tu es parti dans tes pensées, sans te juger, tu reviens aux sensations
Voilà, c'est tout. Tu peux commencer par deux minutes par jour par exemple, et puis après, tu augmentes doucement les doses.
Sinon, tu as Christophe André qui est un bon auteur sur le sujet.
holokian- Messages : 605
Date d'inscription : 11/02/2018
Age : 47
Re: Présentation (et pavé sur la dépression)
Je te salue bien bas, Zakyu, pour toutes tes interventions
Je suis aussi une adepte de la méditation de pleine conscience. Ce sont de très bons outils pour calmer les pensées et aussi pour se connaître soi-même.
Je suis aussi une adepte de la méditation de pleine conscience. Ce sont de très bons outils pour calmer les pensées et aussi pour se connaître soi-même.
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: Présentation (et pavé sur la dépression)
Merci à vous 2 J'essaierai tout ça ces vacances
Invité- Invité
Sujets similaires
» Spirea, présentation et questionnement, attention pavé...
» pardonnez le pavé.
» Un Pavé dans la mare
» Pavé dans la merde, moi?
» Un grand pavé de texte pour une petite nouvelle.
» pardonnez le pavé.
» Un Pavé dans la mare
» Pavé dans la merde, moi?
» Un grand pavé de texte pour une petite nouvelle.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum