Galway, Connemara, Irlande

J'ai passé il y a un bon nombre d'années un an à Galway, "capitale" du Connemara (non, je ne mettrai pas Michel Sardou !), étant lectrice à l'UCG (University College Galway), où je donnais par exemple des cours sur la poésie baroque et autres joyeusetés.



Galway est une assez petite ville sur la côte, étendue en longueur, aux maisons colorées blotties les unes contre les autres dans l'air frais venant du large, se réveillant aux cris des mouettes.



Les rues sont animées, les boutiques sympathiques, et l'ambiance bon enfant. Je me souviens d'une chaîne de fast food fait maison, avec ses somptueux onion rings...



Pour les sorties, les pubs bien sûr : des groupes y jouaient le vendredi soir et WE, dans une atmosphère enfumée, où tout le monde, jeunes et vieux, se mêlait dans une ambiance de fête. Je me suis même mise à la Guiness, de laquelle on disait "on en mange plus qu'on n'en boit", mais j'aimais bien aussi le whisky ou porto chaud.  
Nous nous rendions également à Salthill, au bord de mer, où se trouvaient les établissements de machines à sous. Je gardais toute la semaine la mitraille, que je jouais, et quand je gagnais quelques pounds, hop : en boîte, juste à côté. A l'époque, les étudiants allaient danser en wax jacket et dock Martens, on n'était pas dans la coquetterie, et la mode "je résiste à la pluie" était unisexe.



C'est à Galway aussi que j'ai vu Nick Cave en concert, et que j'ai recueilli un petit chat abandonné, qui faisait un vélo sur l'épaule d'un copain. J'y marchais beaucoup, des heures dans la journée, parce que les bus... une carte postale représentait un squelette sous un abri de bus, légendé "waiting for the bus". Il pleuvait tous les jours, mais il faisait bon braver la pluie, environnée d'odeurs de tourbe fumée, la musique dans le walkman. De toute façon, les gens étaient adorables, et toujours prêts à faire en détour en voiture pour vous emmener là où vous alliez, quand vous faisiez du stop.
Autour de Galway, de belles balades, dans des paysages qui ressemblent à ça :



J'en ai conservé de beaux souvenirs, mais je me suis tellement amusée que j'en ai un peu oublié mon mémoire de maîtrise...  

En cadeau, une recette que j'ai rapportée de là-bas pour faire du pain : pas besoin de machine, rien de compliqué - le soda bread. Non, il ne fait pas des bulles, mais on le fait avec du bicarbonate de soude. Ca donne une boule de pain un peu humide à l'intérieur.
https://www.ireland.com/fr-fr/activit%C3%A9s/boire-et-manger/articles/recette-soda-bread/

A l'étape, prévoir pas mal de farine, car la pâte colle au départ beaucoup aux doigts, et commencer à pétrir le mélange dans un saladier, en ajoutant déjà un peu de farine.
Pour mieux le conserver (mais il se mange vite !), envelopper le pain dans un linge propre, pour qu'il ne sèche pas.

J'ai beaucoup aimé mon voyage en Irlande.
J'ai pu prendre beaucoup de photos de gouttes d'eau.




Malgré ce, j'en ai un excellent souvenir.

Remarque :

HS météo:

Sympa, cette petite découverte de Galway!

Mais dis-moi, t'étais vachement normale quand t'étais jeune! Pubs, alcool, machines à sous, boîte... Perso, j'ai mis deux fois les pieds dans un casino et ça m'a suffi pour le reste de ma vie (je n'y trouve aucun intérêt et je n'aime pas l'ambiance); et j'aime bien danser de temps à autre, mais surtout pas en boîte... il me faut de la place de toute façon, et le premier qui tentait une approche...  (j'exagère un peu, mais pas tant que ça  ).

Et alors, le p'tit chat, t'as pu le ramener en France ou t'as du lui trouver un nouveau foyer avant de partir?

@Tempête : je ne suis pas sûre que j'étais normale, mais j'avais besoin de boire un peu pour pouvoir danser, ça c'est sûr ! Une fois, on s'est retrouvés en virée en groupe en Irlande du Nord, et on a été invités dans un pub clandestin... dans un magasin de pompes funèbres, au fond après les cercueils !
C'était l'époque où j'essayais de faire comme tout le monde, avec de petits dérapages, comme la fois où je suis sortie en boîte avec une copine, en portant un dentier de vampire... On avait essayé de boire du Bailey's avec, ce n'était pas très concluant, et je me souviens d'avoir mordu un type dans le cou en le croisant dans l'escalier.
Le patit chat, j'ai dû le laisser à mon copain de l'époque, parce qu'il y avait une quarantaine en Angleterre, et je n'aurais pas pu le récupérer.

zebra sara a écrit:On avait essayé de boire du Bailey's avec, ce n'était pas très concluant, et je me souviens d'avoir mordu un type dans le cou en le croisant dans l'escalier.

Faut se méfier de toi, en fait!

zebra sara a écrit:Le patit chat, j'ai dû le laisser à mon copain de l'époque, parce qu'il y avait une quarantaine en Angleterre, et je n'aurais pas pu le récupérer.

Je me disais que la quarantaine était peut-être seulement dans le sens France --> Angleterre.

Mais du coup, t'as laissé le chat au copain ou le copain au chat?

Un peu les deux, en fait, pour le chat... Et je les ai laissés tous les deux à l'Irlande. Le copain avait fait des pieds et des mains pour que je reste, mais je voulais rentrer et bosser. Et quand j'ai une idée en tête, rien ne peut me faire changer d'avis. Bon, il était assez volage, donc je ne regrette pas. Je l'ai revu, d'ailleurs, bien des années plus tard, on s'est retrouvés par hasard sur internet. Mais j'ai rompu à nouveau.
Par rapport à l'épisode "dents de vampire", je me suis formidablement assagie, attends... ! Et je ne sors plus du tout en boîte - de toute façon, il faut vraiment que les gens m'y traînent. La dernière fois que j'y suis allée, c'était avec ma copine roumaine "reine de la nuit", et ma nièce était en vacances chez moi, j'ai voulu lui faire plaisir. J'ai passé la soirée à grogner, parce que j'avais repéré qu'au sous-sol il n'y avait pas d'issue de secours, et que s'il y avait le feu, on allait tous se piétiner dans les escaliers.
Et j'ai aussi chaperonné ma nièce de 17 ans, en disant aux types pas de son âge "elle n'est pas majeure et je suis sa tante, alors je vous surveille" ! La pauvre... Je l'ai laissée danser tranquille avec un étudiant dans ses âges, quand même.  

@zebra sara : un autre point en commun. J'ai passé un été avec ma meilleure amie à Galway, elle y travaillait aussi. Nous avions loué une auto et on a visité tt ce côté de l Irlande pour finir à Limerik.
Je rêve d' y retourner, je m'y sens chez moi.
C'est une sensation enivrante, sans alcool, lol, que d'y être !!
Les paysages m'apaisent, ils st si beaux, que j'ai l'impression de les rêver.
En Vendée, près de chz moi, il y a des paysages qui ressemblent un peu à ces paysages, vallon eux, d'un Vert absolument lumineux, presque irréel.
Merci de ce beau partage en tt cas, ça me fait plaisir

Ah @CLEIS, tu as connu Galway aussi ! Je sais que ça fait cliché, mais les gens sont si gentils et chaleureux, et je me sentais moins observée, jugée, je ne sais pas pourquoi - l'impression de me fondre mieux dans la masse, d'être universelle, sinon irlandaise. J'ai eu le même sentiment à Rio, où j'ai passé 3 semaines il y a 25 ans. En fait, c'est ailleurs que je suis chez moi !
Tu es dans la région du bocage, non ? C'est très joli, et il y a les marais poitevins mas trop loin non plus...

J'abonde !
On a failli y partir en famille il y a un an et demi (ça ne s'est pas fait, mon poste n'a finalement pas été créé), du coup on y a passé un peu de temps quand même, à visiter des maisons, des écoles, la région autour. Je confirme la gentillesse des gens, la prévenance, tout semble plus simple.
Je crois que dès qu'une opportunité se présente, on y retourne.

Par contre, il me semble me souvenir que c'est le coin le plus pluvieux d'Irlande .

CLEIS> Ce n'est pas faux ce que tu dis concernant les paysages (je suis originaire des environs de Cholet), mais dans le nord Vendée, il n'y a pas la mer, le relief et les fjords du Connemara.