Comment gérez-vous vos sens et émotions "fortes" ?
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Watou
MissMiyo
Mister_Seven
7 participants
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Comment gérez-vous vos sens et émotions "fortes" ?
Salut à tou.te.s.
J'écris ce post sans but bien défini, néanmoins quelque chose me titille. Dans le diagnostic d'une zébritude il y a souvent une hypersensibilité et une hyperémotivité. Lors des entretiens avec ma psy pour passer le test, elle dit que ça se voyait que j'étais hypersensible, et quand je lui ai dit comment, elle m'a dit que j'avais un "regard doux". Je ne savais pas qu'être zèbre donnait forcément un regard doux ?
Bref, passons. Ce n'est qu'un détail.
Je voulais partager votre ressenti sur vos émotions et sens.
Les sens d'abord. Je traverse souvent des phases relativement courtes mais répétées où beaucoup de stimuli me deviennent pénibles voire insupportables. J'ai toujours très mal supporté le bruit, mais parfois ça va jusqu'à trouver le contact de mes vêtements avec ma peau extrêmement désagréable. Je ne supporte également pas qu'on touche certaines parties de mon corps d'une certaine manière : par exemple mon coude plié avec un objet un peu pointu. Et ça ne s'arrête pas là, même la vue d'une personne qui appuie son coude nu sur une surface froide et dure me fait "mal". Ca a l'air idiot, dit comme ça, mais c'est l'exemple qui revient le plus souvent.
Mais c'est surtout les sentiments où non seulement il y a des aspects démesurés par rapport à une personne non-zèbre, mais également paradoxaux. Par exemple lors d'une scène très triste d'un film, j'aurai automatiquement les larmes aux yeux, en revanche je m'empêcherai toujours de pleurer comme une madeleine (très très rare chez moi). Passant beaucoup de temps sur Youtube en ce moment, je suis un peu maso au point de regarder des extraits de films tristes pour me faire "pleurer". Il faut dire qu'en ce moment ça aide à extérioriser certains passages tristes de ma vie.
Mais ce qui me dérange le plus surtout, c'est que sur deux enterrements (mes deux grands-mères), je n'ai pas versé une larme pour celle de laquelle j'étais le plus proche, alors que pour celle avec qui j'avais bien moins de souvenirs agréables, j'ai beaucoup pleuré, simplement parce que tous mes cousins, ma soeur et ma mère pleuraient autour de moi. Difficile de faire plus paradoxal.
Les autres émotions "fortes" (joie, colère...) ne posent pas autant de "problèmes". Bien qu'être trop cérébral puisse nuire à leur expression la plus "pure". Par exemple si je suis hilare je vais soudain prendre conscience assez vite que je ris et le rire va vite s'évanouir, m'empêchant de "m'abandonner" à une franche hilarité. Pareil pour la colère mais là ça a plutôt un avantage, je ravale vite les piques les plus cinglantes que je pourrais aussitôt regretter - bien que le fait d'être très susceptibles avec quelques personnes spécifiques va là par contre me faire m'énerver très très vite.
Voilà, j'ai plus ou moins fait le tour, et me rends compte que ce sujet est toujours assez flou. Je suppose que je cherche simplement à voir si d'autres sont dans des paradoxes et singularités similaires. Ne faites pas attention au fait que je sois presque en train de me justifier et m'excuser, c'est machinal chez moi ^^
J'écris ce post sans but bien défini, néanmoins quelque chose me titille. Dans le diagnostic d'une zébritude il y a souvent une hypersensibilité et une hyperémotivité. Lors des entretiens avec ma psy pour passer le test, elle dit que ça se voyait que j'étais hypersensible, et quand je lui ai dit comment, elle m'a dit que j'avais un "regard doux". Je ne savais pas qu'être zèbre donnait forcément un regard doux ?
Bref, passons. Ce n'est qu'un détail.
Je voulais partager votre ressenti sur vos émotions et sens.
Les sens d'abord. Je traverse souvent des phases relativement courtes mais répétées où beaucoup de stimuli me deviennent pénibles voire insupportables. J'ai toujours très mal supporté le bruit, mais parfois ça va jusqu'à trouver le contact de mes vêtements avec ma peau extrêmement désagréable. Je ne supporte également pas qu'on touche certaines parties de mon corps d'une certaine manière : par exemple mon coude plié avec un objet un peu pointu. Et ça ne s'arrête pas là, même la vue d'une personne qui appuie son coude nu sur une surface froide et dure me fait "mal". Ca a l'air idiot, dit comme ça, mais c'est l'exemple qui revient le plus souvent.
Mais c'est surtout les sentiments où non seulement il y a des aspects démesurés par rapport à une personne non-zèbre, mais également paradoxaux. Par exemple lors d'une scène très triste d'un film, j'aurai automatiquement les larmes aux yeux, en revanche je m'empêcherai toujours de pleurer comme une madeleine (très très rare chez moi). Passant beaucoup de temps sur Youtube en ce moment, je suis un peu maso au point de regarder des extraits de films tristes pour me faire "pleurer". Il faut dire qu'en ce moment ça aide à extérioriser certains passages tristes de ma vie.
Mais ce qui me dérange le plus surtout, c'est que sur deux enterrements (mes deux grands-mères), je n'ai pas versé une larme pour celle de laquelle j'étais le plus proche, alors que pour celle avec qui j'avais bien moins de souvenirs agréables, j'ai beaucoup pleuré, simplement parce que tous mes cousins, ma soeur et ma mère pleuraient autour de moi. Difficile de faire plus paradoxal.
Les autres émotions "fortes" (joie, colère...) ne posent pas autant de "problèmes". Bien qu'être trop cérébral puisse nuire à leur expression la plus "pure". Par exemple si je suis hilare je vais soudain prendre conscience assez vite que je ris et le rire va vite s'évanouir, m'empêchant de "m'abandonner" à une franche hilarité. Pareil pour la colère mais là ça a plutôt un avantage, je ravale vite les piques les plus cinglantes que je pourrais aussitôt regretter - bien que le fait d'être très susceptibles avec quelques personnes spécifiques va là par contre me faire m'énerver très très vite.
Voilà, j'ai plus ou moins fait le tour, et me rends compte que ce sujet est toujours assez flou. Je suppose que je cherche simplement à voir si d'autres sont dans des paradoxes et singularités similaires. Ne faites pas attention au fait que je sois presque en train de me justifier et m'excuser, c'est machinal chez moi ^^
Mister_Seven- Messages : 113
Date d'inscription : 23/07/2016
Age : 32
Re: Comment gérez-vous vos sens et émotions "fortes" ?
Hellow ^^ Je me reconnais pas mal dans ton post !
Au niveau des sens, je suis assez sensible. Le bruit (ambiant, divers bruits. Par exemple, dans la rue ou dans un magasin, un café, etc.) est quelque chose qui m'insupporte très rapidement. Je le supporte pendant un certain moment et d'une seconde à l'autre, j'ai l'impression de ne plus pouvoir le supporter (par contre, je crois que la plupart du temps lorsque c'est le cas, il s'agit de moments où il y a également trop de personnes autour de moi). Paradoxalement, j'aime le bruit. J'adore l'analyser, essayer de me concentrer sur un bruit distinct, l'identifier, lui donner une histoire puis passer au bruit suivant. Cela m'aide à arrêter de réfléchir sur tout ce qui à un rapport plus direct à moi, mes problèmes, etc.
Sinon, j'ai remarqué que parfois, j'avais l'impression que de l'eau coule sur ma peau ou qu'un objet froid me touche, alors que je n'ai même pas été effleuré par ces derniers. Et c'est également le cas lorsqu'une autre personne (souvent quelqu'un de mon entourage) est dans une de ces situations mais avec un réel contact.
Quand aux émotions... je précise que tout dépend de mon état général. Comme toi, je m'empêche de pleurer comme une madeleine, surtout si je ne suis pas seule (parce qu'enfant, je m'étais promise de ne jamais le faire pour toujours être une personne "forte" et sur qui mon entourage peut compter), mais certaines scènes (de la vie, de films/séries/vidéos, imaginaires) peuvent déclencher les larmes.
En général, la personne que je suis lorsque je suis avec des personnes que je connais peu, en qui je n'ai pas confiance, est une personne qui ne montre pas ce qu'elle ressent, au point d'être parfois qualifiée d'être "sans coeur". C'est blessant... mais je fais avec. Par contre, je pense également que puisque je me retiens dans mes émotions avec les gens lambda, j'ai tendance à exploser par moment lorsque je suis avec des personnes de confiance. Et il m'arrive de ne même pas le remarquer ^^''
Le côté paradoxal me concernant niveau émotions, est que parfois il m'arrive de dire quelque chose tout en ne montrant que très peu d'émotions... ce qui conduit mon/mes interlocuteur-s à ne pas comprendre ou mal comprendre ce que je souhaitais réellement passer comme message. Subséquemment, j'évite de parler alors que de base, je parle peu étant une grande timide.
Pour conclure, je dirais qu'on est tous fait de paradoxes émotionnels. Et qu'il faut apprendre à les comprendre, à se comprendre pour pouvoir les gérer un peu mieux.
Je ne sais pas trop si mon petit témoignage te sera utile mais j'espère tout de même qu'il t'apporte un petit quelque chose
Au niveau des sens, je suis assez sensible. Le bruit (ambiant, divers bruits. Par exemple, dans la rue ou dans un magasin, un café, etc.) est quelque chose qui m'insupporte très rapidement. Je le supporte pendant un certain moment et d'une seconde à l'autre, j'ai l'impression de ne plus pouvoir le supporter (par contre, je crois que la plupart du temps lorsque c'est le cas, il s'agit de moments où il y a également trop de personnes autour de moi). Paradoxalement, j'aime le bruit. J'adore l'analyser, essayer de me concentrer sur un bruit distinct, l'identifier, lui donner une histoire puis passer au bruit suivant. Cela m'aide à arrêter de réfléchir sur tout ce qui à un rapport plus direct à moi, mes problèmes, etc.
Sinon, j'ai remarqué que parfois, j'avais l'impression que de l'eau coule sur ma peau ou qu'un objet froid me touche, alors que je n'ai même pas été effleuré par ces derniers. Et c'est également le cas lorsqu'une autre personne (souvent quelqu'un de mon entourage) est dans une de ces situations mais avec un réel contact.
Quand aux émotions... je précise que tout dépend de mon état général. Comme toi, je m'empêche de pleurer comme une madeleine, surtout si je ne suis pas seule (parce qu'enfant, je m'étais promise de ne jamais le faire pour toujours être une personne "forte" et sur qui mon entourage peut compter), mais certaines scènes (de la vie, de films/séries/vidéos, imaginaires) peuvent déclencher les larmes.
En général, la personne que je suis lorsque je suis avec des personnes que je connais peu, en qui je n'ai pas confiance, est une personne qui ne montre pas ce qu'elle ressent, au point d'être parfois qualifiée d'être "sans coeur". C'est blessant... mais je fais avec. Par contre, je pense également que puisque je me retiens dans mes émotions avec les gens lambda, j'ai tendance à exploser par moment lorsque je suis avec des personnes de confiance. Et il m'arrive de ne même pas le remarquer ^^''
Le côté paradoxal me concernant niveau émotions, est que parfois il m'arrive de dire quelque chose tout en ne montrant que très peu d'émotions... ce qui conduit mon/mes interlocuteur-s à ne pas comprendre ou mal comprendre ce que je souhaitais réellement passer comme message. Subséquemment, j'évite de parler alors que de base, je parle peu étant une grande timide.
Pour conclure, je dirais qu'on est tous fait de paradoxes émotionnels. Et qu'il faut apprendre à les comprendre, à se comprendre pour pouvoir les gérer un peu mieux.
Je ne sais pas trop si mon petit témoignage te sera utile mais j'espère tout de même qu'il t'apporte un petit quelque chose
MissMiyo- Messages : 46
Date d'inscription : 16/02/2018
Age : 28
Localisation : Suisse (Lausanne)
Re: Comment gérez-vous vos sens et émotions "fortes" ?
Je me reconnais complètement dans vos posts.
Idem, les enterrements de mes grand-parents étaient aux antipodes niveau émotion extérieure. Alors que la peine était très grande et égale les deux fois à l'intérieur. Moi aussi parfois je regarde des trucs hyper tristes sur Youtube pour chercher une émotion, triste comprise.
Aussi j'ai de l'empathie physique, je n'aime pas voir une personne être touchée à un endroit où je n'aime pas que l'on me touche.
En revanche, toutes ces émotions, leur bizarrerie ne me dérangent pas vraiment. Hormis le bruit, car là j'ai l'impression d'exploser, de vouloir me téléporter. Ça et les habits parfois. Et là ça peut atteindre la crise d'angoisse.
Idem, les enterrements de mes grand-parents étaient aux antipodes niveau émotion extérieure. Alors que la peine était très grande et égale les deux fois à l'intérieur. Moi aussi parfois je regarde des trucs hyper tristes sur Youtube pour chercher une émotion, triste comprise.
Aussi j'ai de l'empathie physique, je n'aime pas voir une personne être touchée à un endroit où je n'aime pas que l'on me touche.
En revanche, toutes ces émotions, leur bizarrerie ne me dérangent pas vraiment. Hormis le bruit, car là j'ai l'impression d'exploser, de vouloir me téléporter. Ça et les habits parfois. Et là ça peut atteindre la crise d'angoisse.
Invité- Invité
Re: Comment gérez-vous vos sens et émotions "fortes" ?
Hello ,
Je trouve que ta question "Comment gérez-vous vos sens et émotions "fortes"?" est intéressante. Car c'est la réponse qui dépendra en fonction de la personne, de ses sens/émotions et de son rapport avec.
Pour ma part, je te répondrais que mon sens le plus développé est clairement celui du toucher. Si je devais utiliser une image pour décrire ce sens "fort", j'utiliserais celui du courant électrique. Ce sens est toujours sur le bouton "on", un peu en éveil. Et plusieurs facteurs peuvent avoir une influence sur la tension de ce sens: les vêtements portés (serré ou non), la température, le vent, un simple contact, même l'humidité etc..
Quand ce sens devient trop "fort" à "haute tension", je cherche des moments pour baisser la tension avec des moments cocooning quand c'est possible. Sinon je me mets un peu à l'écart, il y a le choix des vêtements également. L'idée est de trouver l'équilibre sur une journée, sinon sa devient intenable.
Mais cet inconfort peut se transformer en richesse (et sa j'y travaille encore!). Certaines petites choses anodines peuvent devenir un vrai plaisir pour ce sens comme le vent, certaines textures et même certaines émotions. Cela s'exprime souvent par de la chair de poule, des frissons parfois autres chose.
Coté émotion, je dirais juste que je réagis pour pas grand chose pour les autres. Mais très peu pour les événements importants (comme un enterrement pour reprendre ton ex davidabricot). Il s'agit pas d'un manque de ressenti, juste que je suis beaucoup plus dans le contrôle. Un peu comme un sas de sécurité qui se met en route jusqu'à ce que la pression redescende. Au final, les autres pensent (souvent à tort) que je suis une personne très forte. A tort bien évidemment!
Je trouve que ta question "Comment gérez-vous vos sens et émotions "fortes"?" est intéressante. Car c'est la réponse qui dépendra en fonction de la personne, de ses sens/émotions et de son rapport avec.
Pour ma part, je te répondrais que mon sens le plus développé est clairement celui du toucher. Si je devais utiliser une image pour décrire ce sens "fort", j'utiliserais celui du courant électrique. Ce sens est toujours sur le bouton "on", un peu en éveil. Et plusieurs facteurs peuvent avoir une influence sur la tension de ce sens: les vêtements portés (serré ou non), la température, le vent, un simple contact, même l'humidité etc..
Quand ce sens devient trop "fort" à "haute tension", je cherche des moments pour baisser la tension avec des moments cocooning quand c'est possible. Sinon je me mets un peu à l'écart, il y a le choix des vêtements également. L'idée est de trouver l'équilibre sur une journée, sinon sa devient intenable.
Mais cet inconfort peut se transformer en richesse (et sa j'y travaille encore!). Certaines petites choses anodines peuvent devenir un vrai plaisir pour ce sens comme le vent, certaines textures et même certaines émotions. Cela s'exprime souvent par de la chair de poule, des frissons parfois autres chose.
Coté émotion, je dirais juste que je réagis pour pas grand chose pour les autres. Mais très peu pour les événements importants (comme un enterrement pour reprendre ton ex davidabricot). Il s'agit pas d'un manque de ressenti, juste que je suis beaucoup plus dans le contrôle. Un peu comme un sas de sécurité qui se met en route jusqu'à ce que la pression redescende. Au final, les autres pensent (souvent à tort) que je suis une personne très forte. A tort bien évidemment!
Watou- Messages : 204
Date d'inscription : 05/08/2011
Age : 34
Localisation : Ile de france
Re: Comment gérez-vous vos sens et émotions "fortes" ?
Salut,
C'est marrant, j'ai souvent lu ici que les gens hypersensibles ont un problème avec leurs sens (toucher, ouïe, odorat...)... Pas moi !
Quant à ça :
Je suis obligé de contrôler ce qui vient à moi. Donc je choisis de me laisser amplement aller avec toutes les possibles belles émotions et positives, sur lesquelles je m'exalte. Mais je refuse de recevoir (sans l'avoir contrôlé) des stimuli qui pourraient me pousser à la mélancolie.
J'en n'ai pas besoin, en fait. J'aime la vie. Et j'en profite. Et je ne trouve pas profiter, à 30 ans, de la mélancolie. J'ai l'impression d'avoir "passé l'âge", puisqu'aujourd'hui, tout stimulus triste peut m'affecter beaucoup trop profondément et parfois pour un peu trop longtemps. C'est plus un handicape qu'autre chose, pour le coup...
C'est marrant, j'ai souvent lu ici que les gens hypersensibles ont un problème avec leurs sens (toucher, ouïe, odorat...)... Pas moi !
Quant à ça :
Moi, perso, je vis dans le déni. Je jette automatiquement tout stimulus mélancolique. Enfin... Je choisis le moment ! Parfois, je me vide (dans une crise extrêmement profonde et solitaire). Mais je ne regarde plus de film qui me rendrait triste. Je ne regarde plus de clip qui me rendrait triste. Je n'écoute pas de chanson. Tout à l'heure, j'ai regardé une ville d'un zèbre que j'ai vue dans "Localisation" en dessous de son avatar, je suis tombé sur une photo de la vieille France très mignonne que j'ai failli pleurer...Mister_Seven a écrit:Mais c'est surtout les sentiments où non seulement il y a des aspects démesurés par rapport à une personne non-zèbre, mais également paradoxaux. Par exemple lors d'une scène très triste d'un film, j'aurai automatiquement les larmes aux yeux, en revanche je m'empêcherai toujours de pleurer comme une madeleine (très très rare chez moi). Passant beaucoup de temps sur Youtube en ce moment, je suis un peu maso au point de regarder des extraits de films tristes pour me faire "pleurer". Il faut dire qu'en ce moment ça aide à extérioriser certains passages tristes de ma vie.
Je suis obligé de contrôler ce qui vient à moi. Donc je choisis de me laisser amplement aller avec toutes les possibles belles émotions et positives, sur lesquelles je m'exalte. Mais je refuse de recevoir (sans l'avoir contrôlé) des stimuli qui pourraient me pousser à la mélancolie.
J'en n'ai pas besoin, en fait. J'aime la vie. Et j'en profite. Et je ne trouve pas profiter, à 30 ans, de la mélancolie. J'ai l'impression d'avoir "passé l'âge", puisqu'aujourd'hui, tout stimulus triste peut m'affecter beaucoup trop profondément et parfois pour un peu trop longtemps. C'est plus un handicape qu'autre chose, pour le coup...
Robot Hypersensible- Messages : 74
Date d'inscription : 19/03/2018
Localisation : Paris
Re: Comment gérez-vous vos sens et émotions "fortes" ?
[confidences d'un instant]
Dernière édition par Robot Hypersensible le Jeu 12 Avr 2018 - 12:07, édité 1 fois
Robot Hypersensible- Messages : 74
Date d'inscription : 19/03/2018
Localisation : Paris
Re: Comment gérez-vous vos sens et émotions "fortes" ?
Bonjour Robot,
Tu as une faiblesse que tu as bien identifiée et dont tu t'accomodes apparemment, sauf sur ce coup. Spontanément, j'aurais tendance à penser que tu devrais assumer frontalement. Tu peux peut-être revenir là-dessus avec ta fille avec des mots simples et un peu de "légèreté" pour lui éviter de cogiter et de penser qu'il y a quelque chose de grave là-dessous. Elle te fera confiance et elle passera à autre chose.
Tu as une faiblesse que tu as bien identifiée et dont tu t'accomodes apparemment, sauf sur ce coup. Spontanément, j'aurais tendance à penser que tu devrais assumer frontalement. Tu peux peut-être revenir là-dessus avec ta fille avec des mots simples et un peu de "légèreté" pour lui éviter de cogiter et de penser qu'il y a quelque chose de grave là-dessous. Elle te fera confiance et elle passera à autre chose.
Douceurdusoir- Messages : 133
Date d'inscription : 22/10/2017
Age : 47
Localisation : Ile-de-France
Re: Comment gérez-vous vos sens et émotions "fortes" ?
Pour ma part, je gère mon sommeil pour pouvoir gérer mes émotions (du moins pour pouvoir gérer les émotions de la vie quotidienne habituelle - tracasserie au travail, prise de tête avec quelqu'un,...)
Pour les émotions particulièrement dures, mon cerveau switch et je ne suis plus dans l'émotion mais dans la réaction - organiser le moment de retrouvailles après l'enterrement, soutenir telle personne très affectée, prévenir telle ou telle personne... L'émotion vient après, quand j'ai digéré, parfois au détour d'un événement anodin (je regarde un téléfilm idiot et je me retrouve à pleurer comme une madeleine à un moment débile). Maintenant que je sais ça, je laisse faire, et je fais juste en sorte de provoquer les larmes si jamais elles n'arrivent pas - pas très envie de me prendre un effet boomerang je ne sais quand après.
@robot hypersensible : je trouve la réaction de ta fille vraiment trop adorable et trouve que douceurdusoir est de bons conseils.
Pour les émotions particulièrement dures, mon cerveau switch et je ne suis plus dans l'émotion mais dans la réaction - organiser le moment de retrouvailles après l'enterrement, soutenir telle personne très affectée, prévenir telle ou telle personne... L'émotion vient après, quand j'ai digéré, parfois au détour d'un événement anodin (je regarde un téléfilm idiot et je me retrouve à pleurer comme une madeleine à un moment débile). Maintenant que je sais ça, je laisse faire, et je fais juste en sorte de provoquer les larmes si jamais elles n'arrivent pas - pas très envie de me prendre un effet boomerang je ne sais quand après.
@robot hypersensible : je trouve la réaction de ta fille vraiment trop adorable et trouve que douceurdusoir est de bons conseils.
Lalilala- Messages : 240
Date d'inscription : 18/03/2018
Re: Comment gérez-vous vos sens et émotions "fortes" ?
Bonjour Mister seven. Ce que tu décris se défini clairement comme étant un mécanisme de défenses par rapport à la gestion de tes émotions. Évidemment ce que tu décris, je le connais et je l’ai aussi pratiqué. Comme toi, exactement comme toi. Ce qui veut dire que nous faisons tous la même chose mais cela nous rassure pas, au contraire cela nous culpabilise! Donc, mon conseil: essaye de t’apporter de la tolérance et de la bienveillance. Pour la partie décès, je l’ai vécu au plus jeune âge. Cela m’a fait prendre une direction dans ma vie qui s’est révélé être un faux self. Ce qui veut dire qu’il y eu traumatisme. J’essaye donc d’identifier toutes les choses graves de ma vie et accepte que mes réactions ne soient pas dans la norme. Je reconnais ainsi que notre grande sensibilité a créer de nombreux traumatismes que ressassons inlassablement. Personnellement je me pose beaucoup moins de question depuis que je fais du yoga. En méditation tu trouve un moment à la limite du sommeil où tu te récite un mantra. C’est là que tu envoies toute tes blessures en les laissant partir avec la plus douce bienveillance. Ne te mets pas la pression, la méditation s’impose d’elle même aux zèbres. Essayes. Bien à toi.
kouignaman- Messages : 84
Date d'inscription : 03/09/2018
Age : 49
Localisation : Dijon
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