ma belle mère vient de m'avouer le SA de son fils qui ne le sait pas...
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ma belle mère vient de m'avouer le SA de son fils qui ne le sait pas...
Bonjour à tous,
Je viens vers vous avec l'espoir d'un éclaircissement sur ma situation. Je suis marié depuis 15 ans à un homme que j'ai qualifié dès le début de notre rencontre comme "mon huitre", très difficile à ouvrir parfois blessant mais contenant la plus belle perle du monde.
J'ai toujours qualifié notre vie commune de bizarre. Dès le début mon instinct me portait à croire qu'il y avait un truc qui cloche. Nous n'avons jamais communiquer sur nos sentiments, nos émotions, ni même échanger (alors que je suis une grande amoureuse, fan de tout ce qui est hyper romantique, mais instinctivement j'ai renoncé à cette partie de moi pour lui) . J'ai tout expliqué par une timidité maladive. Ses potes qui le surprotègent, les même depuis 20ans, son incapacité à commander une glace en vacances, sa phobie des lieux où il y a du monde.
Depuis plusieurs années c'est très dur, nous passons par de multiples bas essentiellement du à une absence de communication, ou à des malentendus qui se concluent toujours par cette réponse de sa part "mais tu n'as qu'à me demander" alors que pour moi au vu du contexte ce qui est attendu de lui est évident. son enfermement est aussi très difficile à vivre .
Nous avons découvert les rayures d'un de nos enfants, j'ai commencé à m'interesser au sujet HP, puis se sont mes rayures qui ont été diagnostiquées, je me suis dit que tous les problèmes de couples venaient de moi.
Et puis récemment, pour faire râler belle maman, suite à une crise de mon mari (j'appelle crise les périodes où je ne peux rien tirer de lui, il est dans son monde à la maison, ne répond à aucune questions et peut être méchant quand on ne fait pas ce qu'il veut.), donc je dis à belle maman que je crois son fils asperger.
Elle me répond le plus naturellement du monde qu'elle sait les pédiatres lui ont dit quand il était petit. Mais comme l'intelligence suivait, ils ne se sont jamais inquiétés. Pour ses difficultés relationnelles (doux euphémisme), ben c'est comme ça, ça a déclenché en lui une forte timidité ! (bon on est fin 70 début 80.)
Je fais quoi maintenant ? lui dire comment ? cela fait partie de tout ce pan de notre vie qui est tabou dont on ne parle jamais
par moment cela me paraît si évident, il faut avouer que j'avais déjà eu des doutes mais bon étant pas mal dans le cliché, je pensais que c'était plus visible...et à d'autres moments, je me dis que je me rattache à cette explication pour ne pas me dire que je suis marié à un psycho rigide, ultra totalitaire, bourré de TOC, malpoli et insensible plus ou moins dans cet ordre, plus ou moins forte intensité selon les périodes (je ne veux vexer personne, mais si je ne connaissais pas sa vrai nature je pourrai le résumer ainsi...). D'un autre côté j'en connais des manipulateurs et des gens autoritaires et je sens bien que lui c'est différents parce qu'il a un côté si pur, si enfantin que s'en est déstabilisant.
merci des vos éventuelles lumières sur le sujet du SA.
Je viens vers vous avec l'espoir d'un éclaircissement sur ma situation. Je suis marié depuis 15 ans à un homme que j'ai qualifié dès le début de notre rencontre comme "mon huitre", très difficile à ouvrir parfois blessant mais contenant la plus belle perle du monde.
J'ai toujours qualifié notre vie commune de bizarre. Dès le début mon instinct me portait à croire qu'il y avait un truc qui cloche. Nous n'avons jamais communiquer sur nos sentiments, nos émotions, ni même échanger (alors que je suis une grande amoureuse, fan de tout ce qui est hyper romantique, mais instinctivement j'ai renoncé à cette partie de moi pour lui) . J'ai tout expliqué par une timidité maladive. Ses potes qui le surprotègent, les même depuis 20ans, son incapacité à commander une glace en vacances, sa phobie des lieux où il y a du monde.
Depuis plusieurs années c'est très dur, nous passons par de multiples bas essentiellement du à une absence de communication, ou à des malentendus qui se concluent toujours par cette réponse de sa part "mais tu n'as qu'à me demander" alors que pour moi au vu du contexte ce qui est attendu de lui est évident. son enfermement est aussi très difficile à vivre .
Nous avons découvert les rayures d'un de nos enfants, j'ai commencé à m'interesser au sujet HP, puis se sont mes rayures qui ont été diagnostiquées, je me suis dit que tous les problèmes de couples venaient de moi.
Et puis récemment, pour faire râler belle maman, suite à une crise de mon mari (j'appelle crise les périodes où je ne peux rien tirer de lui, il est dans son monde à la maison, ne répond à aucune questions et peut être méchant quand on ne fait pas ce qu'il veut.), donc je dis à belle maman que je crois son fils asperger.
Elle me répond le plus naturellement du monde qu'elle sait les pédiatres lui ont dit quand il était petit. Mais comme l'intelligence suivait, ils ne se sont jamais inquiétés. Pour ses difficultés relationnelles (doux euphémisme), ben c'est comme ça, ça a déclenché en lui une forte timidité ! (bon on est fin 70 début 80.)
Je fais quoi maintenant ? lui dire comment ? cela fait partie de tout ce pan de notre vie qui est tabou dont on ne parle jamais
par moment cela me paraît si évident, il faut avouer que j'avais déjà eu des doutes mais bon étant pas mal dans le cliché, je pensais que c'était plus visible...et à d'autres moments, je me dis que je me rattache à cette explication pour ne pas me dire que je suis marié à un psycho rigide, ultra totalitaire, bourré de TOC, malpoli et insensible plus ou moins dans cet ordre, plus ou moins forte intensité selon les périodes (je ne veux vexer personne, mais si je ne connaissais pas sa vrai nature je pourrai le résumer ainsi...). D'un autre côté j'en connais des manipulateurs et des gens autoritaires et je sens bien que lui c'est différents parce qu'il a un côté si pur, si enfantin que s'en est déstabilisant.
merci des vos éventuelles lumières sur le sujet du SA.
jeachlo- Messages : 173
Date d'inscription : 20/11/2017
Age : 47
Localisation : lorraine
Re: ma belle mère vient de m'avouer le SA de son fils qui ne le sait pas...
Bonjour Jeachlo,
J'ai le sentiment que tu cherches une validation à ton analyse,moi je pense que c'est à vous deux de faire une moitié de chemin vers l'autre,ton homme t'as déjà dit "tu n'as qu'à me demander",s'il est aspie,sa phrase est sincère,tu peux vraiment demander (c'est un exemple)
Ne focalise pas trop sur son SA avec toutes les étiquettes "admises",chaque porteur du SA est different comme tout humain est different,ce sont juste des grandes lignes qi expliquent certains fonctionnements de ton homme.
Tu le connais un minimum depuis 15 ans,trouve le moment opportun et les mots pour aborder le sujet.
Avec beaucoup d'amour tout ceci va bien se passer et consolider votre couple,faut partir positive!
J'ai le sentiment que tu cherches une validation à ton analyse,moi je pense que c'est à vous deux de faire une moitié de chemin vers l'autre,ton homme t'as déjà dit "tu n'as qu'à me demander",s'il est aspie,sa phrase est sincère,tu peux vraiment demander (c'est un exemple)
Ne focalise pas trop sur son SA avec toutes les étiquettes "admises",chaque porteur du SA est different comme tout humain est different,ce sont juste des grandes lignes qi expliquent certains fonctionnements de ton homme.
Tu le connais un minimum depuis 15 ans,trouve le moment opportun et les mots pour aborder le sujet.
Avec beaucoup d'amour tout ceci va bien se passer et consolider votre couple,faut partir positive!
Invité- Invité
Re: ma belle mère vient de m'avouer le SA de son fils qui ne le sait pas...
Bonjour Jeachlo,
Ne serait ta localisation en Lorraine, j'aurais failli penser que tu étais mon épouse : ce que tu as écrit à propos de ton mari, je l'ai quasiment entendu mot pour mot de la bouche de madame fift.
A mon avis, il faut que tu lui en parles, car vos enfants ont une certaine probabilité d'être touchés aussi - et s'ils sont HPI, ils vont avoir tendance à compenser et le SA sera moins visible (mais néanmoins présent). Accessoirement, les tabous se ressentent au sein d'une famille et j'ai tendance à penser que ça crée un malaise.
Après, évidemment, reste la question de savoir comment aborder le sujet et ça, c'est loin d'être évident, je le conçois.
Je te conseillerais d'aller voir également du côté des sites spécialisés Asperger, comme Asperansa ou Asperger-amitié par exemple. Tu auras des conseils avisés, la question du diagnostic et de comment l'aborder est souvent évoquée.
Ne serait ta localisation en Lorraine, j'aurais failli penser que tu étais mon épouse : ce que tu as écrit à propos de ton mari, je l'ai quasiment entendu mot pour mot de la bouche de madame fift.
A mon avis, il faut que tu lui en parles, car vos enfants ont une certaine probabilité d'être touchés aussi - et s'ils sont HPI, ils vont avoir tendance à compenser et le SA sera moins visible (mais néanmoins présent). Accessoirement, les tabous se ressentent au sein d'une famille et j'ai tendance à penser que ça crée un malaise.
Après, évidemment, reste la question de savoir comment aborder le sujet et ça, c'est loin d'être évident, je le conçois.
Je te conseillerais d'aller voir également du côté des sites spécialisés Asperger, comme Asperansa ou Asperger-amitié par exemple. Tu auras des conseils avisés, la question du diagnostic et de comment l'aborder est souvent évoquée.
fift- Messages : 8855
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: ma belle mère vient de m'avouer le SA de son fils qui ne le sait pas...
Ne pas lui dire serait le plus naturel et habituel, afin de ne pas heurter sa sensibilité à ce niveau si cela est tabou dans sa famille.
Cela fait 15 ans qu’entre vous, c’est tout aussi tabou de parler de votre vie plus intime ou personnelle à ce niveau.
En effet, depuis quelques années, on s’est aperçu que le SA n’est pas diagnosticable comme on le pensait et faisait jusqu’à très récemment par le seul comportement social ou décalage à ce niveau. C’est un ensemble de choses qui dépasse le cadre social ou tout code d’expression et à présent, les rares professionnels qui se sont mis à la page ne le déterminent que par cet ensemble plus propre à la façon de fonctionner de l’individu. A savoir qu’un non SA et SA peuvent effectivement adopter les mêmes comportements typiques et admis depuis les années 2000 et ce, à partir de contextes non communs les ramenant pourtant à ce même diagnostic par la seule observation superficielle des comportements ou caractéristiques assez communes aux SA (L’intelligence en fait partie et par exemple, un individu assez intelligent, de QI supérieur à 145 sera faussement catalogué ou vu comme Asperger sur le seul constat qu’être assez différent complique l’interaction en société).
Les particularités que tu cites et que tu vis au quotidien en tant qu’épouse, communes à un certain nombre d’aspi comme son intelligence qui suit en font de lui a priori un asperger selon les analyses d’avant. Aujourd’hui, le spectre est étendu puisqu’il concerne celui de l’autisme et des formes de l’autisme qui ne concerne pas seulement l’intelligence. Des autistes asperger peuvent n’avoir pas de TOC visible, d’anxiété, de psychorigidité et même adopter un comportement social et non différent d’un point de vue extérieur. Non pas qu’il soit courant qu’un non SA se comporte ainsi mais davantage par le fait qu’il a été reconnu très récemment que ce n’est pas propre au SA mais plutôt un mécanisme de gestion voire de défense par rapport à sa situation (environnement, famille, proches, pro…) autant que par rapport à son être (intelligence, personnalité, éducation, …).
Lui dire ne changera rien et pourra peut-être être pris comme un manque de respect de ce qu’il est ou manque de respect tout court à affirmer n’importe quoi ou autre réaction négative. Si cela fait effectivement partie de ce dont vous ne parlez jamais, pourquoi aller chercher à le pousser ou le mettre au pied du mur de cette manière ? Je pense qu’il serait plus profitable que tu t’interroges en quoi il serait nécessaire de lui dire ou de le convaincre en ce sens puisque lui dire ou pas ne changera pas grand-chose, à moins qu’il soit conscient d’être SA et que tout son comportement repose très consciemment et uniquement sur le simple fait que son épouse ignore depuis 15 ans qu’il est SA…
Si tu réalises qu’il est capital pour toi d’en parler, pourquoi ne pas en parler en mode prudent à ses potes de 20 ans ? Ces mêmes soutiens, qui en plus le surprotègent depuis tout ce temps… Avant de parler de SA, quelle est la raison de cette surprotection, comment voient-ils leur pote, quel est selon eux sa particularité principale ? Sans risquer d’embrouiller ou de les sortir de leur zone de confort, il serait important de savoir précisément leur point de vue avant de leur parler de ce que tu penses ou crois précisément au sujet de ton mari que tu dois sûrement mieux connaître qu’eux au quotidien mais à d’autres aspects de vie.
Par rapport à ton enfant, si lui aussi a découvert ses rayures, comment voit-il cela pour son enfant ? Si ce n’est pas négatif, peut-être peux-tu essayer de lui en parler via le lien souvent fait entre SA et rayure, que ton enfant soit SA ou pas, que tu sois SA ou pas.
Les problèmes de couples venant que d’une seule personne… C’est non seulement extrêmement rare mais de plus, c’est bien une égocentralisation ou culpabilisation courante que font pas mal de surdoués ici. En te lisant, il semble plus que le plus gênant pour toi est que tu ne te connaisses pas bien ou que tu te découvres depuis peu en ce sens car cela fait quand même 15 ans que vous êtes ensemble.
S’il est SA, ce n’est pas que depuis quelques années et ce n’est pas ce fait évnetuel qui est devenu très dur à vivre depuis quelques années… Je veux dire qu’il serait tentant de mettre cela sur le compte du SA, même si dans ce cas cela a sûrement de quoi rendre les choses plus délicates en couple dans ces situations. Au point de faire râler la belle famille qui apparemment a toujours fait avec, qu’elle ait su ou non le reconnaître ou l’accepter en tant que SA… De ce qu’on connait d’un SA, ce sont souvent des personnes particulièrement stables et inchangeantes dans les modes de fonctionnement, habitudes ou situations qui leur conviennent, surtout sur le plan affectif. Pas toujours car il y a de tout et on ne peut généraliser, un SA pouvant très bien aimer l’aventure ou changer régulièrement quelques habitudes, comme un non SA.
Un fonctionnement en non-dit n’est pas toujours une forte timidité. C’est loin d’être une forte timidité dans bon nombre de famille. Il y a autant de couples heureux que malheureux avec un ou une timide et ce n’est pas le SA qui fait déclencher la timidité. Pourquoi c’est très dur que depuis plusieurs années seulement ? Sinon qu’est-ce qui aurait pu masquer de façon si peu ordinaire cette difficulté auparavant ? Le mieux serait de remonter quand tout a basculé dans votre couple dans cette difficulté, même si le SA ou autre n’est pas à exclure en facteur grossissant. Et puis il y a toi aussi. D’autant plus que c’est plutôt toi qui semble avoir davantage du mal avec ce mode de fonctionnement, pesant voire très lourd par moment, je le comprends.
Pour lui, il semble que cela ne soit pas un enfermement et encore moins volontaire puisqu’il n’est pas manipulateur. J’essaierais aussi de creuser le besoin grandissant d’attention que tu n’as jamais eu à certains niveaux (SA ou pas c’est plus courant qu’on ne pense dans les couples de longue date). De ce côté, je te conseillerais plutôt de lui demander explicitement. Pas par rapport au SA ou pas SA et pas à n’importe quel moment mais à lui demander un peu d’attention soit de lui-même, soit régulière sur certains points précis et que tu penses accessibles pour lui. Commencer par le symbolique ou le plus évident du point de vue de votre couple serait un bon début mais par la suite, tu ne pourras pas ou plus penser pour deux en matière de vide ou manque éventuel de cette attention puisque la vraie attention, ce n’est pas à la demande habituelle…
Cela fait 15 ans qu’entre vous, c’est tout aussi tabou de parler de votre vie plus intime ou personnelle à ce niveau.
En effet, depuis quelques années, on s’est aperçu que le SA n’est pas diagnosticable comme on le pensait et faisait jusqu’à très récemment par le seul comportement social ou décalage à ce niveau. C’est un ensemble de choses qui dépasse le cadre social ou tout code d’expression et à présent, les rares professionnels qui se sont mis à la page ne le déterminent que par cet ensemble plus propre à la façon de fonctionner de l’individu. A savoir qu’un non SA et SA peuvent effectivement adopter les mêmes comportements typiques et admis depuis les années 2000 et ce, à partir de contextes non communs les ramenant pourtant à ce même diagnostic par la seule observation superficielle des comportements ou caractéristiques assez communes aux SA (L’intelligence en fait partie et par exemple, un individu assez intelligent, de QI supérieur à 145 sera faussement catalogué ou vu comme Asperger sur le seul constat qu’être assez différent complique l’interaction en société).
Les particularités que tu cites et que tu vis au quotidien en tant qu’épouse, communes à un certain nombre d’aspi comme son intelligence qui suit en font de lui a priori un asperger selon les analyses d’avant. Aujourd’hui, le spectre est étendu puisqu’il concerne celui de l’autisme et des formes de l’autisme qui ne concerne pas seulement l’intelligence. Des autistes asperger peuvent n’avoir pas de TOC visible, d’anxiété, de psychorigidité et même adopter un comportement social et non différent d’un point de vue extérieur. Non pas qu’il soit courant qu’un non SA se comporte ainsi mais davantage par le fait qu’il a été reconnu très récemment que ce n’est pas propre au SA mais plutôt un mécanisme de gestion voire de défense par rapport à sa situation (environnement, famille, proches, pro…) autant que par rapport à son être (intelligence, personnalité, éducation, …).
Lui dire ne changera rien et pourra peut-être être pris comme un manque de respect de ce qu’il est ou manque de respect tout court à affirmer n’importe quoi ou autre réaction négative. Si cela fait effectivement partie de ce dont vous ne parlez jamais, pourquoi aller chercher à le pousser ou le mettre au pied du mur de cette manière ? Je pense qu’il serait plus profitable que tu t’interroges en quoi il serait nécessaire de lui dire ou de le convaincre en ce sens puisque lui dire ou pas ne changera pas grand-chose, à moins qu’il soit conscient d’être SA et que tout son comportement repose très consciemment et uniquement sur le simple fait que son épouse ignore depuis 15 ans qu’il est SA…
Si tu réalises qu’il est capital pour toi d’en parler, pourquoi ne pas en parler en mode prudent à ses potes de 20 ans ? Ces mêmes soutiens, qui en plus le surprotègent depuis tout ce temps… Avant de parler de SA, quelle est la raison de cette surprotection, comment voient-ils leur pote, quel est selon eux sa particularité principale ? Sans risquer d’embrouiller ou de les sortir de leur zone de confort, il serait important de savoir précisément leur point de vue avant de leur parler de ce que tu penses ou crois précisément au sujet de ton mari que tu dois sûrement mieux connaître qu’eux au quotidien mais à d’autres aspects de vie.
Par rapport à ton enfant, si lui aussi a découvert ses rayures, comment voit-il cela pour son enfant ? Si ce n’est pas négatif, peut-être peux-tu essayer de lui en parler via le lien souvent fait entre SA et rayure, que ton enfant soit SA ou pas, que tu sois SA ou pas.
Les problèmes de couples venant que d’une seule personne… C’est non seulement extrêmement rare mais de plus, c’est bien une égocentralisation ou culpabilisation courante que font pas mal de surdoués ici. En te lisant, il semble plus que le plus gênant pour toi est que tu ne te connaisses pas bien ou que tu te découvres depuis peu en ce sens car cela fait quand même 15 ans que vous êtes ensemble.
S’il est SA, ce n’est pas que depuis quelques années et ce n’est pas ce fait évnetuel qui est devenu très dur à vivre depuis quelques années… Je veux dire qu’il serait tentant de mettre cela sur le compte du SA, même si dans ce cas cela a sûrement de quoi rendre les choses plus délicates en couple dans ces situations. Au point de faire râler la belle famille qui apparemment a toujours fait avec, qu’elle ait su ou non le reconnaître ou l’accepter en tant que SA… De ce qu’on connait d’un SA, ce sont souvent des personnes particulièrement stables et inchangeantes dans les modes de fonctionnement, habitudes ou situations qui leur conviennent, surtout sur le plan affectif. Pas toujours car il y a de tout et on ne peut généraliser, un SA pouvant très bien aimer l’aventure ou changer régulièrement quelques habitudes, comme un non SA.
Un fonctionnement en non-dit n’est pas toujours une forte timidité. C’est loin d’être une forte timidité dans bon nombre de famille. Il y a autant de couples heureux que malheureux avec un ou une timide et ce n’est pas le SA qui fait déclencher la timidité. Pourquoi c’est très dur que depuis plusieurs années seulement ? Sinon qu’est-ce qui aurait pu masquer de façon si peu ordinaire cette difficulté auparavant ? Le mieux serait de remonter quand tout a basculé dans votre couple dans cette difficulté, même si le SA ou autre n’est pas à exclure en facteur grossissant. Et puis il y a toi aussi. D’autant plus que c’est plutôt toi qui semble avoir davantage du mal avec ce mode de fonctionnement, pesant voire très lourd par moment, je le comprends.
Pour lui, il semble que cela ne soit pas un enfermement et encore moins volontaire puisqu’il n’est pas manipulateur. J’essaierais aussi de creuser le besoin grandissant d’attention que tu n’as jamais eu à certains niveaux (SA ou pas c’est plus courant qu’on ne pense dans les couples de longue date). De ce côté, je te conseillerais plutôt de lui demander explicitement. Pas par rapport au SA ou pas SA et pas à n’importe quel moment mais à lui demander un peu d’attention soit de lui-même, soit régulière sur certains points précis et que tu penses accessibles pour lui. Commencer par le symbolique ou le plus évident du point de vue de votre couple serait un bon début mais par la suite, tu ne pourras pas ou plus penser pour deux en matière de vide ou manque éventuel de cette attention puisque la vraie attention, ce n’est pas à la demande habituelle…
Invité- Invité
Re: ma belle mère vient de m'avouer le SA de son fils qui ne le sait pas...
des malentendus qui se concluent toujours par cette réponse de sa part "mais tu n'as qu'à me demander" alors que pour moi au vu du contexte ce qui est attendu de lui est évident.
Cette phrase à elle seule est un bon résumé des problématiques que j'ai pu rencontrer avec mon entourage proche dans ma vie.
Ce que j'ai mis en gras dans la citation est le cœur du problème: c'est évident pour toi, pas pour lui.
Si tu attends que ça deviennes évident pour lui, dans 30 ans tu attendras toujours.
Que ce soit avec ma mère, ou mon ex, c'est un sujet qui est revenu en boucle, des centaines de fois.
C'est très frustrant, car dans nombre de situations qui paraissent évidentes à un neurotypique, je n'ai pas la capacité de deviner ce qui est attendu (le mot est juste, c'est carrément de l'ordre de la divination à ce niveau).
Ma réponse "tu n'as qu'à demander" était on ne peut plus sincère, il s'agissait de montrer ma bonne volonté, de montrer que j'étais disposé à faire ce qui était attendu de moi, tout en attendant des autres qu'ils comprennent que, sans recours à l'explicite, j'étais en incapacité d'identifier ce que j'étais sensé faire.
Ça n'a jamais vraiment payé, je n'ai jamais réussi à faire sauter cette attente envers moi de compréhension implicite, c'est tout juste si j'ai réussi à obtenir une certaine tolérance ("il se fout de moi là? hmmm non, c'est possible qu'il soit sincère, je lui pardonne pour cette fois").
Concernant ton mari, il est possible qu'il ait des capacités (restreintes, mais tout de même présentes) à comprendre tes implicites, mais ce n'est même pas garanti.
Hors, demander à quelqu'un de faire quelque chose qui dépasse le cadre de ses capacités, ça ne peut pas marcher, même si il y met toute la bonne volonté du monde.
Demander à ton mari de comprendre implicitement ce que tu attends de lui, sans rien lui dire pour le mettre sur la piste, revient dans le meilleur des cas au même que de demander à un asthmatique de faire la course avec toi dans les escaliers, et dans le pire des cas, à faire cette demande à une personne en fauteuil roulant, amputée des deux jambes.
Sur ce point précis, il est fort probable qu'il fasse déjà de son mieux, et si la situation ne te convient pas, tu es la seule qui puisse la faire évoluer, en modifiant ton attitude, et en prenant en compte le conseil qu'il te donne en boucle à chaque fois que cette situation se produit, conseil fort avisé qui est d'ailleurs l'unique solution pour se sortir positivement de cette situation: dis lui ce que tu attends de lui, il se fera un plaisir de s’exécuter.
Pour le reste, comme ça a déjà été dit chaque humain est différent, a ses qualités, ses défauts, et les aspergers n'échappent pas à la règle.
Il y a probablement des choses sur lesquels il devrait faire des efforts, Asperger ne justifie pas que tu lui laisse tout passer.
Le côté totalitaire ou malpoli par exemple, c'est des points sur lesquels il pourrait faire un bout de chemin vers toi
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: ma belle mère vient de m'avouer le SA de son fils qui ne le sait pas...
Je vous remercie de vos réponses qui toutes ont raisonnées en moi pour diverses raisons.
J'ai lu bon nombre d'infos sur ce sujet, en essayant, autant que faire se peut, d'éviter les clichés d'internet et autres. Comme je l'ai fait lorsque j'ai découvert mon THQI.
C'est justement parce que je veux éviter l'analyse trop simple qui consiste à cocher la case des listes de caractéristiques que j'ai pensé au forum.
Oui je cherche une validation que vous ne pouvez apporter pour répondre en partie à des questionnements personnels, notamment qu'est ce que je fais de mal pour qu'il ne me parle pas ? et si c'est ces dernières années que la problématique est disons plus évidente, c'est parce que nos enfants grandissent et qu'ils ont des questionnements sur le comportement de leur papa. C'est un ensemble de chose mis bout à bout, qui lorsqu'on prend du recul, dans la globalité raisonne dans "l'aveu de ma belle mère".
Ce que je souhaite, ce n'est pas de solution, ni le changer, juste pouvoir finalement continuer ce que je faisais d'instinct pour l'accompagner. Finalement, juste lui demander les choses clairement sans me dire mais il se fout de moi ou quoi !
bref des clefs de fonctionnement.
reste la question d'aborder le sujet, ce qui devra être fait puisqu'en effet nous avons 2 zèbres diagnostiqués chez nos enfants et que pour l'un d'eux, la précocité pour moi n'explique pas tout.
je ne cherche pas à mettre d'étiquette sur tout le monde (ce que l'on a pu me reprocher), je pense que connaître son fonctionnement nous permet juste de vivre et non Pas de "lutter" contre soi même pour s'adapter et vivre. je ne veux pas non plus lui imposer de connaître le sien, ma philosophie de vie reste à moi, mais si je peux comprendre son fonctionnement, je pense que cela me facilitera la vie, aux enfants aussi et peut être à lui indirectement.
J'ai lu bon nombre d'infos sur ce sujet, en essayant, autant que faire se peut, d'éviter les clichés d'internet et autres. Comme je l'ai fait lorsque j'ai découvert mon THQI.
C'est justement parce que je veux éviter l'analyse trop simple qui consiste à cocher la case des listes de caractéristiques que j'ai pensé au forum.
Oui je cherche une validation que vous ne pouvez apporter pour répondre en partie à des questionnements personnels, notamment qu'est ce que je fais de mal pour qu'il ne me parle pas ? et si c'est ces dernières années que la problématique est disons plus évidente, c'est parce que nos enfants grandissent et qu'ils ont des questionnements sur le comportement de leur papa. C'est un ensemble de chose mis bout à bout, qui lorsqu'on prend du recul, dans la globalité raisonne dans "l'aveu de ma belle mère".
Ce que je souhaite, ce n'est pas de solution, ni le changer, juste pouvoir finalement continuer ce que je faisais d'instinct pour l'accompagner. Finalement, juste lui demander les choses clairement sans me dire mais il se fout de moi ou quoi !
bref des clefs de fonctionnement.
reste la question d'aborder le sujet, ce qui devra être fait puisqu'en effet nous avons 2 zèbres diagnostiqués chez nos enfants et que pour l'un d'eux, la précocité pour moi n'explique pas tout.
je ne cherche pas à mettre d'étiquette sur tout le monde (ce que l'on a pu me reprocher), je pense que connaître son fonctionnement nous permet juste de vivre et non Pas de "lutter" contre soi même pour s'adapter et vivre. je ne veux pas non plus lui imposer de connaître le sien, ma philosophie de vie reste à moi, mais si je peux comprendre son fonctionnement, je pense que cela me facilitera la vie, aux enfants aussi et peut être à lui indirectement.
jeachlo- Messages : 173
Date d'inscription : 20/11/2017
Age : 47
Localisation : lorraine
Re: ma belle mère vient de m'avouer le SA de son fils qui ne le sait pas...
Voilà,c'est cool,une petite famille qui se respecte chacun avec son individualité propre et qui s'aiment,avancent ensemble,et tu vois Asperzèbre a focalisé de suite tout comme moi sur la phrase de ton homme "tu n'as qu'à me demander",il a besoin que tu lui dise les choses sans filtres,au lieu de cogiter,demande!
Invité- Invité
Re: ma belle mère vient de m'avouer le SA de son fils qui ne le sait pas...
Franchement, je suis ébahie par tout ce remue-ménage que tu fais en toute bienveillance et pour ta famille. Il y a des beaucoup d'aspects du sujet qui auront des réponses mais subjectives je pense. Car une grande part de ses viendra de tes choix et positionnements.
et qu'il est évident, que comme tout parent épouse nous repositionnons nos limites valeurs et choix en fonction de notre propre apprentissage ... de nous-même
Moi c'est ce que je lis : ton besoin de te connaître, de te découvrir
J'imagine aussi que ce doit être dur car au-dealà du 'tu n'as qu'à demander" il y a aussi que chacun de nous a besoin de partager avec l'autre parent.
I y a une réalité que tu évoques : sa singularité en tant que père et époux. Elle a un impact, et pour l'instant tu choisis de le garder pour toi donc de gérer cela seule, ces facteurs ainsi que leur conséquences et la remise en question des choix afférents à ton seul jugement et sans partage.
J'imagine que cela peut être difficile
et qu'il est évident, que comme tout parent épouse nous repositionnons nos limites valeurs et choix en fonction de notre propre apprentissage ... de nous-même
Moi c'est ce que je lis : ton besoin de te connaître, de te découvrir
J'imagine aussi que ce doit être dur car au-dealà du 'tu n'as qu'à demander" il y a aussi que chacun de nous a besoin de partager avec l'autre parent.
I y a une réalité que tu évoques : sa singularité en tant que père et époux. Elle a un impact, et pour l'instant tu choisis de le garder pour toi donc de gérer cela seule, ces facteurs ainsi que leur conséquences et la remise en question des choix afférents à ton seul jugement et sans partage.
J'imagine que cela peut être difficile
AnaSoul- Messages : 113
Date d'inscription : 28/03/2018
Localisation : Ile de France
Re: ma belle mère vient de m'avouer le SA de son fils qui ne le sait pas...
Attention, je vais répondre en projetant énormément sur moi (et peut-être que je suis complètement à côté de la plaque) car ces mots-là, je les ai entendus encore une fois mot pour mot ...
Rien, tu ne fais rien de mal ! C'est sans doute dans sa nature de, parfois devoir se mettre en retrait, dans sa bulle et se couper de son monde. Notamment en période de fatigue, stress, etc. Malheureusement, dans ces cas-là, c'est la famille proche qui prend car en face des "autres", on arrive à faire un peu illusion - seulement, ce travail pour faire illusion fatigue énormément et ne peut pas être poursuivi lors du retour à la cellule familiale. De mon côté, je ne comprenais pas pourquoi mon épouse prenait mal le fait que je fasse l'huitre dans ces moments car pour moi, c'était au contraire preuve que je me sentais dans un environnement suffisamment sécurisé pour pouvoir lâcher le masque.
En tous cas, je ne pense pas que ce soit dirigé contre toi ...
Je ne sais pas quels âges ont tes enfants, mais il y a aussi un autre fait qui joue : avec l'âge, ton mari a sans doute plus de mal à gérer cet épuisement lié au port du "masque" en société et il doit peut-être accentuer ses traits autistiques.
jeachlo a écrit:
Oui je cherche une validation que vous ne pouvez apporter pour répondre en partie à des questionnements personnels, notamment qu'est ce que je fais de mal pour qu'il ne me parle pas ?
Rien, tu ne fais rien de mal ! C'est sans doute dans sa nature de, parfois devoir se mettre en retrait, dans sa bulle et se couper de son monde. Notamment en période de fatigue, stress, etc. Malheureusement, dans ces cas-là, c'est la famille proche qui prend car en face des "autres", on arrive à faire un peu illusion - seulement, ce travail pour faire illusion fatigue énormément et ne peut pas être poursuivi lors du retour à la cellule familiale. De mon côté, je ne comprenais pas pourquoi mon épouse prenait mal le fait que je fasse l'huitre dans ces moments car pour moi, c'était au contraire preuve que je me sentais dans un environnement suffisamment sécurisé pour pouvoir lâcher le masque.
En tous cas, je ne pense pas que ce soit dirigé contre toi ...
jeachlo a écrit: si ces dernières années la problématique est disons plus évidente, c'est parce que nos enfants grandissent et qu'ils ont des questionnements sur le comportement de leur papa. C'est un ensemble de chose mis bout à bout, qui lorsqu'on prend du recul, dans la globalité raisonne dans "l'aveu de ma belle mère".
Je ne sais pas quels âges ont tes enfants, mais il y a aussi un autre fait qui joue : avec l'âge, ton mari a sans doute plus de mal à gérer cet épuisement lié au port du "masque" en société et il doit peut-être accentuer ses traits autistiques.
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