L'angoisse de l'avenir.

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Message par Invité Jeu 3 Mai 2018 - 11:10

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Message par Horizonte Lun 7 Mai 2018 - 8:49

Bonjour Greysom,

Cette résistance, cette hyperphagie.....
Peut être attends tu de trouver une réponse à une question que tu ignores ?

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Message par Nightul Lun 7 Mai 2018 - 11:30

Bonjour Greysome,

Merci pour ce partage, je vais faire de même.

Je suis moi même dans une situation similaire, pour résumer ma vie, j'utiliserais le mot "frustration". J'ai toujours eu beaucoup de rêves et d'ambitions, de belles choses à mes yeux. Je regarde la vie comme une étendue d'avenirs possibles et je vois des milliers de choses qui pourraient me plaire parmi des millions de possibilités.
Le fait est que tout me plaît, la technologie, la nature, la gestion, la musique,etc... Je m'imagine autant développer des technologies innovantes qu'être éleveur de reptiles, travailler dans des serres, tenir un bar, m'impliquer dans le son, la lumière, le spectacle en général, être musicien dans un groupe de musique, faire ma richesse avec les cryptomonnaies ...

Alors voilà, que vais-je devenir ?
Une chose est sûre, je n'aime pas le fonctionnement standard des études et du travail, je finis vite par m'ennuyer, j'ai dû mal à faire ce qui n'est pas ma volonté personnel, la hiérarchie m'insupporte. Je ne veux pas devenir salarié, je ne veux pas travailler pour un autre, je veux faire mon business, peu m'importe dans quel domaine, cela me plaira de toute façon.

Mais voilà, je suis jeune et tout cela n'est qu'une incertitude totale, je n'ai pas la prétention de pouvoir réussir tout ce que j'entreprends et cela me peine de devoir attendre si longtemps, le temps de faire mes preuves, d'amasser de l'argent, de rencontrer les bonnes personnes. Je suis pressé, peut-être trop, mais j'ai envie de faire tellement de choses que je peux difficilement faire autrement. Et pourtant je suis là, à m'ennuyer dans des études trop faciles dans lesquelles l’absentéisme devient ma marque de fabrique malgré mes excellents résultats. Je suis là à faire mes projets tout seul parce que personne autour de moi n'a l'envie ou les capacités de participer. J'ai toujours tout appris tout seul, je peux certes me vanter d'avoir acquis de grandes capacités dans de nombreux domaines mais, au jour d'aujourd'hui, je peux surtout dire qu'à force de toujours tout faire seul, je n'ai pas assez de recul sur ce que je fais et sur mes rêves, je n'ai pas assez confiance en moi et en mes capacités, et donc je n'ose pas me lancer. Parce que qui croira un jeune de 20 ans qui se prétend au delà des diplômes et de l'escalier des échelons. Parfois je suis satisfait de ce que je réalise, et puis il m'arrive de me dire que je n'arriverai à rien avec cela. D'autant plus que, bien souvent, lorsque je parle de tout cela, je me retrouve confronté à des discours moraux sur mon empressement, sur mes ambitions, mais j'ai peu d'avis sur mon travail et ma vision des choses.

Alors voilà, j'ai peur de faire les mauvais choix, j'ai peur de rater les choses en ayant trop d'ambitions, j'ai peur de ne pas faire tout ce que j'aimerais faire et de ne jamais trouver la sérénité que je recherche.
Néanmoins, en ce moment, j'essaie de me lancer. Il se trouve que je commence à en avoir marre de la solitude, j'en ai marre de courir après des liens sociaux qui ne viennent jamais. J'en ai marre des déceptions amoureuses, des amis ennuyants, des incompréhensions de mon entourage, des fêtes qui amusent tout le monde sauf moi. Alors je veux changer les choses, sur tous les plans. Sur le plan personnel, je veux essayer de rencontrer des gens qui me correspondent, de faire des soirées qui me correspondent, je suis pressé de retourner au Bar'Hic écouter du metal, je commence à me chercher un groupe de musique pour enfin composer des chansons complètes.
Et sur le plan professionnel je vais essayer de lancer ma boîte, j'ai déposé un dossier à la technopole de Rennes, ils sont censés me rappeler après les vacances, je vais avoir beaucoup de choses à leur dire. Si j'y arrive, alors j'aurai enfin un point d'ancrage, quelque chose sur lequel baser mon avenir, mes futurs projets. Peut-être que je gagnerai en confiance, peut-être que je gagnerai de l'argent, qui sait ? Et peut-être qu'un jour, je pourrai réaliser tous ces projets fous.
Peut-être que je suis trop ambitieux, mais tenter d'atteindre l'excellence dont je rêve est peut-être la meilleure chose que j'ai à faire actuellement. Et pour mes études, je vais arrêter de me prendre la tête, je vais arrêter de mettre un point d'honneur à être le premier alors que je peux investir mon énergie dans des projets plus constructifs.

Cela fait quelques semaines que je bosse à fond sur mon projet en espérant que mon dossier soit retenu, j'ai programmé pendant des semaines alors que je trouve toujours cela ennuyant habituellement, en avançant, tout se complexifie, le projet se divise en plusieurs projets, de nouvelles idées apparaissent. Bref, je suis le premier étonné, mais il semblerait que j'aie renvoyé toute ma frustration dans le travail.

Je te souhaite de trouver quelque chose dans lequel dépenser toute ton énergie et obtenir un résultat qui te comblerait. Pour l'instant, je pense que se freiner est la pire des idées quand on est aussi débordant.
Mon témoignage est un peu long, j'en suis désolé. Il faut croire que je me suis senti très concerné par tes propos Very Happy

Bon courage !
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Message par Invité Mer 9 Mai 2018 - 16:06

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Message par L'homme qui Sait Mer 9 Mai 2018 - 16:08

L'avenir n'existe pas. C'est quand t'en prendras pleinement conscience que ça se débloquera.
Remplace ta notion d'avenir par n'importe quelle autre concept qui n'existe pas dans la réalité : ça te paraîtra peut-être plus clair Wink
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Message par Invité Mer 9 Mai 2018 - 16:12

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Message par L'homme qui Sait Mer 9 Mai 2018 - 16:24

Greysome a écrit:Une notion qui n'existe pas, ou une notion abstraite ? Je remplace par exemple, l'avenir par la liberté, je trouve que cela a un sens.  scratch


Don't understand what you mean...
Remplace l'avenir par les licornes roses, peut-être que tu comprendras.
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Message par ortolan Mer 9 Mai 2018 - 16:27

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Message par Invité Mer 9 Mai 2018 - 18:35

Greysome a écrit:Une notion qui n'existe pas, ou une notion abstraite ? Je remplace par exemple, l'avenir par la liberté, je trouve que cela a un sens.  scratch


Don't understand what you mean...
Le Loup et le Chien

Un Loup n'avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l'eût fait volontiers ;
Mais il fallait livrer bataille,
Et le Mâtin était de taille
A se défendre hardiment.
Le Loup donc l'aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.
"Il ne tiendra qu'à vous beau sire,
D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, hères, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d'assuré : point de franche lippée :
Tout à la pointe de l'épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. "
Le Loup reprit : "Que me faudra-t-il faire ?
- Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse. "
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
"Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.
- Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.

Jean de la Fontaine.

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Message par Invité Jeu 10 Mai 2018 - 3:11

D'anticipation à d'anticipaction, ou encore de problèmes à pros blèmes, ... Etc. Et pourtant notre avenir nous appartient, comme notre angoisse ou tout autre état. S'il s'agit de contrôle, de maîtrise, de gestion c'est différent mais le chemin est à faire et à changer.

Ce n'est qu'un point de départ, assez commun aux étudiants. Là où cela reste ou dure est une source de bonheur presque indescriptible. Mais il est rare que cela reste puisque le cadre ou la condition est l'avenir professionnel.

Si je voulais rassurer, je parlerais de ce que j'ai vécu à ce niveau et non de ce que je vis... bien qu'à ce jour, cela fait presque une décennie que j'ai réalisé que tout mon bonheur était la dedans.

Alors je dirais qu'il n'est pas encore venu le moment où n'importe quel domaine se recoupe avec n'importe quel autre et que c'est potentiellement heureux dans ce cas, même angoissant, puisque qu'elle que soit la voie, maintes choses sont à étudier, expérimenter, vivre et ce, avec toute l'innocence et la motivation basée là dessus.

Le plus dur n'étant pas d'atteindre mais d'avancer, ni de passer mais de durer, l'avenir est toujours incertain et c'est ce qui fait son intérêt, tout comme la mort. Un avenir serein se construit sereinement et un avenir angoissant à partir d'un présent angoissé à moins que... A moins que la représentation de cet avenir soit erroné ou que cette angoissante connexion ne soit que virtuelle de facto.

La résistance est un bien, n'en déplaise à autrui, notamment si elle est personnelle ou profonde puisqu'elle a légitimité. Pourquoi résister ? Et comment vivre avec ? Ces 2 questions importantes ont souvent les mêmes réponses sur des milliers de situations différentes mais la seule réponse valable sera celle que l'on se fait, celle qui nous fera voir cet avenir qu'on imaginait (ou n'imaginait pas) bien plus tôt...

Oui ce n'est pas facile mais sans savoir ce qu'on peut trouver plus tard, l'essentiel est de chercher... surtout pour soi-même quand on sait que si notre avenir dépend d'autrui, le mieux est de faire ce qui est attendu ou prévisible ! En attendant que tu t'attendes au tournant, aller jusqu'au bout d'une seule chose vaut bien plus par la suite que de tout tenter... Même si avec le temps et dans ces rares cas qui durent longtemps, on n'imagine pas quand on est étudiant tout ce que l'on peut découvrir, faire et trouver en route...

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Message par Demandred Jeu 10 Mai 2018 - 10:49

Ton questionnement me fait penser à cette citation que tu connais peut-être : « le renard connaît beaucoup de choses, mais le hérisson connaît une grande chose ». J'avoue avoir le même probléme, même si est un peu plus centré sur mon domaine d'étude (économie/finance/pyscho). Smile

Quant à la solution... malheureusement je n'en ai pas. Ma voie pour l'instant consiste à me donner les conditions matérielle de l'indépendance et du choix, pour pouvoir un jour m'adonner librement à ce qui m'intéresse vraiment sans contraintes.
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Message par Miss aux yeux arc-en-ciel Jeu 10 Mai 2018 - 11:26

Rhalalalala, vous êtes des boulimiques de vie, d'envies! Multi-multi oui. Vous êtes une carte de "map mapping" infinie. Je connais ça...je repasserai.
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Message par Invité Jeu 10 Mai 2018 - 12:04

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Message par Nefalashus Jeu 10 Mai 2018 - 12:52

Je pense que globalement il n'est pas question de ne pas penser à l'avenir, en prennant l'expression de "vivre au jour le jour" au pieds de la lettre.
Il s'agit plus de choisir un courant, se laisser bercer, et faire ses choses le temps d'arriver à destination.. Sachant que cette rivière n'a pas de fin.
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Message par L'homme qui Sait Jeu 10 Mai 2018 - 14:22

Greysome a écrit:Si je ne considère pas l'avenir, si je me met à considérer ce dernier de la même façon qu'un concept inexistant comme les licornes roses, cela me poussera très probablement à ne vivre que comme si l'instant présent était le dernier. Que ferai-je alors ? Il est probable que je fasse des voyages qui me coûterons extrêmement chers, pour partir à l'autre bout du monde. Mais voilà, outre le fait que cela me plonge dans un caca inter-sidérale bancaire, n'aurai-je pas un comportement frôlant l'égoïsme pur ? Si je partais mettons, en Suède ou en Hongrie, en ne vivant que l'instant présent, penserai-je seulement aux autres ? Peut-on considérer les autres, lorsque l'avenir n'existe pas ? Certes les relations se construisent avec le temps, mais dans de telles considérations, ni le passé, ni le futur ne comptent, et cette amitié, fruit de ces deux temps, ne compte pas plus qu'eux. Cela me pose, outre le fait qu'imaginer que l'avenir n'existe pas, d'énormes problèmes éthiques.
Tout d'abord, tu peux très bien considérer des motivations/but pour l'avenir tout en vivant l'instant présent et tout en sachant que l'avenir n'existe pas. Et puis tu ne considères pas les autres que par rapport à l'avenir, si ?

Quant à l'égoïsme : c'est aussi ambigu comme notion... Nous sommes tous égoïstes. 100% des actions que nous entreprenons par choix visent à servir, dans un certain sens, notre propre intérêt. Il faut juste en être conscient et l'accepter : ça te ferait prendre des meilleurs choix pour ta vie.

Ensuite, ce n'est pas parce que l'avenir n'existe pas que le jour que tu vis aujourd'hui serait le dernier ! Donc rien ne te force à faire n'importe quoi financièrement (par exemple) sous prétexte que l'avenir est une notion abstraite de quelque chose qui n'existe pas encore. Par contre, c'est aujourd'hui que tu es ton souvenir de l'avenir. Et ÇA, c'est réel ! Il ne faut donc pas gâcher cette chance par des pensées polluantes quant à un possible avenir incertain...


Et dans les situations angoissantes comme ça, en ce qui concerne certains avenirs possibles, j'ai une bonne technique (qui marche pour moi personnellement, c'est pas une vérité absolue) : c'est d'essayer de considérer/se projeter dans le pire puis me demander "et alors ?" ; ça m'aide à dédramatiser puis me rendre compte en fait qu'en terme de probabilité, de toute façon, tout et n'importe quoi pourrait arriver et qu'au bout du compte pas grand chose n'est grave donc, partant de là, c'est juste inutile de m'en préoccuper de manière angoissante.

En fait, là où je veux en venir c'est surtout que tu disais : "Mais je suis paralysée. Je résiste. Ma résistance n'est jamais fatiguée, elle ne dort jamais, elle est sournoise et constante. Et je comprend l’ampleur de ma tâche à la peur qui m’irradie à la seule pensée de mon avenir incertain" mais l'avenir est incertain ! Et fondamentalement pour tout le monde ! Tu auras beau être la plus ambitieuse et la plus organisée des personnes, au bout du compte l'avenir n'en deviendra jamais moins "incertain". Puisque cet avenir ne va toujours se manifester que dans l'instant. Et c'est pour ça qu'il existe un certain nombre de personnes très honorables qui ont super bien réussi dans leur vie par rapport aux objectifs qu'ils s'étaient, soi-disant, fixés, qui sont très aimés, très riches, avec famille stable etc. qui restent malgré tout déprimés (voire qui se suicident)... Donc la finalité ne changera rien, c'est ton rapport à toi-même d'aujourd'hui qui compte par-dessus tout.
Cela dit, les questions que tu te posent sont très normales et ta démarche est très saine je trouve. Tout le monde passe par des moments de doute et d'angoisses liées à l'avenir, c'est très humain et heureusement que tu te les poses : cela montre que tu ne détestes pas la vie.
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Message par Invité Jeu 10 Mai 2018 - 16:59

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Dernière édition par Emoz le Lun 28 Mai 2018 - 2:26, édité 1 fois

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Message par Horizonte Jeu 10 Mai 2018 - 19:25

[quote="Greysome"]
Horizonte a écrit:Bonjour Greysom,

Cette résistance, cette hyperphagie.....
Peut être attends tu de trouver une réponse à une question que tu ignores ?

J'ignore, la question, ou la réponse ?
Cela me fait penser à l'informatique où l'on créer des programmes, des logiciels, en somme des solutions aux problèmes qui n'existent pas. On demande à l'utilisateur de créer le problème auquel le logiciel répond - on créer un besoin puis une addiction à quelque chose qui ne nous est absolument pas nécessaire (comme les réseaux sociaux). Enfin d'un point de vu informatique, c'est cela. On peut toujours rétorquer à cette vision des choses que le divertissement est vital. 
Dans tous les cas, merci pour ta réponse Horizonte. Peut-être effectivement que je me créer moi-même des problèmes.  pale

----------------------
Non non Greysom, je ne pense pas que tu te crees toi même des problèmes.
C'est tout à fait normal de ce questionner ou de préparer son avenir.

Je pensais à un voyage plus qu'à l'informatique. Pour partir en voyage nous préparons tous nos valises ! Nous devons faire des choix car nous ne pouvons tout emmener. Tu as beau faire des listes, imaginer toutes les situations, au final tu t'aperçois que tu as quand même besoin de quelque chose, une chose à laquelle tu n'avais pas pensé. Sans compter les imprévus.....

Écouter son cœur, faire confiance aux signes, ne pas avoir peur des regrets.

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Message par Sun Simiao Ven 11 Mai 2018 - 0:48


Sujet très intéressant.

Cette boulimie intellectuelle est liée à une sorte d'angoisse (ou de terreur, mot que préfère Tobie Nathan et j'aime sa justification de cette nuance). Le point de vue psychologique habituelle, qui a sa pertinence, se demande à quelle "angoisse" cette boulimie répond. Que cherche-t-elle à masquer, à éviter? De quelle fuite s'agit-il?

Mais un autre point de vue me semble encore plus fondamental : cette angoisse me semble de toute évidence existentielle. En lisant le billet de Greysome, deux questions existentielles m'apparaissent exposées et reliées.
La première part de l'idée que notre activité intellectuelle et notre activité professionnelle nous définissent... et l'angoisse semble naître de devenir par la force des choses prisonnier de cette définition par le fait de choisir, de devoir choisir pour exister socialement -avoir un travail, une carrière professionnelle, un statut social...
La deuxième, qui rejoint en partie le point de vue de la psychologie ou psychanalyse, et qui n'est de mon point de vue que l'angoisse fondamentale qui sous-tend la première, est de savoir ce que je suis, ce qui constitue mon être, ce qu'est l'existence elle-même et son but. Je la formulerais ainsi : "Qui (ou que) suis-je en dehors de mes connaissances, savoir-faire, pensée, émotions?".
Si je ne définis mon être que de l'extérieur, mais que dans le même temps je ressens confusément que je suis autre chose que cela, il est logique que je me sente angoissé à l'idée de me limiter, dans mon activité professionnelle et de manière générale -bien que cette limitation soit fatale...

D'un point de vue pratique, un bon moyen de choisir sa voie professionnelle est de partir de ce que l'on est... à savoir, ces dons que l'on a, non pas pour telle ou telle "matière" mais des talents particulier que l'on possède : gérer un équiper? Apporter sa bonne humeur et sa joie de vivre aux autres? Ou sa capacité à anticiper les problèmes et écueils pour les éviter? Au contraire, travailler de manière solitaire pour une tâche déterminée? Etre précis et tatillon pour du travail de précision et d'excellence? Créer, inventer, seul et/ou en groupe? Etc... Une fois défini, non pas son être, mais au moins sa raison d'être au sein des autres, on peut choisir une voie en sachant qu'elle ne nous définit pas en elle-même, mais qu'on aura la possibilité d'y exercer nos talents particuliers -et parfois on a la possibilité de changer de domaine tout en exerçant ces mêmes talents, qui peuvent aussi s'exprimer dans nos loisirs...

Certes, pour moi ces talents ne sont qu'une partie ou une émanation particulière de ce que je suis, mais ils constituent l'une des choses les plus essentielles de ma vie terrestre -ma raison d'être parmi les autres.
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Message par Invité Ven 11 Mai 2018 - 13:41

Pour celles et ceux plus rares qui auraient transcendé ces deux points incontournables de la découverte de soi et de son positionnement professionnel, certes incertain et évolutif à tous niveaux et tous domaines (pas selon la société mais selon le potentiel ou même soi-même si on n'a pas de talent dans un domaine précis), il existe 2 autres points plus fondamentaux voire plus pour ce qui est spécifique à la personne. C'est ainsi que presque chaque vivant de la sorte, outre le fait d'avoir été "jusqu'au bout" de sa démarche ou même à un certain point de recherche, d'expérimentation, de découverte et d'acquisition est unique : même à prendre 10000 personnes du même métier ou de la même activité en violon d'ingres, du moment qu'ils aient réfléchi et se soient investis un certain temps nécessaire à la maîtrise de la connaissance ou de la compétence, ils sont tous très différents, même sur le seul axe de l'activité.

Même si cela ne concerne presque personne ici, je vais indiquer deux autres points en tachant de prendre un exemple ou deux pour que cela soit accessible.

Le premier point est le départ du constat, de la réflexion intrinsèque même si socialement en rapport. Il est négatif et non pas positif. Il est un fait que la démarche de mieux se connaître peut partir d'un rapport négatif avec soi aussi mais en ce qui me concerne, mon objectif d'être heureux à l'époque l'ayant emporté sur tous les autres plans, y compris ma situation sociale et familiale, ma recherche de me connaître au mieux (déjà avouée à l'âge de 5-6 ans en "quand je serais grand je serais heureux !") s'est effectuée positivement la plupart du temps, pendant toutes ces longues années à tenter de me connaître un minimum. Donc le mot angoisse du titre de ce fil est à l'expression de quelque chose de négatif dont on se serait a priori bien passé à l'âge étudiant où tout se focalise en pensées aussi incertaines que futures au niveau professionnel.

Ce premier point est l'angoisse, ce qui ne fut pas mon cas mais qui pourrait être d'autre chose selon la personne comme le stress, la dépression, la tristesse de ne pas savoir ce qu'on souhaite ou puisse faire le mieux pour son avenir... que les portes soient grandes ouvertes ou qu'elles ne le soient pas. Ce point ne concerne plus l'autodidacte aguerri(e) depuis des années qui ne se pose de question que par rapport à la satisfaction future, puisqu'il ou elle sait par habitude qu'il ou elle pourra changer si ça ne lui convenait pas "en pratique", ou encore qu'il ou elle pourrait inventer, innover ou améliorer le métier ou l'activité en rapport, en établissant tous les liens qui lui sembleraient nécessaires ou pertinents, que ce soit avec des activités précédentes ou de simples connaissances voire rien du tout. Sans faire de la psychologie, ce point est en rapport avec sa propre capacité, qu'il vaut mieux cultiver si on ne souhaite pas "partir en faux self", ne serait-ce que pour développer parallèlement un moyen de dépasser voire de sortir de cette angoisse, de ce stress, de cette dépression, tristesse, colère ou autre... Mais au-delà de ce négatif, il y a le positif : la véritable question qui est de se créer son métier ou son activité unique et sur mesure... qui n'est enseignée ou écrite nulle part mais qui se découvre sur le tard au bout de quelques années avec la conception normo ou de quelques décennies avec la société... Ou alors, pour les plus conformistes ou moins créatifs, de "gérer sa carrière" (et non de faire gérer sa carrière par toutes ces entreprises qui ne pensent surtout qu'à leurs intérêts en premier, obligation du chiffre et de l'image de l'entreprise que nous propose le monde actuel...).

C’est ainsi que les amis, la famille, le conjoint et même les spécialistes du métier sont en général bien mauvais conseil, qu’ils le veuillent ou non. Car les conseils sont à l’opposé de l’unique, du spécifique ou du créatif en rapport avec le ou la conseillé… Ce n’est que formatage de ce que nous a imposé la société, via l’éducation nationale ou autres biais nombreux et convergent vers ce qu’elle propose, c’est-à-dire peu de choses eu égard à la manière ou façons de. Les multiples possibilités proposées par notre époque se font encore et toujours par la pensée unique, quoiqu’on en dise ou la décline de façon bienveillante, intelligente ou personnalisée… Or il y a une façon ou alors plusieurs pour chacun, y compris pour les normos et qui n’existe pas encore, du moins officiellement : permettre à celui ou celle concerné(e) de s’épanouir comme il ou elle l’entend, le voit ou (et) le ressent. C’est plus que fondamental et cela va plus loin que la connaissance de soi, qui est d’ailleurs bien utile pour faire avec ce qu’on nous propose ou nous impose pour «s’adapter». Nul besoin de bien se connaître pour choisir, du moment que ce choix puisse être remis en question, même si autrui refuse les remises en question de l’autre sortant à un moment donné de sa case.

Peu importe que les intentions soient assumées publiquement, subtilement déclinées ou exposées voir cachées. Pour ce premier point, il conviendra de quitter le négatif psychique avant toute chose ou alors de travailler à le gérer, même si le second point est plus important pour la réalisation proprement dite (timing, résultat et satisfaction personnelle). C’est la raison pour laquelle j’affirme que la résistance est un bon moyen si on sent que cela est nécessaire, qu’aller voir à droite à gauche un temps est à inscrire le futur d’une démarche plus sereine ou efficace, même si ce n’est pas la seule façon d’anticiper ou de faire avec puisque cela dépend de l’individuel.

Je mentionnerai le deuxième point plus tard et cela sera suffisant pour ne pas m’étendre inutilement comme je fais souvent sur ce forum…

Pour ce premier point l'important n'est donc pas de se poser les bonnes questions car il n'y en n'a pas, sauf quand on est np (et encore... puisque les np sont tellement nombreux qu'il y a quand même des différences ou nuances assez multiples vis-à-vis des obligations en sociétés). L'important est de s'en poser et de poser celle qui nous conviennent ou semblent nous convenir. Personne ne peut ou pourra, à part la vie et le futur proche ou lointain, nous conforter dans nos choix, y compris les choix non professionnels. Il est préférable d'essayer de sortir de la spirale ou de la sphère négative, que ce soit angoisse ou autre élément prenant pour ensuite s'attaquer à l'autre face bien plus importante et passionnante : ce qui nous convient à nous et à nul autre professionnellement parlant, en dehors de ou avec une meilleure connaissance de soi peu importe. Ces pensées de soi et de son métier ou activité future sont moins déterminantes que la base à exploiter du deuxième point (point qui est plus déterminant pour le résultat ou la conséquence) mais sont la source et le support stable d'une sérénité en ce qui concerne le cap que l'on souhaite tenir.

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