Je voulais mettre juste "salut", mais ce n'est pas un titre assez long
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Je voulais mettre juste "salut", mais ce n'est pas un titre assez long
Salut,
Ça fait des mois que je traine sur le forum, que j'en explore un peu toutes les sections en simple spectatrice.
Je n'aime pas parler de moi, mais il était grand temps que je me présente.
J'ai 27 ans. Je n'ai pas encore été testée, mais ça fait une petite année que je me suspecte moi-même d'être zèbre. Comme d'autres, j'ai lu le livre de JSF et je m'y suis beaucoup retrouvée. Je compte bien passer le test, quand j'aurais accumulé assez de courage : j'y travaille doucement. Je traverse en ce moment une grosse période d'introspection qui tourne plus ou moins autour de la question : "mais qu'est ce que je veux exactement?".
Je suis tombé sur un vieux post dont la question était : "et vous, qu'est ce qui fait que vous vous sentez différent au quotidien?". Etaler mes différences, ça me parait encore la meilleure façon de me présenter ici. Et comme j'aime beaucoup faire des listes à points... Voilà ce qui me caractérise :
- Je doute. De tout, tout le temps. De moi et aussi des autres. J'ai découvert que j'avais un tic de langage, celui d'ajouter "enfin, je pense" à la fin de toutes mes phrases lorsqu'on me demande quelque-chose. Même lorsque je suis sûre à 99% de ma réponse, il me parait toujours trop présomptueux d'être catégorique. Je ne pourrais jamais disposer de tous les éléments de réponse, alors qui suis-je pour affirmer le contraire? Je crois que c'est aussi une façon de dire "ceci mon point de vue, mais il peut y en avoir d'autres". Au quotidien, ça me fait plutôt passer pour ignorante.
- Dans la même veine, je suis incapable de prendre une décision. Ça va du parfum de yaourt que j'ai envie de manger ce soir à la direction que j'ai envie de donner à ma vie professionnelle. Tout me fait envie, je trouve tout intéressant; j'ai dis un jour à mon copain que faire des choix me rendait triste car ça signifiait renoncer à d'autres choix, à d'autres possibilités. Il n'a pas comprit. Bon, bien-sûr, choisir un parfum de yaourt ne me plonge pas dans la dépression, je vous rassure.
- Je suis perfectionniste. Je ne suis jamais, vraiment jamais satisfaite par ce que je fais. Même lorsque j'obtiens de bons résultats, je ne peux m'empêcher de penser que "j'aurais pu faire mieux". Malgré ça, je fournis très peu d'efforts. Je n'ai aucune discipline, et aucun goût pour l'effort. Je fais les choses car j'en ai envie, point barre. Si je ne suis pas impliquée dans ce que je fais, ou si la tâche m'a été imposée, mon temps de concentration se réduit à cinq minutes.
- J'ai l'impression de ne pas avoir d'âge. Je m'émerveille parfois encore comme une enfant, et la minute d'après je peux me sentir très vieille et lasse. J'étais trop mature étant jeune, je suis trop infantile étant adulte.
- J'ai l'impression de ne pas émettre sur la même fréquence que les autres gens. Cette sensation de décalage dont on parle un peu partout. Vous savez, quand vous parlez avec quelqu'un, que vous suivez un enchainement d'idées logique dans votre esprit mais que vous arrivez à lire dans les yeux de votre interlocuteur le moment précis où il ne vous comprends plus. Il y a ce petit "snap" dans la conversation, et vous vous sentez devenir étranger au yeux de l'autre. Ça s'accompagne souvent d'un sentiment de solitude assez profond.
- Et en même temps je suis très sensible aux sentiments d'autrui. Comme un vase dans lequel l'autre peut déverser ses émotions. Lorsque j'échange avec quelqu'un, je m'oublie, je me déconnecte de mes propres émotions et j'aligne mon humeur sur celle de mon interlocuteur. C'est une forme de politesse je crois. Une part de moi se ferme pour s'ouvrir à l'autre. Il n'y a que seule que je parviens à ressentir mes émotions intensément.
- J'ai très peur du temps qui passe. Peur de passer à côté de la vie, de mourir avec des regrets. Nous ne sommes pas assurés de vivre tous tranquillement jusqu'à cent ans. Le moment venu, j'aimerais me dire : "Ce n'est pas grave. J'en ai bien profité jusqu'ici."
- Bonus, je suis synesthète. Du genre à donner des genres aux chiffres et à voir le temps comme un long ruban autour de moi. Mais ça, c'est une différence que j'apprécie beaucoup.
Voilà.
Je suis profondément navrée de vous avoir imposé mes pensées, d'avoir étalé ma vie ici et d'en avoir fais un pavé. Mais j'ai été honnête et ça, déjà, c'est un grand pas pour moi. Alors merci
Ça fait des mois que je traine sur le forum, que j'en explore un peu toutes les sections en simple spectatrice.
Je n'aime pas parler de moi, mais il était grand temps que je me présente.
J'ai 27 ans. Je n'ai pas encore été testée, mais ça fait une petite année que je me suspecte moi-même d'être zèbre. Comme d'autres, j'ai lu le livre de JSF et je m'y suis beaucoup retrouvée. Je compte bien passer le test, quand j'aurais accumulé assez de courage : j'y travaille doucement. Je traverse en ce moment une grosse période d'introspection qui tourne plus ou moins autour de la question : "mais qu'est ce que je veux exactement?".
Je suis tombé sur un vieux post dont la question était : "et vous, qu'est ce qui fait que vous vous sentez différent au quotidien?". Etaler mes différences, ça me parait encore la meilleure façon de me présenter ici. Et comme j'aime beaucoup faire des listes à points... Voilà ce qui me caractérise :
- Je doute. De tout, tout le temps. De moi et aussi des autres. J'ai découvert que j'avais un tic de langage, celui d'ajouter "enfin, je pense" à la fin de toutes mes phrases lorsqu'on me demande quelque-chose. Même lorsque je suis sûre à 99% de ma réponse, il me parait toujours trop présomptueux d'être catégorique. Je ne pourrais jamais disposer de tous les éléments de réponse, alors qui suis-je pour affirmer le contraire? Je crois que c'est aussi une façon de dire "ceci mon point de vue, mais il peut y en avoir d'autres". Au quotidien, ça me fait plutôt passer pour ignorante.
- Dans la même veine, je suis incapable de prendre une décision. Ça va du parfum de yaourt que j'ai envie de manger ce soir à la direction que j'ai envie de donner à ma vie professionnelle. Tout me fait envie, je trouve tout intéressant; j'ai dis un jour à mon copain que faire des choix me rendait triste car ça signifiait renoncer à d'autres choix, à d'autres possibilités. Il n'a pas comprit. Bon, bien-sûr, choisir un parfum de yaourt ne me plonge pas dans la dépression, je vous rassure.
- Je suis perfectionniste. Je ne suis jamais, vraiment jamais satisfaite par ce que je fais. Même lorsque j'obtiens de bons résultats, je ne peux m'empêcher de penser que "j'aurais pu faire mieux". Malgré ça, je fournis très peu d'efforts. Je n'ai aucune discipline, et aucun goût pour l'effort. Je fais les choses car j'en ai envie, point barre. Si je ne suis pas impliquée dans ce que je fais, ou si la tâche m'a été imposée, mon temps de concentration se réduit à cinq minutes.
- J'ai l'impression de ne pas avoir d'âge. Je m'émerveille parfois encore comme une enfant, et la minute d'après je peux me sentir très vieille et lasse. J'étais trop mature étant jeune, je suis trop infantile étant adulte.
- J'ai l'impression de ne pas émettre sur la même fréquence que les autres gens. Cette sensation de décalage dont on parle un peu partout. Vous savez, quand vous parlez avec quelqu'un, que vous suivez un enchainement d'idées logique dans votre esprit mais que vous arrivez à lire dans les yeux de votre interlocuteur le moment précis où il ne vous comprends plus. Il y a ce petit "snap" dans la conversation, et vous vous sentez devenir étranger au yeux de l'autre. Ça s'accompagne souvent d'un sentiment de solitude assez profond.
- Et en même temps je suis très sensible aux sentiments d'autrui. Comme un vase dans lequel l'autre peut déverser ses émotions. Lorsque j'échange avec quelqu'un, je m'oublie, je me déconnecte de mes propres émotions et j'aligne mon humeur sur celle de mon interlocuteur. C'est une forme de politesse je crois. Une part de moi se ferme pour s'ouvrir à l'autre. Il n'y a que seule que je parviens à ressentir mes émotions intensément.
- J'ai très peur du temps qui passe. Peur de passer à côté de la vie, de mourir avec des regrets. Nous ne sommes pas assurés de vivre tous tranquillement jusqu'à cent ans. Le moment venu, j'aimerais me dire : "Ce n'est pas grave. J'en ai bien profité jusqu'ici."
- Bonus, je suis synesthète. Du genre à donner des genres aux chiffres et à voir le temps comme un long ruban autour de moi. Mais ça, c'est une différence que j'apprécie beaucoup.
Voilà.
Je suis profondément navrée de vous avoir imposé mes pensées, d'avoir étalé ma vie ici et d'en avoir fais un pavé. Mais j'ai été honnête et ça, déjà, c'est un grand pas pour moi. Alors merci
AdrianIep- Messages : 7
Date d'inscription : 02/10/2017
Age : 34
Localisation : Paris
Re: Je voulais mettre juste "salut", mais ce n'est pas un titre assez long
Imposé ? mais non. On lit ou ne le fait pas. Rien n'est imposé. Et moi j'ai trouvé ça intéressant, surtout ton premier de liste.
Le "enfin, je pense"... "je crois"... "si je me rappelle bien" tout un tas de trucs pourris que je n'arrive pas à chasser de mes phrases. A l'écrit, je relis et parfois je les supprime. Mais à l'oral, ça gicle plus vite que l'éclair, pas moyen de rattraper le coup.
Du coup, je file mon doute aux autres et mes clients n'aiment pas trop ça. Ça me nuit.
J'en suis rendue au stade où je me dis qu'ils aimeraient mieux que je me plante en l'affirmant, quitte à corriger ensuite.
Mais oui, il y a une envie d'adoucir le propos avec ce doute, laisser à l'autre une répartie possible, une place quoi. Et ça, c'est plus dans mon tempérament qu'une façon de parler et donc c'est difficile de changer là dessus.
Bienvenue à toi
Le "enfin, je pense"... "je crois"... "si je me rappelle bien" tout un tas de trucs pourris que je n'arrive pas à chasser de mes phrases. A l'écrit, je relis et parfois je les supprime. Mais à l'oral, ça gicle plus vite que l'éclair, pas moyen de rattraper le coup.
Du coup, je file mon doute aux autres et mes clients n'aiment pas trop ça. Ça me nuit.
J'en suis rendue au stade où je me dis qu'ils aimeraient mieux que je me plante en l'affirmant, quitte à corriger ensuite.
Mais oui, il y a une envie d'adoucir le propos avec ce doute, laisser à l'autre une répartie possible, une place quoi. Et ça, c'est plus dans mon tempérament qu'une façon de parler et donc c'est difficile de changer là dessus.
Bienvenue à toi
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: Je voulais mettre juste "salut", mais ce n'est pas un titre assez long
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Dernière édition par Chrystared le Dim 17 Juin - 13:23, édité 1 fois
Invité- Invité
AdrianIep- Messages : 7
Date d'inscription : 02/10/2017
Age : 34
Localisation : Paris
Re: Je voulais mettre juste "salut", mais ce n'est pas un titre assez long
Bimbang a écrit:Mais oui, il y a une envie d'adoucir le propos avec ce doute, laisser à l'autre une répartie possible, une place quoi. Et ça, c'est plus dans mon tempérament qu'une façon de parler et donc c'est difficile de changer là dessus.
Tout à fait d'accord avec toi Bimbang. Je suis heureuse de voir d'autres personnes avec le même tempérament. Certains ne semblent pas comprendre qu'il s'agit d'une forme d'ouverture, et non d'incompétence ou d'ignorance, surtout dans des contextes professionnels.
AdrianIep- Messages : 7
Date d'inscription : 02/10/2017
Age : 34
Localisation : Paris
Re: Je voulais mettre juste "salut", mais ce n'est pas un titre assez long
Fallait ecrire : SAlut SAlut salut SAlut ou Bien salut, veillez relire le mot
Invité- Invité
Invité- Invité
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