Ne pas faire/être comme les autres
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MiniVoodoo
Arkhèss
Lyla
7 participants
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Ne pas faire/être comme les autres
J'ai simplement envie de partager quelques réflexions, et j'aimerai connaitre vos réactions, vos réflexions sur le même sujet.
J'ai toujours été différente, je me suis sentie différente et j'en ai longtemps souffert, depuis aussi loin que je me souvienne. En primaire je m'efforçais d'imiter les autres, en pensant que j'arriverai à me fondre dans le troupeau, mais ça n'a pas marché. J'étais trop garçon manqué, trop décalée, trop anormale. Je comprenais lorsque personne ne comprenait rien, et ne comprenais rien lorsque tout le monde comprenait tout.
En grandissant ça ne s'est pas arrangé, mais j'ai appris à comprendre que je n'arriverai jamais à me fondre dans la masse. Que ma souffrance, mon envie d'être comme les autres, est moins ma propre envie que celle que me dicte la société.
La société voudrait que l'on ait tous été mauvais élève une fois, qu'on ait tous fait une connerie une fois, qu'on ait tous eu un mec/une nana une fois, voire plusieurs, qu'on ait embrassé à tel âge, couché à tel autre, le brevet à 15 ans, le bac à 18. On se pose en couple à 20, on finit ses études on trouve un job puis viennent la maison, le chien, les enfants (puis éventuellement le divorce aujourd'hui soyons fous, le XXIe siècle). La société voudrait aussi qu'on adore Noël, Nouvel an, qu'on ait quelqu'un avec qui passer la Saint-Valentin, qu'on parte en vacance en été, que l'on coure après le dernier smartphone, qu'on achète pendant les soldes et s'extasie devant un jean ou une robe de mariée.
Et de là peut-être vient ma souffrance, car j'ai bien cru vouloir certaines de ces choses, mais je ne veux rien de ce que la société me demande de vouloir.
Il y a certes des choses qu'on doit avoir pour un minimum de confort, un toit sur la tête, un peu de mobilier, et pour ça il faut de l'argent, donc un job, mais en réalité, je n'ai en aucun cas envie de me retrouver mariée et avec une ribambelle de gamins. Pourtant la société nous dit que c'est ce que je suis censée vouloir (puisqu'en plus je suis une femme).
Voilà donc le problème, je ne sais pas si ça vient du fait que je sois zèbre ou non, mais je pense que c'est ce qui m'a fait, et me fait encore souffrir. Ce décalage entre la société et moi, entre ce que la société veut de moi, et ce dont j'ai vraiment besoin. Je n'ai pas besoin de changer de voiture, de téléphone, d'avoir des armoires pleines de vêtements, ni de m'engager dans une relation ou de fonder une famille, seulement la société le veut et les autres s'attendent à ce qu'on fasse ça. Qui n'a pas, passé 30 ans (voire avant), commencé à entendre des "il faudrait se caser" de la part des amis/famille/collègue ou autre ?
Mais au fond, si on accepte notre différence, le fait qu'on ne veuille pas ce que les autres veulent, parce qu'on est différent, peut-être que l'on cessera de souffrir autant. Cette souffrance vient plus de l'extérieur que de l'intérieur, vient plus de la relation à la société, du décalage, qu'à notre propre personnalité.
Au fond, on a tous un chemin particulier à suivre, loin de ce que veut la société pour les individus (sur différents plan sans doute, pour certain ce sera le travail, d'autres la vie de famille ou que sais-je encore, je parle ici de mon vécu par rapport à la vie de famille, mais on peut vivre ça sur un autre sujet imposé).
Peut-être faut-il cesser de lutter pour se fondre dans la masse et embrasser notre différence pour cesser de souffrir. Et bien sûr, si c'était facile, ça se saurait (il ne se suffit pas de se dire "demain j'arrête de lutter" pour que ça marche ^^)
Qu'en pensez-vous ? Suis-je la seule à penser ou voir les choses comme ça ? Suis-je à côté de la plaque ?
J'ai toujours été différente, je me suis sentie différente et j'en ai longtemps souffert, depuis aussi loin que je me souvienne. En primaire je m'efforçais d'imiter les autres, en pensant que j'arriverai à me fondre dans le troupeau, mais ça n'a pas marché. J'étais trop garçon manqué, trop décalée, trop anormale. Je comprenais lorsque personne ne comprenait rien, et ne comprenais rien lorsque tout le monde comprenait tout.
En grandissant ça ne s'est pas arrangé, mais j'ai appris à comprendre que je n'arriverai jamais à me fondre dans la masse. Que ma souffrance, mon envie d'être comme les autres, est moins ma propre envie que celle que me dicte la société.
La société voudrait que l'on ait tous été mauvais élève une fois, qu'on ait tous fait une connerie une fois, qu'on ait tous eu un mec/une nana une fois, voire plusieurs, qu'on ait embrassé à tel âge, couché à tel autre, le brevet à 15 ans, le bac à 18. On se pose en couple à 20, on finit ses études on trouve un job puis viennent la maison, le chien, les enfants (puis éventuellement le divorce aujourd'hui soyons fous, le XXIe siècle). La société voudrait aussi qu'on adore Noël, Nouvel an, qu'on ait quelqu'un avec qui passer la Saint-Valentin, qu'on parte en vacance en été, que l'on coure après le dernier smartphone, qu'on achète pendant les soldes et s'extasie devant un jean ou une robe de mariée.
Et de là peut-être vient ma souffrance, car j'ai bien cru vouloir certaines de ces choses, mais je ne veux rien de ce que la société me demande de vouloir.
Il y a certes des choses qu'on doit avoir pour un minimum de confort, un toit sur la tête, un peu de mobilier, et pour ça il faut de l'argent, donc un job, mais en réalité, je n'ai en aucun cas envie de me retrouver mariée et avec une ribambelle de gamins. Pourtant la société nous dit que c'est ce que je suis censée vouloir (puisqu'en plus je suis une femme).
Voilà donc le problème, je ne sais pas si ça vient du fait que je sois zèbre ou non, mais je pense que c'est ce qui m'a fait, et me fait encore souffrir. Ce décalage entre la société et moi, entre ce que la société veut de moi, et ce dont j'ai vraiment besoin. Je n'ai pas besoin de changer de voiture, de téléphone, d'avoir des armoires pleines de vêtements, ni de m'engager dans une relation ou de fonder une famille, seulement la société le veut et les autres s'attendent à ce qu'on fasse ça. Qui n'a pas, passé 30 ans (voire avant), commencé à entendre des "il faudrait se caser" de la part des amis/famille/collègue ou autre ?
Mais au fond, si on accepte notre différence, le fait qu'on ne veuille pas ce que les autres veulent, parce qu'on est différent, peut-être que l'on cessera de souffrir autant. Cette souffrance vient plus de l'extérieur que de l'intérieur, vient plus de la relation à la société, du décalage, qu'à notre propre personnalité.
Au fond, on a tous un chemin particulier à suivre, loin de ce que veut la société pour les individus (sur différents plan sans doute, pour certain ce sera le travail, d'autres la vie de famille ou que sais-je encore, je parle ici de mon vécu par rapport à la vie de famille, mais on peut vivre ça sur un autre sujet imposé).
Peut-être faut-il cesser de lutter pour se fondre dans la masse et embrasser notre différence pour cesser de souffrir. Et bien sûr, si c'était facile, ça se saurait (il ne se suffit pas de se dire "demain j'arrête de lutter" pour que ça marche ^^)
Qu'en pensez-vous ? Suis-je la seule à penser ou voir les choses comme ça ? Suis-je à côté de la plaque ?
Lyla- Messages : 57
Date d'inscription : 07/10/2017
Re: Ne pas faire/être comme les autres
Je pense pas que tu sois la seule, non. Moi par exemple, quand je pense à certaines pressions sociales, ça me fiche juste la trouille. Ou encore ça me donne juste pas envie du tout.
Mais tu as beaucoup parlé de "ce que la société attend de toi", mais finalement très peu de "ce que tu as envie".
Mais tu as beaucoup parlé de "ce que la société attend de toi", mais finalement très peu de "ce que tu as envie".
Arkhèss- Messages : 737
Date d'inscription : 28/09/2012
Age : 43
Re: Ne pas faire/être comme les autres
J'ai été tenté d'imiter jadis pour me fondre, puis j'ai baissé la garde, puis je me suis laissée aller, puis j'ai fait des trucs de ouf qui ont été tantôt vus, tantôt non, sans que cela m'affecte grandement car j'accorde peu de crédit à ce qui doit être fait dans l'art commun du faire. J'ai préféré cultiver mon art sans rien attendre alentour et alors que de bénéfices j'ai eu droit en retour. Je travaille au mieux pour mon plaisir et non pour me faire valoir, je travaille pour posséder l'argent qui me permet d'assouvir mes passions. Je n'attends pas de remerciements, car mon salaire me suffit. Je distingue dans tout ordre, la marge de manœuvre qui me permet de gérer les éventuelles tensions en ma faveur sans que je me mette en danger. Je n'ai pas peur car je sais ce que je veux et mesure ce vouloir pour un dimensionnement correct. Je ne fais pas comme les autres et en fais ma marque. On me signale ainsi; Parfois mes collègues entre eux disent "faire du izo". Je ne dévie pas de ce je suis car étant je suis bien et que je vise mon être et au mieux mon bien être, au bonheur ma tranquillité.
Donc pas de souffrance en ce qui me concerne car je suis mon étendard. J'ai la chance aussi d’avoir une famille sans trop de pression qui m'a fait confiance et cette base là est importante et se cultive.
Donc pas de souffrance en ce qui me concerne car je suis mon étendard. J'ai la chance aussi d’avoir une famille sans trop de pression qui m'a fait confiance et cette base là est importante et se cultive.
Invité- Invité
Re: Ne pas faire/être comme les autres
Lyla,
Tout ce que tu décris, c'est tout ce que je pensais intérieurement et intensément il y a encore 3 ans. Beaucoup de souffrance, car j'ai vraiment essayé toute ma vie d'être "normale", à savoir être et réagir comme les autres... Comprendre comment "m'extasier devant un jean, avoir envie de faire les 400 coups, etc..." Je n'y suis jamais arrivé. Je me suis fait violence et n'y suis jamais arrivé. Ce qui me permettait de tenir, c'est que je faisais de mon côté, et souvent seule (presque en cachette, dans une solitude extrême), tout ce qui me passionnait et m'exaltait.
En même temps, j'ai toujours clamé haut et fort que j'étais maître de mes décisions et empêché la société de dicter mes choix. On me considérait donc comme étrange... Alors que je voulais tellement devenir comme les autres.
Le déclic ? J'ai frôlé la mort. (désolée, c'est un peu brutal). J'ai donc compris pour de vrai, qu'on avait qu'une vie, que ça servait à rien de courir après des choses qui ne nous rendait pas heureux.
Je construis selon mes règles depuis 3 ans. Je me sens beaucoup mieux avec moi-même. J'ai des ressentis que je n'avais plus depuis mon enfance. Je me sens plus heureuse car je fais et j'agis selon mon ressenti et non plus selon ce qu'on attendrait de moi. Il faut oser le faire au début, mais je dois bien dire que ce n'est pas excluant pour autant. Tu as des réactions de surprise, d'intolérance parfois, mais aussi de respect.
Après, il est vrai que la plupart des gens qui nous entourent aiment le "tout lisse" et ce n'est jamais facile avec eux, ça ne le sera jamais. Mais d'être en paix avec soi-même aide beaucoup.
Peut-être cela raisonnera-t-il en toi ?
Tout ce que tu décris, c'est tout ce que je pensais intérieurement et intensément il y a encore 3 ans. Beaucoup de souffrance, car j'ai vraiment essayé toute ma vie d'être "normale", à savoir être et réagir comme les autres... Comprendre comment "m'extasier devant un jean, avoir envie de faire les 400 coups, etc..." Je n'y suis jamais arrivé. Je me suis fait violence et n'y suis jamais arrivé. Ce qui me permettait de tenir, c'est que je faisais de mon côté, et souvent seule (presque en cachette, dans une solitude extrême), tout ce qui me passionnait et m'exaltait.
En même temps, j'ai toujours clamé haut et fort que j'étais maître de mes décisions et empêché la société de dicter mes choix. On me considérait donc comme étrange... Alors que je voulais tellement devenir comme les autres.
Le déclic ? J'ai frôlé la mort. (désolée, c'est un peu brutal). J'ai donc compris pour de vrai, qu'on avait qu'une vie, que ça servait à rien de courir après des choses qui ne nous rendait pas heureux.
Je construis selon mes règles depuis 3 ans. Je me sens beaucoup mieux avec moi-même. J'ai des ressentis que je n'avais plus depuis mon enfance. Je me sens plus heureuse car je fais et j'agis selon mon ressenti et non plus selon ce qu'on attendrait de moi. Il faut oser le faire au début, mais je dois bien dire que ce n'est pas excluant pour autant. Tu as des réactions de surprise, d'intolérance parfois, mais aussi de respect.
Après, il est vrai que la plupart des gens qui nous entourent aiment le "tout lisse" et ce n'est jamais facile avec eux, ça ne le sera jamais. Mais d'être en paix avec soi-même aide beaucoup.
Peut-être cela raisonnera-t-il en toi ?
MiniVoodoo- Messages : 42
Date d'inscription : 08/11/2017
Age : 40
Localisation : Chez les Bisounours
Re: Ne pas faire/être comme les autres
Tu ne veux rien de ce que la société te demande de vouloir, justement parce que ta différence te permet d'être capable de réfléchir.
Évidement que ce bonheur que l'on nous promets à longueur de pubs et ces schémas idiots dans lesquels on voudrait nous enfermer, ne peuvent pas rendre heureux ! les gens capables de réflexion n'en veulent pas et c'est normal.
Mais comme nous sommes une minorité, c'est nous qui passons pour des bizarres, à ne pas foncer acheter le dernier gadget vu à la télé. Après, je préfère être bizarre qu'empêtrée dans des crédits à la con(sommation) et des dossiers de surendettement.
Ta souffrance vient sans doute de ta difficulté à accepter d'être différente, alors que tes capacités intellectuelles sont un atout, un cadeau. Certes, un peu empoisonné le cadeau, car il y a tout un chemin d'acceptation à faire et on le fait seul(e)...alors que les êtres humains ont un besoin inné, d'échange, de partage. Et ce n'est pas facile lorsque l'on se sent en perpétuel décalage avec les autres.
Et ici, on peut tous te confirmer que non, tu n'es pas bizarre, et oui ce sont bien les autres qui sont idiots, incapables de comprendre et réaliser à quel point on les manipule.
Pour ne rien arranger, l'hypersensibilité nous fait ressentir plus durement la moindre réflexion. Nous ne sommes pas dans un société encourageante et bienveillante, mais dans un monde de compétition ou il est bien vu de tenter d'écraser son voisin et de ne tolérer aucune différence, car personne ne doit sortir du rang.
Pour le désir d'enfant, de fonder une famille, nous le faisons, car nous sommes tout bêtement programmés pour avoir l'instinct de reproduction et assurer une descendance avant de s'éteindre. Mais il n'est pas malsain d'y réfléchir à deux fois et quand l'intellect prend le dessus, on peut remettre en cause ce choix de vie, momentanément ou définitivement.
Tu le dis toi même, la souffrance vient de l'extérieur, ce sont les jugements et le regard des autres qui nous affectent, mais on y a tous droits, quelle que soit la situation. Quand tu n'as pas de mec, tu as droit au fameux "toujours pas casée". Quand tu en as plusieurs, on te demande quand est-ce que tu vas te ranger...quand tu te ranges, quand est-ce que tu fais un enfant, après c'est "à quand le second' et si tu divorces "il faut que" tu refasses ta vie...Bref ça n'en finit pas.
La seule issue est d'accepter d'être au-dessus du troupeau (c'est pas plus mal, on a une meilleure visibilité) et de privilégier tes désirs et besoins profonds, avant de t'inquiéter de savoir ce que les voisins vont penser...
Alors oui, c'est plus dur pour des gens capables de réfléchir, mais quand on voit les autres (les majoritaires)...est-ce que l'on a vraiment envie de leur ressembler ? moi non...plus maintenant, j'ai lâché prise !
Évidement que ce bonheur que l'on nous promets à longueur de pubs et ces schémas idiots dans lesquels on voudrait nous enfermer, ne peuvent pas rendre heureux ! les gens capables de réflexion n'en veulent pas et c'est normal.
Mais comme nous sommes une minorité, c'est nous qui passons pour des bizarres, à ne pas foncer acheter le dernier gadget vu à la télé. Après, je préfère être bizarre qu'empêtrée dans des crédits à la con(sommation) et des dossiers de surendettement.
Ta souffrance vient sans doute de ta difficulté à accepter d'être différente, alors que tes capacités intellectuelles sont un atout, un cadeau. Certes, un peu empoisonné le cadeau, car il y a tout un chemin d'acceptation à faire et on le fait seul(e)...alors que les êtres humains ont un besoin inné, d'échange, de partage. Et ce n'est pas facile lorsque l'on se sent en perpétuel décalage avec les autres.
Et ici, on peut tous te confirmer que non, tu n'es pas bizarre, et oui ce sont bien les autres qui sont idiots, incapables de comprendre et réaliser à quel point on les manipule.
Pour ne rien arranger, l'hypersensibilité nous fait ressentir plus durement la moindre réflexion. Nous ne sommes pas dans un société encourageante et bienveillante, mais dans un monde de compétition ou il est bien vu de tenter d'écraser son voisin et de ne tolérer aucune différence, car personne ne doit sortir du rang.
Pour le désir d'enfant, de fonder une famille, nous le faisons, car nous sommes tout bêtement programmés pour avoir l'instinct de reproduction et assurer une descendance avant de s'éteindre. Mais il n'est pas malsain d'y réfléchir à deux fois et quand l'intellect prend le dessus, on peut remettre en cause ce choix de vie, momentanément ou définitivement.
Tu le dis toi même, la souffrance vient de l'extérieur, ce sont les jugements et le regard des autres qui nous affectent, mais on y a tous droits, quelle que soit la situation. Quand tu n'as pas de mec, tu as droit au fameux "toujours pas casée". Quand tu en as plusieurs, on te demande quand est-ce que tu vas te ranger...quand tu te ranges, quand est-ce que tu fais un enfant, après c'est "à quand le second' et si tu divorces "il faut que" tu refasses ta vie...Bref ça n'en finit pas.
La seule issue est d'accepter d'être au-dessus du troupeau (c'est pas plus mal, on a une meilleure visibilité) et de privilégier tes désirs et besoins profonds, avant de t'inquiéter de savoir ce que les voisins vont penser...
Alors oui, c'est plus dur pour des gens capables de réfléchir, mais quand on voit les autres (les majoritaires)...est-ce que l'on a vraiment envie de leur ressembler ? moi non...plus maintenant, j'ai lâché prise !
Cherine- Messages : 26
Date d'inscription : 26/01/2018
Localisation : Avignon
Re: Ne pas faire/être comme les autres
Je suis tellement heureuse de ce topic car il correspond exactement à ce que je vis/ressens et à ce que j'ai vécu.
J'ai mené ce combat pendant toutes ces années pour être "comme les autres" et en pleurant parce que je ne comprenais pas pourquoi je ne l'étais pas naturellement... Jusqu'à me rendre compte que je ne menais ce combat que contre moi même.
Le travail d'acceptation de soi est long et ardu mais une fois qu'il a débuté les phases de mal-être s'espacent.
Ce serait mentir de dire que je n'aimerais pas être en couple comme tout le monde et ne pas vivre moins intensément la moindre injustice et action que je dois mener en désaccord avec mes valeurs...
D'un autre côté, la vie des autres (se mettre en couple pour être en couple et réussir à faire son bonheur avec le dernier i-phone) ne me fait pas rêver.
Je suis bien trop idéaliste pour ça...
Pour autant, je fais quand même partie du système et ce serait également mentir de dire que je ne prends aucun plaisir à aller faire du shopping.
Il est parfois difficile d'accepter ces deux dimensions qui s'opposent en moi (le plaisir que je prends parfois aux choses superficielles et mes valeurs profondes qui me font culpabiliser car je sais que ça n'a aucune valeur) mais j'y travaille...
Comme il a été dit dans les posts précédents, à chaque fois que tu rempliras une case pour répondre à ce qu'on attend de toi, il y en aura une autre derrière... ce n'est jamais fini.. donc je ne pense pas que le but soit de cocher toutes les cases mais plutôt d'accepter la situation présente et de parcourir SON chemin à SON rythme (bien plus facile à dire qu'à faire).
Sache en tout cas que tu n'es pas seule.
J'ai mené ce combat pendant toutes ces années pour être "comme les autres" et en pleurant parce que je ne comprenais pas pourquoi je ne l'étais pas naturellement... Jusqu'à me rendre compte que je ne menais ce combat que contre moi même.
Le travail d'acceptation de soi est long et ardu mais une fois qu'il a débuté les phases de mal-être s'espacent.
Ce serait mentir de dire que je n'aimerais pas être en couple comme tout le monde et ne pas vivre moins intensément la moindre injustice et action que je dois mener en désaccord avec mes valeurs...
D'un autre côté, la vie des autres (se mettre en couple pour être en couple et réussir à faire son bonheur avec le dernier i-phone) ne me fait pas rêver.
Je suis bien trop idéaliste pour ça...
Pour autant, je fais quand même partie du système et ce serait également mentir de dire que je ne prends aucun plaisir à aller faire du shopping.
Il est parfois difficile d'accepter ces deux dimensions qui s'opposent en moi (le plaisir que je prends parfois aux choses superficielles et mes valeurs profondes qui me font culpabiliser car je sais que ça n'a aucune valeur) mais j'y travaille...
Comme il a été dit dans les posts précédents, à chaque fois que tu rempliras une case pour répondre à ce qu'on attend de toi, il y en aura une autre derrière... ce n'est jamais fini.. donc je ne pense pas que le but soit de cocher toutes les cases mais plutôt d'accepter la situation présente et de parcourir SON chemin à SON rythme (bien plus facile à dire qu'à faire).
Sache en tout cas que tu n'es pas seule.
Grenouille75- Messages : 25
Date d'inscription : 20/01/2018
Age : 34
Re: Ne pas faire/être comme les autres
Bonjour,
Je vous rejoins dans vos réflexions : j'ai pour habitude de dire que j'ai eu une «première vie» avec tout ce que la société voulait et depuis 10 ans que je me suis séparée une «seconde vie».
La première m a permis de comprendre le monde, le fonctionnement des autres, mes différences, mes souffrances...
La seconde de m'écouter, de vivre vraiment, de voir mes richesses...Bon, c est pas évident du tout! L'impact de la 1ere vie est tenace...Surtout professionnellement parlant...
Aujourd'hui, je m'écoute vraiment. Je vis seule, mes enfants sont partis ; ils m'acceptent comme je suis, ils sont fabuleux. Mes amis ont compris mon fonctionnement, j'ai de la chance.Et, je pense de démissionner bientôt...
Le bonheur quoi, what else?
Courage à toi. Se connaître, s'affirmer, oser s'écouter, dépasser ses peurs, c est pas tous les jours fastouche mais c est possible...
Je vous rejoins dans vos réflexions : j'ai pour habitude de dire que j'ai eu une «première vie» avec tout ce que la société voulait et depuis 10 ans que je me suis séparée une «seconde vie».
La première m a permis de comprendre le monde, le fonctionnement des autres, mes différences, mes souffrances...
La seconde de m'écouter, de vivre vraiment, de voir mes richesses...Bon, c est pas évident du tout! L'impact de la 1ere vie est tenace...Surtout professionnellement parlant...
Aujourd'hui, je m'écoute vraiment. Je vis seule, mes enfants sont partis ; ils m'acceptent comme je suis, ils sont fabuleux. Mes amis ont compris mon fonctionnement, j'ai de la chance.Et, je pense de démissionner bientôt...
Le bonheur quoi, what else?
Courage à toi. Se connaître, s'affirmer, oser s'écouter, dépasser ses peurs, c est pas tous les jours fastouche mais c est possible...
EÏzae- Messages : 32
Date d'inscription : 11/02/2018
Age : 53
Localisation : Montauban
Re: Ne pas faire/être comme les autres
Je me reconnais dans ce que tu dis.
Je suis différent et je l'ai toujours été. Je n'ai pas d'enfants, je n'en veux pas, et pour tout dire, je n'ai même pas le permis de conduire, et ne parlons pas de la voiture.
J'ai un mode de vie minimaliste, et il est rare que m'acheter des choses m'intéresse. J'ai un portable, mais c'est un vieux Nokia, avec-des-vraies-touches-qu-on-appuie-dessus.
Bref, l'intelligence donne la capacité de remettre en question l'évidence des autres. Et donc, par définition, ça marginalise un peu...
Bon courage à toi
Je suis différent et je l'ai toujours été. Je n'ai pas d'enfants, je n'en veux pas, et pour tout dire, je n'ai même pas le permis de conduire, et ne parlons pas de la voiture.
J'ai un mode de vie minimaliste, et il est rare que m'acheter des choses m'intéresse. J'ai un portable, mais c'est un vieux Nokia, avec-des-vraies-touches-qu-on-appuie-dessus.
Bref, l'intelligence donne la capacité de remettre en question l'évidence des autres. Et donc, par définition, ça marginalise un peu...
Bon courage à toi
holokian- Messages : 605
Date d'inscription : 11/02/2018
Age : 47
Re: Ne pas faire/être comme les autres
C'est joliment dit.holokian a écrit:Bref, l'intelligence donne la capacité de remettre en question l'évidence des autres. Et donc, par définition, ça marginalise un peu...
Invité- Invité
Re: Ne pas faire/être comme les autres
Hou, merci Aldryge
holokian- Messages : 605
Date d'inscription : 11/02/2018
Age : 47
Re: Ne pas faire/être comme les autres
se sentir différent des autres, de la masse, c'est vrai que c'est à double tranchant... On évite d'être un mouton, mais il y a la solitude...
Moi j'ai toujours été hyper timide, et je ne savais même pas ce que j'aimais ou pas, car je pensais à travers les autres, donc c'était compliqué qd j'étais avec deux personnes pas d'accords, je savais plus quoi pensé ! (pathétique)
A la mort de mon père, j'avais 19 ans, ça m'a donné une sorte de force bizaremment (ben j'étais triste qd même), la force de dire merde...
Après ça a été un peu désordonné : des fois je disais des grosses conneries, qui faisait qu'on me parlait encore moins (je n'était plus le gentil insipide, mais le con)
peu à peu (en 20 ans qd même), de hauts en bas (j'ai failli y passer aussi dans un accident), ça s'est stabilisé, jusqu'à ce que je me connaisse un peu
Là c'est mieux, mais bon il a fallu morphler un peu qd même...
J'espère que tout le monde aura pas besoin de morphler autant pour trouver un semblant de paix
Moi j'ai toujours été hyper timide, et je ne savais même pas ce que j'aimais ou pas, car je pensais à travers les autres, donc c'était compliqué qd j'étais avec deux personnes pas d'accords, je savais plus quoi pensé ! (pathétique)
A la mort de mon père, j'avais 19 ans, ça m'a donné une sorte de force bizaremment (ben j'étais triste qd même), la force de dire merde...
Après ça a été un peu désordonné : des fois je disais des grosses conneries, qui faisait qu'on me parlait encore moins (je n'était plus le gentil insipide, mais le con)
peu à peu (en 20 ans qd même), de hauts en bas (j'ai failli y passer aussi dans un accident), ça s'est stabilisé, jusqu'à ce que je me connaisse un peu
Là c'est mieux, mais bon il a fallu morphler un peu qd même...
J'espère que tout le monde aura pas besoin de morphler autant pour trouver un semblant de paix
Invité- Invité
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