Qu'est-ce qu' ETRE pour Vous ?

Bonjour,

Dans la relation à soi, le vécu, la signification, le sens ou toute autre façon de voir, vivre ou ressentir... Qu'est-ce qu'être pour vous ?

Selon votre vécu, votre définition, votre vivant de l'être, quelles étapes avez-vous franchies ou vécues auparavant ?

Quelles expériences particulières, singulières ou successives peut-être oseriez-vous confier ici ?

Quel place occupe à présent avoir dans votre vie ?

J'aurais plaisir à faire part de ce vécu suite aux vôtres que j'espère

Merci d'ores et déjà

Être, un des termes les plus ambigus depuis les débuts de l'Histoire de la philosophie !

Le chrétien dira : je suis une créature de Dieu, et en cela je suis porteur du projet divin. Le mathématicien dira : 2 est un nombre pair, ce qui consiste juste en une propriété. Entre ces deux conceptions l'écart est maximal. Alors pourquoi employer le même verbe d'un côté et de l'autre ?

C'est-à-dire qu'on peut difficilement éviter la question du langage, autrement dit de considérer des phrases ou le verbe être intervient. En espagnol, on distingue entre les verbes ser et estar, le premier correspondant en gros à ce qui est permanent, le second occasionnel. C'est une distinction moins catégorique que celle que j'ai envisagée dans le paragraphe précédent mais qui va d'une certaine façon dans le même sens.

Sur le plan humain – ce qui est déjà limitatif – il y aurait ce qui ne dépend pas d'aspects contingents : notre essence, notre nature, mais aussi notre existence, ce qui nous constitue sans constituants, en incluant aussi bien nos ressentis de l'instant et l'origine ou la destination de nos vies; et puis il aurait ce que l'on peut dire de nous de façon extérieure, être et avoir mêlés en tant qu'essences objectives (ainsi : « je suis heureux » comme équivalent à : « j'ai du bonheur »), les deux s'opposant à ce que nous faisons, en vertu de notre libre arbitre qui se déploie dans le temps de l'existence – sauf que le libre arbitre peut-être considéré comme ce que nous sommes de la façon la plus impermanente, ce qui complique encore.

Voilà un bien bel exposé des bases des diverses orientations et possibilités d'être...

Et quant à Vous Pieyre ?

Je pense à la valeur intrinsèque de l'être des plus intéressantes et judicieuses en terme de conscience pour être et vivre parmi ces autres.

Qu'est-ce que la valeur intrinsèque ? Peut-être une façon de voir, de ressentir, de vivre en soi l'être et de considérer les autres égaux sans être réduit à tout ce qui différencie mais vis à vis du commun dit ontologique, l'essence de l'être.

Cette page dont voici un extrait ci-desous sur la Valeur Intrinsèque des personnes évoque l'être selon de nombreux philosophes.

Je pense pas pour ma part qu'être ce que nous faisons mais bien que la valeur intrinsèque des personnes demeure première et inaliénable. Quitte à être dans la doxa

" Deux exemples : le premier est emprunté à Sir Arthur Eddington. Après avoir explicité les équations de la physique quantique et de la physique de la relativité, il remarque :

« Nous savons tous que certaines zones de l’esprit humain ne sont pas soumises aux lois de la physique. Dans le domaine mystique de la création, dans l’expression artistique, dans le désir de se rapprocher de Dieu, l’âme s’élève et trouve l’épanouissement de quelque chose implanté au coeur de sa nature. La possibilité de cet épanouissement est en nous, un désir d’effort émanant de notre conscience ou une lumière intérieure venue d’une puissance plus grande que la nôtre. La science ne peut pas remettre en question cette possibilité puisqu’elle-même prend sa source dans une pulsion de l’esprit qu’elle ne peut ignorer. Que ce soit dans la recherche intellectuelle ou dans la quête spirituelle, la lumière nous fait signe d’avancer et le but imprimé dans notre nature y répond. »

D’autre part, l’éminent généticien Francis Collins, directeur du Projet sur le génome humain, fait part d’une intuition similaire :

« En tant que directeur du projet, j’ai supervisé un groupe de chercheurs qui a réussi à déchiffrer les 3.1 milliards de caractères du génome humain, le document ADN qui nous est propre. En tant que croyant, je considère la molécule d’ADN, source de toute information sur les êtres vivants, comme le langage de Dieu et l’élégance et la complexité de nos corps ainsi que du reste de la nature comme le reflet du plan de Dieu… Est-il possible de chercher à comprendre les mécanismes de la vie au moyen de la génétique et de la biologie moléculaire et continuer de croire en un Dieu créateur ? Les lois de l’évolution et la foi en Dieu ne sont-elles pas incompatibles ? Personnellement, je n’y vois aucune incompatibilité et il en va de même des 40% de chercheurs qui se déclarent croyants… J’ai constaté une merveilleuse harmonie complémentaire entre les vérités de la science et celles de la foi. Le Dieu de la Bible est aussi celui du génome. On peut trouver Dieu et à l’église et au laboratoire. En cherchant à comprendre la création aussi majestueuse qu’impressionnante de Dieu, la science peut être un moyen de rendre hommage à Dieu. »

Quant à moi, aujourd'hui je suis à Paris et pourtant demain je serai à Tours, tout en étant toujours le même. Mais, dans trente ans, si je suis encore vivant, serai-je bien le même ?

Ce que je veux dire, c'est qu'il y a trois emplois de ce verbe être (même si parfois on complique en l'employant comme substantif) : un emploi mathématique, qui correspond d'un point de vue linguistique à sa fonction de copule; un emploi physique, où il est question de l'espace, du temps ou de divers aspects que l'on peut évaluer selon l'expérience; et un emploi que l'on peut qualifier de spirituel, de métaphysique ou de religieux, qui tient à l'identité de soi, à son origine et à sa destination au-delà de toute physique. Mais, dans ce dernier cas, on se heurte à la barrière du langage : comment en parler ?

Ser ou Estar ?

Une réinvention continuelle jusqu'au clap de fin.

À quoi ça ser d'être d'estar ?

Pour moi être, s'est se conformer à mes attentes et ma vision du monde, fut-elle imparfaite. Ne pas me travestir, être je le vois comme être entier en quelque sorte. Je préfère être seul mais satisfait de l'image que je me renvoie qu'accepter être ce que d'autres attendent mais qui me déplaît ou me met au moins mal à l'aise.

Être, ce serait ne pas tricher. Oui, je le vois ainsi.

Pourquoi être ce que d'autres attendent ?

Ἑκάτη a écrit:À quoi ça ser d'être d'estar ?

Pour moi être, s'est se conformer à mes attentes et ma vision du monde, fut-elle imparfaite. Ne pas me travestir, être je le vois comme être entier en quelque sorte. Je préfère être seul mais satisfait de l'image que je me renvoie qu'accepter être ce que d'autres attendent mais qui me déplaît ou me met au moins mal à l'aise.

Être, ce serait ne pas tricher. Oui, je le vois ainsi.

Ta vision m'évoque cette chanson  

Pieyre a écrit:Quant à moi, aujourd'hui je suis à Paris et pourtant demain je serai à Tours, tout en étant toujours le même. Mais, dans trente ans, si je suis encore vivant, serai-je bien le même ?

Ce que je veux dire, c'est qu'il y a trois emplois de ce verbe être (même si parfois on complique en l'employant comme substantif) : un emploi mathématique, qui correspond d'un point de vue linguistique à sa fonction de copule; un emploi physique, où il est question de l'espace, du temps ou de divers aspects que l'on peut évaluer selon l'expérience; et un emploi que l'on peut qualifier de spirituel, de métaphysique ou de religieux, qui tient à l'identité de soi, à son origine et à sa destination au-delà de toute physique. Mais, dans ce dernier cas, on se heurte à la barrière du langage : comment en parler ?

Peut-être...

Je suis.
Je suis heureux.
Mon être vivant.

Par exemple.
Parfois juste avec des mots aussi simples que vrais.

Le sujet étant "Qu'est-ce qu'être pour vous ?", toute réponse éclairante d'un point de vue purement phénoménologique, c'est à dire grâce à l'expérience vécue par une personne.

être c'est exister, exister c'est agir et en agissant on devient ce que l'on doit devenir et quand devient, on est.
Alors on se définit: je suis, je suis celui que j'incarne, l'être et l'action, l'action et l'être sont en osmose, il n'y a plus alors qu'une seule entité en accord avec ce qui doit être, l'être et la création sont la répercussion d'une seule et même pensée...
je distingue en ce sens ce qui est de l'ordre de l'immuable et l'intersection entre ce que je veux et ce qui est préférable pour tous en prônant ce vers de Byron " et le monde n'était qu'une pensée", il était donc additionnel de dire que ce que je souhaite pour tous n'est réalisable, qu'à partir du moment où je saisis, qu'il n'y nul autre maître que l'homme, face à la destinée humaine commune.
c'est à dire que, la pensée telle une boussole, implique l'être à définir la vie d'autrui et la vie de toutes choses comme sacrée, puisque ces choses représentent le plus grand désir d'accéder à un équilibre total.
L'être, dans sa finition est le point central de la création, car il impose de par sa pensée des notions liées à toutes formes d'existences dépendantes de son vouloir.
L'être est régisseur à l'accession de tout bien et non pas à un état de stase perpétuelle.

J'aurai une question: l'être sous sa forme accomplie est-il un vain désir ou est-ce la dernière des finitudes?

Pieyre a écrit:Quant à moi, aujourd'hui je suis à Paris et pourtant demain je serai à Tours, tout en étant toujours le même. Mais, dans trente ans, si je suis encore vivant, serai-je bien le même ?

Ce que je veux dire, c'est qu'il y a trois emplois de ce verbe être (même si parfois on complique en l'employant comme substantif) : un emploi mathématique, qui correspond d'un point de vue linguistique à sa fonction de copule; un emploi physique, où il est question de l'espace, du temps ou de divers aspects que l'on peut évaluer selon l'expérience; et un emploi que l'on peut qualifier de spirituel, de métaphysique ou de religieux, qui tient à l'identité de soi, à son origine et à sa destination au-delà de toute physique. Mais, dans ce dernier cas, on se heurte à la barrière du langage : comment en parler ?

Grâce à la phénoménologie. L'expérience d'un sujet offrant la possibilité de la conceptualisation quant à l'espace, le temps, l'intériorité, l'extériorité.

Il y a un temps pour tout. De nos jours, le monde de l'avoir manque d'être. Les artistes ayant parfois vécus une expérience / événement ressentent la nécessité de témoigner.

Peut-être cela à a voir avec la caverne de Platon.

La philosophie & La poétique offre cette possible voie grâce à la phénoménologie du logos et de la présentation d'oeuvres nées en cette expérience comme événement.

être un événement dont un sujet témoigne au travers d'une expérience intelligible et sensible par le récit et l'Art au travers des oeuvres issues de cet événement qui ont pu être créé en cet espace et ce temps où avait lieu la métamorphose et la naissance de l'être ou par la suite en une nouvelle réalité dans un monde présent d'y être et où tout s'est inversé...

Bertrand Vergèly le conceptualise, ancien élève de l'E.N.S., agrégé de philosophie, professeur en Lettres.

"Espace et intériorité", 37 minutes à l'institut Politique de Paris.



Merlin / Philippe à Tours

Être, c'est exister.

Symboliser une présence, un état à un endroit à un moment donné.
Ce qui nous construit et nous constitue diffère de bien des manières.
Mais être, c'est être palpable, se réveiller, respirer, manger, bouger, se rendormir.
C'est un terme très limitatif.

Maintenant, il s'agit de mettre des adjectifs derrière ce mot pour créer QUI nous sommes.

C'est vivre avec un grand V

Esteban a écrit:C'est vivre avec un grand V

Ça consiste en quoi, la Vsexualité ??

vignoble
le vin c'est la vie

Du moment qu'il est pas ignoble ^^

Godzilla a écrit:
Du moment qu'il est pas ignoble ^^

On demandera conseil a notre vigneron préféré

L'extase.
Ouverture.