A TAAAAAAAAAAABLE !

jtrouve ça bof moi ce truc

on peut très bien être plusieurs à la fois

et si je dis un truc je peux être perçu comme persécuteur, victime ou sauveur ça va dépendre des gens et comment ils vont interpréter ce que je dis

ton fil est insultant pour les victimes de païennes

je suis les trois en même temps

Ce que tu dis ne contredit pas cette théorie. Tu peux adopter un rôle en fonction de la personne et de la situation, sachant qu'on passe d'un rôle à l'autre sans problème.

Je trouve intéressant de prendre mes relations une par une et de voir où j'en suis, si je suis dans un triangle vertueux ou vicieux.

@ I am miam miam: comment ça "victime de pas-hyènes" ? J'ai pas compris.

@ 'C.Z. : encore un fil intéressant et constructif.

Alors, pour répondre à ta question, je dirais: "faim oui. Soif aussi, en fait." Mais j'ajouterais que, malheureusement, on ne sort pas si facilement de l'impuissance acquise, surtout quand elle a duré longtemps et que l'isolement social a empêcher d'avoir d'autres modèles de référence.
Enfant, on intègre facilement que dans la vie, il y a des "emmerdeurs" et des "emmerdés" et le dégoût pour l'une des deux catégories peut nous faire choisir l'autre "par défaut", même quand, au fond de soi, on sent que ça n'est pas ça qu'on attend de la vie.

Il faut un temps pour apprendre repérer les triangles dramatiques autour de soi et se mettre à penser que ça n'est pas "normal" ou pas "sain", plutôt (car c'est quand même très répandu). Pour moi, cette étape là, c'est fait, même si, par naïveté, je mets encore du temps à voir le problème.

Il faut encore un temps pour apprendre à dire à ses amis: "je ne rentre pas dans ton jeu" et s'y tenir. Là aussi, j'ai pas mal avancé, même si ça me désole de voir que ça m'amène à m'isoler. Peut-être "en attendant", soit que les amis soient dans la même démarche, soit de trouver des amis qui parlent un autre langage.

Et quand on a de l'entrainement sur les autres, se l'appliquer à soi-même. Oui, je sais, cet ordre chronologique peut paraître idiot et égoïste, mais c'est plus facile de voir les problèmes chez l'autre que chez soi, non ? S'il y a des gens assez balèzes pour commencer par leurs défauts, je leur tire mon chapeau, je n'en ai pas été capable.

A cette étape là, il faut tout traquer. Eviter de répondre franchement à la question "ça va ?" (thym et romarin, j'ai du mal avec cette question, moi). Eviter de dire tout ce qu'on pense (thym... là, c'est pire) et même ce qu'on ne pense pas (rhooo, je suis trop douée pour ça aussi). Eviter de penser "échec" avant d'avoir essayé 1000 fois. Eviter de voir la perte d'une bataille comme la perte de la guerre. Eviter de ressasser ses échecs passés.

Et traquer tout ce qu'on dit aux autres, même pour rire (c'est ça qui est le plus dur). Apprendre la parole juste comme une langue étrangère et ne plus parler le langage antérieur. Accepter que le "mauvais" langage qu'on parle encore fera inévitablement fuir des personnes que l'on souhaite côtoyer et qui ont le pouvoir de nous apprendre la "parole juste", au moins partiellement. Ca ajoute du chagrin, même si on sait, qu'au fond, c'est juste. Et même si on ressent de la gratitude pour ce qu'on a appris. Gérer cette ambivalence de sentir qu'on a progressé et de voir les dégâts. Et se forcer à ne pas se replier totalement sur soi-même pour pouvoir continuer à apprendre le nouveau langage. Avec d'autres personnes, qui fuiront aussi peut-être. Et cent fois sur le métier, remettre l'ouvrage, jusque sa parole soit impeccable.

C'est long. Interminable, je trouve.

Ahhh ben voui c'est long dam' ça je n'ai pas dit le contraire. Mais faut y penser quand ça bloque, ça peut aider à prendre du recul. Enfin, je trouve.

Remarque, je pourrais aussi prendre des vacances ^^.

Je ne sais pas. Je n'ai pas la notion de "recul". J'en ai déjà pas mal entendu parler, mais je ne saisis pas. Je suis plutôt du genre à foncer, à me cogner, à caler et à me reposer le temps de cicatriser les blessures.