Pyongyang, DPRK
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Pyongyang, DPRK
Bonjour à tous,
Suite à l'idée émise par Ddland, je me suis dit que certains seraient peut-être intéressés à avoir mon point de vue sur Pyongyang, et plus généralement sur la Corée du Nord officiellement dénommée Democratic People's Republic of Korea (DPRK, République Populaire Démocratique de Corée).
J'ai en effet eu la chance d'y aller en 2011 donc quelques mois avant la mort de Kim Jong-Il et l'avènement de son fils Kim Jong-Un.
Tout d'abord, quelques précisions sur les conditions de ce voyage un peu inhabituel :
- évidemment, tout doit être planifié à l'avance. Il est obligatoire de passer par une agence (5 agences sont officiellement autorisées à organiser ce type de voyage) et le planning, après validation des quelques modifications qu'on peut demander, est gravé dans le marbre.
- au cours du voyage, nous serons en permanence accompagnés de deux guides et d'un chauffeur, juste pour madame et moi.
- interdiction de sortir des hôtels et d'aller se balader sans guide
- les téléphones portables sont confisqués à l'arrivée dans le pays, et rendus à la sortie.
- la photographie est curieusement très peu restreinte, avec pour seules conditions de demander leur avis aux gens avant de les prendre en photo et de ne pas photographier des militaires. Par contre, il est fort probable que les photos prises soient contrôlées à la sortie du pays. Bon, avec mon argentique, j'étais tranquille , mais j'avais quand même planqué des pellicules à différents endroits.
Arrivés sur le tarmac depuis Pékin. Les pistes sont quasiment désertes, le temps est gris. Nous sortons très rapidement de l'avion, avant de procéder à la fouille des bagages et de déposer nos téléphones portables. Fouille interrompue par une coupure de courant nous privant du moindre éclairage.
Les coupures de courant sont courantes (sic) et la nuit, depuis notre hôtel situé sur une île en plein centre, nous ne voyons aucune fenêtre éclairée. Le sous-sol de l'hôtel comporte un casino, car la clientèle est à 90% chinoise - mais cet espace est interdit aux nord-coréens.
Nous avons le droit de sortir de l'hôtel, mais pas de l'île. De toutes manières, le coeur n'y est pas vraiment. Un jour, je tente de me "tromper" d'étage dans l'ascenseur (les visiteurs occidentaux sont confinés aux étages 21 et 22). Au moment de sortir, 4 ou 5 personnes sont face à moi sur le palier, qu'il faudrait que je bouscule pour sortir. Je renonce et redescend au "bon" étage.
Le début de la semaine est assez tendu, à la fois pour nous qui avons le sentiment d'atterrir sur une autre planète, et pour nos guides qui ne savent pas s'ils peuvent nous faire confiance pour ne pas commettre d'impair. Par exemple, le fait que nous ne nous inclinions pas devant la dépouille de Kim Il-Sung, père de la Nation, équivaudrait pour eux à une sanction terrible. On aurait la pression pour moins que ça. Comme convenu avec l'agence lors du briefing préalable, nous nous conformons à la règle - enfin plutôt, aux règles car elles sont nombreuses.
La ville de Pyongyang elle-même est construite selon des principes assez rigides : grandes avenues rectilignes, immeubles symétriques par rapport aux avenues, grandes places et palais (de la Culture, de la Jeunesse, du Parti, ...) démesurés sont des grands classiques vu ailleurs, en Chine ou en Europe de l'Est mais tout est poussé ici à la caricature.
L'arc de triomphe, par exemple, est copié sur celui de Paris mais le dépasse (forcément) de quelques mètres. Nous n'irons pas vérifier.
La qualité du béton est à pleurer : l'immense majorité des immeubles ne sont pas crépis, l'eau s'y est infiltrée et le béton s'effrite. Les images récentes laissent à penser qu'un gros coup de peinture colorée a été passée sur le centre ville - ce n'était pas du tout le cas en 2011.
Dans les rues, on croise quelques automobiles. Fort peu, mais plus qu'ailleurs dans le pays. La plupart des véhicules sont des bus archaïques ou quelques petits camions plateau, toujours alimentés par un système qui fait penser au gazogène (en fait, fonctionnant au charbon, nous l'apprendrons plus tard). Les habitants les mieux nantis se déplacent à vélo - heureusement, la ville est plate. L'immense majorité se déplace à pied mais surtout ... attend. Nous ne saurons jamais quoi exactement, mais partout nous avons vu des gens attendre. Le métro en revanche fonctionne bien, et contrairement à la légende il comporte plus de deux stations. Nous avions demandé à insister un peu plus sur cette visite, et nous avons parcouru 6 stations sur la ligne principale - le réseau en comporte deux. Néanmoins, nous ne pouvons nous défaire de l'impression d'évoluer dans un décor de cinéma où tous les acteurs seraient parfaitement à leur place.
Lorsqu'on sort de Pyongyang pour prendre l'autoroute, cette fois-ci, on ne voit plus personne à part quelques employés qui la balaie (oui, oui). L'autoroute est immense : nous apprenons que c'est pour servir de piste d'atterrissage aux avions chinois en cas d'invasion américaine. Mais cette escapade à la campagne est aussi l'occasion d'une détente sensible à la fois dans les relations avec nos guides et dans la sincérité des paysages : impossible de faire mentir la nature ! La campagne est fort peu mécanisée et de ce fait, c'est troublant, mais les paysages sont magnifiques. La visite d'un temple taoiste (théoriquement, la religion est libre) proche d'un ruisseau nous plonge littéralement hors du temps, ce n'est pas de la reconstitution, on est vraiment sur un site qui a quelques centaines d'années et nous sommes seuls (avec nos guides évidemment) sur le site. Probablement un des meilleurs moments du voyage.
Arrivée sur le 46è parallèle, dans la bien mal nommée DMZ (Zone démilitarisée) qui est la zone hors conflit la plus militarisée au monde. Mais y sont interdites les armes lourdes ... Nous pouvons observer le Sud, à quelques mètres de nous. Pas un soldat n'est visible, mais nous devinons la débauche de technologie derrière les bâtiments vitrés, les capteurs et les caméras dans tous les sens. Curieux contraste avec le Nord et ses soldats raides dans leur uniforme qui semblent avoir 50 ans de retard.
Lorsque nous rentrons sur Pyongyang, l'ambiance est définitivement plus détendue. Nous allons manger à la "cantine" avec d'autres fonctionnaires - peu de chance que tout cela soit spontané, mais pas grave, l'ambiance au moins est là et c'est la seule fois où nous nous retrouverons parmi un groupe de coréens. On pousse même la chansonnette (L'Internationale, heureusement que je connais mes classiques).
Un peu plus tard, notre guide nous convie dans un bar où nous bénéficions d'une petite salle privative tout juste assez grande pour nous cinq, les deux guides, le chauffeur et nous. Nous mangeons un peu et buvons ... un peu plus. L'alcool arrache la gorge, c'est un tord-boyau comme on n'en fait plus que dans certaines caves clandestines au fin fond de certaines de nos campagnes. Qu'importe, il serait indécent de faire la fine bouche, on doit être aux limites de ce qui est toléré par le régime. Notre guide principal et le chauffeur s'en donnent à coeur joie - visiblement, ça ne leur arrive pas tous les jours.
Le lendemain, la jeune guide a mal à la tête. Nous avons une boîte de Doliprane quelque part, que nous lui tendons. Nous ne reverrons plus la boîte ... L'aspirine est denrée rare.
Départ de Pyongyang par le train pour rejoindre Pékin par la frontière Chine-DPRK. Les voies sont à sens unique : si un train passe dans un sens, l'autre doit s'arrêter et le laisser passer. Ceci dit, vue la densité du trafic, les voies ferrées servent surtout à faciliter le déplacement pédestre. Lorsque nous quittons l'agglomération, je sens soudain le wagon bouger violemment latéralement, de manière régulière. Je jette un oeil dehors : nous sommes dans une courbe, et la voie est formée de segments de rails rectilignes.
Arrivée à la douane, où l'on nous rend nos téléphones (déchargés, forcément depuis une semaine). Le douanier vérifie une dernière fois que nous ne transportons pas de matériel litigieux (drapeau sud-coréen ou américain, revues pornographiques, etc) et tique un peu devant nos appareils photo. Madame Fift essaie de lui expliquer le principe des objectifs interchangeables sur le reflex - notamment le téléobjectif 70-200 Canon tout blanc, pas vraiment discret. Ca passe. Il vérifie rapidement les photos sur l'écran de l'appareil, apparemment nous n'avons pas pris de photos qui lui déplaisent. Mon argentique le laisse complètement froid.
Nous repartons, il fait nuit.
Dès le passage du pont qui marque la transition entre les deux mondes, la Chine nous assaille de ses néons. Welcome back to the real world.
Quelques photos pour illustrer :
Quelques vues de Pyongyang :
Un immeuble à Kaeson, sur la route vers le sud :
Vue de la frontière Nord-Sud, depuis le Nord :
Des gens qui attendent :
Et un lien, avec quelques photos et explications complémentaires. N'hésitez pas à prendre le fil depuis la première page.
http://summilux.net/forums/viewtopic.php?f=29&t=33980&hilit=corée&start=285
Suite à l'idée émise par Ddland, je me suis dit que certains seraient peut-être intéressés à avoir mon point de vue sur Pyongyang, et plus généralement sur la Corée du Nord officiellement dénommée Democratic People's Republic of Korea (DPRK, République Populaire Démocratique de Corée).
J'ai en effet eu la chance d'y aller en 2011 donc quelques mois avant la mort de Kim Jong-Il et l'avènement de son fils Kim Jong-Un.
Tout d'abord, quelques précisions sur les conditions de ce voyage un peu inhabituel :
- évidemment, tout doit être planifié à l'avance. Il est obligatoire de passer par une agence (5 agences sont officiellement autorisées à organiser ce type de voyage) et le planning, après validation des quelques modifications qu'on peut demander, est gravé dans le marbre.
- au cours du voyage, nous serons en permanence accompagnés de deux guides et d'un chauffeur, juste pour madame et moi.
- interdiction de sortir des hôtels et d'aller se balader sans guide
- les téléphones portables sont confisqués à l'arrivée dans le pays, et rendus à la sortie.
- la photographie est curieusement très peu restreinte, avec pour seules conditions de demander leur avis aux gens avant de les prendre en photo et de ne pas photographier des militaires. Par contre, il est fort probable que les photos prises soient contrôlées à la sortie du pays. Bon, avec mon argentique, j'étais tranquille , mais j'avais quand même planqué des pellicules à différents endroits.
Arrivés sur le tarmac depuis Pékin. Les pistes sont quasiment désertes, le temps est gris. Nous sortons très rapidement de l'avion, avant de procéder à la fouille des bagages et de déposer nos téléphones portables. Fouille interrompue par une coupure de courant nous privant du moindre éclairage.
Les coupures de courant sont courantes (sic) et la nuit, depuis notre hôtel situé sur une île en plein centre, nous ne voyons aucune fenêtre éclairée. Le sous-sol de l'hôtel comporte un casino, car la clientèle est à 90% chinoise - mais cet espace est interdit aux nord-coréens.
Nous avons le droit de sortir de l'hôtel, mais pas de l'île. De toutes manières, le coeur n'y est pas vraiment. Un jour, je tente de me "tromper" d'étage dans l'ascenseur (les visiteurs occidentaux sont confinés aux étages 21 et 22). Au moment de sortir, 4 ou 5 personnes sont face à moi sur le palier, qu'il faudrait que je bouscule pour sortir. Je renonce et redescend au "bon" étage.
Le début de la semaine est assez tendu, à la fois pour nous qui avons le sentiment d'atterrir sur une autre planète, et pour nos guides qui ne savent pas s'ils peuvent nous faire confiance pour ne pas commettre d'impair. Par exemple, le fait que nous ne nous inclinions pas devant la dépouille de Kim Il-Sung, père de la Nation, équivaudrait pour eux à une sanction terrible. On aurait la pression pour moins que ça. Comme convenu avec l'agence lors du briefing préalable, nous nous conformons à la règle - enfin plutôt, aux règles car elles sont nombreuses.
La ville de Pyongyang elle-même est construite selon des principes assez rigides : grandes avenues rectilignes, immeubles symétriques par rapport aux avenues, grandes places et palais (de la Culture, de la Jeunesse, du Parti, ...) démesurés sont des grands classiques vu ailleurs, en Chine ou en Europe de l'Est mais tout est poussé ici à la caricature.
L'arc de triomphe, par exemple, est copié sur celui de Paris mais le dépasse (forcément) de quelques mètres. Nous n'irons pas vérifier.
La qualité du béton est à pleurer : l'immense majorité des immeubles ne sont pas crépis, l'eau s'y est infiltrée et le béton s'effrite. Les images récentes laissent à penser qu'un gros coup de peinture colorée a été passée sur le centre ville - ce n'était pas du tout le cas en 2011.
Dans les rues, on croise quelques automobiles. Fort peu, mais plus qu'ailleurs dans le pays. La plupart des véhicules sont des bus archaïques ou quelques petits camions plateau, toujours alimentés par un système qui fait penser au gazogène (en fait, fonctionnant au charbon, nous l'apprendrons plus tard). Les habitants les mieux nantis se déplacent à vélo - heureusement, la ville est plate. L'immense majorité se déplace à pied mais surtout ... attend. Nous ne saurons jamais quoi exactement, mais partout nous avons vu des gens attendre. Le métro en revanche fonctionne bien, et contrairement à la légende il comporte plus de deux stations. Nous avions demandé à insister un peu plus sur cette visite, et nous avons parcouru 6 stations sur la ligne principale - le réseau en comporte deux. Néanmoins, nous ne pouvons nous défaire de l'impression d'évoluer dans un décor de cinéma où tous les acteurs seraient parfaitement à leur place.
Lorsqu'on sort de Pyongyang pour prendre l'autoroute, cette fois-ci, on ne voit plus personne à part quelques employés qui la balaie (oui, oui). L'autoroute est immense : nous apprenons que c'est pour servir de piste d'atterrissage aux avions chinois en cas d'invasion américaine. Mais cette escapade à la campagne est aussi l'occasion d'une détente sensible à la fois dans les relations avec nos guides et dans la sincérité des paysages : impossible de faire mentir la nature ! La campagne est fort peu mécanisée et de ce fait, c'est troublant, mais les paysages sont magnifiques. La visite d'un temple taoiste (théoriquement, la religion est libre) proche d'un ruisseau nous plonge littéralement hors du temps, ce n'est pas de la reconstitution, on est vraiment sur un site qui a quelques centaines d'années et nous sommes seuls (avec nos guides évidemment) sur le site. Probablement un des meilleurs moments du voyage.
Arrivée sur le 46è parallèle, dans la bien mal nommée DMZ (Zone démilitarisée) qui est la zone hors conflit la plus militarisée au monde. Mais y sont interdites les armes lourdes ... Nous pouvons observer le Sud, à quelques mètres de nous. Pas un soldat n'est visible, mais nous devinons la débauche de technologie derrière les bâtiments vitrés, les capteurs et les caméras dans tous les sens. Curieux contraste avec le Nord et ses soldats raides dans leur uniforme qui semblent avoir 50 ans de retard.
Lorsque nous rentrons sur Pyongyang, l'ambiance est définitivement plus détendue. Nous allons manger à la "cantine" avec d'autres fonctionnaires - peu de chance que tout cela soit spontané, mais pas grave, l'ambiance au moins est là et c'est la seule fois où nous nous retrouverons parmi un groupe de coréens. On pousse même la chansonnette (L'Internationale, heureusement que je connais mes classiques).
Un peu plus tard, notre guide nous convie dans un bar où nous bénéficions d'une petite salle privative tout juste assez grande pour nous cinq, les deux guides, le chauffeur et nous. Nous mangeons un peu et buvons ... un peu plus. L'alcool arrache la gorge, c'est un tord-boyau comme on n'en fait plus que dans certaines caves clandestines au fin fond de certaines de nos campagnes. Qu'importe, il serait indécent de faire la fine bouche, on doit être aux limites de ce qui est toléré par le régime. Notre guide principal et le chauffeur s'en donnent à coeur joie - visiblement, ça ne leur arrive pas tous les jours.
Le lendemain, la jeune guide a mal à la tête. Nous avons une boîte de Doliprane quelque part, que nous lui tendons. Nous ne reverrons plus la boîte ... L'aspirine est denrée rare.
Départ de Pyongyang par le train pour rejoindre Pékin par la frontière Chine-DPRK. Les voies sont à sens unique : si un train passe dans un sens, l'autre doit s'arrêter et le laisser passer. Ceci dit, vue la densité du trafic, les voies ferrées servent surtout à faciliter le déplacement pédestre. Lorsque nous quittons l'agglomération, je sens soudain le wagon bouger violemment latéralement, de manière régulière. Je jette un oeil dehors : nous sommes dans une courbe, et la voie est formée de segments de rails rectilignes.
Arrivée à la douane, où l'on nous rend nos téléphones (déchargés, forcément depuis une semaine). Le douanier vérifie une dernière fois que nous ne transportons pas de matériel litigieux (drapeau sud-coréen ou américain, revues pornographiques, etc) et tique un peu devant nos appareils photo. Madame Fift essaie de lui expliquer le principe des objectifs interchangeables sur le reflex - notamment le téléobjectif 70-200 Canon tout blanc, pas vraiment discret. Ca passe. Il vérifie rapidement les photos sur l'écran de l'appareil, apparemment nous n'avons pas pris de photos qui lui déplaisent. Mon argentique le laisse complètement froid.
Nous repartons, il fait nuit.
Dès le passage du pont qui marque la transition entre les deux mondes, la Chine nous assaille de ses néons. Welcome back to the real world.
Quelques photos pour illustrer :
Quelques vues de Pyongyang :
Un immeuble à Kaeson, sur la route vers le sud :
Vue de la frontière Nord-Sud, depuis le Nord :
Des gens qui attendent :
Et un lien, avec quelques photos et explications complémentaires. N'hésitez pas à prendre le fil depuis la première page.
http://summilux.net/forums/viewtopic.php?f=29&t=33980&hilit=corée&start=285
fift- Messages : 8855
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Pyongyang, DPRK
Eh bien !
Je crois qu'à ta place, j'aurais été très impressionné.
(et il y a de quoi visiblement !)
Ouch !
J'essaie de m'imaginer, en train de chanter, comme toi, l'Internationale avec des fonctionnaires de Pyonyang... Quelle frayeur !
Merci pour cette visite guidée et pour cette description.
Je crois qu'à ta place, j'aurais été très impressionné.
(et il y a de quoi visiblement !)
fift a écrit:L'arc de triomphe, par exemple, est copié sur celui de Paris mais le dépasse (forcément) de quelques mètres.
Ouch !
J'essaie de m'imaginer, en train de chanter, comme toi, l'Internationale avec des fonctionnaires de Pyonyang... Quelle frayeur !
Merci pour cette visite guidée et pour cette description.
Invité- Invité
Re: Pyongyang, DPRK
Pour être très honnête, au bout de 3-4 jours on commençait à saturer d'entendre, de voir, de manger Kim Il-Sung / Kim Jong-Il, ça commençait à nous taper sur les nerfs au sens littéral du terme.
Par contre, chanter l'Internationale avec les nord-coréens ou se prendre une mini-cuite avec le guide, ça a été loin d'être une frayeur. Ca a même probablement été un des moments les plus détendus du voyage.
Par contre, chanter l'Internationale avec les nord-coréens ou se prendre une mini-cuite avec le guide, ça a été loin d'être une frayeur. Ca a même probablement été un des moments les plus détendus du voyage.
fift- Messages : 8855
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Pyongyang, DPRK
Je t'envie tout comme je frissonne. Ce doit être stressant de constamment faire attention, de ressentir cette situation fragile d'avoir le droit d'être là mais de devoir se conformer à tout un tas de règles non naturelles qui peuvent te conduire à des situations délicates.
Ça doit être une expérience vraiment spéciale. Qui doit faire sacrément réfléchir, qui plus est lorsque l'on est HPI!
En tout cas, merci beaucoup pour ce partage. La deuxième photo est troublante, les couleurs, tout en étant délabré, la symétrie, cette impression de ville fantôme. C'est comme regarder la Joconde, on ne sait pas trop bien ce qu'on voit, ce que cela exprime, personnellement cette photo me fait passer par des émotions positives et négatives à la fois. C'est très bizarre.
Malaise.
Ça doit être une expérience vraiment spéciale. Qui doit faire sacrément réfléchir, qui plus est lorsque l'on est HPI!
En tout cas, merci beaucoup pour ce partage. La deuxième photo est troublante, les couleurs, tout en étant délabré, la symétrie, cette impression de ville fantôme. C'est comme regarder la Joconde, on ne sait pas trop bien ce qu'on voit, ce que cela exprime, personnellement cette photo me fait passer par des émotions positives et négatives à la fois. C'est très bizarre.
Malaise.
Invité- Invité
Re: Pyongyang, DPRK
Merci pour ton commentaire David. Effectivement, c'est une expérience étrange que tu as très bien saisie et exprimée !
fift- Messages : 8855
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
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