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Message par oyans Mer 7 Fév 2018 - 14:40

Voilà j'ai donc décidé à réécrire, du moins de la poésie: L'affabulation, l'imagination, la construction me tiennent à cœur et m'emportent.
Il s'agit donc de m'exercer, mais aussi de structurer, enfin nous verrons dans le temps se que cela donne ou apporte, en effet nous ne pouvons en percevoir les fruits qu'à la fin.
J'ai complétement omis de respecter une structure trop rigide, telles les syllabes ainsi comptées et je m'emploie avec un certain plaisir aux vers libres.
Le roman me parait trop difficile et surtout, je pense, monopolise trop de temps.Je suis plutôt adepte de la prose, j'aime le rythme bien construit et les idées originales riches de surprises et d'inventivités, en fait je préfère souvent passer des instants de beauté lexicale, que m'affilier à la description, chose qui ne m'intéresse guère, comment voulez-vous que je l'explique?
Peut-être est-ce, d'ailleurs, la faute de mes lectures de jeunesse, oui on a biaisé ma réflexion quand j'étais petiot!












Cœurs sans gravité et cimetière de plomb

Les cœurs sans gravité au cimetière de plomb
Enchevêtrés de leurs plumules de laine,
Glissent de mots à mots, parmi les oraisons funèbres
Et la mort des rois dans le bal des reines ;

Soupirs sur les vastes plaines déshéritées,
Comme s’exhalent, d’anciens parfums sacrés,
Aux alentours asséchés des crimes hurlants,
Le jongleur asperge ses quilles de sang…

Quelques missiles en missives, percent mon auréole
De quelques paroles, sur le disque planant d’un discobole,
Traversant mon crâne d’un projectile érectile de tourments ;
Impact flou, de fous flashs de coïncidences sur grand écran.

Il n’y a plus d’heures et quel jour sommes-nous ?  
M’a éructé l’oiseau nocturne qualifié de hibou
Sur sa branche de douleur, d’où naissait l’équilibre.
Un instant les temples brillent, un autre les âmes vibrent

Au même diapason, d’un sentiment perdu et ancien
Que j’oublie au sommier des orgues utérins.

Les cœurs sans gravité ou scarifications,
les cimetières de plomb n’ont qu’une seule leçon,
Les rois sombres dans le nectar divin des luttes perdues
Les reines assoupies, le temps de rejoindre les nues…

Le cercle, n’est qu’une balle crevée qui répand mille insectes,
Faits de pierres diurnes, plus que d’organes, que la dureté humecte,
D’on l’homme a accouché, parmi les rubis et les diamants ;
Puni jusqu’à la moelle ! son désespoir inutile s’écoule en hochant.

Un lac sans rive, c’est un peu de moi quelque part au néant,
Lorsque fatigué, harassé, l’on apprend à couler plus que l’on ne nage
Sur une échelle de souvenirs, aux rumeurs dépliantes des océans.
Les vagues en tempêtes, le ciel effacé en colère ne sont plus que sourde rage,

Vint le calme, le silence et un soleil de poudre, tel de l’or
Vint son âme, un baiser et une eau sucrée semblables aux regrets…
L’obsession futile d’un mirage ; poussière entre des doigts muets,
Disant, à chaque présents s’écarquillera une subtile aurore !


Combien d’alizées sans axes sur les monts oubliés ?
Personne ne sait ce que nul ne dit aux creux des rivières
Et le monde stipule son étrange destinée ;
Trop de voix c’est dit, trop de tout sur le pan de la civière.

Il y a d’ultimes requêtes abandonnées ; des rockets de marbres jaillissantes
A l’angle rouge des pourpoints crevés, puis des princes en feux,
Dont la lumière irrigue, chacune de nos envies blêmissantes,
Au fond de nos estomacs entorsadés et devenuS, tout noueux…
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Message par oyans Ven 23 Fév 2018 - 17:43

Quelques aphorismes.

L’amour bien que tendre à certains moments, puisse assez souvent la faculté sensationnelle d’être la plus terrible douleur, affligée à l’âme humaine.
Aussi tout être qui ne souffre pas de ce genre d’amour, à toutes les chances d’être si proche de sa nature première, qu’il n’en restera jamais rien d’autre qu’une grosse bête.

Mes amis peuvent ne pas être nombreux certes, mais ce que je perds en quantité, je le gagne en qualité.

Lorsqu’on est entouré de gens jaloux, l’air devient malsain : une seule solution, la fuite !

Difficultés d’avoir de longues conversations avec une autre personne que moi, j’aime irrésolument ma compagnie.

La solitude puisse t-elle être désagréable, suscite toujours en mon coeur, un certain sentiment d’ordre extatique.

Soyez toujours joyeux, à n’importe quel moment de la journée ou même à un enterrement ; être dépité a toujours eu mauvaise presse.

Les gens naïfs ont toujours l’amabilité de faire mal sans même s’en apercevoir, du moins est-ce si nature qu’ils ne s’en rendent même plus compte.

Le pire avec la mort c’est l’attente dans l’angoisse.
On apprend à vivre dans l’angoisse car le pire est à venir : c’est à dire la mort

Comment oublier la mort ? En la désirant…

Toujours croire en son avenir, même si aucun souhait de votre part ne va en ce sens, l’important, c’est d’y croire.

Le temps passe sans même posséder la réalité d’exister, ce qui ne m’a jamais surpris, l’essentiel étant de ne plus y penser…

Les conversations usuelles sont l’épouvantail de l’incompréhension.
Pour se comprendre, ne reste plus que l’amour de soi et des autres.

La seule différence entre chaque partie politiques n’est que de façade, dès lors il existe un consensus silencieux dirigé par Bruxelles, afin de prendre de sages et grandes décisions.

Si le gouvernement étatique ne prend plus de grandes décisions pour son pays et relativement pour son peuple, c’est que nous ne sommes plus en démocratie depuis longtemps.

Il est toujours plus facile d’avilir un peuple que de le rendre heureux, aussi les gouvernements excellent dans l’avilissement de leurs concitoyens.


Dieu, malgré l’époque régnante d’athéisme et de matérialisme d’aujourd’hui, ne connaît jamais de dévaluation quant à sa popularité toute immatérielle.
Est-il d’ailleurs côté en bourse ?

Celui qui prononce liberté à longueur de temps m’impressionne de son intraduisible ignorance.

La morale, cette notion dictant les pensées et comportements de tout un peuple, érige de hauts-remparts, entre artefact et réalité.
Quoique dans l’un ou dans l’autre, c’est une quête ahurissante vers le progrès, basée uniquement sur le mensonge.
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Message par oyans Ven 23 Fév 2018 - 17:53

Ma dernière prose, bon ce n'est que ma deuxième correction et une partie de la fin relève d'incohérence textuelles, qu'orthographiques.

Il s’est vu une âme sans naissance plonger ; âme aveugle prête à expier au rebord de la fenêtre, glissant au travers descendant d’une éternité noire, si noire, tellement noire, que même, sans regard, la nuit y agitait une inextricable question...
Il y eut dans l’absence, l’avortement du sens et d’un monde ; instantanéité léthargique, souple telle une litanie silencieuse et, apeurée !
Cette âme rêvassait sans imagination, au centre coloré où des lumières festoyaient en larmes, sur la dépouille d’une carcasse, irriguée de puanteur : salissure et fléau plus que d’horizon, qui s’en allait dévaler sa verticale, sous l’arche nocturne où ils s’épandaient l’immédiat oubli et la pinçure de l’effroi.

Jadis, les fleurs indolentes reniflaient l’exhalaison du désir, mais aujourd’hui, les sentiments corrompus, répercutant la solitude sèche des hivers arides, ne laissaient de son isolement qu’une chevauchée de sable dans son voile de poussière suintant aux commissures extatiques de toutes ces bouches éteintes.

L’âme se noyait là, où plusieurs femmes ici, suaient avec des bêtes enracinées et l’âme alors, hésita d’avancer vers eux, de ses pas fragiles et décharnés.

On y entendait des gouttelettes en suspend, à l’envers de ce monde, tomber, chacune d’elles explosant d’un métal friable et décomposé, pareil à un or des plus purs : il y avait cette odeur âcre, cette fascinante odeur de perdition, Sous le son rauque et mortellement souriant d’un millier de morts, tous languides d’ailleurs, d’une rente intraduisiblement phénoménale
Pourtant, toujours la nuit, nuit resplendissante, comateuse et folle comme un acide humilié, dans lequel, s’inassouvissaient des cœurs rouges d’orgueils et à vifs, dans leur désagrégation programmée.
Âmes damnées ou viscères d’un chemin nébuleux exècrent les joies simples et pour elles : insanes.

Car, ici, dans ce lieu contigu d’infini, cette pensée sans limite enchaînée, ne se résolve plus que l’indigence suturée des derniers battements humains, pendant qu’un triste chant halète et s’élève, tandis que, des femmes suent en chaleur sous des thorax révulsant, tout proche d’un geyser, qui s’éprouve de ses dernières éruptions.
Comment peut-on encore nommer, ces sombres étoiles à l’éclat rutilant d’un rire écarlate ?

Pauvre âme désuète se dit-elle ! Fardeau inutile qu’une violente tempête ostracise d’une haine toute végétale et de lianes strangulaires, parcourant l’enlacement de tous ces membres convulsés, écrasants le souffle inaccompli d’un jour sans fin, implanté d’un point fixe que l’on ne détermine plus que d’un espoir baignant parmi nos songes fraîchement écorchés.

On ne se voit plus vraiment, on aime pas ce qui est loin, alors dans la navrance on se tait ! dit-elle…

Oui, pourquoi ? Résonne dans le chahut d’une densité excroissante monstrueuse, ayant cette faculté gutturale d’absorber la moelle, la peau ou bien les os, de nos envies si indéterminées jonchant parmi des herbes saignantes ; l’âme voltige dans un bruit de meurtre, vers un ciel aussi impeccable qu’une crypte finement lissée et toute embuée d’oubli :
En ce lieu, privilège des homicides couronnés, tangue les vagues du mépris et des lunes percées…

En l’abysse irisée la lumière n’est qu’éclipse, vint de la musique, non pas douce, non , non pas enchanteuse, non, mais semblable au creuset d’un cauchemar évidé aux cartilages tambourinant.

Si il y a des villes, elles ne sont que potences, bal de pendus sous l’immaculée rasoir, tranchant l’aube de sa lame crépusculaire et, insensible.
Qui parlera encore d’émotions dans sa cage barbelées ? L’officine des tortures intentées, accomplissement de nos mâchoires étrécit…

L’ouragan d’un temps inaccompli délivrait ses éclairs vitriolés, électrisant le parcours chancelant d’une âme refroidit et inoxygénée, ne voulant même plus bouger de place et que de brusques bourrasques d’un vent d’outre-tombe exubérant, balayaient d’une joie diffamante, apposée à même les joues crevées d’un peuple en misère.  
Sans l’ombre d’un but, sans l’once d’un repère, de minces rebords s’effilaient aux contours incarnés de quatre crevasses, aux fonds desquelles se martelaient le poitrail d’un métal rebondit quatre chevaliers de pierres, qui, de leurs mains figées et puissantes, ébauchaient l’art de s’énucléer les orbites, d’où coulait un sang fluide aussi bleu que l’espoir que l’on abandonne.

L’âme démystifiée dans son halo si sensible, si apte à sentir et à ressentir, ne voit plus qu’un sol spongieux à l’embouchure des confluents de sa pensée, ne délivrant plus à son front brûlant, que dépit et inanité et c’est d’ailleurs qu’un son creux se révèle, loin des marées montantes, qui palpitent de désaveux et d’ignorances inexprimables.

Elle a perdu son corps cette âme sans rive, ce corps de souffrance, cette structure pénitentiaire confondante ; âme sans recours et destituée d’entraves, elle vogue aux aléas du hasard à l’incarnation d’un choix heureux ; ainsi, en cet état transcendé, la mort tutélaire, la mère des avortements spontanées, aussi joyeuse qu’un peuple sans dents, froisse l’atmosphère d’une résignation tourbillonnante, où de mélodiques chants s’épuisent à se perdre.
Au bout de sa vision aux effusions larmoyantes,voici un mont despote où repose solide, une chaire imposante, digne des plus puissants trônes !
A son côté, raide comme une cariatide, s’appuie songeur le prince des bas-lieux, soupirant ses lois iniques et ses blasphèmes torpides.
Prince des mélancolies qui ne guériront jamais aux guêtres insultantes, s’épouille de dix courtisanes à chacune de ses nuits, vomissant peine et désarroi, aux tréfonds des instants plus blêmes que la couleur passé d’un cadavre, pendant qu’ici bas, s’enorgueillent les caprices d’apothicaires, aux infusions extraordinaires , tandis que les rentes évidées des usuriers cramoisis, ne résonnent plus que d’un son creux, aussi plein que l’abîme…

Tout ce temps, l’âme en ses langueurs, interrompe sa course à proximité de ce prince impassible, s’en allant à se confondre, en un nouvel alliage étrange, dont l’indéfinition même, ne prête aucune identité  à la matière devenue sans nom, puis elle y lie quatre rameaux d’olivier dans le feu ahurissant de la nuit.
Soudainement,le prince aux tripes échaudées, ressent une douleur, puis une autre plus forte encore, avant qu’il ne bascule et ne se penche, le regard toujours tourné tel un flambeau à l’horizon.

Mais qu’en est -il de la mort ?

Elle mange, mange, son flot captieux d’énergumènes et tous aiment cela !
N’oublions guère la nuit, tout est absolument noir, sinon la nuit…

Et ce prince châtiant l’espérance au pays insensé, livre à chacun, le reflet inconnu de son âme interloquée, tout semble ici, être de glace polaire, fut elle née d’un lointain été, il ne jaillissa alors de cela, car ce ne put en être autrement, que la faille d’un divorce prononcé et l’âme et le prince, d’un divague entendement se déchirèrent d’un cri suraigu : container de folie, cargaisons de meurtres que parcoure  l’onde d’acier à l’orbe des villes en perdition.
Une œuvre sécuritaire pour des créatures indistinctes et sans noms, plagiant sous leurs côtes saillantes, le domicile de la bonté : ils en avaient sous le coude des ténèbres…
Les étoiles telle une pluie d’étincelles, ornementaient le cadre d’un espace sans mesure et, soudain, une lumière rougeâtre convulsa les lieux sombres d’une autre époque, en un environnement vitrifié :
Les vitrines renvoyaient des regards hagards, chargés de marchandises, sous l’acclamation des foules ! une rumeur de béton.
Le prince acquiesçait un sentiment de corruptibilité, alors qu’au parc, des enfants bien sales, s’éventraient l’âme en jouant aux toboggans.
Quant à la mort, elle butinait tout autant qu’elle le pouvait, l’innocence de tout ces crânes blanchis et seule l’âme désavouée, expectorait toujours et encore son malaise.
Certes, c’était la nuit, il y a peu encore ; mais maintenant, qu’était-ce donc que ce monde ?

On pouvait en dire avec aisance, que même l’horreur en était admirable ; fascination tentaculaire et étouffante, aux plaisirs étriqués, d’un nouveau décor, où l’ombres s’illuminait d’une lumière nauséeuse.
Le prince hurlait sans voix au lointain, ses lois qu’il dictait d’un doigt raisonné, telle une poudre de perlimpinpin et les yeux amassés sur la place où se déliait sa délivrance, suivait en bon ordre la moindre de ses pensées.
Ordres usurpateurs d’une noblesse ombrageuse à la carrure atrophiée griffonnait à l’enclume le sceau du vide.

La mort elle, écorchait sciemment le dos voûté d’un prêtre vieillard d’un aiguisé scalpel.

Alors le prince invoqua son âme révoquée :
âme, voit ces gens dociles pareilles à des scorpions laineux, dont l’aiguillon acéré ne rêve qu’à la putréfaction d’autres chairs que la leurs !
Âme ! Voit ces femmes et ses bêtes nourrir leurs instincts, plus qu’ils ne sachent remplir leurs cerveaux
Moi, qui suis maître et prince de la cité, compromis et comprometteur par moment de l’idéal surannée, reflet immonde de mes désaveux, ne sont-ils pas mes frères et mes sœurs, l’abjection de toute l’humanité ?
Humanité dévoyée, où seul l’anobium sait y survivre, de nos gestes les plus obscurs.

Dans les profondeurs du cœur humain s’avilissent des lacs et des étangs noirâtres, où sombrent l’innocence de certaines victimes, qui ne finiront leurs existences qu’aux fonds oubliés de la fosse incommune.
Ce prince despotique est de ce genre, exemple d’hommes et de femmes, arpentant par je ne sais quel coup du sort, les couloirs insanes, sombres et complexes de l’âme humaine.
Certains sages diront, qu’en chacun de nous, il se puisse germer la graine du meurtre ou celle de l’action dangereuse, vilaine et immotivée, prête à sacrifier son frère ou sa sœur pour je ne sais quel motif.
Nos instincts les plus bas, battants de concert, sacrifient son lot d’humaine fragilité, chaque jours, chaque minutes, passe et emporte, dans la plus flagrante impunité, ces mêmes sacrifiés humains, que la législation impudique et toute matérielle d’aujourd’hui, révoque d’un geste lâche, en légitimant l’acte coupable de sa froide indifférence.
Il y a en effet, depuis toujours, des pertes sans fracas...
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Message par oyans Lun 26 Fév 2018 - 22:48

Ce poème en Alexandrins, comporte deux vers de quatorze pieds, comme la tournure de la phrase, me convenait, je n'ai pas modulé ces vers.
C'est ça qui cloche: le premier vers est bien, mais l'articulation à revoir
Suintait le dégoût fâcheux d'une réalité terne,
Révulsant l'ombre froide  et morte de ce( soir)... la rime n'est pas bonne




Reflet d'innocence

Il regarde minutieusement son visage
Dans une glace trouble, cherchant son appartenance.
Il a posé ses doigts sur le verre lissage,
Creusant l'aspérité dans les protubérances.

Rien n' inclina vraiment sa surface, seul le flou
Entravait ses tâtonnements au-delà des détails,
Il ouvrit sa bouche déchirée de dents de bétails,
Poussa un cri ravalé, de sa face de fou!

L'extension traçant des rictus, violentait le miroir,
Quant à ses yeux, méprisant, recouvert de cernes,
Suintait le dégoût fâcheux d'une réalité terne,
Révulsant l'ombre froide  et morte d'un triste soir...

Penchant bien sa tête, que ses deux mains cerclèrent,
Souleva en lui, des flots continus de poussières;
S'accumulant au seuil d'une place triste et austère:
Vérité nue dévisagea son regard d'ossuaire.

Un hurlement brisa la glace, jusqu'à son innocence...
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Message par oyans Jeu 1 Mar 2018 - 18:17

C'est une prose née d'un ancien poème, que je n'ai pas encore corrigé. il date de 2011

Je n’étais plus là,
Sur des rails distordues, au tunnel des litières enamourées de wagons extatiques…

Il s’agit d’une face mécanique, plus exactement, d’une locomotive asphyxiée, ayant un coffrage hermétique, déglutissant de sueurs, transportant le vague à l’âme crépis, aux parois écarlates de nos cœurs sans billets-retour.
Le ciel implose en comètes affolées et m’en transperce par la petitesse des plafonds : lassitude incarcérée de froideur s’enlise d’une ardeur obscure et le givre blanc, des âges trompés s’accoudent aux fenêtres au filtrage mystérieux. On distingue des rebords tronqués, qui ne cessent de se dérober comme pour apparaître dans un climat de silence, dans lequel des gouttes isolées par un cloisonnement ensemencé de murs, sur lesquels s’appuient, de biens étranges crânes trépanés, dont la solitaire perdition, dissonne à voix basse, le nombre incorrect de distances fluctuantes, aux entortillements scabreux de lézards, qui, de leur organisme ralentit, s’ébrouent sur un vaste plancher d’émail.

Halte !
Jeunesse repues des friandises de la mort telle une course aux cercueils, se morfond maintenant au cul négligé d’une impasse.
Vacarme dodu, à l’amplification qui dégrise son crayon engoncé, dans les méandres affabulatoires d’une esquisse arabesque, soufflant un damier carrené d’apoplexie.
Vint la soirée, moi et mon complet meurtrier ; devanture de tout empaleur qui s’érige, lorsque les saccades succombent, à la plage de l’horaire haletant ; perceptible douleur émasculatoire du citron pressé flapi, que berce la langueur de l’érèbe.
Gare sans nom,finalité en suspend de sa vilaine pose allongée, bien en deçà de la ligne fragile de l’horizon, désempare de sa posture funèbre.
L’homme insulaire, relogé au crédit dissout sous le réceptacle de la plaine, jonche et dégoise sa prairie de souvenirs éculés et hauts en couleurs, dans l’exhalaison pétrifiée des fleurs.
De cinglantes cordes barbelées, sur le dos noir et tuméfié d’un homme sans lumière.

Aucune chaleur humaine loin des avoisinantes tendresses : ici,la morgue des malaises...

Contrition indécelable, d’un viol impudique, sur les fêlures d’un visage, s’octroyant des baisses de tensions, parcourant un brin d’herbe cramoisi, pareille à l’arrache spontanée de ses nerfs malades.
Voyage fragmentaire et sans retour, ni lieu : se matérialise à l’encre noire de ses vains regrets.

La stupeur est un congélateur, qui grogne à s’en décortiquer de son zinc l’habitacle, comme survivre dans la tenaille dentelée d’un ombrage sinueux butant à l’obstacle.
A même l’inconfort ; osmose de la nuit ! les bruits sont éteints et dans sa gorge exacerbée, en flammes ; se plante en rythme, une pioche informe, s’en allant racler la bile noire de ses rêves traumatisés jusqu’à l’épuisement…

Moi et mon complet meurtrier, c’est l’entéléchie des beaux jours aux espoirs imbibés...
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Message par oyans Lun 5 Mar 2018 - 22:07

J'ai fait ce petit texte, maintenant, sur la politique, normalement je ne m'intéresse pas à la politique, les politiciens n'ont aucun talents et je ne me réserve qu'à l'art, aussi je pense qu'ils devraient faire de même. je n'ai pas corrigé c'est un premier jet Smile
Je ferai à sa suite un petit texte sur la psychiatrie...



En instaurant une parité (ce qui dans un monde meilleur coulerait de source), ils s'instaurent des droits régaliens biaisés fondamentalement.
Attention aucune attaque ad hominen, ce n'est pas genre, ni mon style.
1- Quel a été le rôle des femmes au proche des hommes importants?
Comme nous le constatons aujourd'hui, le président Macron, quasi-juvénile un brin soupe au lait, s'appuie sur sa douce et tendre femme Brigitte Macron, femme maman (elle s'est moi et moi s'est elle), on sait de par l'histoire et de tous temps, que les hommes d'importances étaient, je ne dirais pas manipulé, mais presque, par ce que l'on appelle, les éminences grises, donc il est totalement faux, voire irrationnel, que les femmes n'aient jamais eu le pouvoir! la seule différence aujourd'hui, serait d'enfin exposer l'énorme potentiel Narcissique de la femelle, voulant se prouver qu'elle puisse être aussi médiocre qu'un homme de pouvoir? c'est en effet possible et cela ne demande pas beaucoup d'efforts..
Comme l'insinue je ne sais plus, peut-être Sénèque et que je ne répèterai pas textuellement, mais dans la même veine, chaque personnes d'importances, s'épient, non pas pour améliorer la vie de tous, mais surtout pour se voler la place du mieux placé, celui qui est au-dessus d'eux; en cela réside l'argumentation du pouvoir.
Je prendrai cet exemple, la CSG et la baisse des pensions, moi on m'a toujours dit la jeunesse est la béquille de la vieillesse et non pas la notion inverse.
Quoiqu'il en soit, je ne vois qu'une utilité à effectuer cette transposition, cette inversion de valeur, calmez donc les esprits jeunes car il pourrait être un fléau au maintien précaire de la paix en société, c'est à dire comment éviter un retour de mandale: mandale désarçonnante dirai je...
Pour les vieux cela s'arrangera dit-il avec la conviction du déblatérreur maladroit, quoiqu'il en soit quand on est à la retraite, on a toujours l'opportunité (je ne sais pas si c'est une opportunité, mais de mourir dans la pauvreté la plus complète
Toujours chez les femmes autant que chez l'homme, il n'y a pas l'once sacramentel de bonté,la recherche implicite de la fortune, bien mal octroyée, cela va s'en dire, des gens qui n'ont jamais travaillés pour en acquérir les biens, relatifs à leur tâche journalière mais comme je l'ai déjà dit d'abjection toute naturellle...

J'avoue avoir fait du HS, néanmoins cette parenthèse installe et instaure "l'atmosphère" dans laquelle il faut modernement aujourd'hui naviguer...

2- Femmes intelligentes et femmes stupides
Je ne connais guère le pro rata, le pourcentage, mais comme chez les hommes, à moins qu'à l'éculubrare on m'est éberlué, j'avoue sans insistance aucune, qu'il existe en chacun de nous une part prononcée de naïveté: être naïf n'est pas à sa source péjoratif, mais ici, comment pourrai je ne pas l'induire autrement.
Donc il y a des gens fragiles loin de l'état de conscience, de l'état réflexif, ayant la faculté ou une prédisposition quelconque, à analyser une situation particulière, telle que celle du pouvoir: on me donne, on me flatte et le tour est joué, nous obtenons de par cette singulière démarche, cet incorruptible assouvissement, mettant hommes ou femmes à l'état d'esclavage cérébral.
La ne serait pas le mal, si tous travaillaient de concert et possédaient l'aptitude de réfléchir à somme égale...

Mais la réalité est tout autre, comment d'ailleurs, ne pas bien saisir à quel pont nous serions être flattés, dans l'acquérence d'une volonté, qu'elle soit bonne ou mauvaise.
Ce gouvernement quand il lâche ses chiens pour telle raison ou telle autre montre une certaine faveur concertée, à l'adéquation pugnace, machiavélique et parfois de l'iniquité, bien que quand je dis machiavélique je supputes une part réelle d'injustice, hors je sais bien que les femmes ne peuvent être injuste, si ce n'est que quand elles se livrent à leurs émotions, qui ne seront jamais de l'intelligence...

Aussi je conjure ces nombreuses dames, d'éviter les effets manipulatoires et là je me scinde en deux idées bien distinctes, d'un côté les éminences grises, auxquelles je ne peux que demander d'intervenir judicieusement en faveur du peuple, puisqu'en effet une place assise reste et restera une place assises e quant aux autres je pense qu'il faille bien se méfier des hommes de pouvoir, car, lorsqu'ils instiguent à mots-bas quelconque idée ou quelconque conseil, de garder en son âme un regard réprobateur et surtout, critique.
Un gouvernement ce n'est pas une machine à laver, mais une articulation complexe, entre le pouvoir industriel et le peuple dont la seule défense, réside dans une confiance spontanément aveugle.

Bien que j'ai prononcé Pour le président Macron, quelques vérités, il ne resterait alors pour cet homme courtois et charmant, l'amabilité de ne point m'en vouloir,pour cette infime incartade, mais si cela s'était déjà produit, alors ne m'en veuillez pas...

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Message par Invité Mar 6 Mar 2018 - 7:37

Je suis passée lire tes textes @oyans : tu as une expression très travaillée, un vocabulaire riche, les textes en prose me font penser à une ambiance entre les Marais des Morts de Tolkien et les Chants de Maldoror... Je reviendrai les lire plus en détail. Est-ce que tu aimerais un avis, un retour ?
Pour les vers plus longs (14 syllabes), tu as l'air de compter les pieds correctement, mais je me permets : tu connais le truc du e muet ? Il vaut mieux comme tu dis, écrire naturellement, et retravailler ensuite, avec un dico des synonymes éventuellement.

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Message par oyans Mar 6 Mar 2018 - 21:06

Bien sûr zebra, toutes critiques est bonne lorsqu'elle est constructive, oui je connais le E muet.
j'attends avec plaisir ton avis.
Quand j'écris de façon spontanée, j'obtiens, malgré tout, à peu près le nombre de pieds qu'il convient et de meilleures articulations.
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Message par Invité Mar 6 Mar 2018 - 21:52

oyans a écrit:
Il s’agit d’une face mécanique, plus exactement, d’une locomotive asphyxiée, ayant un coffrage hermétique, déglutissant de sueurs, transportant le vague à l’âme crépis, aux parois écarlates de nos cœurs sans billets-retour.

J'avoue j'ai pas tout lu Embarassed Mais ce passage par exemple, cheers cheers
En tout cas (et là on parle entre artistes Wink ) je crois qu'il est excellent de "jongler" entre plusieurs médiums, ce qu'on a apprit dans un est transposable dans l'autre (celui qui  "bloquait") et donc c'est positif. Bon, OK je te l'ai pas dit explicitement (je crois) mais j'apprécie tes toiles... j'espère que tu retrouveras bientôt le gout de peindre, l'escapade poésie pouvant justement donner de nouvelles idées de toiles Smile

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Message par oyans Mar 6 Mar 2018 - 22:05

je l'espère aussi, on verra Smile
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Message par Invité Mar 6 Mar 2018 - 22:12

Je navigue entre musique sur ordi, sculpture et dessin... ça marche assez bien Wink

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Message par oyans Mer 7 Mar 2018 - 23:24

je te comprends, c'est bien agréable de changer "axe", avant, il y a quelques années, je faisais, peinture, dessin, guitare, sculpture, poésie,prose, sans compter que je lisais beaucoup.
En premier j'ai arrêté la guitare, parce que j'ai plus de voix, non la sculpture, avant: lors du déménagement, les employés ont brisé toutes mes statues, la peinture sans lumière c'est pas évident; me reste le dessin et l'écriture et un peu la peinture.
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Message par oyans Ven 9 Mar 2018 - 14:50



En dehors du temps

Déambuler anachronique, à en déshabiller les rochers,
Sur la longueur défilante d’un chemin de traverse,
Et ses yeux noirs, au seuil du néant, les noyer ,
Dans la méprise des cordes emmêlées d’une averse ;

Barreaux dessoudés au salon des cavités obscures,
Que la nature nourricière d’apparence, réunie, inocule,
Dans le soupçon d’une larme d’ivresse,l’obsolescence des caricatures,
S’applique, à même leurs faces angéliques aux satisfactions ridicules.

Il rampe et ses traits se dévoilent sinueux, comme ainsi déformés,
Et repousse dans l’instant, une âme recluse en des lieux toujours plus arides ;
Ce scorpion d’une brillante noirceur, à sa dague brillante et recourbée,
Latte de fables diluées et décomptes aux paragraphes insipides.

Voilà que sa chausse dérape sur le sol et sa semelle crevée harasse
des embryons terreux ; telle de la sécheresse sur la peau fine de ses joues,
Telle une lutte vivante, avide et acharnée, ainsi répandue de clous…
Bassesses aux niveaux des océans, puis des failles béantes en de sombres crevasses...

Cela déborde ici, à désemplir son armada de crabes osseux ;
De poissons grisâtres, parmi de farouches étoiles tombées de leurs étuis,
D’étoffes en abcès ; puanteur de cœurs morts, aux relents nauséeux,
Qu’une aube élimée, recouvre, de son manteau froid aux revers de ses nuits.

Un globe que façonne la glaise du potier en des abysses telluriques,
Au liseron cannibale, qui galope en des hémisphères indifférents,
Dans l’éloquence d’un sabord et de son mat culminant ;
le sillage imagé, de soleils en cartons aux instincts faméliques !

Sa boussole dénivelle à la pente abrupte, faite d’un tapis de cendres,
Mange sans faim, sa soif dissolue en des déserts brûlés, à se pendre,
Vomissant de la dynamite, dans l’avalanche de concrétions illusoires,
il se martèle le dos à l’enclume, en des éclats lumineux et ostentatoires.
Et, aux confins des violences, sous des tertres érigés ; l’effigie craquelée de notre mémoire...
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Message par oyans Lun 19 Mar 2018 - 21:16

désolé erreur
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Message par oyans Mer 28 Mar 2018 - 0:29

Alors je plane de trop en ce moment, de ce fait ça se retrouve dans le début de la correction de ma dernière prose.
Avec l'aide de mon ami, il s'est dessiné un plan, mais mon problème et pas mon seul, c'est que cela ressemble à Tristan et Iseult, non pas tout à fait entièrement, mais je trouve cela vieillot. je me suggère de moderniser cet écrit par quelques introductions, d'un genre moderne, style diode, véhicule sur cousins-d'air, enfin des truc du genre.
Je vous raconte brièvement: Après avoir mal-gouverné son peuple en l'assouvissant de mille façon, ce prince va avoir une visitation, celle de cette âme seule et désolée, cherchant l'incorporation nouvelle d'un corps et c'est dans le corps du Prince qu'elle migrera.
Par la suite, l'état de sa nation s'améliore, mais les années passent et se voyant vieillir, il décide d'élire compagne.
L'apparition d'une femme dans les jardins du palais, un soir d'été, rendra possible ce futur amour, malheureusement, cette même femme a déjà un amour et cet amour est l'esclave d'un riche négociant (en fait là j'ai pas encore choisi)rendant impossible leur union.
De par cela elle se refuse au prince malgré l'incorporation des nouvelles valeurs que lui attribue son âme, à partir de là il y aura déchirure entre l'âme et le prince (vaste soliloque en perspective, le prince refuse d'aider cette femme)
Pour finir cette femme mourra (je n'ai pas encore choisi de quelle façon...)

Voilà donc le plan de ma nouvelle, qui ressemble étrangement à un conte, mais dont le fil est assez alléchant. Je ne sais pas de combien de pages, elle sera composée.

s’est-il déjà soupçonné avant, une âme sans naissance, âme peut-être aveugle, comme elles s’en présentent en de rares cas ?
Celle-ci peut-être s’apposant au rebord licencieux d’une fenêtre, car cette ouverture offre à l’espérance le paysage nouveau d’un monde entrain de naître. De sa hauteur, on pourrait bien plonger à l’abrupte de sa déclinaison verticale, se répandant telle une chevelure défaite aux vents, jusqu’à l’embouchure d’une éternité sombre, sombre, plus que sombre, et si noire au final, que même sans regard, on y sentait la nuit s’y crisper d’un épais velours, contenant l’étrange et inexplicable question dont le sens, encore et toujours, nous échappe.
Il y eut,il est vrai, dans l’absence de sens et du monde, un bref instant de léthargie pareil à un léger et prenant malaise, où dévissaient jugulaires et palpitations , tandis que des litanies en noyades dans un silence apeuré, frémissaient...
L’âme soupirait immensément sur son si mince reposoir, n’étant autre qu’une frontière plutôt bizarre,n’ayant jamais dû être franchie, mais le mal était déjà fait,si ce n’est que jamais il ne nous quitterait de part son utilité vicieuse et féroce, se muant en de frappantes couleurs,festoyant, d’une carcasse ainsi assoupie d’une irrigante puanteur : de ce spectacle irréel, on envisageait bien des choses, comme on pouvait envisager, salissures à nos pieds et fléau tourbillonnant, agissant sous une chape nocturne, où oubli et effroi s’épandaient infaillibles…

Jadis,les fleurs d’indolences, épousaient les senteurs de l’exhalaison du désir : mais pas n’importe quel désir ! Le bon, le doux et le plus tendre… Quant à aujourd’hui, les sentiments pleins d’anémies, traînaient piteusement dépouilles et les bouches commissures jointes, semblaient être elles aussi : éteintes.
En ce jour de réveil, plusieurs femmes suaient avec de biens vilaines bêtes, aux alentours d’un lieu nauséabond, ce qui fit l’âme vaciller à l’envers de l’inconnu.
On y entendait alors, les gouttes suspendues frémirent à la rupture, similaire à un souffle métallique prêt à expirer. Dans cette air en stagnation, flottait une âcre odeur de perdition, sous le quolibet de sourires mortels d’un millier de morts ! Peut-être étaient-ils bien plus d’ailleurs…
Se languissaient-ils d’une rente phénoménale, qu’aurait déverser la coupe sanguinolente et invariable d’une nuit aussi profonde que splendide ?
Âme toujours sans naissance, parcourait fébrile un accouchement de folie : agglomérat de viscères soudoyées et de pleurs blêmissants, avançant tel l’éprouvé, qui, chaînons aliénant aux pieds,fraternisait en son esclavage.
L’âme dans sa cécité convolait avec la mort opportune, toute aussi bien heureuse qu’un peuple sans dents, froissant l’atmosphère insane, où des destins inassouvis, s’entrechoquaient comme des sacs d’os.

Ici, par là ! En cet endroit contigu d’infini châtré, prompt à la révolte, des peines exemplaires, la mort suante de femmes en chaleur, puis des thorax crevés.
Les geysers dans l’épreuve des dernières éruptions.

Comment ne pouvait-on plus nommer, ces sombres étoiles, brillants d’un rire contracté et écarlate ?

Voyons-nous âme ne pas devenir, tel le fardeau inutile, ne déverser que son vide, au centre d’une tempête que sa haine ostracise, lors d’enlacements strangulaires, de lianes galvanisées et insoumises, se réduire à son inapparente existence ?
Souffle inaccompli de jour en jour, sorte d’indétermination au coeur de l’univers, écorchait nos songes, en état de stase, d’un désir envieux.

Se pouvait-il que l’on ne se voit plus, que l’on ne s’aimait plus, fallait-il bien se taire,d’un pourquoi se languissant : oui, pourquoi ?
Informe, le chahut d’un bestiaire monstrueux, ayant cette façon gutturale d’absorber nos moelles, informe ce but éloigné des structures indigènes indéterminées, où se chevauchent la folle liberté, haltière de par son enivrement passionnel, ne récusant en rien ! Les herbes saignantes...
L’âme voltigeant dans un bruit de meurtre en des espaces sans noms et sous un ciel impeccable, frisait le lisse revêtement d’une crypte embuée d’oubli : en ce lieu même, le privilège des homicides couronnés, où tanguent les lourdes vagues du mépris en des lunes percées et la lumière, donc, n’est plus qu’éclipse.
Vint de la musique, non pas douce, non pas enchanteresse, mais indistincte et pareil au creuset d’un puissant cauchemar, emplit de chairs molles et sans vie, ainsi que d’os tambourinant !

Au proche des cités, l’âme sans repos, se confondait en des potences innervées et suintantes, que de fins rasoirs tranchants ceinturaient, telle une lame sans faille, celle qui n’hésite pas l’insensibilité du crépuscule.
Qui ici parlait encore d’émotions , aux barreaux cinglants de sa cage barbelée ; l’officine des tortures intentées ? Personne...
Puis voilà bien, qu’un ouragan délurant, délivre ses éclairs en électrisant sa traîne à l’abandon, sur le bizarre chemin de l’âme, devenue soumise, à sa destruction programmée.
Tornade vouée à l’immolation des joies les plus exubérantes, lapaient sur les joues crevées d’un peuple de misère, sans but octroyé, ni repères, l’espoir incube des rives infranchies et des ponts brisés, de jour comme de nuit.
A l’arrêt du temps, quatre chevaliers de pierres : défenseurs des racines, du feu, de l’eau et de l’éther, martelaient de leurs mains, la cuirasse de leur poitrail et, d’un geste accompli s’énucléaient l’œil de l’orbite, faisant en jaillir, un sang tout aussi bleu, que l’espoir abandonné, malgré mille voyages, aux contours arrondis d’un mystère incomplet.




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Message par oyans Ven 6 Avr 2018 - 19:55

Je l'ai écrit (ce poème) en musique, pas mal du tout pour l'inspiration. le titre je n'en ai pas trouvé.

La lune est tombée sur mes genoux à mourir
Aux contours abstraits de ta peau découverte,
Que je frôlais d’une main emplit de souvenirs.
Le ciel jouait avec la cité où l’aube est verte,

Quand les étoiles me parlaient sans langage.
Nous étions tous deux au bout d’un passage,
lorsque les ténèbres du ciel enfonçaient l’infini ;
je voulus te le dire en un ou deux soupirs,

mais il était bien trop tard, cieux ou cafard,
Nos pensées jointes dilapidées en cauchemars,
Déversaient mes pleurs au fond du lit du fleuve,
Qui courait fou les landes pleines d’épreuves

J’y croyais comme si le temps s’arrêtait
Et il y avait en tout cela un espoir éternel
Où je m’endormais sans crainte, satisfait...
j’entendais au lointain ton cœur battait,

le rythme étiolé des années déjà mortes,
Alors que sur mon pâle visage, se dessinait
En silence, soleil triste et la nuit qui avorte
Dans un violent fracas étrange et muet !

La lune blanche brillait encore au creux de mon âme,
Tandis que sur la plaine tintait le son de cloches
Que je ne voyais plus, sous les blés, que je fauche
A grand coup de serpe, fissurant l’infâme

Comme j’aurai pu sans un doute clamser,
De lames, de lances et de pointes d‘aciers.
L’horizon tournoyait d’un air irrespirable
Les oiseaux brûlants transformés en sables !

Mon dieu ! Mille poussières à l’iris
mille déserts aux lèvres tels des épices
Irriguaient mes veines rouges et battantes
Dans l’expiration à terme, et, haletante...

Envahit par le sol poreux, bien enfouie sous la terre,
Je buvais ton absence à même les vagues de la mer
Ainsi que les vastes océans, comme m’avale le néant.
Les bruits vains, la nuit folle, dans l’oubli de tes amants...
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Message par oyans Ven 11 Mai 2018 - 21:51

correction de fautes, erreur de manip


Dernière édition par oyans le Ven 11 Mai 2018 - 22:10, édité 1 fois
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Message par oyans Ven 11 Mai 2018 - 22:04

oyans a écrit:Les gens sont des lueurs éteintes au réceptacle de nos dérélictions.
Le vent amène quatre directions en un point sensible
Et ils coexistent aux fonds des ravines inaccessibles...
Il y a un millier d'étoiles, elles sont belles à pâmoison.
Antre nocturne entre toi et moi, notre monde s'échappe
Suivant tes courbes longues, fines et sans nulles étapes.
Nous parcourons des océans, des rivières et des fleuves,
Des lieux liquéfiés si pleins d'absences où je m'abreuve,
Aveugle face à des trous béants, des endroits de plaisirs
Où règnent, l'oubli et des cascades surannées de pleurs.
L'entame pleine de mon âme au cœur sinueux et plastifié,
Par des oraisons disparates et des vaines liturgies électrifiées...
une aube rageuse, sans souvenir dans un soleil pubescent,
Flotte tout autour, là où nage l'emprise terrible des sentiments.
L'accession ou l'apanage, le choix curieux ou l'incarcération,
C'est là cornélien pour si peu, c'est tant pour être heureux.
Puis voilà, je fonde une dynastie à coup de plans faramineux,
De loques, de lock, misère sans rivage, terre et sans espoir,
Du moins l'axe, la tempête, la colère et la brisure du miroir.
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Message par oyans Mar 26 Juin 2018 - 7:32

Un visage sans songes, des iris éteints coulés dans la nuit,
Ton être n'est plus là, aux abords des fosses où gisent les flammes.
Ce corps est une thermoconduction vers les tortures des peurs,
Que l'autre, cette dimension inhabitée, révèle de son souffle mort...
Combien de morts rencontreras-tu, combien? dis-toi combien!
Et l'habit, la toilette, réhauts de puanteur sur un papier froissé,
Glissant à même ta cuisse musclée telle celle de l'Atlas,
M'importe, oui il m'importe en des lieux inconnus, en des sanctuaires inviolés...
Que dit-il? Silence sur la gloire, tambourin sur les cieux, l'espace s'est déchiré,
De multiples facettes, en de multiples façades, pour un soleil couchant,
Qui trame son orgueil indélébile dans l'aspérité des roches,
Où se pavanent l'immobilité du lézard impassible,
Comme la méduse frappe mes traits de son disque glacé,
le métal d'étain sur les cinq phalanges, tandis que la glotte est un piston de rencard.
Livide faciès, blême liturgie chante sa danse de pluie encordée d'aiguilles,
Et tu traines loin du commerce liquéfié des hommes arides;
Heureux dans les chevelures et dans la parfumerie âcre,
Des meurtres instantanés; le prince sans sa chair sous le plat de la lame,
Le projectile perçant son front, voit dans l'Armorique un peuple d'enculade!
La vitrine sur-brille un événement qui fermente et toi décompose,
L'arrogance d'une superfluité de sentiments,
ignorants la certitude de ses génocides amoureux.
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Message par Invité Mer 18 Juil 2018 - 0:22

La nuit pesait de tout son poids sur tes genoux
Et mon front, reposé sur ton ventre rond,
Entendait la chaleur, traversant les pores abscons
De nos différences marquées, telles un sceau de cire,
Sur lequel voltait le sphex de tes engagements noirs.
Alors, balbutiant à ton cou mille baisers mutiques,
Nous nous enlacions au coeur des palpitations électriques,
Sans aucune retenue et tu entendais sur ta peau,
La canine du tigre, tracer un cercle à ton dos...
Dans de vives secousses, les tambours du rythme,
Suaient d'un âge retrouvé aux alentours de l'oubli
Tandis que les étoiles palpitaient dans tes yeux,
Un infini, que je dessinais d'un trait longiligne,
Pareil à un battement tellurique, froissant le silence
Intime, de nos ultimes harmonies, qu'une harpe d'argent délivrait,
Dans son invisible écrin de velours.
Tout était obscur aux bords de nos lèvres
Cherchant un passage inconnu, aux abords de nos doutes,
Noués, pareils à nos liens d'argiles que le ciel révulsait
Et dans l'effusion des effluves, le parfum d'une partition,
Déroulant nos sentiments pimentés d'un plaisir plein d'outrages!
La mer bruissait et la brise chantait, une musique indélicate,
Pleine de fureur, de sang, en des plaies rouges et humides.
Tu n'étais déjà plus là, lorsque le geyser s'éteignit,
Tu n'étais pas vraiment toi, quand la lune, une dernière fois, gémit!

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Message par Crystal Teinté Mer 18 Juil 2018 - 13:00

JOLI POEME
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Message par Invité Mer 18 Juil 2018 - 23:23

Merci Crystal.

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