Violaine, Kâli et Laurine
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Violaine, Kâli et Laurine
Après plusieurs semaines ici, à vous lire, à explorer en sous-marin ce forum, je me présente enfin...
Nous sommes Violaine et Laurine, nous sommes sœurs jumelles et inséparables. Nous ne sommes ni monozygotes ni dizygotes. Nous somme Une, nous sommes Moi. Bien que je ne sois pas Gémeaux, je sais que je peux paraître schizo. D'ailleurs, c'est mon mot. Pour mon psychiatre qui me suit depuis un an et demi, je ne suis pas du tout concernée par les maladies mentales, en tout cas pas les psychoses : ni schizophrène, ni paranoïaque, ni délirante. Mais dépressive sévère.
J'ai eu jusqu'à maintenant une vie chaotique. Encore aujourd'hui, je suis complètement désocialisée, même si j'ai quelques espoirs en vue. J'ai subi la maltraitance physique et psychologique infligée par mon père, ce qui a provoqué chez moi un déferlement d'ultra-violence intériorisée, et ce qui fait que j'en ai conservé une très faible estime de moi. Mon psychiatre me l'a dit. Et comme la nature n'a pas voulu faire les choses à moitié avec moi, je suis née FILLE dans un corps de garçon, je suis transsexuelle. Toutes ces souffrances m'ont valu de déclencher sans que je ne me rende compte de mon mal-être une dépression qui s'est entretenue avec le temps, faute d'avoir été diagnostiquée et soignée. Mon père méprisait les psychiatres et psychologues, et jamais il ne m'aurait envoyé de son plein gré en consulter un. Ni pour moi, ni pour mon frère ou ma sœur. A ses yeux on était quoi juste ? Juste de la mauvaise graine, qu'il écrasait avec fourberie histoire que rien ne pousse derrière. De mon enfance, je me souviens un peu des animaux, mais surtout des brimades de mon père, des insultes et dévalorisations permanentes : « nulle », « imbécile », « pauvre cons », « ces enfants-là ! », etc... Il battait ma mère très souvent, et c'est quand j'avais 8 ans qu'il a été le plus violent.
A 8 ans, à l'école, en classe de CE2, on nous avait fait passé des tests, et là déjà, mon cerveau disjonctait. Je me souviens, il y avait des exercices que je ne comprenais absolument pas, mais vraiment, je n'y comprenais rien de rien, c'était trop difficile pour moi. Alors je m'étais rabattue sur les exercices les plus faciles, ceux pour lesquels je n'avais pas besoin de réfléchir. Et comme la nature n'en avait pas fini avec moi, n'en avait pas fini de me faire subir des facéties noires, il se trouve que j'étais atypique. Les exercices qui pour moi étaient d'une difficulté insurmontable étaient en réalité les exercices les plus faciles que le dernier de la classe avait su réussir sans problème. Et les exercices qui pour moi étaient les plus simples, mais vraiment les plus simples, étaient en réalité les exercices les plus difficiles que même le meilleur de la classe n'avait pu su réussir... Toc-toc ! Ça va pas là haut ! Donc, voyant ces résultats, l'école en a fait part à mes parents et direction psychologue. Donc toute l'année scolaire j'étais suivi par un psychologue. Le seul que mon père « m'autorisait » à consulter car obligatoire. Seulement, j'étais mutique, aucun mot ne sortait de ma bouche. Je ne sais pas pourquoi, j'avais un blocage total. Alors le psychologue était obligé d'échanger avec moi uniquement par écrit. Parfois il me demandait de faire un dessin. Comme j'étais fascinée par les animaux, et cette année-là par les scorpions en particulier, je dessinais toujours un scorpion. Je savais que je dessinais sensiblement mieux que tous les autres enfants. C'était mon don, ma magie à moi. Tout le monde me le disait, tous les camarades de classe me demandaient comment je faisais, me disaient parfois que j'avais de la magie dans les doigts. En fait, c'est ma passion pour les animaux qui m'avait poussé à vouloir et être capable de les reproduire à tout prix, avec le plus d'exactitude possible, étant donné que les dessiner était le seul moyen pour moi de me les approprier, comme pour les avoir près de moi. Je les reproduisais pour les avoir avec moi, parce que les animaux qui me fascinaient le plus étaient souvent exotiques (serpents, rats, insectes, crocodiles, araignées, chauves-souries, requins, baleines, ...). Mais j'étais surtout fascinée par les mygales. Et j'aimais bien aller chez le psychologue tous les jeudi après-midi à 16h00. Non pas seulement parce que cela me faisait partir plus tôt de cette école que je détestais, et que c'était ma mère qui venait me chercher à chaque fois, mais surtout parce que dans la salle d'attente, j'avais le loisir de compulser toujours le même catalogue : dedans, on y voyait des photos de gens et d'enfants tenir entre leurs mains de magnifiques mygales (dont une Brachypelma Smithi, noire avec les pattes rayées de jaune, l'une des plus belles et des plus prisées qui existent). Enfin bref, je m'égare... Du coup, à cause de mon mutisme, le psychologue ne m'a jamais fait passer de tests de développement cognitifs, socio-affectifs... Et il en a finalement conclu que tout était normal ! Ben oui, depuis la maternelle j'étais transgenre, normal ! J'ai réussi tous les exercices difficiles que le meilleur n'a pas réussi et foiré tous les plus faciles, normal ! J'étais mutique et ne pouvais pas sortir un mot de ma bouche, normal ! Mon père nous battait, ma mère, ma sœur, mon frère et moi ; on vivait dans la violence et le cauchemar perpétuel, normal ! Mais sur ce dernier point, ce n'est pas tant la faute du psychologue que mon père qui interdisait à ma mère de dire quoi que ce soit au psychologue... Ben oui, fallait surtout pas que ça se sache ! Donc, ce psychologue qui me trouvait « normal » a décidé que tout allait bien. Et c'est comme ça que j'ai redoublé ma CE2. Normal !
En septembre 2016, après de longues années d'errance sociale, de désespoir et de grande amertume, j'ai pris la décision de consulter un psychiatre. Je n'en pouvais plus, mes troubles du sommeil s'amplifiaient de plus en plus, j'étais constamment stressée, anxieuse, je me plaignais d'une fatigue chronique depuis que j'ai 13 ans... Cette fois, je sentais que ma tête allait exploser. J'ai d'abord été suivie pendant 3 mois par une infirmière en psychiatrie, très analytique, qui me posait beaucoup de questions, décortiquait le moindre mot qui lui sonnait à l'esprit. C'est comme ça qu'elle a constitué un dossier psychiatrique sur moi et a estimé que j'avais besoin d'être suivie par un psychiatre. Le premier jour où j'ai vu mon psychiatre actuel, les deux premières choses qu'il m'a dites étaient que j'étais très auto-critique envers moi-même, et que j'avais une sensibilité très au-dessus de la moyenne. Il m'a posé plein de questions, puis très vite m'a dit que « tout ça », c'est de la dépression. Il m'a fait passer un test diagnostic pour mesurer la sévérité de la dépression, et là il me dit que j'ai une dépression sévère. Ça a été un immense soulagement pour moi qu'un psychiatre compétent mette enfin un mot sur cette souffrance lourde que je ressentais depuis tant d'années. Plus tard, au fil des séances, il m'a appris que mon hypersensibilité était ce qu'il appelle une « personnalité sensitive ». Cela veut dire que je suis hyper-susceptible et incapable de supporter les remarques, critiques et agressions de la vie quotidienne que les gens normaux sont capables de supporter. Et cela veut dire aussi qu'au lieu d'extérioriser ma souffrance et mes émotions, je les garde bloquée au fond de moi... Au fond de moi, dans mon Abysse... Et selon lui, c'était en partie la cause de ma dépression, l'autre raison étant mon trouble d'identité de genre qu'il a également diagnostiqué formellement par la suite. En 2015 j'avais déjà consulté un psychologue clinicien spécialisé dans les diagnostics de troubles d'identité et de sexualité. Il m'avait expertisé et diagnostiqué le transsexualisme. A 34 ans putain ,( !!
Mon psychiatre m'a donc prescrit des anti-dépresseurs et un somnifère peu efficace. Puis, au fil des mois, après de nombreux changements de molécules et de modifications de dosage, il m'a enfin trouvé un traitement adapté. Je prends actuellement la dose maximale d'anti-dépresseurs, d'anxiolytiques, un somnifère très puissant qui me met KO et me fait dormir pendant 12 heures (pendant toutes ces années d'errances, je souffrais de troubles du sommeil constants), et un neuroleptique pour diminuer mon hypersensibilité. Après des mois sous traitement, tout ce cocktail a fini par bien calmer mon cerveau agité.
Depuis 2008 je suis amie avec une fille qui me ressemble beaucoup, qui s'est révélée être à la fois zèbre et Autiste de haut niveau (diagnostiqué « Trouble du Spectre Autistique » sans troubles du langage et sans déficience intellectuelle). On a beaucoup de points en commun. On a toutes les deux une fascination morbide pour la mort. Sauf que elle c'est le suicide, moi c'est la mort des autres. Cette amie, Béatrice, pense que je suis zèbre moi aussi. L'idée m'a bien effleurée l'esprit à certains moments de ma vie, quand j'avais 19 au bac de philo et 16 de moyenne alors que tout le monde ramait... D'ailleurs, cette irrégularité de mon cerveau, avoir une facilité déconcertante pour tout ce qui est difficile et échouer lamentablement dans tout ce que tout le monde sait faire, est une tare qui m'a toujours suivie, depuis que je suis petite.
J'ai dit que nous étions deux : Violaine et Moi. C'est beaucoup plus compliqué que ça... Avant, j'étais Kâli, Kâli la noire. Kâli ne voyait et ne pensait que par la Mort. Elle avait une fascination pour la mort et le meurtre... Mais ça, ce sont mes Saisons dans mes Abysses, que je ne raconterai pas ici...
Je ne sais pas si j'ai été cohérente, certainement pas. J'ai fait le tour de ce qui me semblait essentiel à dire sur ce forum. Pas le tour de ma vie, c'est impossible et ce n'est ni le but ni le propos dans une présentation.
En papillonnant sur divers sites liés à la douance, je suis tombée sur un blog d'une femme diagnostiquée tardivement surdouée. Elle avait subi des maltraitances psychologiques de la part de son père, ce qui l'avait complètement bloqué et détruit intérieurement. Une phrase m'a fait tilt : « en donnant à mon cerveau le droit progressivement d’avoir le champ libre, de déconstruire les raisonnements habituels pour en trouver d’autres, minutieusement, j’ai réussi à trouver plein de réponses ». Alors, du coup, j'ai eu envie d'aller voir ce test. Cette fille zèbre dit avoir mis plus de 3 semaines à trouver les 2/3 des réponses correctes. J'ai commencé à faire le test 916, et il s'est produit un déclic en moi. J'ai constaté que mon sens de l'observation s'était comme accru, que ma capacité à disséquer les problèmes pour en extraire du sens et y trouver une logique était comme « débloquée »... C'est là que j'ai commencé à réaliser que je ne souffrais plus de cet épuisement qui m'accablait et me plongeait au fond des ténèbres depuis tant d'années. J'ai réalisé que même en restant plusieurs jours et plusieurs nuits sans dormir, je n'étais pas spécialement fatiguée. J'ai vu mon cerveau retrouver des facultés que j'avais perdues depuis tant d'années. Comme si je retrouvais un trésor bloqué quelque part en moi, comme quelque chose qui m'appartient et que l'on m'avait volé pendant toutes ces longues années de grande amertume et de grand désespoir. Quand j'ai vu qu'en seulement une semaine j'ai pu trouvé les 2/3 des réponses en étant sûres que c'étaient les bonnes, là j'ai commencé à me poser des questions sur ce dont mon cerveau était réellement capable. Là, cela fait 2 semaines et 2 jours que je fais le test, et j'ai quasiment trouvé toutes les réponses. Il n'y a que 3 problèmes qui me résistent. Je vais bientôt passé au suivant.
En ce moment, je me pose de plus en plus sérieusement la question de savoir si je le suis ou pas, zèbre... ce qui revient à dire si j'ai raté ma vie ou si c'était ma destinée d'avoir une existence pourrie. J'aimerais consulter une psychologue pour passer un bilan psychologique complet, car, comme vous l'entrapercevez sûrement, je suis juste pleine de complications et atypiques sur plusieurs points de vue. Si douance il y a, alors je dois bien garder à l'esprit que ce n'est pas ma seule ma différence et que mon cerveau est certainement plus compliqué qu'un simple fonctionnement atypique. A défaut d'avoir les moyens financiers de passer un bilan psychologique, je suis actuellement en train de passer un test en trois parties (dont le 916) qui a été conçu pour l'admission à une société de Hauts QI. Je l'ai choisi parce qu'il me plaisait, parce que dans les items j'y voyais un lien avec la réalité de comment je raisonne, et parce qu'il est fortement corrélé avec d'autres tests cognitifs, y compris la WAIS IV. Je me dis alors que pour 20€ de frais de correction, ça vaut peut-être le coup de voir ce que cela va donner. Quand j'aurais les résultats, je vous en ferai peut-être part, dans l'espoir que certains d'entre vous éclairent ma lanterne, me disent si ça vaut le coup pour une paumée comme moi d'aller consulter une psychologue pour savoir ce qui cloche vraiment dans mon cerveau malade. (mon cerveau malade = beaucoup d'horreurs, d'ignominies et de dysfonctionnements dans mon cerveau ; quand je dis que j'ai vécu dans les Abysses, il faut me croire)
Voilà. Merci de m'avoir lu, et pour votre éventuel accueil.
Nous sommes Violaine et Laurine, nous sommes sœurs jumelles et inséparables. Nous ne sommes ni monozygotes ni dizygotes. Nous somme Une, nous sommes Moi. Bien que je ne sois pas Gémeaux, je sais que je peux paraître schizo. D'ailleurs, c'est mon mot. Pour mon psychiatre qui me suit depuis un an et demi, je ne suis pas du tout concernée par les maladies mentales, en tout cas pas les psychoses : ni schizophrène, ni paranoïaque, ni délirante. Mais dépressive sévère.
J'ai eu jusqu'à maintenant une vie chaotique. Encore aujourd'hui, je suis complètement désocialisée, même si j'ai quelques espoirs en vue. J'ai subi la maltraitance physique et psychologique infligée par mon père, ce qui a provoqué chez moi un déferlement d'ultra-violence intériorisée, et ce qui fait que j'en ai conservé une très faible estime de moi. Mon psychiatre me l'a dit. Et comme la nature n'a pas voulu faire les choses à moitié avec moi, je suis née FILLE dans un corps de garçon, je suis transsexuelle. Toutes ces souffrances m'ont valu de déclencher sans que je ne me rende compte de mon mal-être une dépression qui s'est entretenue avec le temps, faute d'avoir été diagnostiquée et soignée. Mon père méprisait les psychiatres et psychologues, et jamais il ne m'aurait envoyé de son plein gré en consulter un. Ni pour moi, ni pour mon frère ou ma sœur. A ses yeux on était quoi juste ? Juste de la mauvaise graine, qu'il écrasait avec fourberie histoire que rien ne pousse derrière. De mon enfance, je me souviens un peu des animaux, mais surtout des brimades de mon père, des insultes et dévalorisations permanentes : « nulle », « imbécile », « pauvre cons », « ces enfants-là ! », etc... Il battait ma mère très souvent, et c'est quand j'avais 8 ans qu'il a été le plus violent.
A 8 ans, à l'école, en classe de CE2, on nous avait fait passé des tests, et là déjà, mon cerveau disjonctait. Je me souviens, il y avait des exercices que je ne comprenais absolument pas, mais vraiment, je n'y comprenais rien de rien, c'était trop difficile pour moi. Alors je m'étais rabattue sur les exercices les plus faciles, ceux pour lesquels je n'avais pas besoin de réfléchir. Et comme la nature n'en avait pas fini avec moi, n'en avait pas fini de me faire subir des facéties noires, il se trouve que j'étais atypique. Les exercices qui pour moi étaient d'une difficulté insurmontable étaient en réalité les exercices les plus faciles que le dernier de la classe avait su réussir sans problème. Et les exercices qui pour moi étaient les plus simples, mais vraiment les plus simples, étaient en réalité les exercices les plus difficiles que même le meilleur de la classe n'avait pu su réussir... Toc-toc ! Ça va pas là haut ! Donc, voyant ces résultats, l'école en a fait part à mes parents et direction psychologue. Donc toute l'année scolaire j'étais suivi par un psychologue. Le seul que mon père « m'autorisait » à consulter car obligatoire. Seulement, j'étais mutique, aucun mot ne sortait de ma bouche. Je ne sais pas pourquoi, j'avais un blocage total. Alors le psychologue était obligé d'échanger avec moi uniquement par écrit. Parfois il me demandait de faire un dessin. Comme j'étais fascinée par les animaux, et cette année-là par les scorpions en particulier, je dessinais toujours un scorpion. Je savais que je dessinais sensiblement mieux que tous les autres enfants. C'était mon don, ma magie à moi. Tout le monde me le disait, tous les camarades de classe me demandaient comment je faisais, me disaient parfois que j'avais de la magie dans les doigts. En fait, c'est ma passion pour les animaux qui m'avait poussé à vouloir et être capable de les reproduire à tout prix, avec le plus d'exactitude possible, étant donné que les dessiner était le seul moyen pour moi de me les approprier, comme pour les avoir près de moi. Je les reproduisais pour les avoir avec moi, parce que les animaux qui me fascinaient le plus étaient souvent exotiques (serpents, rats, insectes, crocodiles, araignées, chauves-souries, requins, baleines, ...). Mais j'étais surtout fascinée par les mygales. Et j'aimais bien aller chez le psychologue tous les jeudi après-midi à 16h00. Non pas seulement parce que cela me faisait partir plus tôt de cette école que je détestais, et que c'était ma mère qui venait me chercher à chaque fois, mais surtout parce que dans la salle d'attente, j'avais le loisir de compulser toujours le même catalogue : dedans, on y voyait des photos de gens et d'enfants tenir entre leurs mains de magnifiques mygales (dont une Brachypelma Smithi, noire avec les pattes rayées de jaune, l'une des plus belles et des plus prisées qui existent). Enfin bref, je m'égare... Du coup, à cause de mon mutisme, le psychologue ne m'a jamais fait passer de tests de développement cognitifs, socio-affectifs... Et il en a finalement conclu que tout était normal ! Ben oui, depuis la maternelle j'étais transgenre, normal ! J'ai réussi tous les exercices difficiles que le meilleur n'a pas réussi et foiré tous les plus faciles, normal ! J'étais mutique et ne pouvais pas sortir un mot de ma bouche, normal ! Mon père nous battait, ma mère, ma sœur, mon frère et moi ; on vivait dans la violence et le cauchemar perpétuel, normal ! Mais sur ce dernier point, ce n'est pas tant la faute du psychologue que mon père qui interdisait à ma mère de dire quoi que ce soit au psychologue... Ben oui, fallait surtout pas que ça se sache ! Donc, ce psychologue qui me trouvait « normal » a décidé que tout allait bien. Et c'est comme ça que j'ai redoublé ma CE2. Normal !
En septembre 2016, après de longues années d'errance sociale, de désespoir et de grande amertume, j'ai pris la décision de consulter un psychiatre. Je n'en pouvais plus, mes troubles du sommeil s'amplifiaient de plus en plus, j'étais constamment stressée, anxieuse, je me plaignais d'une fatigue chronique depuis que j'ai 13 ans... Cette fois, je sentais que ma tête allait exploser. J'ai d'abord été suivie pendant 3 mois par une infirmière en psychiatrie, très analytique, qui me posait beaucoup de questions, décortiquait le moindre mot qui lui sonnait à l'esprit. C'est comme ça qu'elle a constitué un dossier psychiatrique sur moi et a estimé que j'avais besoin d'être suivie par un psychiatre. Le premier jour où j'ai vu mon psychiatre actuel, les deux premières choses qu'il m'a dites étaient que j'étais très auto-critique envers moi-même, et que j'avais une sensibilité très au-dessus de la moyenne. Il m'a posé plein de questions, puis très vite m'a dit que « tout ça », c'est de la dépression. Il m'a fait passer un test diagnostic pour mesurer la sévérité de la dépression, et là il me dit que j'ai une dépression sévère. Ça a été un immense soulagement pour moi qu'un psychiatre compétent mette enfin un mot sur cette souffrance lourde que je ressentais depuis tant d'années. Plus tard, au fil des séances, il m'a appris que mon hypersensibilité était ce qu'il appelle une « personnalité sensitive ». Cela veut dire que je suis hyper-susceptible et incapable de supporter les remarques, critiques et agressions de la vie quotidienne que les gens normaux sont capables de supporter. Et cela veut dire aussi qu'au lieu d'extérioriser ma souffrance et mes émotions, je les garde bloquée au fond de moi... Au fond de moi, dans mon Abysse... Et selon lui, c'était en partie la cause de ma dépression, l'autre raison étant mon trouble d'identité de genre qu'il a également diagnostiqué formellement par la suite. En 2015 j'avais déjà consulté un psychologue clinicien spécialisé dans les diagnostics de troubles d'identité et de sexualité. Il m'avait expertisé et diagnostiqué le transsexualisme. A 34 ans putain ,( !!
Mon psychiatre m'a donc prescrit des anti-dépresseurs et un somnifère peu efficace. Puis, au fil des mois, après de nombreux changements de molécules et de modifications de dosage, il m'a enfin trouvé un traitement adapté. Je prends actuellement la dose maximale d'anti-dépresseurs, d'anxiolytiques, un somnifère très puissant qui me met KO et me fait dormir pendant 12 heures (pendant toutes ces années d'errances, je souffrais de troubles du sommeil constants), et un neuroleptique pour diminuer mon hypersensibilité. Après des mois sous traitement, tout ce cocktail a fini par bien calmer mon cerveau agité.
Depuis 2008 je suis amie avec une fille qui me ressemble beaucoup, qui s'est révélée être à la fois zèbre et Autiste de haut niveau (diagnostiqué « Trouble du Spectre Autistique » sans troubles du langage et sans déficience intellectuelle). On a beaucoup de points en commun. On a toutes les deux une fascination morbide pour la mort. Sauf que elle c'est le suicide, moi c'est la mort des autres. Cette amie, Béatrice, pense que je suis zèbre moi aussi. L'idée m'a bien effleurée l'esprit à certains moments de ma vie, quand j'avais 19 au bac de philo et 16 de moyenne alors que tout le monde ramait... D'ailleurs, cette irrégularité de mon cerveau, avoir une facilité déconcertante pour tout ce qui est difficile et échouer lamentablement dans tout ce que tout le monde sait faire, est une tare qui m'a toujours suivie, depuis que je suis petite.
J'ai dit que nous étions deux : Violaine et Moi. C'est beaucoup plus compliqué que ça... Avant, j'étais Kâli, Kâli la noire. Kâli ne voyait et ne pensait que par la Mort. Elle avait une fascination pour la mort et le meurtre... Mais ça, ce sont mes Saisons dans mes Abysses, que je ne raconterai pas ici...
Je ne sais pas si j'ai été cohérente, certainement pas. J'ai fait le tour de ce qui me semblait essentiel à dire sur ce forum. Pas le tour de ma vie, c'est impossible et ce n'est ni le but ni le propos dans une présentation.
En papillonnant sur divers sites liés à la douance, je suis tombée sur un blog d'une femme diagnostiquée tardivement surdouée. Elle avait subi des maltraitances psychologiques de la part de son père, ce qui l'avait complètement bloqué et détruit intérieurement. Une phrase m'a fait tilt : « en donnant à mon cerveau le droit progressivement d’avoir le champ libre, de déconstruire les raisonnements habituels pour en trouver d’autres, minutieusement, j’ai réussi à trouver plein de réponses ». Alors, du coup, j'ai eu envie d'aller voir ce test. Cette fille zèbre dit avoir mis plus de 3 semaines à trouver les 2/3 des réponses correctes. J'ai commencé à faire le test 916, et il s'est produit un déclic en moi. J'ai constaté que mon sens de l'observation s'était comme accru, que ma capacité à disséquer les problèmes pour en extraire du sens et y trouver une logique était comme « débloquée »... C'est là que j'ai commencé à réaliser que je ne souffrais plus de cet épuisement qui m'accablait et me plongeait au fond des ténèbres depuis tant d'années. J'ai réalisé que même en restant plusieurs jours et plusieurs nuits sans dormir, je n'étais pas spécialement fatiguée. J'ai vu mon cerveau retrouver des facultés que j'avais perdues depuis tant d'années. Comme si je retrouvais un trésor bloqué quelque part en moi, comme quelque chose qui m'appartient et que l'on m'avait volé pendant toutes ces longues années de grande amertume et de grand désespoir. Quand j'ai vu qu'en seulement une semaine j'ai pu trouvé les 2/3 des réponses en étant sûres que c'étaient les bonnes, là j'ai commencé à me poser des questions sur ce dont mon cerveau était réellement capable. Là, cela fait 2 semaines et 2 jours que je fais le test, et j'ai quasiment trouvé toutes les réponses. Il n'y a que 3 problèmes qui me résistent. Je vais bientôt passé au suivant.
En ce moment, je me pose de plus en plus sérieusement la question de savoir si je le suis ou pas, zèbre... ce qui revient à dire si j'ai raté ma vie ou si c'était ma destinée d'avoir une existence pourrie. J'aimerais consulter une psychologue pour passer un bilan psychologique complet, car, comme vous l'entrapercevez sûrement, je suis juste pleine de complications et atypiques sur plusieurs points de vue. Si douance il y a, alors je dois bien garder à l'esprit que ce n'est pas ma seule ma différence et que mon cerveau est certainement plus compliqué qu'un simple fonctionnement atypique. A défaut d'avoir les moyens financiers de passer un bilan psychologique, je suis actuellement en train de passer un test en trois parties (dont le 916) qui a été conçu pour l'admission à une société de Hauts QI. Je l'ai choisi parce qu'il me plaisait, parce que dans les items j'y voyais un lien avec la réalité de comment je raisonne, et parce qu'il est fortement corrélé avec d'autres tests cognitifs, y compris la WAIS IV. Je me dis alors que pour 20€ de frais de correction, ça vaut peut-être le coup de voir ce que cela va donner. Quand j'aurais les résultats, je vous en ferai peut-être part, dans l'espoir que certains d'entre vous éclairent ma lanterne, me disent si ça vaut le coup pour une paumée comme moi d'aller consulter une psychologue pour savoir ce qui cloche vraiment dans mon cerveau malade. (mon cerveau malade = beaucoup d'horreurs, d'ignominies et de dysfonctionnements dans mon cerveau ; quand je dis que j'ai vécu dans les Abysses, il faut me croire)
Voilà. Merci de m'avoir lu, et pour votre éventuel accueil.
ViolaineSerpentine- Messages : 13
Date d'inscription : 04/03/2018
Age : 43
Localisation : Cholet
Re: Violaine, Kâli et Laurine
J'ai tout lu. C'est cohérent et construit, tu t'exprimes bien, c'est facile à lire. Enfin, facile... C'est une sorte de choc de lire tout ce que tu as subi ! N'oublie pas que tu es victime de maltraitances physiques et psychologiques. Ce n'est pas ta destinée en soi, mais à 8 ans, comment pouvais-tu éviter que ça se produise ?!!
Tu as beaucoup de résilience, et tu es là aujourd'hui, tu cherches des réponses. Tu te tournes vers les autres pour avoir un éclairage, tu n'as pas abdiqué l'intelligence ni l'espoir.
Un petit cadeau en écho au passage sur les animaux :
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/j_aime_l_araignee.html
C'est dur de lire ce que tu as écrit, mais rien ne me choque. J'espère que ton chemin va s'éclairer et que tu pourras faire la paix avec tous les aspects de ta personnalité. Parfois, quand on a autant souffert, on se dissocie pour se protéger, c'est un choc post-traumatique.
Je te souhaite de t'harmoniser, tout en conservant ce que tu es de bien.
Tu as beaucoup de résilience, et tu es là aujourd'hui, tu cherches des réponses. Tu te tournes vers les autres pour avoir un éclairage, tu n'as pas abdiqué l'intelligence ni l'espoir.
Un petit cadeau en écho au passage sur les animaux :
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/j_aime_l_araignee.html
C'est dur de lire ce que tu as écrit, mais rien ne me choque. J'espère que ton chemin va s'éclairer et que tu pourras faire la paix avec tous les aspects de ta personnalité. Parfois, quand on a autant souffert, on se dissocie pour se protéger, c'est un choc post-traumatique.
Je te souhaite de t'harmoniser, tout en conservant ce que tu es de bien.
Invité- Invité
Re: Violaine, Kâli et Laurine
zebra sara a écrit:J'ai tout lu. C'est cohérent et construit, tu t'exprimes bien, c'est facile à lire. Enfin, facile... C'est une sorte de choc de lire tout ce que tu as subi ! N'oublie pas que tu es victime de maltraitances physiques et psychologiques. Ce n'est pas ta destinée en soi, mais à 8 ans, comment pouvais-tu éviter que ça se produise ?!!
Tu as beaucoup de résilience, et tu es là aujourd'hui, tu cherches des réponses. Tu te tournes vers les autres pour avoir un éclairage, tu n'as pas abdiqué l'intelligence ni l'espoir.
Un petit cadeau en écho au passage sur les animaux :
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/j_aime_l_araignee.html
C'est dur de lire ce que tu as écrit, mais rien ne me choque. J'espère que ton chemin va s'éclairer et que tu pourras faire la paix avec tous les aspects de ta personnalité. Parfois, quand on a autant souffert, on se dissocie pour se protéger, c'est un choc post-traumatique.
Je te souhaite de t'harmoniser, tout en conservant ce que tu es de bien.
Merci beaucoup zebra sara pour tout ce que tu m'as dit. Et merci tout court d'avoir pris le temps et le soins de me lire.
Je sais que je dis des choses qui ne sont pas facile. Mais j'ai décidé d'éviter de chialer sur mon sort. Je voulais juste donner un vague aperçu de ma vie, en évitant de raconter les choses les plus durs et les plus noires. J'ai vraiment beaucoup de noirceur en moi... Une amie, Ariane, (très certainement surdouée elle aussi mais jamais testée car elle a toujours tout réussi et obtenu tout ce qu'elle voulait dans sa vie) m'a dit un jour que j'étais un ange déchu. Mon amie Béatrice a vécu des choses encore plus horribles que ce que j'ai vécu (il y a des viols collectifs dans l'histoire, et beaucoup malheureusement d'autres choses très douloureuses...)... C'est pourquoi je ne veux pas apparaître comme une victime de la vie. Mais je me sens obligée de parler de certaines choses que j'ai vécues, car "ceci explique cela" comme on dit...
Je ne sais pas si je suis résiliente. J'ai pensé pendant une longue période de ma vie que j'étais comme les Serial Killers, une paria, une rebue de la société, une alien dont personne ne veut. Et j'ai éprouvé de l'empathie pour certains tueurs en série comme Edmund Emil Kemper. Et j'ai même réussi à tomber amoureuse d'une meurtrière que je ne connaissais pas réellement, pas assez, et qui de fait ignorait tout de mon existence : Mary Flora Bell.
Oui, aujourd'hui je cherche encore des réponses sur ce que j'ai loupé dans ma vie. Il me manque des pièces de puzzle, et je suis le seul puzzle que je ne résous pas. D'une certaine manière, j'essaie, je m'efforce de reprendre tout ce que la nature et la vie m'ont pris.
Juste merci de m'accepter telle que je suis, sans aucun jugement. Cette écoute empathique, c'est précisément ce que je cherche. Et ce que j'ai cherché quand j'ai rencontré mon amie Ariane et aussi Béatrice. Ariane, une fille incroyable précoce et brillante, me semblait être la personne idéale pour me juger, pour porter un jugement sur ce que je suis, sur les parties sombres de moi. J'estimais que seule une personne avec une intelligence aussi pure pouvait s'octroyer le droit de porter un jugement sur moi. Mais, Ariane ne me juge pas, jamais. Elle écoute attentivement ce que je dis, mais jamais ne m'a jugé. Béatrice non plus m'a rarement jugé, sauf pour quelque chose de très obscur en particulier qui l'avait affecté personnellement : elle m'avait jugé, comme un Juge porte un jugement sur une criminelle. Mais c'était un jugement nécessaire, impartial, et juste. D'ailleurs, je dis lui ai souvent dit qu'elle était ma Vérité, ma Sagesse, ma Justesse : le Juste, le Vrai.
Malheureusement, tout ce que je dis ici et que je dis aussi à mes amies, je ne peux pas le dire à mon psychiatre. Bien qu'il est plutôt ouvert d'esprit et positif, il reste un médecin psychiatre, avec le pouvoir entre ses mains de me faire internée en Hôpital Psychiatrique contre mon gré. Du coup, il y a plein de choses que je peux lui dire, et il me suit uniquement pour dépression et transsexualisme.
J'espère qu'un jour j'arriverais à recoller les morceau de ma personnalité, à recomposer la mosaïque, à résoudre le puzzle.
Merci beaucoup pour le magnifique poème sur l'araignée. Il fait effectivement écho à ma passion pour ces petits êtres détestés de tous, pourtant inoffensifs pour la plupart. Je dis souvent de moi que je suis une petite araignée noire qui vit seule dans son trou. Alors, quand j'ai lu ce poème de Victor Hugo, j'ai aussi pensé à ma vie de tous les jours.
Merci encore pour tout ce que tu as dit, ça met un peu de baume au coeur.
ViolaineSerpentine- Messages : 13
Date d'inscription : 04/03/2018
Age : 43
Localisation : Cholet
Re: Violaine, Kâli et Laurine
Bonjour, je t'ai également lu avec attention. Ta présentation m'a beaucoup touché, pour des raisons identificatoire mais pas seulement.
J'ai pensé en te lisant,à Muriel Salmona qui a écrit, et écrit encore sur la mémoire traumatique.
Elle aborde la dissociation en dehors de celle propre à la psychose. Je te recommande "stop déni" sur les agressions et les traumas engendrés, l'article de qqs pages est intéressant. Elle explique aussi sur "son site" les processus neuro qui se st mis en place face aux violences et la programmation si je puis dire que cela engendre dans des situations.
Les vidéos de B.Cyrulnik sur cette mémoire sont tt aussi fascinantes et instructives, ses précisions complètent celles de M.Salmona qui, elle, n'est pas neurologue.
Enfin, dernière chose, je viens de lire que tu vis sur Cholet à 50 kms de chez moi, donc si tu souhaites échanger "en vrai" fais moi signe, j'ai été suivi 13 ans par un psychiatre choletais, doc Gall...peut-être est ce le même que toi.
Il a réfuté tt les diags possible. Ayant aussi subit des violences physiques par mon père, j'ai débuté des entretiens avec lui à 15 ans, pdt 2 ans, puis j'ai repris à 28 ans et ce pdt donc 13 ans.....il n'a jamais pensé à la douance, à l'éventualité d'un HPI, d'une passation d'épreuves/tests cognitifs malgré mes gros ennuis sociaux et sensoriels. D'ici deux mois, j'aurai mes "résultats" et j'irais le voir pour lui expliquer poliment mes ressentis.
Quand comme toi, je lui parlais de ma fascination pour les sérials killers et qu il me répondait "vous êtes une originale melle....", mouais, léger comme réponse, alors que je, sans doute, abordait ma violence immense non exprimée. Bref, ainsi va la Vie. N'hésites pas à m'envoyer un MP si tu le souhaites, je te répondrais avec plaisir.
J'ai pensé en te lisant,à Muriel Salmona qui a écrit, et écrit encore sur la mémoire traumatique.
Elle aborde la dissociation en dehors de celle propre à la psychose. Je te recommande "stop déni" sur les agressions et les traumas engendrés, l'article de qqs pages est intéressant. Elle explique aussi sur "son site" les processus neuro qui se st mis en place face aux violences et la programmation si je puis dire que cela engendre dans des situations.
Les vidéos de B.Cyrulnik sur cette mémoire sont tt aussi fascinantes et instructives, ses précisions complètent celles de M.Salmona qui, elle, n'est pas neurologue.
Enfin, dernière chose, je viens de lire que tu vis sur Cholet à 50 kms de chez moi, donc si tu souhaites échanger "en vrai" fais moi signe, j'ai été suivi 13 ans par un psychiatre choletais, doc Gall...peut-être est ce le même que toi.
Il a réfuté tt les diags possible. Ayant aussi subit des violences physiques par mon père, j'ai débuté des entretiens avec lui à 15 ans, pdt 2 ans, puis j'ai repris à 28 ans et ce pdt donc 13 ans.....il n'a jamais pensé à la douance, à l'éventualité d'un HPI, d'une passation d'épreuves/tests cognitifs malgré mes gros ennuis sociaux et sensoriels. D'ici deux mois, j'aurai mes "résultats" et j'irais le voir pour lui expliquer poliment mes ressentis.
Quand comme toi, je lui parlais de ma fascination pour les sérials killers et qu il me répondait "vous êtes une originale melle....", mouais, léger comme réponse, alors que je, sans doute, abordait ma violence immense non exprimée. Bref, ainsi va la Vie. N'hésites pas à m'envoyer un MP si tu le souhaites, je te répondrais avec plaisir.
Invité- Invité
Re: Violaine, Kâli et Laurine
J'ai une position particulière sur les souffrances d'autrui, ça remonte peut-être au passé de déporté de mon grand-père : j'ai lu jusqu'à épuisement toute la littérature concentrationnaire que je pouvais trouver, j'ai interviewé mon grand-père sur sa vie dans les camps. J'estime que si EUX ont vécu ça, je ne peux pas faire moins que lire et partager à travers les écrits.
J'ai eu un temps une fascination pour les serial killers, non parce que je m'identifiais à eux, mais par rapport aux victimes. Mary Flora Bell, si on regarde son histoire, a elle-même connu le pire... Je pense que ce fantasme de vengeance est sain, tant que ça reste un fantasme. Je me suis totalement identifiée au personnage de Lisbeth Sallander dans la trilogie Millenium, c'est le fantasme de vengeance "seule contre tous" incarné. Elle est autiste et hackeuse, et sa quête ténébreuse consiste à tuer tous ceux qui l'ont abusée. Ca fait du bien de lire ça.
Tu as du courage d'explorer tes parts sombres, mais tu pourrais peut-être aussi suivre le côté lumineux (de la force ) pour trouver un certain équilibre, voir s'il y a en toi de la place pour aimer des personnes qui le méritent - et c'est le cas, puisque tu as des amies.
@CLEIS : il y a un moment où il faudrait que les patients décident d'arrêter de se laisser maltraiter par les "brutes en blouse blanche". Sans pour autant jeter toute la profession aux oubliettes, on n'est pas obligé d'accepter leurs comportements et manoeuvres d'intimidation. Un médecin qui traite un "cas" par la dérision ou le mépris, ou qui minimise, c'est un médecin qui ne sait pas, ne comprend pas, et n'a pas trop envie de se casser la tête. On peut revenir triompher, mais l'urgence est de changer, et de trouver une meilleure écoute.
J'ai eu un temps une fascination pour les serial killers, non parce que je m'identifiais à eux, mais par rapport aux victimes. Mary Flora Bell, si on regarde son histoire, a elle-même connu le pire... Je pense que ce fantasme de vengeance est sain, tant que ça reste un fantasme. Je me suis totalement identifiée au personnage de Lisbeth Sallander dans la trilogie Millenium, c'est le fantasme de vengeance "seule contre tous" incarné. Elle est autiste et hackeuse, et sa quête ténébreuse consiste à tuer tous ceux qui l'ont abusée. Ca fait du bien de lire ça.
Tu as du courage d'explorer tes parts sombres, mais tu pourrais peut-être aussi suivre le côté lumineux (de la force ) pour trouver un certain équilibre, voir s'il y a en toi de la place pour aimer des personnes qui le méritent - et c'est le cas, puisque tu as des amies.
@CLEIS : il y a un moment où il faudrait que les patients décident d'arrêter de se laisser maltraiter par les "brutes en blouse blanche". Sans pour autant jeter toute la profession aux oubliettes, on n'est pas obligé d'accepter leurs comportements et manoeuvres d'intimidation. Un médecin qui traite un "cas" par la dérision ou le mépris, ou qui minimise, c'est un médecin qui ne sait pas, ne comprend pas, et n'a pas trop envie de se casser la tête. On peut revenir triompher, mais l'urgence est de changer, et de trouver une meilleure écoute.
Invité- Invité
Re: Violaine, Kâli et Laurine
@Violaine : je pense à nouveau à un autre poème (tu m'inspires) que j'aime beaucoup.
La grande humanité voyage sur le pont des navires
Dans les trains en troisième classe
Sur les routes elle marche
La grande humanité
La grande humanité s’en va au travail à huit heures
Elle se marie à vingt ans
Meurt à quarante
La grande humanité
Sauf à la grande humanité le pain suffit à tous
Pour le riz c’est pareil
Pour le sucre c’est pareil
Pour le tissu pareil
Pour le livre pareil
Cela suffit à tous sauf à la grande humanité.
ll n’est pas d’ombre sur la terre de la grande humanité
Pas de lanternes dans ses rues
Pas de vitres à ses fenêtres
Mais elle a son espoir la grande humanité
On ne peut vivre sans espoir.
(Nâzim Hikmet)
La grande humanité voyage sur le pont des navires
Dans les trains en troisième classe
Sur les routes elle marche
La grande humanité
La grande humanité s’en va au travail à huit heures
Elle se marie à vingt ans
Meurt à quarante
La grande humanité
Sauf à la grande humanité le pain suffit à tous
Pour le riz c’est pareil
Pour le sucre c’est pareil
Pour le tissu pareil
Pour le livre pareil
Cela suffit à tous sauf à la grande humanité.
ll n’est pas d’ombre sur la terre de la grande humanité
Pas de lanternes dans ses rues
Pas de vitres à ses fenêtres
Mais elle a son espoir la grande humanité
On ne peut vivre sans espoir.
(Nâzim Hikmet)
Invité- Invité
Re: Violaine, Kâli et Laurine
Bienvenue Violaine,
je n'ai pas pu lire tous les paragraphes au delà de 5 ou 6 lignes sans interligne, ça n'est pas jouable pour moi).
Je vois que tu as pas mal de choses à gérer. C'est sûr que si tu ne peux pas avoir confiance en ton psy, ça ne doit pas être facile d'aller jusqu'au bout de la thérapie.
je n'ai pas pu lire tous les paragraphes au delà de 5 ou 6 lignes sans interligne, ça n'est pas jouable pour moi).
Je vois que tu as pas mal de choses à gérer. C'est sûr que si tu ne peux pas avoir confiance en ton psy, ça ne doit pas être facile d'aller jusqu'au bout de la thérapie.
Invité- Invité
Re: Violaine, Kâli et Laurine
@CLEIS
Merci de m'avoir lu en entier et merci pour ton accueil. Je connais Muriel Salmona, mais je ne crois pas qu'elle pourrait être d'une grande utilité. Nous sommes trop ancrées en moi, trop enracinées. C'est indéfectible. J'ai lu un livre de Boris Cyrulnik. Mais j'ai l'impression que rien ne pourra changer quoi que ce soit en moi.
Dans une autre discussion, tu as dit des choses qui montrent que tu en froid avec mes paroles. Alors je doute que tu aies toujours envie de me rencontrer IRL. Et je n'ai pas vraiment beaucoup envie de te rencontrer après ce que tu as dit. Mais je ne t'en veux pas.
Non, nous n'avons pas le même psychiatre.
Quelque part, tu as eu un peu de chance de pouvoir être pris en charge par un psychiatre à 15 ans. Moi jamais mon père m'aurait laissé consulter un psychiatre de mon plein gré. J'ai vu mon premier psychiatre au Lycée, sous la contrainte du proviseur suite à des comportements violents et des accusations de menaces de mort (il m'avait renvoyé du Lycée a priori définitivement, et le deal était que si je voulais réintégrer le Lycée et passer mon BAC, je devais être suivie par un psychiatre qui atteste que je ne suis pas malade). Ce que les enseignants avaient pris pour une menace de mort étaient en réalité ma façon à moi de faire sortir de moi la souffrance. J'espère que les résultats que tu attends confirmeront ce que tu penses et te permettront d'avancer.
« une originale melle » ? Oui, la fascination pour la Mort et les meurtriers est probablement une échappatoire à la souffrance de la vie réelle où l'on peut surmonter toutes les douleurs sans aucun obstacle, en tout cas c'était le cas pour moi.
@zebra sara
Tu dis « J'estime que si EUX ont vécu ça, je ne peux pas faire moins que lire et partager à travers les écrits. » C'est certainement le fait d'une immense empathie, un sentiment d'injustice et un besoin d'agir pour la cause de ceux qui ont tant souffert qui te pousse vouloir faire le maximum dans ce sens, ce que tu considères comme n'étant que le minimum que tu dois faire. Je comprends ce sentiment. Je n'ai pas d'empathie pour l'humanité, seulement une miséricorde quoi me fait dire « ce n'est pas leur faute ». En revanche, cette empathie que tu décris, je l'ai envers mes amies proches, uniquement envers elles, parce que pour moi l'Amitié est sacrée. J'aime très fort mes amies et elles ont tout pour moi. Leurs paroles sont sacrées à mes yeux.
Oui il y a ce fantasme de vengeance dans le fait d'avoir considéré Mary Flora Bell comme mon Âme Soeur. Parce qu'elle est pour moi une Héroïne, une survivante des ténèbres. C'est aussi pourquoi je préfère les enfants meurtriers à la plupart des serial killers : eux sont obnubilés par le sexe, tandis que les enfants meurtriers, pas tous, mais bon nombre d'entre eux, tuent pour des raisons plus étranges, parfois à cause d'une grande souffrance intériorisée, parfois pour des raisons plus mystérieuses, enfantines. D'un sens, j'aurais parfois voulu être une enfant meurtrière, faire sortir tout ça de moi le plus tôt possible.
Ah, je ne suis pas la seule alors ! J'adore Lisbeth Salander. Elle est mon Héroïne actuelle, non entièrement du fait de sa noirceur, mais surtout parce qu'elle est une solitaire, son potentiel aiguisé utilisé pour parvenir à ses fins : rendre justice chez les femmes.
Tu sais, depuis que Kâli a été vaincu, c'est là que Violaine est née. Violaine est très dure avec moi, elle me demande beaucoup, souvent l'impossible, enfin ce qui me semble impossible pour moi (comme apprendre tous les mots du dictionnaire de la langue française sans concession). Elle est intransigeante, mais elle le fait pour mon bien. Elle veut me tirer vers le haut, vers la lumière, elle veut ma réussite sociale. Mais j'ai fini par comprendre que Violaine était un vestige de Kâli quand j'ai pris conscience que dans Violaine, il y a « viol » et « haine ». Elle n'est pas violente, mais elle a des traces de noirceur en elle.
J'aime bien ton poème sur la grande humanité. Ça me fait penser que je suis toujours à l'Ouest, toujours à côté de tout, en marge de tout le monde. Mais je n'aurais pas la prétention de me comparer à une grande humanité. Parfois je me qualifie d'Inhumaine et Animale. Juste une bête curieuse que les humains ne saisissent pas. Mon amie Béatrice est la seule à être comme moi. Elle non plus on ne la saisit pas, personne ne la comprends, pas même les psychologues et soignants, et elle ne sait plus à qui elle peut faire confiance. Elle aussi est très sauvage, pas dans le sens péjoratif du terme, dans le sens Animale. Mais moi j'ai aussi le sens péjoratif dans mon aspect sauvage. Enfin, pas moi, Kâli.
@Hortense
Merci de ton accueil. Je n'arrive à faire confiance qu'à mes amies. Même si un psy est très ouvert d'esprit et qu'il échange avec moi, je le considérerais toujours comme un Autre.
Merci de m'avoir lu en entier et merci pour ton accueil. Je connais Muriel Salmona, mais je ne crois pas qu'elle pourrait être d'une grande utilité. Nous sommes trop ancrées en moi, trop enracinées. C'est indéfectible. J'ai lu un livre de Boris Cyrulnik. Mais j'ai l'impression que rien ne pourra changer quoi que ce soit en moi.
Dans une autre discussion, tu as dit des choses qui montrent que tu en froid avec mes paroles. Alors je doute que tu aies toujours envie de me rencontrer IRL. Et je n'ai pas vraiment beaucoup envie de te rencontrer après ce que tu as dit. Mais je ne t'en veux pas.
Non, nous n'avons pas le même psychiatre.
Quelque part, tu as eu un peu de chance de pouvoir être pris en charge par un psychiatre à 15 ans. Moi jamais mon père m'aurait laissé consulter un psychiatre de mon plein gré. J'ai vu mon premier psychiatre au Lycée, sous la contrainte du proviseur suite à des comportements violents et des accusations de menaces de mort (il m'avait renvoyé du Lycée a priori définitivement, et le deal était que si je voulais réintégrer le Lycée et passer mon BAC, je devais être suivie par un psychiatre qui atteste que je ne suis pas malade). Ce que les enseignants avaient pris pour une menace de mort étaient en réalité ma façon à moi de faire sortir de moi la souffrance. J'espère que les résultats que tu attends confirmeront ce que tu penses et te permettront d'avancer.
« une originale melle » ? Oui, la fascination pour la Mort et les meurtriers est probablement une échappatoire à la souffrance de la vie réelle où l'on peut surmonter toutes les douleurs sans aucun obstacle, en tout cas c'était le cas pour moi.
@zebra sara
Tu dis « J'estime que si EUX ont vécu ça, je ne peux pas faire moins que lire et partager à travers les écrits. » C'est certainement le fait d'une immense empathie, un sentiment d'injustice et un besoin d'agir pour la cause de ceux qui ont tant souffert qui te pousse vouloir faire le maximum dans ce sens, ce que tu considères comme n'étant que le minimum que tu dois faire. Je comprends ce sentiment. Je n'ai pas d'empathie pour l'humanité, seulement une miséricorde quoi me fait dire « ce n'est pas leur faute ». En revanche, cette empathie que tu décris, je l'ai envers mes amies proches, uniquement envers elles, parce que pour moi l'Amitié est sacrée. J'aime très fort mes amies et elles ont tout pour moi. Leurs paroles sont sacrées à mes yeux.
Oui il y a ce fantasme de vengeance dans le fait d'avoir considéré Mary Flora Bell comme mon Âme Soeur. Parce qu'elle est pour moi une Héroïne, une survivante des ténèbres. C'est aussi pourquoi je préfère les enfants meurtriers à la plupart des serial killers : eux sont obnubilés par le sexe, tandis que les enfants meurtriers, pas tous, mais bon nombre d'entre eux, tuent pour des raisons plus étranges, parfois à cause d'une grande souffrance intériorisée, parfois pour des raisons plus mystérieuses, enfantines. D'un sens, j'aurais parfois voulu être une enfant meurtrière, faire sortir tout ça de moi le plus tôt possible.
Ah, je ne suis pas la seule alors ! J'adore Lisbeth Salander. Elle est mon Héroïne actuelle, non entièrement du fait de sa noirceur, mais surtout parce qu'elle est une solitaire, son potentiel aiguisé utilisé pour parvenir à ses fins : rendre justice chez les femmes.
Tu sais, depuis que Kâli a été vaincu, c'est là que Violaine est née. Violaine est très dure avec moi, elle me demande beaucoup, souvent l'impossible, enfin ce qui me semble impossible pour moi (comme apprendre tous les mots du dictionnaire de la langue française sans concession). Elle est intransigeante, mais elle le fait pour mon bien. Elle veut me tirer vers le haut, vers la lumière, elle veut ma réussite sociale. Mais j'ai fini par comprendre que Violaine était un vestige de Kâli quand j'ai pris conscience que dans Violaine, il y a « viol » et « haine ». Elle n'est pas violente, mais elle a des traces de noirceur en elle.
J'aime bien ton poème sur la grande humanité. Ça me fait penser que je suis toujours à l'Ouest, toujours à côté de tout, en marge de tout le monde. Mais je n'aurais pas la prétention de me comparer à une grande humanité. Parfois je me qualifie d'Inhumaine et Animale. Juste une bête curieuse que les humains ne saisissent pas. Mon amie Béatrice est la seule à être comme moi. Elle non plus on ne la saisit pas, personne ne la comprends, pas même les psychologues et soignants, et elle ne sait plus à qui elle peut faire confiance. Elle aussi est très sauvage, pas dans le sens péjoratif du terme, dans le sens Animale. Mais moi j'ai aussi le sens péjoratif dans mon aspect sauvage. Enfin, pas moi, Kâli.
@Hortense
Merci de ton accueil. Je n'arrive à faire confiance qu'à mes amies. Même si un psy est très ouvert d'esprit et qu'il échange avec moi, je le considérerais toujours comme un Autre.
ViolaineSerpentine- Messages : 13
Date d'inscription : 04/03/2018
Age : 43
Localisation : Cholet
Re: Violaine, Kâli et Laurine
Un psy, c'est un autre. Forcément. Il est là pour t'aider à y voir plus clair. Mais pour ça, il faut que tu le veuilles, aussi, sinon, ça ne peut pas marcher.
Invité- Invité
Re: Violaine, Kâli et Laurine
Hortense a écrit:Un psy, c'est un autre. Forcément. Il est là pour t'aider à y voir plus clair. Mais pour ça, il faut que tu le veuilles, aussi, sinon, ça ne peut pas marcher.
J'accepte qu'il m'aide pour la dépression et mon hypersensibilité (personnalité sensitive), et il m'a beaucoup aidé pour ça. Ma meilleure psy' est mon amie Béatrice. D'ailleurs, elle m'a dit plusieurs fois ironiquement qu'elle était ma psychologue et que je lui devais 1000€ par seconde. C'est vrai qu'elle m'a énormément aidé et elle est la seule à tout savoir sur moi, absolument tout.
ViolaineSerpentine- Messages : 13
Date d'inscription : 04/03/2018
Age : 43
Localisation : Cholet
Re: Violaine, Kâli et Laurine
Pas sûre que ça soit bon d'avoir un lien soignant-soigné avec une amie.
Invité- Invité
Re: Violaine, Kâli et Laurine
Hortense a écrit:Pas sûre que ça soit bon d'avoir un lien soignant-soigné avec une amie.
Oui c'est ce que l'on m'a appris en psychologie, et pourtant, après avoir consulté de nombreux psychologues et psychiatres, j'ai été obligé de constater que beaucoup sont d'une utilité douteuse. Mon amie est Asperger, ce qui fait qu'elle ne sait pas vraiment juger, qu'elle est très objective et sais mettre le doigt sur ce qui pose problème chez moi. Au fond, ce n'est qu'un soutien et une relation d'aide, mais son objectivité et ses analyses aiguisées me font me remettre en question sur beaucoup de points, et brisent certaines croyances erronées que j'avais autrefois.
ViolaineSerpentine- Messages : 13
Date d'inscription : 04/03/2018
Age : 43
Localisation : Cholet
Re: Violaine, Kâli et Laurine
Je reviens te répondre, mais j'ai dû beaucoup réfléchir, après ce qui s'est passé sur le fil Zeetic. Non que ça m'ait choquée, car je comprends cette forme d'amour pur, je l'ai éprouvée aussi pour des personnes plus jeunes que moi. Et effectivement, il est clair que ça n'a rien de sexuel.
Je pense que ça se comprend bien à travers le concept un peu new age de "old soul".
Je te mets un lien en espérant que tu comprends l'anglais, sinon dis-le-moi, je rechercherai un lien en français :
https://www.huffingtonpost.com/2015/05/27/old-soul-struggles_n_7444210.html
Quand une vieille âme (c'est moche en français) en rencontre une autre, il se produit une reconnaissance immédiate, quelle que soit les enveloppes qui contiennent les âmes. L'important, mais tu l'as bien précisé, étant qu'on ne soit absolument pas dans un registre sexuel !
En revanche, je désapprouve l'insulte "grosse conne". On a parfois envie de le dire, et je le fais souvent dans ma voiture, mais je ne le balancerais pas à la figure de quelqu'un. Je n'aime pas qu'on m'agresse, alors j'évite de le faire. Je ne te fais pas la morale, je te dis ce que je pense, moi.
Je te trouve d'une intelligence et d'une profondeur remarquables, et je suis bluffée par la manière dont tu analyses finement les propos de tout un chacun. Tu n'as rien à envier à ta meilleure amie. Et si on te reproche de t'identifier à des serial killers, eh bien, tant qu'on verbalise, on ne fait pas de mal.
En repassant, je me demande : pourquoi Serpentine dans ton pseudo ?
Une chanson pour démarrer la journée, celle qui est pour moi un signe de chance absolue quand j'allume la radio pile au moment où elle passe :
Je pense que ça se comprend bien à travers le concept un peu new age de "old soul".
Je te mets un lien en espérant que tu comprends l'anglais, sinon dis-le-moi, je rechercherai un lien en français :
https://www.huffingtonpost.com/2015/05/27/old-soul-struggles_n_7444210.html
Quand une vieille âme (c'est moche en français) en rencontre une autre, il se produit une reconnaissance immédiate, quelle que soit les enveloppes qui contiennent les âmes. L'important, mais tu l'as bien précisé, étant qu'on ne soit absolument pas dans un registre sexuel !
En revanche, je désapprouve l'insulte "grosse conne". On a parfois envie de le dire, et je le fais souvent dans ma voiture, mais je ne le balancerais pas à la figure de quelqu'un. Je n'aime pas qu'on m'agresse, alors j'évite de le faire. Je ne te fais pas la morale, je te dis ce que je pense, moi.
Je te trouve d'une intelligence et d'une profondeur remarquables, et je suis bluffée par la manière dont tu analyses finement les propos de tout un chacun. Tu n'as rien à envier à ta meilleure amie. Et si on te reproche de t'identifier à des serial killers, eh bien, tant qu'on verbalise, on ne fait pas de mal.
En repassant, je me demande : pourquoi Serpentine dans ton pseudo ?
Une chanson pour démarrer la journée, celle qui est pour moi un signe de chance absolue quand j'allume la radio pile au moment où elle passe :
Invité- Invité
Re: Violaine, Kâli et Laurine
zebra sara a écrit:Je reviens te répondre, mais j'ai dû beaucoup réfléchir, après ce qui s'est passé sur le fil Zeetic. Non que ça m'ait choquée, car je comprends cette forme d'amour pur, je l'ai éprouvée aussi pour des personnes plus jeunes que moi. Et effectivement, il est clair que ça n'a rien de sexuel.
Je pense que ça se comprend bien à travers le concept un peu new age de "old soul".
[...]
En repassant, je me demande : pourquoi Serpentine dans ton pseudo ?
Une chanson pour démarrer la journée, celle qui est pour moi un signe de chance absolue quand j'allume la radio pile au moment où elle passe :
Merci pour ton lien sur le "old soul". J'ai lu l'article, les critères qui y sont listés sont parlant. Quoi que pour moi l'histoire avec Océane n'était qu'une histoire parmi d'autres, il n'y a pas de quoi en faire une affaire d'Etat. Oui c'est un peu ça, Océane, je m'intéressais à sa personne. Son corps ne m'intéressait pas, et j'ai l'impression que certains ont beaucoup de mal à comprendre ça. Et puis, être avec Océane, c'était une façon de fuir ce qu'il y a de médiocre chez les adultes pour me réfugier dans un monde épuré de tout préjugé.
Oui j'ai dit "grosse conne" et "connasse". C'était un crachat à la gueule. En m'insultant de pédophile ou de personne malsaine, c'était pour moi comme un gros crachat à la figure. Elle m'a crachat à la face, je lui ai craché à la face, point. Elle en a peut-être souffert (je n'en sais rien), mais moi aussi j'en ai souffert. Tu as tous les droits de dire ce que tu penses, on est un peu ici pour ça. D'ailleurs, bizarrement, je commence à prendre un malin plaisir à vouloir lui répondre, la provoquer pour lui faire sortir ce qu'elle au fond d'elle, pour voir jusqu'où elle peut aller. Quelque part, ça m'occupe, même s'il s'agit de parler avec quelqu'un qui me déteste.
Je ne me considère pas comme intelligente, j'ai juste essayé de tenir un propos qui tient à peu près la route. Si Violaine avait parlé à ma place, elle l'aurait disséquer froidement comme un entomologiste dissèque des insectes. Et si ça avait été Kâli, elle l'aurait balayer d'un océan de feu.
L'identification au serial killers, ce n'est plus d'actualité, c'était dans une période sombre de ma vie où je m'étais égarée. J'avais pris un mauvais chemin. Mais d'un sens cela avait été instructif, car, quand on s'identifie à des personnalités aussi particulières, après quelques années, on prend du recul, et on s'aperçoit que ces gens (les serial killers) ne sont que des paumés. Et alors ça produit l'effet inverse, une répulsion pour eux, pas un dégoût, mais un éloignement, on les regarde de l'extérieur pour ce qu'ils sont réellement, et on se rend compte que l'on était pas comme eux. Que c'était juste une manière d'exprimer la noirceur qu'il y avait en moi.
Serpentine fait référence aux lèvres fines d'Erzebeth Bathory qui, quand elle parlait, on disait que ses lèvres étaient comme de petits serpents qui dansaient. J'ai trouvé ça beau.
J'ai écouté la chanson, elle est entrainante et le clip et les voix ont un certain charme.
ViolaineSerpentine- Messages : 13
Date d'inscription : 04/03/2018
Age : 43
Localisation : Cholet
Re: Violaine, Kâli et Laurine
Erzebeth Bathory, la comtesse sanglante... Une légende sombre, reliée aux vampires. Pourquoi est-ce que ça t'aide de seulement te référer à des personnages sanguinaires ? Ca m'évoque un brûlant désir de vengeance non satisfait. C'est une manière cathartique de transcender tes expériences douloureuses, de fantasmer sur l'anéantissement des personnes qui t'ont fait/te font du mal.
Pourtant, tu donnes l'impression en même temps d'avoir dépassé ça. Est-ce une forme de nostalgie ? Les vampires (Erzebeth) représentent un fantasme de pouvoir, en littérature c'est l'Autre, le double maléfique, du même ordre que Dr Jekyll et Mr Hyde. Mais les victimes n'y ont d'autre sort que de devenir vampires à leur tour. C'est limité comme destin...
Pourtant, tu donnes l'impression en même temps d'avoir dépassé ça. Est-ce une forme de nostalgie ? Les vampires (Erzebeth) représentent un fantasme de pouvoir, en littérature c'est l'Autre, le double maléfique, du même ordre que Dr Jekyll et Mr Hyde. Mais les victimes n'y ont d'autre sort que de devenir vampires à leur tour. C'est limité comme destin...
Invité- Invité
Re: Violaine, Kâli et Laurine
Bathory, c'est juste ma manière de me protéger. Il n'y a pas que le côté sombre de son histoire qui m'a attiré (quoi que certains historiens s'orientent sur l'hypothèse selon laquelle elle aurait été victime d'un complot et n'aurait jamais été la meurtrière que l'on a dépeint). J'aime beaucoup son statut de Comtesse, tout le côté noble et élégant. Et puis, les derniers mots de Bathory ont été une incantation qu'elle a rédigé pour se protéger :
J'aime bien cette prière, je me sens protégée quand je la lis.
Mais dans l'ensemble, ma vie est plutôt sombre, alors c'est difficile de trouver une personnalité "lumineuse" dans laquelle je peux m'identifier. Finalement, je me considère comme une n3rd-alien.
Aidez-moi, Nuages d'O.
Nuages d'O, séjour à côté de moi.
Ne laissez aucun mal venir à moi.
Laissez-moi rester en bonne santé et invincible.
Envoyez, O envoit, vous nuages puissants, quatre-vingt-dix chats.
Je vous commande, Roi d'O des chats, Je vous prie.
Pouvez vous les recueillir ensemble,
même si vous êtes dans les montagnes,
ou sur les eaux,
ou sur les toits,
ou de l'autre côté de l'océan.
Mais ces quatre-vingt-dix chats semblent déchirer et détruire
les coeurs
des rois et des princes,
Et de la même manière
les coeurs
des professeurs et des juges,
ainsi ils me nuiront pas.
Trinité sainte, protégez-moi.
Nuages d'O, séjour à côté de moi.
Ne laissez aucun mal venir à moi.
Laissez-moi rester en bonne santé et invincible.
Envoyez, O envoit, vous nuages puissants, quatre-vingt-dix chats.
Je vous commande, Roi d'O des chats, Je vous prie.
Pouvez vous les recueillir ensemble,
même si vous êtes dans les montagnes,
ou sur les eaux,
ou sur les toits,
ou de l'autre côté de l'océan.
Mais ces quatre-vingt-dix chats semblent déchirer et détruire
les coeurs
des rois et des princes,
Et de la même manière
les coeurs
des professeurs et des juges,
ainsi ils me nuiront pas.
Trinité sainte, protégez-moi.
J'aime bien cette prière, je me sens protégée quand je la lis.
Mais dans l'ensemble, ma vie est plutôt sombre, alors c'est difficile de trouver une personnalité "lumineuse" dans laquelle je peux m'identifier. Finalement, je me considère comme une n3rd-alien.
ViolaineSerpentine- Messages : 13
Date d'inscription : 04/03/2018
Age : 43
Localisation : Cholet
Re: Violaine, Kâli et Laurine
Mais t'as le droit de changer, aussi. On n'est pas obligé de rester dans l'obscurité.
Invité- Invité
Re: Violaine, Kâli et Laurine
Hortense a écrit:Mais t'as le droit de changer, aussi. On n'est pas obligé de rester dans l'obscurité.
Actuellement, je ne me sens pas dans l'obscurité. J'ai des projets de vie, mon psychiatre a soigné ma dépression. C'est juste long d'attendre que les choses bougent, ça ne dépend malheureusement pas de moi. J'ai surtout parlé de mon passé ici, car je voulais donner un aperçu de ma vie, depuis que je suis petite. Depuis, de l'eau a coulé sous le pont. Mon objectif actuellement est de me former en informatique et en Data Science (mon rêve) afin de changer de vie.
ViolaineSerpentine- Messages : 13
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