Dans les mails aussi ce champs est toujours dur à remplir

Coucou ici

J’ai commencé à m’intéresser en janvier (2018) plus activement au thème des HP. Un ex et mon meilleur ami tout deux très HP m’ont lancé à quelques années d’intervalles «tu serais pas HP toi? » j’ai fait « Rooof moi? Non je ne suis pas un génie surdoué, oui je me reconnais dans certains signes mais qui suis je pour penser que je suis extraordinaire? » et j’ai continué ma petite vie à déprimer, à ressentir un mal être de plus en plus profond idées suicidaires et tout le tintouin, ajouté à cela en arrivant à l’université les échecs se sont enchainés, chose à laquelle je n’étais pas habituée, et je me suis retrouvée isolée et rejetée ne comprenant pas le fonctionnement des autres étudiants (j’avoue les trouver un peu fous mais il semblerait que l’incompréhension soit réciproque).
Enfin soit, en juin (2017) je me suis rendu compte que, oh mon dieu, j’étais amoureuse de mon meilleur ami, révélation au bout de 3 ans. La seule personne que j’avais laissé m’approcher d’aussi près, à qui je m’étais ouverte, qui me faisait du bien et qui me faisait voir les choses différemment, un HQI (ou THQI) bref un ovni dans ma vie, de moi, personne lambda. A l’époque je voyais les catégories comme telles et je l’imaginais comme un gourou/dieu, en soi ça a dut contribuer à lui donner la grosse tête, déjà qu’il se sentait supérieur de base. On a eu une relation complexe de quoi fortifier le fantôme de Freud, mais rien de concret. Je le remercie pour deux choses, tout d’abord à force d’efforts en 3 ans il m’a montré le chemin hors de l’apitoiement de soi parce qu’il a vu quelque chose qui valait la peine en moi, c’est ce que j’attendais (il m’a dit plusieurs fois qu’il détestait perdre du temps donc ça n’en était pas) et je vous assure qu’il fallait creuser et s’obstiner. Je le remercie également pour m’avoir invité à une réunion de Mensa Paris, j’y ai rencontré des gens avec qui je me suis entendu et ce n’est pas peu dire, je me suis sentie dans mon élément et ce n’était pas juste l’oeuvre de la bonne bière, me donnant espoir de croire dans mon vieux fantasme de rencontrer des gens « originaux » comme je les recherche depuis mes 10-12 ans. Enfin soit 6 mois de souffrances intenses plus tard, je me retrouve sans meilleur ami, seule face à moi-même pour la première fois depuis un bon bout de temps.
Et là je me suis dis, bon je vais continuer ce que j’avais entrepris avant d’être emporté par le flot des sentiments qui m’avaient fait côtoyer la folie. Je vais m’occuper de moi, je vais voir de quoi je suis capable, quel est mon potentiel, me sentir mieux dans mes baskets et me bouger le popotin. C’est pas facile tout les jours. Entre mes mauvais jours et les moments où je me demande si je fais ça pour moi ou cause de l’emprise de mon meilleur ami mais curieusement la motivation est toujours là.
En voulant me réinventer j’ai un peu trop bougé mes barrières défensives, j’ai un peu trop démoli un mur mental et ce que j’ai vu de l’autre côtés m’a submergé. J’ai compris beaucoup de choses, il m’a fallu un temps pour digérer ce que ça implique, revoir toute ma vie sous de nouvelles lunettes, je travaille à mettre des étiquettes sur les phénomènes avant de voir comment je pourrais les faire coexister avec ce que j’imagine devenir.
Je me retrouve à avoir un cycle de sommeil normal, à manger au moins un petit déjeuner sain, à essayer de ranger ma chambre, à apprendre tout les jours quelque chose de nouveau (parce que j’adore ça en fait) et ne plus juste m’abrutir devant des séries comme mes comparses, à faire du sport, à apprendre une nouvelle langue, à aimer les couleurs, à échanger avec des communautés, à essayer de raisonner mes soudaines émotions négatives, à positiver, à vivre enfin. A essayer de comprendre de mon nouveau point de vue, à exister et ne plus passer inaperçu/ne surtout pas me faire remarquer, à être féminine, à briser les règles que j’ai intériorisé et qui m’empêchent d’aligner celle que je suis et celle que j’exprime. J’aimerais trouver mes forces et enfin les exploiter c’est un travail complexe parce que j’ai passé ma vie à m’auto-saboter dans tout les domaines pour plusieurs raisons. J’y crois, beaucoup de travail m’attend mais mon inertie pendant toutes ces années m’empêche d’abandonner avant d’essayer.

Je ne voulais pas écrire un message négatif, je me suis concentrée sur ce qui m’a permit d’atterrir ici, je ne veux pas apporter des ondes négatives. J’ai eu des mauvaises passes, quand je regarde ma vie je n’ai pas de souvenirs que j’aimerais revivre plus que ça, je préfère vivre mon présent que me morfondre sur le passé comme auparavant. Il est révolu, appliquons nous à ne pas le revivre

Je suis ouverte aux échanges

Ça sent bon les ondes positives, tout ça ^^

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Apportes ce que tu as à apporté, si tu as besoin d'exprimer du négatif il faut parfois y passer, ce qui compte c'est de viser au delà vers le meilleur