Confessions d'une fille THQI
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Confessions d'une fille THQI
Bonjour,
C’est le premier message que j’écris sur ce forum et je n’aurais jamais cru qu’un jour je sauterai le pas.
J’ai lu pas mal de topics sur les THQI mais je souhaiterais vous faire part de mon histoire car j’ai été diagnostiquée THQI et j’ai 27 ans.
Ce fut un long parcours semé d’embuches avant que je rencontre un des plus grands psys de France qui a enfin pu mettre un mot sur mes maux. Selon lui j’ai un “cerveau surdimensionné” et que le problème de ma vie est d’être “trop intelligente”. Je tiens à dire que je ne me jette absolument pas des fleurs, vous lirez en bas que j’ai beaucoup souffert psychologiquement et je donnerai tout pour ne pas être moi..
Beaucoup de personnes se posaient des questions sur la différence entre HQI et THQI, je vais tenter au mieux de vous expliquer ce qui se passe dans ma tête.
Mon psy voulait même faire un électroencéphalogramme car mon histoire est juste trop lourde et c’est un secret que je n’ai jamais confié à personne (sauf à mes parents mais ils ne savent pas tout) car j’ai peur du jugement. Aujourd’hui après avoir fait de très bonnes études et avoir eu une expérience en entreprise où j’ai été licenciée, j’étais dans l’obligation de m’arrêter à cause de mon hyperempathie et hypersensibilité. Aujourd’hui, je suis au chômage.
Avant que vous lisiez ce qui se passe en dessous, je tiens à vous prévenir que ce sont MES symptômes- pas TOUTE la population des THQI est comme ça (je l’espère haha car c’est très difficile à vivre). Enfin, je tiens à rester anonyme donc je ne vais pas toujours rentrer dans les détails afin de ne pas être démasquée. Merci d’avance de me lire en tout cas - je sais que c’est long mais ça vaudra le coup je l’espère:)
Pour ma part, voici les points clés:
- Hypersensibilité/abstraction/ Tentatives de suicide: Depuis mon jeune âge, j’ai toujours raisonné abstraitement, je vois le monde autrement et surtout en images poétiques. Par exemple, en vous regardant je peux vous voir en animal ou en dessin et “sortir du réel”. Le “don” que j’ai est d’avoir l’oreille absolue (qui me cause plus de problèmes qu’autre chose). J’ai aussi une grande mémoire, il me suffit de jouer une partition quelques fois pour la connaître par coeur. Ainsi je peux rejouer les centaines de partitions que je connais même si je ne les ai plus jouées depuis 15 ans. Petite, j’écrivais beaucoup et je jouais beaucoup d’un instrument de musique, c’étaient les seules activités que j’aimais. J’ai tenté de me suicider pour la première fois à 14 ans en prenant beaucoup de médocs qui m’ont assommées. J’ai retenté à 18 ans et j’ai écrit une lettre de suicide à ma mère qui m’a amené voir un psy. Au départ, les psys que je voyais me disaient anxieuse et ne m’ont pas aidé du tout. Après avoir échoué ma première année de faculté, je me suis rendue compte que je m’étais trompée de voie. J’ai quitté le foyer familial pour effectuer une classe préparatoire (période où je voyais beaucoup de psys et prenais des antidépresseurs). Depuis le lycée, je jouais un personnage avec mes amis car j’avais envie d’être aimée. Je sentais que le vrai moi n’allait pas leur plaire. J’ai donc décidé d’être le clown qui fait rire tout le monde. Ca marchait j’étais très entourée et j’avais pleins d’amis. Mais en revenant de chaque soirée j’avais des idées noires et je voulais mourir. J’ai toujours ressenti les choses de manière EXCEPTIONNELLEMENT intense. Je suis hyperempathique et j’ai toujours été la psy de tout le monde, j’ai toujours ressenti le monde de manière trop puissante et globale que je me suis oubliée. Je me rappelais des détails et je culpabilisais tous les jours. Je ressentais tout intensément (lumières, expressions des visages des personnes). Mon cerveau était constamment en hypervigilance. Je pleurais tous les soirs et je voulais juste mourir. J’étais le saint bernard qui aidait tout le monde mais je ne me sauvais pas du tout..
- Ressentir les choses de manière globale: Je ressens le monde entier extrêmement fortement. J’ai l’impression de ressentir les misères de l’humanité. Lorsque je pense à une situation je pense à cette même situation aux 4 coins du monde en images. C’est très étrange! Je réfléchis en images tout le temps.
- Mémoire fulgurante et besoin de précision: Avant mon diagnostic j’étais en immense souffrance. On se moquait beaucoup de moi en classe car je ne comprenais JAMAIS la même chose que les autres. Le simple était excessivement complexe pour moi mais le complexe m’amusait. Les gens se moquaient de moi et me trouvaient crédule alors que j’étais extrêmement lucide. Je me suis rendue compte que j’avais besoin d’une précision absolue! Lorsque je parle à mes amis il suffit qu’ils ne soient pas précis pour que je comprenne autre chose. Ce qui les faisait bien rire! J’ai toujours besoin d’extrême précision sinon mon cerveau ne comprend pas. Ca m’a joué beaucoup de tour et j’ai même été licenciée de mon entreprise. D'après eux, je pose trop de question... Au fur et à mesure je me rendais compte que mon cerveau se rappelle de TOUT. Mon cerveau fait des connexions tout le temps (environ 3 par secondes 24H/24). Il me suffit d’un mot pour que mon cerveau connecte à une phrase que j’ai entendue il y a 10 ans ou autre et j’ai les images qui vont avec! C’est EXTREMEMENT fatiguant- j’ai tous les jours envie de mourir et je fais des insomnies. J’aime me cultiver mais je ne ressens pas forcément le besoin de lire ou me distraire, j’ai l’impression qu’il y a une télé dans mon cerveau. Je peux fermer les yeux et faire mon film limite (je sais que ça paraît étrange).
- Capacité de travail au point de s'épuiser: Avant mon diagnostic, quand je préparais mes concours ou examen j’étais capable de travailler 12 heures sans m’arrêter et sans bouger de ma chaise. J’oubliais les besoins fondamentaux (manger, aller aux toilettes). Je contrôle mon cerveau de manière logique dans toutes les situations que je suis capable de réfléchir logiquement aux situations émotionnelles.
- Dépersonnalisation/Sensation de ne pas exister (conflit réel-irréel)/ Médicaments : J’ai eu des périodes étranges avant mon diagnostic. Notamment deux semaines où j’ai cru que je n’existais pas… Je me pose tellement de questions sur la vie et le monde qui m’entoure que mon cerveau est capable de partir très loin.. Pour vous raconter une anecdote, j’ai même rendu copie blanche à un examen parce que j’étais persuadée que le monde était irréel, je voyais même les gens en dessin…. Je remettais tout en question ! Le monde était pour moi le produit de ma pensée et non pas la réalité. J'ai mis beaucoup de temps à revenir dans le réel.. Le monde n’avait pas de sens, j’avais perdu contact avec le monde et je me réfugiais dans mon imaginaire. Lorsque j'en parlais à mes amis, ils rigolaient beaucoup. J'étais complètement perdue, je savais pas ce qui m'arrivait. J'avais juste envie de mourir.
J’ai également eu une phase d’excitation extrême lors d’un stage où j’étais extrêmement performante. J'avais 19 ans. J’avais distribué en deux heures 4000 prospectus en chantant sans m’arrêter (mais c’était des chansons que j’inventais en fonction de la personne que je voyais). Je me mettais à écrire pendant des heures des centaines de pages sans m’arrêter. Mon cerveau faisait des connexions extrêmement rapides. Puis, j’ai pensé à cette époque être autiste donc “j’agissais” comme une autiste. Par exemple j’avais lu que les autistes répétaient des mouvements donc je faisais pareil.. Je me balançais sur ma chaise. C’était malgré moi! Mon hyperempathie a fait qu’à force de lire ça j’ai collé au personnage!!Depuis, je suis sous lithium depuis 5 ans. Mon psy est persuadé que je ne suis pas bipolaire (c’est un psy très renommé qui passe à la télé et il s'y connait en trouble de l'humeur) mais il dit que mon “cerveau est hors-norme” et que je dois en prendre car je capte trop d’informations tout le temps. Je prends également de la ritaline depuis quelques temps pour être plus concentrée. J’aimerai tellement vivre sans médicaments et je donnerai tout pour ne pas avoir mon cerveau. Mais durant ces phases, j’étais comme sous cocaïne sans en avoir pris.. Mon cerveau capte beaucoup de choses tout le temps et je suis obligée de faire le tri manuellement. Ces médicaments m’aident beaucoup à “zapper” quelques détails.
Il n’y a pas longtemps cette phase s’est reproduite.. et là je voyais toutes les couleurs de manière très intense (les haricots étaient très verts à la cantine, la couleur des cheveux des gens étaient très intenses). Les lumières étaient tellement fortes que ça m’en faisait mal aux yeux pour vous dire! Les connexions d’idées se faisaient aussi de manière extrême, j’étais très rigolote. C’est une phase difficile à vivre parce que j’avais du mal à dormir et mon cerveau était agité (toutes les cases du cerveau se connectaient: les mémoires à long terme et à court terme se mélangeaient). Dans ces phases, je me marginalise encore plus.. J’avais même écrit une lettre pour dire à ma famille que j’ai tout quitté pour partir vivre dans une forêt. Ca a l’air drôle comme ça mais croyez moi j’étais en souffrance, je voulais juste vivre avec des arbres. Mon psy et ma thérapeute m’ont beaucoup aidé à affronter cette phase.
- Très sociable / Imagination débordante / Idéalisme: Je suis extrêmement sociable même si j’aime la solitude. J’ai tellement de choses à dire tout le temps que je fais rire mes amis. Je vois le monde de manière INTENSE et je réfléchis en images. J’ai vraiment conscience d’être. Beaucoup de gens ont profité de ma gentillesse et ma “naïveté”. J’ai l’air très naïve alors que je suis lucide. J’aime les gens si fortement que lorsqu’on me raconte une anecdote j’ai l’impression de vivre leurs histoires. Je vois leurs défauts mais étant extrêmement idéaliste je ferme les yeux. Mes amis disent que je souris tout le temps et j’ai l’air “rayonnante” car je suis une fille heureuse de vivre mais j’ai une très grande souffrance en moi… mon cerveau… En réalité, je vis dans un monde imaginaire, dans ma bulle. Ma vision du monde est différente, je vois toujours les choses de manière “globale”. Ainsi pleins de choses me paraissent dérisoires: ruptures amoureuses, boss qui me parle mal, disputes. Ce genre de choses ne me touchent pas car le monde est bien trop grand pour s’en soucier!
- Difficulté à avoir un copain: J’ai pleins d’amis, je sors beaucoup, je suis très coquette mais je ne sais pas comment on fait pour avoir un copain. C’est un des “traits autistiques” de ma personnalité. J’ai limite besoin qu’on m’envoie une procédure pour que je la suive à la lettre. Je sais rire et avoir des amis mais avoir un copain est difficile pour moi parce que je ne sais pas comment faire tout simplement…
- Parler seule/ se conseiller/Penser en contraire: Je parle toute seule très souvent et je me conseille beaucoup! C’est un besoin. J’ai tellement de choses en tête que je suis obligée de le sortir à l’oral. Il m’arrive même dans la rue de faire croire que je suis au téléphone alors que je parle seule. Ca paraître étrange je sais mais j’ai vraiment trop de choses en tête quotidiennement. J'arrive facilement à me donner des conseils car je réfléchis en contraire donc je peux être en opposition avec moi-même.
- Intellectualisation CONSTANTE: Mon cerveau réfléchit tout le temps et trop vite (je dis lui car pour moi c’est un être à part entière..). Même quand je fais une activité intellectuelle je réfléchis à toute ma vie entière (long terme et court terme). Toutes les cases de mon cerveau sont connectées tout le temps! J’ai toujours fait mes examens en pensant à pleins de choses tout le temps. C’est fatiguant. Les médicaments m’aident à canaliser ça mais je donnerai tout pour vivre sans…
- Trop spontanée: Une des raisons de mon licenciement est ma “spontanéité”. C’est un autre petit “trait autistique” que j’ai. Je n’arrive pas à être fausse. J’ai ce besoin de dire la vérité tout le temps (même lorsqu’il ne faut pas l’être!! En entreprise par exemple ou lors d’un entretien!!). Mes parents ne cessent de m’expliquer que certaines choses ne se disent pas et me “donnent des cours” mais je refuse de l’accepter. Je n’arrive même pas à concevoir que les gens soient faux. Je les ressens et ça me donne envie de pleurer.
- Génétique: Dans ma famille il y a quelques personnes qui ont ces traits là dont un qui est devenu célèbre et a eu une histoire particulièrement médiatisée avec un “très haut” et un “très bas”. Je n’en dirai pas plus.
- Difficulté à respecter les normes sociales / trop originale: Il est très difficile pour moi d’être “normale” et respecter les normes sociales. Je ressens tellement de choses que j’ai toujours l’air très originale. Les gens me prennent pour un cas et ça fait bien rire mes amis. En réalité, j’en souffre terriblement… Je rêverai de pouvoir être comme tout le monde, avoir un job, une vie stable et rangée mais ça relève de l’impossible pour moi. Après des années de psychothérapie, j’ai appris à être moi-même.
Aujourd’hui, j’ai été licenciée de mon entreprise. Mon décalage avec les gens s’accentue au fur et à mesure. Je ressens toujours les gens de manière intense mais j'ai appris à vivre avec. J’ai encore plus de valeurs qu’avant et je ne prône que l’authenticité et la vérité.
Je suis perdue dans mon orientation professionnelle après avoir changé 3 fois d’orientation je suis prête à encore changer d’orientation.
C’est un grand pas que j’ai fait d’avoir écrit ça car c’est un secret que je porte en moi depuis longtemps, je ne l’ai jamais raconté à personne et je souhaite que cela reste ainsi car je veux pas qu’on me juge ou regarde bizarrement. Je fais tout pour essayer de m’intégrer- c’est un combat tous les jours.
J'aimerais rencontrer des gens qui tout comme moi prennent des médicaments sans forcément avoir une maladie mentale. Est-ce votre cas? Avez-vous eu les mêmes "phases" que moi?
Merci de m’avoir lu.
C’est le premier message que j’écris sur ce forum et je n’aurais jamais cru qu’un jour je sauterai le pas.
J’ai lu pas mal de topics sur les THQI mais je souhaiterais vous faire part de mon histoire car j’ai été diagnostiquée THQI et j’ai 27 ans.
Ce fut un long parcours semé d’embuches avant que je rencontre un des plus grands psys de France qui a enfin pu mettre un mot sur mes maux. Selon lui j’ai un “cerveau surdimensionné” et que le problème de ma vie est d’être “trop intelligente”. Je tiens à dire que je ne me jette absolument pas des fleurs, vous lirez en bas que j’ai beaucoup souffert psychologiquement et je donnerai tout pour ne pas être moi..
Beaucoup de personnes se posaient des questions sur la différence entre HQI et THQI, je vais tenter au mieux de vous expliquer ce qui se passe dans ma tête.
Mon psy voulait même faire un électroencéphalogramme car mon histoire est juste trop lourde et c’est un secret que je n’ai jamais confié à personne (sauf à mes parents mais ils ne savent pas tout) car j’ai peur du jugement. Aujourd’hui après avoir fait de très bonnes études et avoir eu une expérience en entreprise où j’ai été licenciée, j’étais dans l’obligation de m’arrêter à cause de mon hyperempathie et hypersensibilité. Aujourd’hui, je suis au chômage.
Avant que vous lisiez ce qui se passe en dessous, je tiens à vous prévenir que ce sont MES symptômes- pas TOUTE la population des THQI est comme ça (je l’espère haha car c’est très difficile à vivre). Enfin, je tiens à rester anonyme donc je ne vais pas toujours rentrer dans les détails afin de ne pas être démasquée. Merci d’avance de me lire en tout cas - je sais que c’est long mais ça vaudra le coup je l’espère:)
Pour ma part, voici les points clés:
- Hypersensibilité/abstraction/ Tentatives de suicide: Depuis mon jeune âge, j’ai toujours raisonné abstraitement, je vois le monde autrement et surtout en images poétiques. Par exemple, en vous regardant je peux vous voir en animal ou en dessin et “sortir du réel”. Le “don” que j’ai est d’avoir l’oreille absolue (qui me cause plus de problèmes qu’autre chose). J’ai aussi une grande mémoire, il me suffit de jouer une partition quelques fois pour la connaître par coeur. Ainsi je peux rejouer les centaines de partitions que je connais même si je ne les ai plus jouées depuis 15 ans. Petite, j’écrivais beaucoup et je jouais beaucoup d’un instrument de musique, c’étaient les seules activités que j’aimais. J’ai tenté de me suicider pour la première fois à 14 ans en prenant beaucoup de médocs qui m’ont assommées. J’ai retenté à 18 ans et j’ai écrit une lettre de suicide à ma mère qui m’a amené voir un psy. Au départ, les psys que je voyais me disaient anxieuse et ne m’ont pas aidé du tout. Après avoir échoué ma première année de faculté, je me suis rendue compte que je m’étais trompée de voie. J’ai quitté le foyer familial pour effectuer une classe préparatoire (période où je voyais beaucoup de psys et prenais des antidépresseurs). Depuis le lycée, je jouais un personnage avec mes amis car j’avais envie d’être aimée. Je sentais que le vrai moi n’allait pas leur plaire. J’ai donc décidé d’être le clown qui fait rire tout le monde. Ca marchait j’étais très entourée et j’avais pleins d’amis. Mais en revenant de chaque soirée j’avais des idées noires et je voulais mourir. J’ai toujours ressenti les choses de manière EXCEPTIONNELLEMENT intense. Je suis hyperempathique et j’ai toujours été la psy de tout le monde, j’ai toujours ressenti le monde de manière trop puissante et globale que je me suis oubliée. Je me rappelais des détails et je culpabilisais tous les jours. Je ressentais tout intensément (lumières, expressions des visages des personnes). Mon cerveau était constamment en hypervigilance. Je pleurais tous les soirs et je voulais juste mourir. J’étais le saint bernard qui aidait tout le monde mais je ne me sauvais pas du tout..
- Ressentir les choses de manière globale: Je ressens le monde entier extrêmement fortement. J’ai l’impression de ressentir les misères de l’humanité. Lorsque je pense à une situation je pense à cette même situation aux 4 coins du monde en images. C’est très étrange! Je réfléchis en images tout le temps.
- Mémoire fulgurante et besoin de précision: Avant mon diagnostic j’étais en immense souffrance. On se moquait beaucoup de moi en classe car je ne comprenais JAMAIS la même chose que les autres. Le simple était excessivement complexe pour moi mais le complexe m’amusait. Les gens se moquaient de moi et me trouvaient crédule alors que j’étais extrêmement lucide. Je me suis rendue compte que j’avais besoin d’une précision absolue! Lorsque je parle à mes amis il suffit qu’ils ne soient pas précis pour que je comprenne autre chose. Ce qui les faisait bien rire! J’ai toujours besoin d’extrême précision sinon mon cerveau ne comprend pas. Ca m’a joué beaucoup de tour et j’ai même été licenciée de mon entreprise. D'après eux, je pose trop de question... Au fur et à mesure je me rendais compte que mon cerveau se rappelle de TOUT. Mon cerveau fait des connexions tout le temps (environ 3 par secondes 24H/24). Il me suffit d’un mot pour que mon cerveau connecte à une phrase que j’ai entendue il y a 10 ans ou autre et j’ai les images qui vont avec! C’est EXTREMEMENT fatiguant- j’ai tous les jours envie de mourir et je fais des insomnies. J’aime me cultiver mais je ne ressens pas forcément le besoin de lire ou me distraire, j’ai l’impression qu’il y a une télé dans mon cerveau. Je peux fermer les yeux et faire mon film limite (je sais que ça paraît étrange).
- Capacité de travail au point de s'épuiser: Avant mon diagnostic, quand je préparais mes concours ou examen j’étais capable de travailler 12 heures sans m’arrêter et sans bouger de ma chaise. J’oubliais les besoins fondamentaux (manger, aller aux toilettes). Je contrôle mon cerveau de manière logique dans toutes les situations que je suis capable de réfléchir logiquement aux situations émotionnelles.
- Dépersonnalisation/Sensation de ne pas exister (conflit réel-irréel)/ Médicaments : J’ai eu des périodes étranges avant mon diagnostic. Notamment deux semaines où j’ai cru que je n’existais pas… Je me pose tellement de questions sur la vie et le monde qui m’entoure que mon cerveau est capable de partir très loin.. Pour vous raconter une anecdote, j’ai même rendu copie blanche à un examen parce que j’étais persuadée que le monde était irréel, je voyais même les gens en dessin…. Je remettais tout en question ! Le monde était pour moi le produit de ma pensée et non pas la réalité. J'ai mis beaucoup de temps à revenir dans le réel.. Le monde n’avait pas de sens, j’avais perdu contact avec le monde et je me réfugiais dans mon imaginaire. Lorsque j'en parlais à mes amis, ils rigolaient beaucoup. J'étais complètement perdue, je savais pas ce qui m'arrivait. J'avais juste envie de mourir.
J’ai également eu une phase d’excitation extrême lors d’un stage où j’étais extrêmement performante. J'avais 19 ans. J’avais distribué en deux heures 4000 prospectus en chantant sans m’arrêter (mais c’était des chansons que j’inventais en fonction de la personne que je voyais). Je me mettais à écrire pendant des heures des centaines de pages sans m’arrêter. Mon cerveau faisait des connexions extrêmement rapides. Puis, j’ai pensé à cette époque être autiste donc “j’agissais” comme une autiste. Par exemple j’avais lu que les autistes répétaient des mouvements donc je faisais pareil.. Je me balançais sur ma chaise. C’était malgré moi! Mon hyperempathie a fait qu’à force de lire ça j’ai collé au personnage!!Depuis, je suis sous lithium depuis 5 ans. Mon psy est persuadé que je ne suis pas bipolaire (c’est un psy très renommé qui passe à la télé et il s'y connait en trouble de l'humeur) mais il dit que mon “cerveau est hors-norme” et que je dois en prendre car je capte trop d’informations tout le temps. Je prends également de la ritaline depuis quelques temps pour être plus concentrée. J’aimerai tellement vivre sans médicaments et je donnerai tout pour ne pas avoir mon cerveau. Mais durant ces phases, j’étais comme sous cocaïne sans en avoir pris.. Mon cerveau capte beaucoup de choses tout le temps et je suis obligée de faire le tri manuellement. Ces médicaments m’aident beaucoup à “zapper” quelques détails.
Il n’y a pas longtemps cette phase s’est reproduite.. et là je voyais toutes les couleurs de manière très intense (les haricots étaient très verts à la cantine, la couleur des cheveux des gens étaient très intenses). Les lumières étaient tellement fortes que ça m’en faisait mal aux yeux pour vous dire! Les connexions d’idées se faisaient aussi de manière extrême, j’étais très rigolote. C’est une phase difficile à vivre parce que j’avais du mal à dormir et mon cerveau était agité (toutes les cases du cerveau se connectaient: les mémoires à long terme et à court terme se mélangeaient). Dans ces phases, je me marginalise encore plus.. J’avais même écrit une lettre pour dire à ma famille que j’ai tout quitté pour partir vivre dans une forêt. Ca a l’air drôle comme ça mais croyez moi j’étais en souffrance, je voulais juste vivre avec des arbres. Mon psy et ma thérapeute m’ont beaucoup aidé à affronter cette phase.
- Très sociable / Imagination débordante / Idéalisme: Je suis extrêmement sociable même si j’aime la solitude. J’ai tellement de choses à dire tout le temps que je fais rire mes amis. Je vois le monde de manière INTENSE et je réfléchis en images. J’ai vraiment conscience d’être. Beaucoup de gens ont profité de ma gentillesse et ma “naïveté”. J’ai l’air très naïve alors que je suis lucide. J’aime les gens si fortement que lorsqu’on me raconte une anecdote j’ai l’impression de vivre leurs histoires. Je vois leurs défauts mais étant extrêmement idéaliste je ferme les yeux. Mes amis disent que je souris tout le temps et j’ai l’air “rayonnante” car je suis une fille heureuse de vivre mais j’ai une très grande souffrance en moi… mon cerveau… En réalité, je vis dans un monde imaginaire, dans ma bulle. Ma vision du monde est différente, je vois toujours les choses de manière “globale”. Ainsi pleins de choses me paraissent dérisoires: ruptures amoureuses, boss qui me parle mal, disputes. Ce genre de choses ne me touchent pas car le monde est bien trop grand pour s’en soucier!
- Difficulté à avoir un copain: J’ai pleins d’amis, je sors beaucoup, je suis très coquette mais je ne sais pas comment on fait pour avoir un copain. C’est un des “traits autistiques” de ma personnalité. J’ai limite besoin qu’on m’envoie une procédure pour que je la suive à la lettre. Je sais rire et avoir des amis mais avoir un copain est difficile pour moi parce que je ne sais pas comment faire tout simplement…
- Parler seule/ se conseiller/Penser en contraire: Je parle toute seule très souvent et je me conseille beaucoup! C’est un besoin. J’ai tellement de choses en tête que je suis obligée de le sortir à l’oral. Il m’arrive même dans la rue de faire croire que je suis au téléphone alors que je parle seule. Ca paraître étrange je sais mais j’ai vraiment trop de choses en tête quotidiennement. J'arrive facilement à me donner des conseils car je réfléchis en contraire donc je peux être en opposition avec moi-même.
- Intellectualisation CONSTANTE: Mon cerveau réfléchit tout le temps et trop vite (je dis lui car pour moi c’est un être à part entière..). Même quand je fais une activité intellectuelle je réfléchis à toute ma vie entière (long terme et court terme). Toutes les cases de mon cerveau sont connectées tout le temps! J’ai toujours fait mes examens en pensant à pleins de choses tout le temps. C’est fatiguant. Les médicaments m’aident à canaliser ça mais je donnerai tout pour vivre sans…
- Trop spontanée: Une des raisons de mon licenciement est ma “spontanéité”. C’est un autre petit “trait autistique” que j’ai. Je n’arrive pas à être fausse. J’ai ce besoin de dire la vérité tout le temps (même lorsqu’il ne faut pas l’être!! En entreprise par exemple ou lors d’un entretien!!). Mes parents ne cessent de m’expliquer que certaines choses ne se disent pas et me “donnent des cours” mais je refuse de l’accepter. Je n’arrive même pas à concevoir que les gens soient faux. Je les ressens et ça me donne envie de pleurer.
- Génétique: Dans ma famille il y a quelques personnes qui ont ces traits là dont un qui est devenu célèbre et a eu une histoire particulièrement médiatisée avec un “très haut” et un “très bas”. Je n’en dirai pas plus.
- Difficulté à respecter les normes sociales / trop originale: Il est très difficile pour moi d’être “normale” et respecter les normes sociales. Je ressens tellement de choses que j’ai toujours l’air très originale. Les gens me prennent pour un cas et ça fait bien rire mes amis. En réalité, j’en souffre terriblement… Je rêverai de pouvoir être comme tout le monde, avoir un job, une vie stable et rangée mais ça relève de l’impossible pour moi. Après des années de psychothérapie, j’ai appris à être moi-même.
Aujourd’hui, j’ai été licenciée de mon entreprise. Mon décalage avec les gens s’accentue au fur et à mesure. Je ressens toujours les gens de manière intense mais j'ai appris à vivre avec. J’ai encore plus de valeurs qu’avant et je ne prône que l’authenticité et la vérité.
Je suis perdue dans mon orientation professionnelle après avoir changé 3 fois d’orientation je suis prête à encore changer d’orientation.
C’est un grand pas que j’ai fait d’avoir écrit ça car c’est un secret que je porte en moi depuis longtemps, je ne l’ai jamais raconté à personne et je souhaite que cela reste ainsi car je veux pas qu’on me juge ou regarde bizarrement. Je fais tout pour essayer de m’intégrer- c’est un combat tous les jours.
J'aimerais rencontrer des gens qui tout comme moi prennent des médicaments sans forcément avoir une maladie mentale. Est-ce votre cas? Avez-vous eu les mêmes "phases" que moi?
Merci de m’avoir lu.
Dernière édition par BigZebra le Lun 18 Juin 2018, 18:03, édité 1 fois
BigZebra- Messages : 9
Date d'inscription : 18/06/2018
Re: Confessions d'une fille THQI
Qu'est ce que tu attends comme réponse, qu'attends-tu de ce lieu ?
On va commencer par là
On va commencer par là
Olivier78- Messages : 160
Date d'inscription : 12/06/2018
Age : 46
Localisation : Vernouillet
Re: Confessions d'une fille THQI
Le titre du forum est "Témoignages, vécu" donc je parle de mon vécu. J'aimerais rencontrer des gens qui ont eu la même histoire que moi et qui prennent des médicaments sans avoir de maladie mentale.
BigZebra- Messages : 9
Date d'inscription : 18/06/2018
Re: Confessions d'une fille THQI
Salut BigZebra, merci pour ton témoignage dans lequel je me reconnais bien. La phrase j'ai ou j'avais envie de mourir revient souvent, je te conseille de poursuivre ton travail thérapeutique. Par curiosité, quelles sont les très bonnes études que tu as faites ? J'ai moi aussi fait de très bonnes études. Je suis aussi toujours en questionnement concernant ma vie professionnelle, mais je vis mieux ce questionnement qu'auparavant. Je me suis un peu réorienté par rapport à mon projet initial d'avocat d'affaires. J'ai aussi le phénomène que tu décris concernant les contrastes et les lumières, les uns trop forts, les autres trop vives... Je ne prends pas de médicaments et je n'ai pas de maladie mentale, je suis juste névrosé avec une certaine cyclothymie sans je pense être bipolaire. Je te souhaite la bienvenue sur ZC et une bonne route.
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Confessions d'une fille THQI
Bonjour Big Zebra,
Moi aussi je prends des médicaments sans être diagnostiqué pour une maladie mentale, je prends de la Lamotrigine depuis novembre 2011.
Le traitement a été introduit pour traiter des crises d'angoisse qui survenaient tous les jours (ou presque) avec un fond dépressif. Il est vrai que ça m'a fait du bien, j'ai toujours des crises d'angoisses mais le seuil de stress pour en faire une et bien plus élevés qu'avant la traitement.
Le traitement m'a fait du bien pour autre chose également c'est qu'il a diminué un peu ma capacité à mémoriser, j'étais une machine à mémoriser "le vécu" avant, c'était terriblement angoissant. Aujourd'hui j'ai toujours une excellente mémoire du vécu, mais j'arrive à oublier de temps en temps qu'on m'a déjà dit ça, et curieusement ça soulage !
Après je ne peux pas dire que je n'ai pas de maladie mentale, je suis accompagnée par un psychiatre depuis longtemps car il y a pas mal de "dégats" vis a vis de blessure narcissique au fil du temps face a des sensations de rejets répétés, comme toi j'ai essayé de faire le clown mais je finissais toujours par me faire démasquer et rejeter à nouveau.
Et je ne pense pas être THQI, j'ai certaines de tes caractéristiques mais pas toutes (par exemple mes haricots verts ne sont jamais flashy) le travail de recherche quand à ma douance est en cours.
Je pense qu'il y a beaucoup de personnes HQI ou THQI qui prennent des traitements qui ne sont pas adaptés à leurs besoins réels.
Moi aussi je prends des médicaments sans être diagnostiqué pour une maladie mentale, je prends de la Lamotrigine depuis novembre 2011.
Le traitement a été introduit pour traiter des crises d'angoisse qui survenaient tous les jours (ou presque) avec un fond dépressif. Il est vrai que ça m'a fait du bien, j'ai toujours des crises d'angoisses mais le seuil de stress pour en faire une et bien plus élevés qu'avant la traitement.
Le traitement m'a fait du bien pour autre chose également c'est qu'il a diminué un peu ma capacité à mémoriser, j'étais une machine à mémoriser "le vécu" avant, c'était terriblement angoissant. Aujourd'hui j'ai toujours une excellente mémoire du vécu, mais j'arrive à oublier de temps en temps qu'on m'a déjà dit ça, et curieusement ça soulage !
Après je ne peux pas dire que je n'ai pas de maladie mentale, je suis accompagnée par un psychiatre depuis longtemps car il y a pas mal de "dégats" vis a vis de blessure narcissique au fil du temps face a des sensations de rejets répétés, comme toi j'ai essayé de faire le clown mais je finissais toujours par me faire démasquer et rejeter à nouveau.
Et je ne pense pas être THQI, j'ai certaines de tes caractéristiques mais pas toutes (par exemple mes haricots verts ne sont jamais flashy) le travail de recherche quand à ma douance est en cours.
Je pense qu'il y a beaucoup de personnes HQI ou THQI qui prennent des traitements qui ne sont pas adaptés à leurs besoins réels.
Luw- Messages : 148
Date d'inscription : 02/05/2018
Age : 35
Localisation : Nantes
Re: Confessions d'une fille THQI
Il est très probable que cela t'aide beaucoup, à commencé par cela :
http://lyc-sevres.ac-versailles.fr/eee.13-14.docs/descartes.discours.texte.integral.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cart%C3%A9sianisme
Ce sont de bonnes prémisses, parce que la réflexion ne part pas du néant.
http://lyc-sevres.ac-versailles.fr/eee.13-14.docs/descartes.discours.texte.integral.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cart%C3%A9sianisme
Ce sont de bonnes prémisses, parce que la réflexion ne part pas du néant.
Dernière édition par Gгєyร๏๓є le Mar 19 Juin 2018, 23:59, édité 1 fois (Raison : Radar)
Invité- Invité
Re: Confessions d'une fille THQI
Salut,
Je vais t'appeler Alice, comme Alice au pays des merveilles https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Aventures_d%27Alice_au_pays_des_merveilles
Lis les paragraphes qui concernent le personnage d'Alice et le Pays des merveilles, tu va très vite percuter...
Tu n'es pas une fille idiote mais tu vis dans une réalité "alternative" : dans un château immense, avec toutes tes peurs et tes "démons (je te recommande de voir le fim Matrix sorti en 1999, si tu ne l'as pas vu).
Ton psy pour ne pas parler d'incapable, t'as suivi pendant des années pour t'amener jusqu'ici dans cet état là en te shootant à coups de médocs qui ne sont ni plus ni moins que des "drogues" légales qui n'apportent plus que des réels problèmes sur le long terme que de véritables solutions : c'est ta vie, ne laisse jamais personne prendre la barre du bateau à ta place, surtout si c'est pour faire n'importe quoi...
Sors de chez toi, il fait beau, les enfants jouent et rigolent dehors, il y a aussi le prince charmant et tout un tas d'autres bonnes choses qui t'attendent, si seulement tu veux bien te le permettre.
Je vais t'appeler Alice, comme Alice au pays des merveilles https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Aventures_d%27Alice_au_pays_des_merveilles
Lis les paragraphes qui concernent le personnage d'Alice et le Pays des merveilles, tu va très vite percuter...
Tu n'es pas une fille idiote mais tu vis dans une réalité "alternative" : dans un château immense, avec toutes tes peurs et tes "démons (je te recommande de voir le fim Matrix sorti en 1999, si tu ne l'as pas vu).
Ton psy pour ne pas parler d'incapable, t'as suivi pendant des années pour t'amener jusqu'ici dans cet état là en te shootant à coups de médocs qui ne sont ni plus ni moins que des "drogues" légales qui n'apportent plus que des réels problèmes sur le long terme que de véritables solutions : c'est ta vie, ne laisse jamais personne prendre la barre du bateau à ta place, surtout si c'est pour faire n'importe quoi...
Sors de chez toi, il fait beau, les enfants jouent et rigolent dehors, il y a aussi le prince charmant et tout un tas d'autres bonnes choses qui t'attendent, si seulement tu veux bien te le permettre.
Invité- Invité
Re: Confessions d'une fille THQI
THQI ici... mais je ne me reconnaît que partiellement dans ton profil. Comme quoi, on est tous différents Pas de médicaments, certes quelques difficultés sociales, mais modérées, et que je préfère assumer/vivre avec en connaissance de cause plutôt que de me faire des idées noires avec, ou essayer de me conformer au moule. Mais peut être est-ce parce que j'ai été testé jeune, j'étais donc plus ou moins conscient de la chose, que j'ai transformée en outil plutôt qu'en faiblesse. Le savoir à l'âge adulte permet de comprendre à posteriori mais ça peut être tard pour retourner significativement la situation....
Helhest- Messages : 348
Date d'inscription : 22/02/2018
Localisation : Auvergne
Re: Confessions d'une fille THQI
Il y a quand même une réalité au fait de continuer à croire que "tout est construit autour de soi".
Tout enfant est enfant-roi, et croit que le monde ne tourne qu'autour de lui. Ensuite ça passe (vers 7-10 ans). Mais chez les hqi, et a fortiori chez les thqi, c'est totalement faussé car les gens font semblant d'avoir une égalité de traitement avec les autres enfants alors qu'on est clairement différent et qu'ils s'occupent soit pas du tout, soit trop, de nous.
Et c'est pareil avec les camarades durant la scolarité, et ça sera pareil dans la vie adulte, sauf à trouver des endroits peuplés de thqi.
Je ne sais pas ce qu'il y a de plus préjudiciable : le décalage de compréhension inhérent à la différence de QI ; ou le fait de faire semblant qu'll n'y ait pas de décalage alors qu'il y en a un, et que derrière notre dos ça jacasse à fond.
Etre différent est un motif d'exclusion sociale, et beaucoup de troubles en sont la conséquence. Après ça prend des manifestations différentes suivant la personnalité, mais la base c'est bien cela : en groupe tout le monde se tient. Seul il faut être extrêment stable et 95% des gens dériveraient sans aide des autres, "normal" ou "pas normal", hqi ou pas.
Tout enfant est enfant-roi, et croit que le monde ne tourne qu'autour de lui. Ensuite ça passe (vers 7-10 ans). Mais chez les hqi, et a fortiori chez les thqi, c'est totalement faussé car les gens font semblant d'avoir une égalité de traitement avec les autres enfants alors qu'on est clairement différent et qu'ils s'occupent soit pas du tout, soit trop, de nous.
Et c'est pareil avec les camarades durant la scolarité, et ça sera pareil dans la vie adulte, sauf à trouver des endroits peuplés de thqi.
Je ne sais pas ce qu'il y a de plus préjudiciable : le décalage de compréhension inhérent à la différence de QI ; ou le fait de faire semblant qu'll n'y ait pas de décalage alors qu'il y en a un, et que derrière notre dos ça jacasse à fond.
Etre différent est un motif d'exclusion sociale, et beaucoup de troubles en sont la conséquence. Après ça prend des manifestations différentes suivant la personnalité, mais la base c'est bien cela : en groupe tout le monde se tient. Seul il faut être extrêment stable et 95% des gens dériveraient sans aide des autres, "normal" ou "pas normal", hqi ou pas.
chaman_cyclant- Messages : 248
Date d'inscription : 23/01/2011
Age : 41
Localisation : Rayé de la carte
Re: Confessions d'une fille THQI
Bonsoir à tous
Merci beaucoup pour vos réponses ça m'a fait beaucoup de bien de lire vos avis et pour certains vos vécus.
@Princeton, sans vouloir rentrer dans les détails j'ai fait une grande école mais aujourd'hui je refuse de me remettre à travailler car je fais un rejet de la société.
@Lord Brett, effectivement j'ai lu quelques paragraphes d'Alice au pays des merveilles et je comprends ta comparaison ! C'est cette sensation de comprendre le monde mais aussi de se sentir "étranger" et le voir avec un idéalisme irraisonné tout en étant doté d'une raison et grande lucidité. Je pensais ne pas avoir besoin de lithium, je l'ai arrêté et j'ai eu ma phase "couleurs flashy" "idées accélérées", "insomnie et pleurs" qui a recommencé.
@Helhest, effectivement, je pense que tu as eu beaucoup de chance d'être testé jeune ça t'as permis d'éviter des phases inexplicables et étranges.
Si je suis venue sur ce forum, ce n'est pas uniquement pour me confier mais surtout pour comprendre si ces phases sont normales. Ca me rassurerait tellement de savoir que quelqu'un a eu des phases identiques! Je ferai enfin la paix avec le passé.
Je pense que les mots HQI et THQI sont souvent mal interprétés dire par exemple "je suis THQI" semble vraiment prétentieux quand on a rien accompli d'extraordinaire, je le conçois. Je pense que c'est plus important de parler de connexions neuronales. Certaines sont tellement rapides qu'elles sont difficiles à vivre car le cerveau se souvient de tout.
Merci beaucoup pour vos réponses ça m'a fait beaucoup de bien de lire vos avis et pour certains vos vécus.
@Princeton, sans vouloir rentrer dans les détails j'ai fait une grande école mais aujourd'hui je refuse de me remettre à travailler car je fais un rejet de la société.
@Lord Brett, effectivement j'ai lu quelques paragraphes d'Alice au pays des merveilles et je comprends ta comparaison ! C'est cette sensation de comprendre le monde mais aussi de se sentir "étranger" et le voir avec un idéalisme irraisonné tout en étant doté d'une raison et grande lucidité. Je pensais ne pas avoir besoin de lithium, je l'ai arrêté et j'ai eu ma phase "couleurs flashy" "idées accélérées", "insomnie et pleurs" qui a recommencé.
@Helhest, effectivement, je pense que tu as eu beaucoup de chance d'être testé jeune ça t'as permis d'éviter des phases inexplicables et étranges.
Si je suis venue sur ce forum, ce n'est pas uniquement pour me confier mais surtout pour comprendre si ces phases sont normales. Ca me rassurerait tellement de savoir que quelqu'un a eu des phases identiques! Je ferai enfin la paix avec le passé.
Je pense que les mots HQI et THQI sont souvent mal interprétés dire par exemple "je suis THQI" semble vraiment prétentieux quand on a rien accompli d'extraordinaire, je le conçois. Je pense que c'est plus important de parler de connexions neuronales. Certaines sont tellement rapides qu'elles sont difficiles à vivre car le cerveau se souvient de tout.
BigZebra- Messages : 9
Date d'inscription : 18/06/2018
Re: Confessions d'une fille THQI
J'ai reçu un message privée de Ykky mais malheureusement je ne peux pas te répondre car "je n'ai pas assez écrit de messages sur le forum pour ça". Je voulais te remercier de m'avoir fait part de ton histoire!
BigZebra- Messages : 9
Date d'inscription : 18/06/2018
Re: Confessions d'une fille THQI
BigZebra a écrit:@Princeton, sans vouloir rentrer dans les détails j'ai fait une grande école mais aujourd'hui je refuse de me remettre à travailler car je fais un rejet de la société.
Moi aussi j'ai fait une Grande Ecole et moi aussi j'ai fait un "rejet de la société" dans le sens où au lieu de travailler après l'obtention de mes diplômes, j'ai fait une "pause" de deux ans où je suis parti voyager et où j'ai fait une psychothérapie. Je mets pause entre guillemets car je me rends compte que qualifier cette période de pause donne le sentiment qu'étudier ou travailler est la seule action qui vaille, que le reste est nécessairement une "pause", un "rien", ce qui est tout à fait erroné.
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Confessions d'une fille THQI
Intéressant on a à peu près la même histoire. Et maintenant que fais tu? Est-ce que tu as eu l'impression que cette pause de 2 ans t'as aidé psychologiquement?
BigZebra- Messages : 9
Date d'inscription : 18/06/2018
Re: Confessions d'une fille THQI
BigZebra a écrit:Intéressant on a à peu près la même histoire. Et maintenant que fais tu? Est-ce que tu as eu l'impression que cette pause de 2 ans t'as aidé psychologiquement?
Cette période a été cruciale pour moi, j'ai plus appris dans ces voyages et par la psychothérapie et plus généralement l'introspection que dans toutes mes études et expériences professionnelles. Je trouve ces moments de respiration si importants que je m'apprêtais à en prendre un nouveau après deux ans et demi dans un poste qui m'a beaucoup plu mais qui aujourd'hui m'ennuie. Je suis officier de protection à l'OFPRA, c'est-à-dire que je suis chargé d'instruire les demandes d'asile, d'auditionner les demandeurs d'asile et de décider s'ils ont ou non droit d'asile sur le territoire français. Je voulais donc prendre une pause et partir en Italie, pays que j'affectionne particulièrement, seulement j'ai été pris sur un nouveau poste très intéressant dans un ministère régalien que je ne me vois pas refuser, alors je remets ma pause italienne à plus tard...
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Confessions d'une fille THQI
Hello BigZebra,
MP envoyé.
MP envoyé.
MI8-1- Messages : 34
Date d'inscription : 29/02/2016
Re: Confessions d'une fille THQI
Je me suis beaucoup demandé en quoi je pouvais bien être surdoué et plus encore THQI. Mais aujourd'hui j'ai l'impression que je suis dans un schéma assez "dyshtymique" qui me ralenti beaucoup. Troubles de la concentration, de la mémoire et de l'humeur, volonté très difficile à mobiliser.
En revanche depuis que j'ai découvert il y a quelques années le noeud du problème, je prends le problème dans tout son ensemble.
Rupture avec le modèle de société. Rupture mais pas exil. J'assume un parcours qui va vers une expression résolument marginale et militante (pas forcément dans un collectif organisé). Ca me convient mieux que d'essayer de cadrer avec une culture qui me révulse et par ailleurs ne me convient pas.
Dans une autre mesure, je bouge sur la dimension corporelle, aussi bien dans une dynamique physiologique que spirituelle.
Ce n'est pas gagné mais parfois quand j'ai l'impression de faire du surplace je regarde derrière et j'ai l'impression d'avancer déjà et dans le bon sens aussi.
Je t'envierai presque d'avoir toutes ces expressions au monde et cette capacité à se mobiliser tant j'ai l'impression d'être à l'opposé.
En revanche depuis que j'ai découvert il y a quelques années le noeud du problème, je prends le problème dans tout son ensemble.
Rupture avec le modèle de société. Rupture mais pas exil. J'assume un parcours qui va vers une expression résolument marginale et militante (pas forcément dans un collectif organisé). Ca me convient mieux que d'essayer de cadrer avec une culture qui me révulse et par ailleurs ne me convient pas.
Dans une autre mesure, je bouge sur la dimension corporelle, aussi bien dans une dynamique physiologique que spirituelle.
Ce n'est pas gagné mais parfois quand j'ai l'impression de faire du surplace je regarde derrière et j'ai l'impression d'avancer déjà et dans le bon sens aussi.
Je t'envierai presque d'avoir toutes ces expressions au monde et cette capacité à se mobiliser tant j'ai l'impression d'être à l'opposé.
Invité- Invité
Re: Confessions d'une fille THQI
Bonsoir BigZebra,
Ton message en introduction de ce fil est très intéressant car très riche, bouleversant de sincérité et joliment écrit par dessus le marché !
Je voulais savoir si tes pensées sont des associations plus ou moins anarchiques (avec auto-renforcement de l'imagination et la mémoire) ou bien si elles sont dirigées volontairement vers la résolution d'un problème ou la réflexion sur un sujet qui te passionne ?
J'ai l'impression en te lisant que tu es la passagère d'une Ferrari sans volant et sans frein...
Cela ressemble à un trouble de l'attention (THQI ou pas).
Rem : tu as raison de préciser d'emblée que ton cas n'est pas forcément représentatif de tous les THQI. J'ai remarqué beaucoup de généralisations hâtives sur ce forum.
Merci d'avance,
Nicolas
Ton message en introduction de ce fil est très intéressant car très riche, bouleversant de sincérité et joliment écrit par dessus le marché !
Je voulais savoir si tes pensées sont des associations plus ou moins anarchiques (avec auto-renforcement de l'imagination et la mémoire) ou bien si elles sont dirigées volontairement vers la résolution d'un problème ou la réflexion sur un sujet qui te passionne ?
J'ai l'impression en te lisant que tu es la passagère d'une Ferrari sans volant et sans frein...
Cela ressemble à un trouble de l'attention (THQI ou pas).
Rem : tu as raison de préciser d'emblée que ton cas n'est pas forcément représentatif de tous les THQI. J'ai remarqué beaucoup de généralisations hâtives sur ce forum.
Merci d'avance,
Nicolas
Invité- Invité
Re: Confessions d'une fille THQI
Bonsoir. Je poste juste rapidement.
J'ai été "testée et approuvée" THQI, avec des résultats très homogènes partout. Mon parcours est très différent de celui BigZébra. Aucune souffrance, un chemin serein en général. C'est ma fille qui était convaincue de mon potentiel qui m'a incitée à consulter une psy pour passer la batterie de tests. Elle-même est THQI mais il semblerait qu'elle se soit sentie plus en décalage que moi vis-à-vis des personnes qu'elle côtoyait. C'est d'ailleurs la raison qui lui a fait franchir le pas d'aller consulter une psy spécialisée (et reconnue par Mensa).
Je me sens désormais un peu encombrée (et excessivement sceptique) par le résultat me concernant. Je savais bien que j'avais un certain potentiel, pour tout dire je ne me sentais pas idiote, mais là, quand même...
Les seules caractéristiques que je retrouve sont une sensibilité que je cache soigneusement, une forme d'empathie, une curiosité constante, un raisonnement décalé, une grande distraction, un certain goût de la solitude. Bref, rien d'extraordinaire ni rien que j'aie pu trouver de dissemblable aux autres. Quand j'étais plus jeune, on me cataloguait tout le temps de fille hautaine et fière, ce qui me blessait car je ne me sentais pas comme ça et je mettais ce jugement sur le compte de ma haute taille...
Bref, ce QI à la noix ne m'a apporté aucune blessure. Mais il n'empêche que je suis là...
J'ai été "testée et approuvée" THQI, avec des résultats très homogènes partout. Mon parcours est très différent de celui BigZébra. Aucune souffrance, un chemin serein en général. C'est ma fille qui était convaincue de mon potentiel qui m'a incitée à consulter une psy pour passer la batterie de tests. Elle-même est THQI mais il semblerait qu'elle se soit sentie plus en décalage que moi vis-à-vis des personnes qu'elle côtoyait. C'est d'ailleurs la raison qui lui a fait franchir le pas d'aller consulter une psy spécialisée (et reconnue par Mensa).
Je me sens désormais un peu encombrée (et excessivement sceptique) par le résultat me concernant. Je savais bien que j'avais un certain potentiel, pour tout dire je ne me sentais pas idiote, mais là, quand même...
Les seules caractéristiques que je retrouve sont une sensibilité que je cache soigneusement, une forme d'empathie, une curiosité constante, un raisonnement décalé, une grande distraction, un certain goût de la solitude. Bref, rien d'extraordinaire ni rien que j'aie pu trouver de dissemblable aux autres. Quand j'étais plus jeune, on me cataloguait tout le temps de fille hautaine et fière, ce qui me blessait car je ne me sentais pas comme ça et je mettais ce jugement sur le compte de ma haute taille...
Bref, ce QI à la noix ne m'a apporté aucune blessure. Mais il n'empêche que je suis là...
Neb- Messages : 3
Date d'inscription : 14/08/2018
Localisation : La Côte de Lumière.
Re: Confessions d'une fille THQI
@Neb
J'aurais pu écrire tes mots, sauf que je ne suis pas grande, mais myope, et comme plus jeune je ne voulais pas porter de lunettes, je ne distinguais pas finement les visages ; j'ai pensé que je loupais peut être des signes de reconnaissance que les autres m'adressaient. Ne leur répondant pas , j'imagine que mon attitude "hautaine" vient de là...
Plus tard, - et portant des lentilles!-, on m'a dit parfois que j'ėtais intimidante, paraissant très sûre de moi. C'est absolument l'inverse en réalité.
J'aurais pu écrire tes mots, sauf que je ne suis pas grande, mais myope, et comme plus jeune je ne voulais pas porter de lunettes, je ne distinguais pas finement les visages ; j'ai pensé que je loupais peut être des signes de reconnaissance que les autres m'adressaient. Ne leur répondant pas , j'imagine que mon attitude "hautaine" vient de là...
Plus tard, - et portant des lentilles!-, on m'a dit parfois que j'ėtais intimidante, paraissant très sûre de moi. C'est absolument l'inverse en réalité.
mrs doubtfull- Messages : 779
Date d'inscription : 16/12/2012
Age : 57
Localisation : 69
Re: Confessions d'une fille THQI
@Mrs Doubtfire.
Il paraît que les HQI se "sentent" entre eux. Je n'en ai aucune idée, je sais seulement que les personnes qui m'environnent (et qui se comptent sur les doigts d'une main) sont intéressantes, cultivées, intelligentes. Quant à savoir si ce sont des HQI, il faudrait qu'elles passent des tests. Toujours est-il qu'effectivement les "on" nous trouvent distants, froids, sûrs de nous, fiers. Il n'en est rien, bien sûr, enfin pas chez moi et apparemment pas chez toi non plus.
Nous sommes des incompris !
Il paraît que les HQI se "sentent" entre eux. Je n'en ai aucune idée, je sais seulement que les personnes qui m'environnent (et qui se comptent sur les doigts d'une main) sont intéressantes, cultivées, intelligentes. Quant à savoir si ce sont des HQI, il faudrait qu'elles passent des tests. Toujours est-il qu'effectivement les "on" nous trouvent distants, froids, sûrs de nous, fiers. Il n'en est rien, bien sûr, enfin pas chez moi et apparemment pas chez toi non plus.
Nous sommes des incompris !
Neb- Messages : 3
Date d'inscription : 14/08/2018
Localisation : La Côte de Lumière.
Re: Confessions d'une fille THQI
Hello, je me retrouve bcp dans ce que tu écris et ça me rappelle un tas d'anecdotes. Mais je ne vis pas ma relation aux autres de la même manière. Je n'ai jamais pris aucun médicament, mais cela m'a conduit à une solitude pesante. Je n'ai quasi pas d'ami. Plus ou moins une amie proche qui serait THQI selon ses tests. C'est vrai qu'avec elle j'arrive a parler facilement, on se comprends, mais il y a toujours un mur invisible.
- un manque de confiance, qui ne permet pas de choisir un chemin parmis tous les possibles
- une incapacité à cerner les vraies attentes, qui nécessite donc une grande précision pour répondre avec autant de précision ce qui est attendu.
- Je voudrais savoir une dernière chose, dit Harry. Est-ce que tout cela est réel ? Ou bien est-ce dans ma tête que ça se passe ?
Dumbledore le regarda d'un air radieux et sa voix résonna avec force aux oreilles de Harry, malgré la brume lumineuse qui descendait à nouveau sur eux en masquant sa silhouette :
- Bien sûr que ça se passe dans ta tête, Harry, mais pourquoi donc faudrait-il en conclure que ce n'est pas réel ?
Avoir un copain, c'est être dans la vérité (de mon point de vu, et du tient aussi j'imagine). Et être dans la vérité, ce n'est pas ce qui traduit le mieux tes relations avec tes amis. C'est donc assez logique que tu n'ais pas le mode d'emploi pour avoir un copain, alors que tu as des amis.
Ne serait-ce pas plutôt un moyen efficace de canaliser une pensée unique (et reposante, d'une certaine manière).
Ce n'est malheureusement (ou heureusement ?) pas mon cas. J'ai tenté pendant un moment d'avoir une addiction pour trouver une compensation, mais je n'y arrive pas non plus. Je ne fume pas, je n'aime pas ça. Je ne peux pas boire immodérément, je ne peux pas me droguer non plus, j'ai un trop grand respect de mon intégrité, et le plaisir dans la dépendance ne me convient pas. Je ne sais pas si j'ai trouvé mon équilibre, on fait bien malheureusement que ce qu'on peut, en essayant de faire au mieux.
Pour ma part, j'ai compris ma différence vers mes 20 ans, en me documentant et en achetant quelques ouvrages. Je recherchais surtout une réponse à une question lancinante : "Suis-je fou ?" En fait pour être honnête, pendant très longtemps, j'ai su que j'avais des capacités peu courantes, mais j'attribuais mon malêtre à une histoire personnelle très douloureuse. Aujourd'hui je comprends que ce n'est pas forcement la cause principale.BigZebra a écrit:j’ai été diagnostiquée THQI et j’ai 27 ans.
J'ai très longtemps pensé qu'il était totalement impossible d'exposer qui je suis, que cela anéantirait totalement la moindre possibilité d'être aimé. Le jugement me touche bcp, et c'est contradictoire car il n'y a pas de raison qu'un jugement erroné me touche, mais en fait c'est le pire de tous, car cela montre à quel point, et malgré tous mes efforts, il est difficile de donner une perception exacte de moi. En fait, j'ai le plus souvent l'impression que personne n'est capable de comprendre, d'acquérir une vision juste et entière. Ce n'est qu'une perception biaisé qui est acquise et qui pousse à des jugements faux et blessants.BigZebra a écrit:mon histoire est juste trop lourde et c’est un secret que je n’ai jamais confié à personne [...] car j’ai peur du jugement.
Quand je regarde quelqu'un, je ressens surtout ce que je pourrais appeler "une valeur d'âme", mais je ne peux pas communiquer dans ce registre, je suis obligé de communiquer avec ce que me renvoie sciemment la personne, mais ça me permet de me positionner directement. Je sais tout de suite si j'ai à faire à quelqu'un de fiable, honnête, franc, agressif, égoïste etc... Je ressens son identité intérieur et ses intentions réelles. Il y a de rares personnes qu'il m'est tout a fait impossible de "lire", et c'est assez déstabilisant, car à ce moment là, je me rends compte que le nom verbal est absolument essentiel à mes perceptions, et je n'en ai plus aucune.BigZebra a écrit:Par exemple, en vous regardant je peux vous voir en animal ou en dessin et “sortir du réel”
Pareil, Absolue (et relative évidement), mais pas seulement.BigZebra a écrit: Le “don” que j’ai est d’avoir l’oreille absolue
Tant que tu te souviens de l'air, le reproduire est une formalité (à condition de maitriser l'instrument, pour savoir où se trouvent les bonnes notes).BigZebra a écrit: J’ai aussi une grande mémoire, il me suffit de jouer une partition quelques fois pour la connaître par coeur. Ainsi je peux rejouer les centaines de partitions que je connais même si je ne les ai plus jouées depuis 15 ans
Pareil, mais en sautant par la fenêtre. Je me suis arrêté juste avant. Quelque chose d'assez mystique s'est produit, je n'en ai jamais parlé. Je pense que tout le monde me prendra pour un fou, je l'ai longtemps pensé. Je crois qu'à ce moment là, je me suis comme rapproché d'un autre monde, ou d'un autre niveau de conscience, ou que j'ai ouvert une sorte de porte qui m'a donné accès très brièvement à d'autres type de consciences émotionnelles, ou peut-être n'était-ce que mon micro-programme d'auto-préservation qui s'était activé...BigZebra a écrit: J’ai tenté de me suicider pour la première fois à 14 ans en prenant beaucoup de médocs qui m’ont assommées.
C'est une question à laquelle je n'ai jamais pu trouver de réponse. Est-ce que je ressens les choses plus fortement que les autres ou pas ? N'étant pas à la place des autres, je ne peux pas comparer, mais je sais que je ne peux pas rester trop longtemps dans une soirée ou autre, je sature assez rapidement, et selon les circonstances, je peux mettre plusieurs jours à libérer la masse d'émotion accumulé. Tout spécialement si j'ai eu à me mettre, ou si j'ai été mis en avant dans un groupe. C'est une surcharge émotionnelle énorme, et une introspection intense et involontaire qui suit. Tout le film de la soirée va repasser inlassablement jusqu'à ce que j'en ai décortiqué tous les moindres aspects, et toutes les potentialités, avec un malaise profond pour toutes mes erreurs, fussent-elles anecdotiques.BigZebra a écrit:Je ressens le monde entier extrêmement fortement.
Ca me rappelle un cours de math en 3ème, ou le prof de math expliquait un truc visiblement extrêmement simple pour tout le monde, mais qui m'était totalement inaccessible. Tout le monde dans classe était perplexe. Je me souviens d'une remarque qui était à peu de chose près : "D'habitude, c'est le seul à comprendre, et là y'a rien à comprendre et il comprends rien"...BigZebra a écrit: On se moquait beaucoup de moi en classe car je ne comprenais JAMAIS la même chose que les autres. Le simple était excessivement complexe pour moi mais le complexe m’amusait.
Avec du recul, je pense que ce besoin de précision est surtout dû à soit :BigZebra a écrit: Je me suis rendue compte que j’avais besoin d’une précision absolue!
- un manque de confiance, qui ne permet pas de choisir un chemin parmis tous les possibles
- une incapacité à cerner les vraies attentes, qui nécessite donc une grande précision pour répondre avec autant de précision ce qui est attendu.
-> ce qui est tout a fait logique, n'étant pas sur le même registre de pensé, tu choisis les possibilités qui te sont propres, alors que les autres sont majoritairement déjà au même niveau.BigZebra a écrit: Lorsque je parle à mes amis il suffit qu’ils ne soient pas précis pour que je comprenne autre chose.
Ca me fait penser aux échanges entre Harry Potter et Dumbeldore lorsqu'ils sont dans les limbes de l'esprit de Harry (et qui me plait bien pour décrire notre réalité) :BigZebra a écrit: Le monde était pour moi le produit de ma pensée et non pas la réalité.
- Je voudrais savoir une dernière chose, dit Harry. Est-ce que tout cela est réel ? Ou bien est-ce dans ma tête que ça se passe ?
Dumbledore le regarda d'un air radieux et sa voix résonna avec force aux oreilles de Harry, malgré la brume lumineuse qui descendait à nouveau sur eux en masquant sa silhouette :
- Bien sûr que ça se passe dans ta tête, Harry, mais pourquoi donc faudrait-il en conclure que ce n'est pas réel ?
Bon, alors déjà sache que tu pourrais aussi formuler C’est un des “traits THQI” de ma personnalité.BigZebra a écrit:J’ai pleins d’amis, je sors beaucoup, je suis très coquette mais je ne sais pas comment on fait pour avoir un copain. C’est un des “traits autistiques” de ma personnalité.
Avoir un copain, c'est être dans la vérité (de mon point de vu, et du tient aussi j'imagine). Et être dans la vérité, ce n'est pas ce qui traduit le mieux tes relations avec tes amis. C'est donc assez logique que tu n'ais pas le mode d'emploi pour avoir un copain, alors que tu as des amis.
BigZebra a écrit:J’ai tellement de choses en tête que je suis obligée de le sortir à l’oral.
Ne serait-ce pas plutôt un moyen efficace de canaliser une pensée unique (et reposante, d'une certaine manière).
Et pourquoi pas 'C’est un autre petit “trait trisomique” que j’ai' tant qu'on y est ? Non mais, tu n'es pas autiste, tu es franche et honnête. Ca n'a rien à voir. Et dis toi bien que le problème ne vient pas de toi. TU n'es pas un problème.BigZebra a écrit:Une des raisons de mon licenciement est ma “spontanéité”. C’est un autre petit “trait autistique” que j’ai. Je n’arrive pas à être fausse.
Comme je te comprends. J'ai changé radicalement de métier plusieurs fois, et je ne le regrette pas. Au fond de moi, je sais que je suis truffé de potentialités, mon vrai désespoir est d'être incapable de trouver une activité qui les mettent toutes à profit, dans lequel je pourrais m'exprimer pleinement. Alors je change de temps en temps, et quand j'ai l'impression que je peux toucher le sommet, ou que c'est gagné d'avance, je passe à autre chose. J'aimerais te dire aussi, parce-que tu le ressens peut être, toute ma vie j'ai eu l'impression d'être limité par les autres, ceux qui n'arrivent pas à te suivre, ou ceux qui ne supportent pas de voir que tu vas plus vite et plus loin. Aujourd'hui, je refuse catégoriquement de ralentir pour les autres. Ceux qui ne peuvent pas suivre n'ont pas à me brider pour leur confort.BigZebra a écrit:Je suis perdue dans mon orientation professionnelle après avoir changé 3 fois d’orientation je suis prête à encore changer d’orientation.
BigZebra a écrit:J'aimerais rencontrer des gens qui tout comme moi prennent des médicaments sans forcément avoir une maladie mentale. Est-ce votre cas? Avez-vous eu les mêmes "phases" que moi?
Ce n'est malheureusement (ou heureusement ?) pas mon cas. J'ai tenté pendant un moment d'avoir une addiction pour trouver une compensation, mais je n'y arrive pas non plus. Je ne fume pas, je n'aime pas ça. Je ne peux pas boire immodérément, je ne peux pas me droguer non plus, j'ai un trop grand respect de mon intégrité, et le plaisir dans la dépendance ne me convient pas. Je ne sais pas si j'ai trouvé mon équilibre, on fait bien malheureusement que ce qu'on peut, en essayant de faire au mieux.
Invité- Invité
Re: Confessions d'une fille THQI
Merci beaucoup pour vos réponses, c'était un plaisir de vous lire!
@Nicolas-72 Pour répondre à ta question "Je voulais savoir si tes pensées sont des associations plus ou moins anarchiques (avec auto-renforcement de l'imagination et la mémoire) ou bien si elles sont dirigées volontairement vers la résolution d'un problème ou la réflexion sur un sujet qui te passionne ?"
Mes pensées sont plutôt des associations d'idées (le long terme se connecte avec le court terme et produit une scène imaginée) pas forcément dirigées sur un problème ou une réflexion (ou liées mais de manière très très lointaine). C'est souvent des situations comiques, des dessins, des images qui sont incontrôlables. Le plus difficile est que je travaille en finance où il faut être rigoureux et faire fonctionner son hémisphère gauche! J'ai plutôt l'impression d'avoir deux hémisphères droits!
@Xav06 je suis très heureuse de t'avoir lu! On se rapproche sur certains points quand même. J'ai beaucoup aimé ta phrase "Avoir un copain c'est être dans la vérité". Ce qui explique effectivement que ça soit aussi difficile pour moi et pour toi peut-être? Tu es dans quel domaine? Ca ne te manque pas quand même d'avoir une vie sociale plus riche (Tu dis avoir quasi pas d'amis)?
@Nicolas-72 Pour répondre à ta question "Je voulais savoir si tes pensées sont des associations plus ou moins anarchiques (avec auto-renforcement de l'imagination et la mémoire) ou bien si elles sont dirigées volontairement vers la résolution d'un problème ou la réflexion sur un sujet qui te passionne ?"
Mes pensées sont plutôt des associations d'idées (le long terme se connecte avec le court terme et produit une scène imaginée) pas forcément dirigées sur un problème ou une réflexion (ou liées mais de manière très très lointaine). C'est souvent des situations comiques, des dessins, des images qui sont incontrôlables. Le plus difficile est que je travaille en finance où il faut être rigoureux et faire fonctionner son hémisphère gauche! J'ai plutôt l'impression d'avoir deux hémisphères droits!
@Xav06 je suis très heureuse de t'avoir lu! On se rapproche sur certains points quand même. J'ai beaucoup aimé ta phrase "Avoir un copain c'est être dans la vérité". Ce qui explique effectivement que ça soit aussi difficile pour moi et pour toi peut-être? Tu es dans quel domaine? Ca ne te manque pas quand même d'avoir une vie sociale plus riche (Tu dis avoir quasi pas d'amis)?
BigZebra- Messages : 9
Date d'inscription : 18/06/2018
Re: Confessions d'une fille THQI
Si évidement ça me manque.
Dernière édition par Xav06 le Dim 30 Sep 2018, 21:36, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Confessions d'une fille THQI
Salut Bigzebra,
Hormis le parcours scolaire, pro, l'oreille absolue et la mémoire d'éléphant, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas pris un miroir de ce genre dans la tronche. Merci.
Je pose juste ma patte et reviendrai sûrement garnir plus tard, un peu à la manière de Xav, lorsque j'aurai un clavier.
Le seul médoc que je prends est une herbe qui n'est pas encore reconnue en France pour ses effets médicinaux et thérapeutiques.
Dans d'autres zones du monde et à d'autres époques, ses bienfaits sont irréfutables et son utilisation varie selon le soin à apporter. Certains se calment avec un thé ou des pancakes...
Lorsque j'arrête de la consommer, c'est reparti comme quand j'étais môme, avec plus de contrôle, ou de maîtrise, de soi. Une sensibilité exacerbée, une hyperactivité incessante, des questionnements qui n'en finissent plus non plus, ainsi que des idées qui ne font que perpétuellement jouer des coudes dans tous les recoins de mon crâne lorsque mon cerveau s'est décidé d'arrêter ses analyses...
J'arrête de me medicamenter lorsqu'une situation ou un évènement requiert la totalité de mes sens. (Quand je dois élaguer un arbre par ex, je ne prends pas ma tisane au matin bien entendu. Dans l'arbre, le danger me fait philosopher sur l'existence et la mort alors que je suis profondément ancré dans le présent, conscient du moindre de mes gestes, de mes respirations et de mes sens..
Ou quand je sors de ma montagne aussi, que ce soit pour faire les courses ou voir du monde, j'évite le médoc. J'ai besoin de sentir mon esprit aux aguets, constamment vigilant.
Quand je parle a quelqu'un, je suis autant avec lui qu'avec ce qui nous entoure, souvent au détriment de l'échange lorsqu'un élément extérieur intéressant survient... On me pense parfois rêveur ou indifférent, mais c'est autre chose.)
Depuis que j'ai trouvé celle avec qui je partage la vie, mon 'capital' bonheur s'est nettement amélioré. Les pensées suicidaires, ou leurs cousines autodestructrices, ne sont plus ce qu'elles étaient de l'adolescence à mes 22/23ans. (j'en ai 30) Je pense tous les jours à la mort, et ça ne fait que vraiment 4-5ans que cela a arrêté de freiner mon épanouissement.
Si l'herbe est mon médoc, mon hôpital est la nature.
La première ne demeurerait qu'une vaine évasion à l'existence présente sans une connexion inaliénable à la seconde.
Étant mon propre psy, je me suis ordonné d'arrêter nette ma médication en tant de guerre, à ma mort ou quand j'en ai envie.
Merde... L'heure...
J'en ai fini pour ce témoignage, il se fait tôt.
Une p'tite tisane et au dodo. (:O)
Hop.
...
Hormis le parcours scolaire, pro, l'oreille absolue et la mémoire d'éléphant, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas pris un miroir de ce genre dans la tronche. Merci.
Je pose juste ma patte et reviendrai sûrement garnir plus tard, un peu à la manière de Xav, lorsque j'aurai un clavier.
Le seul médoc que je prends est une herbe qui n'est pas encore reconnue en France pour ses effets médicinaux et thérapeutiques.
Dans d'autres zones du monde et à d'autres époques, ses bienfaits sont irréfutables et son utilisation varie selon le soin à apporter. Certains se calment avec un thé ou des pancakes...
Lorsque j'arrête de la consommer, c'est reparti comme quand j'étais môme, avec plus de contrôle, ou de maîtrise, de soi. Une sensibilité exacerbée, une hyperactivité incessante, des questionnements qui n'en finissent plus non plus, ainsi que des idées qui ne font que perpétuellement jouer des coudes dans tous les recoins de mon crâne lorsque mon cerveau s'est décidé d'arrêter ses analyses...
J'arrête de me medicamenter lorsqu'une situation ou un évènement requiert la totalité de mes sens. (Quand je dois élaguer un arbre par ex, je ne prends pas ma tisane au matin bien entendu. Dans l'arbre, le danger me fait philosopher sur l'existence et la mort alors que je suis profondément ancré dans le présent, conscient du moindre de mes gestes, de mes respirations et de mes sens..
Ou quand je sors de ma montagne aussi, que ce soit pour faire les courses ou voir du monde, j'évite le médoc. J'ai besoin de sentir mon esprit aux aguets, constamment vigilant.
Quand je parle a quelqu'un, je suis autant avec lui qu'avec ce qui nous entoure, souvent au détriment de l'échange lorsqu'un élément extérieur intéressant survient... On me pense parfois rêveur ou indifférent, mais c'est autre chose.)
Depuis que j'ai trouvé celle avec qui je partage la vie, mon 'capital' bonheur s'est nettement amélioré. Les pensées suicidaires, ou leurs cousines autodestructrices, ne sont plus ce qu'elles étaient de l'adolescence à mes 22/23ans. (j'en ai 30) Je pense tous les jours à la mort, et ça ne fait que vraiment 4-5ans que cela a arrêté de freiner mon épanouissement.
Si l'herbe est mon médoc, mon hôpital est la nature.
La première ne demeurerait qu'une vaine évasion à l'existence présente sans une connexion inaliénable à la seconde.
Étant mon propre psy, je me suis ordonné d'arrêter nette ma médication en tant de guerre, à ma mort ou quand j'en ai envie.
Merde... L'heure...
J'en ai fini pour ce témoignage, il se fait tôt.
Une p'tite tisane et au dodo. (:O)
Hop.
...
1y4d3- Messages : 1834
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Confessions d'une fille THQI
Bonjour à toi,
Avant toutes choses, mes respects pour ce texte très explicite et pour avoir franchis cette étape ! Je comprends ce fait de vouloir changer de cerveau, mais dans le fond aimerait on vraiment devenir comme tout ces gens? Perdre toute ces ressources que l'on a dans la tête plutôt que de réussir l'ultime challenge : En faire quelque chose, les exprimer et ainsi les canaliser...
Je me retrouve dans plusieurs points dans tout ce que tu dis, bien que ça ai l'air encore plus "puissant" chez toi. Tu trouveras des personnes qui vivent ce genre de choses mais pas à l'identique, en les rencontrant je pense que ça te fera du bien, mais il faudra sortir ces secrets plus librement, hélas au risque de tomber sur des gens qui se moquent ou qui en sont indifférents...
Je ne saurai pas te conseiller plus que ça, je ne suis pas bien avancé sur moi même, je ne constate que des "symptômes". Alors je vais simplement te montrer quelques points ou je te comprends, que tu saches que tu es bien lucide D'ailleurs merci, ça fait du bien de lire certaines choses ! Aides toi, ça aidera aussi les autres
"en vous regardant je peux vous voir en animal ou en dessin et “sortir du réel”
Punaise, j'ai vu de ces animaux dans ma vie, plus besoin d'aller au zoo... Mais je ne vois pas beaucoup de dessins, quand je croise une belle peinture ça me fait presque mal tellement c'est beau mais inaccessible ou gâché par l'environnement. Pour ma part j'imagine des histoires sur des personnes, en 1h je leur invente plus de trucs qu'il n'en vivront !
"J’avais même écrit une lettre pour dire à ma famille que j’ai tout quitté pour partir vivre dans une forêt."
Tu as carrément fait une lettre pour exprimer ça? Je n'aurai jamais osé, même juste parlé de l'envie...
Le nombre de fois où j'ai ressentis ce besoin de me couper ainsi, en forêt ou sur une île pour 1000 raisons, quitte à vivre en survie. Toi qui parle de films dans ta tête, en voilà deux bons exemples, enfin plus des livres dans mon cas, mais j'ai malheureusement pas une imprimante à pensées...
"J’ai limite besoin qu’on m’envoie une procédure pour que je la suive à la lettre."
Je pense qu'il faut être soit même, tu as 100 fois les capacités d'être dans la séduction sans ce coté trop "manipulateur". Demande une liste aux gens et ils te parleront de : "drague" "ce qu'aime les meufs (ou les mecs)" etc etc... Franchement ça t'intéresse tellement c'est puéril? (Oui je généralise mais si c'est la généralité j'y peux rien !) Je suis sûr que tu as ta propre vision de l'amour, de la complicité et que tu nuances beaucoup de mots à ce sujet. Mais là encore il faut se créer ses propres outils et trouver une personne compatible en plus de la passion. (Euh bon courage, pour ma part je propose un Tinder bienveillant et visant d'autres planètes que la Terre, et sans ces putains de filtres snaptchats !)
" Je n’arrive pas à être fausse. J’ai ce besoin de dire la vérité tout le temps"
Je te comprends à 100%, je me sens mal de ne pas dire la vérité, la vérité c'est juste la base... être honnête... J'arrive à mentir que quand il s'agit d'un stratagème pour une surprise ou pour une taquinerie pas malveillante. J'y trouve beaucoup de plaisir car je peux exploiter mes compétences à jouer un personnage mais en étant moi même (phrase contradictoire mais je me comprends). On arrive jamais à mentir dans le cadre du travail, mais essaye en dehors pour des choses dans ce genre, je ne sais pas pourquoi mais ça fait du bien quand c'est réussis, tu peux même apporter de ton originalité à quelqu'un qui en verra ainsi les valeurs !
Hmmm voilà, je ne sais pas si ça t'aide beaucoup mais je te souhaite bon courage, si y'a quelque chose que je devais changer chez des personnes comme toi, ce n'est pas la personnalité mais la souffrance et le besoin de prendre des médicaments. Tu as un super bolide à piloter, n'envie pas les épaves des autres qui ne font que de polluer. Ton bolide te fera souvent peur, mais il a les moyens de t'offrir les plus belles sensations que d'autres personnes n'auront pas la chance de juste imaginer !
Avant toutes choses, mes respects pour ce texte très explicite et pour avoir franchis cette étape ! Je comprends ce fait de vouloir changer de cerveau, mais dans le fond aimerait on vraiment devenir comme tout ces gens? Perdre toute ces ressources que l'on a dans la tête plutôt que de réussir l'ultime challenge : En faire quelque chose, les exprimer et ainsi les canaliser...
Je me retrouve dans plusieurs points dans tout ce que tu dis, bien que ça ai l'air encore plus "puissant" chez toi. Tu trouveras des personnes qui vivent ce genre de choses mais pas à l'identique, en les rencontrant je pense que ça te fera du bien, mais il faudra sortir ces secrets plus librement, hélas au risque de tomber sur des gens qui se moquent ou qui en sont indifférents...
Je ne saurai pas te conseiller plus que ça, je ne suis pas bien avancé sur moi même, je ne constate que des "symptômes". Alors je vais simplement te montrer quelques points ou je te comprends, que tu saches que tu es bien lucide D'ailleurs merci, ça fait du bien de lire certaines choses ! Aides toi, ça aidera aussi les autres
"en vous regardant je peux vous voir en animal ou en dessin et “sortir du réel”
Punaise, j'ai vu de ces animaux dans ma vie, plus besoin d'aller au zoo... Mais je ne vois pas beaucoup de dessins, quand je croise une belle peinture ça me fait presque mal tellement c'est beau mais inaccessible ou gâché par l'environnement. Pour ma part j'imagine des histoires sur des personnes, en 1h je leur invente plus de trucs qu'il n'en vivront !
"J’avais même écrit une lettre pour dire à ma famille que j’ai tout quitté pour partir vivre dans une forêt."
Tu as carrément fait une lettre pour exprimer ça? Je n'aurai jamais osé, même juste parlé de l'envie...
Le nombre de fois où j'ai ressentis ce besoin de me couper ainsi, en forêt ou sur une île pour 1000 raisons, quitte à vivre en survie. Toi qui parle de films dans ta tête, en voilà deux bons exemples, enfin plus des livres dans mon cas, mais j'ai malheureusement pas une imprimante à pensées...
"J’ai limite besoin qu’on m’envoie une procédure pour que je la suive à la lettre."
Je pense qu'il faut être soit même, tu as 100 fois les capacités d'être dans la séduction sans ce coté trop "manipulateur". Demande une liste aux gens et ils te parleront de : "drague" "ce qu'aime les meufs (ou les mecs)" etc etc... Franchement ça t'intéresse tellement c'est puéril? (Oui je généralise mais si c'est la généralité j'y peux rien !) Je suis sûr que tu as ta propre vision de l'amour, de la complicité et que tu nuances beaucoup de mots à ce sujet. Mais là encore il faut se créer ses propres outils et trouver une personne compatible en plus de la passion. (Euh bon courage, pour ma part je propose un Tinder bienveillant et visant d'autres planètes que la Terre, et sans ces putains de filtres snaptchats !)
" Je n’arrive pas à être fausse. J’ai ce besoin de dire la vérité tout le temps"
Je te comprends à 100%, je me sens mal de ne pas dire la vérité, la vérité c'est juste la base... être honnête... J'arrive à mentir que quand il s'agit d'un stratagème pour une surprise ou pour une taquinerie pas malveillante. J'y trouve beaucoup de plaisir car je peux exploiter mes compétences à jouer un personnage mais en étant moi même (phrase contradictoire mais je me comprends). On arrive jamais à mentir dans le cadre du travail, mais essaye en dehors pour des choses dans ce genre, je ne sais pas pourquoi mais ça fait du bien quand c'est réussis, tu peux même apporter de ton originalité à quelqu'un qui en verra ainsi les valeurs !
Hmmm voilà, je ne sais pas si ça t'aide beaucoup mais je te souhaite bon courage, si y'a quelque chose que je devais changer chez des personnes comme toi, ce n'est pas la personnalité mais la souffrance et le besoin de prendre des médicaments. Tu as un super bolide à piloter, n'envie pas les épaves des autres qui ne font que de polluer. Ton bolide te fera souvent peur, mais il a les moyens de t'offrir les plus belles sensations que d'autres personnes n'auront pas la chance de juste imaginer !
Branabrav- Messages : 53
Date d'inscription : 08/09/2018
Age : 31
Localisation : THIERS
Re: Confessions d'une fille THQI
@Branabrav Je viens tout juste de te lire et je te remercie pour ton texte ! Ca m'a fait beaucoup de bien de te lire Encore merci!
et merci beaucoup Lyade pour ton témoignage
C'est dans la solitude que je trouve mon bonheur à cause de mes pensées. Mais le bonheur est normalement censé être partagé non? Ca ne me dit rien de finir comme Camille Claudel. Il faut juste que je trouve le frein
J'aurai juste une question, est ce que mes expériences de vie et mon texte vous semblent étranges?
et merci beaucoup Lyade pour ton témoignage
C'est dans la solitude que je trouve mon bonheur à cause de mes pensées. Mais le bonheur est normalement censé être partagé non? Ca ne me dit rien de finir comme Camille Claudel. Il faut juste que je trouve le frein
J'aurai juste une question, est ce que mes expériences de vie et mon texte vous semblent étranges?
BigZebra- Messages : 9
Date d'inscription : 18/06/2018
Re: Confessions d'une fille THQI
Soit la bienvenue ici.
Demandred- Messages : 685
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 32
Localisation : Paris
Re: Confessions d'une fille THQI
C'est triste à dire mais c'est vrai.Branabrav a écrit:
Hmmm voilà, je ne sais pas si ça t'aide beaucoup mais je te souhaite bon courage, si y'a quelque chose que je devais changer chez des personnes comme toi, ce n'est pas la personnalité mais la souffrance et le besoin de prendre des médicaments.
@BigZebra, tu as une très belle personnalité avec des capacités intellectuelles et d'analyse très développées. C'est dur de se dire qu'on souffre quand même an ayant cette "chance". Les autres passent leur temps à nous juger et à nous envier alors qu'ils sont incapables de comprendre notre douleur.
C'est beau et touchant comme métaphore. Et tellement vrai...Branabrav a écrit:Tu as un super bolide à piloter, n'envie pas les épaves des autres qui ne font que de polluer. Ton bolide te fera souvent peur, mais il a les moyens de t'offrir les plus belles sensations que d'autres personnes n'auront pas la chance de juste imaginer !
Je ne pense pas être THQI mais je ressens les choses quand je lis vos échanges sur ce fil de discussion.
zelda007- Messages : 141
Date d'inscription : 05/04/2018
Age : 36
Localisation : Paris
Re: Confessions d'une fille THQI
À te lire je me sens moins seule je suis comme toi sur énormément de détails...
Gothique- Messages : 31
Date d'inscription : 17/08/2017
Re: Confessions d'une fille THQI
Bonjour Gothique !
Ca me rassure de lire que tu me ressembles sur certains points. Pourrais-tu détailler? Ca m'intéresse
Ca me rassure de lire que tu me ressembles sur certains points. Pourrais-tu détailler? Ca m'intéresse
BigZebra- Messages : 9
Date d'inscription : 18/06/2018
Re: Confessions d'une fille THQI
@BigZebra :
Pour répondre d'abord aux questions que tu as posées :
- je ne suis pas THQI et je n'ai pas toutes tes caractéristiques
- j'ai pris des médocs pour dépression, mais je doute que j'étais vraiment dépressive, peut-être plus un truc du genre burn-out. Car j'ai jamais eu envie de mourrir , j'ai toujours eu au fond envie de faire des choses, mais pas l'énergie juste une grande lassitude, et aujourd'hui il m'arrive de prendre encore du Lexomil à petites doses car j'ai des angoisses qui surgissent et que c'est efficace et que j'ai pas envie d'endurer ces angoisses
- ce que m'ont appris les divers médocs antidépresseurs que j'ai pris - car j'ai souvent changé vu qu'en fait ils n'arrangeaient jamais complètement la situation - c'est qu'ils ont un effet réel sur le cerveau c'est assez intéressant de s'en rendre compte pour ne pas culpabiliser quand on est pas assez ceci ou cela. Il faut des exemples sinon c'est pas clair :
Et en conclusion ça permet de déculpabiliser ou se décontracter - le mot exact que je voudrais je ne le trouve pas - sur le fait de ne pas maitriser son cerveau. Quand les gens disent "c'est une question de volonté" , ben quand tu vois qu'une petite substance chimique résout si facilement le problème que ta volonté n'a pas réussi à résoudre en 20 ans ... je me dis qu'elle a bon dos la volonté, en réalité c'est tout le métabolisme du corps qui est en question, pour arriver à ce que la bonne substance chimique récupérée de la digestion et transformée etc arrive au bon endroit dans le cerveau. Chez tout le monde c'est un peu différent et ça donne des capacités différentes.
Ensuite j'ai envie de te dire que ce qui se passe dans ta tête me fascine, les images, les films, les couleurs ... oui ça me semble étrange mais ça m'intéresse. C'est vrai que c'est une chance, pour toi et pour ceux capable de le voir et de t'apprécier pour ça.
Je voudrais vivre dans une forêt aussi mais avec pour voisin des gens comme toi, que j'aurais plaisir à entendre parler de ce qu'ils ont dans la tête. Bien sûr ce qui te fait souffrir n'est pas bon, mais si tu peux avoir autour de toi des gens qui aiment ton étrangeté - ça existe - tu te sentiras mieux.
Tu aurais enfin ton moteur de ferrari dans la bonne carrosserie et sur un beau circuit au lieu d'être obligée de le cacher dans une carrosserie de twingo et rouler sur des chemins pourris.
Pour répondre d'abord aux questions que tu as posées :
- je ne suis pas THQI et je n'ai pas toutes tes caractéristiques
- j'ai pris des médocs pour dépression, mais je doute que j'étais vraiment dépressive, peut-être plus un truc du genre burn-out. Car j'ai jamais eu envie de mourrir , j'ai toujours eu au fond envie de faire des choses, mais pas l'énergie juste une grande lassitude, et aujourd'hui il m'arrive de prendre encore du Lexomil à petites doses car j'ai des angoisses qui surgissent et que c'est efficace et que j'ai pas envie d'endurer ces angoisses
- ce que m'ont appris les divers médocs antidépresseurs que j'ai pris - car j'ai souvent changé vu qu'en fait ils n'arrangeaient jamais complètement la situation - c'est qu'ils ont un effet réel sur le cerveau c'est assez intéressant de s'en rendre compte pour ne pas culpabiliser quand on est pas assez ceci ou cela. Il faut des exemples sinon c'est pas clair :
- l'un des médocs me donnait plus d'énergie pour faire du sport, quand je le prenais j'ai réussis à faire des series d'exercices (squats, pompes, abdos etc...) tous les jours ; ce que je n'avais jamais réussi à faire alors que j'aurais voulu et que je n'arrive plus à faire depuis...
- un autre me permettait de prendre des décisions plus facilement, je parle pas des grandes décisions, mais celles du genre choisir son menu au restau...
- un autre ou le même (cette prise de conscience c'est faite bien après les traitements en questions, donc sur le moment je n'ai pas consigné quel médocs fait quoi) me permettait de passer des coups de téléphone tranquille alors que ça a toujours été et c'est redevenu ma grosse phobie...
Et en conclusion ça permet de déculpabiliser ou se décontracter - le mot exact que je voudrais je ne le trouve pas - sur le fait de ne pas maitriser son cerveau. Quand les gens disent "c'est une question de volonté" , ben quand tu vois qu'une petite substance chimique résout si facilement le problème que ta volonté n'a pas réussi à résoudre en 20 ans ... je me dis qu'elle a bon dos la volonté, en réalité c'est tout le métabolisme du corps qui est en question, pour arriver à ce que la bonne substance chimique récupérée de la digestion et transformée etc arrive au bon endroit dans le cerveau. Chez tout le monde c'est un peu différent et ça donne des capacités différentes.
Ensuite j'ai envie de te dire que ce qui se passe dans ta tête me fascine, les images, les films, les couleurs ... oui ça me semble étrange mais ça m'intéresse. C'est vrai que c'est une chance, pour toi et pour ceux capable de le voir et de t'apprécier pour ça.
Je voudrais vivre dans une forêt aussi mais avec pour voisin des gens comme toi, que j'aurais plaisir à entendre parler de ce qu'ils ont dans la tête. Bien sûr ce qui te fait souffrir n'est pas bon, mais si tu peux avoir autour de toi des gens qui aiment ton étrangeté - ça existe - tu te sentiras mieux.
Tu aurais enfin ton moteur de ferrari dans la bonne carrosserie et sur un beau circuit au lieu d'être obligée de le cacher dans une carrosserie de twingo et rouler sur des chemins pourris.
Artemiss- Messages : 81
Date d'inscription : 25/10/2014
Age : 49
Localisation : Sud IDF
Re: Confessions d'une fille THQI
Salut grandezèbre Bigzebra.
Ta question
J'ai traversé d'autres chemins, et mes "connexions spirituelles" ne sont pas qu'un essai d'expliquer mes différences.
De mon expérience (j'ai fêté mon 51ème anniversaire cet été) la psychologie et les sciences cognitives n'expliquent pas tout de ce que l'on est. L'astrologie apporte certaines réponses mais il m'a fallu du temps pour y trouver de l'aide, et depuis peu je m'intéresse à ce que l'on appelle les anges gardiens. Là aussi beaucoup de littérature peu intéressante, mais également de vraies réponses sur ce que je suis (mais pas tout).
Les prémonitions sont un peu mon quotidien, un sens du temps très affûté également, je reste je je tairais ici,
J'ai également une attirance pour l'univers de la folie, des hôpitaux psychiatriques.
Je n'ai pas vu dans ton témoignage où tu en es sur le plan professionnel ? Moi j'erre dans l'informatique, mais c'est trop dur pour les conditions de travail, et les patrons des esn-ssii sont assez foireux en général. Bref il faut que je fasse autre chose.
Ta question
me donne envie de te dire non, tu n'es pas la seule, même si ta particularité n'est pas la mienne, et que je ne suis pas THQI.est ce que mes expériences de vie et mon texte vous semblent étranges? a écrit:
J'ai traversé d'autres chemins, et mes "connexions spirituelles" ne sont pas qu'un essai d'expliquer mes différences.
De mon expérience (j'ai fêté mon 51ème anniversaire cet été) la psychologie et les sciences cognitives n'expliquent pas tout de ce que l'on est. L'astrologie apporte certaines réponses mais il m'a fallu du temps pour y trouver de l'aide, et depuis peu je m'intéresse à ce que l'on appelle les anges gardiens. Là aussi beaucoup de littérature peu intéressante, mais également de vraies réponses sur ce que je suis (mais pas tout).
Les prémonitions sont un peu mon quotidien, un sens du temps très affûté également, je reste je je tairais ici,
J'ai également une attirance pour l'univers de la folie, des hôpitaux psychiatriques.
Je n'ai pas vu dans ton témoignage où tu en es sur le plan professionnel ? Moi j'erre dans l'informatique, mais c'est trop dur pour les conditions de travail, et les patrons des esn-ssii sont assez foireux en général. Bref il faut que je fasse autre chose.
Re: Confessions d'une fille THQI
Merci, pour ton sujet, car je suis sur que sa lecture attentive m'apporteras du réconfort.
Se sentir "différent" est épuisant alors courage à toi ( et à moi )
Se sentir "différent" est épuisant alors courage à toi ( et à moi )
leon-naje- Messages : 54
Date d'inscription : 19/01/2014
Age : 57
Localisation : Gap, hautes-Alpes
Re: Confessions d'une fille THQI
Merci pour vos messages à tous!
Artemiss, il est vrai que si tu te sens mieux avec les antidépresseurs, il vaut mieux continuer à les prendre. Il faudra dans quelques temps que tu essaies de vivre sans et que tu fasses un travail sur toi (développement personnel). Je n'ai pas encore prévu de vivre dans la forêt mais je te tiendrai au courant si c'est le cas haha;)
@siamois , malheureusement je n'ai pas de travail en ce moment ! Avec ce que j'ai vécu, j'avais besoin de repos. Ca fait donc 1/2 année quasiment que je ne travaille plus.
Artemiss, il est vrai que si tu te sens mieux avec les antidépresseurs, il vaut mieux continuer à les prendre. Il faudra dans quelques temps que tu essaies de vivre sans et que tu fasses un travail sur toi (développement personnel). Je n'ai pas encore prévu de vivre dans la forêt mais je te tiendrai au courant si c'est le cas haha;)
@siamois , malheureusement je n'ai pas de travail en ce moment ! Avec ce que j'ai vécu, j'avais besoin de repos. Ca fait donc 1/2 année quasiment que je ne travaille plus.
BigZebra- Messages : 9
Date d'inscription : 18/06/2018
Re: Confessions d'une fille THQI
Bienvenue BigZebra,
Moi aussi je veux commencer par te féliciter de t'être confiée, même si c'est seulement ici et anonyme.
(A mon avis il faut vraiment que tu trouves des gens en plus de ton psy, avec qui pouvoir franchir ce même pas, parler librement sans besoin d'essayer de te camoufler... peut-être que tu peux chercher par ici : https://www.zebrascrossing.net/f6-attroupement-de-zebres-sorties-rencontres tu risqueras toujours de tomber sur des gens qui ne te conviennent pas mais probablement beaucoup moins qu'ailleurs et pouvoir être plus soi-même en se sentant moins différent(e) ça repose et réconforte !)
Pour info, (je l'ai peut-être écrit quand je m'étais présenté ici mais bon...) j'ai 43 ans et j'ai enfin pu mettre un nom sur la cause mon hyper-émotivité et de pas mal d'autres "bizarreries" vers... 40 ans et 3 ou 4 mois. Autant dire que ça fait long... Et même si j'avais bien plus où moins compris mon excès ou disons, mon étrange intelligence, je n'avais pas vraiment fait le lien avec mon hyper-émotivité et ne comprenais pas comment faisaient les autres pour vivre dans ce monde sans avoir l'air de trop souffrir de tout ce qui me paraissait insupportable.
En arrivant ici tu semblais te penser une sorte d'extra-terrestre ou en tous cas une créature vraiment bizarre ...et avoir peur d'être jugée.
(Quand par exemple tu écrivais "Je tiens à dire que je ne me jette absolument pas des fleurs", j'ai souri j'avoue, car on a tous peur en parlant de ça, de don, de facilités, de haut potentiel, de quotient intellectuel, etc... C'est l'un des avantages du terme zèbre, ça évite que quelqu'un puisse mal réagir en pensant qu'on se croit "plus" et qu'on le croit "moins".)
Mais... comme tu l'as probablement vu dans les réponses depuis, ici je pense que beaucoup de gens se retrouvent plus où moins dans tout ou une grande partie de ce que tu as écrit et ça peut donc aussi paraître finalement presque normal pour pas mal de gens. (D'ailleurs vu le nom de l'endroit on peut penser que la plupart ont lu au moins partiellement Siaud-Facchin et se sont retrouvés au moins dans une bonne partie des traits selon elle caractéristiques de la ...zébritude, qui sont finalement à peu près ce que tu décris.)
Du coup depuis ces quelques mois ou tu es arrivée ici, j'espère que tu te sens un peu rassurée et un peu moins seule. Je te le souhaite sincèrement en tous cas.
Pour ma part, la prise de conscience que j'appartenais finalement à une partie de la population certes très minoritaire voire un assez rare mais connue et pas exceptionnelle au point de faire de moi un être condamné à l'incompréhension quasi totale de la part de tous les autres et à la solitude... a été LE bénéfice de tout ça ! (Après une période, de quelques mois tout de même, ou ça a alimenté mes incessants questionnements et amplifié quelques craintes pour moi et surtout mon fils qui semble en avoir hérité,malheureusement, heu, non, justement, souvent je songe brièvement à ça en pensant que ce fut ma malédiction et que c'est aussi la sienne maintenant mais non, contrairement à ce que tu semblais penser, je ne sais pas si tu le penses toujours, je ne suis finalement pas convaincu que ce soit une malédiction, ça a des inconvénients mais ça a aussi des avantages.) Oui c'était une longue parenthèse de cerveau arborescent difficile à canaliser. :p)
Ensuite, j'avoue n'avoir finalement pas tant participé que ça au forum, ni même aux rencontres IRL de ma région (pour 2 raisons, d'une part en raison d'une situation personnelle compliquée me laissant peu de temps et d'énergie et d'autre part car je me suis aperçu que finalement entre les personnes réunies ici tout n'était pas toujours simple non plus.) mais j'ai quand même lu pas mal de choses ici et je trouve que contrairement à la plupart des forums, j'ai finalement vu ici très peu de débordements de propos haineux à l'emporte pièce et à peine plus d'altercations. Et lors des rencontres IRL que j'ai pu faire, j'ai trouvé que le niveau de facilité de conversation et la tendance à trouver des gens intéressants voire sur une longueur d'onde proche de la mienne dépassait nettement ce que j'avais pu connaître dans la plupart des autres contextes réunissant un groupe de gens, y compris par centres d'intérêt.
Donc je serai tenté de dire que même si rien n'est parfait, je pense que tu pourras profiter de ce forum pour discuter voire rencontrer IRL des gens sympas qui te feront te sentir moins bizarre et seule et peut-être même que tu y trouveras de vrai(e)s ami(e)s. (Si ce n'est déjà fait.)
Enfin voilà, il est tard, je fatigue alors je ne suis peut-être pas aussi compréhensible qu'il aurait fallu l'être, ni aussi synthétique que je l'espérais en commençant ce message... donc je vais essayer de clore en essayant de résumer ce qui me semble essentiel en peu de mots sur deux choses.
1- Non tu n'es pas seule ! Tu es différente, mais pas trop, enfin, on l'est tous de toutes façons, comme je le dis toujours, tout est relatif, ça dépend surtout par rapport à qui tu compares.
2- Une phrase simple phrase retenue depuis mon adolescence un jour ou je ne dormais pas et où j'ai entendu dans mon walkman (ndlr : pour les plus jeunes un walkman était une sorte de très très gros MP3 qui ne lisait pas les MP3 mais des cassettes de musique, voire des CD et captait parfois la radio... ) une chanson de celui que certains surnomment la mamie à moustache ou francisque à brelles, qui disait : "Mais si je mettais mon cœur là, juste au milieu de la piste, ils verraient des couleurs ils savent même pas qu'elles existent." (La chanson c'est "Quelqu'un de l'intérieur" par Francis Cabrel) Cette phrase me console et m'aide à accepter depuis longtemps déjà, alors j'espère qu'elle pourra t'aider ou te faire du bien à toi qui semblait regretter ta particularité et ce cœur si facilement endolori. Tu perçois des choses que bien peu peuvent percevoir, tu comprends des choses que bien peu peuvent appréhender aussi bien que toi, certes c'est ouvent douloureux (et sincèrement je le sais, c'est mon vécu aussi) mais n'est-ce pas aussi une grande chance ? Bon OK, selon les jours et les circonstances il m'arrive de dire que non, c'est surtout une plaie, une croix et pour ma part quelques cicatrices aussi... Mais finalement la majeure partie du temps, j'arrive à apprécier cette différence et surtout il est très rare que je la regrette, c'est moi, c'est toi, ce sont eux aussi là autour sur ce forum... c'est nous ! Il y a bien un Nous et nous sommes comme ça, souffrant pour un monde que nous ne comprenons que trop, à nous de nous accepter c'est le premier pas et le plus important peut-être !
Et de là, faire ce que nous pouvons de ce que nous sommes, pour que peut-être ce monde soit un peu meilleur (ou moins mauvais pour les plus pessimistes dont j'ai tendance à faire partie ) et en tous cas pour y survivre, car nous sommes précieux !!! (C'est connu tout ce qui est rare... mais en plus nous voulons par dessus tout le bien, de ce monde, de nos semblables, la justice... et ça nous rend VRAIMENT précieux ! )
Donc je te souhaite en tous cas bon courage pour continuer à t'apprivoiser en essayant de comprendre et vivre avec ce monde et une longue vie de jours meilleurs, aussi bons que possible ma chère (et précieuse ! ) "BigZebra".
Moi aussi je veux commencer par te féliciter de t'être confiée, même si c'est seulement ici et anonyme.
(A mon avis il faut vraiment que tu trouves des gens en plus de ton psy, avec qui pouvoir franchir ce même pas, parler librement sans besoin d'essayer de te camoufler... peut-être que tu peux chercher par ici : https://www.zebrascrossing.net/f6-attroupement-de-zebres-sorties-rencontres tu risqueras toujours de tomber sur des gens qui ne te conviennent pas mais probablement beaucoup moins qu'ailleurs et pouvoir être plus soi-même en se sentant moins différent(e) ça repose et réconforte !)
Pour info, (je l'ai peut-être écrit quand je m'étais présenté ici mais bon...) j'ai 43 ans et j'ai enfin pu mettre un nom sur la cause mon hyper-émotivité et de pas mal d'autres "bizarreries" vers... 40 ans et 3 ou 4 mois. Autant dire que ça fait long... Et même si j'avais bien plus où moins compris mon excès ou disons, mon étrange intelligence, je n'avais pas vraiment fait le lien avec mon hyper-émotivité et ne comprenais pas comment faisaient les autres pour vivre dans ce monde sans avoir l'air de trop souffrir de tout ce qui me paraissait insupportable.
En arrivant ici tu semblais te penser une sorte d'extra-terrestre ou en tous cas une créature vraiment bizarre ...et avoir peur d'être jugée.
(Quand par exemple tu écrivais "Je tiens à dire que je ne me jette absolument pas des fleurs", j'ai souri j'avoue, car on a tous peur en parlant de ça, de don, de facilités, de haut potentiel, de quotient intellectuel, etc... C'est l'un des avantages du terme zèbre, ça évite que quelqu'un puisse mal réagir en pensant qu'on se croit "plus" et qu'on le croit "moins".)
Mais... comme tu l'as probablement vu dans les réponses depuis, ici je pense que beaucoup de gens se retrouvent plus où moins dans tout ou une grande partie de ce que tu as écrit et ça peut donc aussi paraître finalement presque normal pour pas mal de gens. (D'ailleurs vu le nom de l'endroit on peut penser que la plupart ont lu au moins partiellement Siaud-Facchin et se sont retrouvés au moins dans une bonne partie des traits selon elle caractéristiques de la ...zébritude, qui sont finalement à peu près ce que tu décris.)
Du coup depuis ces quelques mois ou tu es arrivée ici, j'espère que tu te sens un peu rassurée et un peu moins seule. Je te le souhaite sincèrement en tous cas.
Pour ma part, la prise de conscience que j'appartenais finalement à une partie de la population certes très minoritaire voire un assez rare mais connue et pas exceptionnelle au point de faire de moi un être condamné à l'incompréhension quasi totale de la part de tous les autres et à la solitude... a été LE bénéfice de tout ça ! (Après une période, de quelques mois tout de même, ou ça a alimenté mes incessants questionnements et amplifié quelques craintes pour moi et surtout mon fils qui semble en avoir hérité,
Ensuite, j'avoue n'avoir finalement pas tant participé que ça au forum, ni même aux rencontres IRL de ma région (pour 2 raisons, d'une part en raison d'une situation personnelle compliquée me laissant peu de temps et d'énergie et d'autre part car je me suis aperçu que finalement entre les personnes réunies ici tout n'était pas toujours simple non plus.) mais j'ai quand même lu pas mal de choses ici et je trouve que contrairement à la plupart des forums, j'ai finalement vu ici très peu de débordements de propos haineux à l'emporte pièce et à peine plus d'altercations. Et lors des rencontres IRL que j'ai pu faire, j'ai trouvé que le niveau de facilité de conversation et la tendance à trouver des gens intéressants voire sur une longueur d'onde proche de la mienne dépassait nettement ce que j'avais pu connaître dans la plupart des autres contextes réunissant un groupe de gens, y compris par centres d'intérêt.
Donc je serai tenté de dire que même si rien n'est parfait, je pense que tu pourras profiter de ce forum pour discuter voire rencontrer IRL des gens sympas qui te feront te sentir moins bizarre et seule et peut-être même que tu y trouveras de vrai(e)s ami(e)s. (Si ce n'est déjà fait.)
Enfin voilà, il est tard, je fatigue alors je ne suis peut-être pas aussi compréhensible qu'il aurait fallu l'être, ni aussi synthétique que je l'espérais en commençant ce message... donc je vais essayer de clore en essayant de résumer ce qui me semble essentiel en peu de mots sur deux choses.
1- Non tu n'es pas seule ! Tu es différente, mais pas trop, enfin, on l'est tous de toutes façons, comme je le dis toujours, tout est relatif, ça dépend surtout par rapport à qui tu compares.
2- Une phrase simple phrase retenue depuis mon adolescence un jour ou je ne dormais pas et où j'ai entendu dans mon walkman (ndlr : pour les plus jeunes un walkman était une sorte de très très gros MP3 qui ne lisait pas les MP3 mais des cassettes de musique, voire des CD et captait parfois la radio... ) une chanson de celui que certains surnomment la mamie à moustache ou francisque à brelles, qui disait : "Mais si je mettais mon cœur là, juste au milieu de la piste, ils verraient des couleurs ils savent même pas qu'elles existent." (La chanson c'est "Quelqu'un de l'intérieur" par Francis Cabrel) Cette phrase me console et m'aide à accepter depuis longtemps déjà, alors j'espère qu'elle pourra t'aider ou te faire du bien à toi qui semblait regretter ta particularité et ce cœur si facilement endolori. Tu perçois des choses que bien peu peuvent percevoir, tu comprends des choses que bien peu peuvent appréhender aussi bien que toi, certes c'est ouvent douloureux (et sincèrement je le sais, c'est mon vécu aussi) mais n'est-ce pas aussi une grande chance ? Bon OK, selon les jours et les circonstances il m'arrive de dire que non, c'est surtout une plaie, une croix et pour ma part quelques cicatrices aussi... Mais finalement la majeure partie du temps, j'arrive à apprécier cette différence et surtout il est très rare que je la regrette, c'est moi, c'est toi, ce sont eux aussi là autour sur ce forum... c'est nous ! Il y a bien un Nous et nous sommes comme ça, souffrant pour un monde que nous ne comprenons que trop, à nous de nous accepter c'est le premier pas et le plus important peut-être !
Et de là, faire ce que nous pouvons de ce que nous sommes, pour que peut-être ce monde soit un peu meilleur (ou moins mauvais pour les plus pessimistes dont j'ai tendance à faire partie ) et en tous cas pour y survivre, car nous sommes précieux !!! (C'est connu tout ce qui est rare... mais en plus nous voulons par dessus tout le bien, de ce monde, de nos semblables, la justice... et ça nous rend VRAIMENT précieux ! )
Donc je te souhaite en tous cas bon courage pour continuer à t'apprivoiser en essayant de comprendre et vivre avec ce monde et une longue vie de jours meilleurs, aussi bons que possible ma chère (et précieuse ! ) "BigZebra".
Dernière édition par Panoramix le Jeu 08 Nov 2018, 04:12, édité 1 fois (Raison : s)
Panoramix- Messages : 103
Date d'inscription : 31/01/2016
Age : 49
Localisation : 38, près de Grenoble
Re: Confessions d'une fille THQI
Bonjour Bigzebra,
Peut-être que je serai en redite par rapport aux autres et même si je suis loin d'avoir ton potentiel, je te livre ce que j'en analyse/comprends/conseille. Je ne suis pas sous médicaments et ne suis pas THQI mais il y a une chose au moins qui me paraît important à te répondre.
Tout d'abord, je comprends que tu dises que c'est très dur à vivre d'avoir ton cerveau. Il est là, avec son potentiel extra hors-norme et toi tu essaies tant bien que mal de suivre et c'est archi difficile de canaliser toute cette "énergie".
J'ai cette même mécanique/dynamique mais à un degré bien moins élevé! Et c'est déjà pas facile à canaliser. Et évidemment, socialement, ça coince quand même.
Quand tu chantes, parles au tel toute seule, vois en images et construis des films, t'identifies à l'autiste, d'une vision tout à fait extérieure et peut-être erronée de ma part, je vois là une tentative de t'apaiser, de revenir à toi, de trouver le moyen de rendre tout l'hyper moins insupportable. Je fais le parallèle avec le syndrome d'hyperactivité-hypersensibilité. Lors de ce syndrôme, le trop plein se dirige vers des comportements répétitifs pour tenter de s'apaiser. Soit ça se dirige vers l'extérieur (destruction, vocalises, déplacements incessants...) soit vers l'intérieur (TOC, auto-mutilation ou se toucher +++ (contact de soi pour se calmer), angoisses, divagations, folie), soit un mélange des deux le plus souvent. En clair, tu cherche le bouton off. L'envie suicidaire est une façon radicale d'appuyer sur le bouton 'off'. Pas forcément de pathologies mentales à chercher. Les médicaments sont eux aussi, un bouton 'off', mais étant non sans effets indésirables sur le long terme, ils se doivent d'être considérés au maximum comme complémentaires et temporaires à la thérapie comportementale.
Ce que j'essaie d'expliquer, c'est que cette magnifique machine cérébrale dont tu es dotée a besoin d'être "maîtriser" comme une machine hyper complexe dont on doit connaître tous les rouages, dont on doit développer sa dextérité fine pour exploiter tous ses possibles.
Tu as déjà énormément appris, ce n'est pas de l'autisme, ce n'est pas de la pathologie psychiatrique, ce n'est pas une tare (si domptée). Tu as là un trésor entre tes deux oreilles, et tu es la seule à en faire usage, la seule à pouvoir écrire ton propre manuel de fonctionnement et d'exploitation.
Plutôt que d'appuyer sur off, il faudrait pouvoir appuyer sur un bouton 'ralenti' à certains moments et 'accélère' à d'autre. Une fine jauge qui ne peut s'apprendre que par des années! Sois indulgente avec toi-même également. Les autres ne pourront rarement vraiment t'aimer. Car la peur d'une trop grande différence par rapport à soi fait fuir. C'est très difficile de comprendre les autres quand on a pas de base des traits similaires.
Ne t'en remets pas complètement à ton/tes psy(s) non plus, même s'il est médiatisé. Pour moi, ça n'est pas gage de qualité...
Continue sur ta lancée de mieux te connaître, mieux appréhender tes incroyables facultés.
Et Bon sang de bonsoir, un jour tu vas, j'espère, en faire quelque chose de vraiment extra-ordinaire. Tu pourrais inspirer des millions de personnes. Moi je suis admirative de ceux qui me dépassent, et je suis en recherche de ce qui me surpasse car c'est ainsi que je peux apprendre. Même si tu es douée en plein de domaines, il est certain que tu peux néanmoins toujours apprendre également d'autrui. A commencer par le plus simple, ce qui ne requiert pas de cerveau comme le fait de se mettre en couple (rires). Car oui, c'est très animal à vrai dire de trouver un partenaire... Le cerveau ne doit pas penser, il faut juste un peu de chimie (émotionnel). Je connais un THQI qui est avec une neuneu. Ça fonctionne car il se nourrit affectivement et sexuellement avec elle et il se passionne pour son métier qui est intarissable où il côtoie là beaucoup de personnes "intelligentes" donc il nourrit son intellect par ce biais. Il a "adopté" les deux enfants de sa compagne en me disant : ainsi ce n'est pas moi qui porte la responsabilité/culpabilité de les avoir mis au monde et je suis quand même un peu comme un papa pour eux.
Tout est possible mais rien ne sera simple, encore moins pour toi. Tu as une grande responsabilité de ce que tu vas en faire. Te suicider serait un trop grand gâchis même si je comprends que c'est très lourd à porter.
Et pour terminer, j'ai trouvé une astuce qui me canalise assez bien. J'ai 33 ans et depuis que je suis enfant je suis dans l'Action en me lançant continuellement des challenges. D'abord je pense à un projet/but et je commence par sonder sa réalisation possible par moi-même et quelques aides ponctuelles si nécessaires, ça dirige mon attention et apaise mon hypernervosité-hypercolère-hyperculpabilité interne, je m'extrais de moi-même par ce biais et je construis du réel utile. Cela fait en sorte que mon sommeil soit de moins mauvaise qualité, cela me donne du sens, cela tait mon angoisse existentielle, et ça me donne une raison de continuer à vivre. Même si c'est épuisant, ensuite quand on se retourne sur ce qu'on a accompli, on en ressent de la fierté. Je ne pourrai plus faire autant en prenant de l'âge, et je suppose que je m'euthanasierai avant mes 80 ans car si je suis trop limitée physiquement pour apaiser mon cerveau et bien je me consumerai de l'intérieur? On y est pas encore. Chaque chose à la fois. Avec l'âge, on aiguise mieux son fonctionnement et ses besoins. Qui n'ont rien de commun non... Une belle-soeur m'a dit récemment "tu es particulière et c'est comme ça. Tu serais peut-être d'autant plus seule si tu étais comme les autres. Tu as un destin particulier, il faut l'accepter" elle ne sait pas que j'ai passé des tests, je préfère que ça ne se sache pas. Quand j'explique que j'ai fait ceci cela, c'est assez amusant car on pense que j'ai fait faire par un professionnel ou que j'ai reçu l'aide d'hommes compétents. Et je ris en moi-même. Au final, il faut pouvoir s'amuser du haut de sa tour d'ivoire. C'est ce qu'un ami m'a dit récemment. Et il a raison.
Je te souhaite bien du courage pour la suite, pour continuer à rédiger ton propre manuel, avec l'aide de psys et d'autres THQI/ou simples "zèbres", ya tjrs qqchose à apprendre de tous.
Peut-être que je serai en redite par rapport aux autres et même si je suis loin d'avoir ton potentiel, je te livre ce que j'en analyse/comprends/conseille. Je ne suis pas sous médicaments et ne suis pas THQI mais il y a une chose au moins qui me paraît important à te répondre.
Tout d'abord, je comprends que tu dises que c'est très dur à vivre d'avoir ton cerveau. Il est là, avec son potentiel extra hors-norme et toi tu essaies tant bien que mal de suivre et c'est archi difficile de canaliser toute cette "énergie".
J'ai cette même mécanique/dynamique mais à un degré bien moins élevé! Et c'est déjà pas facile à canaliser. Et évidemment, socialement, ça coince quand même.
Quand tu chantes, parles au tel toute seule, vois en images et construis des films, t'identifies à l'autiste, d'une vision tout à fait extérieure et peut-être erronée de ma part, je vois là une tentative de t'apaiser, de revenir à toi, de trouver le moyen de rendre tout l'hyper moins insupportable. Je fais le parallèle avec le syndrome d'hyperactivité-hypersensibilité. Lors de ce syndrôme, le trop plein se dirige vers des comportements répétitifs pour tenter de s'apaiser. Soit ça se dirige vers l'extérieur (destruction, vocalises, déplacements incessants...) soit vers l'intérieur (TOC, auto-mutilation ou se toucher +++ (contact de soi pour se calmer), angoisses, divagations, folie), soit un mélange des deux le plus souvent. En clair, tu cherche le bouton off. L'envie suicidaire est une façon radicale d'appuyer sur le bouton 'off'. Pas forcément de pathologies mentales à chercher. Les médicaments sont eux aussi, un bouton 'off', mais étant non sans effets indésirables sur le long terme, ils se doivent d'être considérés au maximum comme complémentaires et temporaires à la thérapie comportementale.
Ce que j'essaie d'expliquer, c'est que cette magnifique machine cérébrale dont tu es dotée a besoin d'être "maîtriser" comme une machine hyper complexe dont on doit connaître tous les rouages, dont on doit développer sa dextérité fine pour exploiter tous ses possibles.
Tu as déjà énormément appris, ce n'est pas de l'autisme, ce n'est pas de la pathologie psychiatrique, ce n'est pas une tare (si domptée). Tu as là un trésor entre tes deux oreilles, et tu es la seule à en faire usage, la seule à pouvoir écrire ton propre manuel de fonctionnement et d'exploitation.
Plutôt que d'appuyer sur off, il faudrait pouvoir appuyer sur un bouton 'ralenti' à certains moments et 'accélère' à d'autre. Une fine jauge qui ne peut s'apprendre que par des années! Sois indulgente avec toi-même également. Les autres ne pourront rarement vraiment t'aimer. Car la peur d'une trop grande différence par rapport à soi fait fuir. C'est très difficile de comprendre les autres quand on a pas de base des traits similaires.
Ne t'en remets pas complètement à ton/tes psy(s) non plus, même s'il est médiatisé. Pour moi, ça n'est pas gage de qualité...
Continue sur ta lancée de mieux te connaître, mieux appréhender tes incroyables facultés.
Et Bon sang de bonsoir, un jour tu vas, j'espère, en faire quelque chose de vraiment extra-ordinaire. Tu pourrais inspirer des millions de personnes. Moi je suis admirative de ceux qui me dépassent, et je suis en recherche de ce qui me surpasse car c'est ainsi que je peux apprendre. Même si tu es douée en plein de domaines, il est certain que tu peux néanmoins toujours apprendre également d'autrui. A commencer par le plus simple, ce qui ne requiert pas de cerveau comme le fait de se mettre en couple (rires). Car oui, c'est très animal à vrai dire de trouver un partenaire... Le cerveau ne doit pas penser, il faut juste un peu de chimie (émotionnel). Je connais un THQI qui est avec une neuneu. Ça fonctionne car il se nourrit affectivement et sexuellement avec elle et il se passionne pour son métier qui est intarissable où il côtoie là beaucoup de personnes "intelligentes" donc il nourrit son intellect par ce biais. Il a "adopté" les deux enfants de sa compagne en me disant : ainsi ce n'est pas moi qui porte la responsabilité/culpabilité de les avoir mis au monde et je suis quand même un peu comme un papa pour eux.
Tout est possible mais rien ne sera simple, encore moins pour toi. Tu as une grande responsabilité de ce que tu vas en faire. Te suicider serait un trop grand gâchis même si je comprends que c'est très lourd à porter.
Et pour terminer, j'ai trouvé une astuce qui me canalise assez bien. J'ai 33 ans et depuis que je suis enfant je suis dans l'Action en me lançant continuellement des challenges. D'abord je pense à un projet/but et je commence par sonder sa réalisation possible par moi-même et quelques aides ponctuelles si nécessaires, ça dirige mon attention et apaise mon hypernervosité-hypercolère-hyperculpabilité interne, je m'extrais de moi-même par ce biais et je construis du réel utile. Cela fait en sorte que mon sommeil soit de moins mauvaise qualité, cela me donne du sens, cela tait mon angoisse existentielle, et ça me donne une raison de continuer à vivre. Même si c'est épuisant, ensuite quand on se retourne sur ce qu'on a accompli, on en ressent de la fierté. Je ne pourrai plus faire autant en prenant de l'âge, et je suppose que je m'euthanasierai avant mes 80 ans car si je suis trop limitée physiquement pour apaiser mon cerveau et bien je me consumerai de l'intérieur? On y est pas encore. Chaque chose à la fois. Avec l'âge, on aiguise mieux son fonctionnement et ses besoins. Qui n'ont rien de commun non... Une belle-soeur m'a dit récemment "tu es particulière et c'est comme ça. Tu serais peut-être d'autant plus seule si tu étais comme les autres. Tu as un destin particulier, il faut l'accepter" elle ne sait pas que j'ai passé des tests, je préfère que ça ne se sache pas. Quand j'explique que j'ai fait ceci cela, c'est assez amusant car on pense que j'ai fait faire par un professionnel ou que j'ai reçu l'aide d'hommes compétents. Et je ris en moi-même. Au final, il faut pouvoir s'amuser du haut de sa tour d'ivoire. C'est ce qu'un ami m'a dit récemment. Et il a raison.
Je te souhaite bien du courage pour la suite, pour continuer à rédiger ton propre manuel, avec l'aide de psys et d'autres THQI/ou simples "zèbres", ya tjrs qqchose à apprendre de tous.
Invité- Invité
Re: Confessions d'une fille THQI
en fait on a tellement de points communs que ce serait plus simple de te dire ce qui diffère
Gothique- Messages : 31
Date d'inscription : 17/08/2017
Re: Confessions d'une fille THQI
Trop, pas asse intelligent....., Qu'est ce que cette manie de définir ce qui doit ou devrait être trop ou pas asse intelligent, trop ou pas asse comme ci ou comme ça ?....., tant d'un domaine plus ou moins intellectuel, voir mentale, ou physiquement parlant du genre, trop gros, trop maigre, trop élancé(e), lourd, léger, petit ou grand.... De ces faits, cela n'est il pas ce qui crée biens des complexes, des mal aise vis à vis du regards des autres sur notre personne, des discriminations en tous genres où il faut paraître en permanence être comme indiqué par des modes imposés finalement, car si pas dans le vent, pas "IN", peut importe l'intitulé du mot, une sorte de menace de rejet de votre personne plane sur vous..... Sujet à développer.....
MASSART- Messages : 19
Date d'inscription : 19/10/2020
Re: Confessions d'une fille THQI
BigZebra a écrit:
- Mémoire fulgurante et besoin de précision: Avant mon diagnostic j’étais en immense souffrance. On se moquait beaucoup de moi en classe car je ne comprenais JAMAIS la même chose que les autres. Le simple était excessivement complexe pour moi mais le complexe m’amusait. Les gens se moquaient de moi et me trouvaient crédule alors que j’étais extrêmement lucide. Je me suis rendue compte que j’avais besoin d’une précision absolue! Lorsque je parle à mes amis il suffit qu’ils ne soient pas précis pour que je comprenne autre chose. Ce qui les faisait bien rire! J’ai toujours besoin d’extrême précision sinon mon cerveau ne comprend pas. Ca m’a joué beaucoup de tour et j’ai même été licenciée de mon entreprise. D'après eux, je pose trop de question... Au fur et à mesure je me rendais compte que mon cerveau se rappelle de TOUT. Mon cerveau fait des connexions tout le temps (environ 3 par secondes 24H/24). Il me suffit d’un mot pour que mon cerveau connecte à une phrase que j’ai entendue il y a 10 ans ou autre et j’ai les images qui vont avec! C’est EXTREMEMENT fatiguant- j’ai tous les jours envie de mourir et je fais des insomnies. J’aime me cultiver mais je ne ressens pas forcément le besoin de lire ou me distraire, j’ai l’impression qu’il y a une télé dans mon cerveau. Je peux fermer les yeux et faire mon film limite (je sais que ça paraît étrange).
Ah p****.... ce f**** besoin de précision !
Je ne suis probablement pas THQI ( pas fais les test, mais plus trop de doute sur diagnostic du hqi), mais je visualise bien : il me faut aussi, lorsqu'on me demande une tâche, même relativement simple, TOUT savoir de A à Z : pour qui ? comment ? pourquoi ? mais pourquoi ceci et pas comme ça, je comprends pas, etc... Et lorsqu'on me demande si je comprends, je préfère toujours être honnête et répondre que non, alors que je vois bien par abstraction ce qu'il faut que je fasse, mais si j'en ai pas compris tout le cheminement et la finalité, pour moi, ce n'est pas acquis et donc pas compris. Chaque pièce du puzzle doit être assemblés et s'il en manque une, c'est peut-être LA pièce qui te fait rater tout le sens de l'image, bref...
Manipuler des concepts relativement complexes ne me pose pas de soucis : des choses simples sont parfois incroyablement compliqués. De retour à l'école à 27 ans, ça s'exprime par des copies bien trop longues " parce que ça ne peut pas être aussi simple ".
Et j'ai appris également comme toi que se " poser trop de questions " est plutôt mal perçu, surtout dans le milieu pro. Ca m'a toujours sidéré et j'ai du répondre sans doute une fois qu'il fallait sans doute se poser trop de questions que pas assez ( réthorique pour le coup très simpliste mais efficace ). Même si je comprends que pour une même tâche donnée, il me faut 2x plus de temps que quelqu'un d'autre peut-être, pour l'explication. Tout le monde n'est pas patient malheureusement...
Je termine sur une note : en anglais, tu es une " gifted people ", ( personne avec un don ). Voilà, c'est dur je sais, mais tout ceci nous offrent aussi des clés, pas forcément fréquemment à la portée de tout le monde.
Je ne sais plus si tu précices ton parcours médical ou psy dans ton post ? Qu'en-est-il à ce niveau là ? Vois-tu quelqu'un ?
toutestpossible- Messages : 174
Date d'inscription : 23/06/2020
Age : 31
Re: Confessions d'une fille THQI
Je partage certains points communs biographiques avec toi. J'ai eu une vie tourmentée et difficile à cause d'une différence cérébrale. Aujourd'hui encore, c'est difficile pour moi d'avancer normalement. Je te remercie pour ton partage.
mlylcy- Messages : 9
Date d'inscription : 05/01/2021
Re: Confessions d'une fille THQI
Merci pour vos partages.
Je souhaite partager en privé svp !
Je vais tenter de joindre BigZebra mais si vous voulez faites signe j’ai des choses à dire, étant très concerné par notre sujet.
Je souhaite partager en privé svp !
Je vais tenter de joindre BigZebra mais si vous voulez faites signe j’ai des choses à dire, étant très concerné par notre sujet.
BlackStar- Messages : 16
Date d'inscription : 26/02/2021
Re: Confessions d'une fille THQI
Dernière présence sur le forum : 8 Nov 2018 ...
Bonne chance !
Bonne chance !
Confiteor- Messages : 9159
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: Confessions d'une fille THQI
Oui je sais j’ai voulu demander à pouvoir écrire sur le forum Hpi et la personne qui est inscrite comme modérateur m’a répondu ne plu l’être depuis longtemps.
BlackStar- Messages : 16
Date d'inscription : 26/02/2021
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